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↳ personnages attendus

Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.

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 price on my head (elijah)

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MessageSujet: price on my head (elijah)   price on my head (elijah) EmptyMar 1 Oct 2019 - 20:12

Matin gris, toute la ville est surplombée d'un voile nuageux qui annonce sans présage le début du mois d'octobre et son ambiance lugubre. Sombre lueur qui pénètre dans la caravane, tu te réveilles avant Sacha, prends le temps d'abord que tes yeux s'habituent à la demi-lumière du matin avant de tourner tout ton corps vers lui, lèvre entre ouverte, paisible. Tu caresses son torse nu du bout de tes doigts, cherches à la réveiller en douceur, incapable de te sentir plus longtemps séparé de lui. Il ouvre les yeux, son bleu te réchauffer et s'en suit votre matinée sans éclat. Il n'y a plus d'éclats entre vous depuis la thérapie, le calme vous envahit. Il finit par quitter, son accent russe te susurrant une dernière fois à l'oreille des je t'aime. Mots doux que tu gardes au creux de ton oreille sans pour autant le laisser filer sans un baiser, promesse de se revoir dans à peine quelques heures. Lui au cabaret pour peaufiner ses derniers tours de couteaux, toi vacant à tes occupations jusqu'à ce que les cloches de quatorze-heures ne sonnent vous indiquant, à tous les deux, votre rendez-vous imminent. Rendez-vous dans un café, possibilité d'élaborer le prochain show, la saison des horreurs qui vient d'être lancée et l'amour de danger que vous partagez. Tu vaques à tes occupations, ici et là, jusqu'à t'y rendre, à ce point de rendez-vous, un peu trop en avance. Ça ne te déplais pas, tu y commandes un latté et tu t'assois à une table en bois travaillée, style scandinave qui s'impose dans ce lieu qui respire la légèreté, les verdures et plantes vertes qui habillent le petit coin près de la fenêtre que tu as choisie t'apaisent. Tu observes les gens, le lieu, dehors, tu profites de cet instant de calme pour respirer, laisser ta peau se dorer, les rayons UV qui passent au travers de la grande fenêtre, la lumière de fin d'après-midi qui se fraye un chemin au travers des nuages. Premier octobre, pas encore totalement macabre, juste un peu pour jeter l'ambiance. Tu attrapes son téléphone, prends une photo de ton café, la déposes sur les réseaux sociaux, sans même te douter que ce genre d'informations sur ta vie peut être fatidique. Toi, t'as jamais eu besoin de te cacher. Cacher ton corps, cacher ta localisation, cacher ta vie. Tu n'as jamais réellement pris de précaution. Pauvre, Brooke, peut-être que tu aurais dû te poser plus de questions, peut-être que tu aurais dû être plus vigilante. Téléphone toujours en mains, tu envoies un rapide SMS à ta moitié. Déjà arrivée. Prends ton temps, je gribouille. Et, comme annoncé, tu attrapes un crayon et un calepin dans ton sac à main, gribouille de ton piètre talent des citrouilles et des sorcières sur les lignes noires des feuilles attachées, visage semi-concentré, semi-absorbé vers l'extérieur, regard qui termine sa course sur une voiture garée dans la rue, silhouette d'un homme qui s'y appuie. Des minutes passent, elle s'y trouve encore. Encore et encore. Sourcils froncés, tu commences à trouver l'insistance du visage masculin, impossible à totalement déchiffrer, perturbante. Tu sors à nouveau ton téléphone. Changement de plans, on se rejoint à la maison. Tu appuies sur envoyer, laisses ton latté presque intouché sur la table, sans même repousser la chaise derrière toi. T'es hors de cet endroit et l'homme de la voiture attend quelques minutes avant de suivre ton chemin. Tu tentes de semer l'inconnu, le seul motif qui te vient à l'esprit sont les insultes reçues sur ton write about me. Qui te veut du mal ? Tu finis par t'arrêter sèchement, te retourner vers l'homme qui fait comme s'il poursuivait son chemin. Hey !, cries-tu. Que me voulez-vous ?

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MessageSujet: Re: price on my head (elijah)   price on my head (elijah) EmptyVen 4 Oct 2019 - 0:54

Il n'y a rien de plus simple qu'une bonne navigation "masquée" pour me trouver sur un ou plusieurs sites dans le fin fond du dark web. Bien entendu, ce n'est pas sur un coup de tête qu'on s'y aventure, bien entendu, cela se fait par le biais du bouche à oreille mais si les personnes sont réellement déterminées à trouver quelqu'un pour éliminer une autre personne, en général ça se fait plutôt rapidement. Bowen. Un contrat sur la tête d'une femme qui semblerait poser problème. Conditions posées, la cliente n'ayant pas rechigner pour un sou bien que le tarif fut assez élevé, c'est avec une photo de cette dernière et une bonne recherche personnelle que je suis parvenu à la trouver. Brooke Oxley, une autre attraction d'un cabaret que j'ai pris plaisir à voir et à analyser jusqu'à ce jour, n'allant pas m'éterniser avant de passer à l'action. Une arme blanche dans la poche, une petite fiole dans l'autre, un bon fessier posé sur un capot de voiture à la regarder derrière la vitre du café d'en face, je ne sais toujours pas pourquoi j'ai accepté la mission, moi qui voulais arrêter ces conneries. Peut-être que la cliente paraissait un poil trop contrariée par cette rousse qui se lève finalement après l'avoir vu regarder dans ma direction. Bras croisés sur le torse, je me propulse finalement vers l'avant pour procéder à cette filature, mains maintenant dans les poches. Elle s'arrête, je tente de la dépasser bien qu'on sache tous les deux que je suis là pour elle. Un air agressif, qui n'en n'aurait pas dans cette situation? Je me retourne légèrement, baisse la tête et soupire avant de la redresser puis me mords l'intérieur des joues avant de finalement prendre la parole. "Je..." Je fuis du regard volontairement, ce dernier s'étant légèrement adouci par la même occasion. "Non rien, vous allez sûrement trouver ça stupide. Oubliez." lui dis-je en secouant doucement la tête avant de laisser échapper un soupir. "Passez une bonne journée, je suis navré de vous avoir importuné. J'ai dû vous confondre avec une personne de longue date, une ancienne relation de collège que j'ai cru avoir reconnu à travers cette vitrine à moins que je ne me trompe pas? Mais oubliez." lui dis-je avant de me reculer d'un ou deux pas en arrière, prêt à reprendre la route. Un petit sourire en coin presque triste, un regard maintenant nostalgique qui vient se plonger dans ses yeux, une moue bien différente du début. "En tout cas si vous êtes bien celle à qui je pense, j'aimerais vous dire d'une manière plus familière que..." Je prends une légère pause. "Que tu n'as pas changé en tout cas Brooke et ça fait plaisir à voir." ajoutais-je avant de lui adresser un sourire pincé et de baisser la garde vers mes pieds qui jouent avec un caillou. Un hochement de tête courtois, je me recule encore d'un pas et continue ma route.
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MessageSujet: Re: price on my head (elijah)   price on my head (elijah) EmptyDim 13 Oct 2019 - 5:10

C'est louche. Tu te sens observé. Tu te sens piégé. Y'a cet homme, cette voiture, t'as jamais vu cette tête dans les environs. Bowen, c'est petit. Même si tu ne connais pas le nom des habitants, tu les as au moins vu une ou deux fois. Mais lui, jamais. Et ça ne te semble pas comme une rencontre qui serait délectable. Changement de plan, t'avises ton partenaire que tu le rejoindras à la maison. T'as pas peur, mais t'aimes mieux être prudente, on ne sait jamais. Et tu quittes les lieux. Ça te confirme que tes doutes étaient réels, l'homme te suit. Tu accélères le pas, il suit la cadence. Tu te sens sans issue, complètement seule. Et tu te stoppes, au beau milieu de la rue. Et il te contourne, fait mine de passer son chemin. Tu l'interpelles, tu cris presque pour qu'il daigne de retourner, sècheresse dans cette voix qui n'a rien d'une salutation aimable. Trouver stupide ? C'est de te suivre qui est plutôt stupide, penses-tu en soupirant fortement, le regard toujours sévère, sourcils froncés face à cette excuse qui ne t'est cependant pas suffisante. Stupide ? Parlez donc, on verra si c'est stupide, craches-tu sans te soucier qu'il puisse être armé ou dangereux. T'imagines pas un tueur à gages ou un psychopathe. T'imagines plutôt l'auteur des rumeurs horribles qui circulent sur vos réseaux sociaux, à Sacha et toi, quelqu'un qui vous veut du mal, qui veut vous voir vous détruire tous les deux. Peut-être un ami des exs de ton russe ou un membre de leur famille, t'en sais rien, moins tu en connais sur elles, mieux tu te portes. Elles ont déjà presque fichu votre couple en l'air. Il se confond encore en excuse, c'est toujours pas suffisant. Et là, l'impatience finit par monter en toi. Tu bous, tu veux exploser. Putain, qu'est-ce qu'il te veut, ce mec !? Il recule, à peine quelques pas, déjà prêts à rebrousser chemin. Mais tu avances, ces quelques pas qui vous séparaient avant qu'il n'engage son départ. Impossible, ajoutes-tu en secouant la tête. Je ne vous connais pas. Tu t'en souviendrais, t'as une mémoire visuelle. Les visages, tu les reconnais entre mille. Et le sien, tu le connais pas. Il poursuit et c'est ton nom qui sort. Ton nom et un faible sourire avant qu'il ne reprenne sa route. La bouche ouverte, surprise, tu le regardes s'éloigner avant de décider de le rejoindre. Hey, attendez !?, cries-tu dans l'espoir qu'il arrête. Comment vous connaissez mon nom ? C'est ta mère. T'en as encore aucune idée, mais elle est au coeur de tout ça. Mère, c'est un bien grand mot. Elle ne l'a jamais été, mère. Elle va mal, elle a touché le fond, elle pense que tous ces malheurs viennent de toi. Parce que si t'étais pas sorti de son ventre, y'a presque 28 ans, elle n'en serait peut-être pas là, aujourd'hui. Elle t'a en horreur, elle paranoïe, t'imagine comme le centre de ses problèmes. Mais c'est la drogue qui a gâché sa vie, pas toi. Toi, t'étais un bébé, une gamine de 3 ans, tu ne demandais rien, tu ne pleurais jamais. T'étais dans tes couches sales, sans rien dans l'estomac, et tu ne disais rien, pas un mot. Les voisins n'avaient aucune idée de ton existence. Tu ne faisais que la regarder avec tes grands yeux bleus et tes trois cheveux roux sur le sommet de ta tête avec admiration. Parce que même si elle ne te donnait pas de l'amour, c'était elle, ta maman. Et elle a choisi de t'abandonner, de te laisser à toi-même. Presque 72h avant que l'on sache que t'étais seule dans l'appartement. C'est parce qu'on entendait tes pleurs, très certainement parce que ton ventre était enfin vidé de son peu de nourriture habituel que tu daignas pleurer. Et quand ils t'ont trouvé, quand les policiers t'ont pris en charge, ils ont tenté de la retrouver, ta mère. Ce que tu ne sais pas, c'est qu'ils ont fini par la choper. À la rue, complètement droguée. Elle faisait partie d'un réseau de pute qui s'est fait traquer par la police de Bowen dans les années 90. Et elle a fait de la prison, associant la raison de ses conséquences à ta putain de naissance. Mais, tout ça, tu ne le sais pas. Tout ce que tu sais, c'est que le brun te connait et que ça ne semble pas être bon signe.
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MessageSujet: Re: price on my head (elijah)   price on my head (elijah) EmptyDim 13 Oct 2019 - 18:56

Une première approche qui semble difficile et où il faudra utiliser bien de la ruse. Une physionomiste. Comment tromper ce genre de'individu? En changeant peut-être un brin physiquement parlant? Des photos de classe demandées et reçus par la même occasion, s'identifier à l'un d'eux pour qu'elle comprenne qui finalement je lui suis bien familier. Un petit être, un petit rondouillard brun aux yeux clairs du temps du collège. Son nom? Si j'ai bien appris ma leçon je dirais... "Charly Desmont. Chuck pour les plus intimes, les deux ou trois personnes avec qui je traînais; Chucky pour les personnes qui voulaient m'humilier." C'est ce que je lui réponds avant de revenir à la charge. "Apparemment je n'ai pas dû te marquer. Mais je comprends." Un haussement d'épaules. La faire passer pour un crush du passé. Une main sur le front, je baisse les yeux, un semblant de moral dans les chaussettes. "Fais comme si je n'avais jamais existé." Une phrase qui pourrait provoquer de la pitié surtout sur un ton triste, comme si tout mon monde s'effondrait. D'autres pas en avant. Je n'ai pas besoin de lui expliquer que nous étions, du moins qu'ils étaient dans la même promo. C'est bien la seule raison pour laquelle il pourrait connaître son prénom. Du moins, je le suppose. Mains dans les poches, un hochement de tête pour la saluer, un sourire légèrement pincé, je reprends les devants tête baissée. Quelques pas, j'ai dû peut-être la laisser perplexe mais décide finalement de m'arrêter avant de me retourner vers elle et de repartir à la charge. Dois-je réellement continuer cette mascarade? Une bouche bée, prêt à lui poser une question qui n'a absolument aucun rapport avec le rôle que je suis censé tenir, je fronce les sourcils tout en décidant de finalement me taire. A quoi bon? Je secoue la tête en signe de négation, plongé dans mes pensées. Autant je ne suis pas du genre à hésiter avant de prendre la vie de quelqu'un, autant cette femme ne semble pas être aussi merdique que les poissons que j'ai pu buter. Un pas maintenant hésitant dans ma direction, je me retourne réellement vers elle maintenant, prenant la situation d'une autre façon, pas sous les traits de ce Charly Desmont mais de ma véritable personne. "Cela va vous paraître étrange mais..." Un autre froncement de sourcils, comment tourner ça? "Qu'est-ce que vous avez bien pu faire dans votre vie pour qu'on vous en veuille autant?" Une moue légèrement haineuse, non pas envers elle mais plutôt envers la cliente qui m'a demandé ce contrat sur sa tête rousse. Une moue aussi mélangée à l'incompréhension des plus totales. Deviendrais-je raisonnable? Deviendrais-je même sentimental?
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MessageSujet: Re: price on my head (elijah)   price on my head (elijah) EmptyVen 25 Oct 2019 - 5:32

Chuck. Ça te dit quelque chose. T'en as pas la certitude, mais ça sonne familier. En même temps, il aurait pu dire n'importe quel nom que tu l'aurais surement cru. Quand t'es partie de Bowen, quand t'as fait le tour du monde, t'as oublié ce qui se passait ici, les habitants et ton passé. Chuck. Chuck Desmont. En même temps, y'a un sentiment de doute qui se sème dans ton esprit. T'es bonne avec les visages. Mauvaise avec les noms, mais bonne avec le visuel. Et lui, il ne te dit rien. Rien du tout. Et, surtout, tu te demandes pourquoi il t'aurait suivi jusqu'à dans cette ruelle, si ce n'était que pour te parler de votre enfance commune. N'aurait-il pas pu t'envoyer un message Facebook, une demande d'amitié ? Et il tente de te faire culpabiliser, de te faire sentir mal, il s'excuse presque d'exister, te demande de l'oublier, comme s'il n'avait jamais existé. Seulement, il n'a jamais existé. Tu fronces les sourcils, tout se passe vite dans ton esprit. T'es ici pourquoi ?, demandes-tu alors qu'il s'éloigne, même s'il t'a demandé de l'oublier. Mais c'est louche. C'est pas normal. C'est glauque, quand même, une rencontre d'anciens élèves dans une ruelle. Non ? Tu croises les bras sur ta poitrine, essaies de sonder son regard, de décoder son non verbal. Mais y'a rien à faire. Si ce n'est pas Chuck, l'homme est professionnel, il ne le laisse pas paraître. Sa prochaine question te surprend. Tu recules d'un pas. Bien des choses, as-tu envie de dire. Mais tu te tais, tu réfléchis, il ne te connait pas, Chuck, il ne sait pas ce que tu as fait, dans la vie, toutes les fois que tu as brisé des coeurs et des amitiés, ne sachant pas aimer. Alors, que voulait-il insinuer, si ça ne pouvait être cela ? Tu penses aux commentaires que Sacha et toi recevez sur les réseaux sociaux, les envieux qui vous détestent publiquement. Comme si tu avais demandé de recevoir les éclats des commentaires haineux sur les interwebs. Pardon ?, demandes-tu en fronçant à nouveau les sourcils. Tu ne comprends pas. J'ai sans doute pris la place de quelqu'un d'autre, tu fais référence à celle que tu remplaces, l'assistante de Sacha, la première. Tu hausses les épaules, ne te doutant pas que ça vient de plus profond que ça, que ça vient de celle qui t'a mis au monde. Monde cruel que tu aurais pu éviter, toute la douleur que tu ressens aujourd'hui causée par elle. Elle, ta mère, la junkie qui paranoïe sur toi, qui pense que tu es au centre de ses problèmes. Elle ne réalisera jamais qu'elle s'est mis les pieds seule dans les plats, comme toujours, comme lorsqu'elle t'a abandonné au milieu d'un appartement vide. J'sais pas ce que tu veux insinuer, je sais pas ce que tu me veux. Tu recules à nouveau, tu lui tournes le dos. Erreur, sans doute.
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MessageSujet: Re: price on my head (elijah)   price on my head (elijah) EmptySam 26 Oct 2019 - 22:47

Je savais que ce plan était foireux. Je savais aussi que je pourrais le tenir mais ne savais pas pour combien de temps. J'ai beau lui donner des explications, elle remet toujours ma parole en doute -chose que je peux concevoir, ce n'est pas une femme dupe. Une histoire à dormir avec des éléments de son passé, elle souligne cependant un point assez intéressant. La ruelle. Je marchais juste en soi, c'est presque inconsciemment que je l'ai amené ici en espérant qu'elle me suive. L'habitude peut-être et encore, j'ai tendance à aller directement chez les gens en général sans qu'ils ne s'aperçoivent de ma présence. Autant dire que ma méthode a bien changé pour ce coup. Un moment de doute, un moment pour la faire culpabiliser, je ne réponds pas, préfère m'en aller avant de revenir à la charge sur un ton légèrement plus grave. Une question sortie de nulle part mais qui semble si claire pour moi. La place de quelqu'un d'autre qu'elle me répond. Elle ne doit absolument pas savoir ce qui se trame derrière son dos. Je me racle la gorge, tentant de trouver des mots qui pourraient lui faire comprendre ce que j'ai en tête. "Que s'est-il passé la dernière fois que vous avez vu votre mère?" Sans pincette. Peut-être qu'elle va démarrer au quart de tour, peut-être qu'elle se mettra à pleurer comme une madeleine. Je ne peux pas réellement prévoir ses réactions, la jeune femme semblant assez imprévisible. Elle se met dos à moi, j'avance d'un ou deux pas à une distance raisonnable. "J'ai bien vu le personnage que c'était mais ne vous en voudrait-elle pas pour une raison particulière, au point de vous voir disparaître?" lui dis-je sans même bégayer, cash. La délicatesse n'a jamais été réellement mon fort lorsque je veux à tout prix savoir quelque chose, des détails qui pourraient influencer mes actes. Certes, je peux faire preuve de manipulation, me la jouer mielleux mais j'ai juste envie et besoin d'être transparent avec elle. Je me distance légèrement d'elle, venant m'adosser à l'un des murs étroits de cette même ruelle, regardant son visage et ses expressions, les bras croisés sur mon torse. Je baisse le ma garde, regardant mes jambes passer l'une par dessus l'autre pour mieux me maintenir. "Vous n'avez pas à me craindre malgré la tentative de vous embrouiller. Rassurez-vous." Plus facile à dire qu'à faire, je le sais bien. Un soupir. Un mouvement pour lui dire de ne pas hausser la voix. J'attrape mon arme cachée sous ma veste et le décharge, faisant tomber les balles une à une au sol avant de le retourner et le lui montrer puis le range à sa place.
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MessageSujet: Re: price on my head (elijah)   price on my head (elijah) EmptyVen 20 Déc 2019 - 18:01

Tu sourcilles, ton visage se décompose. La dernière fois que t'as vu ta mère? Putain, t'arrives même pas à t'en souvenir, de la dernière fois que tu as vu ta mère. T'avais trois ans, quand elle t'a abandonné dans votre appartement. T'arrives plus à savoir si t'es restée deux ou trois jours complètement seule, parce que les souvenirs se sont floués avec le temps. Tant mieux, voir, t'as peut-être moins de mal à le vivre de cette façon-là. Évidemment, les séquelles sont là, inévitablement. T'aurais pas pu t'en sortir sans égratignure. Mais ça te fait peut-être moins mal de vivre en ayant du mal à te souvenir de son visage. T'arrives plus à savoir si elle a le bleu de tes yeux ou si tu l'as eu de ton père. Lui, tu l'as jamais vu, pas même une fois, t'as pas la moindre idée de son visage. Mais ta mère, oh ta mère, c'est flou. Des longs cheveux bruns, ça tu sais. Un peu frisés, mais surtout mêlés tu dirais. Et une odeur de vieille vodka, dès sept heures le matin. Ça, ça te revient. T'as jamais pu supporter cet alcool, d'ailleurs, ça te fait penser à son haleine. Il l'a vu. Il l'a rencontré, ta mère. Putain, mais elle est folle! Elle rencontre des mecs qu'elle ne connait pas pour lui parler de toi? C'est pourtant elle qui a choisi de t'abandonner. Toi, t'as rien demandé. Si t'avais pu avoir une enfance normale, tu l'aurais choisi. Et tu l'obsèdes au point de vouloir te voir disparaître? Tu te tournes vers lui, l'homme dont le nom ne t'est toujours pas certain, tu savais, au fond, que c'était louche son histoire de collège. Tu lui fais face, tu le défis du regard. Ma mère m'a abandonné. Ce serait plutôt à moi de lui poser la question, pestes-tu en levant légèrement le nez vers le ciel. Et il montre son arme. Il la décharge, la met en évidence. Tu fronces les sourcils, recules d'un pas, t'es piégée. Tu vas crever. Les balles tombent sur le sol, elles raisonnent, tu respires calmement. Putain, elle est folle. Et pourquoi ça ?, demandes-tu quand il tente de t'assurer d'avoir sa confiance. T'as été payé pour me tuer, qu'est-ce qui t'en empêche ?
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MessageSujet: Re: price on my head (elijah)   price on my head (elijah) EmptyLun 23 Déc 2019 - 18:26

Un haussement de sourcils qui pourrait presque me donner l'allure d'un type pas vraiment convaincu par sa réponse. Pourtant je ne juge rien, des sourcils arqués comme par un simple réflexe. Une haine en elle en me voyant par rapport à sa génitrice, une haine tout à fait normale en soi. Elles ne se sont pas vues apparemment depuis des années et voilà que par mon biais elle a de ses nouvelles. Je soupire, tente d'en savoir plus avant de décharger mon arme tout en récupérant les balles. Ce serait dommage de laisser des preuves de choses qui ne se passeront pas même si elle a raison sur un point: qu'est-ce qui m'en empêche au fond, de finir mon travail? "L'envie. Vous seriez déjà morte à l'heure actuelle si j'avais vraiment voulu vous mettre cette balle dans la tête." lui répondis-je cash. J'accepte en général, je me renseigne voir si ça vaut vraiment le coup. Malgré la somme, elle n'a rien de particulier, rien d'une merde qu'on aimerait voir crever. "J'ai tué des biens plus gros poissons que vous. Je ne vois pas réellement l'utilité de vous éliminer. Vous n'êtes qu'une personne random en soi." ajoutais-je avant d'étendre les bras. "Vous pouvez me fouiller si vous le voulez." Même si j'espérais tout de même qu'elle ne me touche pas, le contact physique non désiré pouvant parfois me rendre violent. Je reste tout de même sur mes gardes. Un coup bien adressé peut rapidement mettre un homme à terre surtout s'il ne s'y prépare pas. "La personne à éliminer ne se trouve pas devant moi. Un seul ordre de votre part et je changerais ma cible. Je vous donnerais la moitié de ce qu'elle m'a payé pour votre tête. Voyez ça comme un dédommagement." lui proposais-je, le plus sérieusement du monde. "Si vous le voulez, je peux vous laisser le temps d'y réfléchir. Un numéro qui n'aura qu'une seule utilisation, un simple oui ou non avant que je ne détruise le cellulaire à tout jamais. A vous de voir."
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MessageSujet: Re: price on my head (elijah)   price on my head (elijah) EmptySam 28 Déc 2019 - 4:22

Y'a d'abord la solitude qui te revient, le sentiment du silence dans l'appartement, l'odeur de bière qui colle au plancher de la cuisine alors que tu tentes de trouver de quoi manger. On dit que la mémoire olfactive est la meilleure, la tienne te revient alors que tu penses à celle qui porte le statut de mère, qui t'a sauvagement mis au monde et abandonné quand le mal était trop fort pour seulement avouer avoir besoin d'aide. De l'aide, c'est tout ce dont elle aurait eu besoin, ta mère. Un coup de main, une assistance sociale, une liste de refuse ou de foyer pour l'aider, des banques alimentaires, de l'aide pour construire un cv qui aurait eu l'air d'être presque potable. De l'aide. Tout simplement. Et jamais t'aurais eu à te sentir intrus, peu importe où tu te trouvais, jusqu'à aujourd'hui, vingt-huit ans, la rage au ventre, encore. Parce qu'à cause d'elle, l'amour, la tendresse, tu connais pas. Et que tu t'enfonces chaque fois que tu tentes de ressentir quelque chose, tu te forces à tout foirer de peur qu'on t'abandonne à nouveau. Sauf qu'aujourd'hui, c'est toi qui abandonnes les gens. Et pas l'inverse. Ça fait moins mal. Du moins, c'est ce que tu penses. Mais t'as rien vu, t'as rien vécu encore. Tu penses à Sacha, combien ça te ferait mal de tout éclater en morceaux avec lui, juste parce qu'elle t'a volé ta capacité à te laisser aimer. Y'a ensuite l'amertume qui te revient, le sentiment de régurgite dans ton oesophage quand tu penses à la première fois qu'on t'a annoncé que ta mère t'avait abandonnée pour l'amour de la drogue. Pour une putain de ligne de coke. Toi, ta vie, ça valait pas plus que ça. Et, encore aujourd'hui, elle en a rien à faire de ta vie. Rien à faire de toi. Toi, t'es la raison de sa déchéance. La raison de ses malheurs. Pas elle. Évidemment, pas elle. Tu rages, ton coeur crie, mais t'arrives pas à sortir un son. Il parle, le tueur, celui qu'on a engagé pour mettre fin à tes jours par celle qui, pourtant, les a commencés. Si elle avait pu se serrer les cuisses, cette nuit-là, jamais tu serais venue gâcher sa vie. Jamais t'aurais osé le faire. Tout ce que tu voulais, c'est qu'elle t'aime. Pas qu'elle t'envoie un tueur à gages pour t'en flinguer une dans la tête. Mais le fusil semble changer d'épaule. Et, soudain, il dit que la personne à tuer, elle n'est pas face à lui. Tu fronces les sourcils, perdue, triste et apeurée à la fois, toi que la peur n'envahit jamais. Un seul ordre et la moitié de la transaction. Tu veux dire non, mais t'y arrives pas. T'es si mauvaise que ça, si malveillante? T'as vraiment envie de la savoir morte? Je me fiche de l'argent, craches-tu. Au fond, la thune, c'est pas ce qui t'importe. T'as toujours été pauvre, c'est pas quelque cent dollars qui te changeront en princesse. J'veux bien y penser, finis-tu par annoncer. Qui sait, peut-être que ce numéro te sera utile un jour.
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