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↳ personnages attendus

Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.

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 sometimes it lasts in love, but sometimes it hurts instead (lyzriel)

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MessageSujet: sometimes it lasts in love, but sometimes it hurts instead (lyzriel)    sometimes it lasts in love, but sometimes it hurts instead (lyzriel)  EmptyLun 6 Avr 2020 - 18:31


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sometimes it lasts in love, but sometimes it hurts instead
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@azriel shillinglaw & @lys r. kickett


Spoiler:

Beth m’avait demandé de garder sa fille, au 13 ; j’avais longuement hésité, ne souhaitant pas tomber nez à nez avec Azriel par hasard. Je crevais d’envie de voir mon meilleur ami, mais depuis que je lui avais – plus ou moins – avoué mes sentiments, les choses étaient compliquées. Je lui avais moi-même demandé de quitter ma vie pour l’instant, même si ça me crevait le cœur à chaque instant. C’était mieux. Pour moi surtout. Mon choix était égoïste, je le reconnaissais, mais il m’était vital. Beth m’avait juré qu’Azriel travaillait tard et qu’elle rentrerait avant lui pour prendre le relai. Elle avait un client à voir à quelques kilomètres de Bowen. J’avais accepté donc. Cela me faisait bizarre d’être au 13, cet appartement, je le connaissais comme le mien, pour y avoir passé des journées – et des nuits – entières. L’après-midi, néanmoins, fut mouvementée, et changea des habitudes que j'avais pu avoir ici. Bien plus que je ne me l’étais imaginé. Sur le coup de seize heure, cela se calma enfin. Ivy et moi avions réussi à venir à bout d’un gros chagrin, et je n’en étais pas peu fière. La petite avait pleuré pendant de loooooongues heures sans que j’ai la moindre idée de ce qui avait pu provoquer cette effusion de larmes.
Là, ma grande…tu vois ? Tout va bien.
La petite était encore un peu secouée, et moi aussi, je devais bien l’avouer. Je n’avais pas vraiment l’habitude des nourrissons, Ivy était le premier que j’avais sous ma responsabilité. Cela n’était pas inné, pour personne. Il fallait écouter son instinct, se faire confiance, savoir écouter, appréhender au mieux les réactions d’un petit être aux émotions exacerbées. Beth m’avait prévenue que sa fille faisait des coliques, c’était difficile de ne rien pouvoir faire, ou si peu pour les apaiser. J’essuyai les petites goutes sur les joues de la petite, puis lui souris, elle me renvoya son sourire qui me toucha au cœur comme un doux rayon de soleil. Ce moment paisible fut toutefois brusquement interrompu par le bruit d’une clef qu’on tourne dans la serrure. Je fronçai les sourcils. Beth m’avait dit qu’elle rentrait beaucoup plus tard que ça, cela ne pouvait pas être elle. Merde, merde, merde… Ivy qui du sentir ma panique se remit à pleurer tout d’un seul coup, perçant mes tympans déjà bien martyrisés au cours de la journée. Quand Azriel entra, je ne savais plus où donner de la tête.
Oh non non non…Ivy…chuuuuut…c’est rien, c’est rien.
Je serrai doucement la gamine dans mes bras, en essayant de la bercer doucement mais ses pleures redoublèrent. Le pincement de mon cœur fut annihilé par la détresse de la petite Ivy qui continuait à donner de la voix. Je ne savais pas quoi dire, ni quoi faire. J’étais comme une biche apeurée prise dans les phares d’une voiture, pétrifiée.
Az, qu…qu’est-ce que tu fais là ? demandai-je en continuant de bercer maladroitement l’enfant.
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MessageSujet: Re: sometimes it lasts in love, but sometimes it hurts instead (lyzriel)    sometimes it lasts in love, but sometimes it hurts instead (lyzriel)  EmptyLun 6 Avr 2020 - 19:04

S'il y avait bien une personne que le jeune homme ne s'attendait pas à retrouver en rentrant du boulot, c'était Lys. Pourtant, il aurait dû s'attendre à la croiser un jour ou l'autre, elle était tout aussi amie avec Beth et Milo et elle avait tous les droits d'être présente dans cet appartement. Mais Az ne s'était pas préparé mentalement à se retrouver nez-à-nez avec elle, après avoir passé la porte, encore couvert de poussières du chantier qu'il avait terminé aujourd'hui avec ses collègues, après des mois de travail. L'italien resta un instant figé sur le pas de la porte, croisant le regard de la jolie brune, le concert de pleurs d'Ivy en fond, durant cette seconde de pur malaise. Il lui fallut un instant pour rassembler ses idées et reprendre contenance, qu'il utilisa en déposant ses affaires à l'entrée. Ils n'avaient plus parlé depuis leur discussion riche en émotions, les seules nouvelles qu'il avait provenaient de Beth et Milo. Et elles n'étaient pas sensationnelles. Le brun put lire à l'expression de Lys qu'elle n'était pas plus préparée que lui à cette rencontre inopinée. Le naturel décontracté d'Azriel vint à la rescousse, et il rejoignit son amie en tendant les bras pour prendre la petite fille. « Besoin d'un break ? » proposa-t-il avec un sourire amusé, avec ce côté bienveillant et un peu enfantin qu'il avait toujours. Histoire de briser la glace et de détendre un peu l'atmosphère, si c'était possible. Ils savaient aussi bien l'un que l'autre le malaise qui s'était créé, et Az voulait tenter tant bien que mal de le dissiper. Ça ne résoudrait rien, mais c'était déjà ça. Il récupéra Ivy dans ses bras, caressant doucement la joue de la petite avec un sourire affectueux. « Toujours ses coliques ? » demanda-t-il, l'air de ne pas trop y toucher, ignorant totalement l'éléphant qu'il y avait dans la pièce. Pour le coup, c'était carrément un mammouth. Mais c'était bien son style que de reléguer à l'arrière-plan les tensions qu'il pouvait y avoir, au lieu de mettre les pieds dedans. « On devait terminer le chantier aujourd'hui, et on a eu fini plus tôt que prévu. » répliqua le jeune homme avec un petit sourire, les traits un peu tendus par l'embarras, mais il parvenait à faire bonne figure. Jamais il ne s'était retrouvé dans une telle situation avec l'artiste, l'un en face de l'autre sans trop savoir sur quel pied danser, jouant au jeu des non-dits.
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MessageSujet: Re: sometimes it lasts in love, but sometimes it hurts instead (lyzriel)    sometimes it lasts in love, but sometimes it hurts instead (lyzriel)  EmptyLun 6 Avr 2020 - 19:42

Azriel était fidèle à lui-même. Je lui enviais souvent son calme, sa résilience…aujourd’hui encore davantage. Dieu que j’aimais cet homme. Cette pensée poppa dans ma tête et chassa toutes les autres. Il avait de nombreux défauts, comme chacun d’entre nous, mais il était beau, son âme était belle. Si belle. Je restai immobile, à le fixer d’un air hébété tandis qu’il récupérait la petite dans ses bras. Inévitablement, sa peau entra en contact avec la mienne, un court instant, à peine plus longtemps qu’un battement cils, mais cela suffit pour réveiller le feu que je m’étais acharnée à vouloir éteindre. Je m’éloignai furtivement, trop pour que cela soit naturel, laissant le malaise s’installer et l’air autour de nous s’alourdir, puis me raclai la gorge.
Ouais, les coliques…je…j’ai vu qu’on pouvait faire des massages sur internet. J’ai essayé, mais ça marche pas longtemps.
Me concentrer sur le réel, sur la petite Ivy, m’aidait à faire face. Ainsi, je ne pensais pas au reste que cela donnait l’illusion que tout était cool. Sauf que le malaise était, bien là…Azriel le sentait lui aussi, je le connaissais trop pour me laisser duper par son sourire de façade. Il m’expliqua qu’il avait quitter plutôt son chantier. Je hochai la tête.
Cool pour ton chantier.
Faire comme si de rien n’était, c’était notre reflexe à tout les deux. Au fond de moi, je ne pus m’empêcher de le trouver pathétique. Certes, la situation était complètement nouvelle pour nous deux. Jamais Azriel et moi n’avions connu de silence gêné, ni le besoin de se voiler la face. En règle générale, nous étions honnêtes l’un envers l’autre, le plus possible. Sauf que cette fois, l’honnêteté nous avait fait du tord, à tous les deux.
J’étais pas censée être là à ton retour, Beth m’avait juré qu’elle serait là avant toi. Je suis désolée que ça te mette mal à l’aise…
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MessageSujet: Re: sometimes it lasts in love, but sometimes it hurts instead (lyzriel)    sometimes it lasts in love, but sometimes it hurts instead (lyzriel)  EmptyMar 7 Avr 2020 - 5:56

Azriel était bien conscient qu'il n'allait pas pouvoir rester dans ce déni longtemps. Rien que le mouvement de recul de Lys témoignait du malaise qui régnait entre eux, érigeant les derniers murs pour être sûr qu'on ne pouvait nier sa présence. Le jeune homme faisait mine de se concentrer sur Ivy, parce que même s'il essayait tant bien que mal d'alléger l'atmosphère et d'insuffler un peu détente dans la pièce, il ne pouvait ignorer son cœur qui s'était serré dans sa poitrine. Le comportement de Lys l'attristait, profondément, et en même temps il ne pouvait la blâmer. Et son attitude à lui n'était pas mieux. Il était désemparé, comme la dernière fois, incapable de trouver le bon angle pour aborder la situation. « Oui, ça peut aider. Ou la mettre sur le ventre, sur ton avant-bras, et masser le dos, ça la soulage parfois aussi. » ajouta le brun avec un sourire. Ouais, avec l'arrivée imminente d'Ivy à la coloc', Milo et lui avaient pris des cours express de gestion de bébé, histoire de pouvoir aider Beth au mieux et surtout d'avoir au moins une vague idée de quoi faire. Parce que c'était pas comme s'ils avaient une grande expérience en la matière derrière eux. « Sinon, un peu de purée de fenouil, c'est bon pour la digestion. Recette magique de Nonna. » ajouta Az avec un petit sourire, qui se voulait complice, même s'il savait pertinemment que l'ambiance ne s'y prêtait pas. Il continuait à bercer doucement Ivy, dont les pleurs s'étaient un peu apaisés sans disparaître pour autant, alors que l'italien posait une main chaude et rassurante sur le ventre de la petite. Il gardait un semblant d'attitude décontractée, hochant la tête quand Lys parla du chantier sans se départir d'un sourire affectueux, même s'il n'était pas aussi lumineux et naturel que d'ordinaire. Elle se lança ensuite dans des justifications qui eurent pour effet de griffer un peu plus le cœur du jeune homme. Est-ce que ça allait réellement se dérouler comme ça, désormais ? En venir à justifier sa présence, et à fuir le plus vite possible tout en essayant de donner le change ? Cette idée lui était insupportable. Son expression s'assombrit un peu, reflétant l'inconfort et surtout la peine que provoquait cette situation. « T'as pas à te justifier. Tu as toujours autant le droit d'être ici, tu sais. » souffla-t-il doucement, plongeant son regard noisette dans celui de la belle brune. Il n'avait pas envie qu'elle y décèle le chagrin qui s'exprimait du fond de son esprit, mais c'était Lys, dont on parlait, elle ressentait déjà certainement tout ce qu'il essayait de cacher, tout ce qu'il essayait de ne pas lui infliger, en plus de la souffrance qu'il lui imposait déjà, sans le vouloir. « J'ai pas envie qu'on s'évite. Ni que ce soit comme ça entre nous, chaque fois qu'on est dans la même pièce. » Et voilà, le grand retour de l'égoïsme. Az se mordit la lèvre, conscient qu'il n'avait pas été capable de retenir ce qu'il aurait voulu garder pour lui, laissant ces mots, vrais et cruels, lui faire du mal à lui, plutôt qu'à son amie. C'était pas du malaise, qu'il ressentait, au fond, et elle le savait. Mais il avait encore assez de décence pour ne pas le dire à haute voix. Il voulait réparer les dégâts, et il en était incapable. Ce qui signifiait que pour l'instant, la situation était irrémédiable, et rien que l'idée que leurs futures interactions seraient comme aujourd'hui suffisait à lui foutre la boule au ventre.
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MessageSujet: Re: sometimes it lasts in love, but sometimes it hurts instead (lyzriel)    sometimes it lasts in love, but sometimes it hurts instead (lyzriel)  EmptyMer 8 Avr 2020 - 0:45

Beth m’avait prévenue : Azriel était vraiment doué avec Ivy. Je n’en avais jamais douté, mon meilleur ami avait toutes les qualités requises pour ça, à commencer par sa patience à toute épreuve. Azriel était une force tranquille, il n’élevait jamais la voix ou très peu, ne montrait quasiment jamais qu’il était en colère et même quand c’était le cas, il parvenait à garder un sang-froid impeccable. C’était agaçant, parfois, mais c’était aussi ce qui faisait sa beauté et son unicité. Quoiqu’on lui dise, ou quelque soit la situation, l’italo-australien s’échinait à arrondir les angles. Toujours. Cette sensibilité était un atout indéniable, avec les bébés encore davantage. La sérénité qu’il dégageait pouvait apaiser toutes les colères et sécher toutes les larmes. J’en savais quelque chose, pour en avoir tendrement profité durant des années. Aujourd’hui, pourtant, ça n’était pas suffisant.
Ouais, j’ai lu ça aussi, mais…ça marche mieux avec toi qu’avec moi visiblement.
Les pleurs d’Ivy n’avaient pas cessés mais franchement diminués. La présence d’Azriel, et probablement la chaleur de son corps la calmait. Il savait s’y prendre avec elle, c’était indéniable. Cela m’attendrit un instant, durant lequel je parvins même à sourire lorsque mon ami évoqua le conseil de sa Nonna. Le visage de cette dernière s’imprima sur mes rétines, et le souvenir de cette journée passée en Italie m’enveloppa un cours moment. C’était comme une main sur l’épaule qui m’aidait, de sa simple pression, à supporter ce moment pénible. Je n’aimais pas ce froid qui se glissait entre Azriel et moi, ces tâtonnements, ces mots pour combler le vide, pour taire le malaise, cela n’avait jamais existé entre nous. Il tâchait de ne rien montrer, de paraître de marbre, mais je ne connaissais cet homme que trop bien pour savoir qu’il souffrait lui aussi, en silence. Je soupirai.
C’est chez toi, Az…
Il disait que je n’avais pas à me sentir mal de me trouver là, que j’en avais tout à fait le droit. Il m’appraissait tellement résigné. Cela me pinça le cœur, et je dus me faire violence pour ne le pas le prendre dans mes bras et lui demander pardon pour l’avoir repoussé, pour lui avoir dit de partir.
Moi non plus, je n’ai pas envie de ça, avouai-je sans parvenir complètement à contrôler le tremblement dans ma voix.
Je le regardai bercer Ivy, imprimant cette image dans ma tête, comme un trésor qu’on garde pour plus tard. Lui, avec un bébé. Il semblait fait pour ça. La tristesse m’envahit tout d’un coup, réalisant que je ne pourrais jamais avoir cela. Jamais. Les larmes me montant aux yeux, je tournai la tête et chassai les nuages, retrouvant le contrôle de mes émotions, du moins en façade.
Je ferais mieux d’y aller, je crois. Ivy est entre de bonnes mains, maintenant...
De force, je ramenai un sourire sur mon visage, puis pinçai les lèvres, gênée.
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MessageSujet: Re: sometimes it lasts in love, but sometimes it hurts instead (lyzriel)    sometimes it lasts in love, but sometimes it hurts instead (lyzriel)  EmptyMer 8 Avr 2020 - 2:03

C'était difficile. Encore plus que prévu. Mais Az voulait faire des efforts de la taille d'une montagne pour essayer d'apaiser un peu les circonstances, loin d'être idéales. Heureusement qu'il y avait la présence d'Ivy, qui parvenait tout juste à faire tampon entre Lys et lui, déjouant les plans du silence lourd qui menaçait parfois de planer. Un petit rire saisit l'italien à la réponse de son amie et il secoua négativement la tête. « C'est un coup de chance, crois-moi que j'ai déjà passé des nuits entières à la bercer, avec des boules quies comme seule armure. » assura-t-il en se détendant un peu, les petits pleurs d'Ivy rythmant toujours la conversation. Et c'était vrai. Certes, il avait rapidement appris à y faire avec les bébés, se découvrant une passion inattendue pour ces petites choses, mais il n'avait rien d'un expert, et les réactions d'un nouveau-né étaient trop aléatoires que pour réellement savoir les calmer en toutes circonstances. Lys était forcément douée elle aussi dans ce domaine, Beth ne lui aurait jamais confié la petite toute une après-midi dans le cas contraire. Et même en-dehors de ça, il suffisait de connaître un minimum la jeune femme pour se douter qu'elle était totalement apte à s'occuper d'un enfant, de par sa douceur, sa prévenance et sa perspicacité. « C'est aussi chez Beth et Milo, et chez Ivy, d'ailleurs. » protesta gentiment le garçon en cherchant le regard de la brunette. De son point de vue, oui, elle pouvait venir ici quand elle le souhaitait, il n'y avait pas que lui dans cet appartement et il n'aurait certainement pas attendu de Lys et des autres qu'ils se débrouillent pour se voir ailleurs qu'ici. Et quand bien même, il souhaitait qu'elle continue à venir ici, ne fut-ce que pour l'apercevoir un instant et s'assurer qu'elle allait bien, malgré tout. L'italien afficha une expression consternée à la réponse de l'artiste, affirmant qu'elle non plus ne souhaitait pas que ça se passe ainsi. Il s'en doutait bien, et il regrettait d'avoir relancé une ombre dans la discussion, même si le temps n'y était de toute façon pas au beau fixe avant ça. Néanmoins, il s'en voulait de retourner le couteau dans la plaie, mais il ne pouvait pas s'en empêcher. Il pouvait déjà percevoir tressaillement dans la voix de Lys, et voir ses yeux s'embuer lui fit de la peine. Il ravala néanmoins ses émotions, ramenant Ivy à la rescousse et se rapprochant doucement de son amie. « Hé, si je fais pleurer toutes les filles de la pièce, j'vais vraiment commencer à me poser des questions... » plaisanta-t-il tendrement en berçant la petite près de Lys, avec un petit sourire sans joie qui se voulait quand même réconfortant. L'heure n'était pas à la blague, mais il tentait tout de même, parce qu'il ne savait pas quoi faire d'autre. Il pouvait facilement voir que la jeune femme contrôlait au mieux ses émotions, ravalant sa tristesse pour afficher une façade souriante, tout ça pour l'épargner lui. Sauf qu'il ne voulait pas qu'elle fasse cet effort en plus de tous ceux qu'elle faisait déjà. Il pouvait encaisser, même si ça le blessait. C'était son tour. Lys proposa rapidement de prendre congé, et à nouveau, une lueur peinée s'alluma dans le regard du brun. « Lys... » Il n'allait quand même pas l'abandonner comme ça une deuxième fois. Il ne savait pas quoi dire, il n'avait aucun argument pour qu'elle reste et ce n'était même pas une bonne idée, mais fallait croire que son bon sens était aux abonnés absents aujourd'hui. Il voulait arranger la situation tant bien que mal, ne fut-ce que pour que l'après-midi de son amie termine sur une plus ou moins bonne note. Une moins pire que l'actuelle, au moins.
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MessageSujet: Re: sometimes it lasts in love, but sometimes it hurts instead (lyzriel)    sometimes it lasts in love, but sometimes it hurts instead (lyzriel)  EmptyMer 8 Avr 2020 - 4:08

Ni Ivy, ni les plaisanteries légères d’Azriel ne parvenaient plus à chasser les nuages ; j’avais l’impression au contraire que ceux-ci s’épaississaient au dessus de ma tête sans que je ne puisse rien n’y faire, ajoutant à la gêne, le désarrois, l’impuissance, la douleur et la culpabilité. Tout se mélangeait et j’étais tellement fracassée de l’intérieur que rien ne prenait plus le dessus, si bien que je ne savais plus quoi ressentir ou quoi penser. Pouvait-on trouver une cohérence dans une telle situation, de toute façon. Je n’en étais pas certaine. Je n’en avais peut-être pas envie non plus, au fond. Une part de moi, un peu masochiste, aimait cette douleur. Une part de moi trouvait qu’elle était méritée. En ouvrant mon cœur à Azriel, je n’avais pas seulement libéré des sentiments enfouis, je les avais laissés l’atteindre et lui faire mal. Exactement comme Pandore, avec sa boite, j’avais créer un effet papillon que je n’avais pas su anticiper. À la différence près que je n’étais pas certaine d’avoir conserver l’espoir, moi, dans cette foutue boite. La mélancolie commençait à se frayer un chemin en moi, et je me connaissais, je n’allais pas tarder à devenir dramatique. Il fallait que je coupe cours, c’était une nécessité. Je détestais que les choses se passent ainsi entre Azriel et moi, cela ne nous ressemblait ni à l’un, ni à l’autre. Malgré tout, nous nous pouvions plus prétendre que tout était comme avant, c’était impossible. J’avais cassé quelque chose, et je savais plus comment recoller les morceaux. J’étais déterminé à partir mais mon nom, dans la bouche de l’homme que j’aimais, et la détresse dans sa voix me stoppèrent net. Je croisai son regard chocolat et pinçai les lèvres, tachant de maitriser mon émotion. Le silence s’installa, me glaçant les membres. J’avais envie de partir en courant, pour ne plus souffrir, pour ne plus avoir à affronter ces yeux qui me ramenait à tant de tendresse et à tellement de complicité passé.
T’as pas à t’en vouloir de quoique ce soit, je voulais pas que tu le saches, dis-je enfin, avec un calme qui me surpris moi-même, quand…quand j’ai compris que ce que je ressentais pour toi était de l’amour, quand j’ai compris que c’était pas normale que j’ai aussi mal de te voir avec une autre, j’ai tout fait pour le cacher. Je voulais pas bousiller ce qu’il y avait entre nous, parce que c’était bien plus précieux que quelques maigres espoirs au final. T’étais heureux, Az et c’était tout ce que je voulais. Je croyais que ça me suffirait…
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MessageSujet: Re: sometimes it lasts in love, but sometimes it hurts instead (lyzriel)    sometimes it lasts in love, but sometimes it hurts instead (lyzriel)  EmptyMer 8 Avr 2020 - 5:31

Quand j’ai compris que ce que je ressentais pour toi était de l’amour. La phrase le percuta de plein fouet, il en était totalement décontenancé. Pourtant, Lys lui avait bien fait comprendre l'idée, lors de leur dernière discussion. Mais l'entendre prononcer ces mots à voix haute avait un effet différent, qu'Azriel encaissa comme il le pouvait. Il le savait déjà, mais d'un coup, il ne sut pas quoi faire de cette information, désorienté, se voyant forcé de plonger dans une analyse des sentiments qu'il n'avait jamais vraiment eu envie de faire. Il n'avait jamais mis d'étiquette sur les relations, ne les utilisant que pour se faire comprendre par tout un chacun, mais dans son esprit, une relation était le fruit d'une multitude de liens différents et d'émotions entremêlées, qui pouvait être parfois totalement paradoxales. Oui, il était en couple avec Sasha, il était amoureux d'elle, mais ces mots étaient pour lui bien trop simplistes que pour pouvoir décrire précisément la complexité et la beauté d'une relation humaine. Il en allait de même avec Lys, eux qui n'avaient jamais accolé de définition à leur lien, parce qu'ils n'en avaient pas besoin. Leur relation fusionnelle se suffisait à elle-même, sans avoir le besoin d'être expliquée par un langage réducteur. Az avait du mal à accepter le fait de devoir se payer une petite - grande, même - introspection à ce sujet, de devoir chercher à quoi rimait exactement ce qu'il y avait toujours eu entre Lys et lui. Il voulait laisser cette relation intacte, sans la disséquer pour savoir précisément ce qu'il y avait à l'intérieur, laisser sa beauté naturelle resplendir comme une fleur au printemps sans se poser plus de questions. L'italien se fit violence pour engloutir chaque mot prononcé par la belle artiste, la présence d'Ivy dans ses bras l'aidant dans ce contrôle de soi. Parce qu'elle ne faisait que répéter ce qu'elle lui avait déjà dit, ce qu'ils savaient déjà tous les deux, et ce qui les meurtrissait sans aucune pitié. Pourtant, presque imperceptiblement, une forme d'apaisement et de lucidité se fit un nid dans son esprit, petit en taille mais bien présent, et efficace. Il avait écouté Lys sans rien dire, son regard vrillé sur elle, acceptant chaque entaille provoquée par ses paroles, les absorbant sans rechigner tandis qu'un besoin irrépressible se faisait entendre au fond de son crâne. Le besoin de lui dire quelque chose qu'il avait su à la minute où il avait choisi Sasha, au détriment de leur relation. Qu'il avait recalé dans un coin de son esprit, parce que c'était son choix et qu'il pensait - tel un parfait abruti - que ça n'impactait que lui. Et ça n'aurait absolument rien apporté, ni rien changé, de confier ces pensées à quelqu'un. Il hocha lentement la tête quand la jeune femme termina sa tirade, la fixant du regard quelques secondes. « D'accord. Jouons cartes sur table. » dit-il calmement, plus serein. Il alla d'abord déposer Ivy dans son berceau - qui s'était d'ailleurs étonnamment tue, comme si même elle s'était rendue compte de la situation -, avant de revenir vers Lys. Toute hésitation avait disparu de ses traits, et il n'était pas certain de ce qu'il s'apprêtait à dire était une bonne idée, sans doute pas, idiot, mais il avait besoin de le dire. Il franchit la barrière de distance glaciale imposée naturellement entre la brune et lui, posant les mains sur ses épaules, à la fois ferme et tendre. « Je devrais peut-être pas te dire ça, je veux pas te faire encore plus de mal, mais il faut que tu le saches, que tu l'entendes. Tu me manques. Et je veux pas dire par là, depuis notre dernière discussion. Tu me manques depuis que j'ai choisi une relation exclusive. J'ai fait ce choix parce que tu resteras toujours une des personnes les plus importantes de ma vie et je savais que j'allais pas te perdre, mais j'ai quand même perdu certaines choses en choisissant Sasha. Et je pensais pas que j'avais besoin de te le dire, mais tu sais très bien que si j'avais pu ne pas devoir choisir, je ne l'aurais pas fait. J'aurais aimé pouvoir continuer tout ce qu'on faisait, je dis bien tout, et oui, ça me manque à moi aussi. Même si je suis amoureux de Sasha. Ça ne remettra jamais en question notre relation à nous, ça ne changera jamais tout ce que j'aime chez toi. Aucune personne n'a le pouvoir de remettre en cause ce qu'il y a entre nous, Lyly. Et je suis désolé de pas avoir une notion conventionnelle des sentiments et des relations, je suis désolé que ça blesse des gens au passage, et je suis désolé d'avoir fait un choix qui te fais souffrir. Me dis pas de pas m'excuser, parce que je le dois, parce que c'est vrai. Je veux juste que tu saches que t'es pas la seule à ressentir un manque. » C'était sans doute la tirade la plus longue de son existence, que même à lui ça aurait pu lui donner le tournis. Et pourtant, il était étonnamment serein et confiant, il avait parlé avec autant de calme que de conviction, et ses iris marron avaient retrouvé cet éclat infaillible, qu'il avait gardé dans ceux de Lys durant tout son discours. C'était pas toutes les lunes qu'on pouvait voir Azriel s'exprimer avec si peu de retenue, si peu de pudeur, qu'il parvenait à déshabiller ses pensées aussi clairement et à les formuler sans aucune réserve. Il prit Lys dans ses bras, dans une étreinte pleine de chaleur, parce que merde, quitte à prendre le risque de lui balancer tout ça, autant assumer pleinement son égoïsme du moment et y aller jusqu'au bout. Il avait envie de lui transmettre tout ce qu'il ressentait de positif à travers ce câlin presque illégal, tout ce qu'il pensait d'elle et qu'il ne cesserait jamais de penser. Il avait besoin d'elle dans sa vie. Et si elle avait besoin d'espace, il obéirait. Parce qu'il était désormais certain que ce n'était pas comme ça que ça se terminait. Ils étaient trop importants l'un pour l'autre que pour ne pas se retrouver. Peut-être pas demain, peut-être pas dans deux semaines ou dans deux mois. Mais ils se retrouveraient toujours, il en était persuadé. Et s'il avait la désagréable sensation que les mots qu'il avait prononcés étaient comme une semi-trahison envers Sasha, il savait qu'ils sonnaient juste et qu'il fallait qu'il les dise à son amie. Il aimait Sasha, réellement, mais il ne pouvait nier que Lys avait tout autant d'importance à ses yeux et qu'il aurait aimé que leur relation ne change jamais. Il assumait cependant pleinement son choix, sans regrets, si ce n'est celui d'avoir involontairement blessé Lys au passage. « Maintenant je peux te laisser partir, en espérant ne pas avoir brisé le peu que je n'avais pas abîmé jusqu'ici. » reprit-il en relâchant son étreinte, reculant après avoir pris une dernière seconde pour imprimer cette sensation en lui, libérant Lys de tout ce qui aurait pu encore lui faire plus de mal aujourd'hui.
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MessageSujet: Re: sometimes it lasts in love, but sometimes it hurts instead (lyzriel)    sometimes it lasts in love, but sometimes it hurts instead (lyzriel)  EmptyMer 8 Avr 2020 - 14:47

Je lui avais dis. Je n’avais pas fait que l’insinuer cette fois, je le lui avais dis. Je lui avais dis que je l’aimais. J’avais mis des mots sur ce que je ressentais vraiment pour lui, des mots que je n’avais jamais prononcés pour personne. J’avais toujours su, bien sur, que notre relation était spéciale, qu’elle dépassait la simple amitié. Il était évident qu’Azriel était la clef de voute de mon existence, depuis toujours. Il m’avait construite en tant que femme, il avait donné à mon corps cette dimension sacrée que j’avais perdue dans mes relations passées, il m’avait montré que j’étais belle et que j’avais toutes les raisons du monde d’être confiante, il m’avait appris qu’on pouvait aimer sans dire « je t’aime ». Ce que nous avions depuis le début, c’était de l’amour. Un amour pur et simple qui n’avait besoin d’aucune fioriture. Un amour qui se chuchotait à l’oreille. Un amour en embuscade que nous n’avions pas su voir, ou du moins pas dans son plus pur éclat. Cet amour n’était pas neuf de quelques mois et c’était sans doute ce que j’avais le plus de mal à digérer. Je ne voulais pas le dire, je ne voulais pas lui faire mal mais mon cœur au supplice avait envie de le crier. Comment Azriel avait-il pu le relayer au second plan ? Le moment des explications s’imposaient. Nous ne pouvions plus faire semblant, cela avait été le cas trop longtemps. Nous étions deux idiots qui se persuadaient qu’ils étaient honnêtes l’un envers l’autres, fiers de cette complicité qui faisait sauter toutes les barrières. Ca oui, nous étions idiots, et aveugles. Sourds. Et désormais muets. Nous nous étions menti à nous-même, depuis huit ans, et nous avions menti à l'autre par ricochet. Je regardai Azriel s’en aller avec Ivy, et attendis qu’il revienne avec la même peur au ventre qu’un condamné à mort attendant qu’on lui demande de monter sur l’échafaud. Ce qui allait se passer, ici, au milieu du salon de mon meilleur ami, serait irréversible, et j’avais l’intuition que cela s’apparenterait à une petite mort. Cela impliquerait du chagrin, une perte inestimable et un douleur insupportable. Quand Azriel revint, je gardai les yeux baissés et me figeai aussitôt en le sentant approcher de moi. Je n’avais pas les armes pour affronter cela, j’étais complètement nue et si vulnérable. Pourtant, ma clef de voute, elle, ne semblait pas vouloir m’autoriser à flancher. Let it all go. Laisse-moi tomber. Laisse-moi tomber…enlève ce boulet que tu as aux pieds. Je n’étais pas prête pour cette chute, je voulais m’accrocher à lui, le précipice me terrifiait. Les rochers, en bas, étaient pointus et écharpés, ils me briseraient sans doute. Mais c’était trop égoïste de le retenir, de lui imposer ma souffrance, mes états d’âme. Laisse-moi tomber, avais-je envie de lui crier. Je suis prête. Tout serait plus simple comme ça. Sans l’ombre au tableau, sans le crochet qui le retenait en arrière. J’étais prête à lui rendre toute sa liberté…mais ses mains sur mes épaules envoyèrent tout valser, ma détermination à rester de marbre en premier. Son regard chocolat me transperça, harponnant mon âme comme s’il ne voulait plus la lâcher. Il me sembla même que ma respiration s’arrêta, comme si l’oxygène était dérisoire, comme si rien n’était plus vital pour moi que ce contact, visuel et physique, qu’Azriel me donnait. Je l’écoutais, sans rien dire. Je buvais ses mots, peinant parfois à les assimiler correctement tant mes émotions se chamboulaient. Je lui manquais. Je l’avais sentis, oui ; me l’entendre dire était différent pourtant. Il n’y avait pas que ça. Il parla de Sasha, de leur relation exclusive qui ne lui convenait pas totalement. Il disait qu’il avait fait ce choix parce que je serais là, quoiqu’il arrive. Qui était sur de ne pas me perdre. Sauf qu’il avait surestimé mes capacités à encaisser le manque qu’il avait créer. Il avait minimisé mes sentiments, mon attachement à lui. Une pointe d’amertume se posa sur ma langue, un goût désagréable que je ne parvins à chasser, même lorsqu’il me prit dans ses bras. La chaleur de son corps, la tendresse qu’il donna à l’étreinte, me laissa complètement froide. Une part de moi voulait s’y perdre, dans cette embrassade si sincère. Une part de moi voulait tout lui pardonner. L’autre, cependant, prit complètement le dessus et quand il me relâcha, et m’autorisa à m’en aller, je serrai les dents.
Tu l’as choisi elle, Azriel.
Les mots étaient passés comme une épée dans ma gorge, mais malgré la douleur je ne parvins à m’arrêter là.
En faisant ça, tu…tu m’as montré que moi, je n’étais pas assez. Tu l’as choisi elle et tu t’es convaincu que ça ne changerait rien. J’ai voulu te croire aussi. Au début. Après tout, ça n’était que du sexe et notre relation allait bien au delà de ça. Elle était bien plus riche, bien plus rare. Elle était tellement plus que ça…
Je marquai une pause et essuyai les larmes qui coulaient sur mes joues d’un coup sec, emprunt de la colère qui m’animait.
Sauf que c’était pas juste du sexe entre nous. En nous enlevant ça, tu as supprimé cette connexion si forte qu’il y avait. T’as effacé notre lien ! C’était notre manière de communier, de se dire qu’on s’aimait ! Et toi, tu l’as balayé. Je n’aurais jamais du avoir besoin de te le dire, Azriel. Tu le savais déjà…
Tout mes membres tremblaient et j’avais de la peine à respirer, parler était difficile aussi, alors je me tus pendant un moment, me contentant d’observer l’homme que j’aimais en train d’accusait le coup que je lui portais à nouveau.
Ca te manque ? assénai-je, comme un coup de grâce. Tu crois que ça me manque, à moi ? Tu crois que c’est juste ça ? Un manque ? C’est pire que ça, Azriel ! C’est le vide ! Le néant ! J’ai beau m’échiner à essayer de le remplir, ce vide, mais y’a rien qui le comble. Sauf que j’ai pas le droit de ressentir ça, j’ai pas le droit de te vouloir pour moi. Ce serait beaucoup trop égoïste de ma part. J’ai pas le droit.
Mais à elle tu lui as donné ce droit. Cette pensée me déchira le cœur et abaissa les barrières que j’essayai de maintenir droites, envoyant tout valdinguer en un quart de seconde. Même pas le temps de réagir. Les résistances lâchent et le navire commence à sombrer. Les larmes, à nouveau. Je croyais pourtant ne plus en avoir en réserve. J’avais tant pleuré le jour où je lui avais demandé de partir. J’avais passé la nuit à le faire, et je m’étais retrouvé au matin comme une coquille vide, forcée de relayer sa peine au second plan pour survivre. Soupirant longuement, j’enfonçai les paumes dans mes orbites pour tenter de me calmer. Il se passa un moment, avant que ma respiration et mes sanglots ne s’apaisent. Je passai une main dans mes cheveux et soufflai longuement par la bouche, en laissant retomber mes bras ballant le long de mon corps. Mon regard cherchait un détail aucun s’accrocher, puisque j’étais incapable de regarder Azriel en face. Pas après ce que je venais de dire.
Je suis désolée pour toute cette colère, ajoutai-je d’une voix rauque mais calme, c’est pour ça que je ne voulais plus qu’on se voit pour l’instant, j’avais peur que ça sorte. Je ne voulais pas mettre ça sur tes épaules. Je ne voulais pas te faire du mal. Je t’aime, Azriel. T’as raison, ça…c’est une constante. Mais, c’est pas assez. Je suis désolée que ce ne soit pas assez…
La honte et la culpabilité me recouvrant comme un manteau disgracieux dont je n’arrivais pas à me défaire, je m’éloignai d’Azriel et me dirigeai vers la chambre de Beth, le regard fuyant.
Je vais dire au revoir à Ivy.

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MessageSujet: Re: sometimes it lasts in love, but sometimes it hurts instead (lyzriel)    sometimes it lasts in love, but sometimes it hurts instead (lyzriel)  EmptyJeu 16 Avr 2020 - 18:44


Il encaissa la froideur de Lys comme un délinquant prend son jugement dans la figure en sachant que c’était mérité. Elle avait tous les droits de réagir comme ça. D’être en colère, de le rejeter, même. Ça le blessait, profondément, mais il était assez mature pour admettre que ce qu’il se prenait comme retour était totalement compréhensible et justifié, et qu’il n’avait qu’à faire avec. Surtout qu’elle n’avait pas tort dans ce qu’elle disait. Pas totalement. Oui, il avait choisi Sasha, sans trop de regard en arrière, parce qu’il ne voulait pas laisser surgir les regrets. Il avait choisi Sasha parce qu’il était tombé amoureux comme il l’avait déjà fait auparavant, et que cette fois, il avait voulu faire tout ce qui était en son pouvoir pour ne pas tout gâcher. Il avait muselé ses convictions parce qu’il tenait trop à la jolie blonde que pour laisser leur relation mourir avant même qu’elle ne puisse fleurir correctement. Et oui, il avait cru que ça fonctionnerait. Pas facilement, certainement, il ne s’était pas fait l’illusion que changer une partie de ce qu’il était ne serait pas sans conséquences, mais il s’était senti la force de les surmonter, de les accepter et de les gérer avec du recul et de façon réfléchie. Lys lui dévoilait aujourd’hui toutes les faiblesses de ce plan qu’il avait pensé si solide. Et encore une fois, il ne l’avait pas vu venir. Un éclair de tristesse passa dans ses iris devant les affirmations de sa meilleure amie. Comment pouvait-elle croire qu’elle n’était pas assez ? Elle était à ses côtés depuis tant d’années, ils avaient traversé tant de choses ensemble, s’étaient mis à nu comme devant si peu d’autres personnes, voir aucune. Mais n’avait-elle pas un peu raison, dans le fond ? Il avait choisi Sasha au détriment de sa relation avec l’artiste, au détriment de tout ce qu’ils avaient construit jusque-là, naturellement et sans qu’ils doivent faire le moindre effort. La façon que la brune avait d’employer l’imparfait lui transperçait également le cœur. Comme si ce n’était que du passé et qu’il leur était impossible de garder leur complicité de toujours, leur lien fusionnel. Il puisa dans ses forces mentales pour revenir à ses propres convictions, tenant tel un brise-lame face aux vagues de ses paroles. Non, leur relation s’en remettrait, tiendrait, parce que c’était une évidence et qu’il ne pouvait en être autrement. Aujourd’hui, elle se prenait peut-être un coup de poing dans l’estomac, mais elle se relèverait, toujours. Il ne pouvait concevoir son existence autrement. Je n’aurais jamais du avoir besoin de te le dire, Azriel. Il accusa le coup. Elle avait raison, il aurait dû le savoir, le vor, le sentir. Il avait merdé et il n’allait pas le nier. Il faillit répondre quelque chose, mais la colère s’empara de l’expression de la brune, qui n’en avait pas fini, s’emportant dans ses paroles, ne laissant plus aucune barrière retenir sa frustration et sa peine. L’italien baissa les yeux, à court de mots. Il ne pouvait qu’accepter la sentence, en espérant que le simple fait de purger sa peine arrangerait tout dans quelques temps. Il avait sous-estimé sa douleur et elle le lui faisait savoir sans aucune pitié. Et elle avait raison de le faire. Savoir à quel point sa décision l’avait affectée alourdissait sa culpabilité un peu plus à chaque minute et il n’osait pas affronter son regard, affronter la souffrance, la colère et la franchise impitoyable qu’il avait créé aujourd’hui. La voir pleurer sans pouvoir l’apaiser était comme a punition ultime, qu’il peinait à supporter. Il restait là, les bras ballants, incapable de répondre une seule phrase censée, un seul mot apaisant, constatant juste les dégâts avec dépit. Lys finit par retrouver un semblant de calme, son ton redescendant un peu. Il avait envie de lui répondre. De lui dire, moi aussi je t’aime, Lys, mais ça aurait sûrement été le coup de trop, dont elle ne se serait pas remis. Parce qu’il était incapable de définir comment, incapable de séparer des sentiments distincts pour leur coller des étiquettes. Il l’aimait, comme il pouvait aimer d’autres personnes, et cet amour prenait des sens différents avec chacun. Il n’aurait pas pu l’expliquer et il avait même peur de ce qu’il trouverait en essayant d’assigner un concept spécifique à chaque sentiment qu’il éprouvait. Il ne pouvait pas lui répondre quoi que ce soit, pas tout en se sentant parfaitement en accord avec soi-même. Il aurait voulu lui crier qu’elle était assez, plus qu’assez, et que de toute façon elle n’avait pas être assez pour qui que ce soit. Mais ça n’aurait fait que briser un peu plus le verre de leur relation vacillante. Elle n’aurait pas vu les choses sous cet angle et il n’aurait pas pu l’en blâmer, et de ce fait, ça aurait été comme lui mentir. Alors il garda le silence, tandis qu’elle quittait la pièce, puis l’appartement.

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