Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
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Sujet: always mates -r. Sam 25 Juil 2020 - 23:09
La première fois que tu avais rencontré Isaac, tu n'avais pas vraiment cherché à faire connaissance. C'était quelques mois après ton accident, on t'avait inscrit dans un groupe de soutien avec d'autres comme toi afin que tu puisses partager avec eux ta douleur, tes peurs ou ta colère. Tu ne savais pas trop, tu y allais mais tu n'écoutais pas trop les autres et tu ne prenait pas non plus la parole. A force de t'y rendre, tu avais fini par baisser tes gardes et c'est à ce moment là que tu as vraiment rencontré Isaac. Lui aussi aimait la moto, le sport, la sensation et lui aussi se retrouvait coincé dans un siège. Ces petits détails avaient fini par créer votre amitié. Il était celui qui t'emmenait faire du sport, tu ne le faisais pas souvent mais à chaque fois que tu l'accompagnais, tu revenais avec une extrême satisfaction. Pourtant pas assez suffisante pour le faire tous les jours. A cette époque, tu n'avais toujours pas accepté la situation. Aujourd'hui, c'était bien différent. Tandis que toi tu avais subi une opération pour retrouver l'usage de tes jambes, lui serait toujours coincé. Pour autant, tu ne devais pas abuser de ta force et continuer le sport avec le fauteuil le temps que tu ailles vraiment mieux. « T'es prêt à te dépenser ? » demandais-tu alors qu'un grand sourire s'affichait sur ton visage. Vous en aviez essayé plusieurs des sports et celui auquel vous reveniez souvent c'était le basket. Il faisait bon aujourd'hui alors tu lui avais donné rendez-vous sur les terrains extérieurs. « J'compte pas te laisser gagner cette fois ! » Tu étais déterminée à marquer le plus de panier possible, à faire du mieux que tu pouvais parce que mine de rien, en face de toi, tu avais un adversaire redoutable. Il te permettait de raviver le souvenir de tes confrontations avec Jay, avec Woody, avec Lisandro. Tu avais toujours eu besoin de ça dans le sport alors forcément, ça te faisait du bien au moral.
Il n’y a pas à dire, Tiffany est l’une des meilleurs rencontre que le brun est faite. Ils se sont vu pour la première fois dans un groupe de soutien pour personnes handicapées. Au début, malgré les efforts de l’ex-motard à vouloir faire le premier pas, la jeune femme ne semblait pas enclin à vouloir tisser des liens. Il a donc prit son mal en patience et il a bien fait, car maintenant, une belle amitié s’est créée entre les deux individus. Aujourd’hui ils doivent se voir pour faire du sport. Qui a dit que c’était impossible en fauteuil ? D’ailleurs, Tiffany ne restera plus très longtemps assise, elle a subit une opération qui lui permettra de retrouver l’usage de ses jambes. Isaac essaie de ne pas trop y penser, il est très heureux pour son amie, mais quelque part il l’envie. Lui restera toujours coincé là-dedans. Va lui mine un peu le moral, mais il ne laisse rien paraître, affichant toujours ce petit sourire espiègle. « Un peu que j’suis prêt ! Je vais te mettre une déculotté madame ! » Ballon sur les genoux, les deux amateurs de basket se rendent sur un terrain à l’extérieur. Il fait beau et les températures sont plutôt douces, alors autant en profiter. « Je ne compte pas te laisser marquer un seul panier... » Il ricane et fait rebondir le ballon sur le sol, se mettant en place pour ouvrir leur petit match amical. Il n’y a pas un chat pour l’instant, le terrain leur appartient. « Go ! A peine le jeu lancé, Issac se lance en direction d’un des paniers avec vitesse grand V. Il est bien décidé à ne laisser aucune chance à son amie. Il vise rapidement et lance le ballon vers le panier, ce dernier passant l’arceau. Fier de sa prouesse, le brun se permet un dab pour fêter son premier panier. « Ca commence mal pour toi, il est encore temps de déclarer forfait tu sais. » Qu’il lui dit en dodelinant de la tête de façon provocante. La partie s’annonce bien.
Tu ne t'étais jamais demandé ce que pouvaient ressentir les autres membres du groupe de soutien quand tu leur avais annoncé la bonne nouvelle. Tu avais la chance de ne pas être dans un cas irréversible, tu avais la chance de pouvoir tenter une opération qui te donnerait peut-être l'occasion de marcher à nouveau. Rien n'en était moins sûr, pour le moment tu ne t'amusais pas à crier sur tous les toits que tu allais remarcher. Au contraire, tu étais assez prudente et tu prenais vraiment le temps de voir l'avancée des choses. Tu n'avais pas non plus eu l'occasion d'en parler plus en détails avec Isaac mais tu te doutais qu'il pourrait t'envier. Comme Lisandro enviait ta capacité à marcher autre fois. Cependant, tu ne pouvais rien faire pour ça, si ce n'est continuer à être son amie et partager sa vie comme il l'a fait avec toi. « Alors là, je demande à voir ! » lui glissais-tu avec un grand sourire. Tu ne comptais pas te laisser faire, tu te sentais plutôt en forme aujourd'hui et motivée à te défendre comme jamais. Pourtant, tu ne l'avais pas vu venir, lui aussi était en forme, en moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire, il se trouvait déjà à l'autre bout du terrain, le ballon tombant dans l'arceau. Il ne tardait pas à te le faire savoir d'ailleurs. « Tu sais que c'est ceux qui fanfaronnent le plus qui se font avoir au final ? » Tu parlais en connaissance de cause. Pendant de nombreuses années, tu clamais haut et fort que tu allais battre Woody, Jay et d'autres et bien souvent, tu finissais en deuxième position. Trop confiante, tu avais finie par te reposer sur des acquis et ça t'avait joué des tours à de nombreuses reprises. Pourtant, tu appréciais ce côté chez lui, ça te rappelait le bon vieux temps et tu appréciais faire du sport en fauteuil. Cette fois, c'est toi qui prit la balle, non pas sans un effort parce qu'il se défendait quand même super bien à ce jeu. Tu l'accompagnais jusqu'au filet où elle fit un long tour sur l'arceau avant de se laisser tomber au centre. Pendant un moment, tu avais cru qu'elle allait tomber sans marquer un point. « Tu disais ? Toi aussi tu peux toujours déclarer forfait si tu veux ! » Un grand sourire se dessinait sur ton visage alors que tu revenais au milieu du terrain pour te remettre en place.
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Laisse-moi te dessiner dans un désert, le désert de mon coeur