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Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.

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 so that we both may share the hope in hearing that we're not just spirits disappearing (woora)

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Sara Liao
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MessageSujet: Re: so that we both may share the hope in hearing that we're not just spirits disappearing (woora)    so that we both may share the hope in hearing that we're not just spirits disappearing (woora)  - Page 2 EmptyMar 10 Mar 2020 - 22:30

On dit que les pensées de deux personnes qui s'aiment finissent toujours par se rencontrer, alors je me demandais souvent en m'endormant le soir s'il t"arrivait de penser à moi quand je pensais à toi.

Ils ne s’étaient revus quelques heures ce premier soir où Woody avait fait la surprise de frapper à la porte de Sara, trop peu pour avoir le temps de tout se dire et pour aborder les sujets un peu délicats comme le fait que la brune avait quelqu’un dans sa vie depuis quelques temps. C’était difficile à caser entre deux crises de larmes de Woody concernant sa maladie et son avenir amoureux incertain avec une autre et deux crises de fou rire en se rappelant des souvenirs bien plus légers. Parce qu’ils étaient passé par tous les états ce soir là et Sara n’avait pas eu le cœur de parler de choses qui fâchent. Elle s’était couché l’esprit contrarié de savoir que son éternel amoureux n’allait pas bien mais le cœur plutôt léger de le savoir là, à Pékin, tout près d’elle, assez prêt pour qu’elle puisse tenter de le réparer ou du moins de lui faire du bien. Dans ces circonstances comment lui avouer qu’elle fréquentait quelqu’un ? Et puis ses histoires d’amour avait toujours été un tabou quand il s’agissait de Woody, si lui batifolait sans grande subtilité depuis toujours, elle avait du mal à lui avouer qu’elle aussi était capable de s’éprendre d’autres hommes, parce qu’elle le savait jaloux et assez possessif, elle avait longtemps pris ce trait pour de la trop grande protection envers sa meilleure amie mais en vérité elle avait fini par comprendre qu’il préférait ne pas savoir que d’autres hommes pouvaient lui tourner autour. Alors elle ne disait rien, même quand les choses étaient devenues sérieuses avec son futur mari, elle était toujours restée discrète sur leur relation, préférant d’ailleurs demander à une amie d’être sa témoin le jour de son mariage alors qu’elle s’était toujours dit qu’elle aimerait que ce soit son meilleur ami qui l’accompagne dans ce jour si spécial. A présent elle était libérée de l’emprise de l’australien, il lui avait fait assez de mal pour qu’elle n’ait aucuns scrupules à avancer sans lui, surtout alors qu’ils vivaient à des milliers de kilomètres l’un de l’autre. Mais c’était autre chose de lui présenter son nouvel amoureux sans même l’en avoir prévenu que de vivre cet amour sans qu’il n’en sache rien du tout. Et ce matin elle n’était pas préparée à la confrontation entre son ex et Ian. Il n’aurait dû revenir que dans la fin de semaine suivante, assez tard pour qu’elle ait le temps de le prévenir par téléphone qu’elle allait s’absenter un peu pour voyager avec un ami tout en restant vague. Assez pour que Woody n’ait pas à se douter de son existence. Mais le britannique en avait décidé autrement et c’était tout à son honneur de vouloir faire la surprise à sa compagne, tout comme de vouloir accueillir ce fameux ami sans se méfier une seconde, ni penser que derrière ce fameux terme de meilleur ami se cachait toute une histoire bien plus complexe. Depuis le matin la jeune femme était fébrile, elle avait passé une soirée agréable avec Ian et elle s’était couchée dans ses bras sans pour autant réussir à passer une nuit correcte, bien trop de choses se bousculaient dans sa tête et elle redoutait le lendemain. Ça n’avait pas loupé, ce qu’elle craignait arriva, les deux hommes se croisèrent, pire, ils avaient même passé un moment en tête à tête alors qu’elle terminait de se préparer dans la salle d’eau, elle avait peur de la réaction de Woody, lui qui pouvait se montrer sanguin, elle espérait que cette surprise ne lui donne pas simplement l’envie de tourner les talons et de ne plus la revoir, pour mieux se protéger. Mais finalement ça s’était presque mieux passé que ce qu’elle redoutait, du moins ils avaient réussi à rester cordiaux l’un envers l’autre, Rutkowski surtout, parce que du côté du londonien elle n’avait aucune crainte, il était bien trop pacifiste pour attaquer. Elle offrit un sourire un peu crispé à Woody, témoignant de sa gêne. Ce n’est pas tant le décalage horaire mais plus le fait que cette ville grouille tout le temps, à toute heure, c’est épuisant au départ. Bavardage inutile, juste pour combler le blanc. Sara fit les présentations, Ian serra chaleureusement la main de Woody, ça ne l’aurait pas étonnée qu’il le prenne dans ses bras même, mais il resta simple et puis l’attitude de son ex ne donnait peut-être pas envie de s’aventurer trop loin, il savait parfaitement mettre les barrières quand il fallait. D’accord, je suis prête dans deux minutes, mon sac est déjà fait. Elle avait préparé cette escapade toute la semaine, avec itinéraire et plan de route, elle avait réservé les logements et quelques activités, elle avait envie de se faire plaisir et aussi de changer les idées à Woody. Mais ce voyage commençait mal, elle sentait déjà les reproches dans la voix du garçon qui claquait déjà la porte derrière lui. Elle attacha ses cheveux dans un chignon lâche, peaufina une petite touche de maquillage discret et termina en embrassant Ian qui la pressait déjà de partir pour ne pas faire attendre son ami. Il était parfait, trop parfait pour elle, elle en était consciente. Elle attrapa son sac et sortit dehors, son compagnon gardait son double de clés comme ça il était libre de faire ce qu’il voulait, ils fonctionnaient ainsi. A l’extérieur elle retrouva Woody assis une marche un peu plus loin, elle se dirigea vers lui avec un sourire qui se voulait franc pour dissiper tout malaise. On y va ? Il y a une gare routière à quelques centaines de mètres, on peut y accéder à pieds et de là on prendra un car qui nous emmènera à une petite heure d’ici dans un village typique, loin de l’agitation de la ville. Ils marchèrent silencieusement sur quelques mètres avant que Sara ne relève la tête. Tu ne comptes pas m’adresser la parole de toute la semaine ? Ça va être long… Je suis désolée Woody, je ne voulais pas que tu l’apprennes comme ça. En vérité elle ne voulait pas qu’il l’apprenne du tout, mais ça c’était autre chose.
Pando
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Woody Rutkowski
Woody Rutkowski
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MessageSujet: Re: so that we both may share the hope in hearing that we're not just spirits disappearing (woora)    so that we both may share the hope in hearing that we're not just spirits disappearing (woora)  - Page 2 EmptyMar 24 Mar 2020 - 14:02

C’était con, Woody était venu jusqu’à Pékin pour avoir la confirmation que Sara avait réussi à se reconstruire une vie ici, sans lui, et qu’elle arrivait même à être heureuse, elle qui avait parfois dit qu’elle ne le serait jamais s’il n’était pas auprès d’elle. Il aurait dû avoir le cœur plus léger en apprenant qu’elle avait trouvé l’amour à l’autre bout du monde, qu’elle avait su donner une partie d’elle à un autre qu’à lui. Pourtant, pris dans la contradiction, Woody éprouvait cette même jalousie qu’il avait toujours ressentie lorsque d’autres hommes tournaient autour de Sara. Ian ne faisait pas que tourner, en plus. Il était planté bien droit, aux côtés de Sara, visiblement là pour rester. Alors, si Woody était venu jusque dans ce pays pour s’assurer du bonheur de la brunette, il se disait à présent que c’était une erreur et qu’il aurait préféré ne rien savoir. Il ne savait vraiment pas ce qu’il voulait, Woody. Ou alors il voulait tout avoir à la fois. La jeune femme lança un sourire crispé au trentenaire, comprenant fort bien le malaise palpable dans le logement. Il haussa les épaules quand elle parla de l’action infatigable de cette ville. « C’est peut-être ça, ouais. » Lâcha-t-il tout simplement, ne cherchant pas à faire davantage la conversation alors que son petit ami se tenait entre les deux. Il préférait éviter d’éterniser ce moment, Woody, ce pourquoi il annonça qu’il attendrait Sara le temps qu’elle termine de se préparer. « Ok. À tout de suite. » Il jeta un regard à Ian et ne fit qu’hocher la tête, un sourcil légèrement arqué, avant d’ouvrir la porte d’entrée et de disparaître derrière elle. Reparti aussi vite qu’il était rentré. Une dizaine de minutes plus tard, Sara sortit à son tour. Woody s’était assis sur la première marche et attendait, les jambes écartées, ses coudes posés sur celles-ci. Il leva la tête vers la jeune femme qui avait repris un air léger, heureux. Il esquissa un sourire, un peu moins convaincu. « On y va. » Répéta-t-il en se levant. Il écouta les directives concernant la gare non loin de là, et hocha la tête. Il avait des questions, il avait des commentaires, Woody, et pourtant il préféra se taire pendant les premiers mètres de la marche. C’est Sara qui essaya de lui tirer les vers du nez la première. Il soupira. « Tu ne voulais visiblement pas que je l’apprenne, point. » Fit-il remarquer. Sinon, c’aurait été l’un des sujets abordés lors de leur première soirée. Il y avait eu tellement d’occasions pour elle de le lui dire. « Et peut-être que j’aurais préféré ne pas le savoir, même. » Il haussa les épaules, redressant la tête qui jusque-là ne fixait que ses pieds, mais sans toutefois daigner regarder Sara. « Au moins, j’ai la réponse à ma question. T’as plus besoin de moi et t’as trouvé le bonheur, ici. » Est-ce qu’il était heureux pour elle ? À quelque part, oui, bien sûr. Mais ça lui faisait bien plus mal que ce qu’il avait anticipé.

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If we'd go again all the way from the start, I would try to change things that killed our love. Your pride has built a wall, so strong that I can't get through. Is there really no chance to start once again ? I'm still loving you ... ☾☾
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Sara Liao
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MessageSujet: Re: so that we both may share the hope in hearing that we're not just spirits disappearing (woora)    so that we both may share the hope in hearing that we're not just spirits disappearing (woora)  - Page 2 EmptyLun 7 Déc 2020 - 14:24

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On dit que les pensées de deux personnes qui s'aiment finissent toujours par se rencontrer, alors je me demandais souvent en m'endormant le soir s'il t'arrivait de penser à moi quand je pensais à toi.

Elle avait une chance folle, Sara, d’avoir auprès d’elle un homme qui l’aimait assez pour lui faire confiance, qui la laissait partir avec un autre pour quelques jours sans demander plus d’explications que ce qu’elle avait donné. Il savait que Woody était son meilleur ami, il avait aussi compris qu’il y avait eu plus entre eux, mais il ne s’était pas opposé, pas même une réflexion. Parce qu’il était de ces amoureux qui laissaient de l’espace à l’autre. Il était inconscient, Ian, de ne pas se méfier de Woody et encore moins de Sara, parce qu’avec son éternel amant elle n’était plus tellement la douce et tendre, pour lui elle ne répondait plus de rien et c’était parfaitement égoïste de sa part de planter là son nouveau petit ami pour partir rattraper le temps perdu avec celui de son passé, égoïste parce qu’elle savait, même en se donnant toutes les meilleures excuses au monde, que ces quelques jours en tête à tête n’étaient pas anodins. Même s’il en aimait une autre, même s’ils s’étaient faits du mal, même si elle avait changé de vie, ils allaient mettre tout ça entre parenthèse. Mais avant ça Rutkowski allait devoir avaler la pilule de voir Sara avec un autre et à le voir serrer de dents comme il le faisait, elle était difficile à avaler. Peut-être que la brunette aurait dû être honnête dès le départ, mais il était arrivé comme une fleur l’autre soir, elle ne s’attendait pas à lui, elle ne s’attendait pas à la déferlant d’émotions et elle avait voulu rester dans leur bulle sans risquer quoi que ce soit qui la percerait. Finalement, peut-être qu’elle ne valait pas mieux que lui, ou bien qu’elle avait appris de mauvaises habitudes en le côtoyant. Elle avait finit par quitter Ian avec un dernier baiser qu’elle avait voulu le plus chaleureux possible même si, à ce moment-là, le cœur n’y était pas, et lui de la forcer à partir pour ne pas faire attendre son ami, décidément elle ne le méritait pas. Sur le chemin le lourd silence se changea en reproche grondant dans la gorge de Woody. Il avait raison, elle ne voulait pas qu’il le sache. Et elle sourit presque quand il compléta en avouant qu’il aurait préféré ne pas savoir. Il ne devait revenir que d’ici quelques jours, je comptais lui envoyer un message pour le prévenir que je partais de mon côté. Tu n’aurais pas eu à le savoir, encore moins à le voir… c’était le plan parfait. Qu’elle avouait à son tour, parce qu’il était inutile de mentir à Woody, elle avait déjà fait assez de mal. Et cette question qui revenait une nouvelle fois dans la bouche de l’australien, celle qu’il n’avait aucun droit de poser et dont, au fond, il connaissait la réponse, la vraie, celle qui faisait si mal. Elle revenait sous la forme d’une affirmation, parce qu’à présent il pouvait en juger, il se permettait de le faire, il interprétait les signes, ceux qui ne trompaient pas, soi-disant. Sara regarda fixement la route devant elle pour éviter de croiser son regard. Il est gentil. Et doux. Lui. Tout le contraire de Woody, c’était ce que ça voulait dire, ce n’était pas sympa de sa part de le lui envoyer dans la figure, mais il se permettait de présumer du bonheur de Sara alors qu’il n’en savait rien. Alors que depuis leur rupture elle faisait simplement bonne figure, cherchant le bonheur dans les petits détails, dans la moindre chose qui lui ferait oublier qu’il ne faisait plus partie de sa vie. Elle s’arrêta brusquement, barrant la route à Woody, se plantant face à lui pour qu’il n’ait d’autre choix que d’affronter son regard. On ne va pas se faire la tête tout le séjour sinon je rentre chez moi. Tu voulais des réponses, tu voulais voir quelle était ma vie ? Et bien voilà, c’est celle-là. Celle que je plaque pourtant sans réfléchir pour partir faire le tour du pays avec toi. Alors arrête avec ton sale caractère. Elle s’avança vers lui entoura le brun de ses bras pour un câlin dont elle seule avait le secret, avec sa douceur légendaire, désarmante, de ceux qu’on faisait pour réconforter un gamin triste, puis, encore enlacée contre lui : Maintenant on y va, le bus ne pas nous attendre.
Pando
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