cosima --- légère comme un frisson.

Invité

Voilà que les températures se réchauffaient et que l’envie de vadrouiller se faisait un peu plus sentir, maintenant que tu tenais convenablement sur tes gambettes. Emi, la violence de ton ex marquait encore ta mâchoire et toute ton enveloppe charnelle, mais tu savais que pour aller mieux, tu devais disparaître un petit moment en pleine nature, te ressourcer. Tu ne tenais pas en place, Emi et tu avais fait des recherches pour percer les secrets de la végétation de Bowen, t’arrêtant sur les coins de verdure encadrant les plages et criques de la ville. Tu jetais ainsi ton dévolu sur un endroit et habillais tes épaules ainsi que ton dos de ton sac de randonnée. Tu pensais quelques secondes à toutes les affaires laissées en Italie, dans ton appartement, peut-être que tu devrais contacter ta famille pour les prévenir, pour leur parler de tout ceci. Ou peut-être que Livio l’avait déjà fait : t’en avais aucune idée, Emi, mais t’espérais ne pas fondre en larmes. Cependant, tes pensées s’allégeaient lorsque le sentier de randonnée au milieu de la végétation, sur une falaise, donnant une vue divine sur la plage, s’offrait à toi. Et tu démarrais ton ascension, Emilia, une risette sur les lèvres, prenant conscience que ton remède se trouvait ici, dans ces moments de bien-être que tu t’offrais. Ceci dit, tu ne mettais pas longtemps avant de t’arrêter, remarquant une jeune femme assise sur le côté, une paume appuyée sur une cheville enflée. Et toi, altruiste, à aimer le monde, en dépit de la noirceur qui t’envahissait, tu venais rejoindre la jeune femme, t’accroupissant pour river tes prunelles des siennes. « Besoin d’aide ? » Que tu murmurais de ta voix agréable, lui adressant un sourire que tu espérais rassurant.

Invité

C'était une journée plutôt agréable au vu du mauvais temps des derniers jours. Cosima travaillait déjà depuis quelques jours au garage de son père et malgré ce qui lui avait dit son père, le boulot n'avait pas tardé à se faire attendre. Voitures et motos se bousculaient chez le mécanicien et Aaron n'avait pas pu trouver d'excuses pour ne pas la faire travailler. Un client, un de ces casse-pieds qui exige que tout leur soit donné sur un plateau d'argent, avait demandé à ce que sa voiture soit réparée au plus vite et en plus, il trouvait à râler sur les réparations. La jeune fille avait été sur le point de lui balancer ses quatre vérités à la figure si son père n'était pas intervenu. Une main sur son épaule, un sourire et son envie de mettre son poing au milieu de la figure de ce snob se calmait.

Aaron lui proposa alors d'aller prendre l'air, d'aller faire un tour pour se calmer. Elle souffla un bon coup, ses épaules s'affaissèrent un peu et elle baissa la tête, cherchant en elle-même toute sa maîtrise. Ce fut dans cette position qu'elle quitta le garage, laissant en plan la moto qu'elle était en train de réparer.
Fulminant contre le monde entier, elle marchait sans faire attention dans quelle direction elle allait. Ses pas la menèrent vers le sentier de randonnée près de la plage. Sa fureur explosant au bout de quelques pas, elle finit par donner un puissant coup de pied dans ce qu'elle pensait être un caillou qui trainait par terre. Cependant, ce qui semblait n'être qu'un caillou était en réalité un gros rocher, son pied glissa alors sur la roche et sa cheville se tordit dans une position effrayante. La douleur fur pratiquement instantanée, les larmes lui montant aux yeux.

Aaaah ! Putain de merde ! hurla-t-elle.

Inutile de faire un pas de plus, la douleur était trop forte. Mieux valait s'asseoir et attendre que ça passe... Mais comme les choses ne sont jamais simples, un coup d'oeil à sa cheville lui fit comprendre qu'elle n'était pas prête de repartir. Sa cheville avait déjà enflée et son amour-propre l'empêchait d'appeler qui que ce soit pour demander de l'aide.
Elle resta donc là à attendre une quelconque amélioration jusqu'à ce qu'une autre jeune femme emprunte le même sentier et remarque son désarroi.
Cette dernière s'installa près d'elle et la regarda dans les yeux en lui demandant :

« Besoin d’aide ? »

Les quelques minutes de calme avant son arrivée, la douleur à la cheville avaient commencé à effriter la colère de la jeune Grant. En serrant les dents, elle répondit alors à sa sauveuse.

Oui, j'arrive même plus à me relever. Vous pouvez m'aider à me lever, s'il vous plait ? Désolée de vous imposer ça...

Elle baissa la tête, honteuse de devoir demander de l'aide à cette inconnue. Grâce à son aide, elle put se relever et s'appuya sur l'arbre le plus proche, maintenant son pied blessé en l'air pour ne pas trop souffrir. Peut-être qu'elle pourrait marcher seule maintenant... Mauvaise idée, une décharge remonta de sa cheville jusqu'au sommet de son crâne. Cosima se rattrapa à l'arbre in extremis.

Saleté de cheville, je peux même pas faire un pas... Ne vous en faites pas, je vais me reposer un peu le temps de récupérer et ensuite, ça ira mieux. Merci encore... Je sais même pas votre nom...

» tiffany - j'suis parti frais comme un gardon, j'suis rentré fumé comme un saumon
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