saving ginger + charlie

Il arrivait presqu’au coin de la rue où se trouvait le Café, mais quelque chose attira son attention. C’était une ambulance. Bon jusqu’ici rien de bien impressionnant je vous l’accorde. Des ambulances, des camions de pompiers, des brigades de police … Il en avait vu. Ce qu’il y avait c’était que celle-ci était garée dans la cours arrière de la boutique de la rouquine. Lorsque l’ambulance démarra, sirène et gyrophares en alerte, il pressa le pas pour gagner la boulangerie pour réclamer Charlie. On lui répondit simplement qu’elle n’était pas là, et allez savoir pourquoi, il était persuadé que c’était elle, allongée sur le brancard en direction de l’hosto. Et merde… il n’avait pas sa voiture. Il avait préféré prendre les transports en communs et profiter du beau temps, et voilà que son initiative de ‘non pollution’ se retournait contre lui. L’heure de pointe ne lui permettait pas de prendre le bus, à moins de vouloir y être dans une heure. Non … Il s’était mis à courir. A courir comme un effréné après l’ambulance qu’il ne voyait déjà plus. Il se sentirait bien con si ce n’était pas elle.
Les portes automatiques s’ouvrent à son arrivée, et c’est essoufflé et devant une salle qui n’était pas désemplie qu’il prend appuis contre un mur pour reprendre son souffle. Il allait finir désoxygéné. L’infirmière à l’accueil le dévisage quelque peu, mais il s’en fiche.  Il balayait la salle du regard, à la chercher d’une chevelure rousse. Il s’engage même discrètement dans un couloir qui donnait sur différentes chambres plus intimes. Commence alors une mission fastidieuse de retrouver la bonne salle. Après avoir toqué, cherché, dérangé bon nombre de patient, il finit par tomber sur la bonne chambre. Il entrouvre la porte, et y passe délicatement la tête avant de l’ouvrir en plus grand. « Bah alors c’est ici que tu te caches.. » chuchote-t-il, avant d’entrer et refermer la porte derrière lui avant qu’un employé ne passe par là. Il s’approche du lit, dévisage un peu  la jeune femme allongée avec une bien petite mine. « Tu es encore plus pâle que d’habitude, ça fait peur. Pourquoi tu m’as pas appelé ? » Oui, même dans de telles circonstances, il arrivait à lui reprocher un petit quelque chose quand bien même il n’y avait aucun mauvais fond. Il se retourne rapidement pour trouver une chaise et la place à côté du lit de la rousse avant de s’y installer.

Tout avait commencé comme d’habitude, Charlie levé aux aurores, après avoir avalé une bonne dose de café et de sucre, elle se changea pour aller ensuite à sa boutique. Elle commença à préparer les gâteaux qui allaient être vendue au cours de la journée. Lorsqu’elle était dans sa cuisine elle était dans son monde, elle avait son téléphone dans les poches et sa musique dans les oreilles rien n’aurait pût la déranger. Cela faisait déjà quelques jours peut être même deux semaines que Charlie n’était pas forcément dans son assiette, elle le savait bien mais elle ne voulait pas l’accepter, elle ne voulait pas accepter qu’elle n’arrivait pas à gérer sa vie comme elle aurait voulu la gérer. Elle tremblait, elle ne dormait plus vraiment, son visage était encore plus blanc qu’il ne l’était habituellement, et dieu sait qu’elle est pâle habituellement. Mais depuis petite elle avait cette habitude de faire comme si de rien n’était, comme si tout était bon dans le meilleur des mondes même lorsque ce n’était pas le cas.
Au cours de la matinée elle se sent faiblir lorsqu’elle servit des clients, elle trembla encore plus que d’habitude et elle essayait tant bien que mal de cacher cela mais n’y arriva pas. Elle fit une pause et alla dans la cuisine, elle sentit tout son corps faiblir se rattrapa a une table, avant de respirer calmement elle voulut aller s’asseoir mais son corps n’était pas de cet avis, et elle tomba dans les pommes. Pendant sa chute elle fit tomber des objets ce qui alerta les deux serveurs qu’elle avait, et appelèrent une ambulance, les ambulanciers l’emmenèrent rapidement, ils avaient commencé à l’examiné dans l’ambulance, et lui mit une aide respiratoire au cas où. Elle se réveilla une dizaine de minutes plus tard dans une chambre blanche, perfusé toujours avec l’aide respiratoire, elle arriva à supplier une infirmière d’enlever au moins ce qui lui sert à respirer. Elle était désespéré, elle détestait les hôpitaux, elle détestait être malade car cela l’obliger d’être loin de sa boutique, elle regardait le plafond quand elle entendit quelqu’un entrer dans sa chambre, elle fut surprise de voir Emrys rentrer, il s’approcha d’elle en lui disant qu’elle se cacher là, elle leva les yeux au ciel, et puis il constata que son visage était plus pâle que d’habitude, et elle sourit légèrement et il lui demanda pourquoi elle ne l’avait pas appelé, elle le regarda « Emrys…. Tu sais pourquoi… » Elle le regarda dans les yeux… « Parce que je suis amoureuse de toi. » ajouta-elle avant de faire un grand sourire malgré son teint blafard, ses yeux noirs, elle trouvait la force de faire des petites blagues . « Je blague… Mais tu sais pourquoi, parce que toi et moi on est pareil… On est trop fier, on ne peut pas accepter le fait qu’on a un problème, qu’on ne contrôle pas tout… » C’était vrai qu’Emrys et elle était mentalement pareil, c’était assez effrayant par moment donc elle savait qu’il allait comprendre. Et puis elle le regarda. « Tu ne devrais pas avoir cours ou travailler ou un truc comme ça ? » Elle se demandait pourquoi il était là, c’était vrai elle n’avait prévenue personne et ne comptait pas le faire à vrai dire mais lui, était là… Il voulait se racheté depuis quelques années mais jamais il n’en n’avait eu l’occasion malgré tous les moments qu’ils avaient passés ensemble.

Spoiler:

Pour sûr qu’il était fier d’être parvenu à elle. Il se laisserait presque retomber contre la porte après l’avoir fermée, mais il devait faire bonne figure devant la rouquine. Mais pas le temps aux artifices, c’était de Charlie dont il était question. Elle ne l’avait pas appelé, et ne se faisait ps prier pour le lui rappeler même s’il était au courant qu’elle ne le ferait sans doute jamais. Elle amorce alors doucement… il retient son souffle pour mieux percevoir ses mots… avant de finalement lui dire qu’elle était … amoureuse de lui ? Dans des moments pareils elle parvenait encore à sortir des bêtises, c’était plutôt bon signe non ? Bien sûr qu’elle blaguait. De toute façon, entre ces deux-là, c’était plus une relation fraternelle qu’autre chose. Deux copies presque conformes de vie, de personnalité, ça les avaient naturellement rapprocher quand bien même les premiers jours où ils s’étaient côtoyés n’avaient pas été aussi simples.. Mais il tira quand même une petite moue boudeuse, déçu du dénouement de ses propos. Il devait se faire violence pour ne pas rire et perdre toute crédibilité. Si elle avait été dans un meilleur état, il lui aurait probablement donné un coup dans l’épaule pour se jouer de lui ainsi. Ce qui était évidemment à proscrire, vu tous les signes flagrants : un teint blafard, une mine à demie-éteinte, perfusion à gogo, … non ce n’était pas du joli joli tout ça. « Si je te disais tout ce que j’ai fait pour te retrouver, je t’assure que tu tomberais réellement amoureuse. » Il se gardait bien de lui dire les efforts qu’il avait faits pour parvenir à elle. C’était en réalité juste pour piquer sas curiosité… ou pas. Bien au-delà de la fière chandelle qu’il lui doit depuis le temps, prendre soin de Charlie était au fil du temps devenu une cause à part entière, même s’il ne lui avouera sans doute jamais et qu’il prétendra toujours agir pour être ‘enfin’ quitte, il ne cessera pas. Elle était comme ça sa relation avec Charlie, et s’il n’avait plus à le faire, il ne resterait rien. Elle lui demandait ce qu’il faisait là avec elle puisqu’il est vrai qu’à cette heure-ci, les gens étaient souvent occupés à bosser pour gagner leur pain. Il fronce doucement les sourcils. « Et finir un jour comme toi dans un lit d’hôpital ? » Un peu de sarcasme ne fait de mal à personne. Il l’observe de la tête aux pieds avant de secouer doucement la tête, et de conclure son diagnostic. « Tu travailles trop. Sérieux, regardes où tu es. Ça va mal finir si tu continues comme ça. Prends des vacances, un congé. Je sais pas moi, les présentatrices télé elles ont surement une assistante, non ? » Le débit de mot avait littéralement explosé, et il s’accordait un court moment pour reprendre son souffle. Il avait prit soin de ne ps s’emporter et parler trop fort dans le doute que quelqu’un passait par là. S’il se voyait lui-même en ce moment, il rirait presque. Lui, dans le rôle du bon samaritain.

Spoiler:

Charlie était  genre de fille qui trouve toujours quelques choses à dire pour faire rire les autres, elle aimait rire, elle aimait voir les gens rire et les sentir en confiance avec elle, même si elle ne donnait pas forcément sa confiance à tout le monde. Elle blagua alors sur le fait que si elle ne l’avait pas appelé c’était parce qu’elle était amoureuse de lui, bien sur une blague puisqu’elle le considéré comme quelqu’un de très précieux à ses yeux, comme un frère, ils prenaient soin de l’autre mutuellement et ils avaient vécus des choses ensembles qui forcément les avaient rapprochés. Ils pensaient la même chose, ils étaient pareils, et tous les deux avaient vécus des choses pas très joyeuses mais ils avaient réussis à passer au travers de cela. Il continua sur la blague de Charlie en lui disant que si elle savait ce qu’il avait fait pour la retrouver elle tomberait amoureuse de lui, elle ne put s’empêcher de sourire, elle regarda le visage du jeune homme. « Hum… je dirais que tu as couru, et après je te vois trop … tapé à toutes les portes pour trouver la chambre en disant « Vous n’avez pas vu une super rousse trop sexy ? » » Ajouta-elle en souriant, elle avait essayé d’imiter une voix d’homme mais même ça c’était aux dessus de ses forces, et puis elle le regarda. « Et puis depuis le temps que tu me connais Em’ tu devrais savoir que je ne tombe pas amoureuse ! » C’était vrai qu’ils se connaissaient depuis un bail et jamais, au grand JAMAIS elle n’avait eu de copain ou autre, elle avait toujours couchés avec beaucoup de garçons (et de filles) mais jamais elle n’avait vraiment eu de sentiments pour qui que ce soit, et elle se demandait si elle pourrait le faire un jour à vrai dire. Elle lui demanda pourquoi il était là, il avait surement autre chose à faire, comme bosser, et puis il lui dit que si c’était pour finir comme elle, ce n’était pas la peine, elle regarda. « Dis pas de bêtises » Elle n’avait rien à faire d’autre, elle l’écouta attentivement, il lui disait qu’elle travailler trop, que si elle continua comme ça, cela allait mal finir pur elle, qu’elle devait faire une pause, prendre des vacances, mais rien que cette idée était impossible, prendre des vacances pour Charlie c’était voyagé seulement si elle voyageait il n’y avait des chances qu’après elle ne veuille pas revenir à Bowen, elle est imprévisible. En plus elle était hyperactive donc faire une pause pour elle c’était presque inimaginable. Ensuite il  parla de son job de présentatrice, elle fit un soupire. « Je vais arrêter… » Elle essaya de s’asseoir correctement dans le lit, mais c’était beaucoup plus dure que cela ne paraissait. Elle y arriva finalement en grimaçant. « C’est ce que j’aurais dû faire y a longtemps, mais … mais c’était un moyen d’être connecté avec quelqu’un que j’aimais, mon meilleur ami en Angleterre … parce que c’était ce que lui voulait que je fasse… Mais après une dispute je suis venue ici…. Et c’était aussi un peu un moyen de me faire pardonner mais faut juste que … je passe à autre chose, il ne reviendra pas. » Charlie ne se confier que très rarement pourtant elle venait de le faire à Emrys peut être qu’elle avait besoin de parler de ça, de Jim, elle avait besoin de lui mais ça aussi elle ne l’avouera pas. Il lui manque énormément.

Bon sang, ce qu’elle était forte ! Si elle avait eu une vie antérieure, Charlie aurait pu être medium, ou alors tout simplement une femme lambda extrêmement perspicace…. A moins qu’il ne soit lui aussi prévisible que ça… Enfin bref, il se mit à rire doucement avant de s’asseoir à ses côtés. Elle paraissait si faible. Chaque geste, mot, … semblait lui demander un effort considérable. Il sourit lorsqu’elle lui dit que depuis le temps, il devrait savoir que la Charlie n’était pas du genre à tomber sous le charme de l’amour avec un grand A. Si seulement il pouvait en dire de même. Sa rupture remontait à quelques jours maintenant, et il a beau ne pas s’être encore totalement remis, il parvient à penser un peu à autre chose tout de même de temps à autres. Gouter aux choses les plus simple, ne rien avoir, ne rien perdre, c’était tout ce qu’il avait connu jusque-là et ça lui avait très bien réussi, jusqu’à ce qu’il décide stupidement de briser cette règle. S’il y avait bien une chose à laquelle il avait toujours tenu, c’était cette foutue liberté. « Ouais ouais … » répondit-il sans grande conviction… Sa mine s’assombrit quelque peu, et dans sa tête il la suppliait de lui (ré)apprendre à en faire de même. Ne plus avoir de sentiments poussés pour quelqu’un lui ferait énormément de bien en ce moment, mais il ne broncha pas. Ses lèvres s’étiraient brièvement en un petit sourire, comme s’il avait l’impression qu’elle l’avait entendu à force d’avoir pensé trop fort. « Moi dire des bêtises ? Jamais de la vie ! » pouffa-t-il d’un ton exagérément arrogant. Il savait qu’elle disait ça pour le rassurer, mais elle ne duperait personne. A force de vouloir l’empêcher de faire son devoir, le jeune homme s’accrochait encore plus. Elle lui avouait qu’elle allait arrêter. Arrêter ? Il fronce légèrement les sourcils, surpris par sa décision, mais il n’avait pas vraiment le temps de se questionner plus longtemps qu’il la vit grimacer de douleur en essayant de se relever. Dans un réflexe, il se lève à la hâte pour l’aider à se relever en passant un bras derrière son dos quelques secondes pour être sûr qu’elle ne retomberait pas aussitôt. Il finit par s’asseoir tout en l’écoutant. Ils avaient beau se connaitre depuis un bon bout de temps déjà, jamais il ne l’avait entendu parler de ce meilleur ami qu’elle appréciait. Non, qu’elle aimait pardon ! Au moins elle était bel et bien capable d’aimer beaucoup, du genre beaucoup « beaucoup », c’était toujours une bonne chose non… mais qu’est-ce que tu racontes… non, trop aimer c’est le mal ! du moins pour lui en tout cas. Mais il ne souhaitait que le bonheur de sa rouquine. Dans sa manière de parler, il prend conscience à quel point cet ami avait été –s’il ne l’est pas toujours – quelqu’un de très spécial pour la jeune Chapman. Il réalise aussi tout le poids que représentait ce job. En réalité, ce n’était pas qu’un simple job, et qu’autour y gravite une aura malsaine qui la maintient au fond du précipice. « Tu as peut être raison d’arrêter. » Surtout si elle le faisait pour de mauvaises raisons et que cela avait des répercussions négatives sur sa santé. Il marque une pause, méditant ses prochaines paroles. S’il y avait bien un moment où il devait à tout prix mettre son manque de tact de côté, c’était bien maintenant. « Mais ne lâche pas l’affaire avec ce mec. Pas maintenant. Pas avant que ça ne soit officiellement réglé. » Il sous-entendait leur dispute. Est-ce que seulement il se rendait compte du conseil qu’il lui donnait, il pouvait se l’appliquer à lui-même. Non, peut-être pas… « En tout cas, si tu as besoin de vacances, je dois aller à Alice Spring pour … une affaire. » Il avait trop longtemps mis cette histoire de famille de côté. Maintenant qu’il n’avait de nouveau plus aucune attache, il fallait qu’il poursuive ses recherches. « On prendrait la route comme au bon vieux temps.. » un large sourire s’empare de ses lèvres rien qu’en se remémorant de ses longues années de galère certes, mais où il se sentait si… vivant.

La relation entre Charlie et Emrys était basé sur des aventures passés ensembles qui n’étaient pas vraiment très légales, elle l’avait protégé quand il en avait eu besoin de et depuis ils sont restés en contact, se voient relativement souvent et se taquinent souvent, se cherchent souvent même pas SMS, et cela est le plus drôle à vrai dire. Ils aimaient se taquiner, comme au moment où Charlie lui dit qu’il devrait arrêter de dire des bêtises, lui bien sur répondit que non, et elle sourit une nouvelle fois. Ils étaient tous les deux maitres dans l’art d’exagéré, de l’ironie aussi.
Elle lui raconta brièvement son histoire avec Jim, son amitié, l’homme qu’elle avait surement le plus aimé, aimé dans le sens amitié, elle n’avait jamais ressentie d’amour à l’égard de ce jeune homme, elle avait refusé de coucher avec lui-même, parce qu’elle sait que le sexe peut gâcher les amitiés c’est pour cette raison qu’il y a des mecs avec qui elle est très proche et dont elle n’a pas couché avec, notamment Emrys, d’un côté ils se voient mutuellement comme presque frère et sœur donc c’était pas forcément très cool.
Elle lui expliqua les raisons pour laquelle elle avait continué son job, mais cela faisait déjà quelques semaines qu’elle pensait à arrêter c’était mieux pour elle, et puis ce n’était pas une question d’argent à vrai dire ce boulot, c’était juste le fait de faire rire les gens, elle aime cela, mais c’est vidéos youtubes pouvaient très bien remplir cette condition et elle n’avait pas à aller tous les quatre matins à l’autre bout du pays.
Emrys lui donna le conseil de ne pas abandonner avec Jim, mais elle haussa les réponses. « C’est fini, sinon j’aurais eu un signe de vie quand je lui ait laissé un message quelques semaines plus tôt, et puis j’étais un obstacle dans sa vie personnelle alors bon.» Le beau brun ajouta que si elle avait besoin de vacances, il avait une affaire à régler à Alice Springs, et elle sourit, déjà parce que cela lui rappelait de bon souvenir, et puis cela faisait longtemps qu’elle ‘n’avait pas fait de roadtrip à vrai dire, et puis elle le regarda avec un grand sourire limite pervers « ton affaire est légale ou pas ? » Elle aimait le danger par moment, et puis c’était plus drole et plus mémorable. Elle était totalement partante dans les deux cas, elle avait besoin de ça à vrai dire. Elle le regarda. « Ça me va ! MAIS ils m’ont dit qu’ils voulaient me garder une semaine, ensuite je me ‘repose’ donc bon. » Ajouta-elle avec un léger sourire, et puis d’un coup la porte s’ouvrit et une infirmière apparu. « Monsieur les visites ne lui sont pas autorisé. » Elle prit discrètement la main d’Emrys, et fit un regard tout triste. « Mais c’est mon petit frère… Je suis sa seule famille… J’ai besoin de lui. » Ajouta-elle. L’infirmière vérifia quelques trucs sur son dossier sur la perfusion avant de dire qu’elle repasserait quelques heures plus tard qu’elle devait se reposait une fois partie charlie fit un grand sourire à Emrys, elle était doué pour jouer la comédie pour pleurer sur commande et mentir, c’était à vrai dire ça qui avait sauvé Emrys lors de l’un de leurs premières rencontres.

Qui aime bien châtie bien non ? Des frères et sœurs, il en avait vaguement eu. Adoptif oui, puisqu’il avait été recueilli, mais il ne les avait jamais pris pour tels. Il n’avait jamais su ce que c’était jusqu’à Charlie. Elle faisait vraiment une sœur idéale, même si le côté taquin ressortait plus et l’agaçait de temps à autre. C’était ça les relations fraternelles non ?
Il fronça doucement les sourcils quant à la suite des explications de sa soeurette sur le fameux meilleur ami, qui ne l’était plus. Un obstacle dans sa vie personnelle ? Bon sang ce mec n’avait rien compris.. Intrigué, là tout de suite, il aurait voulu avoir son nom, prénom, photo, son adresse, etc … Peut être que de son côté il allait enquêter sur lui, mais il se gardait bien de lui sortir toutes ses idées farfelues. Il fallait qu’elle oublie ça pour le moment. Tous les soucis, qu’elle se change les idées. Et pour se changer les idées, il n’avait pas mieux à lui proposer. Il sourit lorsqu’elle lui demandait si son affaire était légale. Bon c’est vrai qu’il avait mis les mains dans des histoires pas nettes, mais c’était le plus souvent malgré lui, et il n’avait pas le choix. Honnêtement, il ne pouvait rien lui dire à l’avance. C’était une affaire légale que de trouver des indices sur son demi-frère, mais les moyens pour y parvenir après … Il se contenta de hausser les épaules pour laisser le mystère planer. De toute façon, ce n’était pas pour tout de suite, puisqu’on voulait garder Charlie encore quelque temps dans ce lit. Il hochait doucement de la tête. Pas besoin d’avoir le QI d’Einstein pour voir qu’il était normal que l’hôpital veuille la garder aussi longtemps. Ne serait-ce que pour s’assurer qu’elle ne ferait pas de nouveau malaise. En fait quand on y pensait bien, le vrai repos pour Charlie, c’était bien à l’hôpital non ? Quand il se remémore des périples qu’ils ont vécus ensembles, Mais prendre le large lui ferait le plus grand bien, et pour lui aussi d’ailleurs. Et puis une semaine de plus, ce n’était rien vu le temps qu’il avait dû patienter déjà. Il s’apprêtait à répondre lorsqu’il entendit la porte s’ouvrir. Il tourna la tête pour y voir une infirmière, plutôt surprise de le voir ici. Tu m’étonnes. Il avait bien réussi son coup pour entrer en douce, mais c’était sans compter sur les tours du personnel, telle une prison. La bouche entrouverte il cherchait ses mots pour sortir une excuse spontanée mais Charlie l’avait devancé. Il sentit la main de Charlie et tourna la tête vers cette dernière pour voir son expression de chien battu. Il se retint de rire sur le coup, et pour ne pas céder il se tourna de nouveau vers l’infirmière pour hocher de nouveau simplement la tête pour confirmer les dires de la rouquine. La rouquine, sa grande sœur. Non, mais alors là on pouvait lui offrir une médaille à la Chapman. Ils étaient comme deux gouttes d’eau, d’accord. Mais pas deux gouttes d’eau physiquement. Néanmoins ca l’amusait beaucoup. Il jouait son rôle improvisé de petit frère sans broncher, pendant qu’il posait deux/trois questions banales à l’infirmière pour ne pas éveiller les soupçons, même s’il devait être difficile de trouver une ressemblance entre les deux-là. Il était persuadé qu’elle ne dirait pas un mot lorsqu’elle repasserait. « Petit frère ! » fit-il outré, tout en conservant un ton assez bas pour ne pas attirer d’autres infirmières « Tu avais été plus imaginative la première fois que tu as du mentir pour moi. C’est ça quand on ne s’entraine plus. » Il finit par rire, mais à sa place, il n’aurait su trop quoi inventer comme mensonge. Enfin bref, il était persuadé qu’ils auraient l’occasion de tester ses compétences de comédienne à l’avenir, même quand ils ne le chercheraient pas forcément.

Charlie était en droit de demander si l’affaire d’Emrys était légale ou pas, ils s’étaient connus dans une situation pas très légale et avait continué dans cette voie quelque temps avant de se séparer. Charlie ne restait pas dans un coin très longtemps, elle partait, changer de villes ou de pays très souvent, son record avait été à Londres un an, mais bon après elle était partie pour Bowen, cela faisait quelques mois maintenant et elle ne sentait pas ce mauvais sentiment qui l’a poussé à partir, c’était différent. Et puis elle avait fait de bonne rencontres ici, mais bon après ce n’est pas parce qu’elle a des amis, qu’elle reste, elle a eu des amis un peu partout et elle est quand même parti, elle était imprévisible.
Elle ne s’attendait pas à ce qu’une infirmière vienne tout de suite, et puis elle dit à Emrys qu’il n’avait pas vraiment le droit d’être là. Elle ne laissa pas le temps à Emrys d’ouvrir la bouche qu’elle avait déjà répondu, ils étaient frères et sœurs, ils se ressemblent mentalement, physiquement c’est autre chose, mais aujourd’hui c’était plus difficile de trouver autre chose, cela passa relativement bien au final, il lui posa des questions pour éloigner les soupçons, une fois l’infirmière partie, il lui dit qu’elle avait été plus imaginative avant, elle le regarda en souriant. « Tu aurais préféré quoi ? Fiancé peut-être ? J’ai déjà donné là ! Et puis regardes… t’es pâle, je le suis bon surtout en ce moment je suppose et ce n’est pas parce que je suis rousse que mon frère doit l’être mes parents ont les cheveux noirs. » Ajouta-elle en haussa la tête. Elle parlait trèèès peu de ses parents c’était le sujet qu’elle voulait enterrer à vrai dire, ne plus en parler mais des fois cela survenait. Il revenait surtout quand on parler de ses cheveux, cela reste souvent une énigme pour les gens, elle était rousse mais pas ses parents, des fois elle s’imaginait que ce n’était pas ses parents mais malheureusement si. Et puis elle le regarda en souriant. « Et puis là je n’ai pas pu jouer avec mes nombreuses langues donc bon ! Mais si on fait ce road trip, tu y auras droit ! On fera un truc ENORME, je ne sais pas quoi, mais j’ai encore le temps pour y penser ! Ca nous changera d’air à tous les deux. » Ajouta-elle en faisant un clin d’œil. Cela allait leur changer les esprits pensé un peu à autre chose, et puis l’aventure, le grand air c’était bien aussi, par moment il faut changer un peu son quotidien, et ce petit voyage promettait d’être mémorable. Elle le regarda, elle ouvrit la bouche, et puis la referma, fit une moue un peu gêné. « Merci. » ajouta-elle tout simplement. Elle n’était pas une très grande fan des remerciements mais elle savait le faire quand elle devait le faire, et puis il était là pour elle depuis autant de temps c’était aussi un moyen de le remercier de ça, car supporter Charlie ce n’était pas une tâche simple.