équithéra-quoi ? (talisa)

J'ai enfin trouvé le courage aujourd'hui. Celui d'entrer dans cette foutue chambre d'hôpital, de m'approcher de John et de lui demander pardon. J'espérais qu'il se réveille à ce moment et qu'il me dise qu'il accepte mes excuses, mais c'était trop demandé. Il dormait encore, son visage toujours apaisé. Ce visage dont je connais les traits par cœur désormais, à force de le regarder à travers la baie vitrée que j'ai finalement réussi à dépasser. Son frère m'a même proposé de venir lui faire la lecture, un peu chaque jour, pour éviter que je reste plantée là à le regarder en retenant mes larmes. Il paraît qu'il n'aime pas lire, mais son frère pense que c'est une bonne idée et qu'il se réveillera bientôt pour me dire que je l'emmerde avec mes livres. J'ai souri quand il a dit ça. J'admire tellement son courage et sa façon de prendre les choses dans le bon sens. Ce n'est que quand j'ai quitté l'hôpital, une fois dans ma voiture, que j'ai fondu en larmes. C'était difficile d'entrer dans cette chambre et de faire réellement face à cet adolescent. Je me suis reprise quelques minutes plus tard en entendant mon téléphone sonner et en voyant le message de Talisa s'afficher à l'écran, dans lequel elle me demandait d'aller à l'écurie. Ce que j'ai fait directement, profitant pour sécher mes larmes sur le chemin, tout de même étonnée qu'elle me demander de la retrouver là-bas. Je ne suis pas une très grande fan des chevaux, contrairement à mon amie, alors ce n'est pas un endroit habituel pour moi. « Tout va bien Tali ? Ça m'a inquiétée que tu me demandes de rappliquer ici. » dis-je à mon amie en arrivant sur les lieux, le regard interrogateur. Mais elle n'a pas l'air d'avoir de problème, non, alors mes inquiétudes ne durent pas très longtemps, ce qui me permet de me rendre compte qu'une odeur de purin vient me chatouiller les narines. « Ça pue ici, putain ! » je m'écrie en me bouchant le nez telle une gamine. Non pas que je sois une chochotte mais cette odeur n'est clairement pas agréable. J'aurais préféré qu'elle me donne rendez-vous dans un café.