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↳ personnages attendus

Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.

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 l'amertume de l'ignominie (August)

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MessageSujet: l'amertume de l'ignominie (August)   l'amertume de l'ignominie  (August) EmptyMer 2 Mai 2018 - 0:37

L’arrestation du professeur Wojnarowsky avait fait pas mal de remous au lycée. Il était mon professeur et la fille agressée se trouvait être une fille de ma classe, plutôt sympa avec qui je m’entendais bien. La nouvelle fit donc l’effet d’un coup de massue sur le crâne pour la plupart d’entre nous à l’école et beaucoup d’élèves soutenaient la jeune fille agressée, comme moi. Après tout, pourquoi mentirait-elle ? Plusieurs fois, j’avais prit par à des discussions avec mes camarades, cherchant des solutions afin que tous puissent savoir en ville qui était vraiment ce professeur d’histoire pervers. Outre les virées à sa boutiques ou on lui balançait des insultes avant de décamper, nous avions d’autres projets. Après réflexion, je me proposais pour une opération ‘coup-de-poing’, qui fut remercier par mes camarades.
 
Je n’avais que faire des éventuelles sanctions. Au pire, Eibell me tirerait de mes emmerdes. C’est pas comme si elle avait le choix compte tenu des circonstances. J’avais pas grand-chose à redouter, alors que la plupart de mes camarades risquaient des ennuis avec leurs parents. C’est pour cette raison que je me rendis seul jusqu’à sa rhumerie tardivement, armée d’une bombe noire et la capuche de mon sweet relevée sur ma tête, courant une partie de mon crane.. Je m’approchais silencieusement de la vitrine, ignorant si quelqu’un était encore à l’intérieur. Après avoir vérifié autour de moi que personne n’était dans les parages, je taguais rapidement « violeur » sur la vitrine, suivi de « pervers ». J’allais inscrire un connard, mais je fus interrompu par un bruit derrière moi qui me fit sursauter avant de me retourner vivement. Il était là. J’aurai pu être gêné de me faire prendre la main dans le sac, mais c’était pas le cas. Un sourire en coin s’étira sur mes visage de gamin effronté alors que je lui demandais «  Un problème ? » fis-je sur un ton provocateur comme bien souvent. S’il croyait qu’il allait me faire peur cet enfoiré, il pouvait toujours rêvé !
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MessageSujet: Re: l'amertume de l'ignominie (August)   l'amertume de l'ignominie  (August) EmptyJeu 3 Mai 2018 - 23:54

Une longue route parsemée de colère, de tristesse, d’incompréhension et de ressentiment attendait August. Lui qui s’était toujours efforcé d’être bon pour ses élèves. Lui qui n’avait toujours voulu que les aider à travers leur réussite. Lui qui n’avait jamais fait un faux-pas, dans toute sa vie ou presque. Le voilà qui devenait tout d’un coup le nom le plus sali de toute la ville, on parlait de cette histoire dans tout le Queensland et plus loin encore. August en avait mal au cœur, qu’on puisse le percevoir d’une telle manière, comme un monstre qu’il n’était pourtant pas. Bien loin de là, même. August n’aurait fait de mal à personne, encore moins à une de ses étudiantes. C’était une ligne qu’il n’aurait jamais ne serait-ce que songé à franchir. Pourtant, on l’accusait de l’avoir fait. Quelques journées déjà s’était écoulées depuis l’arrestation, la remise en liberté conditionnelle et le déclenchement du processus judiciaire. August avait l’impression de vivre un cauchemar et pourtant, à chaque fois qu’il se réveillait le matin, la réalité était pire encore que tout ce qui avait pu traverser ses songes lors de ses nuits agitées. Pour ne pas avoir à soutenir le regard désolé de Willow ou pour ne pas broyer ses idées noires dans le silence de son appartement lorsqu’elle n’y était pas, August se réfugiait de plus en plus dans le seul endroit où il arrivait encore un peu à se sentir en sécurité : sa rhumerie. Le Wojna’s. L’endroit continuait de rouler, même si le taux de fréquentation avait tout de même drastiquement diminué depuis que l’histoire avait été rendue publique. À n’importe quelle heure, dans n’importe quelles circonstances, August s’y rendait pour décompresser. Il allait au sous-sol et travaillait sur de nouveaux rhums. Malheureusement, ce soir-là, alors qu’il s’y rendait tardivement un dimanche et que l’endroit était fermé depuis un moment, il ne retrouva pas son safe haven habituel. Il ne retrouva pas sa deuxième maison, son refuge, son exutoire, du moins pas avec la même paix qu’il pouvait lui apporter. Un jeune homme se tenait devant la vitrine, droit et fier devant ses actes de vandalisme où on pouvait lire violeur et pervers. Le cœur d’August ne supporta pas de lire de tels mots à son égard, et il lui fallu un moment avant de reprendre ses esprits. Il fixait la vitrine, la détresse dans le regard. Le garçon lui demanda alors s’il avait un problème. August croisa enfin son regard. « Maxim ? » Demanda August d’une voix brisée, surpris de trouver là un de ses élèves. Il n’en avait pas revu un seul, depuis l’arrestation. En fait, il n’avait même pas le droit de se tenir aussi près de l’un d’entre eux. « Tu ne devrais pas être ici. » Lâcha-t-il plus fermement. Il aurait voulu se confondre en excuses et lui dire qu’il n’avait rien fait, qu’il n’avait rien à voir dans cette histoire, mais à quoi bon ? Personne le croyait. Pas même lui-même.


Dernière édition par N. August Wojnarowski le Ven 4 Mai 2018 - 2:36, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: l'amertume de l'ignominie (August)   l'amertume de l'ignominie  (August) EmptyVen 4 Mai 2018 - 0:22

Je fais face à cet homme qui n’est plus que l’ombre de lui-même. Je peux faire preuve de compassion à son égard, mais rien. Ce monstre ne mérite aucune considération, et c’est bien pour cela que je ne ressens pas la moindre culpabilité sur l’acte de vandalisme que je viens de commettre. Mon regard arrogant le défi presque de faire quelque chose. Qu’est-ce que je risque ? S’il me touche, j’ai qu’à hurler. S’il appelle la police ? Me blâmeront-ils vraiment pour avoir vandalisé sa boutique ? J’en doute fort, je recevrais p’tre même une médaille. « Wojnarowski ? » fis-je en haussant un sourcil interrogateur sur un ton condescendant. Ce mec a perdu tout le respect qui est du à un professeur depuis son arrestation. Il a même perdu le respect qu’on donne à un homme et ce n’est certainement pas avec moi qui le retrouvera, surtout après ce qu’il a fait.  


August Wojnarowski a écrit:
« Tu ne devrais pas être ici. »

Je laisse un sourire en coin apparaître sur mon visage, narquois. « Vous non plus. » répliquais-je avec assurance, le regard orageux. « Il me semble que la place des violeurs, c’est en taule. Enfin, je sais pas dans votre pays mais dans le mien c’est comme ça que ça fonctionne. » lui balançais-je en pleine face avec hargne, sans me démonter en croisant les bras contre mon torse tout en le dévisageant sans la moindre gêne. S'il croit que je vais baisser la tête devant lui alors qu'il m'a surpris la main dans le sac, il rêve le pervers.
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MessageSujet: Re: l'amertume de l'ignominie (August)   l'amertume de l'ignominie  (August) EmptyVen 4 Mai 2018 - 2:43

Aucun signe de culpabilité ne traversa le regard de Maxim. August le savait difficile, comme élève, comme personne, il avait lui-même toujours eu du mal à le ramener dans les rangs alors qu’il n’avait pourtant jamais eu de difficulté à être écouté par les jeunes. Avant que toute cette histoire ne lui tombe dessus, August était un professeur apprécié des jeunes, il était le genre d’adulte en qui on pouvait avoir confiance pour se confier, pour venir discuter ne serait-ce que pour un dix minutes de normalité dans un monde de souffrance. August avait su gagner la confiance des élèves de ses classes et puis tout d’un coup, pour un mensonge, pour une histoire fabriquée de toutes pièces, tout s’était écroulé. Alors si parmi les élèves qui l’appréciaient le plus, des regards et des insultes étaient échangés, alors certainement, ce n’était pas une surprise de voir Maxim lui tenir tête de la sorte. Et vandaliser sans remord la seule chose sur laquelle August pensait encore avoir le contrôle. Ça n’était maintenant plus le cas. August n’avait plus le contrôle sur quoi que ce soit. Il tombait. Il chutait. Face au sourire narquois et à la réplique du jeune homme, August s’apprêtait à répondre que c’était sa propriété, et qu’il avait tous les droits d’être ici, mais Maxim lui fit rapidement comprendre que ça n’était pas de ça dont il parlait. Il frappait, encore et encore, comme un marteau sur un clou. Et ça fonctionnait. August sentait le sol se dérober sous ses pieds. « Je ne suis pas … » Ses poings se serrèrent. Lui qui n’avait aucune violence qui l’habitait. Il s’empressa de se détendre, ses muscles, ses traits, sa voix. « Je ne suis pas un violeur. Je comprends que ça soit un choc pour tout le monde, cette histoire. Je sais bien que les histoires racontées à l’école doivent être terribles. » Il secoua doucement la tête. « Mais ne crois pas tout ce que tu entends, Maxim. » Ça ne mènerait à rien, tout ça. Ça ne ferait qu’aggraver la situation. Sa situation.
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MessageSujet: Re: l'amertume de l'ignominie (August)   l'amertume de l'ignominie  (August) EmptyVen 4 Mai 2018 - 17:35

Je n’éprouve aucun remord pour ce que j’ai fait, même après m’être fait prendre en flagrant délit de vandalisme et je lui fais face avec aplomb et cette arrogance qui me caractérise tant. Si mes camarades se contentent d’injures et de blablater sur des façons de faire payer au prof ce qu’il a fait, moi je préfère agir. C’est vrai que si j’avais encore mes parents, je n’aurais jamais osé faire ce que j’ai fait, mais depuis qu’ils sont plus là, j’ose un peu tout sans me soucier des conséquences. Je le regarde de haut en bas avec dégoût, attendant de voir ce qu’il va bien pouvoir répliquer.
Mais je suis quand même surpris, il a l’air tellement affligé, comme s’il traverser le Grand Canyon sur un fil tel un funambule et qu’il s’apprêtait à chutait à chaque respiration qu’il prenait. Si ça m’intrigue, je passe vite la dessus. Il doit surtout culpabiliser depuis qu’il a réalisé qu’il avait été dénoncé. Il pourra plus s’en prendre à des adolescentes. Lorsqu’il parle, je sens la colère montait en moi. « Nan mais et puis quoi encore ? » répliquais-je acide. « Pourquoi elle aurait inventé ça ?! » lui demandais-je avec colère « C’est facile de s’en prendre à une fille sans défense ! » Rugis-je en faisant un pas agressif vers lui. « Mais maintenant que ça se retourne contre vous, faut p’tre commencer à assumer vos conneries ! » fis-je en serrant les poings jusqu’à ce que les jointures de mes doigts deviennent blanches. « Vous êtes… un violeur. Une merde. » lui fis-je en le défiant du regard. « Et en taule… les violeurs sont attendus au tournant, paraît-il. » lui rappelais-je avec agressivité, en me plantant devant lui, provocateur.
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MessageSujet: Re: l'amertume de l'ignominie (August)   l'amertume de l'ignominie  (August) EmptySam 5 Mai 2018 - 21:18

Maxim était le premier, mais ne serait sans doute pas le dernier. Ses méthodes étaient peut-être radicales, avec des actes de vandalisme qu’August aurait très bien pu dénoncer, mais les autres élèves ne tarderaient pas à suivre par des injures, des attaques via les réseaux sociaux, peu importe. En autant que ça lui fasse mal. Et ça lui faisait mal, à August. De lire ces mots qui ne le caractérisaient pourtant pas, peinturés sur les vitres de l’endroit qu’il avait bâti de ses mains ou presque. De voir dans le regard de Maxim une hargne qui ne lui était destinée qu’à lui. Qu’à lui. Maxim avait toujours été un élève à problème, mais jamais ça n’avait été canalisé contre un seul professeur. Et rarement directement orienté sur le trentenaire. Cette nuit toutefois, il n’était venu se rebeller que contre lui, en raison de ces mensonges qui s’empilaient les uns aux autres à propos de l’autrichien. Ce dégoût, il ne provenait pas d’une aversion contre l’autorité ou l’école. Ce dégoût, il provenait de son écœurement face à August lui-même. « C’est une question que je me pose à tous les jours depuis que c’est arrivé, crois-moi ! Mais on ne peut pas toujours comprendre ce qui se passe dans la tête des autres. » Répliqua August quand Maxim demanda pourquoi, diable, la fille en question aurait pu inventer pareilles atrocités. « C’est facile, oui, et c’est répugnant ! Et c’est exactement pour cela que jamais je ne poserais de pareils gestes ! » S’entêtait-il à lui faire comprendre. Mais dans tout ce débat, ce serait sans cesse la parole de la jeune fille contre la sienne. Et il perdait à tout coup. « Je ne suis pas ce que tu penses. Je ne suis pas ce que tu m’accuses d’être. » Dit-il d’une voix plus ferme, en colère. Qu’on vienne l’attaquer ainsi, en pleine nuit, devant un endroit qui lui appartenait, après l’avoir gâché d’écrits mauvais, ça le dépassait. C’en était trop. « Paraît-il. Je ne peux qu’avoir confiance que la justice saura démêler le vrai du faux, plutôt que de me faire vivre ça. » Il ne le lâchait pas du regard. Il lui tenait tête. Parce que c’était visiblement ce qu’il cherchait à ébranler en lui. Sa conviction qu’il était innocent. 
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MessageSujet: Re: l'amertume de l'ignominie (August)   l'amertume de l'ignominie  (August) EmptyDim 6 Mai 2018 - 10:43

Il se défend comme il peut, le vieux. Mais dans une situation comme celle-là, c’est toujours la parole de l’un contre l’autre. J’ai qu’une version, celle de ma camarade et ça me suffit. Je vois pas pourquoi je le croirais, lui. Les adultes sont bons qu’à nous faire la morale, sans jamais la suivre. J’en sais quelque chose. Mes parents ont toujours prôné l’honnêteté en toutes circonstances. La blague. Mon père à menti toute sa vie sur son métier, et ils m’ont menti, gardant pour eux le secret de ma naissance, se gardant bien pour eux qu’ils m’avaient adopté. En ce qui me concerne, j’ai du mal à croire aux adultes, à leur faire confiance. Ce sont des menteurs, des hypocrites, et aujourd’hui, ça se ressent bien dans mon comportement.  Aujourd’hui, c’est Wojnarowski qui en fait les frais, et manque de bol pour lui, je suis loin d’être le plus peureux de mes camarades. Une tête brûlée bornée, paraît-il. « Vous croire ? » répétais-je en éclatant d’un rire sans joie. « Mais vos paroles ont du sens. » répliquais-je avec sarcasme. « Je ne peux pas non plus comprendre ce qui se passe dans votre tête. » lui fis-je remarqué en retournant ses paroles contre lui. « Je ne peux pas comprendre pourquoi vous l’avez violé. » crachais-je avec hargne en le pointant du doigt. « Et encore heureux que je ne puisse pas le comprendre… » grinçais-je entre mes dents. Si je comprenais, cela voulait dire que je cautionnais, que j’étais comme lui, et loin de moi l’idée de ressembler un jour à un monstre comme lui.
 
Je prends les choses à cœur, un peu trop peut-être. Après tout, je ne suis pas scolarisé à Bowen depuis longtemps et je suis moins proche de la plupart des élèves, même si j’ai une bonne intégration avec mes camarades. La plupart se connaissent depuis le cours élémentaire… Mais je me dis que ça aurait pu arriver à ma meilleure amie rester en France. Et rien que cette idée me donne des hauts le cœur et me mets dans une rage noire. Et ce mec qui ce défends, réfutant les accusations qui planent sur lui, ça me met encore plus en rogne. « Vous êtes un connard de la pire espèce. » lui dis-je durement, « et si vous arriverez à convaincre les juges du contraire… Tant mieux pour vous… Mais personne ne sera dupe en dehors du tribunal… Tout le monde sera à quel point vous êtes abject. » lui balançais-je froidement. Le fait est que je n’ai pas tellement foi en la justice puisqu’elle est faite par des adultes. Vu mon manque de confiance envers eux, c’est pas tellement surprenant. J’attrape mon sac que je flanque par-dessus mon épaule et je lâche un dernier coup d’œil vers la vitrine, satisfait. « J’espère que la nouvelle déco vous plait. » le narguais-je sans scrupule en m’arrêtant à son niveau afin de regarder mon œuvre tel qu’il l’a voit. « Ca fait très… art-street, vous trouve pas ? » ajoutais-je sans me démonter m’attardant un peu ici pour le provoquer.
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MessageSujet: Re: l'amertume de l'ignominie (August)   l'amertume de l'ignominie  (August) EmptyMar 8 Mai 2018 - 3:27

Lui non plus ne comprenait pas, August, comment quelqu’un pouvait violer une autre personne. Comment un professeur pourrait ainsi abuser sa situation d’autorité pour coucher avec une étudiante. Il ne comprenait pas, et il était lui aussi heureux de ne pas le comprendre. Malheureusement, les autres autour de lui l’avaient déjà rangé du côté des dérangés, et aucun moyen de leur faire penser le contraire. S’il n’arrivait même pas à rejoindre ses élèves, qu’il côtoyait jour après jour depuis des mois, alors comment pourrait-il convaincre un jury qu’il n’avait rien fait de mal ? Absolument rien fait de mal, à part peut-être être un professeur un peu sévère envers une élève qui avait eu besoin d’être recadrée ? « Ça n’est pas quelque chose qui se passe dans ma tête. Et ni nulle part, d’ailleurs ! » Se reprit-il. Maxim semblait être doué pour jouer sur les mots, alors August ne lui laisserait aucune place à l’interprétation. Mais le jeune saurait quand même tout ramener contre lui. Il y était préparé. Ça n’était pas que sa bombe de spray qu’il avait ramenée comme arme, ce soir. C’était aussi ses mots. « Je ne l’ai pas violée, je ne sais pas combien de fois je devrai te le répéter. Je ne l’ai même pas touchée ! » On aurait dit qu’August le suppliait de le croire. On aurait dit que tout son avenir reposait entre les mains de Maxim, que c’était lui qui lui réservait son sort. Le convaincre, coûte que coûte. Et pourtant, ça n’importait que très peu dans la situation actuelle. Il n’était qu’un parmi tant d’autres, alors pourquoi s’acharner ? Il aurait dû laisser aller. Le laisser aller. « Alors je ferai de mon mieux pour prouver aux autres que je suis quelqu’un de bien. Que je ne suis pas le monstre que tu dépeins. » Un connard de la pire espèce, jamais August n’aurait cru être qualifié de la sorte un jour. Il avait toujours marché si droit, bordel. Un pied devant l’autre, sans jamais vaciller. Un coup de vent plus tard et tout était fini. Maxim reprit son sac qu’il lança sur son épaule, regardant son œuvre, prêt à partir. Sa provocation mena August à bout. À bout de tout : de sa patience, de lui-même. Les larmes emplirent ses yeux, sa bouche tremblait. « Va-t-en … Juste … va-t-en. » Il secoua la tête. « Y’a qu’un de nous deux qui a commis un crime, et c’est toi, ce soir, Maxim. » Lâcha-t-il.
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MessageSujet: Re: l'amertume de l'ignominie (August)   l'amertume de l'ignominie  (August) EmptyJeu 10 Mai 2018 - 9:55

Il pouvait bien se défendre autant qu’il le souhaitait. Crier sur tous les toits qu’il n’avait rien fait. Clamer son innocence à qui voulait bien l’écouter. C’était une parole contre une autre et quand bien même la justice pencherait en sa faveur, cette accusation le suivrait toute sa vie. Il y aurait toujours un doute, une suspicion. Je le sais et je pense qu’il le sait. Il a beau faire son beau-parleur, au fond, je ne pense pas qu’il se leurre.
Ultime provocation de ma part, j’ai l’impression d’avoir réussi à le pousser à bout. Mon sourire s’étire affichant ma satisfaction alors qu’il me demande de m’en aller. J’amorce un pas pour partir, pas parce qu’il me le demande mais parce qu’on s’est tout dit et ça dernière phrase à le don de me faire retourner. Je laisse un rire narquois retentir alors que je lui réponds « Oh ! Pas grave, je m’en remettrais ! » ricanais-je, « Et vous ? » lui renvoyais-je avant de lui lancer un dernier sourire provocateur et de tourner les talons sans attendre de réponse.
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MessageSujet: Re: l'amertume de l'ignominie (August)   l'amertume de l'ignominie  (August) EmptyMer 16 Mai 2018 - 3:00

Ça ne servait à rien. Ça ne mènerait à rien. Maxim était comme tous les autres, et sans doute était-ce compréhensible, en un sens. La parole d’un professeur de plus de trente ans, contre la parole d’une adolescente qui n’avait jamais eu d’écarts ou de problèmes, à ce qu’on en sache. La conclusion était bien vite tirée, même en n’ayant pas tous les faits, même en n’ayant pas toutes les versions possibles du conflit. August était condamné avant même que la décision ne soit réellement rendue. C’en était fini pour lui, la présence de Maxim devant son bar ne faisait que confirmer la chose. Sa réputation ne se relèverait jamais de ça, peu importe ce qui arriverait d’ici quelques mois. Alors à quoi bon se battre quand il n’y a plus d’espoir ? August implora presque Maxim de partir. Le Wojna’s, c’était un peu comme le seul havre de paix qu’il restait à l’autrichien et maintenant, on le lui volait aussi. On souillait ce qu’il avait bâti de ses mains, et on le laissait complètement vide. August était vide, las, défait. Le coup de grâce de Maxim n’était même plus nécessaire, parce qu’August était déjà k.o. depuis bien longtemps. Tant mieux s’il n’attendait pas de réponse, parce qu’August n’en avait plus. Tout ce qu’il lui restait, c’était sa détresse, ses larmes, son abandon. Et il leur laissa le plein contrôle alors qu’il se tournait de nouveau vers la vitrine salie d’insultes, pendant qu’il entendait les pas de Maxim s’évanouir dans la nuit.
TERMINÉ ohh :coeur:
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