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↳ personnages attendus

Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.

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 let her go -r.

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MessageSujet: let her go -r.   let her go -r. EmptyDim 17 Déc 2017 - 19:35

Une soirée de plus à boire sur la plage, dans un bar ou n'importe où, où il y avait de l'alcool. Tu n'étais pas très beau à voir, ni même à sentir, des jours que tu n'avais pas pris une douche. Tu avais l'odeur d'un vieil alcoolique. Arrivé à 6h du matin sur la place de la ville, tu t'installais sur un banc pour réfléchir un peu au sens de ta vie mais tu n'arrivais pas vraiment à penser clairement. Tu devais faire autre chose, un tour de magie, te levant d'un coup, tu te dirigeais vers les passants qui prenaient soin de t'éviter jusqu'à ce que tu croises une jeune blonde et un violon. Ni une, ni deux, tu fonçais vers elle, criant de toutes tes forces. « Oh Lou-Lou t'es là ! » Tu ne savais pas si elle était le fruit de ton imagination alcoolisée ou bien réelle, en tout cas, au toucher, elle te semblait bien concrète. Tu avais envie de sauter de joie mais tu ne t'en sentais pas capable, pour lui montrer que tu étais content de la voir, tu devais trouver une autre idée. En même pas dix secondes, tu en avais une en tête et pas une des meilleures « Tu veux voir tour de magie ? » Sans même lui laisser le temps de te répondre, tu attrapais ton paquet de cartes que tu envoyais valser en coup de main, laissant tout voler dans les airs, tu jetais ensuite les bouts de chiffons colorés jusqu'à retrouver ton chapeau. Ta baguette dans la poche, tu l'attrapais rapidement pour baragouiner trois mots incompréhensible digne d'un grand sorcier si seulement celui-ci n'était pas ivre mort. « Tadaaaaaaaam ! » Sauf qu'il n'y avait rien, le lapin que tu avais s'est fait la malle depuis plus de deux heures et tu ne l'avais même pas vu puisque tu étais trop occupé à faire le poivrot sur la place publique et à faire peur à tous les enfants. Tu devais t'estimer heureux que personne n'ait encore appelé la police parce qu'un petit séjour en cellule de dégrisement te ferait sûrement le plus grand des biens. Tu pourrais remettre tes idées en ordre pendant au moins 72h !
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MessageSujet: Re: let her go -r.   let her go -r. EmptyDim 17 Déc 2017 - 21:28


CJ & Lou-Belle

let her go.


Faire le mur. J’avais fait le mur parce que je voulais jouer. Je savais que je devais me reposer, dormir, et me préparer à la venue de Flocon tout en écoutant des films à la télé mais je ne pouvais m’y résoudre. J’avais donc fait le mur, la veille pour me rendre au conservatoire. Et ça m’avait fait un bien fou. J’avais joué toute la nuit mes chants de noël, assise sur ma chaise avec un sourire aux lèvres. En quittant de l’imposant édifice, je marchai sûre de moi alors qu’il était six heures du matin. Une fois sur la place, j’allais dans une boulangerie en sautillant presque pour acheter à manger. C’était étrange comment certains diners avaient pu changer ma vie. Il avait suffi que Loan et Alek m’emmènent manger pour que je « surmonte » ma maladie. Ou alors qu’on me dise que j’étais en danger de mort avec le bébé. Le pain au chocolat dans la bouche, mes cheveux blonds (quasiment blancs selon mes collègues) attachés en queue de cheval et mon violon dans la main, je m’apprêtai à rentrer chez moi. Chez Karel et CJ plutôt. Je ne les voyais pas beaucoup. Le premier devant m’éviter et le second qui m’avait lâchement abandonné. J’allais m’engager sur l’avenue principale lorsqu’un ivrogne m’arrêta. Je ne le voyais sans doute pas mais je le sentais rien qu’à l’odeur. Une odeur de rance, d’alcool et d’autres choses. J’ai trainé avec des gens qui buvaient comme Alek par exemple mais cette odeur me souleva le cœur. Ce n’est qu’à sa prise de parole que j’ouvris la bouche, manquant de faire tomber ma précieuse nourriture par terre. « Cupidon ? » Il me toucha et je luttai pour ne pas reculer. Je détestai les ivrognes. Mon oncle en était un. Mais il s’agissait de CJ. Jamais je n’aurai pu penser que sa chute serait si violente. Je restai pétrifiée sur place, avant d’ôter le pain au chocolat de ma bouche pour l’écouter me parler. Sa voix n’était qu’un baragouinage incohérent. Je voulus ouvrir la bouche pour l’arrêter et lui dire que je ne pouvais pas voir. Mais il me coupa la parole et je l’entendis faire tout un tas de gestes avant de croiser les bras sur ma poitrine. J’applaudis poliment à son tadam, sans une once de sourire. Il m’avait abandonné pour une bouteille d’alcool. Sur le coup, je voulais lui hurler dessus mais il était sans doute trop saoul pour s’en souvenir le lendemain. Donc j’attendrai qu’il ait décuvé. Surmontant ma répulsion pour son être tout entier –merci les effluves- je m’avance un instant avant de pencher la tête sur le côté. « C’est très bien mon cœur* » Puis doucement, je me mis sur la pointe des pieds pour déposer mes lèvres sur les siennes. Après tout, je pense que s’embrasser était devenu coutume entre nous. Certes j’avais envie de vomir à cause de l’odeur mais il restait le même. Il restait mon Cupidon. Avec une infime tendresse, je caresse sa joue. Depuis combien de temps n’avait-il pas vu de douche et de rasoir ? « Moi aussi j’ai un tour de magie à te montrer mon cœur*… tu accepterais de venir avec moi à la maison ? S’il te plait*. » Pas besoin de lui rappeler que j’étais aveugle pour le moment. S’il avait oublié c’était pour une raison et je n’avais envie de l’avoir entrain de pleurer sur mon épaule tout en le conduisant à la maison.   
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MessageSujet: Re: let her go -r.   let her go -r. EmptyJeu 28 Déc 2017 - 13:47

C’était comme si ton cerveau ne voulait pas imprimer le fait qu’elle était aveugle, le fait qu’elle ne pouvait ni te voir toi, ni ton tour de magie. Après c’est pas comme si elle ratait quelque chose d’incroyable parce que même ça tu arrivais à le foirer. Tu l’avais fait venir chez toi pour qu’elle ait moins de soucis à avoir mais tu ne faisais que lui en causer davantage au fur et à mesure des jours. « Lou-Belle, le lapin il est parti ! » Tu avais retourné le chapeau sous tous les angles pour être sûr et tu ne le voyais vraiment pas. Tu espérais juste qu’il ne finirait pas sous les roues d’une voiture, ton coeur ne le supporterait pas. « Tu crois qu’il est rentré à la maison ? » demandais-tu avec un joli sourire. Tu ramassais rapidement tes affaires, manquant de te casser la gueule au passage. Après quoi, tu rejoignais la jolie blonde qui te rendait la vie plus facile. Non pas sans avoir les idées noires. Des idées que tu avais ressassées tout au fil de la nuit. Des pensées qui t’avait fait pleurer lorsque tu les trouvais trop dures à supporter. « Tu sais, tu mérites mieux que moi, t’as beau dire que je suis pas un rat mais c’est moi ton plus gros fardeau. » Ce n’était sûrement pas le bon moment pour parler de ça mais pour un être complètement bourré tu te trouvais extrêmement lucide. Et ça te faisait peur. Tu tenais sa main dans la tienne, marchant à la vitesse d’un escargot. « Et un jour faudra que tu t’en ailles toi aussi si tu veux pas sombrer avec moi. » Après tout elle allait être bientôt maman et elle aurait assez à faire avec son bébé pour qu’elle s’occupe aussi de toi. Mais tu ne te sentais pas encore prêt à aller mieux.
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MessageSujet: Re: let her go -r.   let her go -r. EmptyJeu 28 Déc 2017 - 14:34


CJ & Lou-Belle

let her go.


J’ai essayé la patience, j’ai essayé la gentillesse, j’ai essayé la tendresse. Mais rien ne fonctionnait. CJ s’enfonçait de plus en plus dans la détresse et j’assistai impuissante à sa chute. Ivre, avec une odeur à repousser les pires calamités de cette Terre et enfin, des trous de mémoire, je retrouvai l’homme qui avait foutu le bordel dans ma tête. J’étais actuellement en pleine préparation pour l’accouchement et j’essayai de remettre de l’ordre dans ma vie. Entre mes sentiments naissants pour Alek, ceux contradictoires pour CJ et enfin ma cécité, j’étais servie. Heureusement, j’avais retrouvé Ciàran qui était d’un grand soutien puisque pas d’ambiguïté et que de la bienveillance. « Oui mon cœur*, désolée je n’ai pas vu par où il était parti. » Vu. Voir, ce verbe qui me manquait cruellement. Comment lui rappeler mon handicap le plus important ? « Oui mon cœur* il est à la maison avec Ghost. » Ghost était mon chien guide d’aveugle. Si CJ avait été là, peut-être aurait-il été au courant ? Mais à peine avais-je posé mes valises chez lui qu’il avait disparu. Ma rancœur, mes hormones et le bébé à venir m’avaient fait un électrochoc et j’avais signé par impulsivité un bail pour un appartement que j’avais début janvier. Je me stoppe alors pour l’écouter me parler. Subitement, je lâchai sa main avant de venir me masser les tempes. J’avais mal partout, je n’avais pas dormi et j’arrivai à saturation. J’écoutai mon meilleur ami se dénigrer, s’enfoncer et ce fut la goutte d’eau qui fit déborder le vase. Je comptai attendre le lendemain, je comptais attendre qu’il ait dessoulé pour lui dire. Mais me faire lâcher comme ça du jour au lendemain, je n’avais pas digéré. Ma main s’abattit sur sa joue avec une force phénoménale, trouvant sa cible sans peine. « La ferme. » La douceur n’avait pas marché, la patience non plus. J’allais utiliser une autre technique. « J’en ai marre. Je n’en peux plus. Je t’entends geindre depuis des mois. T’essaies pas de te relever. T’en as rien à foutre de moi, de nous, de ce qu’on aurait pu essayer de construire. » J’ignorai s’il s’agissait d’un mélange de rancœur, de jalousie ou même de haine mais j’en avais plus qu’assez. « Combien de fois tu l’as vu depuis son retour, CJ ? J’ai toujours été là pour toi depuis que j’suis revenue. J’ai même emménagé chez toi et t’es pas là, hurlai-je. T’es pas là car tu préfères courir après des jupes qui n’en ont rien à foutre de toi. » Les larmes se mirent à couler et je me sentais de plus en plus mal. J’avais mal au cœur, mal au ventre, mal partout. « Je. Suis. Enceinte. Et je vais y rester. Parce que tu m’avais promis que tu m’aiderais mais t’es trop TROP EGOISTE. TU PENSES QU’A TOI. » On pouvait parler d’hystérie, une véritable crise. Un coup du bébé m’alerta, m’alarma mais je n’en tins pas compte. « Résumons un peu : je me fais renverser par une voiture où j’y laisse ma vue ; je couche avec l’un de mes meilleurs amis et je tombe enceinte après on me voit comme la plus grande trainée de Bowen car TU m’as embrassée. Tu me promets que tu vas me faire à manger, des petits plats, qu’on va écouter des films et que tu seras là pour nous MAIS NON. Tu bois comme un trou, tu découches sans me le dire, tu m’as abandonnée. » Je me redresse,  à bout de souffle. Je me sentais trop mal et les coups se faisaient de plus en plus fortes. « Alors je vais être honnête : j’ai rencontré quelqu’un. Il me fait rire, il n’est pas prise de tête et je l’apprécie énormément. J’ai également vidé ta maison de mes affaires parce qu’autant vivre seule puisque t’es jamais là. je commençai à tomber sous ton charme, vraiment. Mais t’as préféré aller retrouver Nevaeh. Tant pis pour toi. Démerdes-toi tout seul. Je sors d’une nuit blanche, j’ai pas bouffé et tu me fais chier. » Comme geste annonciateur, je lui lance ma bouffe au visage avant de tourner les talons. Sauf que je n’ai pas fait deux mètres que mes jambes me lâchent et qu’un hurlement se fait entendre. Je mets quelques secondes à comprendre d’où il provient. De moi. Non c’est beaucoup trop tôt. Je ne pouvais pas accoucher maintenant. Putain mais quel con, ce CJ !  
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MessageSujet: Re: let her go -r.   let her go -r. EmptyDim 31 Déc 2017 - 9:20

La gifle que tu recevais en plein visage, tu ne l'avais pas attendu et encore moins vu venir. Tu aurais dû te douter que dire de telles choses dans ton état et surtout dans le sien, ça allait mal se passer mais tu n'avais pas réfléchit. Ca faisait des semaines que tu n'avais pas réfléchis. Tu étais allé voir Nevaeh et ça s'était mal passé. Tu avais promis d'être là mais tu avais été plus fidèle à une bouteille qu'à Lou-Belle. « Je ne l'ai vu que deux fois Lou-Belle. Deux fois câlisse ! Et je ne veux pas la récupérer, osti c'est toi qui est folle à liée avec cette idée de marde ! » La colère avait pris aussi le dessus sur toi, tu ne comprenais pas cette jalousie naissante envers Nevaeh. Tu avais toujours été très clair sur tes intentions lorsque tu lui en avais parlé et tu n'avais pas changé d'idée. La première fois elle était partie, la seconde fois, tu l'avais vu pour son anniversaire et c'est toi qui était parti. Depuis, silence radio et tu savais que c'était fini. Que plus jamais il n'y aurait de Nevaeh dans ta vie. Malgré tout, tu n'arrivais pas à tirer la page sur tes sentiments mais ça allait venir, tout le monde y arrive un jour. « Et ce n'est pas ma faute Lou ! C'est toi qui m'a dit que tu t'en foutais de ce qu'on était, que ce n'était pas le plus important. Tu ne peux pas me balancer Blanc et me dire Noir le jour d'après. Je peux pas suivre moi, j'suis pas capable de comprendre tout ça. » Tu secouais vivement la tête, parlant aussi fort qu'elle. La ville étant assez déserte, vous deviez faire l'animation pour tout le quartier qui aurait sans doute préféré se passer de vos hurlements et de votre querelle. « Très bien. Désolé d'être le fardeau que t'avais dit que je ne serais jamais. » Tu levais les bras au ciel, haussant les épaules. Fatigué, épuisé de te faire traiter ainsi. Pourtant, il n'y avait pas d'autres coupables que toi dans cette histoire. Elle était enceinte, les hormones en feu, elle n'avait pas vraiment choisi de t'aimer. Ce n'était juste pas le bon moment pour elle et encore moins le bon moment pour toi. Elle te jetais sa bouffe à la gueule avant de faire demi-tour et de partir à toute vitesse. « Je suis le connard de cette ville, fallait pas te rapprocher de moi ! » murmurais-tu en regardant tes pieds, tu n'avais pas la force de courir derrière elle, pas la force de continuer tout ça. Tu aurais aimé que tout s'arrête. Peut-être que le bon moyen pour y parvenir, c'était que tu disparaisses. Que tu quittes cette ville une bonne fois pour toute et que tu laisses chacun des habitants vivre sa vie sans que tu viennes la pourrir davantage. Mais cette pensée s'arrêtait là puisqu'un cri se faisait entendre. Tu levais la tête pour voir Lou-Belle au sol, à peine plus loin que toi. « Lou ! » criais-tu rapidement. Tu attrapais ton téléphone pour demander aux secours de venir de toute urgence, mâchant quelques mots par-ci, par-là. Mais tu étais ivre bon sang, fallait pas s'attendre à mieux de ta part. Tu t'approchais ensuite d'elle. « J'ai appelé les secours, ne bouge pas d'accord ? Ils vont bientôt arriver et tout ira bien ! » Du moins, tu voulais y croire parce que tu ne supporterais pas l'idée qu'elle perde son bébé à cause de toi.
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MessageSujet: Re: let her go -r.   let her go -r. EmptyDim 31 Déc 2017 - 10:55


CJ & Lou-Belle

let her go.


Je ne comprenais pas d’où me venait cette douleur. De mon cœur ou de mon ventre ? Si je n’avais pas été aveugle, j’aurai pu dire que j’avais ouvert les yeux mais je ne pouvais pas. je reste à écouter CJ me parler de Nevaeh. Je n’avais rien contre elle. a vrai dire, je m’en foutais royal d’elle ou même de lui à présent. Une moue de dégout prit place sur mon visage et je portais la main à mes oreilles. « Mais tu vas te taire ! » Car c’était ce que je voulais, qu’il se taise. « J’en ai rien à foutre. » Il m’avait fait assez de mal comme ça. « Je ne suis pas Nevaeh, je ne suis pas Théia. » J’aurai pu être là pour lui, être là pour qu’il aille mieux mais il avait préféré être loin de moi, s’en aller et me laisser toute seule. « Tu m’avais promis Cupidon-Jupiter Valentine, tu m’avais promis que tu serais là pour moi et tu m’as laissée toute seule. Tu comprends ça ? Tu. M’as. Laissée. Toute. Seule. » Sans doute ne méritai-je pas qu’on s’occupe un peu de moi ? Mes larmes se mirent à couler tout comme la douleur dans mon ventre en devint insupportable. « Tu m’as abandonnée. Tu m’avais promis que tu serais pour Flocon et pour moi, mais t’es parti ! Je m’en fous que tu sois allée vers elle, que vous ayez couché ensembles ou j’en sais rien mais tu m’as abandonnée. » Je sèche mes larmes, commençant à marcher de long en large. Lui comme moi avons oublié les recommandations du médecin de me ménager. Je ne lui avais tout simplement pas dit que je risquai d’y passer. Pis vu son comportement, je doute que ça aurait changé quoique ce soit. « J’ai dit ça parce que c’est ce que tu voulais entendre. C’est toi qui m’as embrassé nom de dieu. Pas une fois, deux fois. C’est toi qui m’as fait des promesses que tu n’as pas tenues. Je t’avais promis que je serai là et je ne suis allée nulle part. je n’ai pas bougé. C’est toi qui es parti. Parce que dans le fond, tu ne m’aimes pas. et que t’en as rien à foutre de moi. » Je me savais injuste mais il fallait que je le dise. Il fallait que ça sorte. Alors je déglutis. « je t’aime peut-être pas comme elle, peut-être pas d’amour mais tu avais commencé à me faire croire que l’amour existait. Mais t’as fait exactement comme eux. » L’accusation était lourde de sens. Concernant ma famille. Je souffrais assez comme ça d’avoir à mettre au monde un enfant sans mes proches. Sans mes quatre frères. Sans ma mère. Le folle à lier me revint en pleine face comme un boomerang quelques temps après. Et cette accusation me fit plus mal que toutes celles qu’il avait émises à mon encontre. Alors que je m’en vais, je me stoppe. « T’es pas un connard, dis-je tristement, et c’est toi qui es venu à moi, pas le contraire. » Puis, je commence à partir mais je n’en ai pas le temps. Tous les signes étaient là pourtant. Une violente douleur me vrille le ventre si bien que j’en perds l’équilibre. On m’avait prévenue. L’émotion était trop forte, l’émotion était trop intense. Je n’ai jamais crié, je n’avais manifesté le moindre signe de douleur alors que je souffrai depuis des mois. Je m’étais juste confiée à Alek. Ce bébé arrivait beaucoup trop tôt. Une autre contraction me fit serrer les dents si bien que je m’en mordis la lèvre. J’entends la voix de CJ qui se rapproche mais je me contente de trembler comme une feuille. « C’est trop tôt, c’est beaucoup trop tôt. » La troisième fut dévastatrice et j’attrapai la main de CJ pour lui broyer sans pousser la moindre jérémiade. Il était donc temps de tout déballer. « je suis en colère car tu m’as abandonnée. Je suis trop faible CJ et… et… » J’inspire profondément. « Gabriel aussi. C’est ce pour ça que je ne me sentais pas bien en sortant de l’écho, c’est pour ça que je viens de criser, il n’y a que deux solutions possibles à cet accouchement : soit j’y passe, soit il y passe. » Je relève alors la tête pour ôter mes lunettes. Mes yeux perdus dans le vague seraient un énième rappel de ma condition qu’il avait oublié. « Et je préfère qu’il vive. » Traduction : je ne me battrai pas. Je ne voulais plus me battre. J’étais si fatiguée. Ce n’était que le début et je sentais mes forces qui m’abandonnaient. La quatrième arriva un peu moins rapidement que les autres. « Promets-moi tu seras là. promets-moi que tu prendras soin de lui. De Gabriel. Gabriel Valentin. PROMETS LE MOI. »  
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MessageSujet: Re: let her go -r.   let her go -r. EmptyLun 1 Jan 2018 - 22:10

Elle semblait de plus en plus fâcher contre toi et tu savais que tu avais mérité tout ce qu'elle te disait, tu avais mérité chacune de ses paroles même si ça faisait sûrement beaucoup trop d'un coup. Il devait y avoir une certaine accumulation et sa grossesse ne devait pas l'aider pour le contrôle de ses hormones. Tu avais un bon aperçu de ce qu'était une femme enceinte et en colère. Autant dire que tu n'aimerais pas revivre ça un jour dans ta vie, c'était beaucoup trop dur à encaisser. « Arrête de m'appeler comme ça osti, c'est CJ, marde ! » Tu avais une certaine accumulation pour ça aussi, tu n'arrivais plus à ce que ton prénom entier soit prononcé sans que tu te sentes coupable pour ce qui était arrivé à ta famille. Même si ça n'avait jamais été ta faute, ils étaient juste au mauvais endroit, au mauvais moment. « Je ne vais pas bien, désolé de ne pas être à la hauteur ! » Tu haussais doucement les épaules. Tu pensais pouvoir faire mieux mais au final, tout ce que tu avais réussi à faire c'était de t'enfoncer un peu plus chaque jour. Tu n'avais pas été là parce que tu avais fuis la ville quelques jours, une dizaine pour être exact. Tu étais allé en Espagne pour demander à Alfie de revenir, tu voulais faire une dernière bonne action pour Nevaeh. Dans le fond, elle avait raison, tu t'accrochais à elle, mais tu n'y pouvais rien. Tu essayais juste de trouver un moyen de tourner la page et tu pensais qu'en te rachetant un peu, tu pourrais y parvenir mais il fallait te rendre à l'évidence. Ce n'était pas comme ça que marchait la vie malheureusement. « Si tu t'en fous, pourquoi tout revient toujours à elle ? » demandais-tu, désarçonné par ses paroles, par sa réaction, par tout ce qui se passait maintenant. Elle t'avait déjà dit être jalouse mais tu pensais qu'elle avait mis ça de côté, que ça n'avait pas la moindre importance. De toute évidence, tu t'étais trompé.« Tu te trompes Lou-Belle. Parce qu'il existe et tu vas vite le découvrir. » Tu parlais de l'amour qu'elle allait ressentir pour son bébé une fois qu'il serait venu au monde. Mais toi aussi tu l'aimais. Cependant ce n'était pas suffisant, tu n'étais pas assez bien pour elle tant que tu serais dans cet état là. Et puis elle t'avait avouer avoir rencontrer quelqu'un alors au fond, l'amour elle le vivait. Ce que tu avais moins bien apprécié, c'était d'être comparé au monstre comme son oncle. C'était donc ça qu'elle voyait en toi maintenant ? Si c'était le cas, alors tu allais faire en sorte de ne pas être plus nuisible que tu l'étais déjà. Tu allais disparaître. « Tu vas t'en sortir, vous allez tous les deux vous en sortir, mais je ne peux pas te le promettre, je n'ai pas su être là pour toi alors comment le pourrais-je pour lui ? » agenouillé contre elle, tu tenais sa main, elle avait retiré ses lunettes pour te rappeler sa condition et toutes tes bourdes depuis que tu l'avais vu. Tu avais déjà manqué à tes promesses une fois, tu ne voulais pas continuer de le faire, pas en sachant qu'un bébé devrait compter sur toi, c'était un enjeu bien trop important.
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MessageSujet: Re: let her go -r.   let her go -r. EmptyLun 1 Jan 2018 - 23:09


CJ & Lou-Belle

let her go.


C’est rare que je sois aussi remontée. Je crois que je n’ai jamais autant levée la voix de toute ma vie. Ou du moins pas depuis des années. Il faut dire qu’il avait été trop loin. Beaucoup trop loin. A m’abandonner de la sorte, à me laisser toute seule alors qu’il savait que j’étais enceinte, que Ciàran était loin, que j’étais aveugle… Il avait foutu le bordel dans mes idées que j’avais soigneusement rangées pour ensuite débarasser le plancher comme un fantôme. D’ailleurs si ce n’était pas sa voix que j’entendais, je jurerai qu’il n’était pas présent tellement il ne se ressemble. « T’es plus CJ, t’es plus qu’une espèce de chose informe qui lui ressemble. CJ c’est un mec bien. Il aurait pas abandonné sa meilleure amie sans explications. Il l’aurait pas… je sais pas moi… embrasser pour aller vers une autre femme dès qu’elle aurait le dos tourné. Et si ce gosse avait été le tien, tu te serais cassé aussi CJ ? » J’avais craché ceci comme du venin. Je sentais le sang affluer dans mes tempes. Je sentais que je tanguais un peu trop. Mais rien à foutre, il fallait que ça sorte. Il fallait que quelqu’un lui colle une bonne gifle. « Waouh ! tu parles d’un scoop que tu vas pas bien. Ça fait des mois que tu ne vas pas bien. Et flash infos, je vais pas bien non plus. Sauf qu’à la différence, moi c’est réel. C’est pas dans la tête. » Pour toute réponse, je manque de faire tomber mon violon. Ou de l’exploser à terre. La rage dans mes veines, je n’avais plus les idées claires. Et cette douleur qui montait petit à petit de mon bas ventre, ce bébé que j’étais en train de tuer avec mes émotions. Il le savait mais il le s’en foutait. Mes hormones de femme enceinte me hurlent des méchancetés aux oreilles. Comme quoi il n’avait jamais tenu à moi, ni à ce bébé. « parce que pauvre con, tu l’as préféré elle. » Elle qui l’avait lâché, qui me l’avait refourgué en étant plus bas que terre. « je suis certaine que si t’as disparu c’est à cause d’elle. je suis certaine que c’est pour ça que j’me suis retrouvée seule comme une chienne. Si Alek avait pas été là pour moi… si lui n’avait pas pris de mes nouvelles, n’avait pas jugé bon de me divertir… » Avait-il oublié tout ce que j’avais traversé ? Il était trop instable. Là où j’avais pu entrevoir une issue, là où j’avais pu entrevoir un avenir pour nous deux, amour comme amitié, il ne restait plus que cendres. Je prends alors un air grave qui ne me ressemble pas avant de fermer un instant les yeux. « Non. je ne serai plus là pour le découvrir. C’est trop tard. » Je savais que je n’y survivrai pas. je n’étais pas totalement conne. « J’aurai pu tout donner. T’as eu mon âme et ça t’a pas suffi. Et maintenant, c’est trop tard. » Je maudissais intérieurement mes yeux de ne plus pouvoir voir. La douleur cette fois-ci n’était plus physique, elle était psychique. En l’espace d’un instant, je poussais un cri rauque, de douleur d’un animal blessé avant de tourner les talons. De vouloir m’enfuir. De vouloir quitter cette ville. De ne plus vouloir revenir. Mais mes jambes en décident autrement. Gabriel en décide autrement. Il a désormais pris le contrôle de mon corps et je sens ma vie m’échapper peu à peu. « Non, non, non tu ne comprends pas. » Je secoue la tête. « Avant qu’on fasse l’échographie ensembles, avant qu’on y aille, elle m’a prévenue. Que si je mangeai pas suffisamment, que si je… je me reposai pas, j’allais mourir. » Peut-être la conversation dans le cabinet lui reviendra-t-elle ? « Elle te l’a dit… de prendre soin de moi. j’aurai dû te le dire avant mais c’est trop tard. » Je serre un peu plus sa main lorsque je la sens. Je la sens se rompre. La poche. Je sens le liquide couler petit à petit sur ma jambe. Ainsi la menace était réelle. « je veux que tu saches que ça a compté pour moi, que c'était réel. » Mes yeux dans le vague, ma main dans la sienne. Je voulais qu’il sache que même si je ne l’aimais pas d’amour. Si je ne l’aimais pas comme Nevaeh l’avait fait ou comme ses autres amis. Il avait compté pour moi. « Et que c’est pour ça que pour second prénom ça sera Valentin. Valentin comme Valentine. Comme toi. » la contraction d’après est plus violente que la précédente. Je savais que ça pourrait durer longtemps. Alors j’éclate de nouveau en sanglots. « je veux ma mère. J’ai besoin de ma mère, sanglotai-je dans les bras de mon ami. » chose impossible puisqu’elle m’avait répudiée. Mais j’avais désespérément besoin d’elle.  
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