good news (murphy)

Octobre 2019

Je sors de la banque, mon cœur bat à cent à l'heure. J'ai envie de rire et pleurer en même temps. Pleurer de joie, parce que ça y est : j'ai enfin trouvé le local de mes rêves ! Après des mois de recherches, de doutes, de peurs et de paperasse, je vais enfin pouvoir ouvrir ma boutique de curiosités. Mes émotions se mélangent alors que je marche jusqu'à chez moi. J'ai envie de sourire à tout le monde, de crier sur tous les toits que je vais réaliser mon rêve. J'attrape mon téléphone et écris rapidement un message à Murphy pour l'inviter ce soir à la maison, il est hors de question que je reste seule avec cette bonne nouvelle. Mon meilleur ami n'étant pas en ville, il reste heureusement Murphy pour partager ma joie. Mon vieux complice, celui qui a entendu parler de cette boutique en long, en large et en travers, celui qui m'encourage toujours malgré son scepticisme quant à mes activités, il est absolument impensable que je ne partage pas cette soirée avec lui. Le soir venu, j'ai eu le temps de redescendre de mon petit nuage mais l'excitation est quand même toujours là. Les boissons sont au frais et les pizzas commandées, je m'assieds sur le canapé et aussitôt Sirius vient se poser sur mes genoux en ronronnant. Je le caresse en me perdant dans mes pensées, imaginant déjà l'agencement de la boutique : des étagères remplies d'objets étranges, des livres anciens, des pièces uniques, et bien sûr Sirius qui sera mon meilleur collègue. Je souris alors que la sonnette me tire de mes rêveries. Je me hâte d'aller ouvrir la porte et je sautille sur place en tapant dans mes mains, devant mon ami. « J'ai le local !! » je m'écrie avant de me pousser pour le laisser entrer. Bon, il le sait déjà puisque je lui ai écrit dans le message mais il a dû se préparer à entendre cette phrase toute la soirée... enfin j'espère pour lui. « J'ai enfin le local, j'en reviens pas. » que je répète en le regardant. « Merci d'être venu fêter ça avec moi, t'es le meilleur. » Je le prends doucement dans mes bras avant de déposer un baiser sur sa joue. J'emboîte le pas vers le salon en l'invitant à me suivre pour qu'on s'installe sur le canapé duquel Sirius descend pour aller se frotter aux jambes de mon ami. « Les pizzas vont pas tarder, tu veux boire un truc ? » je demande en essayant de calmer mon excitation.

Le rythme imposée par la thèse commence à s’installer chez le jeune O’Malley. Il en avait un peur au début, peur que ça ne lui corresponde pas, peur qu’il n’arrive  pas ç s’organiser, peur que ses petites fautes d’orthographes ou son écriture viennent perturber le lancement. Et rien de tout cela n’était vraiment fondé puisqu’il a réussi à bien s’organiser, à planifier ses travaux et ses réunions, et pleins d’autres choses à la fois. Il n’est pas peu fier d’avoir saisi le rythme d’une thèse assez rapidement. Mais cela n’étonne pas ses professeurs. Murphy est souvent décrit comme quelqu’un d’organisé, raisonné, et qui aime passer du temps au travail. C’était certains qu’une thèse lui corresponde. Et voilà qu’une nouvelle vie commence pour Murphy, voilà qu’un nouveau début se dessine. Il a trouvé son milieu, après ces mois de doute, d’incertitude, de confusion entre la rupture et le diagnostic. C’est donc en pleins milieu d’une après-midi de recherche bibliographique qu’il reçoit un message de son amie Lydia. Un sourire se dessine alors automatiquement sur le visage du jeune homme. Elle a réussi, elle aussi. Elle a un local, Lydia. Elle, son amie qui l’a toujours soutenu également, et qui rêve d’ouvrir sa boutique. Il est heureux pour elle. Vraiment heureux. Il s’empresse de lui répondre arrêtant toute activité professionnelle. C’est évident, il sera là ce soir pour fêter ça avec elle. Il continue donc ses tâches de la journée tout en pensant à la petite fête qui se dessine suite à travers leurs messages. Murphy se dépêche par la suite d’acheter une petite bouteille de vin et de quoi faire des petites tartines. Puis, il se dirige vers chez Lydia, sonne et se retrouve vivement accueilli. Il ri à sa petite phrase. Elle est vive, dynamique, Lydia. Ca se sent son bonheur.  Il entre chez elle, et lâche un deuxième rire. Elle le répète, encore. Mais c’est normal, elle a raison d’être fière. « Féliciations à toi ! Tu le mérites ! Je suis tellement fier de toi ! » prononce-t-il enthousiaste.  Puis, elle le remercie d’être venu en lui déponant un baiser sur sa joue. Il sourit O’Malley, pour aucune raison il aurait raté un tel évènement. « C’est normal voyons, je suis heureux pour toi. » s’exprime-t-il en enlevant des chaussures. Par la suite, il se redresse lorsqu’elle annonce que les pizzas sont bientôt prêtes, ça le réjouit. « J’ai apporté de quoi fêter ça si tu veux l’ouvrir ! Sinon je boira la même chose que toi, écoute. » Il montre sa bouteille et ses quelques courses. Il s’avance dans son salon, la suivant automatiquement. « Alors ? Tu as déjà des idées d’agencement ? Ce que tu vas y faire réellement ? » Elle lui a parlé d’un cabinet de curiosité. Murphy sait ce que c’est, enfin, se l’imagine bien après quelques recherches, mais il a besoin de quelques choses de concrets, de plus de détails pour s’imaginer tout ça. Il est curieux d’en savoir plus.