Entre jumeaux | Charlie K.

La journée avait bien commencé, j'étais partie faire un contrôle de ma maladie à l'hôpital. Tout été parfait, je me nourrissait bien, je prenait correctement mes cachets, bon il m'arrivait de les oublier mais je les prenait directement après donc aucun soucis. Si je les oublier ma jumelle me le dirais et m'engueuler mais, elle est très protectrice avec moi. A l'hôpital j’avais le droit à la nutritionniste, mon poids n’avait pas bouger, mon diabete non plus, pourtant avec les gâteaux que ma soeur fait et que je goûte, je devrais avoir un peu de diabète, mais du tout, c’est un bon points. L’etape la moins glamour c’est le kinesitherapeute, exercice de respiration, machine pour respirer, enfin tout ce qu’il me faut mes poumons. Cette étape est fait en discutant avec ma soeur, elle a remarqué que je m'étais inscrit sur le site de rencontre, on ne peut rien lui cacher à celle la. Il ne me reste que le médecin à voir, les résultat de tout mes examens était arrivé, j'étais content, pour moi rien ne me laisser voir que la maladie avait progresser. A son regard j’avais vu qu’il y avait quelques chose qui clochait, je regarde ma soeur, je lui prends la main et c’est la qu’elle m’annonce que la maladie progresse, doucement, mais elle progresse, je ferme les yeux, je ne comprends pas, je fais tout ce qu’il faut pourtant, mais je savais qu’un jour elle allait m’annoncer cette terrible nouvelle. Elle me propose d'être sur liste de greffe de poumons, j’accepte évidemment, je ne peux plus attendre plus longtemps, je sais que le processus est long, mais je signe les papiers, qui me place dans la liste, je ne serais pas le premier, mais je suis dans les premiers qui on besoin de poumons d’urgence. En sortant j’avais proposé une glace à ma soeur, on l’avait pris, mais cette nouvelle m’avait achevé, je ne voulais pas en parler, je voulais rentrer et penser à autre chose. Arriver à la maison, je m’installe dans le canapé, j’allume la télé comme si de rien était.

Le verdict est tombé. La maladie de Devon a progressé. Je suis là, pétrifiée sur ma chaise, appréhendant sa réaction. Puis... rien. Il reste de marbre. Moi, je tombe. Le néant me fait sombrer car je n'ai plus envie de penser. La perspective de perdre mon frère représente la perspective de perdre une partie de moi. Je déglutis, écoutant attentivement les directives du médecin. Notre espoir se résume à une greffe de poumon. Je m'efforce de m'attacher à cet espoir, car c'est tout ce qu'il me reste. En sortant de la salle de consultation, je lutte contre mon envie de fondre en larme. Il le faut. Si l'un de nous doit être fort, il faut que ce soit moi.

Tous deux à l'extérieur de l'hôpital, nous allons manger cette glace que nous avions prévu. Sous des silences appuyés, nous mangeons notre glace. Sur le chemin de la maison, idem. Même une fois que nous sommes rentrés à la maison, il reste silencieux et allume la télévision. Je décide de prendre les devants. Devon, t'as presque pas parlé. dis-je avec douceur, assise sur le bras du canapé. Je pose ma main sur son épaule. Je te connais par cœur, je sais ce que t'es en train de penser. Arrête ça tout de suite! T'as pas le droit de te laisser abattre. Je suis là, moi. On va affronter ça ensemble. Il le connaissait ce discours, je le rabâche sans arrêt. Mais aujourd'hui c'est différent. Aujourd'hui, je devais mettre les bouchées doubles. L'espoir est l'essence de notre vie. Nous allons devoir se battre pour continuer à y croire.

Je ne comprends pas pourquoi ma maladie progresse, je prends mes cachets, je fais ce qu’il faut, mais malheureusement pas suffisamment, pour qu’elle ne progresse pas vu qu’elle progresse. A l’annonce du médecin, je reste sans voix, j’accepte bien entendue d'être sur la liste pour obtenir une greffe de poumons. Mais l’annonce ma fait un choque, ma soeur ne parle pas, je sais qu’elle a peur de me perdre, mais je vais tout faire pour me battre jusqu’au bout, je ne dois pas baisser les bras. Il fallait s’y attendre à cette annonce, tôt ou tard, les médecins m’y avait préparé, mais je pense que je ne pensais pas vraiment passer par là.Arriver chez nous, dans le canapé, la télé allumé, je regarde la télé, je pense a tellement de choses que je n’ai pas pu faire, je profite de ma vie à chaque instant de ma vie, peut être pas assez, maintenant je fais un métier que j’aime, c’est le plus important. Quand Charlie me parle je la regarde, elle me touche l'épaule et je le regarde, elle avait raison, je n’ai pas dit un mot et je ne compte pas en parler à vrai dire.Je tourne la tête pour changer de chaine, je l'écoute toujours, oui je suis en train d’y penser, l’annonce tourne en boucle dans ma tête, je n’arrive pas a comprendre pourquoi moi. Je ne souhaite pas que les autres malade de la mucoviscidose ai le meme sort que moi, mais tot ou tard il passeront par là eux aussi, mais le plus tard possible. ”Je ne me laisse pas abattre soeurette, je n’ai seulement pas envie d’en parler” Je zappe les chaînes de télé et comme il n’y avait rien j'éteins la télé. ”Charlie, c’est mon combat, c’est ma maladie,je m’y attendais à cette annonce, mais pas maintenant” Je sais qu’elle est la pour moi, je connais son discours par coeur, mais la je n’avais pas envie de parler de ça. Je me lève et je vais à la cuisine me prendre à boire.

Depuis le jour où Devon est tombé dans le coma, j'ai pris conscience que la vie est fragile et ne tient qu'à un fil. J'ai réalisé aussi que je pouvais le perdre à tout moment et que je devais m'apprêter à cette épreuve. Mais on a beau dire qu'on est préparé, on n'est jamais prêt à entendre des mauvaises nouvelles. Nous avons vingt-sept ans et l'idée de fêter un anniversaire sans lui, m'effraie. Il ne s'attendait pas à ce que sa maladie progresse aussi tôt. Moi non plus d'ailleurs. Pourtant on le savait, la mucoviscidose lui sera un jour fatale. J'ai l'habitude de me lancer dans des discours encourageants, mais aujourd'hui Devon se mûrait dans un silence appuyé. J'essaie une approche, qui reste en vain. Déstabilisée, je prends un air buté. Il ne veut vraiment pas discuter. D'accord, tu ne veux pas en parler. Alors n'en parlons pas. Je finis par croiser les bras et rallumer la télévision. Il n'a pas envie d'en parler, je ne le forcerais pas. En toute sincérité, j'ai peur d'envenimer la discussion. Si j'insiste, il va se braquer. Il finira bien par venir parler de lui-même.

C’est horrible de savoir ça, de savoir que l’on est sur liste d’attente pour recevoir une greffe, mais j’ai peur de la suite et si jamais la greffe ne tient pas il va se passer quoi ? Je n’ai pas envie de mourir, je suis trop jeune pour mourir et laisser ma soeur jumelle seule, c’est simplement pas possible, je ne peux pas vivre sans elle et elle ne peux pas vivre sans moi. C'était un peu récent pour en parler, je trouve, je n’avais pas grand chose à dire à ma jumelle, j’ai deja été dans le coma il y a quelques années, j’ai bien cru que j’allais y passer, sauf que quand je me suis réveiller, la peur était dans le regards des gens qui était autour de moi, ma soeur surtout. Mon père va surement apprendre que ma maladie à progresser, il avait envoyé un message ce matin et je sais qu’il va sûrement demander des nouvelles à ma soeur. ”Je ne veux pas que papa le sache, même si je sais que tôt ou tard il va le savoir.” Je la regarde, je soupire à sa réponse, elle voulait vraiment en parler et bien parlons en. Elle fait sa boudeuse et elle sait que je n’aime pas quand elle fait sa boudeuse, je commence par la chatouiller de chaque côté de son ventre.”Bon aller viens ma jumelle, qu’es tu veux savoir ? Comment je me sens ? Je me sens bien, je suis surpris que ca ai progresser.” Je la regarde et je lui prends la main. ”Ecoute tôt ou tard ça aurait progresser et ce jour la est arriver plus tot que prevue, ce n’est pas grave. Je suis sur liste d’attente donc c’est bon signe.” Je la regarde et j’attends qu’elle me répondent et je tourne la tete pour regarder ce qu’il passe à la télé.

Devon se mure dans un silence, pour finalement m'avouer qu'il ne veut pas que notre père soit au courant. En toute sincérité, je doute qu'il se montre affecté par la nouvelle. Cela doit paraître cruel et égoïste, mais notre père n'a jamais été démonstratif ni avec sa femme ni avec ses enfants. On s'en fout de lui. Il n'a jamais été là pour nous. Devon doit bien le savoir depuis des années, mais je pense qu'il a peur d'être déçu. Il s'attend à un geste ou une parole d'affection, car la nouvelle a été rude. Lui qui prenait soin d'avaler ses cachets à l'heure, de ne pas faire trop d'excès, il ne croyait pas que la maladie pouvait évoluer de si tôt. Moi non plus, d'ailleurs. On n'est jamais prêt à affronter ce genre d'épreuve. Au fond de moi j'essaie de minimiser la situation. On t'appellera bientôt, tu verras. Bientôt tu auras des poumons tout neufs. lui dis-je avec espoir. Car sans espoir, comment avancer dans la vie? Je m'apprête à sortir mon habituel discours de courage puis me ravise. T'aimerais qu'on fasse quelque chose en particulier aujourd'hui? On peut sortir, on peut aller au ciné, ce que tu veux? Le but c'est de lui changer les idées. Rester enfermé à la maison ne l'aidera pas à penser à autre chose. Je m'arme de patience pour trouver le truc qui lui remontera le moral.

Je n’arrive pas à réaliser encore la situation en fait, je n’arrive pas a me dire que je vais devoir attendre une greffe des poumons qui peut être n’arrivera jamais, je ne veux pas être défaitiste, mais je connais beaucoup de monde qui ont la même maladie qui sont mort sans avoir eu la greffe, je n’ai pas envie d’avoir la même fin.Charlie n’avais pas tort pour notre père après tout. Il va l’apprendre de tout façon et ça ne sera pas par nous ca c’est sur, il essaye de se rattraper, mais c’est mort, je n’ai plus envie d’en entendre parler. ”Il l’apprendra par ses amis on le sais tout les deux.” Je ne lui cherche pas des excuses, non je sais que tôt ou tard il apprendra la nouvelle et il viendra me voir pour faire la paix, mais je n’ai pas envie de le voir, de voir son visage de faux cul. Assis dans le canapé, mon regard est perdu, je fixe la télé sans vraiment la regardais, je soupire, quand ma soeur me dit qu’ils m'appelleront bientôt, j’ai un doute, je ne suis pas le premier de la liste, mais il y a tellement de choses à savoir sur la greffe, si le poumon ne va pas à la première personne, j’ai peut être une chance, mais j’ai aussi une chance de rejeter la greffe.”Je l'espère” J'espère que je n’aurais pas à attendre trop longtemps, je vais continuer de vivre ma vie comme je le faisais. ”J’en sais rien Charlie….J’ai pas d’idée la” J’avais pas vraiment envie, mais si je pouvais lui faire plaisir je le ferais

Le père Keynes a le bras long, un bagage qu'il a gardé après sa carrière politique tumultueuse. En effet notre père connaissait du beau monde à Bowen, et il ne serait pas étonnant qu'il ait contact avec plusieurs chefs de service à l'hôpital. Il apprendra la nouvelle, essaiera de renouer contact avec Devon, mais quelle importance? Il ne rattrapera pas vingt-sept années de conflits. Ouais, justement. On s'en tape. J'hausse les épaules d'un air détaché et tente en vain de lui remonter le moral. À l'évidence je ne faisais pas du bon job. Mon épique discours de courage devait s'user et je m'en sens démunie. J'essaie alors de proposer qu'on fasse une sortie, n'importe quoi, pourvu que ça le fasse changer les idées. Son manque d'enthousiasme me frappe immédiatement. Je reprend la télécommande et change de chaîne. On peut aussi rester à la maison. lui fais-je remarquer. Ça ne va pas être facile de lui changer les idées en restant à la maison mais au moins j'aurais essayé. Ton téléphone a vibré. Peut-être un message de papa... ou d'une fille sur BowenBowTie. dis-je d'une voix pleine de sous-entendus. Je n'aime pas tellement parler de mes relations / fréquentations à mon frère car cela fait partie de mon jardin secret. D'ailleurs je ne suis pas non plus du genre à vouloir connaitre tous les details de la vie amoureuse de mon frère. Je lance juste la discussion pour meubler et parce que ça m'a surprise de tomber sur son profil sur l'application.

Quoi qu’il arrive notre père sera au courant, il sera qui appeler, il connait pas mal de monde ici à Bowen. J’ai prévenue les médecins que mon père ne devait rien savoir, que personne d’autre qu’eux devait avoir accès à mon dossier. Quelqu’un vole des informations pour lui quand même, c’est un médecin c’est sur, mais comment le prouver. Sachant que lui et moi nous ne nous parlons plus depuis des années, je ne ferai pas le premier pas, il est hors de question. Je regarde ma jumelle qui hausse les épaules, elle s’en fout, mais moi je veux savoir comme il obtient ses renseignement sur moi.Sortir ? Pourquoi faire, on venait de passer la journée à l'hôpital, je n’avais pas vraiment envie de sortir, cette annonce m’avait coupé tout élan. Je me lève, je file dans la cuisine, je prends la boite ou je regroupe mes cachets par jours, je regarde celle d’aujourd’hui, elle est pleine, je soupire, c'était l’heure de prendre mes cachets, me servant un verre d’eau quelques chose à manger,je prends la poignée de cachets et je les avale en buvant de l’eau. Je sors mon téléphone de ma poche, je n'espère pas que ce soit mon père, je regarde l'écran et en croquant dans ma pomme, je souris, c'était une fille avec qui je parlais sur BowenBowTie, une fille que je devrais rencontrer si tout se passe bien, ca me fera penser à autre chose. Je tousse je prends ma boite et je crache devant, je prends de l’eau et je bois. ”Comment tu sais que je suis sur BowenBowTie?” Je retourne m’asseoir sur le canapé, je la regarde et je souris.

La nouvelle est dure à encaisser. Ni lui ni moi s'attendions à ce qu'une greffe de poumons lui soit nécessaire aussi brièvement. Je m'efforce de garder espoir, de me dire qu'il lui restera encore de belles années à vivre. Il m'est impossible, insurmontable voir impensable de concevoir le contraire. Depuis toujours j'ai mis un point d'honneur à lui transmettre mon soutien. Là, c'est le moment de le changer les idées. Bien que Devon ne veuille pas sortir, je me creuse les méninges pour trouver une discussion plus attrayante. Je parviens subtilement à lui parler de BowenBowTie, l'application de rencontres pour les habitants de Bowen. Je connais ce sourire, je pense que je pourrais en savoir plus. Parce qu'il se pourrait bien que je sois inscrite... lui dis-je d'une voix énigmatique, en suppliant intérieurement qu'il ne pose pas plus de question à mon sujet. J'enchaîne aussitôt. D'ailleurs j'aime pas ta photo de profil. T'aurais dû mettre celle avec ton pull "beer" là, que j'ai prise pendant les vacances." Je prends mon téléphone et regarde dans ma galerie pour lui montrer la photo dont je lui parle. Si la photo est si belle, c'est grâce à la photographe, hein! Non en toute objectivité, je sais que mon frère plaît (yeurk). Justement j'étais très surprise de le voir sur l'application.

J’avais senti mon téléphone vibrer, je ne voulais pas voir qui m’avait envoyé un message, de peur que ce soit mon père, oui ca fait des mois voir quelques années que nous ne nous parlons plus c’est vrai, mais il serait déçu car ma maladie progresse. Je sais que ce n’est pas ma faute, je n’ai rien demandé, je n’ai pas voulu cette maladie, c’est mes parents qui me l’ont transmise, donc c’est de leur faute, mais je ne leur en veux pas, ils ne pouvaient pas savoir que j’allais avoir cette maladie, c’est tellement rare. Quand je découvre que c’est la fille avec qui je parle sur BowenBowTie qui m’envois un message, j’ai le sourire au lèvre, elle est tellement gentil, peut être qu’elle sera une amie après tout, elle est d’une grande écoute et je le suis également pour elle, nous nous entendons super bien pour le moment par écrit, mais je ne sais pas si en vrai ca sera pareil, je le souhaite, mais nous en sommes qu’au début de la conversation donc pour un rendez vous c’est un peu tôt. Répondant au message, je range mon téléphone dans ma poche, La révélation de ma soeur concernant l’application me surprend, elle, sur un site de rencontre ? Je suis assez surpris c’est vrai, mais bon elle aussi cherche peut être à trouver l’amour et ça serait drôle que l’on tombe amoureux en même temps. Mais ma soeur et moi, nous ne sommes pas pressés et moi je veux prendre mon temps et pour le moment je veux m’amuser, un jour je trouver une jolie fille qui voudra de moi. Quand elle me parle de ma photo de profil, je ne me souviens plus très bien ce que j’avais mis en photo, je vais donc voir ce que j’avais mis, bon j’avoue elle était pas tot, mais je l’aimais bien. ”J’ai pris la première photo que j’avais sous la main soeurette. Je la changerais pour toi." Nastya ne m’avait pas répondu, elle devait surement etre occuper de son petit bébé. Je plait peut être au fille, mais ma maladie les fait fuir, mais ca ma soeur ne le sais pas, je veux être franc avec les filles que je rencontre de toute façon, je tousse souvent donc c’est qu’il y a un problème.

Pour ma part, j'ai un peu déserté BowenBowTie. Ma vie sentimentale est suffisament chaotique pour rajouter une énième rencontre. Tant que je n'ai pas à en parler à Devon, tout va bien. Si lui, a l'envie de se confier, je serais à son écoute. Je peux comprendre qu'il ait dû mal à se projeter avec une fille, parce qu'il ne sait pas encore combien d'années il lui reste à vivre. J'avoue être tombée sur son profil et je n'ai pas cherché à trop lire sa fiche, tellement que je ne m'y attendais pas. Au passage, je lui dis sans ménagement que je n'aime pas sa photo profil. Je suis flattée qu'il m'écoute et compte réellement la changer. Grâce à moi tu vas peut-être trouver la femme de ta vie! lui dis-je sans l'once d'une modestie. Alors que je suis tellement mal placée pour donner des conseils... Ne me remercie pas, je sais que je suis la plus géniale des soeurs. fais-je en ramenant mes cheveux en arrière comme dans une pub pour shampoing. Quoi que, beaucoup disent que sur BBT il y a une majorité de personnes qui cherchent que des plans cul.

Elle était tombé sur mon profil, elle était donc sur l’application elle aussi et ca je ne le savais pas. Je ne savais pas qu’elle cherche l’amour, bon on ne se parle pas de nos ébats amoureux et puis avec ma maladie, personne ne veut me rencontrer, j’ai l’impression d’avoir la peste c’est bizarre comme situation. ”Ouais enfin ma maladie fait fuir les filles.” Je soupire et tousse, c’est horrible de tousser comme je tousse, je regarde ma soeur et secoue la tête ”Oui tu es la plus géniale des soeurs” J’ouvre mes bras, je la veux dans mes bras, je me rapproche d’elle et je la prends dans mes bras, je ne sais pas ce que je serai sans ma soeur jumelle. Je ne sais pas si je trouverais un petite ami stable ou non j’en sais rien.

Avant même qu'il ne me le dise, je sais déjà quel genre de discours Devon noircira. Qui voudra tomber amoureuse d'un jeune homme dont la maladie est sûre de l'emporter? Qui voudra se projeter avec un jeune homme destiné à avoir une espérance de vie d'une moyenne de quarante-cinq ans? Penser à cette éventualité me fait frissonner. Une part de moi, tombe mais se relève très vite. Je suis incapable de lui donner raison. N'importe quoi, dis pas ça. lui dis-je en fronçant les sourcils, d'un air réprobateur. Pourtant il y a du vrai dans ce qu'il dit. Quand nous n'avons pas l'habitude, la toux raque et répétée de mon frère peut paraître impressionnante. Cependant, contrairement à ce que certaines personnes peuvent penser, la mucoviscidose n'est pas contagieuse, sauf pour un autre patient atteint de mucoviscidose. La seule crainte qu'une femme puisse avoir, est de s'attacher et de le perdre plus prématurément qu'elle ne l'aurait voulu. Rien que pour cette raison, je devrais le comprendre objectivement. T'as juste... Pas encore trouvé... Celle qui saura supporter ton sale caractère, c'est tout. Pas le choix, faut relativiser. Je serre son étreinte contre moi, comme mon cœur se resserre aussi. Je sais que c'est pas facile. Je sais. Mon sourire s'évanouit.

Je savais que beaucoup de filles avait peur et ne connaissait pas cette foutue maladie qui m’empêche de vivre ma vie pleinement, oui je ne peux pas vivre ma vie comme je l'entends. C'est pour cela que j'ai préférer être sincère avec elle et dire directement ce que j'avais, une seule et venue me parler. Elle au moins, elle a eu le courage, je n'ai pas la peste pourtant, mais certaine filles ne veulent pas d'un homme malade dans leur vie. Je suis comme tout les autres garçon pourtant. "Bien sur que si Charlie, tu...Personne ne vient me parler" Le plus important pour moi c'est que mes amis et ma famille soit a mes côtés. J'ai de la chance d'avoir ma jumelle à mes côtes, mais je sais que tot ou tard, elle voudra prendre son envole et construire sa vie loin de moi, je ne lui en voudrais pas, même si au début cela ne fera de la peine. J'ai tellement l'habitude de la voir, que le jour où elle ne sera plus avec moi, je ne sais pas ce que je deviendrais. "Mon sale caractère ? J'ai un très bon caractère" Je sais que j'ai un putain de caractère de merde, je l'avoue, mais  ce n'est pas de ma faute et j’espère que cela ne sera pas fuir ma future. Dans les bras l'un de l'autre, je prends le temps de savourer chaque instant avec elle, c'est mon double, elle le sait quand je ne vais pas bien. "Je t'aime ma jum's" J’étais tellement sincère avec elle, c'etait ma sœur en même temps, mais sans elle je n'en serais pas la.