Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
#1234 ❧ Toujours le même effet quand je te vois (Liam & Jude)
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Jude Lawson
MESSAGE : 201 ICI DEPUIS : 07/07/2024 CRÉDITS : Los Tales (avatar) ❧ Alcara (signature)
STATUT : Mariée, en instance de divorce
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Sujet: #1234 ❧ Toujours le même effet quand je te vois (Liam & Jude) Jeu 26 Sep 2024 - 22:54
Toujours le même effet quand je te vois ❧ 26 Aout 2024, matin
❧ La tempête. Ça avait été une soirée, une nuit assez violente, perturbante. Que ce soit le temps au dehors qui donnait des airs d’apocalypse à la ville. Ou le tourbillon de sentiments qui te submergeait après tout ce temps passé avec Asher. Entre l’attirance indéniable, le flot de sentiments et la tension sous-jacente, vos échanges avaient été intenses. Tu ne savais pas vraiment quoi penser, comprenant difficilement si c’était une simple réminiscence du passé ou quelque chose de plus présent. Après tout, votre histoire s’était arrêtée sans vraiment avoir de fin. Assis à côté de ton fils dans sa voiture, tu regardes le paysage défilé, commençant à faire la liste de ce que tu devais faire dès ce début de semaine. À commencer par aller faire dépanner ta voiture dans la forêt. Grimaçant d’office en repensant aux branches éparpillées en travers de ton bébé à moteur. "Tu es sûre que tu ne m’en veux pas de l’avoir appelé pour s’occuper des jumeaux ?" La voix de ton fils te fait tourner la tête vers lui et tu lui offres un sourire fatigué. "Bien sûr que non, mon chéri, et je suis certaine que ça l’a rassuré d’être avec eux." Glissant ta main dans ses cheveux alors qu’il se garait devant la maison. L’idée que ton mari ait pu déambuler chez toi à sa guise ne plaisait pas. Mais tu préférais le savoir avec Cameron et Carter. Malgré tout ce que tu lui reprochais, tu savais parfaitement qu’il veillerait sur ses enfants, qu’il pourrait donner sa vie pour eux. Mais l’imaginer dans ton cocon, celui que tu avais créé pour te reconstruire, te troublait. Parce que tu ne voulais pas de souvenir de lui dans cette nouvelle vie. Le bonheur que vous aviez partagé te faisait déjà suffisamment souffrir. Tu sautes de voiture et inspectes les environs, le jardin était dans un état pitoyable, mais rien de très important non plus. Quant à la maison, elle semblait avoir tenu bon. Tu notais tout de même dans un coin de ton esprit de faire vérifier la toiture. Uniquement pas précaution. Virant rapidement tes chaussures encore détrempées, tu vas déposer tes affaires de la veille dans la buanderie. Avant de filer à la cuisine, il te fallait un café. Un mot est accroché sur le frigo, l’écriture de Carter. Le lycée avait organisé une journée de bénévolat pour remettre la ville en ordre après la tempête ? C’était plutôt une bonne idée, l’avantage des petites villes. Et cela expliquait pourquoi la maison était si calme. "Maman, je vais retourner à la fac, tu n’as.." Ton fils s’interrompt dans sa phrase, te faisant automatiquement lever le nez vers lui. Suivant son regard jusqu’au pas de la porte, tes prunelles se posaient sur Liam. Tu pensais qu’il était parti, que tu n’aurais pas à le voir. C’était ce que tu t’étais évertuée à faire en allant te réfugier dans la forêt en pleine tempête. En vain visiblement. "Tu veux que je reste ?" Protecteur autoproclamé, Avery fixait son père d’un regard dur. Tu soupires, secouant doucement la tête. "Vas à la fac, tout va bien, mais fais attention sur la route, ok ?" Hochant la tête, il t’embrasse avant de quitter la pièce puis la maison. Retournant à la préparation de ton café, tu tournes le dos à Liam. "Tu veux un café ?" Tu sentais bien que, de toute façon, il n’avait pas l’intention de partir, alors autant affronter le problème une fois pour toute. Et peut-être que tu pourrais lui faire accepter de signer les papiers du divorce.
Sujet: Re: #1234 ❧ Toujours le même effet quand je te vois (Liam & Jude) Sam 28 Sep 2024 - 14:10
Cameron et Carter ont quitté la maison pour donner un coup de main à leur école, du bénévolat. Leur geste est louable, mais je suppose qu’ils ne voulaient pas rester seuls avec moi. L’excuse de la tempête a assez duré et je pousse un long soupir. La veille au soir, j’ai débarqué pour plusieurs raisons. La première, j’étais bloqué à Bowen sans endroit où dormir. Je n’étais qu’en visite ponctuelle, pour visiter un logement, justement. J’aurais pu, peut-être dû, me rendre à l’hôtel, mais j’avais une deuxième excuse : je me faisais du souci pour ma famille. Quand les éléments s’y mettent, la nature peut faire énormément de dégâts. L’idée que l’un de mes enfants soit blessé, me rendait fou. Bien qu’ils soient si grands, adultes presque, ils restent mes bébés. Alors je me suis imposé auprès d’eux, investissant leur salon. Ils n’ont pas pu refuser, me mettre dehors. Encore heureux, sinon mon cœur ne s’en serait pas remis. La soirée n’a pas été bien joyeuse, mais au moins, ils étaient là, tous ensemble. À l’exception de Jude qui avait mystérieusement disparue. Mon fils aîné savait où elle était, mais ne voulait pas me le dire. Depuis quand il me cache des choses ? Il devait douter de moi. Supposer que je suis capable de faire un truc fou, comme aller la chercher. Ce n'est pas faux. C’était énormément frustrant, mais je me consolais en me disant qu’elle était en sécurité. Après le départ des jumeaux, je dois moi aussi quitter les lieux. Mais je n’arrive pas à m’y résoudre. J’erre dans cette maison qui m’est inconnue à l’exception du canapé sur lequel j’ai passé la nuit. Je reconnais les goûts de ma femme dans la décoration. Ce foyer lui ressemble et je meurs de l’intérieur en me disant que je n’y ai pas ma place. Alors que je veux tellement reconstruire ce que nous avions... Avant. Je reste encore un peu, tel un fantôme qui ne sait pas où aller d’autres. Je squatte même la salle de bain pour prendre une douche rapide avant d’enfiler en grimaçant mes vêtements de la veille. Je n’aime pas vraiment ça. Je devrais rentrer chez moi et enfiler quelque chose de propre, qui ne sent pas la pluie. Mais je crois qu’au fond, j’attends qu’elle rentre... Même si elle n’est pas contente de me voir, je m’en fiche. Je veux juste savoir qu’elle va bien. J’ai beau être la cause de son malheur, je suis soucieux. J’hésite à allumer la télé pour me distraire quand j’entends une voiture se garer dans l’allée. Je bondis sur mes pieds. Avery l’a donc ramenée... Je comprends mieux pourquoi il m’a remballé lorsque je lui ai demandé où il allait de bon matin. Je les laisse passer l’entrée et déposer leurs affaires. Dansant d’un pied sur l’autre, j’hésite à approcher. Mais c’est pour ça que je suis là, non ? Il faut que j’arrête d’être lâche. Je mets donc un pied devant l'autre pour arriver jusqu’à la cuisine. Le regard que me lance notre aîné me transperce. Il ne me fait plus confiance. C’est douloureux, bien plus que le visage de sa mère lorsqu’elle me remarque. Savoir que mon propre fils se sent obligé d’être protecteur vis-à-vis de moi. Ça me tue. Nous étions si proches... : « Salut... » Je baisse la tête, presque honteux d’être là. Plus d’un an auparavant, je les aurais pris tous les deux dans mes bras. Et là, ils me traitent comme un pestiféré. Génial. Je serre les poings, me rappelle que tout est entièrement ma faute. « Oui, maman. Je fais toujours attention. » Il dépose un rapide bisou sur la joue de sa mère, puis quitte la pièce sans un mot pour moi. Avery claque la porte d’entrée et je n'ai même pas le droit à un au revoir. J’ai tellement merdé, putain. Ça fait un mal de chien. En me surprenant, Jude me propose un café. « Oui, s’il te plaît. Avec un carré de sucre... » Je lève la tête, une lueur d’espoir m’anime. Elle ne me met pas dehors sur-le-champ. On dirait presque qu’on avance. Je me ressaisis. Mon attention est désormais tournée vers elle. Je la détaille de bas en haut. Elle est toujours aussi belle. « Je voulais ... » Je me coupe en pleine phrase, sous le choc. Elle porte des fringues d’homme ou je rêve ? C’est quoi ce bordel ! Je m’énerve. C’est plus fort que moi. Même si je n’ai plus aucun droit sur elle, ça me rend dingue. « Tu étais où cette nuit ? » Je demande d’un ton sec. Au fond, je sais que ça ne me regarde plus. Elle est partie. Mais je suis curieux.