Even if it takes all night ♧ Charlie

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Ce soir, une envie, une pulsion s'insinuait, se faufiler en lui. Ce besoin de s'amuser, anéanti l'idée à vouloir rester chez lui. Beaucoup trop petit pour lui en sa volonté. Il était loin d'être casanier, il ne l'était plus depuis bien longtemps. Comme si cette possibilité, d'être seul, lui faisait peur. Après tout pourquoi pas, il y en avait bien qui avait peur du noir. Mais il n’avait pas envie d’analyser ce point de sa personnalité. Pour le moment, il voulait sortir, rencontrer du monde, de nouvelle tête, peu farouche, le dialecte verbal n'avait pas de secret. Frôlant presque l'attitude de pipelette. Toutefois, il ne parlait pas pour ne rien dire. Veste en main, ou plutôt à l'épaule, avaler le bitume en écrivant un texto. Sans se rendre compte que peut être un obstacle se trouve sur sa route. Un regard abrégé, ça suffisait et puis il trouvait bien plus important son téléphone à cet instant. À informer Charlie, de sa présence. Rien de prétentieux, juste qu'il se dirigeait au bar. Ce dernier mot signifiait beaucoup. Des promesses, des moments insolites qui allaient tapissait leurs souvenirs respectifs. Le tout était de savoir dans quel état, il allait en sortir. La dernière fois, il n'avait pas vu le jour avant 15h, la lumière lui arrachant un son de voix plainte. Sans aucun souvenir, de comment il était revenu au fond de son lit. Un klaxon lui brillait à quelques mètres les oreilles, avant de constater qu’un chauffeur peu aimable, l'insulte copieusement. Sa voiture à quelques mètres de ces jambes. Elio d’arme de son plus beau sourire, frappant le capot de la voiture sans aucune excuse , mettant soigneusement son portable dans la poche arrière. « Bon reflex ! » Mauvaise fois, jouant avec les nerfs de la personne. Certainement, mais ça lui permettait de les désarçonner assez pour partir de son champ de vision. Le bar n’était plus très loin et il sentait déjà les vibrations qui l’aurait. Avant de s'apercevoir d'une silhouette familière, s'approchant doucement, en silence. Avant de murmurer dans l'oreille. « Prête à faire des ravages cette nuit ? Ils sont beaucoup trop sage à mon goût… » Son regard faisait un plan sur l'horizon et les personnes autour d'eux.

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Ceux qui me connaissent, savent que je suis une petite dormeuse et qu'il me suffit de peu d'heures de sommeil pour me requinquer. C'est comme ça depuis toute petite, ma mère se plaint encore de ne pas avoir fait mes nuits jusqu'à mes trois ans. Quand j'étais ado, les grasses mat', je pouvais les passer dans mon lit, à flâner sur mon ordi mais pas pour dormir. Dormir, quelle perte de temps! Depuis que je travaille à Imogen, mon rythme de vie a changé. Je me lève beaucoup plus tôt mais cela me permets de faire plein d'autres choses l'après-midi. La nuit tombée je m'autorise de temps en temps à sortir. J'ai eut une période où je sortais beaucoup, pour mettre en veille mes pensées qui tournaient en boucle sur Liam. Là je sors essentiellement pour m'amuser et profiter de mes amis. Je suis devant le bar et je ne vois toujours pas Élio et sa démarche énergique arriver. Il me surprend par derrière. Je lui tape son épaule instinctivement. Hé! Tu m'as fait flippé! J'ai mis mes chaussures de danse, tu vois pas? Je lui montre ma paire de baskets blanches, toute radieuse. On n'allait pas en boite, je n'étais pas venue pour draguer. Puis bon j'avais quand même fait l'effort de mettre une robe, mi-longue et ceintrée, d'un vert menthe. Me juge pas. Et cette fois, on mélange pas d'alcool. On reste sur la même chose. Plus iamais je me tape un bordel de Tequila, Vodka et j'sais pas quoi. Rien que d'y penser j'ai un haut le corps. Ya pas de mal à fixer une ou deux règles pour une tournée de bars.

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Ce soir était une de ces soirs ou il avait envie d’oublier. Cela lui arrivait assez souvent à ces derniers temps, peut-être que revenir dans cette ville, n’était pas la meilleure des choses. Ne voyons pas tous noir, cependant, il avait retrouvé une vie sociale. Enfin, il ne l’avait pas véritablement perdu, parce qu’il avait bien profiter. Comme toujours, il oubliait facilement le même moment ou il s’était trouvé dans des situations incommodantes, comme se retrouver dans un champ, la tête dans un melon d’eau, le corps à moitié noirci avec du crayon, ou encore dans un lit d’un mec totalement inconnue, sa jambe enlaçait sur sa taille. Il ne s’était rien passé, mais autant dire que le réveil avait été quelque peu en panique et confus. Son corps se courba par instinct à la frappe de son amie. Mimant sans le moindre remord la douleur. Bien sûr, il n’avait absolument rien senti, mais c’était surtout pour la forme et voir la culpabilité dans ces yeux. « Aieeee ! Je vais avoir un magnifique hématome signé, Charlie, ça va vouloir de l’or ! » Il regarda un instant, ces chaussures aux pieds. « Elles sont… Blanches… Au moins, ça m’évitera que tu me les plantes direct dans ma boite crânienne ou le service trois pièces ... Ça doit faire un peu mal, mais dans un sens, je ferais sensation à Halloween, imagine Zombie à la voie de Michael Jackson ! » Rien que l’image, lui faisait rire. « Tu es radieuse quand même, dans n’importe quelle tenue ! Je ne te jugerais jamais… » OU presque seulement quand il avait envie de rire, mais ça n’allait jamais plus loin, que de la plaisanterie. Une grimace, pourtant, parcourait son visage, rien qu’aux mots pas de mélange. « Tu n’es pas drôle ce soir, c’est la base ! J’avais déjà fait des plans…. » Ils les connaissaient déjà les plans tous les deux, ils savaient ou ça les menaient, si c’était pour tenir la crinière de l’un ou l’autre au-dessus d’une cuvette. « Oublie, c’est peut-être plus sage. C’est moi qui paie la première tournée. » Il posa son bras autour de ces épaules pour franchir cette fameuse porte, d’une promesse d’une soirée prometteuse. « Dis-moi, c’est quoi ton excuse ce soir ou l’ événement à fêter ? » Faisant un geste au barman, qu’il salua chacun leur tour, à fréquenter souvent les bars, et voir des visages familiers, ils s’étaient fait un entourage.

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Notre complicité est pile à l'heure. Je me délecte déjà de l'ambiance chaleureuse à l'entrée du bar. Tu devrais te déguiser en zombie pour Halloween, d'ailleurs. Quoi que Michael Jackson t'irait plutôt bien. T'as les cheveux pour. J'examine ses longs cheveux ne résistant pas à y glisser mes doigts. Moi aussi, j'aime bien le taquiner. Pas d'alcool mélangé, Elio Le plan c'est de s'éclater, pas de se retrouver la tête dans la cuvette des WC. Même si raconter ce genre de soirée me fera toujours marrer, sur le moment on le vit jamais bien. Tu n'as pas envie de te mettre mal. Moi non plus, d'ailleurs. Car chaque lendemain à la gueule de bois je me donne ce conseil : plus jamais. J'y tiens, cette fois. Sous cette promesse, nous rentrons dans le bar. Elio pourra dire ce qu'il voudra, nous n'avons besoin d'aucun prétexte pour faire la fête. Pourquoi t'as quelque chose à m'annoncer? Attends. Me dis pas que t'es enceinte! que je le charrie, d'un air faussement offusqué. Pas d'alcool pour Elio ce soir. Double vodka, pour moi. Pour lui ce sera un jus de pomme. J'annonce une mine amusée au barman, qui s'interroge sur mes propos.

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Il regardait Charlie, en biais, sérieusement, peu de gens osaient toucher à ces cheveux. Voir personne, déjà qu’il avait du mal à dresser cette crinière indomptable. Imaginer afroman au réveil. Lui, s’était toute la journée avec cette tête. Les crèmes débiles pour dompter, lisser, plaquer étaient un échec total. Sauf que c’était Charlie, et elle était bien la seule à qui il ne disait rien. Elle lui payait des verres pour se faire pardonner, ça jouer beaucoup dans la balance. « Tu te moques de moi ! J’ai le choix aussi avec à Pennywise, me raser devant et me teindre en rouge, mais le style poil de balai à chiotte ne va pas » dit-il tout à fait sérieux et réfléchi. Une grimace venait quand même s’ajouter à la panoplie. « J’ai l’impression d’entendre ma mère » dit-il d’une phrase à peine audible. Comme un gamin en faute. Depuis quand il devait se justifier. « Ah bah si justement, j’aime bien ne plus me souvenir de la veille et avoir l’estomac au bord du précipice. À me demander, si je vais faire communier ou avoir un date avec ma cuvette. Je t’assure, on est très proche tous les deux ! On a prévu de se revoir. » Ces sourcils se haussèrent à mesure de la connerie qu’il venait de sortir. Effectivement, il ne calculait plus le nombre de fois, ou il avait rejoint les toilettes. Elle l’avait vraiment fait ! Elle avait vraiment commandé un jus de pomme. En plus, il n’aimait pas particulièrement la pomme. Mais le barman ne faisait qu’obéir. Et quand il ramena les verres ; Elio tirait franchement la tête, observant le verre comme s’il venait d’un autre monde. Loucher quelque fois, sur le verre de Charlie. Il manquait plus que la bave qui colle. « Pour ça ma belle, il faudrait que j’ai les attribues… J’ai eu le service trois pièces. La queue et les billes... Un peu comme le billard » Son regard se fixait juste derrière Charlie. « Je crois que tu as une touche, regarde ! » Il profita de l’attention de son amie pour remplir son verre d’un peu d’alcool. Le coup classique. La petite bouteille cachait dans une poche, incognito des regards. « C’est beaucoup mieux » L’air tout à fait innocent. Il avait presque envie de siffler.

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