(Conchomélia) princess' birthday

Mon statut de parrain auprès de Mélodie ne m’avait jamais semblé bien clair, jusqu’à maintenant, jusqu’à mes retrouvailles avec Amélia qui reprenait peu à peu sa place dans sa propre vie. Parce que lorsque Lilas m’avait demandé à l’être, notre conversation s’était par la suite soldée par une porte claquée et un silence radio de plusieurs semaines. Jusqu’à ce que ce soit finalement son frère qui me contacte pour me mettre au courant de son état, de sa fragilité, de son déséquilibre qui n’avait pu que me faire balayer les erreurs du passé afin d’être là pour elle. Si elle ne m’avait pas toujours laissé la chance de l’épauler et d’être sa béquille, depuis la France j’étais au premier front. Sur tous les fronts. Nous nous étions retrouvés, réconciliés, d’une manière qui ne s’était jamais produite auparavant. Sans doute parce qu’elle était maintenant Amélia et plus Lilas, celle dont les traits les plus saillants de sa personnalité nous avaient parfois conduits à notre perte. C’était de réapprendre à nous connaître, elle et moi, sous différents jours. Parce que même si moi je n’avais pas changé, sa perception de moi n’était plus la même, parce qu’elle ne me voyait plus du même regard … en quelque sorte. Sa condition était encore un peu floue pour moi, qui n’avait jamais poussé mes études alors encore moins mes connaissances en psychologie. Je me contenais de suivre les conseils de son frère et d’Amélia elle-même, et d’être moi-même aussi. Et d’être là, tout simplement. Je m’étais donc rendu au nouvel appartement de la rouquine sans trop me perdre, pour l’anniversaire de ma filleule qui avait un an aujourd’hui, déjà. Je montai jusqu’à son numéro de porte et je sonnai. Amélia ne tarda pas à venir m’ouvrir, Mélodie la princesse dans ses bras. Elle n’avait que sa tête passée par l’embrasure de la porte et sa réplique m’arracha un rire. « Mais vous n’avez même pas pris le temps de lire mes dépliants ! » Lui reprochais-je, rentrant dans mon rôle. Elle m’ouvrit finalement porte en grand et je pris Amélia dans mes bras, avant de déposer un gros bisou sur le front de Mélodie. « Joyeux anniversaire princesse ! » Elle rigola de son rire cristallin qui me fit rire. Je fermai la porte derrière moi et déposai le sac-cadeau à mes côtés, où je laissai également mes chaussures. « Et toi ? Où est ta robe de reine ? » Dis-je pour plaisanter.

J’éclatai de rire face à son numéro de théâtre déclarant mes faux dépliants inutiles. Je pénétrai ensuite dans sa nouvelle demeure puisqu’elle me laissa finalement rentrer, malgré notre premier échange humoristique. Je refermai la porte derrière moi et contemplai la belle Mélodie dans sa robe de princesse. « Bien sûr, viens-la ma plus belle. » Déclarais-je en tendant les bras vers la petite, qui se faisait bien plus lourde qu’avant du haut de son un an. Je la pris contre moi en la faisant légèrement rebondir, ce qui la fit rire alors que sa maman, elle, prenait un air boudeur puisqu’elle ne rentrait plus dans sa robe de princesse. « Les baleines aussi peuvent être des princesses. Les reines portaient des robes même enceinte, faut juste que tes domestiques t’en fassent à ta taille. » Dis-je en secouant la tête. Cette nouvelle relation donnait un vent de fraîcheur à ma vie. Même si j’avais apprécié Lilas, découvrir Amélia me faisait réaliser à quel point c’était elle que j’aimais en Lilas. Sa douceur, son humour, je retrouvais enfin les qualités que j’appréciais de Lilas qui étaient malheureusement trop souvent mises de côté pour plutôt mettre de l’avant ce caractère d’ouragan qui nous avait à plusieurs reprises conduits vers un mur. Toujours dans l’entrée, Amélia prit doucement ma main et la posa sur son ventre, mentionnant que si je disais quelque chose, il me dirait bonjour. Je relevai un regard surpris et brillant vers la rouquine. « Il ? C’est confirmé ? » Un grand sourire s’afficha sur mon visage alors que je tenais Mélodie dans un bras, l’autre tendu pour que ma main puisse toucher le ventre d’Amélia. Je m’accroupis pour être à la hauteur du ventre, et je lançai : « Hey toi, là-dedans, tu voudrais pas me high five ? » J’attendis un moment, patiemment, et sentis finalement un léger rebondissement contre la paume de ma main. Je ris, d’un rire presque hilare, euphorique, court mais tellement senti. « Il m’a high five, t’as vu ça ?! Bon c’était peut-être son pied, mais quand même ! » Je me relevai, tout heureux. Ça faisait du bien, d’être heureux ensemble.

Évidemment, le coup des domestiques était une blague, c’était pour rajouter à la fantaisie des princesses, mais je fus quand même surpris qu’Amélia m’apprenne qu’elle faisait ses tenues elle-même. Personnellement, je prenais davantage de plaisir à déambuler dans les allées des centres commerciaux à la recherche de quelques morceaux qui m’iraient. Mais je n’avais aucun talent pour la couture, non plus, ce qui ne devait pas aider à ma motivation. « C’est Mélodie qui sera ravie à Halloween. Elle aura des costumes uniques à chaque année. » Dis-je en regardant la petite avec un sourire, l’imaginant déjà se transformer en le personnage de ses désirs, année après année. Amélia avait vraiment une belle relation avec sa fille, le genre de relation que j’aurais aimé avoir avec ma mère. Malheureusement, cette dernière avait été ravagée par les troubles mentaux et les drogues, à tel point que c’en était devenu toute sa vie. Si on pouvait parler de vie, rendu là. Ma meilleure amie m’annonça ensuite qu’elle attendait officiellement un petit garçon, nouvelle qui ne pouvait que me rendre fou de joie. Si je n’avais moi-même pas encore d’enfant, je vivais cette étape de la vie par procuration avec les enfants d’Amélia et de Lily-Anaëlle. Et puis, sans doute qu’un jour ça viendrait pour moi aussi, et j’aurais donc eu un peu de pratique déjà. Je m’agenouillai devant le ventre de la belle rouquine, pour parler au p’tit bout d’homme là-dedans. « Il doit être super touché. » Qu’elle ait décidé de lui donner son prénom, à son frère. En même temps, il avait été tellement présent pour elle. Satisfait d’avoir reçu le petit coup dans ma main, je laissai Amélia aller s’asseoir et se reposer, gardant Amélia sur moi alors que je m’asseyais à côté d’elle. Je souris à sa remarque. « Tu l’as. Je suis vraiment content de là où on se trouve, toi et moi, Mélia. On est vraiment à une bonne place, et je pourrais pas en être plus heureux. » Quel soulagement de ne plus constamment marcher sur des œufs face à une relation qui, bien trop souvent, m’échappait. Et échappait aussi à mon contrôle, accessoirement. Un persan noir débarqua finalement, sautant presque sur moi pour aller voir Mélodie, avant de retourner se coucher sur Amélia. « Woh, je l’avais pas vu venir. » Quand on aborda le sujet Jeremy, je fronçai tout légèrement les sourcils. Je ne portais pas Jeremy dans mon cœur non plus, tout comme Alek visiblement, mais ça ne m’empêchait pas d’être là pour écouter Amélia. « Qu’est-ce qui s’est passé ? » Demandais-je d’un ton doux.

J’hochai la tête. J’espérais pouvoir, moi aussi, redonner à mes enfants d’une quelconque manière, quand j’en aurais. Je n’avais pas de talent particulier, mis à part la danse bien sûr, qui me permettrait de leur confectionner quoi que ce soit. Certes, j’avais longtemps bossé dans la construction et cela me permettrait sans doute de leur construire une cabane dans les arbres, par exemple, mais je serais sans cesse en train de me demander si c’était assez. « C’est une super idée. Ça aura une valeur sentimentale, pour elle. » Tous ces beaux souvenirs confectionnés par sa maman. On ne sait jamais ce que la vie nous réserve, j’en étais le parfait exemple, et avoir quelque chose de matériel auquel s’accrocher pouvait parfois aider à braver les tempêtes. Je m’agenouillai finalement pour saluer pour la toute première fois officielle le petit gars qui se trouvait dans le ventre arrondi d’Amélia. Elle m’avoua d’abord qu’il s’appellerait Alek en l’honneur de son frère, puis qu’il aurait comme second prénom Bàhr. En mon honneur. Je relevai la tête vers elle, les yeux plein d’étoiles, avant de rire, gêné. « Le pauvre, j’espère que ce sera pas écrit sur tous ses documents officiels. Il risque de passer de nombreux mauvais quarts d’heure. » Je souris. Mon prénom était horrible, je n’étais pas aveugle et surtout, j’avais moi-même enduré les rires. « Plus sérieusement, Mélia … je suis … ça me touche, énormément. » J’allai la rejoindre sur le canapé, Mélodie maintenant dans mes bras. « Tu peux passer nous voir, Zelda et moi, ou passer me voir au centre, quand tu veux. » Je serais toujours là pour elle, à présent, et je tenais à ce qu’elle le sache. Lucifer, le chat, s’approcha finalement de nous et je le caressai doucement, maintenant que je savais qu’il m’appréciait un peu. Un peu plus que Jeremy ; un peu comme Alek. « T’es certaine d’être prête, pour Noël ? Je sais bien que c’est le père de ton fils, qu’il sera toujours important, mais … je ne veux pas que tu précipites les choses, t’es encore fragile et votre première rencontre en est la preuve. Je ne voudrais pas que tu te fasses du mal. » Même si c’était déjà trop tard, pour ça.

« Je pense que c’est un très beau projet. » Dis-je avec un sourire. Si elle retournait vers sa chaîne YouTube, il était vrai que j’aurais certaines réserves. Après tout, ses fans étaient aussi plutôt des fans de Lilas, et qui sait quelles réactions ils auraient lorsqu’ils découvriraient cette nouvelle personnalité. Lorsqu’ils découvriraient Lilas. On sait tous que derrière les écrans d’ordinateur, les gens sont capables de dire bien des choses sans penser aux répercussions. L’intimidation sur les réseaux sociaux était un vrai fléau et j’avais bien peur des commentaires que pourrait se prendre Amélia. « Ça te fera du bien de t’éloigner de ce qu’elle faisait, je pense. » Dis-je, comme pour donner un peu de poids à mes pensées, comme pour la convaincre un peu plus de son choix. C’était mon côté protecteur qui ressortait. Si je ne l’avais que rarement montré face à Lilas, c’était parce qu’elle était très bien, trop bien, capable de se débrouiller par elle-même. Elle se protégeait de tout, d’elle-même comme de moi. Avec Amélia, c’était différent. Peut-être était-ce cette nouvelle douceur dans sa voix ou sa visible fragilité, mais en tout cas, je voulais l’épauler à travers sa lutte constante contre elle-même. « Tu m’étonnes. Il doit être fou de joie de pouvoir enfin être dans ta vie. » Je souris, alors que nous parlions maintenant de Zelda, et du fait qu’elle pouvait passer nous voir, elle et moi, si jamais elle en ressentait le besoin. « Elle l’est, et je suis certaine qu’elle t’appréciera aussi. » Zelda était déjà bien copine avec Lilas, sans mauvaise pensée, alors je ne pouvais qu’être persuadé qu’elle s’entendrait bien avec Amélia. Et puis, je lui avais déjà parlé de cette nouvelle personne qu’elle était, et Zelda avait déjà hâte de la voir. Assis sur le canapé, j’osai enfin parler de Jeremy, motivé par mes craintes quand Amélia parla du fait qu’elle passerait Noël avec lui. J’attrapai son téléphone et je m’insérai dans l’un de ses speed dials, le numéro deux, avant de le lui redonner. « Et voilà, c’est fait ! Numéro deux, je réponds, et j’accours. Et par numéro deux, c’est vraiment la touche du clavier, pas euh … » Pas ce qu’on fait aux toilettes. Je réprimai un rire. Je ne savais pas encore vraiment quel humour elle avait, Amélia. Mais le ton n’était déjà plus à la blague alors que ma meilleure amie parlait des activités illicites de Jeremy, et de la nouvelle partie d’elle-même qu’il n’aimerait sans doute pas. « Peu importe ce qui arrive avec Jeremy, Mélia, je serai là. » Je ne le remplacerais pas, je ne jouerais pas un rôle de plus, mais je serais là pour l’aider. Et puis, à mon sens, elle était peut-être bien mieux sans lui, pour élever deux enfants. J’ignorais tout de son trafic, mais ça ne pouvait qu’être nocif pour une famille. « Le truc d’igloo est une très bonne idée. J’vais aller découper le gâteau, pendant ce temps, va te prendre un truc un peu plus chaud, il paraît qu’il fait plutôt froid là-dedans. » Lançais-je alors que je me dirigeais vers la cuisine que je découvrais en même temps que tout l’appartement, en même temps que je découvrais Amélia.

« C’est classique, c’est simple, j’aime beaucoup. Et ça te représente bien, la bonne fée. » Je souris tendrement. Parce que oui, Amélia telle que je la découvrais sous ce nouveau jour, m’inspirait cette même confiance, cette bonté sans borne. Puis, elle me confia une nouvelle qui me laissa un peu stupéfait, bien que je comprenais totalement ce qui la poussait à penser ainsi. Couper d’un coup tout le monde associé à son ancienne vie, mis à part Lily-Anaëlle et moi, il y avait de quoi avoir peur quand même de se retrouver bien seule, ou de froisser les autres. En même temps, il était vrai que certaines fréquentations de Lilas n’étaient pas du tout recommandables, et je ne pouvais m’empêcher de penser à Jeremy là-dessus. Je n’avais jamais apprécié l’homme, alors de savoir que Lilas pouvait s’embarquer dans des histoires dangereuses avec lui, ça me plaisait encore moins. J’avais beau savoir que Lilas elle-même se foutait dans des histoires pas possibles et illégales, je ne pouvais m’empêcher de vouloir la protéger des autres si je ne pouvais la protéger d’elle-même. Parce qu’elle ne m’écoutait pas quand je la mettais en garde, évidemment. « Je ne sais pas quoi te dire, je ne sais pas si c’est la solution. Je t’avoue que j’ai bien du mal à me mettre à ta place, ce que tu vis est tellement unique. Tu sais mieux que quiconque ce dont tu as besoin, et peu importe ce que tu décides, je serai là pour te soutenir. Et qui sait, les personnes auprès de qui tu dois réellement être finiront peut-être par revenir à toi, si c’est … si c’est meant to be. » Déclarais-je. Une légère pensée égoïste et méchante traversa mes pensées : j’espérais que Jeremy ne chercherait pas à la ravoir. Pas Amélia. Elle était trop douce, trop pure, pour un homme comme lui. « Ce n’est pas vrai, ça, Amélia. Tu n’es pas rien pour moi. Je te vois telle que t’es, maintenant. Si j’ai été là en France, et si je suis encore là aujourd’hui, c’est pour toi. Pas pour Lilas. » Certes, à la base, c’était pour le compte de mon amitié avec Lilas que je m’étais rendu à elle. Mais après avoir croisé ce nouveau regard, avoir entendu cette nouvelle voix, j’avais tout de suite compris que tout ce que je faisais, je le faisais en réalité pour Amélia. « Peu importe, maintenant. Nous avons notre propre amitié, et elle est belle, elle est saine. Et je préfère regarder vers l’avant que vers l’arrière. » D’autant plus que ce qui s’était produit dans le passé, Amélia n’y était pour rien. C’était une toute autre relation, un tout autre univers, dans lequel nous n’appartenions plus vraiment. Après avoir convenu que nous irions au festival de l’igloo après avoir mangé le gâteau, je passai à la cuisine pour l’aider à préparer le nécessaire. Amélia vint bien vite me rejoindre mais, à sa manière de m’attraper par la taille et de poser sa tête sur mon dos, je compris bien vite qu’il s’agissait de Lilas. Son ton de voix et ses paroles ne firent que le confirmer. « Je la protégerai de tout, c’est promis. Et ce n’est pas d’elle-même que je la protégerai, c’est de toi. Je t’ai aimée, Lilas, mais tu as vécu à sa place parmi les plus belles années de sa vie. Maintenant, c’est à son tour de vivre. Laisse-lui cette chance. » Et sur ces paroles, je sentis l’étreinte autour de moi se lâcher, et le corps d’Amélia glisser vers le sol de la cuisine. Je me retournai rapidement pour la retenir alors qu’elle reprenait ses esprits. J’esquissai un faible sourire, accroupis à ses côtés. « Je pense que tu as besoin de cette dose de sucre. Viens, on va servir le gâteau. »

Nous étions au sol, elle les jambes complètement étendues et moi accroupis, tentant tant bien que mal d’être la bouée à laquelle elle s’accrochait. En réalité, c’était moi qui la retenais, et ce ne fut que lorsqu’elle reprit complètement le contrôle de son esprit, d’elle-même, qu’elle se redressa pour venir se blottir contre moi. J’entourai mes bras autour de son corps si fin, si froid, et je frottai une main dans son dos comme pour la réchauffer, comme pour lui transmettre toute la chaleur que je pouvais avoir pour elle. « C’est normal, c’est normal … » Soufflais-je, murmurais-je doucement à son oreille alors qu’elle semblait complètement déboussolée, Amélia. Je m’écartai légèrement d’elle pour la regarder, elle dont le regard était d’abord fixé sur le calendrier avant de revenir à moi. J’ignorais tout ce qu’elle avait pu oublier, tout ce qui avait pu s’effacer. Toute notre conversation depuis mon arrivée ? Ou seulement ce moment durant lequel Lilas avait repris les droits qui ne lui appartenaient pourtant pas ? Amélia se détacha de moi, et je la laissai faire, ne tentant pas de la retenir au risque de la brusquer. « Il ne faut pas que tu te sentes seule, Amélia. » Je posai doucement une main sur son épaule, gardant tout de même notre nouvelle distance. J’esquissai un sourire et je repris : « Il faut que tu te sentes libre. » Lilas la soulageait de sa présence, Lilas la délivrait du poids qu’elle avait toujours été sur elle. Amélia n’avait plus à la traîner, ou plutôt à être traînée. Si elle se sentait seule, c’était parce que pour l’une des premières fois de sa vie, du moins de ce qu’elle pouvait se souvenir, elle était réellement la seule personnalité dans sa tête. Personne d’autre pour venir prendre le micro à sa place, personne ne voulant se battre pour cette place. « Allez, viens, je t’aide à te relever. » Je me redressai et lui tendis une main pour la relever à son tour. Mélodie était toujours assise dans sa chaise-haute où je l’avais déposée, attendant sans doute son gâteau sans trop le savoir, ses grands yeux rivés vers nous.