Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
STATUT : garde le sourire, plus rien est grave tant qu'il nous reste une seconde de souvenir dans le crâne. nos deux corps pourraient mourir, j'ai déjà fait le deuil. maintenant, pars loin de moi une larme cachée dans l'œil. (maxso)
Sujet: Re: Plus j'm'interviewe, moins je sais qui je suis - Maxso Ven 8 Nov - 19:53
Y a aucune manière de nous anticiper. Maxine et moi, dans le même espace, c'est à géométrie variable. Ca peut exploser à tout instant. Dans tous les sens. C'est impossible de savoir qui de nous deux va craquer en premier et quelle forme ça prendra. Quand elle est là, ça m'ramène tout un tas de pensées, tout un flot de sentiments que je ne suis pas en mesure de recevoir. Comme si, à chaque fois qu'on se voyait, on se réarmait, on enfilait nos armures et on s'livrait dans un nouveau combat. Parfois, comme la dernière fois avec Leandro, on avait eu une muraille, un truc qui nous avait empêché de sombrer, mais là ce soir, c'était différent. On était irrévocablement seul. Sans rempart. Et même si j'tentais de détendre l'atmosphère avec des réflexions toutes plus débiles les unes que les autres, c'est comme si j'me heurtais à un mur. Maxine était terrée dans un silence, dans une froideur, dans un truc qui lui ressemblait pas. Est-ce qu'elle avait définitivement tourné la page? Et que j'lui faisais plus rien? J'en savais fucking rien et ça m'troublait pas mal qu'elle ne réagisse pas à mes conneries, que ça la fasse même pas sourciller un peu. Elle me répondait juste sèchement. Et elle se contentait de m'assister, de m'aider, comme s'il n'y avait strictement rien entre nous, que le passif n'existait plus. Et c'était très troublant. Elle énonçait factuelement nos dernières entrevus. "J'considère que la coupure de courant et ma cheville en vrac, ça suffit largement. Pis, scientifiquement, même si la foudre s'abat sur le bâtiment, il t'arrivera rien. Tu devrais le savoir." que j'disais, un peu ironiquement. Parce que Maxine, elle aimait bien rappeler que j'étais un idiot et qu'elle était intelligente. Alors pour une fois que j'pouvais juste apporter un fait scientifique correct, j'étais plutôt satisfait. Maxine allait vérifier le radiateur qui était malheureusement déjà froid. Pis, ignorant ma question, elle farfouilla dans un tiroir avant d'en sortir une crème qui probablement était fait pour atténuer les inflammations. J'la regarde faire, s'approchant de moi, retirant la glace et commençant à passer la crème sur ma cheville douloureuse. J'reste impassible. J'la regarde juste, son profil, ses cils qui battent dans la pénombre, ses doigts contre ma peau. "T'es pas obligée d'faire tout ça, tu sais." que j'lâche en brisant le silence. Ce silence là, avec Maxine, il m'était un peu inconfortable. J'étais beaucoup plus habitué à des joutes verbales, à des pics, des réflexions, alors là, qu'elle soit aussi calme d'apparence, ça m'allait pas. "T'es belle Max." que j'disais, calmement, gardant mon regard impassible sur son visage. De la réaction, c'est ça que j'attendais, que ça vive, que ça exulte, c'était comme ça qu'on devait exister. Et c'était toujours très con d'ma part, mais c'était plus fort que moi.
☽☽ tu vois l'genre de cercle vicieux? le genre de trucs qui donne envie d'tout faire sauf de mourir vieux. tu peux courir à l'infini à la poursuite du bonheur. la Terre est ronde, autant l'attendre ici.
Maxine Gray
MESSAGE : 4179 ICI DEPUIS : 06/11/2020 COMPTES : Alba CRÉDITS : @showmeyouricons
STATUT : Je revois le début les premières semaines. On pourrait repartir à zéro. Et prendre le premier avion comme dans un film de merde (maxso)
Sujet: Re: Plus j'm'interviewe, moins je sais qui je suis - Maxso Dim 17 Nov - 11:07
Cette obscurité n’aide vraiment pas l’anglaise à calmer son rythme cardiaque. Malgré la peine qu’elle ressent à chaque fois qu’il est là, son corps entier réagi à Orso, attiré irrémédiablement vers lui. Un rien peut les faire chuter dans les violences verbales, balançant un peu plus d’huile sur le feu déjà bouillant. Ces derniers mois, ils ont été incapable d’être respectueux et adulte, seul Leandro leur avait donné une après-midi de douceur. Max est froide, essayant d’être indifférente mettant cette distance polie entre eux. Elle ne réagit pas trop à ses remarques, même si parfois elle réutilise l’ironie. Ça fait partie de sa personnalité et que même en voulant l’empêcher son naturel revient au galop. Rien n’allait ce soir, à partir du moment où ils se sont retrouvés enfermés tous les deux dans le café, plus rien n’allait. La coupure de courant n’apporte d’un détail supplémentaire, mais ils se portent la poisse. Et si lui est assez optimiste ce n’est pas le cas de l’anglaise qui attend que la foudre leur tombe dessus. Orso répond avec ironie, fier de montrer que lui aussi il sait des choses. « J’suis pas experte en science, tu devrais le savoir. » Répondait-elle sur le même ton. Il la connait, sait ce qu’elle suit comme cours, qu’est-ce qui la passionne. « Dans tous les cas quand on est ensemble, rien de bon arrive et ce sont juste des faits. » Conclut-elle sèchement. Elle le voit qui essaye d’amorcer la conversation, la cherchant avec ses petites remarques qu’elle ignore volontairement. Elle ne lui offrirait pas ce plaisir. A la place, elle va chercher de la crème pour soigner Orso. Ça arrivait que certains se blessent au travail, alors il y avait une petite trousse à pharmacie. Prenant la crème, elle commence à en appliquer sur la cheville d’Orso en silence. C’est sa façon de contrôler ses émotions, de ne pas pleurer, hurler, de ne pas l’embrasser. Mais lui il est incapable de comprendre ça, brisant le silence. « Peut-être qu’à force de me détester tu as oublié que je ne suis pas qu’une gamine et une insensible conne. » Elle ne le regarde pas, ses yeux sont posés sur sa cheville, et elle balance ses mots avec un calme qu’elle ne reconnait pas. Orso il est trop fort pour elle, il peut l’insulter elle en avait l’habitude. En revanche, les compliments elle ne peut plus les accepter parce que ça lui fait trop mal et surtout qu’elle ne veut plus le croire. Elle ferme quelques secondes ses yeux de douleurs sentent son cœur se contracter avant de reprendre sa respiration. Elle plonge son regard avec profondeur dans le sien. « Je ne veux plus de tes faux compliments, ni de ton regard perçant sur moi, ni de tes regrets et de tes excuses bidons. » Elle se récupère la bande à ses côtés pour entourer la cheville de l’italien, continuant ce qu’elle faisait avant son intervention.
STATUT : garde le sourire, plus rien est grave tant qu'il nous reste une seconde de souvenir dans le crâne. nos deux corps pourraient mourir, j'ai déjà fait le deuil. maintenant, pars loin de moi une larme cachée dans l'œil. (maxso)
Sujet: Re: Plus j'm'interviewe, moins je sais qui je suis - Maxso Mar 26 Nov - 17:59
J'sais pas ce qui est le plus invivable entre la tempête dehors et le froid polaire qui s'abat sur cette salle de pause que je partage avec Maxine. Ce froid polaire, même s'il est saisissant, j'me surprends à l'apprécier d'une certaine manière. Parce que Maxine est là. Et ça m'suffit en fait. Parce que depuis tous ces mois maintenant, c'est comme si mon esprit s'était habitué à sa présence hostile, à nos pics, notre froideur, notre distance. Mais au fond, je préfère ça plutôt que rien. C'est idiot, c'est destructeur, mais j'peux rien faire contre ça. Voir réagir Maxine, en bien ou en mal, c'est tout ce que je recherche. Et c'est pas viable sur le long terme. On s'est fait beaucoup de mal, c'est indéniable et pourtant, ce soir là, elle est quand même la pour moi. Elle me laisse pas tomber, elle m'abandonne pas à ma cheville et à ma douleur. Elle s'inquiète un instant de l'orage et presque fièrement, j'lui dis que scientifiquement, elle ne risque rien. Plutôt satisfait de pouvoir, pour une fois, étaler mes connaissances. Pour une fois, j'suis pas l'idiot. Je sais aussi que Maxine n'est pas une scientifique. J'réponds pas, rien de plus. J'la regarde attraper la crème et s'approcher à nouveau de moi. Elle est pas obligé de le faire, de m'étaler de la crème sur ma cheville douloureuse mais on a toujours agit comme ça, elle et moi. Prendre soin de l'autre, no matter what. J'le souligne, d'ailleurs, qu'elle n'est pas obligé de faire ça. Et elle me répond, sans même lever les yeux, froidement. "J'te déteste pas." que j'dis juste, du tac au tac. Parce que j'suis un peu perdu de voir que Maxine ne réagit à rien. J'la sens tellement distante. Peut-être qu'elle a tourné la page pour de bon et qu'elle peut agir dans le même espace que moi sans ressentir le moindre problème. Ca me déstabilise. Forcément. Alors j'lui dis qu'elle est belle. J'lâche ça comme ça, très calmement. Et elle lève les yeux vers moi. Elle capte mon regard et je l'écoute. J'soutiens son regard. Elle reste droite dans ses bottes et me dit qu'elle ne veut plus rien de moi. Rien de rien. "T'essaye de te convaincre toi même ou y a vraiment une part de vérité là dedans?" que j'lui demande alors qu'elle a déjà repris son activité autour de ma cheville. J'voudrais la faire réagir, qu'elle s'énerve contre moi, comme elle faisait avant. Parce que ses non réactions, ça lui ressemble pas. Peut-être qu'on est arrivé au bout de quelque chose elle et moi. Qu'elle s'est officiellement lassée de nos joutes verbales qui débouchaient inlassablement sur un baiser fougueux. J'reste silencieux après ça, j'la regarde faire, j'voudrais lui caler entre deux phrases que j'suis dans une relation avec Sierra, juste pour voir sa réaction. Même si, techniquement, on s'est quitté en mauvais terme quelques jours auparavant. Soit disant parce que j'avais embrassé une nana à une soirée. C'était pas totalement faux, mais pas totalement vrai non plus. Mais c'était pas important de savoir si Sierra et moi on était encore ensemble, c'que je voulais voir, c'était si Maxine éprouvait de la jalousie, ou non. Mais j'attendais le bon moment. Et c'était pas encore venu. Pour l'instant.
☽☽ tu vois l'genre de cercle vicieux? le genre de trucs qui donne envie d'tout faire sauf de mourir vieux. tu peux courir à l'infini à la poursuite du bonheur. la Terre est ronde, autant l'attendre ici.
Contenu sponsorisé
Sujet: Re: Plus j'm'interviewe, moins je sais qui je suis - Maxso
Plus j'm'interviewe, moins je sais qui je suis - Maxso