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↳ personnages attendus

Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.

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 tahlia/alej ▬ sweet sweet violence

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MessageSujet: tahlia/alej ▬ sweet sweet violence   tahlia/alej ▬ sweet sweet violence EmptyLun 14 Nov 2016 - 20:08

les hautes lumières
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Tahlia ✧ Alejandro
Un dernier coup de rein et Alej se laissa tomber à côté de la jeune brune qui travaillait avec lui à l'Institut Médico-Légale de Bowen. Elle posa ses mains sur sa poitrine, un rire de satisfaction sortant de sa bouche. L'homme finit par passer ses jambes sur le bord du lit, ses pieds touchant la moquette. Sa collègue se tourna vers lui, passant son doigt sur sa colonne vertébrale. Il frissonna violemment avant de se lever. Elle ramena le drap sur sa poitrine en se redressant pour le regarder.

« Tu ne veux pas rester ?
- Non ça ira, répondit-il sans la moindre délicatesse.
- On continue comme ça alors, ça n'ira jamais plus loin que du sexe ?
- J'en sais rien, Hélène. Je ne me suis pas franchement posé la question. »

Il l'entendit soupirer alors qu'il enfilait sa chemise blanche qu'il retroussa jusqu'aux coudes. Il ne voulait pas s'embarquer dans une histoire sentimentale. Il n'en avait jamais vécu, et cela ne lui manquait pas franchement. Il avait 35 ans, n'était pas marié, et n'avait pas d'enfant. Ce n'était probablement pas la vie idéale, et il le regrettait parfois amèrement. Cependant, il s'en accommodait. Il n'avait aucune obligation, aucune réelle responsabilité, et ne devait rien à personne.

Enfin, si un jour on devait lui passer les menottes aux poignets, il n'aurait personne pour le pleurer. Travailler conjointement avec la police était une idée de Maxine. Elle avait estimé qu'on n'irait pas le chercher s'il était plongé dans la gueule du loup. Cela faisait cinq ans que ça fonctionnait. La gamine avait eu du flair. Alej ne pensait pas s'attacher à Bowen, à ses voisins, ses collègues. Il s'était fortement trompé. Il était convaincu à son arrivée ici que rien ne pouvait remplacer La Havane et tout ce qu'il y avait connu, notamment son occupation dans l'armée. Désormais, il était rangé et ne faisait plus rien d'illégal ; sauf vivre, peut-être.

Alej finit de s'habiller et se tourna vers le lit. Hélène s'y trouvait à genoux, et l'attrapa par la boucle de sa ceinture. Elle déboutonna le bas de sa chemise pour embrasser le bas de son ventre, avant d'être délicatement repoussé par son amant qui décréta qu'elle allait vite se lasser à ce rythme-là. Elle se laissa tomber, boudeuse, sur le lit alors qu'il quittait la pièce en remettant les boutons de son haut. Il s'empara de sa veste sur une chaise de la salle à manger et s'engouffra à l'extérieur. L'air était frais en ce début de soirée. Ce n'était pas fréquent, et on devait probablement ça à une brise provenant de l'océan. Appuyant sur sa clé, Alej déverrouilla sa voiture et s'installa derrière le volant. Il jeta un coup d’œil dans son rétroviseur avant de démarrer.

Quelques minutes plus tard, il se trouvait sur un des grands boulevards de Bowen, peu fréquenté à cette heure tardive. Aussi, il pressa un peu plus son pied sur l'accélérateur, faisant rugir le moteur. Visiblement, aucune course de rue n'était prévue ce soir. Il n'entendait pas le son familier des moteurs hurlant leur rage sur le bitume. Il grilla un feu rouge, sans voir la jeune fille qui traversait. Alej écrasa la pédale de frein et donna un grand coup de volant pour l'éviter. La voiture sembla glisser quelques instants sur le bitume avant de percuter une borne à incendie la faisant décoller en tonneaux.

Bien qu'athée, il se surprit à se mettre à prier, tout en pensant qu'il avait bien mérité de mourir, de toute façon. On ne pouvait pas vivre indéfiniment avec autant de crimes dans ces valises. A l'envers, le véhicule retomba sur la voiture alors que le brun était secoué dans l'habitacle. Une violente douleur le traversa tandis que la ceinture de sécurité lui brûlait une partie du torse le retenant. Sa tête heurta la fenêtre conducteur. Il fut surpris d'être aussi conscient de la moindre sensation dans son corps, comme le sang coulant le long de sa tempe. La voiture s'arrêta au milieu de la chaussée, de la fumée sortant du capot et pénétrant dans l'habitacle.

Alej secoua la tête et se passa les mains sur le visage. Il n'avait rien et c'était un miracle. Il n'aurait pas pu tourner dans un spot contre la violence routière. Il se détacha rapidement et tomba sur le toit de la voiture. Il attrapa la poignée de la portière alors que l'air devenait de moins en moins respirable. Impossible d'ouvrir. Il jura et grogna abattant son coudre sur la vitre déjà endommagée jusqu'à ce qu'elle cède. Il se hissa alors en dehors de la voiture, en titubant. La jeune femme qu'il avait évité se précipitait vers l'accidenté qui tentait tant bien que mal de retrouver ses esprits.

« Merde », grogna-t-il en manquant de tomber au sol.

La fumée s'élevait de plus en plus de la voiture alors que les flammes commençaient à se distinguer. La brune attrapa son bras et le tira un peu plus loin. Le feu, quant à lui, léchait avidement la carrosserie de la voiture. Complètement sonné, Alej observa la demoiselle. Il était certain de l'avoir déjà vu quelque part, mais il n'arrivait pas à faire de liens. Il n'était même plus sûr de qui il pouvait être. Le choc contre la vitre avait dû être plus violent que ce qu'il pensait. Quand il vit les lèvres de la jeune femme bouger sans qu'aucun son n'en sorte, il comprit qu'il devait avoir une commotion, ou une connerie du genre car il n'entendait absolument rien de ce qu'elle racontait. Le médecin tituba sur quelques mètres avant de tomber au sol, la tête entre les mains, incapable de rien.
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MessageSujet: Re: tahlia/alej ▬ sweet sweet violence   tahlia/alej ▬ sweet sweet violence EmptyJeu 17 Nov 2016 - 0:07


Sweet violence
Alejandro & Tahlia


Le nez dans ses dossiers, Tahlia n'avait pas vu que deux de ses collègues se tenaient à l'encadrement de la porte, les bras croisés et un sourire malicieux sur les lèvres. Ce fut la voix de l'un d'eux qui fit sursauter notre jeune policière. "Ne fais pas semblant de travailler, Princesse, le boss est déjà parti depuis une demie-heure." Le visage cerné de la jeune femme se releva vers lui et le regard noir qu'elle lui lança voulait tout dire. Elle ne savait pas si elle devait le tacler pour l'ensemble de sa phrase, ou simplement pour le surnom qu'il utilisait à son égard. Princesse ?! Il ne manquait plus que cela. Au lieu de lancer les hostilités, Tahlia préféra lever les yeux au ciel, lâchant un long soupir bien audible. Ses collègues avaient pris l'habitude de la taquiner, parce qu'ils savaient pertinemment qu'elle ne se laissait pas faire. Etre une femme dans un milieu masculin était une bataille quotidienne, mais Tahlia était ravie de dire qu'elle s'était faite une place parmi ce groupe. "Tu sais, tu es censée avoir fini depuis dix minutes. Alors, lâche ce dossier et viens boire un verre avec nous." Tahlia fit une légère moue, regardant tour à tour ses deux collègues, quand le deuxième rétorqua : "Et ne dis pas non !" La brunette esquissa un sourire et finit par accepter. Elle rangea les quelques dossiers, récupéra sa veste et fit un rapide détour par le bureau d'Elliott pour lui souhaiter une bonne soirée. C'était surtout avec lui qu'elle aurait aimé passer la soirée, mais elle ne pouvait pas tout avoir. Il fallait qu'elle se fasse à cette idée. Elle retrouva ses collègues et ensemble, ils quittèrent le commissariat, dans une atmosphère légère et bon enfant.

La soirée se passa à merveille, si bien que Tahlia ne vit pas les heures passer. Ce fut en regardant l'heure sur son portable qu'elle s'exclama : "Faut que je rentre, je commence tôt demain ! Merci pour cette soirée, les gars, c'était sympa." L'un de ses collègues lui proposa de la ramener, mais elle refusa avec un large sourire. Elle n'habitait pas loin de toute façon et qui plus est, elle avait un besoin irrépressible de marcher. Elle les salua et sortit à l'extérieur. La nuit était désormais bien entamée et les rues étaient désertes. Tahlia aimait Bowen... encore plus de nuit car cela la rendait d'autant plus sereine. Elle marcha lentement, rythmée par le seul bruit de ses pas sur les pavés. Quand elle atteignit le boulevard, ses yeux se posèrent simplement sur les feux de signalisation qui lui indiquaient qu'elle pouvait traverser. Elle avait la tête ailleurs. La voiture qui arrivait à toute vitesse sur elle, elle ne la vit qu'au dernier moment, quand les phares l'éblouirent. Le crissement des freins rompit le silence nocturne et Tahlia n'eut, comme simple réflexe, que de fermer les yeux en attendant l'impact.

Mais l'impact ne vint jamais. Elle avait probablement sous-estimé les réflexes du conducteur qui l'évita au dernier moment. Dans une course folle, la voiture heurta une borne incendie, avant de se renverser. Sous le choc, Tahlia resta de longues secondes plantée sur le bitume, tétanisée. Puis, quand elle retrouva le contrôle de ses pensées et de son corps, un juron s'échappa de ses lèvres alors qu'elle courut jusqu'à la voiture accidentée. Sans prêter attention aux premières flammes qui commençaient à lécher la carcasse de la voiture, elle s'approcha et vit le conducteur tenter de sortir, avec difficultés. En voilà un qui allait devoir jouer au loto demain ! Elle attrapa le bras du jeune homme et l'aida à se hisser hors du véhicule, le soutenant jusqu'à ce qu'ils soient à distance raisonnable. Ce fut à ce moment-là qu'elle daigna poser ses yeux sur lui. Et Tahlia resta bête. "Alejandro ?" Il était le médecin légiste avec qui elle avait dû travailler à quelques reprises. Elle ne savait pas vraiment comment agir avec lui, puisqu'elle avait eu connaissance de quelques témoignages disgracieux à l'égard du jeune homme. Mais malgré cela - et présomption d'innocence oblige - Tahlia ne s'arrêtait pas à cela. Ce brun l'intriguait au plus haut point et il avait le mérite d'attiser sa curiosité. Mais là n'était pas la question. Surtout à l'heure actuelle. Alors qu'elle le relâcha quelque peu, il tomba au sol et enfouit son visage entre ses mains. Tahlia se baissa, face à lui. Elle passa sa main sous son menton afin de le forcer doucement à relever le visage vers elle. "Dis-moi que ça va !" Ses yeux verts le sondaient. L'air hagard qu'il affichait n'était décidément pas bon signe, ni même la blessure qu'il avait sur le crâne. "Alejandro ? Tu m'entends ?" La jeune femme ne voulait pas se laisser aller à la panique. Elle attrapait déjà son téléphone portable, composant le numéro d'urgence. "Il faut que l'on aille à l'hôpital. Tu as intérêt à rester conscient. S'il faut te mettre une baffe ou deux, je le ferai sans hésitation. Ok ?" Elle ne savait pas s'il captait ce qu'elle disait ou non, mais cela avait le mérite d'assurer sa présence.
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MessageSujet: Re: tahlia/alej ▬ sweet sweet violence   tahlia/alej ▬ sweet sweet violence EmptyDim 20 Nov 2016 - 15:36

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Tahlia ✧ Alejandro
A l'entente du mot "hôpital", Alejandro sentit une décharge électrique le long de sa colonne vertébrale. Il ne pouvait pas aller là-bas, c'était hors de question. Il suffirait d'un rien pour qu'on réalise qu'il n'était pas celui qu'il prétendait être. Il était un assassin, un criminel de guerre, un affront à la nature humaine. Il suffirait d'une trace ADN, d'une empreinte, pour que la vérité éclate. Le brun déglutit difficilement. Il agita le bras jusqu'à attraper fermement, sans faire mal pour autant, le poignet de la jeune femme. De son autre main, il s'emparait du téléphone et coupait la communication.

« Pas d'hôpital... Je refuse d'aller à l'hôpital. », grogna-t-il d'une voix faible.

Il posa le téléphone près de lui, son regard posé sur la jeune femme qu'il commençait à reconnaître. Ils s'étaient déjà vus, au sein de leurs emplois respectifs. Elle travaillait dans la police. Il déglutit une nouvelle fois, réfléchissant à toute vitesse à une autre solution.

« N'importe quoi, mais pas l'hôpital, Tahlia... »

Le choc de l'accident était bien présent mais son cerveau commençait à se sortir de la brume qui l'avait protégé. Les sons, les odeurs, les sensations, tout commençait à revenir. Y compris la douleur qui, peu à peu, prenait possession de sa tête et de son corps. Il avait l'impression que de l'adrénaline courrait dans ses veines et réveillait chaque cellule de son corps, les rappelant une à une à leur devoir. Il avait beau souffrir, il était tout à fait conscient qu'une virée à l'hôpital équivalait à la peine de mort.

Alej serra doucement le poignet de la jeune femme avant de la relâcher. Il serra les dents, une violente douleur le prenant à la tête. Il attendit quelques secondes avant de se lever et de marcher, non sans beaucoup d'hésitation vers une moto. Peut-être un collègue pourrait-il l'aider ? Après tout, ils étaient trois médecins légistes à se relayer, et il savait très bien qu'Anderson n'était pas en service. C'était soit ça, soit la clinique vétérinaire, de toute façon.

« Conduis-moi chez Anderson... », murmura-t-il alors que ses mains plongeaient dans le panneau de commande du deux roues à la recherche des fils nécessaires à faire démarrer le moteur.
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MessageSujet: Re: tahlia/alej ▬ sweet sweet violence   tahlia/alej ▬ sweet sweet violence EmptyLun 21 Nov 2016 - 18:30


Sweet violence
Alejandro & Tahlia


Le téléphone en main et le regard posé brièvement sur la voiture en feu,Tahlia sursauta lorsque le jeune homme attrapa son poignet. Ses yeux se posèrent sur lui, alors qu'il émit un refus d'aller à l'hôpital. "Ne sois pas stupide, Alej ! Regarde l'état dans lequel tu es. Je ne peux pas te laisser comme ça." répondit-elle, butée. Il profita de ces quelques secondes d'inattention pour s'emparer du téléphone et mettre fin à la communication avec les équipes de secours. La mine réprobatrice, Tahlia s'apprêtait à argumenter, quitte à sortir deux ou trois faits médicaux qui pourraient lui faire peur. Mais en sondant le regard si sombre du médecin légiste, elle comprit qu'il était déterminé à ne pas changer d'avis. La jeune policière leva les yeux au ciel et un long soupir s'échappa de ses lèvres rosées. "C'est ridicule." conclut-elle simplement, même si son cerveau fonctionnait à plein moteur, dans l'espoir de trouver une quelconque solution à ce problème.

Quand il daigna enfin la relâcher, l'inquiétude de Tahlia repartit en flèche en voyant qu'il souffrait. Elle était comme ça, Tahlia, elle détestait voir les gens dans la douleur. Elle resta silencieuse quand il se redressa, mais son regard montrait pertinemment qu'elle n'était pas d'accord avec ce qu'il faisait. Le jeune homme se dirigea vers une moto, avec difficulté. La policière se releva à son tour et rejoignit Alejandro, se plantant à ses côtés, les bras croisés sur la poitrine et le sourcil arqué. Elle savait ce qu'il était en train de faire. Elle attendait juste de voir ses actes confirmer ses doutes. Et comme elle s'y attendait, le jeune homme chercha les fils qui lui permettraient de démarrer l'engin. "Tu sais que tu t'apprêtes à voler une moto devant une policière ?!" De un, il manquait de l'écraser. De deux, il la rendait complice de vol. Jimenez avait décidément le chic pour ruiner sa soirée. Il prononça alors un nom, Anderson. Il voulait voir Anderson, son collègue. "Tu ne crois pas qu'il est encore trop tôt pour te faire examiner par un médecin légiste. Tu es encore trop vivant pour lui." Et pourtant, Tahlia se baissa à ses côtés et l'aida à chercher ces fichus fils, en marmonnant : "Tu n'es pas croyable, toi. Si je viens à perdre mon poste à cause de toi, sache que je me ferai un plaisir de te faire ta propre autopsie." Ils parvinrent enfin à faire démarrer la moto. Tahlia regardait autour d'elle pour vérifier que personne ne les observait. Elle était un poil paranoïaque. Elle se retourna vers Alejandro, peu rassurée par ce nouveau statut de délinquante. Mais la brunette se ressaisit rapidement, alors qu'elle enfourcha la moto. "Où habite ton collègue ?"
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MessageSujet: Re: tahlia/alej ▬ sweet sweet violence   tahlia/alej ▬ sweet sweet violence EmptyLun 21 Nov 2016 - 18:48

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Tahlia ✧ Alejandro
Alej fronça les sourcils en voyant Tahlia monter à l'avant de la moto. Il secoua la tête à la négative pour lui signifier qu'il était hors de question qu'elle conduise. Il n'avait pas choisi ce deux-roues par hasard. Il était puissant et très capricieux, mais il pourrait les amener rapidement à destination à condition de savoir conduire une telle cylindrée. Alej était sûr de ses capacités, mais pas de celles de Tahlia.

« Je conduis », déclara-t-il simplement.

La policière ouvrit de grands yeux, choquée, éberluée par ce qu'il venait de dire. Il avait failli la tuer - bien qu'il l'ait évitée avec brio, peut-on au moins lui laisser cela ? -, il lui faisait voler une moto qui coûtait bien plus qu'une année de salaire pour elle. Et maintenant, il exigeait de conduire alors qu'il venait de se foutre en l'air en bagnole ? En lisant cela dans ses yeux, Alejandro comprit l'absurdité et de ses propos et préféra ravaler son amour propre en montant derrière la jeune femme avant qu'elle n'ait le temps de râler.

Avec toutes les difficultés du monde, Alejandro entoura Tahlia de ses bras, enfouissant son visage dans son cou. Il inspira délicatement son parfum. Elle sentait la clope froide et l'alcool. Elle revenait probablement de soirée avec des amis  - ou plutôt des collègues. Il y avait cependant dessous un autre parfum, bien plus féminin et délicat qu'il se surprit à apprécier. C'était probablement à cause de l'accident. Il se cala contre son dos, faisant attention à ne pas la serrer trop fort de peur de lui faire mal.

« Anderson, avec l'ironie qui lui est propre, vit entre la maternité et le grand centre funéraire. », souffla-t-il doucement.

Tahlia démarra rapidement alors qu'Alej sentait ses yeux se fermer. Il avait beau luter, il se sentait partir peu à peu. Il savait qu'il ne pouvait se permettre de s'évanouir, tant qu'il n'était pas sûr d'être entre les mains d'Anderson. L'idée, cependant, ne le rassurait pas spécialement, car il savait que son collègue avait atterri là-dedans car il n'était pas assez... performant avec les êtres humains. C'était peut-être bien son arrêt de mort. L'essentiel malgré tout restait de conserver son anonymat.
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MessageSujet: Re: tahlia/alej ▬ sweet sweet violence   tahlia/alej ▬ sweet sweet violence EmptyMar 22 Nov 2016 - 18:51

(c'est normal que je commence à shiper Tahlejandro ?)
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MessageSujet: Re: tahlia/alej ▬ sweet sweet violence   tahlia/alej ▬ sweet sweet violence EmptyJeu 24 Nov 2016 - 0:05

(Tahlejandro :11:. Même le shipname a la classe aha. Je te rassure, je les shipe bien, moi aussi  :01:)


Sweet violence
Alejandro & Tahlia


Un rire sarcastique se joignit aux ronflements du moteur de la moto lorsque le jeune homme affirma qu'il allait conduire. C'était l'hôpital qui se fichait de la charité. Tahlia le regarda, sans piper mot, attendant simplement qu'il se rende compte de l'impertinence de sa requête. Même si elle n'avait pas conduit un tel engin depuis plusieurs années et malgré le mojito bu avec plaisir une heure auparavant, elle restait la personne la plus apte à conduire. Ce n'était pas comme si un tas de solutions se présentait à lui, de toute manière. C'était elle ou les pompiers. Aucune autre issue n'était envisageable. Ainsi, quand il monta derrière elle, Tahlia se garda bien de crier victoire, le tout agrémenté d'un sourire fier, telle une gamine à qui l'on venait d'assouvir un caprice.

Pourtant, quand il passa ses bras autour d'elle et qu'elle sentit son souffle chaud le long de sa nuque, Tahlia eut tout le mal du monde à ne pas montrer son bouleversement. Cette proximité subite la déroutait. Mais elle hocha légèrement la tête quand il lui donna l'adresse d'Anderson, visualisant parfaitement l'endroit où ils devaient se rendre. Ce n'était qu'à quelques rues de là. Cela rassura Tahlia qui, bizarrement, faisait beaucoup moins la maline, depuis quelques minutes. Sur un ton sérieux, ce qui dénotait particulièrement des intonations qu'elle avait eues jusqu'à présent, elle murmura : "Ne me lâche pas..." C'était à prendre au sens propre, comme au sens figuré. Alejandro parlait et tenait sur ses deux pieds. Mais le choc avait été violent et Tahlia craignait que son état dégénère rapidement. Elle s'en voudrait énormément s'il lui arrivait quelque chose de grave. Sur ces pensées, elle démarra rapidement et s'engagea sur le boulevard, passant devant le véhicule en flammes qui rameuterait pompiers et policiers d'ici quelques minutes.

Concentrée, Tahlia faisait attention à sa conduite, mais aussi à la prise d'Alejandro autour d'elle. Si elle sentait qu'il la lâchait quelque peu, elle faisait pétarader la moto, dans l'espoir de l'éveiller. Le trajet sembla durer une éternité, comme si chaque seconde devenait des minutes, chaque mètre devenait des kilomètres. Ce fut avec soulagement qu'ils arrivèrent au domicile d'Anderson. Quand elle coupa le moteur, Tahlia inspira longuement, comme si elle était restée en apnée tout le long du parcours. Elle le laissa descendre et le rejoignit rapidement. Ils avancèrent en silence, la brune se contentant de lancer quelques regards en coin à Alejandro. Mais quand ils arrivèrent devant la porte, la jeune femme attrapa délicatement le poignet du médecin légiste, afin qu'il s'arrête un instant : "Alej... Je t'ai écouté, j'ai respecté ta volonté et je t'ai amené chez Anderson. Mais s'il ne peut rien faire ou si ton état empire, promets-moi d'aller voir un médecin. Un de ceux qui soignent les vivants, tu t'en doutes bien." Non pas qu'elle remettait en doute les compétences d'Anderson ou de tout autre médecin légiste. Loin de là. Disons simplement que le risque d'erreur était plus infime pour eux. Elle sonna. Quelques secondes s'écoulèrent avant que la porte ne s'ouvrit sur Anderson, la mine renfrognée, telle celle que l'on avait lorsqu'on était réveillé brusquement. Le médecin porta un regard interrogateur sur Alejandro, puis sur Tahlia. Mais avant qu'il ne pose quelconque question, la jeune femme s'empressa de répliquer : "On a besoin de toi. Il n'a pas voulu aller à l'hôpital.. "Elle se poussa légèrement sur le côté, afin de laisser la place au brun, avec l'étrange pressentiment que cette virée chez Anderson restait une bien mauvaise idée.
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MessageSujet: Re: tahlia/alej ▬ sweet sweet violence   tahlia/alej ▬ sweet sweet violence EmptyJeu 24 Nov 2016 - 15:49

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Tahlia ✧ Alejandro
A chaque fois que l'esprit d'Alejandro semblait vouloir s'échapper, Tahlia faisait gronder le moteur de la moto. A chaque fois, ses doigts se resserraient lentement, presque imperceptiblement autour de la taille de la jeune femme. Son visage se perdait un peu plus dans son cou, comme si l'idée même que son parfum puisse le tenir en vie était possible. A plusieurs reprises, alors que ses pensées se perdaient dans le brouillard, il fut tenter d'y déposer ses lèvres comme une caresse. Au bout de ce qui lui sembla être une éternité à ses côtés, le deux roues ralentit et se gara devant l'entrée de chez Anderson. Le cubain descendit avec précaution de la moto. Sa tête et son corps se plaignaient tellement fort qu'il avait l'impression qu'il était à deux doigts de rompre.

Sans qu'il ne s'y attende, les doigts de la jeune femme s'emparèrent de son poignet. Il ne pouvait dire si elle l'avait fait avec violence ou douceur. Tout ce confondait dans sa tête. Elle lui parle, mais les mots n'arrivèrent pas jusqu'à lui. Elle le guida jusqu'à la porte avant de sonner. Quelques instants plus tard, Anderson apparut, l'air totalement à l'ouest.

« On a besoin de toi. Il n'a pas voulu aller à l'hôpital, expliqua Tahlia.
- Alejandro ? Tu ne le verras jamais là-bas. Il n'a jamais voulu expliquer pourquoi, alors j'passe mon temps à le rafistoler. Il a fait quoi cette fois ? »

En guise de réponse, Alej manqua de tomber. Le second médecin le rattrapa de justesse en laissant échapper un juron et l'apporta jusqu'à la table de la cuisine. Il l'allongea, en partie sur un saladier et une assiette sale, avant de déclarer qu'il avait besoin de matériel. Une poignée de secondes plus tard, la porte d'entrée claqua, avant de se rouvrir (avec Anderson qui s'excuse "pardon, c'est moi, j'ai oublié les clés du centre funéraire, pardon pardon..."), et de se refermer pour de bon. Les deux à demi-clos, le cubain attrapa la main de Tahlia, murmurant des paroles inintelligibles. Une grimace troubla un instant son esprit alors de sa main libre se plaquait sur son torse, plissant le tissu de son t-shirt et révélant un bleu assez gros, consécutif à ses tonneaux.

« Tu... Tu restes-là, hein ? Tu restes même si j'ai pourri ta soirée, hein ? Parce que j'aime bien que tu sois là. J'aime bien ton parfum, et ton shampoing. J'aime bien ta voix, et ton ton autoritaire avec moi. », murmura-t-il. « Reste, parce que les gens ne le font jamais. Ils sont jamais restés, parce que moi je suis égoïste, et je laisse toujours les autres. »

Il ferma les yeux un instant, relâchant la main de Tahlia. C'est con, peut-être, mais j'ai un peu peur ce soir. Je fais toujours le con, j'abuse pas mal, mais jamais autant. Je sais que tout ira bien, car tout va toujours super bien pour les connards, c'est comme ça. Mais reste, s'il te plait. J'aime bien que tu sois là. J'aime bien ton parfum, et ton shampoing. Il se répétait, s'embrouillait. Un demi-sourire sur son visage, son regard se perdant à allure régulière sur la bouche et les yeux de Tahlia. Ses mains cherchaient dans le vide une accroche, un bouée de sauvetage. C'était sûrement le choc dans la tête qui le faisait délirer. Alejandro avait l'impression d'être outrageusement défoncé, qu'il était perdu dans un sacré trip, et que la demoiselle brillait comme une étoile, et plus encore, comme si elle était seule, unique à ses yeux.
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MessageSujet: Re: tahlia/alej ▬ sweet sweet violence   tahlia/alej ▬ sweet sweet violence EmptyLun 28 Nov 2016 - 0:43


Sweet violence
Alejandro & Tahlia


Le seul instant durant lequel Tahlia avait rompu le contact avec Alejandro était quand elle avait sonné à la porte d'Anderson. Elle avait gardé la main sur lui, avait frôlé son bras, attrapé son poignet pour le guider, pour le soutenir. Pour lui montrer qu'il n'était pas tout seul. Quand Anderson apparut devant eux, les paroles qu'il eut n'atténuèrent pas l'inquiétude de Tahlia. Il avait l'habitude de le rafistoler. Pourquoi donc Alej craignait-il tant l'hôpital ? C'était à s'y méprendre. Elle s'apprêtait à lui raconter les événements de la soirée, quand Alejandro manqua de tomber à terre. L'heure n'était pas aux discours. Le prénom du cubain s'échappa de ses lèvres, alors qu'elle tenta de le rattraper, avec l'aide du deuxième médecin. Elle regarda Anderson et répondit rapidement : "Accident de voiture. Il a dû prendre un sacré coup sur la tête." Elle ne s'attarda pas sur les détails. C'était ce qui lui semblait être le plus important, afin d'en faire un rapide diagnostic. Elle l'aida à amener Alejandro jusqu'à la table de la cuisine, retirant le saladier et l'assiette sale. Elle ne jouait pas à la parfaite femme de maison, mais elle mettait tout en oeuvre pour que le jeune homme soit le plus confortablement installé. Si l'on pouvait encore parler de confort, dans une telle situation, bien évidemment. Anderson leur annonça qu'il avait besoin de matériel et quitta son domicile aussi rapidement.

Livrés à eux-mêmes, Tahlia se retourna vers le jeune homme lorsque ce dernier attrapa sa main. Ses doigts se lièrent instinctivement aux siens, alors qu'elle prit place à ses côtés, légèrement appuyée sur le bord de la table. Les paroles qu'il eut à cet instant écaillèrent la carapace de fer qu'elle s'évertuait tant à préserver. C'était sûrement du pur délire, dû à ce terrible coup sur la tête, mais ces paroles avaient réussi à atteindre la brunette. "Ne t'en fais pas, je reste avec toi. Sinon, qui va te faire la misère quand tu auras retrouvé tes esprits ?" souffla-t-elle, risquant un trait d'humour qui n'allégerait en rien la tension qui régnait dans la pièce. De sa main libre, Tahlia effleura le contour de cet énorme hématome qui lui rappelait la chance qu'il avait d'être encore vivant. Alejandro lâcha sa main et l'attention de Tahlia revint vers lui, alors qu'il se répéta une nouvelle fois. Ses mains s'agitaient dans tous les sens et son regard était brumeux. "Magne-toi, Anderson..." murmura-t-elle, les dents serrées. Elle se pencha légèrement vers le jeune homme et posa sa main sur son visage, ses doigts frôlant sa joue avec une douceur sans nom. Alejandro était brûlant, preuve qu'il s'enfonçait peu à peu. Tahlia était impuissante face à cela. Elle eut l'envie de prendre son téléphone portable et d'appeler les pompiers, quitte à ce qu'il lui en veuille toute sa vie. Mais elle se rendit compte qu'elle avait oublié son téléphone près du lieu de l'accident. Ses yeux cherchèrent alors un téléphone fixe. Elle n'osait pas bouger de la table, de crainte d'affoler le jeune médecin. Mais coïncidence ou non, quand elle trouva le téléphone accroché sur le mur, la porte s'ouvrit de nouveau, laissant apparaître un Anderson, les bras bien chargés. Tahlia se redressa et suivit des yeux le médecin. Le regard de la policière eut le malheur de s'attarder sur le matériel qu'il venait d'amener. Ce qu'elle vit ne la rassura pas, puisqu'elle s'exclama : "Mon dieu... tu vas le tuer !". Le médecin répondit par un sourire amusé. Elle ne s'y connaissait pas en médecine mais pour elle, tout lui semblait être de vrais outils de barbare. Et comme elle était incapable de dire si l'état d'Alej était grave ou non, elle pouvait facilement se monter la tête ou dramatiser la situation. Pourtant, Tahlia n'était pas le genre de femme à se laisser démonter pour si peu, puisqu'elle reprit doucement : "Si je peux aider à faire quoique ce soit, dis-le moi..."
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MessageSujet: Re: tahlia/alej ▬ sweet sweet violence   tahlia/alej ▬ sweet sweet violence EmptyLun 28 Nov 2016 - 20:25

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Suite à la proposition de la jeune femme, Anderson leva les yeux vers elle et fronça les sourcils. Il avait visiblement oublié, l'espace d'un instant qu'elle était là. Il lui demanda de sortir, il préférait bosser seul. Surtout qu'il n'avait pas d'anesthésie et qu'Alejandro n'allait pas apprécier ce qu'il allait lui faire. Le médecin légiste ferma la porte sur la brune, la laissant seule dans le salon avant de se concentrer sur son ami. Il soupira en sortant ses instruments. Il était bien pénible à venir le chercher dès que quelque chose n'allait pas comme prévu. Il passait son temps à le soigner. Bientôt, il allait finir par le voir plus souvent que les cadavres. Certes, ils avaient passé un pacte, mais Anderson ne comprenait pas pourquoi son collègue n'aimait pas à ce point-là les hôpitaux. Il lui avait juste demandé de ne pas poser de questions. Alors, il avait renoncé.

Plus d'une heure plus tard, Anderson rejoignit le salon pour aller chercher Tahlia. Il l'observa un instant avant de lui dire qu'Alejandro allait bien. Il était conscient, sûrement un peu défoncé à cause des médicaments. Il avait pris un sacré coup sur la tête et il avait de la chance que le bleu soit plus impressionnant que grave. Cependant, il allait devoir faire attention. Il n'aurait pas toujours autant de chance. Le médecin laissa la policière en grognant pour aller gagner sa chambre et dormir un peu. Dans la cuisine, le cubain fixait le plafond. Il décida de se lever en entendant parler son collègue. Il roula sur le côté et laissa tomber ses jambes dans le vide. Tahlia dut apercevoir ses cabrioles puisqu'elle le rejoignit rapidement.

« Tu veux un verre d'eau ? », demanda-t-il poliment, une main sur son propre ventre.

Alejandro n'avait plus mal. Ça tirait un petit peu, ça faisait bizarre, mais il ne souffrait pas. Il était dans le brouillard complet, en revanche. Avec douceur, il remit une mèche de cheveux derrière l'oreille de Tahlia. Il lui adressa un sourire charmeur, avec un petit air perdu, peut-être aussi. Il la remercia dans un murmure, lui présentant de nouveau des excuses. Il lui glissa qu'il ne méritait pas autant de gentillesse et de bonté. Que c'était une personne aussi belle que généreuse. Que cette dernière qualité se perdait ces derniers temps. Qu'elle était jolie, qu'il y avait quelque chose dans son sourire, ou alors c'était les médicaments, mais il en doutait. Il aimait bien sa présence, son parfum, ses airs excédés. Qu'il avait eu de la chance dans son infortune car c'était tombé sur elle.

« Et... Pardon, tu m'avais répondu quoi, pour le verre d'eau ? », murmura-t-il à mi-mots, son regard perdu sur la bouche de Tahlia.

Les deux jeunes gens n'avaient jamais été aussi proches, de mémoire. Leur relation n'avait toujours été que strictement professionnel. Ils avaient bu un verre peut-être, une fois, ensemble, avec d'autres collègues, mais c'était tout. Elle faisait partie des rares collègues qu'Alejandro n'avait pas dragué d'une manière ou d'une autre. Parce qu'il la respectait trop, parce qu'elle trouvait qu'elle avait du mérite, qu'elle bossait bien. Et peut-être parce qu'au fond, elle lui plaisait.
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MessageSujet: Re: tahlia/alej ▬ sweet sweet violence   tahlia/alej ▬ sweet sweet violence EmptyMer 30 Nov 2016 - 23:57


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Alejandro & Tahlia


Anderson avait mis Tahlia à la porte. D'ordinaire, elle aurait râlé, insisté et fait sa tête de mule pour rester. Mais parfois, la jeune femme savait aussi mettre son sale caractère de côté. Encore plus lorsque cela concernait une personne qu'elle appréciait. D'un simple signe de la tête, elle acquiesça et relâcha la main d'Alejandro, avant de se diriger vers le salon où elle se laissa tomber sur le canapé. Anderson resta plus d'une heure. Une heure et dix-sept minutes pour être précise, puisque Tahlia n'avait cessé de scruter l'horloge. L'attente avait été longue. Elle s'était relevée à plusieurs reprises, fait les cents pas, s'était approchée de la porte de la cuisine avant de se raviser. Puis elle avait recommencé ce petit manège, à plusieurs reprises. L'inquiétude de Tahlia était palpable. Mais elle avait confiance en Anderson, aussi rude soit-il.

La porte grinça et Tahlia se releva, d'un bond. Elle s'approcha d'Anderson et lui demanda si tout s'était bien passé. La réponse du médecin lui arracha un soupir de soulagement. Mais la suite de ses paroles la fit grimacer. Oui, Alejandro n'aurait pas toujours cette chance et il était temps que le cubain s'en rende compte. La jeune policière le remercia alors qu'il partit en râlant et en traînant des pieds. Elle perçut du mouvement dans la cuisine et leva les yeux au ciel, exaspérée, quand elle vit Alejandro tenter de se relever,  un peu trop rapidement à son goût. Elle s'empressa de le rejoindre dans la cuisine et se planta face à lui. Ses yeux le sondèrent avec attention pendant de longues secondes et, enfin, un sourire se dessina sur ses lèvres, rassurée de le voir plutôt en bon état. Anderson lui avait dit que tout allait bien, mais Tahlia avait eu ce besoin irrépressible de le voir de ses propres yeux. Elle ne croyait que ce qu'elle voyait, de toute façon.

Un verre d'eau. La jeune femme s'apprêta à aller leur chercher de quoi se désaltérer, quand Alejandro tendit la main vers elle pour lui remettre une mèche de cheveux. Un geste plein de douceur qui troubla Tahlia. Les paroles qu'il eut ensuite n'arrangèrent pas son cas. C'était étrange de l'entendre dire tout cela. Jusqu'à présent, la relation entre Alejandro et Tahlia avait été claire comme de l'eau de roche. Il n'y avait jamais eu d'ambiguïté. Quelques taquineries tout au plus, mais rien qui sortait de l'environnement professionnel. Ce soir, les événements avaient changé la donne. Elle aimait l'entendre dire cela.  "Je ne pense pas que ce soit les médicaments... Non... ça doit être le coup sur la tête." s'amusa-t-elle à répliquer, le regard rayonnant. La peur qu'elle avait eu ce soir était bien parlante. Elle avait toujours trouvé que le médecin légiste était attirant. Physiquement parlant, il était beau comme un dieu grec. Cela était indéniable. Mais il y avait quelque chose en lui de plus profond, un peu sombre peut-être, qui attisait la curiosité de Tahlia. Et cette soirée avait fini par lui montrer qu'il ne la laissait pas si indifférente.

Inconsciemment, elle s'était rapprochée de lui. Un seul pas de plus et il était tout à elle. Sa voix la sortit de se rêverie, alors qu'elle secoua la tête, comme si elle tentait de reprendre ses esprits. Pourtant, ce n'était pas elle qui avait ingéré les médicaments, mais c'était tout comme. L'état de choc, probablement. "Ah oui... le verre d'eau. Ne t'en fais pas, je m'en occupe." reprit-elle, se détournant de lui instantanément. Elle ouvrit le placard du haut et prit deux verres qu'elle remplit d'eau fraîche. Elle revint vers Alej, mais avant même qu'il ne prenne le verre, elle le posa sur la table. Et sans dire un mot, elle posa ses lèvres sur les siennes, brièvement, mais intensément. C'était un geste tout en délicatesse, instinctif, mais assumé. De toute manière, il était tellement défoncé qu'il finirait sûrement par se demander si ce baiser avait été bien réel. "Tu vas finir par avoir ma peau, tu le sais ça ?!" murmura-t-elle, en laissant échapper un léger rire. Mais le ton sérieux reprit rapidement sa place. "Ce que je veux te dire par là, c'est juste de faire attention à toi. Tu n'auras pas toujours une telle chance..." Oui, elle se devait de lui faire un peu la leçon. Tahlia aurait pu lui sortir les grands discours sponsorisés par la sécurité routière. Elle pourrait lui faire peur en disant qu'à force de jouer avec la mort, il finirait par la trouver. Mais Alejandro ne devait pas être le genre d'homme que l'on pouvait apeurer avec de tels discours. Il était libre et c'était ce qu'elle trouvait de plus fascinant chez lui. "On devrait filer avant que ton collègue ne se ramène en râlant encore un peu. Tu te sens suffisamment en forme pour que je te ramène ou tu préfères rester ici ?"
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MessageSujet: Re: tahlia/alej ▬ sweet sweet violence   tahlia/alej ▬ sweet sweet violence EmptyJeu 1 Déc 2016 - 20:44

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Alejandro ignorait si c'était l'accident ou leur proximité subite, mais son coeur manqua un battement. Ou deux, même. Leurs lèvres se touchèrent avec une douceur qui paraissait presque outrageuse face aux dernières heures. Cela ne dura qu'un instant, aussi bref qu'intense. Tahlia se détacha de lui, trop vite, trop rapidement. Elle lui parla un instant, mais son esprit n'arrivait pas à faire les connexions nécessaires pour comprendre ou même entendre ce qu'elle disait. Il était resté bloqué au moment où elle l'avait embrassé. En effet, il n'aurait su dire pourquoi mais ce baiser paraissait être la chose la plus importante au monde à cet instant présent.

« On... Je... », balbutia Alejandro avant de se racler la gorge, oubliant au passage totalement son verre d'eau. « On n'est pas obligé de rester ici... Anderson risque de gueuler si on s'invite pour le café et les croissants... »

Le jeune homme souffla un coup avant de se mettre en route vers la sortie. Passant à côté de Tahlia, leurs mains se frôlèrent, et il en profita pour serrer presque imperceptiblement ses doigts. Il gagna rapidement l'extérieur, bien que ses jambes aient du mal à le supporter. Entre le coup et les médicaments, il avait l'impression que son corps était prêt à céder au moindre instant. Quant à ses pensées, elles étaient beaucoup trop floues pour qu'il puisse s'y fier. D'ailleurs, il n'était plus sûr. L'avait-elle embrassé ? Il était incapable de dire si cela était vraiment arrivé.

Alejandro s'approcha du deux-roues, mais ne demanda cette fois pas à conduire. Il savait que ce n'était pas la peine d'y croire un seul instant. La jeune policière était aussi belle que têtue, et il n'en avait pas vraiment la force. Il se frotta les yeux avant de monter derrière Tahlia. Il aurait tué pour une tasse de café  - et il avait tué pour de moins bonnes raisons que cela. Avec douceur, mais fermeté, il entoura la taille de la conductrice de ses bras, et cala comme un peu plus tôt son visage dans son cou. Son parfum était toujours là, inchangé. Son nez glissa légèrement contre sa peau, ses lèvres se faufilant avec grâce et pudeur contre son épiderme. Il ferma doucement les yeux.

« Tu resteras un peu, chez moi ? », murmura-t-il avant de se reprendre, ayant peur qu'elle pense qu'il lui faisait des avances. « Anderson risque de t'engueuler si tu me laisses sans surveillance. »

C'était une justification aussi fausse que maladroite. Anderson se serait réjoui, dans une faible mesure toutefois, de sa mort. Cela voudrait qu'il serait tranquille. Plus personne pour le faire chanter, plus personne pour démarquer en sang en pleine nuit. En réalité, Alejandro voulait juste qu'elle reste avec lui. C'était idiot, mais il se sentait faible, vulnérable, mal, et presque un peu apeuré. Et surtout, il n'arrivait pas à se sortir de l'esprit ce baiser ; avait-il rêvé ?
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MessageSujet: Re: tahlia/alej ▬ sweet sweet violence   tahlia/alej ▬ sweet sweet violence EmptyMar 6 Déc 2016 - 23:44


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La jeune femme ne savait pas trop ce qui lui était passé par la tête quand elle avait embrassé Alejandro. Elle mettait cela sous le coup de l'adrénaline, du choc, ou de la pression qui retombait peu à peu. Tahlia était pourtant une instinctive : ses envies dictaient toujours ses actes, et c'était peut-être pour cela qu'elle ne regrettait que très rarement ses faits et gestes. En s'éloignant du brun, la jeune femme ne put s'empêcher d'esquisser un sourire amusé face à la réaction du cubain. Il était vraiment dans le coaltar. Quand il lui affirma qu'il valait mieux ne pas rester ici, Tahlia prit un air faussement surpris, alors qu'elle rétorqua : "Moi qui croyais qu'Anderson était un hôte idéal..." C'était bien sûr de l'ironie. Elle avait bien compris que le médecin en avait plus qu'assez de soigner Alejandro. Et que oui, il allait clairement gueuler s'ils venaient à rester ici. Avant de partir, la jeune femme mit les verres dans le lave-vaisselle, comme si elle ne voulait pas laisser aucune trace de leur passage. Alors qu'il passa à côté d'elle, Tahlia sentit les doigts du jeune homme contre les siens, de manière presque imperceptible. Entre eux, la subtilité était de mise, ce qui ne déplaisait pas à Tahlia. Un léger sourire se dessina sur ses lèvres, alors qu'elle lui emboîta le pas, sans un mot.

Arrivée près de la moto, la brune procéda au démarrage de l'engin et grimpa dessus. Cette fois-ci, Alej ne lui tint pas tête. Ils avaient mieux à faire que de jouer aux têtes de mules. Elle le laissa s'installer, attendant qu'il trouve une place confortable. Comme à l'aller, il enfouit son visage dans son cou et elle put sentir ses lèvres contre sa peau, ce qui lui arracha un nouveau frisson. Mais un murmure lui parvint aux oreilles. Une requête qu'elle ne pensait pas vraiment entendre. Même si l'idée de le laisser seul rongeait Tahlia, elle s'était imaginée le déposer devant sa maison, vérifier qu'il soit bien rentré, puis reprendre le cours de sa vie. Fin de l'histoire. Tahlia ne voulait pas s'imposer, de peur qu'il se mette à croire qu'elle le maternait."Eh bien...si c'est Anderson qui le dit, on va l'écouter." souffla-t-elle, sur un ton léger, qui montrait bien qu'elle n'en croyait pas un mot. "Je resterai le temps qu'il faudra, ne t'en fais pas." Étrangement, elle sentait qu'il venait de lui faire part d'un réel besoin. Elle ne voyait rien de mal dans cette requête parce qu'ils étaient sur la même longueur d'ondes. Il n'y avait pas d'avances, pas de séduction en jeu, juste un besoin de l'autre, dans un vrai souci de réconfort. C'était pur. Sur ces mots, elle démarra et prit la direction du quartier d'Alejandro.

Elle avait un vague souvenir de l'endroit où il habitait. Elle l'avait déposé, un soir, avec d'autres collègues, après une soirée dans un bar. Le jeune homme lui montra la maison dans laquelle il vivait et Tahlia gara la moto dans l'allée. Elle descendit après lui et fit en geste en direction de l'engin. "Je m'en chargerai tout à l'heure." Elle comptait juste la ramener à l'endroit où ils l'avaient trouvé. Elle préférait se dire qu'ils n'étaient pas des voleurs, juste des "emprunteurs ponctuels". Elle suivit le cubain jusqu'à la porte de la maison, où ils finirent par rentrer. Le regard de Tahlia balaya l'ensemble de la pièce à vivre. C'était décoré avec soin, avec une élégance propre à Alejandro. "C'est joli chez toi... Mon appartement, en comparaison, c'est Hiroshima. Les joies de la vie en communauté, dirai-je." Tahlia vivait en colocation avec trois autres personnes. Elle avait longuement vécu seule, jusqu'au jour où elle avait dû trouver en urgence un nouvel appartement. Et elle était tombée sur ces trois loustics et ne les avait pas quitté. Elle releva le regard vers Alejandro et pencha la tête en l'observant. La lumière était plus forte ici et la jeune femme se rendait compte à quel point il avait les traits tirés et le teint blafard. "Tu as vraiment une petite mine, Alej." lâcha-t-elle, avec une légère grimace. "Tu as besoin de quelque chose ? Si je peux t'être utile..."
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MessageSujet: Re: tahlia/alej ▬ sweet sweet violence   tahlia/alej ▬ sweet sweet violence EmptyJeu 8 Déc 2016 - 21:31

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Tahlia se gara dans l'allée de chez Alejandro. Durant le trajet, l'air frais l'avait peu à peu aidé à reprendre ses esprits. Il se sentait moins ailleurs, moins vaseux, moins dans la Lune. Il descendit de la moto et leva les yeux vers le ciel un instant. Le jour n'allait pas se lever avant une, voire deux heures. La nuit aura été des plus courtes. En gagnant l'entrée, il en profita pour ramasser une clé dans le pot d'un petit cyprès. Il ouvrit et laissa Tahlia entrer. Il l'écouta et la remercia pour les compliments sur la décoration d'un signe de tête discret. Il faisait tout cela au hasard. Il n'aimait pas décorer, et il ne s'y était mis que très récemment.

Il y a six mois encore, l'appartement était toujours plein de cartons. Alejandro habitait ici depuis des années mais il n'avait jamais déballé. La seule personne qui venait était Maxine, aussi il ne s'était pas vraiment posé la question. Elle s'en moquait, elle savait d'où il venait, ce qu'il avait dans la tête. Elle était au courant que la décoration n'était pas sa priorité. A l'époque, il possédait seulement quelques meubles. Il n'avait ni table de salle à manger, ni table basse. On se servait de livres, ou de cartons de livres. Puis, il s'était forcé, peu à peu. Il se disait que s'il rencontrait quelqu'un, il pourrait l'inviter. Il posa les yeux sur Tahlia. Il ne s'était pas attendu à ça. Au final, l'électrochoc qu'il avait eu à son contact cette nuit avait été aussi violent que l'accident.

Il gagna la cuisine et servit deux verres d'eau. Depuis l'accident, Alejandro avait l'impression constante d'être assoiffé. Il posa l'autre vers Tahlia qui se tenait un peu plus loin.

« Tu as vraiment une petite mine, Alej. Tu as besoin de quelque chose ? Si je peux t'être utile...
- Je t'ai déjà dit ce dont j'avais besoin. », répondit-il avec douceur.

Il lui sourit légèrement avant de se gratter la nuque, en signe de nervosité. Il se servit un deuxième verre d'eau qu'il but très rapidement et qu'il posa dans l'évier. Il glissa ses mains dans ses poches et s'approcha un peu de Tahlia. Il s'arrêta à un tout petit mètre d'elle pour ne pas la mettre mal à l'aise. Il s'appuya sur le comptoir de la cuisine, son regard posé sur la brune.

« Je te présente mes excuses pour cette nuit. », lâcha-t-il finalement. « Je joue facilement au con, j'en suis navré. Si tu... »

Alejandro grimaça un peu. Il n'était pas très à l'aise sur ce genre de sujet. Présenter ses excuses était quelque chose de compliqué pour lui. Et la suite de ce qu'il allait proposer également. Personne n'avait jamais dormi chez lui, ou prit une douche chez lui, ou quoi que ce fut du même genre. Il n'était pas confortable avec la proximité. En général, il préférait aller chez les autres. Il ne laissait personne pénétrer son espace à la légère.

« Si tu veux, tu peux dormir quelques heures ici et prendre une douche, aussi. Je... », hésita-t-il en se raclant la gorge. « Je dormirai sur la canapé, dans le salon. Comme ça, s'il arrive quelque chose, tu seras là, et Anderson ne pourra pas gueuler. »

Nerveux, Alejandro se gratta nerveusement la nuque à nouveau, avant de passer sa paume à plat sur son ventre, là où le bleu s'étalait. Il n'était pas franchement en forme et avait du mal à faire des phrases construites et polies. Aussi, il avait peur de faire une bourde et que Tahlia interprète mal quelque chose, même si... Même si au fond, il aurait sûrement été heureux que ce soit le cas. Il se mordit légèrement la lèvre inférieur en la regardant avant de se redresser brusquement. Il manqua un instant de perdre l'équilibre, finalement encore incommodé par le médicament.

« Qu'est-ce que, hm, tu en dis ? », demanda-t-il en faisait un très faible pas dans sa direction.
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MessageSujet: Re: tahlia/alej ▬ sweet sweet violence   tahlia/alej ▬ sweet sweet violence EmptySam 10 Déc 2016 - 9:47


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Alejandro & Tahlia


Postée au beau milieu du salon, Tahlia gardait un œil sur Alejandro. Il donnait l'impression d'aller mieux, mais la brunette craignait toujours de le voir s'affaiblir brusquement. Le revers n'était pas inévitable. Ainsi, elle lui demanda s'il avait besoin de quelque chose en particulier. Elle avait envie de se rendre utile. Ou plutôt, elle voulait prendre soin de lui. Sa réponse la fit sourire légèrement, alors qu'elle haussa les épaules. Oui, elle le savait. Elle se rapprocha pour prendre le verre qu'il lui avait servi, se contentant d'en boire une gorgée, alors qu'elle resserra sa veste contre elle. Tahlia n'arrivait pas à se réchauffer. C'était sûrement le contre-coup de l'accident. L'adrénaline retombait peu à peu, et Tahlia se sentait vidée, épuisée, même si elle ne laissait rien paraître et qu'elle gardait ce sourire sur le bout des lèvres. Elle ne voulait pas lui montrer qu'elle était inquiète et qu'elle le serait probablement toute la nuit.

Quand Alejandro se rapprocha d'elle, elle leva le visage vers lui, ses yeux verts le sondant avec insistance. Il venait de s'excuser. Et cette fois, il n'était pas en plein délire. Elle acquiesça quelque peu quand il avoua « jouer au con ». Bien sûr, elle aurait pu repartir dans un discours moralisateur, mais elle n'en avait pas envie. Elle avait déjà tout dit et pour être honnête, elle n'était pas certaine que ses paroles aient eu un réel impact sur Alejandro. Il était bien trop fougueux. Et aguerri, qui plus est. Ce n'était pas la première fois que son collègue, Anderson, le remettait sur pieds et Tahlia avait l'étrange pressentiment que ce ne serait pas la dernière fois. « Ne t'excuse pas. Le plus important, c'est que tu sois là devant moi, plus ou moins en bonne forme. Le reste n'a plus d'importance. Sauf l'emprunt de la moto, ça, je m'en souviendrai.» Elle tenta un trait d'humour, ne voulant pas avouer que cela avait été grisant pour elle. Pour une fois, Tahlia n'était pas du côté de la loi. Au contraire, pour le bien d'Alejandro, elle se rendait compte qu'elle était capable d'aller vers l'illégalité, sans culpabiliser. Alors oui, elle se fichait qu'il ait ruiné sa soirée. Elle s'en fichait même royalement. Sa présence effaçait toutes les peurs et les possibles rancoeurs. Leur relation avait pris un tournant considérable. Cela n'était peut-être qu'une simple conséquence de l'accident, un moment de faiblesse où chacun trouvait du réconfort auprès de l'autre. Cela n'allait peut-être pas avoir d'avenir, mais la jeune femme préférait profiter de l'instant présent. Quand Alejandro reprit la parole, proposant, un peu gêné, de dormir chez lui, Tahlia lui adressa un sourire. Son esprit divagua, inconsciemment, vers des pensées un peu moins innocentes, moins prudes, mais les paroles d'Alej la ramenèrent vers la dure réalité. « S'il arrive quelque chose... »... comme s'il avait encore l'épée de Damoclès au-dessus de la tête. Elle remarqua son bref chancellement quand il se redressa, ce qui arracha une grimace à la demoiselle. A son tour, elle avança d'un pas vers, réduisant davantage la distance qui les séparait. « Si c'est que tu veux et si ça évite d'entendre Anderson gueuler, je veux bien abuser de ton hospitalité. » Elle le voulait bien, elle aussi ! « Mais je ne veux pas que tu dormes sur le canapé. Si vraiment il arrive quelque chose, il vaut mieux être au plus près. » reprit-elle, alors qu'elle avança encore légèrement vers lui. Oui, Tahlia cherchait clairement des excuses bidons. Mais la vérité fut bien vite rétablie. « Je veux que tu restes avec moi, Alej... » souffla-t-elle dans un murmure, ses yeux verts plongeant dans ceux du cubain. Elle n'était pas en train de l'allumer. Si elle l'avait voulu, elle aurait foncé dans le tas, comme elle l'avait fait de nombreuses fois, quand elle s'était perdue dans certaines paires de bras. Là, elle n'était pas dans ce registre. C'était un réel besoin de l'avoir près d'elle. Même si elle n'était pas à l'abri d'un refus.
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