another round for one - marcus

oh, le monde de la nuit qui t'attire, charlie. le besoin de bouger, sortir, voir tes amis pour apaiser la tempête dans ton cœur, le mal du pays que tu peux ressentir par moment. tu commences à la connaître, bowen, et pourtant tu ne la considères par comme ta maison. ça prendra du temps, sans doute, mais est-ce que tu pourras vraiment un jour ?  

au moins, les gens sont gentils. du moins, la plupart que tu as rencontré, et déjà, tu as réussi à te trouver des amis. c'est si différent de ta ville natale. pour l'occasion, tu as rendez-vous ce soir avec un petit groupe, différent de d'habitude si bien que tu ne les connais pas vraiment. peu importe, ils t'ont  demandé de les attendre au elm street, et à coup de google maps sur ton smartphone, tu as réussi à trouver le bar.

sans hésitation, tu pousses alors la porte, et une ambiance festive t'accueille. tu n'es pas en avance, pour changer, alors tu te dis que les autres sont déjà arrivés et tu scannes l'endroit rapidement pour te rendre compte que personne de tes amis n'est là. oh, ça t'interroge un peu mais tu ne t'en formalises pas pour le moment, te dirigeant vers le bar pour éviter de rester debout devant la porte. tu n'es peut-être pas si timide, mais tu n'aimes pas spécialement attirer les regards sur toi.

tu ne le vois pas encore, marcus. tu es trop dans tes pensées, en train de chercher des yeux si tu n'aurais pas tout simplement loupé ces gens que tu dois rejoindre, s'ils ne sont pas cachés dans un coin, mais non. ce n'est pas le cas, ils ne sont pas là, charlie, pas encore, tu espères.  

les épaules qui s'affaissent un peu sous le poids de l'incompréhension, tu ne te décourages pas pour autant. arrivé au niveau du bar, tu regardes enfin ce qu'il se passe derrière, détailles le barman que tu veux interpeller. et enfin, la réalisation te frappe. tu connais ce visage, il t'est familier, et tu t'illumines à sa vue. marcus, qu'il t'arrive de croiser à l'université, rarement mais assez pour que tu te souviennes de lui. marcus, qui t'a sauvé l'un des premiers jours où tu es arrivé et où tu t'es perdu.

devant lui, tu retrouves le sourire, cessant de te demander si tes amis t'ont posé un lapin ou non. tu attends qu'il te remarque, parce que tu ne veux pas le déranger dans son travail - voilà, maintenant tu connais son activité principale, en dehors d'enseigner aux étudiants de bowen. tu te sens fier de cette découverte, un peu comme si tu avais réussi à percer un mystère, ne te doutant pas que tout le monde le savait déjà.

@Marcus O'Brian

Le bar était plein en ce vendredi soir, veille de week-end les jeunes et les moins jeunes qui se réunissaient pour passer un bon moment, l'afterwork qui s’éternisait, croisant ceux qui commençaient juste leur soirée en prenant un premier verre. Marcus adorait cette ambiance, détendue, joyeuse, festive. Il passait de table en table, de commande en commande, il jonglait entre les pintes de bière et les verres de cocktail. C'était son élément, la fête, il faisait partie du décor mais il s'amusait follement. Il avait toujours adoré cette sensation de feu qui montait en lui, il devait être partout à la fois, ne rien oublier, être organisé mais toujours garder le sourire. On voyait qu'il prenait du plaisir à papillonner d'une personne à l’autre. Jusqu'à s'arrêter sur un visage connu et s'arrêter un peu de courir pour discuter deux minutes, jamais très longtemps parce qu’il y avait toujours quelque chose à faire. Mais assez pour vous faire comprendre qu'il était content de vous voir. Il remarqua ce jeune homme arriver, il avait l’air perdu, visiblement il cherchait quelqu'un. Il lui fallut un peu de temps pour reconnaître le jeune étudiant sous tous ses cheveux. Pourtant cet air paumé lui disait quelque chose. Charlie, voilà son prénom. Il ne l'avait encore jamais vu au Elm et il était prêt à mettre sa main à couper que c’était la première fois qu'il mettait les pieds ici. Ce n'était jamais un problème pour O’Brian que ses deux univers se rencontrent, ce n’était pas un secret qu'il avait un passé de physicien et il lui serait difficile de cacher qu'il était propriétaire d’un bar. C'était un peu ce qui le rendait si cool auprès de ses étudiants, rat de laboratoire un jour, capable de jongler avec les bouteilles le reste du temps. Il lui adressa un sourire quand leurs regards se croisèrent. Charlie ! Tu as découvert mon identité secrète ! À moins que tu te sois encore perdu ?! Qu'il s’amusa à hasarder en s’approchant de lui, il fallait bien qu'il l'embête un peu, leur première rencontre restait mémorable. Qu'est-ce que je te sers ? Le jeune américain n'était probablement pas ici pour Marcus, il avait sûrement rendez-vous avec des amis. Mais à priori ils n'étaient pas encore arrivés alors autant ne pas le laisser poireauter tout seul.

@Charlie Collins

regard qui attend de croiser celui de marcus, un sourire qui apparaît sur ton visage. tu n'oses pas le déranger dans son travail, alors qu'il jongle entre les commandes et les clients auxquelles elles appartiennent. gestes experts qui semblent calculer, tu le vois dans son univers, à s'épanouir avec les lèvres retroussées. ça te fait plaisir de la voir comme ça, parce que même si tu ne le connais pas vraiment, c'est au moins une tête qui t'est familière dans ce bar plutôt animé, vendredi soir oblige.

il te reconnaît, et ça te fait plaisir. en même temps, même si tu peux disparaître de la mémoire des gens, tu fais souvent de fortes impressions qui te permettent de ne jamais te faire oublier totalement. une part de toi et tout de même soulagée qu'il ne t'ai pas oublié, pas comme tes amis. quelques pas pour le rejoindre à peine, tu roules des yeux avec amusement à l'évocation de cette première rencontre cocasse où tu as passé ton temps à ignorer ce cours qu'il donnait, qui ne t'était pas destiné.  

- salut ! je savais pas que vous étiez batman, prof le jour, barman la nuit. je m'attendais pas à vous voir là, vous cachez bien votre jeu.

parce que l'ambiance festive du bar où vous vous trouvez l'oblige, tu es un peu plus détendu que la dernière fois que tu lui as adressé la parole. au final, il est humain aussi, marcus. tout comme toi, il n'a pas que la fac dans la tête et ne passe pas sa vie sur le campus – c'est une bonne chose. tu te permets une petite vanne, première chose à laquelle tu penses, pour l'imiter un peu dans ce ton léger qu'il a employé le premier.

- c'est sympa ici, j'aime beaucoup l'ambiance. c'est des amis qui m'ont donné rendez-vous ici, ils devraient pas tarder. je vais peut-être les attendre pour commander, si ça dérange pas. peut-être qu'ils ont des trucs sympa à me conseiller, sur la carte.

le mot amis qui te paraît étrange lorsque tu le prononces, tu ne sais pas trop si tu peux les qualifier de cette façon encore. et tu ne peux pas t'empêcher de rester optimiste quant au fait que ces personnes que tu ne connais pas vraiment arrivent. tu ne serais pas charlie collins si tu n'étais pas plein d'espoir après tout.  

- mais vous devez être un peu occupé, avec le monde. je veux pas vous déranger, je vous ferais signe quand ça sera bon...  

tu en profites pour jeter un œil rapide à ton téléphone que tu tiens entre les mains, sans qu'aucune nouvelles notifications ne soient apparues. seules les minutes de l'horloge ont changé depuis la dernière fois que tu l'as regarder. mais ce n'est pas grave, ils vont finir par arrive, forcément.

@Marcus O'brian

ps : j'ai deux petites remarques à faire sur ma réponse du coup, le fait que j'ai écrit "vous" quand charlie parle à marcus, en soit, ça change pas grand chose en anglais, puisque c'est le même mot pour "tu"   j'ai choisi la politesse en français pour marquer ce respect qu'à charlie pour marcus,  mais en vérité, je pense que je vais finir par écrire "tu" quand charlie sera plus à l'aise aussi, si ça te va

et du coup !! charlie lui dit qu'il va attendre pour commander, je trouvais que ça accentuait   le fait que ses "amis" lui posent un lapin, et qu'il est sacrément naïf mais si ça te bloque dans ta réponse, n'hésite pas à me le dire !! j'espère que ça ta plaît, sinon