(Hot) I hold you close to help you give it up (Aura)

Mon coeur battait si fort dans ma cage thoracique que j’avais l’impression qu’il essayait de sortir de ma poitrine. Je sentis les doigts de Livio glisser sous ma culotte en dentelle qui ne couvrait déjà pas grand chose et bientôt, je me retrouvai nue face à lui. Une pointe d’angoisse me serra l’estomac, mais elle fut vite balayée par l’affirmation de mon amant. Il me trouvait belle. Je ne savais pas s’il disait ça uniquement pour me rassurer ou s’il le pensait vraiment mais, sur l’instant, je m’en fichais. Ses mots me suffisaient, et son regard me couvait toujours avec la même chaleur. Je découvrais ce soir une nouvelle facette de cet homme qui me faisait chavirer, je découvrais le désir dans ses yeux bleus qui changeaient presque de teinte sous la flamme qui les animait. Une légère crispation saisit mes membres lorsque je le vis la direction qu’il prit, entre mes cuisses, puis fut surprise de la douceur avec laquelle il entreprit ses caresses. Bêtement, j’avais imaginé qu’un homme ne pouvait pas être aussi doux qu’une femme pour cela, mais je me trompais. Sa bouche s’affairait avec la délicatesse d’un papillon. Rapidement, toutefois, elle se fit moins discrète, plus exploratrice et une première vague balaya mon ventre. J’exhalai doucement, sans m’en rendre compte. Ma tête s’enfonça dans mes cousins, mon cou s’étendit et le plaisir me fit fermer les yeux. Mes bras au dessus de ma tête s’étirèrent et mes doigts agrippèrent les draps alors que mon dos se cambrait. Je pris soudain conscience de ma nudité, elle me grisait. Celle de mes seins surtout, je les sentais libres et vivants, comme s’ils se faisaient ambassadeurs de ma féminité tout juste éveillée. J’aimais ça, j’aimais sentir l’air sur les pointes durcies, j’aimais l’idée que Livio puisse lever les yeux et simplement les regarder. De légers couinements m’échappaient, mais je tentais de les retenir du mieux que je le pouvais, j’avais toujours trouvé ridicule ceux poussés par les filles d’Enzo. J’avais toujours pensé que je ne serais jamais ce genre de fille, d’ailleurs, je n’avais simplement jamais vraiment pensé à ma propre sexualité. Mais je réalisais aujourd’hui combien c’était difficile de canalisé cela, de ne pas exprimer son plaisir à sa juste valeur. J’avais besoin de lâcher-prise, de couper mon cerveau au moins pour un instant, mais c’était encore difficile pour moi. Laisse-toi aller, Aura me dis-je Enzo n’est pas là, personne ne peut t’entendre. La fenêtre du balcon était entre’ouverte, la voisine peut-être…? Non, n’y pense pas Aura. J’ouvris les yeux et me laissai soudain charmée par la lumière du soleil en train de se coucher, qui baignait d’or le corps de mon amant et le mien. Je me laissai enivrer par cette beauté, par la lumière qui enjolivait les muscles dessinés du dos de Livio. Dieu qu’il était beau. Cette vision sembla décupler mes sensations, comme si la langue de l’italien devenait soudain plus présente, comme s’il n’existait plus qu’elle. Paupières close, à nouveau, je basculai le crâne vers l’arrière et poussai un gémissement que je ne cherchai pas, cette fois, à minimiser, ceux qui suivirent furent eux aussi plus marqués et j’éprouvais tout à coup une grande satisfaction à exprimer ainsi mon plaisir, sans honte. Livio éveillait la femme en moi, je me sentais naitre sous ses caresses et bientôt une envie subtile se faufila en moi, maligne et douce. Je tendis la main pour venir caresser les cheveux du milanais, baissai un regard chaud vers lui.
— Viens, réclamai-je, sans trop savoir comment formuler mon désir autrement.
Je lui fis redresser la tête, puis me laissai glisser vers lui, l’invitant, lui, à remonter vers moi. Je me retrouvai sous lui. Je me mis à caresser ses épaules, j’embrassai son front, ses pommettes, tout ce qui arrivait à ma portée. Ma poitrine se gonfla et je découvris le bonheur de sentir sa peau chaude sur mes seins nus. J’aimais ça. Ma joue se colla à la sienne et je déposai un baiser juste à côté de son oreille.
— Je ne suis pas experte, lui dis-je, mais je crois que tu as besoin d’enlever ton pantalon…
Je terminai ma phrase en rigolant puis levai des yeux tendre vers lui avant d’embrasser sa bouche.

J’imprégnai l’odeur de sa peau, le goût de ses baisers, la chaleur de son corps contre le mien. Mes gestes étaient plus assurés, guidés par mon désir de le toucher. C’était impérieux, vital. C’était tendre. Je trouvai même l’audace de lui demander de se dévêtir. Son rire se mêla au mien, une douce allégresse semblait se diffuser dans mes membres. Il se redressa sur les genoux et je coulai sur lui un regard empli de toute mon affection. Je le trouvais beau, je le trouvais magnifique et il me fit rire lorsque, en débouclant sa ceinture, il se mit à siffloter. La complicité qui se tissait lentement entre nous me plaisait, elle semblait me donner des ailes car lorsqu’il me demanda de l’aider avec les boutons de son pantalons, je n’eus aucun reflexe d’hésitation. Comme tiré par un fil invisible, tendu entre nous par un désir pur, je redressai le buste, à mon tour, et réduisit en un instant le vide qu’il y avait entre nous. Livio m’avait suggéré, un peu plus tôt, de me laisser porter par mon envie, d’agir à l’instinct et c’était exactement ce qui était en train de se passer. Je levai les yeux vers mon amant et rencontrer les siens. Ce bleu qui m’avait tant intimidé, m’apparaissait rassurant aujourd’hui. Mon menton effleura son ventre, doucement je caressai sa peau de ma joue, avant de laisser mes lèvres embrasser ses abdominaux. Me redressant un peu plus, je déposai mes baisers au niveau de son plexus solaire au moment où mes doigts se risquèrent à défaire les boutons de ses jeans, un à un. Ma respiration oscillait, mais je n’avais pas envie d’arrêter. Mon coeur cogna dans ma poitrine au moment où mes doigts se frayèrent un chemin sous le boxer de Livio et attrapèrent sa verge. Je sentis instantanément le rouge me monter au joue, et dans mon estomac un mélange d’appréhension et d’excitation. Je n’avais pas souvenir d’avoir jamais tenu dans ma main le sexe d’un homme, et c’était assez différent de ce que je m’étais imaginée. Il y avait cette dureté dont tous le monde parlait mais, ça n’était pas uniquement ça. C’était doux et chaud. Je commençai à caresser, sans trop savoir comment m’y prendre. Je n’avais jamais fais ça auparavant. Je relevai la tête vers Livio et fus tout de suite intimidé en rencontrant son regard. Mes joues s’échauffèrent, je devais avoir l’air d’une tomate mûre. Pour masquer ma gêne, je tendis la nuque et embrasser mon amant avec passion.
— Guide-moi, s’il te plait soufflai-je contre ses lèvres.
J’étais terrifiée à l’idée de mal faire, mais je ne voulais pas arrêter.

Mes joues étaient chaudes, et je sentais cette chaleur envahir tout mon corps quand Livio répondit à mon baiser avec ferveur. La retenu semblait s’évaporer doucement entre nous, et nous laissions parler l’envie que nous avions l’un pour l’autre, une envie qui grimpait, qui nous envahissait. La sensation de tenir son sexe dressé dans ma paume se fit grisante, impression qui se renforça lorsque le milanais, dans un souffle, m’encouragea à continuer. Je lui procurais du plaisir, j’étais à l’origine de ses soupirs saccadés, de ses yeux qui se plissaient, de ses gémissements. Ce constat fit naitre une contraction délicieuse au creux de mon estomac. J’aimais lui faire du bien. J’aimais sentis les tensions se relâcher, entendre ses soupir, c’était un plaisir que, jusqu’alors, je n’avais jamais expérimenté. Le regard de Livio capta le mien, tout à coup, s’y ancra profondément et sembla me saisir jusque dans ma poitrine. Je le laissai reprendre le dessus, accueillant à nouveau, ses caresses et ses baisers. Un sourire fleurit sur mes lèvres lorsqu’il affirma avoir envie de moi. Timidement, je levai le regard vers lui, sans osé dire quoique ce soit. J’avais, moi aussi, terriblement envie de lui. Jamais, auparavant, je n’avais éprouvé un tel désir, pour personne, mais je ne savais comment le lui dire, aussi me contentai-je d’un discret :
— Moi aussi…, soufflai-je juste avant que ses lèvres ne s’empare des miennes et qu’il ne me demande d’attendre.
Je le vis s’éloigner de moi, se déshabiller complètement - la vision de son corps nu, d’ailleurs, me fit monter le rouge aux joues - et attraper dans ses affaires une boite de préservatifs. Lui aussi, visiblement, avait prévu les choses. Quand il revint vers moi, je l’accueillis avec un sourire, et lorsqu’il me demanda de lui donner le top, une certitude me saisit. Oui je le voulais toujours, plus que jamais même.
— S’il te plait…, suppliai-je, en attrapant ses mâchoires entre mes mains pour l’attirer à moi et l’embrasser fiévreusement.

Peu à peu, les barrières s'étaient écroulées. Les questionnements s'étaient effacés au profit de l'envie, du désir, du plaisir qui les submergeaient. La carapace de Livio s'était complètement brisée quand Aura avait décidé de lui faire du bien. Mon dieu, qu'elle le faisait bien ! Il avait beau avoir eu des tas de femmes dans ses bras, dans ses draps, il y avait là dans ce rapprochement quelque chose de plus sensuel, de bien plus fort que ce qu'il avait vécu jusqu'à présent. C'était une symbiose. Une osmose. Lui faire du bien lui faisait du bien. Et l'inverse était tout aussi vrai. Sa main s'activant sur sa virilité le laissa pantelant de désir. Il avait envie d'elle. Il avait tellement envie d'elle. Il le fit savoir au travers de son murmure et très vite, un sourire vint s'ancrer sur ses lèvres alors qu'elle lui murmura un 'moi aussi' timide, mais tellement mignon. Déposant ses lèvres contre les siennes pour un dernier baiser, il l'intima de l'attendre, le temps pour lui de se relever, de se déshabiller, offrant ainsi à son regard son corps complètement nu, et d'installer cette protection qu'il n'oubliait jamais. Il avait beau être immature, parfois, déraisonné, et fougueux, jamais, Livio n'avait oublié de se protéger. De les protéger. Quand il revint vers elle, il reprit place sur le lit, contre son corps si chaud, entre ses cuisses qui l'accueillaient et sur lesquelles il fit voyager l'une de ses mains.Et alors qu'il lui demanda son dernier signal, il fut surpris de l'assurance qui saisissait ce 's'il te plaît' lâché dans un souffle. Il reçut ce baiser fiévreux avec délice, laissant enfin de côté les derniers doutes. Sa main saisissant son membre, il le guida jusqu'à son intimité et s'inséra en elle, avec douceur, lenteur et délicatesse, alors qu'un soupir de plaisir franchit ses lèvres. Il attendit quelques longues secondes, pour sonder son regard, guetter sa réaction, picorer ses lèvres avec une multitude de baisers pour lui faire oublier une éventuelle douleur – n'oublions pas que leur première fois ne s'était pas déroulée dans des conditions optimales. Il était à son écoute, totalement dévoué à elle, à la merci de ses souhaits. Enfin, il entreprit des va-et-vient, lentement, langoureusement, afin de lui faire apprécier les délices charnels et l'entraîner avec lui dans le plus pur des plaisirs...