Kaz - Time to grow up. Or not.

né au sein d’une grande fratrie de cinq enfants à Bowen même. Famille pauvre mais aimante qui lui a fait appréhender la vie autrement que suivant les tristes dictats du capitalisme mais qui l’a conduit aussi vers une certaine marginalité ‹ étudiant en médecine, il a abandonné en toute dernière année avant de devenir pédiatre. Tout ce boulot pour rien alors qu’un vieux commerçant du centre-ville souhaitait revendre sa boutique. Un fonds modeste et peu réputé pour lequel Kaz s’est endetté, devenant vendeur et fabriquant de jouets. La boutique ne marche pas mieux depuis qu’il l’a reprise. Mais, au moins, il vit de sa passion : la fabrication d’objets en bois et de mécanismes. Pour le reste, il faudrait peut-être qu’il se retrousse un tantinet les manches afin de rendre le lieu, disons... Plus avenant ? La boutique est sombre, mal rangée. Ça déborde d’objets divers de partout. Et parfois, même, il accueille les clients endormi à son comptoir. ‹ il est tonton et parrain. C’est peut-être ce qui lui procure le plus de joie dans la vie et ce qui l’amène à se comporter un peu plus comme un adulte. Sinon, il pense encore qu’il était un enfant perdu qu’on a outrageusement arraché au pays imaginaire contre son gré. ‹ pas vraiment du genre à faire l’unanimité, Kaz reste un socle sûr et fiable pour ses proches. Il est là pour eux, il ne compte pas. Il garde pour lui ses enfantillages mais n’impacte pas leur vie du propre gâchis qu’il impose à la sienne. Il les aime et il est protecteur avec eux. Par contre, il gagnerait peut-être à être moins direct... ‹ au fond, Kaz n’a jamais voulu être médecin. Il l’a fait pour rendre fier sa mère et parce qu’il apprenait facilement. Aussi, parce qu’il voulait venir en aide aux enfants. Mais ses études de médecine ont pour lui étaient l’équivalent d’une épreuve interminable. À l’époque, il pouvait être un vrai bouffon en compensation : hautain, égoïste. Mais maintenant qu’il fait ce qu’il aime, la menuiserie et l’invention, son caractère s’adoucit et le rend moins... Insupportable ? ‹ à l’école, Kaz a souvent été puni pour bagarre. En même temps, voler le goûter de sa sœur ou refuser de s’asseoir à côté d’elle dans le bus est selon lui un crime impardonnable. ‹ les notions d’heures et de jours sont des choses qu’il maitrise très mal. Pourtant, il est rarement en retard à ses rendez-vous. Soit il est monstrueusement en avance. Soit il... oublie. ‹ Kaz, sans mauvais jeu de mots, a d’après ses parents l’âge de se caser. De fonder une famille. De mener sa vie dans la normalité. Ni bourreau des cœurs, ni chaud lapin, il n’a simplement pas la maturité pour mener une relation trop longtemps. Vrai cœur artichaut, il succombe facilement. Tout aussi facilement qu’il tourne la page. Pourtant, ce n’est pas à défaut d’être particulièrement attentionné, certains diraient même passionné. Mais d’après lui, les choses sont généralement plus amusantes quand elles n’ont pas vocation à durer. ‹ philosophe en carton, il est à l’écoute de ses proches et cherche souvent à avoir un mot de réconfort. Néanmoins, il est connu pour ses réflexions saugrenues. Et si celles-ci sont, de manière inattendue, ponctuées d’un éclair de sagesse, il manque de les appliquer à lui-même. ‹ il a un lapin qui se balade dans sa boutique. Tout mignon et duveteux, ce dernier n’a pas encore de nom. ‹ kaz fume. C’est pas bien, mais ça a l’avantage d’occuper les mains comme il rétorque à sa mère. ‹ pour son meilleur ami, il serait prêt à tout. D’ailleurs, c’est un homme différent avec lui : il se fait à la fois bouffon et conseiller. Il peut le soutenir en tout occasion, comme il peut être le chewing-gum agaçant collé à ses basques. D’ailleurs, plus d’un, admirant le lumineux Noah, se sont surpris à cette amitié. ‹ ne détestant pas se faire passer pour plus idiot qu’il est en vérité, Kaz est un fan de jeux de société. Dans son adolescente, il a même gagné plusieurs tournois d’échecs. ‹ en reprenant la boutique du vieil homme, institution poussiéreuse, il n’a pas changé le nom. La devanture triste et décolorée porte toujours l’insigne : Happy Dolly ; accompagnée du dessin vieillissant d’une poupée enlaçant un ours en peluche démesuré. ‹ kaz a été fiancé. A dix-neuf ans, sur un coup de tête. Une histoire un peu bête d’amour d’été. Une histoire d’autant plus stupide qu’il ne se rappelle plus le nom de la concernée. ‹