I've been waiting all night. • Eliot

I've been waiting all night

CRÉDIT - CSS

Aujourd'hui, comme chaque matins, tu n'avais aucun mal à te réveiller à l'heure que tu voulais, bien que la nuit fut mouvementée, tu étais déjà sur pieds à 10h tapante. Tu te diriges vers la salle de bain, tu prends ta douche, tu t'habilles simplement et tu commences ta routine soin habituelle -c'est bien le principe d'une routine-, tu t'étais maquillée d'un simple mascara avec les lèvres légèrement rosées, tu adorais ce maquillage car il te donnait un effet naturel. Tu n'avais pas grand chose à faire aujourd'hui mis-à-part quelques courses et peut-être un peu de ménage, mais tu penses que le ménage et les courses peuvent attendre en allant sur ton téléphone et en tombant sur un sms d'une de tes amies qui te propose de venir prendre un petit café avant midi chez elle. Tu souris tout en lui répondant et tu files devant ton miroir pour te faire une queue de cheval rapide sur le haut du crâne, tu prends ton sac à main, embrasse ton chien en passant avant de partir en claquant la porte -mais en prenant tout de même soin de la fermer à clé-. En sortant, tu te rends compte du temps qu'il fait et tu remarques que tu as oublié ton parapluie en haut, mais ce n'est pas ça qui va t'arrêter, tu mets ton sac à main sur le haut de la tête et tu commences à courir vers le prochain taxi. Au bout d'une dizaine de minutes, tu te retrouves devant l'immeuble et tu soupires de soulagement. Tu te diriges vers l’ascenseur et tu appuies sur le bouton pour l'ouvrir, tu attends une dizaine de seconde avant que celle-ci s'ouvre. Tu gardes les yeux vers le bas en rentrant puis en les levant, tu fus surprise de voir une personne qui t'étais familière, même un petit peu trop, tu te souviens de lui comme si votre relation s'était achevé hier. Ton cœur s'accélère, tu ne sais pas quoi faire ni comment réagir, tu préfères faire comme si il ne s'agissait que d'un inconnu et c'est sans doute la meilleure chose à faire. Tu te positionne dans l’ascenseur et remettant ton sac correctement sur ton épaule, faisant des gestes un peu maladroit, tu n'étais pas du tout à l'aise et ça se sentait.

Jamais je n'aurais penser sur elle. Enfin j'aurais pu m'y préparer sachant qu'elle vivait encore à Bowen et que la ville était assez grande mais assez petite pour retomber sur une personne surtout après quatre ans. Non, non, jamais je n'aurais songer la croiser lorsque je m'étais réveillé ce matin, le coeur retourné, le visage pâle, bien trop pâle que j'aurais pu jouer un vampire dans un film. (Cela aurait d'ailleurs couter moins cher qu'un acteur parce que j'avais même pas besoin qu'on me maquille pour avoir un air morbide.) Pas une seconde je n'avais pensé à elle, même quand j'ai traîné mon faible corps jusqu'à l'hôpital pour qu'on me fasse des piqûres et un contrôle. Il me fallait du repos, c'est ce que mon médecin traitant, que je côtoie depuis 3 ans, m'avait dit. J'avais entendu cette phrase trop de fois, à croire que je passerais ma vie dans un lit à me reposer et attendre la mort. J'avais prévu un gros programme aujourd'hui, et j'étais obligé d'annuler tout pour aller me recoucher dans mon lit. Voilà, j'étais quelqu'un qui ne pouvait même pas prévoir ses journées, tout dépendait de comment j'allais me sentir le lendemain. Foutu coeur, j'avais beau me demander pourquoi moi ? Pourquoi moi, qui avait tant d'ambition, tant de rêve, alors qu'il y a trop de con sur terre qui cherchent même à raccourcir leur vie ?

J'étais sortie de l'hôpital et avait prit un taxi pour rentrer, je me sentais bien trop faible et n'avait pas envie de prendre le risque de m'évanouir dans le métro. Très vite je me retrouvais dans l'ascenseur de mon immeuble sentant mes jambes tellement faible que j'avais l'impression qu'elles allaient se briser sur le sol d'une minute à l'autre. Alors que les portes allaient se fermer, une demoiselle rentra tête baissé. Au départ je ne l'avais pas vraiment remarqué, j'essayais de me canaliser histoire de pouvoir encore tenir quelques minutes debout. Puis nos regards ce sont croisés, et mon coeur cogna tellement fort contre ma poitrine que je devais me forcer à ne pas grimacer. J'aurais aimé courir subitement le plus rapidement possible pour m'enfuir, mais de un, nous étions dans un ascenseur et de deux même si nous étions dans un champ, mes jambes n'auraient jamais pu accélérer et sans doute que mon coeur aurait lâché.

Que faire ? Que dire ? Je savais ô combien je lui avais fait du mal, de la peine. Mais j'étais sure que j'avais bien fait les choses. Elle ne méritait pas d'un homme malade et instable, et puis comment vous dire qu'en apprenant ma maladie j'avais juste envie de détester le monde et de m'enfermer pendant quelques temps. L'envie de la prendre dans mes bras me vint à l'idée, mais je crois que je recevrais en retour la plus grosse des baffes. J'étais pas doué avec les filles, et encore moins avec elle, parce que elle avait été mon premier amour et je sais que je ne pouvais pas l'oublier comme cela, et que j'avais sacrifié notre amour pour qu'on souffre moins tout les deux seulement j'avais pas du utiliser les bonnes méthodes. Que faire ? Rester silencieux jusqu'à ce que les portes s'ouvrent et rentrer chez moi. Ne rien dire, et laisser couler. - Marley, c'est toi ?Hé bien j'avais craqué, je m'étais senti obligé du dire quelque chose, n'importe quoi. Je ne pouvais pas la laisser filer sans rien dire. J'avais envie de m'assurer qu'elle aille bien, qu'elle mène une vie chouette et même qu'elle est un nouveau copain qui prenne soin d'elle.