hold onto me 'cause I'm a little unsteady (sahar)

Jamais rien ni personne n’aurait pu le raisonner lorsqu’il était question de son épouse et de ses envies qu’il ferait éternellement passer en priorité. Peu importait si la situation ne s’y prêtait pas, s’ils risquaient d’arriver en retard à cette cérémonie à laquelle il était probablement attendu, après des années entières à avoir coupé tout contact avec les membres de sa famille. Pour le moment, il ne jurait que par sa favorite et par leurs retrouvailles intimes, se foutant royalement de sombrer dans la déraison, plus que jamais prêt à lui donner jusqu’à sa propre vie pour la satisfaire. Parce-qu’il ne supportait pas ressentir cette tension émaner de son corps, incapable de laisser ce malaise s’amplifier et l’enliser, préférant de loin s’occuper de la détendre comme il le pouvait. Et il aurait été optimiste de penser que les premières approches ne les auraient pas fait basculer sur une autre dimension où leurs envies mutuelles régnaient en maître. Levi, il avait arrêté de se poser la moindre question, se jetant à corps perdu contre la chair de sa bien-aimée, l’épiderme en feu, les pensées échaudées par le scénario qui se profilait pour eux alors qu’ils avaient rejoint la cabine de douche, dans leur plus simple appareil. Ils n’avaient même pas cherché à lutter contre leur désir, sentant combien ils étaient bien trop faibles pour se dresser contre leurs propres envies. Et ce fut dans cette osmose quasi parfaite qu’ils se laissèrent aller à ce besoin de se lier l’un à l’autre, de la plus pure des façons, leurs myocardes tambourinant au travers de leurs cages thoraciques, comme s’ils cherchaient désespérément à se rejoindre. Épris d’une fougue inarrêtable, Levi décida d’admettre davantage de passion à leur étreinte, incitant sa favorite à lui faire de nouveau face, son corps fermement maintenu par et contre le sien, ses mains positionnées à hauteur stratégique pour mieux s’approprier sa chair. De cette manière, il fut dans la capacité d’approfondir chacun de ses coups de reins, en profitant des stigmates de son plaisir qu’il lisait sur ses traits, et de sa bouche qu’il pouvait désormais se ré-approprier. Dans de longs échanges langoureux entrecoupés par leurs souffles saccadés et les gémissements qu’il expiait, leur étreinte prit une toute autre tournure, menaçant désormais à tout moment d’exploser alors que le plaisir devenait de plus en plus insoutenable, initié par les mouvements frénétiques de leurs bassins qui se répondaient à la perfection. Il aurait été évident que l’atteinte du point de non retour n’aurait pas gardé, eux qui furent foudroyés ensemble par une jouissance des plus pures, leurs corps tremblant de ce bonheur trouvé, s’accompagnant jusqu’aux étoiles qu’ils semblaient effleurer. « Et tu penseras au suivant ? » La provoqua-t-il, n’ayant aucunement l’intention de s’opposer à un second round lorsqu’ils retrouveraient l’intimité et le calme de leur chambre après la soirée. Il ne put s’empêcher de graver cet instant avec un moment de tendresse infinie, sa bouche s’appropriant amoureusement celle de Sahar, alors qu’ils éteignaient progressivement l’incendie qui venait de les ravager. « Oh que si. » Rétorqua-t-il, sa main dégageant quelques mèches de cheveux de son visage, alors qu’il posait sur elle, un regard des plus contemplatifs. « On pourrait rester comme ça mais ça voudrait dire qu’on a traversé une bonne partie du monde pour faire ce qu’on peut faire à la maison. » S’amusa-t-il, frissonnant au contact de son visage niché dans le creux de son cou, profitant de cet énième rapprochement avant qu’ils ne décident d’entamer leur préparation. Il quitta la cabine de douche en premier, séchant son corps détrempé pour enfiler une tenue des plus sobres, aux tons sombres, désirant se fondre dans la masse avant tout.

Une confrontation tardive, s'avérait dorénavant inévitable. Fallait-il qui plus est admettre, que tu n'étais pas nécessairement la plus enthousiaste à l'idée rencontrer les membres de sa fratrie, sous prétexte qu'aucun d'eux, ne te considéreraient sans l'ombre d'un doute, comme l'une des leurs. Tu ne possédais même pas la certitude quant à l'accueil réservé à ton propre époux, lorsqu'il s'apprêterait à refaire son apparition. Quand bien même restais-tu en mesure de comprendre l'ensemble des motivations ayant poussé ce dernier à effectuer le déplacement jusqu'à Londres, ça ne t'avait pas empêché de redouter la manière dont les évènements finiraient par se dérouler. Et dieu savait que tu t'étais efforcée jusqu'ici de ne rien lui divulguer de tes états-d'âmes, sous-entendu notamment, que ta nervosité ô combien palpable, que tu lui avais malgré-toi véhiculé, ne demeurait pas vraiment légitime au vu des circonstances actuelles. Forcée néanmoins de constater que rien ne pouvait échapper à la vigilance de ton bien-aimé, qui s'était immédiatement empressé de désamorcer la tension ambiante, toujours selon votre propre crédo. Au risque plus que jamais probant de retarder votre arrivée, pas un seul d'entre vous n'avait dénoté d'une éventuelle hésitation, en vous ruant directement à l'intérieur de la cabine de douche, vos corps déjà enlacés. Systématiquement à la recherche d'une proximité davantage prononcée que la précédente, vos carcasses usèrent respectivement d'un positionnement vous permettant au mieux de répondre à votre volonté commune. De fait, tu restais la mieux placée pour savoir que le retour à la réalité ne serait pas chose aisée, ton esprit ressassant votre étreinte ô combien indicible, au moins jusqu'à la prochaine. Car si Levi, t'avait systématiquement habitué à une euphorie on ne peut plus démesurée, les expressions affichées par ton faciès à cet instant précis, autant peut-être que quelques-uns de tes stigmates corporels, ne laissaient peu de place au doute, quant à cette jouissance toute particulière venue s'emparer de toi récemment. Ce fut d'ailleurs sans le moindre étonnamment, que vous aviez tous les deux, atteint le point de non retour, au travers d'une symbiose quasi-parfaite. « Je vais faire que ça. » Répondis-tu à voix basse, ta tête basculant faiblement de haut en bas dans la foulée, désormais motivée à l'idée de réitérer vos prouesses à votre retour. Tu en ferais très certainement d'ailleurs, une obsession à laquelle ton époux ne pourrait potentiellement pas se soustraire à chaque fois, que son regard se poserait sur toi. Nul doute que cet ébat vivement improvisé pourtant, ne ferait que renforcer ce désir profondément insatiable pulsant systématiquement au creux de tes reins, seulement lorsque tu pensais à lui. Mais alors que ton bassin continuait brièvement de se mouvoir contre le sien, tu ne te fis pas prier pour prolonger l'échange nouvellement initié par ce dernier, tes bras resserrant une dernière fois la pression autour de son nuque. « Bébé. » Soufflas-tu discrètement, en guise de protestation, profitant des quelques gestes d'affection restants, avant que chacun ne soit forcé de revenir à ses occupations. « Ça serait déjà mieux que de passer la soirée à se faire blâmer par les membres de ta famille. » Fis-tu mine de constater, bien que toi-même consciente du fait, pour que son raisonnement, se soit avéré on ne peut plus juste. Les secondes qui suivirent, tu t'extirpas à ton tour de l'habitacle, de sorte notamment à pouvoir te préparer. Le manque d'enthousiasme clairement évident, tu avais penché pour un accoutrement plus sobre qu'à l'accoutumée, mais qui s'associait par chance à celui de ton époux. Pour autant, il n'avait pas été question te concernant de négliger ton apparence, sous-prétexte que cet aspect, demeurerait certainement l'un des plus essentiels, lors de cette rencontre. « T'en penses quoi? » Demandas-tu, allant finalement jusqu'à te planter à proximité de ton favori, de manière à acquérir son approbation sur l'ensemble de ton physique. « J'ai essayé de faire en sorte de moins ressembler à une camée presque fauchée, pour ta famille. » Pouffas-tu, cinglante, tout en arborant presque fièrement ta robe noire, à l'aspect davantage classique, en comparaison à tes tenues habituelles. Forcée de constater qu'au moins, tu ne manquais pas d'autodérision, si ce n'était, que malgré tout, tu n'aurais pas daigné une implication similaire pour n'importe qui.

Sans la moindre hésitation, il avait désiré renouer à leur complicité, éteindre la tension ô combien palpable qui avait régné malgré eux depuis qu’ils avaient quitté le territoire australien. Levi, il avait souhaité lui faire savoir combien elle était et resterait son unique priorité, elle qui représentait à elle seule son unique repère, sa complice, sa seule famille. Et quand bien même ils avaient parcouru des milliers de kilomètres pour assister à cette cérémonie d’hommage, Levi savait parfaitement qu’il ne renouerait jamais à ces liens du sang qui ne représentaient pas grand chose pour lui, si ce n’était les souvenirs d’un passé douloureux. Pour le moment, il ne pensait à rien d’autre qu’à cet instant privilégié qu’il partageait avec son épouse, davantage réchauffé par leur ébat fiévreux que par l’eau brûlante qui s’écoulait sur leurs épidermes dénudés. Et Dieu savait qu’il aurait voulu prolonger leur étreinte jusqu’à l’infini, se faisant la réflexion qu’il ne se lasserait jamais de ces élans d’affection qu’ils s’octroyaient sans jamais faiblir, comme s’ils se ressourçaient l’un contre l’autre à chaque fois qu’ils s’avouaient leurs sentiments. Levi, il avait finalement abdiqué face à ce plaisir grandissant, sa carcasse tremblante de bonheur et d’euphorie contre celle de sa bien-aimée, ses bras resserrant leur étau autour de son corps, profitant des dernières secondes de la magie qui avait une nouvelle fois éclos entre eux. « J’crois que moi aussi. » Murmura-t-il, conscient qu’il était de loin médiocre lorsqu’il s’agissait de ne pas se laisser charmer par Sahar, ses yeux quittant rarement sa silhouette qu’il désirait constamment. Levi, il ne dissimulait certainement pas son envie de remettre leur ébat à plus tard, lorsqu’ils seraient libérés du fardeau de cette réunion familiale, à laquelle il aurait été plus simple de ne pas avoir été conviés. Il se délecta des derniers mouvements de bassin de sa favorite, ses lèvres s’appropriant les siennes dans un échange amoureux, son cœur continuant de pulser à travers sa cage thoracique. « Ce n’est que la vérité. » Joua-t-il, amusé par ce semblant de réprimande de la part de sa moitié, avant qu’ils ne daignent enfin, non sans difficulté, se lâcher pour enfin entamer leurs préparations respectives. « Je sais. Dis-toi qu’après ça, on n’aura plus jamais affaire à eux. » Tenta-t-il de la rassurer, quand bien même il comprenait aisément son manque de motivation, lui qui la partageait intégralement. Levi avait opté pour une tenue sobre, se contentant d’une chemise noire et d’un pantalon classique, auxquels il rajouta une veste pour l’occasion, faisant un supplément d’effort pour ces retrouvailles loin d’être classiques avec les membres de sa famille. « J’en pense que t’es sublime. » Avait-il répondu en se tournant vers Sahar, son regard s’illuminant presque instantanément en la découvrant dans sa tenue, sa main se tendant vers la sienne alors qu’il peinait à décrocher son regard de sa silhouette. « T’es parfaite. Ils vont surtout se demander comment le loser de la famille a réussi à séduire une femme comme toi. » Pouffa-t-il, rapprochant son épouse de lui au même instant, ses lèvres pressant délicatement sa joue dans la foulée, son regard venant de nouveau chercher le sien. « Ça va aller ? T’es prête ? » Demanda-t-il, toujours concerné par l’état d’esprit de sa favorite, elle qu’il ne cesserait de faire passer avant le monde entier.