Un interrogatoire mouvementé (Pv Jamie)

Spoiler:

Cela fait maintenant sept années que tu vis à Bowen. La ville n'est pas aussi grande que Sydney mais ça ne te dérange pas. Tu apprécies bien la ville même si elle n'est pas très peuplée. Tu pensai ne pas avoir beaucoup de travail en arrivant à Bowen il y a sept ans. Au début tu en avais très peu, travaillant surtout dans la paperasse mais en changeant de brigade tu as commencé à avoir plus de boulot. Cela ne te dérangeai pas au contraire, tu allais enfin sur le terrain comme tu faisais avant d'arriver à Bowen. Tu te spécialisai dans les homicides mais il n'était pas rare qu'on t'appelles pour tout autre chose comme par exemple pour arrêter un dealer de drogue ou un tout autre malfrat. Bien que tu préférai aller sur les lieux de crime, tu appréciai toucher un peu à tout. Depuis que tu es ici, tu as réussi à arrêter et mettre en taule quelques personnes. Pas éternellement comme aux Etats-Unis mais au moins quelques années. Après tout la prison de Bowen n'était pas aussi grande que celle de Sydney ou toute autre grande ville. Au bout de sept années à Bowen tu en a rencontré des personnes. Certaines sont parties de la ville, n'ayant plus aucune nouvelles, d'autres sont restée. Toi pour le moment tu restes en ville. Même si tu es pas mal occupé avec ton boulot il faut dire que tu l'apprécies bien. T'as pas envie de retourner dans une grande ville pour l'instant et encore moins à Sydney. Ou très rarement ne serait-ce qu'une fois par mois pour déposer des fleurs sur la tombe de ta femme décédée. Cela fait quelques mois maintenant que tu n'es pas passé dans la grande ville. Il faudrait que tu y fasses un tour. A chaque fois que tu y vas tu prends au moins un week-end. Après tout il faut environ un peu plus de vingt quatre heures en voiture. Mais t'y restai pas plus longtemps. T'as pas envie de te rappeler de mauvais souvenirs.

Alors que tu pensai à la prochaine fois que tu irai à Sydney, tu reçus un message sur ton téléphone personnel, te disant que tu devais te déplacer à un certain quartier en ville. Tes collègues étaient sympathiques mais tu pensai quelques fois qu'ils devaient un peu avoir la flemme de se déplacer. Fallait dire qu'en ce qui concernait le boulot, tu disais que rarement non. Est ce que bosser plus te faisais rapporter plus d'argent ? Pas vraiment non. Heureusement que tu adorais ton métier. Tu sais qu'ils peuvent toujours compter sur toi.

Tu sors de chez toi. T'as pas trop regardé l'heure. T'es claqué comme souvent en ce moment. Tu comptai beaucoup sur quelques tasses de café pour te tenir éveillé malgré ta déplaisance pour la boisson, préférant le thé. Ou le whisky. Mais ça marchait pas trop pour rester éveiller, t'avais déjà essayé. Une fois entré dans ta voiture, tu jettes un bref coup d'œil sur ton téléphone pour avoir plus de renseignements du pourquoi tu devais te déplacer ce soir. T'avais appris qu'une personne avait appelé au commissariat et qu'un homme était devenu violent dans un bar. Il avait commencé à frapper quelques personnes autour de lui. Sûrement à cause de l'alcool ou autre chose aussi. Apparemment il était seul et n'était pas venu au bar avec des amis. Bon ça ira vite fait ce soir. Une fois arrivé aux alentours de l'endroit où devait se trouver l'homme violent, tu te gara et resta un petit instant à l'intérieur de la voiture. Il ne devait pas voir que tu étais là. Tu n'avais pas pris ta voiture de fonction ce soir. De toute façon la plupart des voitures restaient au parking du commissariat. Bien sur tes collègues t'avaient envoyé une photo de l'homme en question. La personne qui avait appelé avait réussi à le prendre en photo discrètement. Cinq minutes que tu attendais et personne en vue. Tu aurais très bien eut le temps de fumer une clope. Alors que tu allais t'en fumer une, tu vois un homme seul, la démarche maladroite. Il s'approche de la voiture. Tu as le temps de voir sur la photo s'il s'agit de la personne que tu cherchai. C'était bien lui. Alors qu'il passe devant la portière du siège passager, tu as le temps d'ouvrir la porte à ce moment là. Il se tient le visage en pestant. Tu sais pas si il saigne ou s'il risque d'avoir un bleu, faut dire que tu t'en fou un peu. C'est pas ton problème. Tu veux juste l'arrêter rapidement et l'emmener au commissariat. Peut être pas le mettre en taule tout de suite. Voir si c'était vraiment à cause de l'alcool ou autre chose qu'il avait réagit de la sorte. Sinon, en arrivant, tu pouvais tout simplement le mettre en taule. ça ira plus rapidement. Pas la peine de parler à ce genre de personnes. Elles avaient rien à expliquer sur leurs actions. Vu que tu les écoutaient pas vraiment. Un comble pour un flic. Mais bon t'étais pas psychologue. Et pas non plus un avocat. Ton boulot c'était juste de mettre des personnes en taule. T'étais pas là pour écouter les états d'âmes des gens. Même si tout dépendait des personnes bien entendu. T'en avais pris des plaintes. Et tu les avaient pas rejetés. Entendre les victimes ça tu savais faire. Même si tu restai assez neutre. Par contre qu'est ce que t'en avais à foutre d'écouter des criminels. Malheureusement il fallait souvent passer par un contre interrogatoire. Tu restai pas souvent dans la salle quand c'était toi qui devait interroger les personnes. T'étais bon qu'à arrêter les gens. De toute façon c'était ça ton boulot et rien d'autre. L'homme que tu dois arrêter ce soir se trouve devant ta bagnole. Tu sors par la porte côté passager, lui donnant un autre coup au passage. Tu l'entends murmurer un juron. L'homme devant toi n'a pas le temps de réagir que tu lui met déjà les menottes. Il essaye de se débattre, sans succès. Après tout après quelques verres d'alcool mélangés à plusieurs substances illicites ça devient compliqué de se défendre. Se défendre de quoi. T'avais fais ton boulot comme d'habitude. Alors que tu étais en train d'envoyer un message à un de tes collègues, pour lui dire que tu arrivais dans peu de temps et que tu avais arrêter la personne sans encombres, tu entends des insultes adressées à ta personne. Sans prévenir, tu empoignes ses cheveux pour envoyer son visage dans la vitre passager. Qu'est ce qu'il aura ? Un nez éclaté et quelques dents en moins rien de bien grave. Il pourrait continuer à parler. Tu ouvres alors la porte arrière pour le faire rentrer. Une fois ceci fait, tu refermes la porte sur lui, ne sachant pas si tu lui a redonné un coup ou non. Toute façon tu t'en foutais. Tu le vois pas trop réagir. En même temps il était assez sonné. Tu repasses ensuite devant ta porte pour t'assoir à ta place. T'as envie d'en fumer une. Un bref regarde dans ton retro. Il réagit pas trop. Tant mieux t'allais pas l'entendre pendant le trajet pour aller au commissariat. Tu sors de ta poche ton paquet de clope que tu allumes à l'aide ton zippo. T'en a rien à foutre s'il supporte pas l'odeur de la cigarette. Est ce qu'il sentirai toujours l'odeur de tabac avec son nez cassé ? Tu t'en préoccupai pas trop. Bref regard à ta montre. Il était pas trop tard, vingt deux heures passés, t'avais le temps de fumer une clope. Alors que tu tirais ta deuxième bouffée, la porte passager s'ouvrit et tu vis une personne entrer et s'assoir sur le siège de la voiture. Tu fronces les sourcils. "Qu'est ce que vous foutez là ? Sortez de la voiture !"

Ce soir était une soirée assez spéciale pour Jamie. Depuis qu’elle avait quitté Perth pour venir à Bowen, la jeune femme n’était pas tellement sortie. Même si elle avait pris la décision de tout quitter sur un coup de tête, elle ne regrettait pas ce choix. Pourtant, la blonde avait du mal parfois à ne pas penser à sa vie d’avant, à penser aux cafés qu’elle aimait fréquenter, au jardin botanique où elle allait lire régulièrement, à l’océan indien dont elle adorait plonger sa tête dedans. Elle pensait fréquemment à sa vie de femme mariée, au procès du divorce, au moment où sa vie à en quel que soit été bousculée. Pour oublier et éviter de ressasser tous ces souvenirs, Jamie se plongeait dans son travail. Jamais elle n’avait autant été performante. La ville était encore un mystère pour elle, se perdant régulièrement. En revanche, elle connaissait par cœur le chemin de son cabinet au commissariat ou au tribunal. En six mois, elle a eu le temps d’appréhender, juger et jauger les services de police de Bowen. Elle qui pensait qu’une petite ville serait plus calme qu’une grande, elle s’était bien trompée. Elle coulait volontairement sous les dossiers, les gardes à vue, les manifestations. Sa vie, depuis son arrivée à Bowen, se résumait à aller au travail, suivre les différentes manifestations écologiques, féministes, LGBT+, aller au tribunal, rentrer et dormir. Sauf ce soir. En effet, la jeune avocate avait un rendez-vous. Dans les couloirs du tribunal, un greffier lui avait proposé d’aller boire un verre. Il était charmant, assez discret au tribunal. Ce soir-là, Jamie s’était habillée dans une jolie robe bleue, avec des talons et une petite veste. Il y avait bien longtemps que Jamie n’avait pas pris le temps de se préparer pour un rendez-vous. Le dernier remontait à quelques années, pour les un an de mariage de son ex-mari et elle. Durant la divorce, elle avait eu quelques aventures principalement avec des personnes qu’elle connaissait. Là, c’était nouveau, quelque chose qu’elle avait oublié. Ils s’étaient retrouvés dans un chouette restaurant. Jamie avait essayé de faire la conversation mais au fur et à mesure, la soirée s’allongeait et Jamie s’ennuyait. Il n’était pas intéressant, s’écoutait parler, expliquait à Jamie ce qu’était le droit et les métiers de la justice, comme s’il avait en face de lui une personne qui n’y connaissait rien. La soirée spéciale était au final une soirée morne, ennuyante. Jamie aurait dû rester chez elle, à profiter d’un bon bouquin, un verre de vin et une musique entraînante. Le repas semblait interminable. Alors quand vient le moment de payer, Jamie se dépêcha de sortir son portefeuille. Sauf qu’il lui empêcha de payer, estimant que c’était à lui de l’inviter. Jamie leva les yeux au ciel.

Alors qu’ils sortaient du restaurant, Jamie espérait partir loin, retourner à son vélo et rentrer chez elle. Sauf que son rendez-vous, d’un œil intéressé lui proposa d’aller boire un verre. Jamie hésitait, en retournant doucement vers l’endroit où son vélo était garé. Alors qu’elle allait répondre négativement à sa proposition, un bruit sourd et un cri interrompu l’avocate. Au loin, un homme venait de sortir de sa voiture en ouvrant la portière sur un autre alcoolisé. La blonde fronça légèrement les sourcils. Depuis toute petite, Jamie n’appréciait pas la violence. Elle faisait tout pour éviter ce genre de débordement, essayant de régler les conflits de manière la plus pacifique, notamment par les mots ou par la justice. Son regard allait dévier de la scène pour répondre à son rendez-vous, mais un autre bruit survint. Toujours le même homme contre le même homme. Sauf que cette fois-ci, l’un mettait des menottes à l’autre. Cette fois-ci, le sang de la blonde ne fit qu’un tour dans son corps, oubliant son rendez-vous. Très vite, la scène qui s’offrait à Jamie montrait un policier, bien trop zèle, usant d’une force inutile contre un homme qui pouvait à peine tenir debout. Sauf que les choses ne s’arrêtaient pas là. Le policier frappait l’homme contre la vitre, avant de la charger dans la voiture sans aucune délicatesse. Jamie aimait la justice, et les premiers à ne pas être justes étaient malheureusement les policiers. Celui-là particulièrement avait oublié le respect des règles et de la loi. Jamie revêtait de son costume d’avocate, se retourna vers son rendez-vous. « Je dois y aller. » Sans attendre aucune réponse elle fonça près de la voiture. Il fallait qu’elle se dépêche. La voiture ne devait pas démarrer sans elle, parce que elle ne comptait pas laisser cette bavure impunie et ce pauvre homme sans défense. Sans réfléchir, elle ouvrit la porte passager de la voiture avant de s’y engouffrer. Sans répondre au policier, Jamie se retourna vers l’homme allongé sur la banquette arrière, à moitié conscient. « Monsieur, acceptez-vous que je sois votre avocate ? » Un léger oui de la part de l'homme bourré suffisait à Jamie. Souriante, elle se retourna vers le policier. « Maître Rankin, vous venez de violer de nombreux droits de mon client. » Elle ne tendait pas la main, montrait un visage assez froid, puis regardait méchamment sa cigarette. « Et éteignez-moi ça. Nous n’avons pas à supporter votre tabac. »

Alors que tu allais démarrer ta voiture et te diriger vers le commissariat pour interroger (ou non) le délinquant, une personne entra dans ta voiture sans prévenir. Avant que la personne n'entre dans ta voiture tu avais allumé un cigarette sans te demander si la fumée dérangeait l'homme à l'arrière. Tu avais dis à la jeune femme assise à côté de toi de sortir de ta voiture. La jeune femme ne prit pas en compte tes paroles pour se tourner alors et demander à l'homme en mauvais état s'il souhaitait qu'elle soit son avocate. Qu'est ce qu'elle racontait ?! Elle se foutait de la gueule du monde ! Toi qui voulait rentrer pas trop tard ce soir c'était raté. La personne à côté de toi se présenta comme étant une avocate. Elle te dit que tu avais soi-disant violé des droits de son client. Tu n'eus pas le temps de répondre, que l'avocate continua en te disant d'éteindre ta cigarette, qu'elle et l'homme à l'arrière n'avaient pas à supporter l'odeur de tabac. Un rapide sourire en coin. "Je l'avais terminé de toute façon.". Une fois ces mots dits, tu jetas ce qu'il restait de ta cigarette par la fenêtre. Tu continuas alors, sans jeter un regard à l'homme à l'arrière. "Qu'est ce que qui pourrais me faire croire que vous êtes avocate ? Je n'ai que votre parole. Et si vous l'êtes réellement, vous savez très bien qu'on accepte pas un client aussi rapidement."

Sans réfléchir, Jamie avait foncé vers la voiture et s’était installée sur la siège passager. Ce policier avait enfreint au moins une dizaine de règles. Déjà, il n’était pas en tenue, n’avait pas présenté son badge et arrêtait un homme dans une voiture personnelle. Puis Jamie n’allait pas s’attarder sur la violence, mais s’il avait besoin d’un rappel des droits de l’homme elle le ferait avec plaisir. Elle ignorait le policier quelques secondes, le temps de s’assurer du consentement de son futur client. Il avait hoché la tête et balancer un oui presque inaudible. Cet odeur de cigarette était désagréable et Jamie fit la remarque à l’homme à ses côtés. Il jetait son mégot par le fenêtre. Ce geste énervait encore plus l’avocate. Ce petit bout toxique, allait se retrouver dans les égouts et ensuite dans l’océan. Soit il allait s’accrocher à un corail déjà mal en point, soit un animal aquatique allait le manger. « La rue n’est pas une poubelle au cas où vous l’auriez oublié. » Jamie était révoltée. Déjà qu’à la base elle n’était pas très fan des policiers, celui-là était le pompons. Il est suspicieux, c’était normal. Mais ce n’était pas Jamie avec sa petite robe bleue et ses talons qui allaient blesser Morgan. Non, tout ce que voulait Jamie était la justice et là elle n’était clairement pas respectée. Un aubaine en soit, il lui suffisait de quelques papiers pour démontrer la faute professionnelle ou le non-respect de la procédure. « Vous n’êtes pas avocat et ça se voit. On accepte autant de client qu’on le veut et celui-là en a bien besoin. » Disait-elle froidement. « Mais comme gage de bonne foi, vu que vous ne semblez pas soucieux de la loi… » Elle sortit de son sac, sa carte d’avocate. Elle l’avait toujours sur elle, dans son porte-monnaie. Et c’était bien utile. « Voilà regardez. Avocate. » Disait-elle en lui montrant la carte.

Alors que tu pensais que la jeune femme allait te laisser tranquille pour ce soir et sortir de ta voiture, celle-ci fit un commentaire concernant la cigarette que tu venais de jeter par la fenêtre. En plus de ça tu étais tombé sur une écolo. "Gardez vos remarques écolo pour d'autres personnes, qu'est ce que j'en ai a foutre.". Elle continua ensuite en te disant que tu n'étais pas avocat et que cela se voyait. Encore heureux. Celui-là en avait bien besoin. "Qu'est ce que vous savez de votre soi-disant client ? Vous ne connaissez même pas son identité.". La jeune femme dont tu ne connaissais pas encore son identité à part son nom de famille se désintéressa de toi quelques secondes le temps de sortir de son sac la preuve de son métier d'avocat. Cela ne te convenait toujours pas, après tout, une carte pouvait très facilement être falsifiée mais tu voulais pas créer d'autres problèmes avec ta passagère. "Je vous crois.".

Tu viens juste de garer ta voiture à quelques pas du commissariat. Toi qui voulais rentrer tôt ce soir, c'était encore raté. Comme souvent en ce moment. Tu ne jettes pas un regard vers ta passagère et sort de la voiture. Tu fais alors le tour de ta voiture pour ouvrir la porte au "client". Tu l'aides à ta manière pour sortir. Tu sais que cela ne plairait pas à l'avocate mais tu t'en fiches. Toujours sans un regard pour elle, tu entres dans le commissariat direction la salle d'interrogatoire. Une fois à l'intérieur, tu fermes la porte derrière la jeune femme. Une fois ceci fait, tu t'assois sur une des chaises. Tu sors ensuite de ta poche ton paquet de cigarette pour t'en allumer une. Une fois la première bouffée tirée, tu portes alors ton regard sur le client. Tu fronces les sourcils. T'es pas là pour plaisanter. Et t'as envie que tout ça se termine rapidement. Tu sais rien de lui. Alors c'était parti pour les présentations. "Nom, prénom, âge et profession". Toujours commencer par les choses basiques avant de rentrer dans le tas.

Il n’avait pas l’air commode ce policier. Déjà l’avocate ne les aimait pas vraiment, mais lui, l’énervait royalement. Il ne respectait rien, ni le pauvre mec bourré assis derrière, ni l’environnement. Mais la blonde ne se laissait jamais faire. Ordinairement, Jamie était une jeune femme adorable, gentille mais dès qu’elle revêtait da casquette d’avocat, plus rien ne l’arrêtait. Il jetait le mégot par terre et la remarque était de trop. « Peut-être la loi australienne. Au cas où vous l’ignorez jeter un mégot par terre c’est 1000$ d’amende. » Et Jamie, elle était bien capable de le dénoncer. Il n’y avait rien de plus détestable qu’un agent de l’ordre qui ne respectait pas les règles qu’il imposait aux autres. Il commençait déjà son interrogatoire, pas sûr des dires de la blonde. Sauf que Jamie ne mentait pas. Elle avait d’autres défauts mais pas le mensonge. Et elle riait Jamie, parce que le nom du client, elle s’en moquait. Enfin pour le moment. Mais elle lui donnait la preuve et il ne pouvait rien dire. Alors elle attendait qu’il démarre cette voiture et sur le chemin, Jamie envoya un message à son secrétaire pour le prévenir de ce nouveau client. Evidemment, elle n’attendait pas une réponse de lui avant demain matin.

Le trajet ne dura pas longtemps, mais assez pour entendre l’homme derrière geindre de douleur. Douleur qui n’allait pas s’apaiser. Le policier le sortait un peu trop brutalement de la voiture et l’avocate soupirait. Il l’ignorait et Jamie le voyait bien. Il était tard, elle aurait préféré rentrer dormir mas elle ne pouvait pas laisser passer ça. Ce genre d’homme, il avait besoin de contrôler la situation, alors Jamie le laisse. Il fallait qu’il se sente fort et en confiance. Sauf qu’il recommençait avec sa cigarette. Alors Jamie perdait un peu son sang-froid. Elle ne s’était même pas assise qu’elle s’approche de l’homme, lui prit sa cigarette avant de l’écraser sur la table et le jeter à la poubelle. Puis sans un mot elle sortait de la salle, avant de revenir quelques minutes plus tard avec un café. « Tenez ! Si vous avez besoin de rester éveillé je préfère ça que votre cigarette. » Puis elle s’asseyait à côté de son client. Le mec encore un peu bourré ne comprenait pas toutes les questions. « Répondez qu’à votre nom et prénom. » Il la regardait perdu. « Heu… ok. Bradley Miles. » Elle lui souriait, l’encourageant. Puis elle se retournait vers le policier. « Quelles sont les charges ? » Son visage s’était refermé, attendant une réponse pour ensuite faire en sorte que l’homme à côté d’elle sorte le plus rapidement possible.