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↳ personnages attendus

Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.

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 Chaque grain de sable raconte une histoire. ( Orson

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MessageSujet: Chaque grain de sable raconte une histoire. ( Orson   Chaque grain de sable raconte une histoire. ( Orson EmptySam 30 Déc - 11:01



" Une famille, c'est cela : quelques personnes qui s'aiment bien et se le répètent, à chaque instant, par de petites attentions, des taquineries, une voix tendre..."

Orson vit chez Daemon et Devan depuis qu’il est sorti de l’hôpital. Le pianiste fait tout ce qui est en son pouvoir pour aider son cousin dans le fait de retrouver sa mémoire. Bien entendu son amoureux l’appuie dans cette tâche difficile et délicate. Daemon voit bien à quel point cela attriste Orson. Il doit se sentir comme un prisonnier dans ce vide qui remplit sa tête depuis des jours. Les médecins ont dit au pianiste qu’il fallait y aller doucement. Qu’il fallait autant chercher à éveiller la mémoire visuelle, que la mémoire auditive. Du coup aujourd’hui le pianiste décide d’emmener Orson faire une balade sur la plage. « Alors tu es prêt petit ourson. » Il le taquine comme à son habitude en lui souriant, tout en utilisant des expressions qui pourrait lui évoquer des souvenirs.

La plage c’est un endroit que le gamin adore et il espère que cela ravivera quelques souvenirs, même si ce n’est que des brides. De toute façon à l’hôpital il c’était bien rappeler qu’il n’aimait pas que Daemon lui embrouille ses cheveux. Cela émeut encore le pianiste quand il y pense. Alors peut être que l’odeur de l’iode, la douceur du sable, le bruit des vagues lui titilleront son cerveau endormi. Et puis Daemon veut aborder un sujet qui le perturbe. Aedhan. Ce qui lui a dit Devan par sms, lui parait impensable. Il connait Orson par cœur et il connait sa vision de l’amour. Bon avec l’accident, il a l’air d’avoir bien changé sur ce côté-là. De plus il connait à peine le jeune homme. Daemon a plusieurs fois eu envie d’en parler à la villa. Mais il ne savait pas comment aborder ce sujet. Il ne veut pas prendre le risque que son cousin se braque. Alors ce sera peut être plus facile dans cet endroit. Endroit qui offre une belle liberté entre ciel et terre. « Cela va nous faire du bien de prendre l’air de la mer. Et puis tu adores aller sur la plage. » Ils montent en voiture pour se rendre jusqu’à Horseshoe Bay.

Ils y sont rapidement. Daemon trouve une place et gare sa voiture à l’endroit habituel. Espérant que cela parlera à son cousin. Il le regarde, l’interrogeant doucement du regard. Il veut tellement retrouver le regard pétillant qu’il avait avant. Même si maintenant Orson ne voit plus Daemon comme un inconnu, ce n’est pas encore ça. Et cela lui manque énormément au pianiste. « Cela te rappelle quelque chose ? » Il lui laisse le temps d’observer les environs, tout en sortant de la voiture. Daemon attend qu’Orson se retrouve un peu dans le paysage qui s’offre à devant ses yeux. Le pianiste lui laisse le temps de sentir les odeurs et de trouver des points de repère qui pourraient combler quelques vides. Il se rapproche de son cousin. A la fois impatient et fébrile, cette histoire le bouscule beaucoup. Orson c’est plus qu’un cousin pour Daemon. Orson c’est le petit frère qu’il n’a jamais eu. Et de le voir perdu de la sorte, lui serre le cœur. Même si à l’extérieur quand on le regarde il va bien, même très bien. « Prends ton temps. Laisse-toi porter par les odeurs et les images. Ce lieu est loin de t’être inconnu. » Ils y sont venus très souvent ensemble, même quand ils étaient gamins. Daemon y faisait des châteaux de sable avec Orson. Il se faisait même enterré par son cousin. Ils en ont passé des heures ici. A rire. A faire les cons. A se taquiner. A mater et à draguer.


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MessageSujet: Re: Chaque grain de sable raconte une histoire. ( Orson   Chaque grain de sable raconte une histoire. ( Orson EmptyDim 31 Déc - 11:08


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daemon & orson
Cela fait une semaine maintenant qu’Orson est sorti de l’hôpital. Il avait accepté la proposition de Daemon et avait emménagé chez lui pour quelques temps. Peut-être que ça pourrait l’aider à retrouver des souvenirs, après tout, il était proche de son cousin avant. De ce qu’on en disait, ils étaient même très proches. Daemon prenait grand soin de lui. Peut-être même un peu trop mais cela ne dérangeait pas Orson qui se laissait faire. De toute façon, il ne savait pas quoi faire d’autre, il était trop perdu et à chaque fois, la compagnie de Daemon lui rappelait cette douleur de ne plus se souvenir de rien. Il savait que son cousin espérait de tout son cœur qu’il redevienne comme avant. Mais il savait également que jamais rien ne serait comme avant. Cependant, une balade avec lui lui ferait le plus grand bien. Surtout si c’était sur la plage. Orson avait appris qu’il y passait le plus clair de son temps. Et ça lui donnera l’occasion de parler d’Aedhan. Un grand changement dans sa vie … Changement dont il aimerait beaucoup toucher deux mots à Daemon. « Ouais, je suis prêt. Et je suis pas un ourson … » soupira-t-il en souriant à demi quand même. Car quand bien même il lui en voulait d’avoir refroidi son petit copain, Daemon n’avait fait que dire la vérité. Et Orson savait qu’il essayait seulement de le protéger. Daemon était bien loin d’être méchant. Et puis il avait connu son cousin autrement que comme il est maintenant. Quelque chose de regrettable, car il y avait ces moments où Orson regrettait de ne plus être comme avant son accident, ne serait-ce que pour mettre fin à la souffrance de ses proches. Et se retrouver aussi lui-même. Mais surtout, de ne plus avoir peur de sortir de chez lui ou de monter dans une voiture.

En parlant de voiture, c’est après s’être attaché qu’Orson se tendit. « J’en suis persuadé … Dis, c’est pas loin la plage hein ? T’as jamais eu d’accident pas vrai ? » Il avait beau savoir que Daemon sera le plus prudent du monde, il avait quand même cette appréhension au fond de lui. On ne sait jamais qui peut se trouver sur la route. Il l’avait compris à ses dépens. Par chance, le voyage ne dura pas longtemps. Ils arrivèrent rapidement à la plage et dès que le moteur fut éteint, Orson se détendit et sortit de la voiture pour que ses yeux se posent sur l’horizon. Il avait toujours trouvé celui-ci magnifique à en tomber. Il passait son temps à traîner ici, à contempler le ciel et le soleil se coucher derrière toute cette eau salée. Orson s’y sentait tellement bien, tellement libre que la question de Daemon ne le hérissa pas, pour une fois. « Je me souviens … » Il soupira longuement sans délaisser l’horizon du regard. « Je me souviens de rien. » Il haussa les épaules. Était-ce si important finalement ? Ses souvenirs n’étaient que des souvenirs, après tout il pourrait en reconstruire d’autres encore plus merveilleux. Et puis ça ne changeait rien à ce qu’il pouvait ressentir ou à sa façon de s’exprimer. Il alla s’installer sur le rebord qui séparait le bitume du sable chaud et écouta son cousin lui dire de se détendre. « Je sais Daemon … Je le sens. » L’écrivain posa son regard sur Daemon. Il se tortilla nerveusement avant de finalement laisser les mots sortir comme ils venaient. « Je sors avec quelqu’un. » Il prit le temps de jauger la réaction de Daemon avant de continuer, histoire de lui laisser le temps de digérer. « C’est Aedhan. Je sais pas, il est venu me voir à l’hôpital et on a beaucoup discuté ensemble, que ce soit par SMS que de vive voix. Enfin … Bref, et on s’est rapproché. Il m’a apporté des choses que tous mes proches semblaient avoir oublié de me donner, il ne me regardait pas avec de la pitié ni de la compassion, juste … Comme quelqu’un de normal. Il me fait beaucoup de bien et je crois que … Enfin, je crois que je suis amoureux. » Ca faisait du bien de le dire. Surtout à son cousin, Orson appréhendait cette nouvelle parce qu’il savait que Daemon avait une vision de lui particulièrement négative. Il avait connu Orson avec une mentalité plus libertine que ça, mais il restait Orson malgré tout. « Et je voudrais que tu évites de dire à mon petit ami que je suis incapable d’éprouver quoi que ce soit ou que je suis infidèle. J’ai dû me battre pour sortir avec lui et j’ai pas envie de me battre parce qu’on lui rappelle constamment ce que j’étais avant. » Il avait peut-être dit les choses durement, il s’en rendait bien compte. Mais son regard était plus doux que colérique. Il posa sa main sur celle de Daemon et soupira à nouveau. « Je t’en veux pas … C’est juste que je voudrais que tout se passe bien. »

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MessageSujet: Re: Chaque grain de sable raconte une histoire. ( Orson   Chaque grain de sable raconte une histoire. ( Orson EmptyDim 7 Jan - 11:49



" Une famille, c'est cela : quelques personnes qui s'aiment bien et se le répètent, à chaque instant, par de petites attentions, des taquineries, une voix tendre..."

Daemon espère que la balade sur la plage va réveiller un peu la mémoire de son cousin. Depuis qu’il est sorti de l’hôpital, rien ne lui revient. Et cela mine un peu le moral du pianiste. Bien entendu il ne brusque pas Orson, mais cela lui fait mal d’avoir la sensation d’être qu’un inconnu pour lui. Enfin le plus important c’est qu’il se soit bien sorti de ce merdier. En vie et entier. Même si la tête du gamin reste vide de tous ces moments fous, drôles, tendres, complices qu’ils ont partagés. Daemon le taquine toujours autant, heureusement qu’il prend la chose avec humour. Cela aurait été un vrai calvaire pour le pianiste s’il avait du se passer de toutes ces petites piques dont il le gratifie avec amour. « Mais c’est mignon un ourson. » Il répond à son demi-sourire. Même si celui d’Orson a l’air de cacher une sorte de détresse que le pianiste ne saisit pas sur le coup.

Daemon n’a pas le temps d’allumer le moteur qu’il sent Orson se tendre. La panique de se retrouver en voiture. La peur est toujours, même s’il n’était pas derrière le volant le jour de l’accident. Le pianiste pose sa main sur l’épaule de son cousin et le regarde avec tendresse. « En roulant cool on y sera en à peine en vingt minutes. Et non je n’ai jamais renversé de piéton. Tranquillise-toi. » Il démarre et roule prudemment. Tout en surveillant son cousin du coin de l’œil. Sans lâcher la route pour autant.

Ils se retrouvent rapidement en bord de mer. Daemon se gare à l’endroit habituel, cherchant le moindre indice pour raviver les souvenirs d’Orson. Le pianiste lui laisse le temps de regarder les alentours. Tout en observant ses réactions. Il espère fortement un déclic. Il reste suspendu à ses lèvres. Et c’est ensemble qu’ils soupirent. « Pas grave. Ne t’inquiète pas. Profites juste de l’instant et des sensations que cela éveillent. » Daemon s’approche et vient lui caresser la tête sans lui embrouiller les cheveux. Il retient ses larmes, ne voulant pas lui causer plus de souci. Ils ont tellement partagé de moment sur cette plage qu’il aimerait juste que certains souvenirs reviennent. Un moyen de garder un lien avec le passé. Leur passé. Ils s’approchent de la barrière qui sépare le bitume du sable. Daemon ferme un instant les yeux pour se laisser submerger par des images de son enfance. Il sourit en se revoyant enterrer vivant par Orson. Comme il aimerait que tout cela lui revienne. Il sent le regard de son cousin sur lui et les mots qu’il prononce le laisse béat. Qu’entend le gamin par sa phrase. Il s’accroche à son regard et attend la suite. Bien entendu Devan avait déjà lâché la bombe, mais Daemon avait du la peine à y croire. Trop irréaliste pour lui. Orson est tellement épris de liberté. Enfin était. Vu la suite de ses mots. « Devan disait vrai alors pour Aedhan. » Il pense tout haut, soupire, un peu chamboulé d’avoir douté des sms de son homme. « Amoureux carrément !!  Et c’est réciproque ?? Parce que je pense que je l’ai un peu refroidi. Enfin je ne savais pas que tu avais le béguin pour ce mec à ce moment là. » Le pianiste se gratte la tête, un peu nerveux, mal à l’aise. Pas sur qu'Aedhan est apprécié leur échange sms. Et c’est surement pour cela que son cousin est distant avec lui. Et la suite de ses mots confirme bien qu’Orson est au courant de l’échange de sms. « Tu n’y vas pas par quatre chemins. Désolé d’avoir encore du mal par rapport au fait que tu as tout oublié de ta vie. Et puis je ne savais pas non plus pour vous deux. » Daemon ne s’emporte pas mais il est blessé car il a juste dit la vérité. Enfin celle qui était lié à un autre Orson. Un Orson qui a l’air de s’être volatilisé et qui ne semble pas prés à revenir. Le gamin pose sa main sur celle du pianiste, le regardant avec douceur. « Tu le connais à peine. Ce n’est pas trop tôt pour parler d’amour. En plus tu es fébrile avec cet accident et ta perte de mémoire. Faudrait pas que tout soit faussé par cette situation. Que tu confondes attirance avec sentiments. » Daemon parle calmement même si l’angoisse se loge dans sa voix. Il y a tellement de facteur dans cette équation que tout peut changer du jour au lendemain. Le pianiste ne veut pas que son cousin souffre encore plus. « Je voudrais pas que tu ailles trop vite et puis que tout s’écroule. Je te connais, enfin te connaissais par cœur. Parce que l’Orson que j’ai devant moi est comme un inconnu. C’est assez perturbant .. douloureux même. » Daemon détourne le regard, cette histoire le touche trop profondément. Bien entendu il est heureux pour son cousin. Mais il ne peut pas ignorer certains faits. Comment le nouvel Orson va réagir si l’ancien Orson revient ? Est-ce un bien ou un mal que tout reste enfoui à jamais ? Daemon fait tout pour l’aider à retrouver la mémoire. Mais son cousin à présent le veut-il ?



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MessageSujet: Re: Chaque grain de sable raconte une histoire. ( Orson   Chaque grain de sable raconte une histoire. ( Orson EmptyMer 10 Jan - 9:06


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Daemon avait l’air de beaucoup tenir à l’ancien Orson, c’était pour cette raison qu’il essayait de bousculer la mémoire d’Orson. Mais ce dernier ne comprenait pas pourquoi il le pressait comme ça. D’un côté, Orson le comprenait mais d’un autre … Cela ne faisait qu’une semaine et il n’était pas encore tout à fait rétabli. Il avait encore quelques restes de ses hématomes et sa tête lui faisait encore parfois mal. Il voulait prendre son temps pour se rétablir et recouvrer ensuite sa mémoire. Mais pour le moment, il ne ressentait que la pression qu’on lui mettait sur ses épaules. Il n’y avait pas que Daemon … Mais il était celui qui lui mettait le plus de pression, certainement parce qu’il était celui qui tenait le plus à Orson. Il était difficile de ne pas le comprendre. Cependant, Orson se disait souvent que s’il tenait autant à lui, il devrait peut-être tout faire pour qu’il aille à son rythme, et non le presser …

Orson s’attendait à ce que Daemon lui demande s’il se souvenait de quoi que ce soit dès lors qu’il aurait aperçu le sable et l’océan. Au moins, Daemon avait de l’espoir et c’était quelque chose qu’on ne pouvait pas lui reprocher. Il lui lança alors un regard tendre ainsi qu’un petit sourire désolé. Lui aussi aurait aimé que revoir tout ça lui provoque des souvenirs. Mais ça n’était hélas pas le cas, et il était hors de question de faire semblant pour lui faire plaisir. Il avait tout le temps de se rappeler de toute façon, ils n’allaient pas rester seulement deux minutes dans ce lieu. Daemon lui ferait certainement visiter un peu la plage avant de partir. Ils s’installèrent sur le rebord qui séparait la plage du bitume. Cet endroit était agréable, Orson prit le temps de savourer l’air salé qui caressait son visage avec douceur et d’apprécier le bruit des vagues. La vue était magnifique, venir ici lui faisait beaucoup de bien. Par le passé, il y venait à chaque fois qu’il avait besoin de se ressourcer, trop souvent avec de l’herbe et de l’alcool. Cette fois était bien différente, puisque Daemon l’accompagnait et il y avait quelque chose qui lui trottait dans la tête. Bien trop pour l’ignorer. Alors il décida d’en parler. Et la réaction de Daemon ne tarda pas. Déjà, Orson sut grâce à lui que Devan lui avait balancé le morceau ce qui ne le ravissait guère. Il aurait largement préféré qu’il ne le lui dise rien. Et puis, il y eut la surprise de son cousin à l’énonciation du mot « amoureux ». Il fronça les sourcils et haussa les épaules, un peu irrité par ses paroles. « Oui ça l’est. Pourquoi ça ne le serait pas ? Je suis pas assez bien pour qu’on puisse m’aimer ou quoi ? » Il n’haussait pas le ton mais on pouvait sentir dans sa voix son agacement. Et puis, les mots de Daemon furent bien pire que les précédents. Ils furent comme un couteau aiguisé dans le cœur d’Orson. C’est comme s’il le blâmait d’avoir tout oublié. Alors, il soupira et sortit une cigarette qu’il alluma nerveusement dans l’espoir que cela le calme. « Oh bah pardon, excuse moi de m’être fait renverser ! Si j’avais su que TU en aurais été le plus atteint dans l’histoire, je me serais pas jeté sous les roues de cette foutue bagnole ! C’est vrai que ça a été un vrai plaisir de me vider de mon sang sur la route, et d’ensuite de ne plus savoir comment je m’appelle et de voir un défilé de personne dont je ne savais rien et qui pleuraient pour moi. Qu’est-ce que j’ai bien ri ! » Et maintenant, la colère était l’émotion dominante d’Orson. Si Daemon avait eu l’impression de faire face à un inconnu, il pouvait désormais le reconnaître à ses paroles, peut-être un peu dures, et son ton colérique. Il eut une grimace réprobatrice à la suite et secoua la tête. « Oh arrête. J’suis trop faible pour tomber amoureux mais assez fort pour subir des « tu te souviens ? » à longueur de journée, c’est vraiment super logique. Au moins, Aedhan me laisse aller à mon rythme et me fais pas tous ces reproches. » Orson y allait fort. Mais il se sentait tellement en colère qu’il n’arrivait plus à se retenir et qu’il sentit des pics de douleur au niveau de son crâne. Des larmes de rage lui brûlaient le visage et c’était le chaos dans son cœur et dans sa tête, contrastant parfaitement avec le calme de la plage. « Ouais ! Bah si déjà ça te fait mal de me voir comme un inconnu, j’dois dire quoi moi ? Je connais plus aucun de mes proches Daemon ! T’es qu’un égoïste. Moi aussi j’en souffre et beaucoup plus que tu penses. J’arrive même plus à dormir avec ces putains de cauchemars de merde. Et c’est justement à cause de ma vie d’avant qu’Aedhan a peur d’être avec moi. Tu comprends pas qu’il puisse me faire du bien ?! Tu peux pas juste être content qu’être avec lui puisse m’aider ? Mais … Merde. » Orson sentait toute sa vie partir en miettes depuis son réveil. Le pire, c’était qu’elle emportait son cœur avec. Accablé par la rage et la tristesse, son corps tremblait de toute part. Pourquoi fallait-il que tout ça lui tombe dessus ? Il avait l’air d’avoir la joie de vivre, avant. Maintenant, il n’était plus qu’un être à la recherche constante de ce qu’il avait pu être. Il se sentait comme une âme égarée et dépourvue de tout sens logique. Il avait perdu toutes les pièces du puzzle de sa vie, il se sentait déjà bien mal pour ça mais de voir tous ces gens pleurer le faisait culpabiliser davantage. Alors si Aedhan pouvait lui apporter la paix, pourquoi tout le monde semblait être contre ça ? Orson tourna le dos à son cousin. Il fit quelques pas pour s’éloigner de lui. Il n’en pouvait plus. Sa tête lui faisait un mal de chien, il posa ses mains dessus comme si ça allait apaiser la douleur. Sa vie était devenue un cauchemar qui recommençait chaque fois qu’il ouvrait les yeux, il avait de plus en plus de mal à le supporter. Lui qui était si simple en temps normal … Pourquoi tout devenait si compliqué d’un seul coup ? Il aurait tellement aimé avoir la capacité de rendre tout ça simple. Mais il ne pouvait pas le faire seul, et il l’avait bien compris. Seul … Il se sentait plus seul que jamais à l’heure actuelle. Délaissé. Piétiné sans aucune once de remord. Sa gorge serrée laissa passer quelques sanglots qu’il ne put continuer à retenir.

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MessageSujet: Re: Chaque grain de sable raconte une histoire. ( Orson   Chaque grain de sable raconte une histoire. ( Orson EmptySam 13 Jan - 13:31



" Une famille, c'est cela : quelques personnes qui s'aiment bien et se le répètent, à chaque instant, par de petites attentions, des taquineries, une voix tendre..."

Tout ce que veut Daemon en emmenant Orson au bord de mer, c’est titiller sa mémoire. Il aimerait que son cousin retrouve ses souvenirs. Peut être parce qu’il est dans la plupart et qu'il souffre de cette sensation de se sentir comme une ombre dans sa vie. Alors qu’il a une place énorme. Il ne se sent pas égoïste en faisant cela, en tout cas il ne le voit pas de cette façon. Il ne prend pas en compte ce que souhaite son cousin. Persuadé qu’il en a autant envie que lui. Il pense qu’Orson a juste du mal à le dire. Encore sous le choc de cet accident et de ce qui en découle tous les jours. Il veut aussi qu’ils passent un moment ensemble dans un lieu qui a souvent abrité leur enfance. Dans un lieu apaisant. Quelques heures entre cousins entre ciel et mer. Mais ce moment de détente vire vite au cauchemar quand la discussion s’engage sur le sujet Aedhan.

Le fait qu’Orson soit amoureux parait impensable à Daemon. Il ne voit que l’Orson passé et réagit en fonction de ce qu’il connait sur lui. Ne pensant pas une seconde à celui qu’il a devant lui et qui a une mémoire vide comme un nouveau né. Un inconnu en fait qui doit se créer de nouveaux souvenirs. Une nouvelle histoire. Il se fait maladroit et même froid. Opposant des idées idiotes qui sur l’instant blessent Orson. « Je n’ai pas dit que tu n’étais pas assez bien pour être aimé. » Son cousin s’emporte aussi. Il ne s’attendait pas à cette réaction. Daemon est surpris pourtant il ne fait que relater la vérité. Vérité qui n’a plus court à présent vu qu’Orson est amnésique. Et les paroles de Daemon semblent comme de l’acide vu comment lui répond son cousin. Cela fait même frissonner le pianiste quand il parle de l’accident. Des images brutales envahissent sa tête. « Arrête de dire des conneries. Putain tu transformes tout. Je sais que c’est toi le plus impacté dans tout ça. J’ai juste peur du retour de boomerang si la mémoire te revient. » Il est rare pour les cousins de se prendre la tête de cette façon. Bon cela leur est arrivé. Mais là c’est douloureux comme jamais. Ce n’est pas ce que le pianiste voulait mais le mal est fait et la machine enclenchée. « Mais putain ne confond pas tout. Je ne t’ai jamais empêché de tomber amoureux. Je ne veux pas que tu souffres c’est tout. Et si je t’oppresse trop avec mes tu te souviens et bien je vais arrêter. Et vu qu’Aedhan te connait si bien … et merde. » Daemon préfère se taire avant de dire une connerie qu’il regretterait. Il ne le reconnait plus. Lui qui n’avait toujours eu rien à foutre des sentiments. Orson avait même peur de perdre son cousin à cause de son histoire d’amour avec Devan. Voilà qu’il plongeait tête baissée dans une romance avec un type qu’il connaissait à peine. Le bordel. Le merdier. En tout cas fini la détente, place à la colère. Colère qui éveille bien des douleurs chez les deux hommes aussi butés l’un que l’autre. Et encore une fois Daemon se fait maladroit, mais il dit juste ce qu’il ressent. Mais il n’emploie pas les bons termes et Orson réagit et les mots qu’il prononce sont comme des poignards dans le cœur du pianiste. « C’est parce qu’Aedhan te voit tel que tu es. Il ne cherche pas à retrouver celui que tu étais. Alors que moi oui. Mais je ne fais pas ça pour te rendre malheureux. Je pensais que c’était ce que tu voulais. Je me doute que c’est dur pour toi. Je ne voulais pas te blesser. J’ai juste la trouille des retombés. Et je n’ai jamais dis que je n’étais pas heureux. Je veux juste que tu sois prudent. Putain je veux te protéger petit con. » Sa voix est tremblante. Lui qui espérait que cette balade ferait naitre des rires éclatant, elle déclenche au contraire des larmes d'amertume. Daemon s’en veut, il ne sait pas comment rattraper le coup. Il ne cherchait pas à faire souffrir Orson. Ce gamin il l’aime comme un frère. Il est une part de sa vie. Le perdre serait comme s’arracher la moitié de son cœur. Orson lui tourne le dos et s’éloigne. Cela fait encore plus mal au pianiste. « Attends s’il te plait. » Daemon le suit ne voulant pas le laisser seul dans un moment de si grand trouble. Il l’attrape par le bras avec douceur et stoppe sa marche. Il se met face à lui remarquant les larmes qui marquent ses yeux d’une tristesse horrible. Il le prend dans ses bras pour le serrer contre lui. « Pardon Orson. Je t’aime tu sais et te voir souffrir est insupportable. J’ai cru mourir quand je t’ai vu sur ce lit si blanc, retenu à la vie par un simple souffle. Tu es une part si grande de ma vie que j’ai du mal à accepter que tu ne te souviennes pas de nos moments. C’est comme si une part de ma vie c’était éteinte avec ton accident. Peut être que je suis égoïste. Peut être que je m’y prends mal. Mais si je fais tout ça c’est juste pour te retrouver. Tu ne veux pas retrouver celui que tu étais ?? » Daemon laisse son regard se perdre dans le regard de son cousin. Il ne lui en veut pas d’avoir réagit de la sorte. Il a même eu surement raison. Mais le pianiste ne peut pas tirer un trait sur leur passé en commun. Pas aussi vite en tout cas. Pas sans avoir des regrets. Ou en éprouver de la douleur.



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MessageSujet: Re: Chaque grain de sable raconte une histoire. ( Orson   Chaque grain de sable raconte une histoire. ( Orson EmptyMar 16 Jan - 10:35


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Qu'est-ce que ça faisait mal. Orson n'avait peut-être aucun souvenirs maintenant mais il avait toujours ces ressentis et il savait combien Daemon était cher à ses yeux. Alors qu'il pense ainsi, qu'il lui dise tout ça lui déchirait le coeur en morceaux. La colère qui régnait sur les deux âmes en peine était difficile à supporter. Daemon ne se rendait pas compte de l'impact que ses mots ont sur Orson. Son avis comptait beaucoup et Orson voulait seulement qu'il approuve cette relation. Qu'il lui dise qu'il était content pour lui, qu'il l'encourage. Autrefois, c'était comme ça que Daemon aurait réagi. Sa réputation ne comptait pas, au final. Ce qu'il était ne comptait pas plus. En réalité, c'était cet accident qui comptait. Daemon le voyait comme étant fragile, fait de verre, un petit être paumé qui ne sait plus où il est, qui n'arrive pas à retrouver ses marques et Orson détestait ça. Et la situation ne faisait qu'empirer entre eux. Si Daemon n'avait pas eu le cran de terminer sa phrase, Orson n'eut aucune difficulté à en deviner la suite. « Et quoi Daemon ? Tu veux que j'me tire chez lui c'est ça ? C'est ça que t'étais sur le point de dire ? Si c'est ça, j'peux retourner chez moi, hein ! » Il disait ça sous le coup de la colère, mais serait-il pour autant capable de quitter le domicile de Daemon en cette période ? C'était difficile pour lui de rester tout seul en ce moment. Quand il l'était, il ne faisait que penser. Et souvent, c'était au mauvais, qu'il pensait. Pourtant, il n'y avait pas de raison. Si jusque là, Orson avait vu un défilé d'inconnus, il était quand même indéniable qu'il était bien entouré. Il ne devait pas se sentir seul. Pour autant, il ressentait la solitude à son paroxysme, tout simplement parce qu'il avait l'impression que personne ne le comprenait. Ce n'étaient pas eux, à sa place, gisant sur le sol en pleine nuit. Ce n'étaient pas eux qui se sont réveillés sans même connaître leur nom. Ce n'étaient pas eux qui avaient oublié tout ce qu'ils étaient. Qui avaient oublié comment sourire avec sincérité, comment tout prendre au plus simple. « Mais putain, Daemon, laisse-le faire bordel ! S'il doit me faire du mal un jour il le fera, mais aujourd'hui il me fait énormément de bien alors laisse-le faire ! Le petit con que je suis t'en remerciera bien. Et au passage, je suis pas qu'un petit con ! » Sa voix n'était plus que hurlements. Il se faisait du mal tout seul à crier comme ça et son crâne le lui faisait bien comprendre avec des pics de douleur qu'il avait beaucoup de mal à supporter.

Les mains sur la tête, il s'éloigna de Daemon en tentant en vain de se calmer. Mais il ne faisait plus que sangloter et n'écouta pas son cousin qui lui demandait d'attendre. Non, il s'en foutait. S'il avait été seul dans cet état il se serait jeté dans l'océan, pas pour se suicider cependant, seulement pour calmer sa douleur physique et morale. Pour que ses pensées arrêtent de le foutre en l'air. Mais Daemon n'est pas de cet avis et une fois face à lui, Orson le regarda de ses yeux embués de larmes, avec cette forte teinte de tristesse. Il essaya de le repousser, il ne voulait plus l'écouter mais Daemon était fort, plus fort que lui à ce moment-là. Il abandonna très vite l'idée de se débattre, se laissant simplement aller contre son cousin. « Bien sûr que si Daemon ... » Il finit par entourer Daemon de ses bras en cachant son visage contre son torse, puisqu'il n'était pas capable de s'arrêter de pleurer. « Ne me mets pas la pression comme ça ... J'y arriverais jamais si je dois me sentir pressé et culpabiliser à chaque fois de rien trouver. Arrête d'être déçu à chaque fois qu'on essaye et que ça marche pas, parce que c'est pas ma faute à moi, je contrôle pas et j'y peux rien. J'ai pas tant changé tu sais ... Laisse moi le temps, ça reviendra. Et arrête de souffrir Daemon, putain, arrête. Ca me fait mal quand je te vois au bord des larmes à cause de moi. Je fais même pas exprès. J'te demande pas de faire comme si de rien n'était mais ... Arrête de penser à ça à chaque fois que tu me regardes. J'suis pas en sucre, je vais pas m'effondrer et j'ai vraiment besoin de toi, souriant à me faire des vannes et à m'embrouiller les cheveux. »

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MessageSujet: Re: Chaque grain de sable raconte une histoire. ( Orson   Chaque grain de sable raconte une histoire. ( Orson EmptySam 20 Jan - 11:19



" Une famille, c'est cela : quelques personnes qui s'aiment bien et se le répètent, à chaque instant, par de petites attentions, des taquineries, une voix tendre..."

Comment faire tourner au vinaigre une balade qui à la base était faite pour se détendre et se relaxer. En utilisant pas les mots qu’il faut et en se butant sur un passé qui pour l’instant n’est plus d’actualité. Daemon a emmené Orson sur la plage pour raviver sa mémoire et tout ce qu’il fait c’est jeter de l’huile sur le feu. Il est vrai que c’est complexe et compliqué de voir un autre Orson. Un Orson nouveau qui n’a plus rien à voir avec celui qui a partagé toutes ces années. Certaines choses paraissent impensables pour le pianiste. Pourtant Devan lui a dit plusieurs fois de ne pas trop mettre la pression à son cousin. Et c’est tout le contraire qu’il fait en ce moment en ce braquant quand il lui parle d’Aedhan et de ce qu’il ressent pour lui. On pourrait même penser qu’il lui fait une crise de jalousie. Peut être parce que jusqu’à présent leur lien était unique et que là il s’en qu’il lui échappe. Aedhan ne prendra pas sa place, Orson et lui sont comme des frères. Mais il est comme une menace parce qu’il accepte le gamin comme il est en oubliant celui qu’il était. Et putain c’est dur pour le pianiste d’entendre cela. Et tout lui explose à la gueule. Il l’a bien cherché au fond. Mais cela a pour répercutions de faire souffrir les deux hommes.  

« Non je ne voulais pas dire ça Orson. Mais ce mec te connait à peine et j’ai la sensation qu’il a partagé toute ta vie. » Cette sensation est désagréable et insupportable pour le pianiste. Mais il ne veut pas foutre dehors son cousin, s’il lui a proposé de venir vivre sous son toit, c’est parce qu’il savait qu’il serait entouré et qu’il pourrait se reconstruire. Mais tout part en vrille à cause de mots mal dits et mal interprétés. Le pianiste a du mal à analyser ce que ressent vraiment son cousin. Il en a parlé avec les médecins, même eux n’ont pas su lui expliquer ce que ressentirait. Il se doute qu’il se sent vide et perdu, mais ne fait pas attention que son insistance à retrouver son passé le blesse plus qu’autre chose. Au point que ce moment de détente devient pour l’un comme l’autre un moment de cauchemar. Et Daemon comprend vite que des deux le plus impacté reste Orson. Le gamin attendait son soutien ou qu’il soit heureux pour lui et il obtient que des paroles en l’air sur sa personnalité passée. Quel con il est. Et son cousin enfonce le clou en lui laissant éclater sa colère. « Je ne suis pas contre toi Orson. Et je ne cherche pas à t’éloigner d’Aedhan. C’est juste que j’aie la sensation que tout va trop vite entre vous. » Le pianiste essaie de ne pas s’emporter comme le fait Orson. Il a surement raison de le prendre de la sorte mais Daemon pense qu’il est aussi dans son bon droit en cherchant à le protéger. En tout cas difficile d’ignorer à quel point il blesse son cousin vu sa tête et ses réactions.

Puis Orson s’éloigne comme s’il mettait une barrière entre son cousin et lui. Daemon reste un instant immobile ne sachant que faire. Comment agir. Les paroles échangées tournent dans sa tête comme un mauvais combo et il rattrape son cousin. Il ne peut pas le laisser dans un tel état de stress et de colère. Ce n’est vraiment pas bon pour le gamin. Et dire qu’il l’avait emmené sur la plage pour passer un bon moment. Et bien c’est raté. Il le prend dans ses bras, et le serre contre lui les yeux noyés de larmes. Il s’explique et s’excuse. Cela lui fait tellement peur, tellement mal cette situation. Et Orson l’entoure de ses bras, blottissant son visage contre son torse. Il le sent trembler contre lui. Le faire pleurer ce n’est pas du tout ce qu’il voulait. Il l’écoute à son tour alors que sa voix est remplie de détresse. Il ne voyait pas les choses de cette façon. « Je suis un être horrible. Je ne pensais pas te stresser de la sorte. Enfin ce n’était mon intention. Et je ne suis pas déçu quand tu n’y arrives pas. Juste blasé parce que c’est une part de moi que je perds aussi. Et difficile de ne pas avoir mal dans ce cas. Et tu n’aimes pas quand je t’embrouille les cheveux. Tu n’aimes pas non plus certaines de mes vannes. Comme quand je t’appelle petit ourson. » Daemon le serre plus fort et pose un baiser sur son front. « J’ai gâché ce moment. Je voulais que tu trouves paix et sérénité. Et je ne t’ai donné qu’un bon mal de tronche je suppose. » Il est loin d’être idiot, Daemon se doute bien que cette crise de colère a impacté la tête de son cousin. Même s’il n’est pas en sucre comme il le dit, il reste fragile. Très fragile même aux yeux de Daemon.




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MessageSujet: Re: Chaque grain de sable raconte une histoire. ( Orson   Chaque grain de sable raconte une histoire. ( Orson EmptyVen 26 Jan - 9:30


I WANT YOU TO KNOW.
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Orson savait parfaitement que son cousin était de son côté. Il l’avait toujours été, depuis le début. Pas seulement depuis son réveil. C’était un frère pour lui et même s’il ne se souvenait pas de toutes les conneries qu’ils avaient pu faire ensemble, il le ressentait. Il le savait au fond de lui. Ce n’était pas clair dans sa tête mais son cœur n’avait pas changé à ce niveau-là. Voilà pourquoi ses paroles le touchaient réellement, voilà pourquoi il s’emportait si vite. Parce que Daemon était le seul permis de le juger, parce qu’il le connaissait par cœur. Parce qu’il l’avait connu par cœur. Il n’y avait qu’une seule partie de lui qui avait réellement changé et même ça, il n’avait pas pu le contrôler. C’était tombé comme ça et le pauvre amnésique avait espéré que son cousin le comprendrait. Il en avait eu l’impression en tout cas. Mais lui dire lui avait pris beaucoup de temps car il redoutait sa réaction : s’il n’y avait pas eu l’accident, il n’aurait pas eu autant de mal. L’accident était l’excuse à tout en ce moment. Orson n’aimait pas ça. Déjà qu’il se sentait mal, coupable, perdu, comme un enfant qui aurait fait une grosse bêtise … Il fallait que la vie lui en rajoute une couche avec les réactions de Daemon. Mais en un sens, il le comprenait, après tout il voulait seulement le protéger.

Orson s’éloigna de Daemon de quelques pas. Ses pieds s’enfonçaient dans le sable tandis qu’il prenait sa tête entre ses mains. Bordel, qu’est-ce que ça faisait mal … Pleurer ainsi ne lui faisait jamais du bien, surtout depuis l’accident. Il en avait encore des séquelles, et c’était normal. Après tout, ça ne faisait qu’une semaine qu’il s’était réveillé. Mais toute cette situation serrait son cœur. Il voulut ne plus penser pendant un moment, se disant que s’il mettait son cerveau en off ne serait-ce que quelques minutes, la douleur dans sa poitrine s’apaiserait. Mais à la place, ce fut Daemon qui l’arrêta et le prit dans ses bras. Et après seulement quelques secondes à essayer de se débattre, Orson cessa le feu. Il abandonna. Il se laissa alors aller contre lui sans arriver à se calmer et pourtant, il essaya quand même de montrer sa vision des choses à Daemon. Il fallait qu’il comprenne, il fallait qu’il se rende compte de la souffrance qu’endurait Orson depuis maintenant une semaine. Et enfin, Daemon sembla le comprendre. Ses paroles eurent le don de l’apaiser un peu, il secoua la tête en fronçant les sourcils. « Bien sûr que si j’aime quand tu m’embrouilles les cheveux. Je fais semblant pour te faire rire, c’est tout. Je serais pas chez toi si je détestais tout ça … » L’écrivain était quelqu’un de vrai : quand il n’aimait pas quelque chose, c’était plutôt clair et il n’y avait pas intérêt à ce qu’on recommence. Mais c’était différent avec Daemon. Il était temps qu’il s’en rende compte, Orson ne passerait pas autant de temps avec lui s’il n’aimait pas tout ça. Il savait que c’était sa façon à lui de montrer qu’il l’aimait sans même le prononcer, même si lui, il n’avait aucun mal à le dire.

Après un petit moment, Orson soupira. Ses larmes avaient cessé, il se recula pour relever le visage vers Daemon. « C’est pas ta faute Daemon … T’es pas horrible. J’aurais peut-être dû te parler de lui et de tout ce que je ressens avant mais … Je sais pas … J’avais pas la force. Je pensais juste que ça allait encore plus te faire souffrir qu’autre chose alors … Je suppose que j’avais peur, je crois. » Il eut un rire nerveux. Se confier ainsi, ce n’était pas tellement dans sa nature. Mais c’était une étape nécessaire pour qu’ils se réconcilient enfin. « Ouais … Bref. J’suis désolé. » Il dansa un peu sur ses pieds, mal à l’aise maintenant. Après tout ça, comment ne pas l’être ? « Bon, on pourrait aller manger une glace, non ? Ou prendre un verre. Petit ourson a soif ! » Il essayait de détendre l’atmosphère comme il le pouvait. Il ne voulait pas passer un mauvais moment, enfin, c’était peut-être trop tard maintenant mais c’était encore rattrapable pour lui. Et puis, ils avaient encore des choses à voir ici. Il voulait donner à Daemon l’occasion de lui raconter les souvenirs qu’ils avaient.

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MessageSujet: Re: Chaque grain de sable raconte une histoire. ( Orson   Chaque grain de sable raconte une histoire. ( Orson EmptyMer 7 Fév - 17:14



" Une famille, c'est cela : quelques personnes qui s'aiment bien et se le répètent, à chaque instant, par de petites attentions, des taquineries, une voix tendre..."

Lorsqu’Orson s’éloigne de Daemon, le pianiste sent alors un poids immense sur sa poitrine. Il réalise ses mots. L’impact qu’ils ont eu sur son cousin. Il est déjà perdu et voilà qu’il vient de lui en rajouter une couche. Sans tenir compte de ce qu’il ressent depuis que son esprit a basculé dans le vide et qu’il doit repartir de zéro. Tout ce que Daemon voit c’est celui qu’il a perdu dans cet accident. Sans penser à celui qu’il est en train de trouver. Sans réfléchir qu’il peut autant le blesser car au fond Orson est toujours Orson. Un gamin fragile que la vie a juste balloté sans le préserver. Daemon se sent idiot, pire qu’un con. Il voulait juste leur offrir un moment de complicité dans un lieu qui a bercé un tas de leurs souvenirs et là il fout tout en l’air en ne voyant pas plus loin que le bout de son nez. De plus il fait souffrir Orson, il n’y a qu’à le voir à présent. Alors qu’il se tient la tête et que son regard se charge de larmes.

Alors Daemon s’avance vers Orson. Il le prend dans ses bras et le colle contre lui. Il ne veut pas le voir souffrir. Il s’excuse, l’apaise de ses mots ou du moins il essaie. Il est conscient qu’il est allé trop loin et qu’il a blessé le gamin. Jusqu’à présent ce n’était jamais arrivé. Bon ils sont souvent chahutés, parfois ils se sont pris la tête. Mais la souffrance n’a jamais fait partir de leur relation, en tout cas pas comme elle vient de s’inviter. Orson n’est pas responsable de sa perte de mémoire. Il s’en serait bien passé. Et Daemon a oublié ce fait à cet instant. Alors il se sent mal, malheureux et autant perdu que son cousin. Au point qu’il se remet en question sur certains de ses gestes. C’est le gamin qui le rassure alors qu’il le serre d’avantage. « Tu ne me détestes pas alors. Même quand je suis un con comme il y a cinq minutes. Je ne voulais pas te mettre dans cet état. » Ils restent enlacés un moment, laissant leurs larmes couler. Daemon embrasse Orson sur le front. Il l’aime ce gamin et le gamin lui prouve qu’il l’aime en retour tous les jours. Il devrait juste penser à cet amour qu’ils se portent au lieu de vouloir précipiter les choses. Après tout Orson est là prêt de lui. Il lui a fait confiance dés qu’il est arrivé à l’hôpital. Si sa mémoire l’a oublié. Son cœur lui se souvient. N’est ce pas le plus important au final.

Au bout de quelques minutes, ils desserrent l’étreinte. Leurs regard encore humides de larmes se croisent. Orson s’excuse à son tour. « Si je ne te mettais pas autant la pression cela aurait été peut être plus facile pour toi. Je crois que sur ce coup on est un peu fautif tous les deux. On doit se faire confiance comme on l’a toujours fait. Je dois arrêter de chercher l’ancien Orson. Et voir celui que tu deviens. Et si tu es heureux je serais heureux. Je vais faire des efforts. Tu as peur petit ourson ? Pourtant j’ai toujours eu la sensation que c’était toi le plus fort de nous deux. » Même si Orson a dix ans de moins que Daemon, il est très mur. La vie ne l’a pas épargné, il a souvent du faire face avec l’appuie de son cousin. Mais sur le coup c’est le pianiste qui se sent comme un gamin à cet instant. Face à la fragilité de son cousin. L’émotion les enveloppe. Mais la vie et surtout l’envie de retrouver leur complicité prend vite le dessus. « Il y a un bar glacier à quelques pas. Tu pourras manger une glace et boire un coup. En plus tu adores une des coupes qu’ils ont à la carte. Ou alors ce sera l'occasion d'en découvrir une autre. Et on a vu sur la plage. » Naturellement Daemon vient embrouiller les cheveux de son cousin. Vu qu’il lui a dit au final qu’il aimait, il va en abuser maintenant. Puis ils avancent vers le bar glacier. « Tu sais que tu m’as souvent enterré vivant sur cette plage. Il y avait juste ma tête qui dépassait du sable. On creusait un trou tous les deux avant que je m’y glisse dedans. » Le pianiste regarde son cousin pour voir si des émotions l’effleurent. « Et une fois j’étais tellement serré que lorsque je suis sorti du trou mon maillot est resté coincé. Je ne t’explique pas ton éclat de rire et les cris des femmes outragées de voir un homme à poil. » Il éclate de rire en repensant à ce jour ou il a joué involontairement les nudistes. Ils arrivent à l’établissement et ils s’installent en terrasse pour pouvoir admirer la mer.


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