covered up my heart in boundaries (candy)

Que ce soit avec Eleanor ou avec Pearl, les relations de Maxence étaient loin d’être faciles depuis quelques semaines. Depuis sa nuit passée avec Eleanor, Maxence redoutait ce qui était à venir, car même si dormir dans ses bras avait chamboulé son cœur, sa raison, elle, revenait chaque jour à la charge en trouvant de nouvelles raisons de reculer. Ezekielle, sa nouvelle amie, avait beau lui enseigner comment vivre sa vie sans trop réfléchir, afin d’en profiter pleinement, Maxence n’en était pas rendu au point où il pouvait jouer sa carrière pour l’amour. Pas encore. Ezekielle l’avait aidé à sortir un peu plus, à accepter de mettre de côté le travail pour quelques aventures, mais il demeurait trop sage, trop coincé, trop prudent. C’est d’ailleurs pour cette raison que sa relation avec Pearl avait également été mise au repos, Maxence préférant ne pas se faire prendre dans une relation avec une avocate de la Cour. Cela lui aurait valu un grand scandale d’impartialité, et c’était bien la pire chose qui pouvait être dite sur un juge. Toutefois, ne voulant pas retomber dans une lourde solitude qui ne ferait que le torturer, Maxence avait écouté quelques conseils d’Ezekielle lui proposant de sortir pour rencontrer des femmes, il avait décidé de s’inscrire à une soirée de rencontres à Bowen. Une sorte de speed-dating, selon ce qu’il avait lu sur les réseaux sociaux. Il n’était pas persuadé qu’il y trouverait sa place, mais ne fallait-il pas qu’il cesse de toujours trop réfléchir ? Il s’était donc inscrit, fermant tout de suite son ordinateur de peur de changer d’idée après et d’envoyer un courriel d’annulation. Le lendemain, Maxence s’était vêtu proprement sans trop en faire, portant un jean foncé et un pull gris. Il avait taillé sans barbe, coiffé un peu ses cheveux, et avait même osé mettre un peu de parfum. Il s’était rendu avec nervosité jusqu’au lieu du speed-dating, et avait rapidement retrouvé le groupe. Quelques tables étaient disposées en cercle, ce qui rendait le tout vraiment officiel, et on indiqua rapidement à Maxence à quelle table aller s’installer après qu’il se soit enregistré. Il y prit place et attendit, le cœur agité.

Candy a toujours voulu rencontrer le prince charmant. Elle ne l'a jamais caché, elle rêve de son compte de fée, de dîners aux chandelles, de câlins au coin du feu. Toutes les choses que beaucoup de gens trouvent niais et clichés, mais elle s'en fiche de ce qu'ils pensent là-dessus. Ce n'est pas difficile pour elle de tomber amoureuse, c'est un véritable cœur d'artichaut et elle craque devant le premier homme venue si tenté qu'il lui plaise un minimum. Malheureusement même avec tout ça, elle n'a jamais trouvé quelqu'un avec qui ça a vraiment marché et avec qui elle a franchi le pas. La plupart prenne peur en découvrant qu'elle a des sautes d'humeur, des crises d'angoisse, des changements de personnalités. Ils ne sont pas prêts à subir ça, alors ils partent. A chaque fois c'est pareil, crise de larmes, glaces, film romantique, un cliché de plus.
Lorsque certains de ses amis lui ont dit pour rire qu'elle devrait aller à un speed dating, elle a réfléchi à l'idée. La demoiselle n'est pas adepte de ce genre de choses, tout comme les sites de rencontre, mais elle se dit qu'au moins elle pourra peut-être s'amuser un peu même si elle ne rencontre pas l'amour. Et elle trouve ça plus rassurant que de donner rendez-vous à un inconnu quelque part, même si elle a déjà vu des gens se faire assassiner à des speed-dating dans des séries télés mais dans les séries télés les gens se font assassiner partout.
Candy arrive habillée sans trop en faire, une petite robe toute simple, colorée, comme elle en a l'habitude, des chaussures plates (pour courir, on ne sait jamais après tout) et peu de maquillage. Elle n'est pas du genre à beaucoup se maquiller et elle n'a pas envie que son potentiel petit-copain parte avec une image trop bien d'elle pour au final avoir peur en la voyant pas maquillée. Un des organisateurs vint lui expliquer qu'elle devrait changer de table lorsque le compte à rebours qu'il pointait du doigt arrivait à zéro. Elle acquiesça puis jeta un coup d’œil à la salle, il y a avait plus de monde que ce qu'elle aurait cru. Candy alla s'installer à la table indiquée et le compte à rebours commença. Elle commença à discuter. (…) La demoiselle avait déjà changé plusieurs fois de tables sans avoir eu vraiment de coup de cœur. Bien sûr les jeunes hommes avec qui elle avait discuté étaient sympathiques, pour la plupart, et il y en avait même des assez beaux ce qui lui avait fait quelques papillons dans le ventre. Elle attendait tout de même la fin avant de décider si elle voulait en revoir certains. La jeune femme arriva à l'une des dernières tables où elle retrouva un jeune homme relativement beau et musclé, elle jugea qu'il était au dessus de la moyenne dans ce domaine mais elle n'est pas du genre à s'arrêter au physique même si c'est la première impression que l'on a d'une personne. Elle s'assit toute souriante en face du jeune homme. « bonjour. Je m'appelle Candy. » dit-elle pour éviter une question qui perdrait du temps. Ils n'ont pas beaucoup le temps de faire connaissance alors autant l'optimiser au maximum.

Le compte à rebours avait commencé alors qu’une femme blonde, dans la mi-vingtaine, s’était assise devant lui. Depuis, une dizaine de femmes déjà avaient défilées devant lui, toutes plus différentes les unes que les autres, mais si similaires à la fois. Elles ne se ressemblaient pas, ni physiquement ni psychologiquement, mais, au final, elles n’inspiraient jamais grand-chose à Maxence. Il commençait à croire que c’était lui, le problème. Qu’il aimait trop ce qui était complexe, qu’il aimait trop lorsque ses relations lui faisaient vivre des montagnes russes. D’abord avec Artémis, c’était de la voir en secret qui avait autant animé sa flamme. Ensuite avec Pearl, c’était l’interdit de coucher avec une avocate de sa propre cour qui le motivait dans son plaisir. Avec Eleanor, c’était le risque dû au fait qu’elle était mariée et princesse dans un autre pays qui rendait leur relation si unique, si cruellement belle. Maxence n’arrêtait pas de plaindre le fait que toutes ses relations pourraient mettre sa carrière en jeu mais, au fond, c’était lui et lui seul qui la mettait constamment en péril. Comme s’il avait besoin de ça pour se sentir vivant. Pourtant, il serait bel et bien malheureux s’il devait perdre sa carrière. Maxence était une contradiction sur pattes. Il faisait toutefois des efforts pour se sortir de ce cercle vicieux qui le mènerait un jour à sa perte, raison pour laquelle il se trouvait à ce concept de rendez-vous éclairs. Il regrettait certes déjà cette décision mais, au moins, il aurait essayé. La sonnette retentit de nouveau et une énième blonde se présenta à sa table, prenant place en face de lui. Elle avait l’air très jeune ce qui, déjà, refroidissait Maxence. Comme toujours. Il voyait déjà entre eux deux une seule et unique option : le secret. Parce que jamais Maxence n’accepterait d’être avec une femme trop jeune pour lui. Ça paraissait mal. Et Maxence s’efforçait d’être irréprochable, dès qu’il mettait le pied dans un lieu public. Il sourit tout de même à la demoiselle. Depuis son rendez-vous aveugle avec Allison au restaurant, il s’était promis de ne plus se fermer complètement juste pour l’âge, car il pouvait être surpris. « Enchanté Candy, moi c’est Maxence. » Candy. Un autre point qui le refroidissait. C’était con, que Maxence se soucie autant de détails aussi superficiels. Il le savait. Ezekielle lui dirait sans doute, en ce moment, qu’il réfléchissait trop. Il tenta de se détendre. « Alors, Candy, qu’est-ce que tu fais dans la vie ? » Demanda-t-il en se penchant un peu vers l'avant de la table, pour montrer son intérêt. Si ça n’avait été que de lui, il lui aurait tout de suite demandé quel âge elle avait, mais apparemment ça ne se demandait pas à une femme, et surtout pas dès la première seconde. Au moins, il se serait assuré que c’était légal, là, le jeu de séduction entre eux. Sa profession lui indiquerait toutefois une certaine piste à suivre, et puis il apprendrait à la connaître de cette façon-là, aussi. Un âge ne dévoilait rien sur une personne, mais un boulot, si.

Le nouveau jeune homme dont elle vint à la rencontre était plus vieux qu'elle. Bon il n'était pas vieux non plus mais elle jugea qu'il devait avoir dans la trentaine. Contrairement à pas mal de filles de son âge, elle ne cherche pas forcément à rencontrer quelqu'un qui à la vingtaine comme elle. Non Candy n'est fermé à rien, elle cherche juste quelqu'un qui puisse la comprendre et être gentil avec elle. Jusqu'à maintenant elle n'a jamais trouvé d'homme qui l'a accepté tel qu'elle est, avec tous ses problèmes. Bien sûr lors des premiers rendez-vous il la trouve charmante, pleine de vie, joyeuse mais au fil du temps ils s'ennuient, aimeraient bien passer à la vitesse supérieure, sont énervés par ses bavardages incessants, ses sautes d'humeur et parfois ses changements de personnalité. Aucun homme ne l'a accepté entièrement, c'est pourquoi elle tente de trouver son prince charmant même dans des speed-dating. Pour l'instant elle trouve l'homme en face d'elle tout à fait charmant, au premier abord il a tout du prince charmant ! Ce n'est donc pas dur pour Candy de craquer dès qu'il ouvre la bouche même si ce n'est que pour dire son prénom. Maxence, c'est sympa. De toute façon elle s'en fiche pas mal, dans sa tête c'est le prince charmant. Il lui demande ensuite ce qu'elle fait dans la vie, l'air intéressé. Elle répond, toute souriante avec une voix passionnée « je suis encore étudiante. J'étudie la botanique et la biologie mais je travaille aussi comme fleuriste pour gagner un peu d'argent. » son travail lui plaît énormément tout comme ses études mais parfois elle aimerait avoir un peu plus de temps à elle. La demoiselle a toujours quelque chose à faire et se demande comment font les gens vraiment occupés comme les ministres ou les hommes d'affaires. Une chose est sûre, elle n'aimerait pas être l'un d'eux. « et toi ? » demanda-t-elle en retour, tout aussi intéressée. Cependant elle lui ne lui laissa pas le temps de répondre et lâcha précipitamment « c'est quoi ton défaut ? » Se doutant qu'il ne comprendra pas pourquoi elle lui demanda ça, elle ajoute « enfin je veux dire. T'as l'air super gentil et puis franchement tu es carrément craquant. Alors il doit bien avoir un truc qui va pas pour que tu viennes ici. » oui ça peut paraître un peu déplacée mais elle dit ce qu'elle pense. Et puis ce n'est pas méchant, elle vient même de le complimenter.

Maxence aurait aimé être aussi ouvert que les autres, aussi ouvert que la plupart des gens de la vingtaine d’aujourd’hui. Après tout, de toutes ses relations avec des femmes dont il était plus de dix ans l’aîné, il était toujours celui à mettre les freins. Elles, elles ne voyaient aucun mal à ça. Certes, légalement, ils avaient toujours été consentants, et Maxence n’avait jamais fréquenté qui que ce soit de mineur alors que lui ne l’était plus, mais au niveau moral, il ne le voyait pas du même œil. Peut-être cela provenait-il de l’éducation plus stricte reçue de ses parents, du penchant religieux chez les Kearse ou tout simplement du fait que Maxence avait appris, à force d’être juge, qu’il valait mieux avoir autour de soi une myriade de facteurs atténuants. Il avait beau ne pas être un criminel, il n’était à l’abri de rien – personne n’étant à l’abri de quoi que ce soit – alors il préférait rester droit, sérieux, irréprochable. Toutefois, plus le temps passait, plus il réalisait à quel point il était stupide d’appliquer ce principe à sa vie amoureuse. Il resterait seul jusqu’à sa mort s’il continuait à être aussi sélectif. Bref, quand Candy s’installa en face de lui et se présenta, il décida de lui laisser sa chance et de ne pas se montrer désintéressé. Après tout, à part le fait qu’elle semblait bien jeune, il n’était pas déçu. Ils se présentèrent l’un et à l’autre et, tout de suite, sans doute pour confirmer ses doutes, Maxence lui demanda ce qu’elle faisait dans a vie. D’une voix passionnée, elle lui apprit qu’elle était toujours étudiante. Le juge esquissa un sourire, fier d’avoir bien deviné, mais aussi agréablement surpris d’apprendre qu’elle étudiait la botanique et la biologie. Ça faisait changement. « J’avoue que je ne connais rien à rien à la botanique. Tu seras chercheuse, une fois tes études terminées ? » S’il n’était pas à côté de la plaque, les botanistes travaillaient en laboratoire, mais là encore, Maxence n’y connaissait pas grand-chose. Comme d’habitude, Candy lui renvoya la question et le jeune homme s’apprêtait à répondre quand elle lui posa une seconde question, aucunement en lien avec sa profession. Il fronça d’abord les sourcils, un sourire amusé au visage, visiblement amusé par son empressement. Décontenancé, aussi. C’était assez déconcertant de se faire demander son défaut dès les premières trente secondes d’une rencontre. « Euh, wow. Euh ... » Maxence ne trouvait même pas ses mots. Il haussa finalement les épaules, voyant le temps passer et le magnifique sourire de Candy se faner. « J’imagine que je bosse trop. Je travaille à Brisbane alors c’est sûr que je suis souvent parti, et que je ne reviens parfois que pour quelques jours avant de repartir. » Avoua Maxence en toute honnêteté. Il ne pouvait quand même pas cacher cet élément qui prenait une très – trop – grosse partie de sa vie. « Cela fait-il en sorte que je suis tout d’un coup un peu moins craquant ? » Osa demander le juge avec un rire.

Candy est toute joyeuse de faire la connaissance de Maxence, comme elle l'est en général de faire la connaissance de quelqu'un. Il faut parfois s'accrocher pour la suivre ou la supporter parce qu'elle peut se révéler réellement épuisante à la longue à toujours être excitée et à limite sauter partout. Il lui arrive d'être calme et de ressembler à une personne normale mais c'est surtout lorsqu'elle est à l'université et qu'elle doit se concentrer et prendre des notes. En dehors elle est toujours bonne humeur !
Le jeune homme lui confie ne rien connaître à la botanique et lui demande si elle compte devenir chercheuse lorsque ses études seront terminées. « t'inquiète pas en général les gens s'y connaissent pas trop ! » dit-elle en souriant avant de répondre à sa question « Oui j'aimerais bien devenir chercheuse et après plus être en extérieur et pourquoi pas voyager, aller dans la jungle et tout » dit-elle avec des étoiles dans les yeux. Découvrir de nouvelles plantes, en observer d'autres et les répertorier c'est vraiment ce qu'elle veut faire alors aller dans la jungle c'est son rêve et celui de beaucoup de botanistes puisque c'est sûrement l'endroit où il y a le plus de variétés à découvrir. Jusqu'à maintenant elle n'a pas beaucoup voyagé, à part de l'Alaska à l'Australie lorsque ses parents ont déménagé mais rien de plus. Pourtant elle adorerait mais elle n'en a pas les moyens, elle ne peut même pas voir sa famille. Donc ça fait cinq ans qu'elle n'a pas revu ses grands-parents ou ses cousins, ça lui manque vraiment et si un jour elle peut économiser pour aller les voir, elle le fera.
La demoiselle demande ensuite précipitamment le défaut du jeune homme. Oui ça l'intrigue parce que même si ça fait à peine trente secondes qu'elle le connaît, elle a comme l'impression qu'il n'a pas vraiment de défauts. Bien sûr ce n'est qu'une impression puisque tout le monde à des défauts mais sa réponse l'intéresse vraiment. Dans un premier temps il semble un peu surpris et ne répond pas tout de suite. Puis il dit enfin que ce serait le fait qu'il travaille trop et qu'il soit à Brisbane une partie du temps. Candy est un peu étonné de sa réponse, elle s'attendait peut-être à quelque chose de plus exotique qu'un travailleur acharné. Néanmoins ce qu'il lui demande ensuite la fait sourire. Est-ce qu'elle le trouve moins craquant ? Il en faudrait bien plus pour ça ! « nan désolé, ça change rien. Et puis franchement beaucoup travailler, y'a pire dans la vie ! J'comprends toujours pas pourquoi t'es célibataire. » et si ça ne tenait qu'à elle, elle lui sauterait dessus pour qu'aucune fille ne lui parle et le garder que pour elle, parce que ce n'est pas tous les jours qu'on tombe sur des hommes comme ça. « j'aimerais bien aller à Brisbane un jour. » dit-elle sans réfléchir, comme souvent.

Plus Maxence rencontrait de nouvelles têtes à Bowen, plus il réalisait à quel point cette ville était bourrée de jeunes adultes ambitieux. C’était beau à voir, ça lui rappelait sa vingtaine, quand il bossait dur en rêvant du jour où il serait nommé juge. Il n’était pas le seul, à la faculté de droit, à viser aussi haut. Heureusement pour lui, il avait été celui pour qui le rêve était devenu réalité, et il avait été le premier juge à être nommé en si bas âge. Il siégeait avec des juristes d’expérience, qui avaient bossé dans de nombreux domaines avant d’en arriver là. Les efforts de Maxence avaient porté fruit dès ses trente ans, ce qui était exceptionnel en soi. Ainsi, maintenant, quand le juge rencontrait des étudiants avec de beaux rêves et le travail qui vient avec, il ne doutait pas une seule seconde de leurs capacités à en arriver là où ils le désiraient. Si Candy désirait être une grande chercheuse appelée à voyager un peu partout dans le monde, dans les jungles comme elle le disait, et bien elle le ferait. D’autant plus qu’elle débordait d’enthousiasme face à ses études. « J’imagine que ça prend une équipe multidisciplinaire pour entreprendre de tels voyages ? Des gens qui connaissent la flore, comme toi, mais aussi la faune, parce que dans la jungle j’imagine qu’on peut avoir des surprises désagréables si on est pas bien préparés et équipés … ! » Ça devait être bien du boulot, se préparer pour des expéditions dans le genre. En même temps, ce devait être très excitant, et Maxence aurait bien aimé lui aussi visiter la jungle, mais en tant que touriste pour sa part. Malheureusement, son emploi stressant et demandant ne lui permettait pas de partir aussi longtemps à l’étranger. Ses vacances se limitaient à visiter le Queensland et les états rapprochés. Bref, comme la conversation devait être rapide étant donné le temps qui s’écoulait, Candy ne tarda pas à lui envoyer une nouvelle question, déstabilisante pour le coup, puisqu’elle lui demandait ses défauts. Maxence hésita, mais se lança bien vite malgré tout, parlant de son emploi du temps chargé et de ses allers-retours incessants et imprévisibles. Candy ne sembla pas reculer devant un défaut, qu’elle trouvait bien moins pire que d’autres. Maxence haussa les épaules avec un rire quand elle lâcha ne pas comprendre pourquoi il était toujours célibataire. « Je pense aussi que j’ai une idée trop fixe de ce que je recherche chez une femme, et que personne ne cadre tout à fait là-dedans. Va falloir que je comprenne un jour que la relation parfaite n’existe pas. » Déjà, de nommer le problème était une grande étape pour lui. Quelques mois auparavant, Maxence ne se rendait pas compte de ses critères trop sélectifs, mais à force de vivre des déceptions et de questionner celles-ci, il avait réalisé que ce qui clochait, c’était trop souvent lui. Bref, Candy déclara qu’elle aimerait bien aller à Brisbane un jour. « Ça fait différent d’ici, c’est clair. C’est la grande ville, avec les gratte-ciel, la vie nocturne, le rythme de vie effréné … Mais je peux pas dire que je suis particulièrement fan de ce mode de vie. Ce n’est pas pour rien que je m’entête à vivre à Bowen même si je passe bien plus de temps là-bas. » Toutefois, pour un week-end de vacances, pourquoi pas. Candy y trouverait sans doute son compte. « Si t’as envie d’y aller pour quelques jours, t’auras qu’à covoiturer avec moi jusqu’à Townsville, et après c’est deux heures d’avion jusqu’à Brisbane. Ça revient bien moins long et bien moins cher de cette façon. » Lui apprit Maxence, bien connaisseur dans ce domaine.

Maxence a l'air de vouloir en savoir plus sur ce que veut faire la demoiselle plus tard. Cela lui fait plaisir parce qu'en général pour les personnes qui n'y connaissent rien à la botanique, c'est très ennuyeux. Elle se dit aussi qu'il fait peut-être ça pour être gentil et parce qu'ils ne passent que cinq minutes ensemble environ, donc il peut bien écouter Candy parler de botanique pendant cinq minutes. Il s'intéresse aux voyages qu'elle pourrait faire si elle devient chercheuse. « oui j'imagine qu'il y a tout un groupe de chercheurs dans différents domaines, ça doit coûter moins cher. » oui parce que faire une expédition avec que des botanistes, une avec que des zoologues ou autre, ça doit coûter beaucoup plus cher que de faire un mélange pour recouvrir tous les domaines d'expertise. C'est aussi plus pratique car la jungle est un endroit dangereux donc avoir quelqu'un qui sait si tel ou tel insecte peut tuer en provoquant d’atroce souffrances, ça peut aider.
La demoiselle demanda ensuite quel défaut rebutant a le jeune homme pour être toujours célibataire à l'heure actuelle. Il n'est pas vieux mais pour Candy il devrait déjà être marié si son réel plus grand défaut c'est de trop travailler. Il lui révéla ensuite qu'il est aussi peut-être trop exigeant sur ce qu'il cherche chez une femme. Ce qui est un peu le contraire de la demoiselle qui peut tomber amoureuse d'à peu près n'importe qui, avant même de connaître la personne. C'est un petit cœur d'artichaut en puissance, mais même avec ça elle n'a jamais réussi à faire tenir un couple. « c'est sur que si tu cherches une blonde d'un mètre quatre vingt aux gros seins, intelligente et chirurgien de renommée internationale, tu vas pas la trouver ! A part si tu regardes Grey's Anatomy. » répondit-elle en souriant. Parce que oui dans Grey's Anatomy tout le monde est beau et intelligent, alors qu'en vrai les médecins sont beaucoup moins attirants, Candy est bien placée pour le savoir. Elle ne recherche rien de précis, juste un homme qui lui plaît. Enfin faut qu'il soit quand même gentil, les relations autodestructrices un peu bizarre c'est pas son truc. Elle, elle veut vivre un conte de fée, comme les princesses, avec une fin heureuse « ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants ».
Ils parlèrent de Brisbane où se rendait souvent le jeune homme pour son travail et que la jeune femme aimerait bien visiter si elle en a l'occasion et les moyens surtout. « j'ai jamais été dans une grande ville. » lui avoua-t-elle. A part Fairbanks, et encore ce n'est pas vraiment une grande ville, elle n'a jamais été nulle part. Elle a vu un peu Sydney lorsqu'elle est descendue de l'avion pour venir en Australie mais ses parents ne se sont pas arrêtés pour visiter. Elle aimerait voyager mais elle n'en a pas vraiment les moyens, elle préfère économiser pour pouvoir louer un appartement. Il lui proposa, si elle le voulait, d'aller en voiture là-bas avec lui puis de prendre l'avion à Townsville, cela coûtant moins cher. « merci. » dit-elle n'osant pas lui avouer qu'elle n'a pas vraiment les moyens de dépenser de l'argent pour faire du tourisme.

À parler ainsi d’autres métiers avec Candy, Maxence en venait à s’imaginer faire autre chose que juriste. Et s’il avait été, lui aussi, dans un domaine lui permettant d’aller faire ces expéditions dans la jungle ? Botaniste, zoologue, géologue, peu importe. Il se demandait de quoi aurait l’air sa vie, s’il serait plus épanoui, plus heureux, et surtout moins coincé. Il ne le saurait jamais, parce qu’après tout ce chemin parcouru et les échelons gravis, Maxence ne s’imaginait pas retomber au bas de l’échelle. Il avait travaillé dur pour être là où il était, et si ce n’était pas l’aventure qui le rendrait heureux, peut-être serait-ce la renommée. « Ça doit être une sacrée expérience, d’être avec tous ces experts. Chacun doit en apprendre énormément des autres. » Il sourit. Il y avait de quoi rêver dans cette belle idée de projet. Il avait beau ne pas connaître Candy plus que cela, il lui souhaitait tout de même que ça se concrétise. Bref, sans même parler de son propre métier, ils embarquèrent finalement sur un autre sujet, soit les défauts de Maxence. Après cette discussion sur la botanique, il ne leur restait que trois minutes et trente-deux secondes, alors sans doute Candy avait-elle voulu en venir au point avec ce qui était important à ses yeux. L’homme respecta cela et lui répondit avec toute la franchise dont il pouvait lui faire part. Quand Maxence lui parla de ses critères bien définis pour trouver une femme, la réponse de la blonde le fit rire. « Non, non, ce n’est pas du tout la description que j’t’aurais donnée. Mais tu parlais bien du Dr Arizona Robbins, là, non ? » Le juge éclata de rire, se moquant de ses propres connaissances. Son ex-femme raffolait de Grey’s Anatomy, alors inévitablement, il avait jeté quelques coups d’œil à cette série. Cela faisait quatre ans qu’il ne regardait plus, évidemment. « Je recherche plutôt une femme mature, qui sait où elle va dans la vie, qui est cultivée, intéressée à l’actualité, qui paraît bien … et qui serait à peu près de mon âge, aussi. » Candy se serait peut-être reconnue dans les premières indications, parce que jusqu’à maintenant elle était loin d’avoir l’air idiote, mais la question de l’âge reviendrait forcément sur la table avec Maxence. Surtout lors d’un speed-dating. Deux minutes. Maxence était carrément en train de lui proposer d’assurer son transport vers Brisbane si jamais elle se décidait à vouloir visiter cette grande ville. Après tout, si elle n’était jamais sortie de la campagne australienne, c’était un bon endroit où commencer. Elle le remercia, tout simplement. « Y’a pas de quoi. » Il lui sourit, et un silence de cinq secondes s’installa. Une minute et vingt secondes. « Toi, tu ne m’as pas dit ce que tu recherchais chez un homme. » Continua-t-il, arquant un sourcil.

Lorsqu'il s'agit de ses études ou de son futur métier Candy est toujours bavarde. Enfin elle est bavarde en général, elle déteste les blancs dans une conversation, quand tout est calme, que personne ne dit rien. Elle parle tout le temps pour combler ce vide. Les seuls moments où elle est peut-être un peu moins bavarde c'est lorsqu'elle parle avec ses parents. Elle s'arrange pour en dire le minimum, pour que la conversation s'achève rapidement. Ce sont sûrement les seuls personnes avec qui elle n'apprécie pas de discuter.
La jeune femme hocha simplement la tête à la réponse de Maxence, ils n'avaient pas beaucoup de temps alors elle ne voulait pas s'éterniser sur un sujet. Elle voulait en apprendre le plus possible sur lui. Et surtout sur la raison qui le poussait à venir à un speed-dating alors que clairement on ne peut pas dire qu'il soit désagréable à regarder. La jeune femme ironisa en disant que s'il cherchait une femme au corps de mannequin et au QI d'Einstein c'était normal qu'il ne trouve pas, à part dans Grey's Anatomy. Le jeune homme lui demanda si elle venait de faire une description d'Arizona Robbins, personnage de la série. « Ah mais voilà c'est ça ! T'es fan de Grey's Anatomy, énoooorme défaut ! » dit-elle en riant.
Il lui expliqua ensuite ce qu'il recherchait réellement chez une femme à savoir quelqu'un de mature, qui sait ce qu'elle veut, qui est cultivée et qui a son âge. Candy voit le genre et ce n'est pas vraiment elle. Déjà elle n'a pas son âge donc bon ça c'est mort elle pourra pas le changer. Elle a 21 ans lui doit en avoir au moins 30. Si elle la différence d'âge ne la dérange pas du tout, elle sait que ce n'est pas le cas de tout le monde. Bon après il ne faut pas pousser. Elle ne sortira jamais avec un petit vieux de 70 ans. Mais 30 ans ce n'est pas vraiment ce qui l'effraie. Au contraire, elle aussi préfère les hommes maturent. Enfin faut aussi qu'il sache s'amuser mais elle veut quelqu'un qui la rassure, qui soit présent, une relation stable. « Ouais je vois. » répondit-elle en souriant. Elle était un petit peu déçue quand même, il avait l'air gentil et sympa mais ce n'est pas grave, elle sait bien que c'est compliqué de rencontrer le prince charmant.
Ils parlèrent par la suite de Brisdane et que la jeune femme devrait y aller un jour, le jeune homme lui proposant un co-voiturage. On ne sait jamais peut-être qu'un jour elle aura assez d'argent pour se payer un petit voyage. Pour l'instant ce n'est pas vraiment à l'ordre du jour.
Alors que le temps défilait il lui demanda finalement ce qu'elle recherchait chez un homme. « Je cherche quelqu'un de gentil et compréhensif. Juste ça, quelqu'un qui m'accepte comme je suis. » elle ne recherche pas l'impossible juste un homme qui accepte sa double personnalité, ses rendez-vous chez le psy, ses crises inopinées, son passé. En général c'est ça qui les fait fuir parce qu'à première vue Candy est une femme mignonne et gentille comme il en existe beaucoup mais quand on la connaît mieux on sait que c'est bien plus compliqué que cela. « Tu sais même si t'es pas mon prince charmant on peut quand même être amis. » ajouta-t-elle en souriant.

Maxence éclata d’un rire franc quand Candy s’exclama avoir enfin trouvé son défaut – aimer Grey’s Anatomy. Il aurait bien pu mettre toute la faute sur son ex-femme, mais il se doutait bien que ce n’était pas une bonne idée de soulever la question de son divorce pendant un speed-dating. Qu’il ait un avenir avec Candy ou pas, il allait quand même lui épargner ce genre de détails de sa vie. Ils étaient là pour se montrer sous leur meilleur jour, pas se révéler comme étant des échecs. Maxence avait beau avoir un semblant de vie des plus réussies, avec sa carrière bien lancée, sa belle maison et ses dents blanches et alignées, mais toutes les sphères de sa vie n’étaient pas aussi parfaites. Après tout, pourquoi serait-il ici, autrement ? Pour lui, les speed-dating étaient bien la dernière étape dans une recherche amoureuse, quand tout autre espoir était vidé … et le voilà qu’il était là, à cette table, à son plus bas, tentant de se montrer à son plus haut. À son plus beau. « Et oui, voilà, t’as tout deviné. Je plaide coupable ! » Dit-il avec un rire, même si en réalité, il ne suivait plus du tout cette télésérie depuis son divorce. Ils devaient bien en être à la douzième saison, là, et il avait bien mieux à faire que de regarder la vie invraisemblable de médecins à qui tout arrive.

Finalement, Maxence parla de ce qu’il recherchait chez une femme, en énonçant ces critères auxquels il tenait tellement mordicus qu’il passait à côté de bien des femmes, dans la vie. Sans doute était-ce l’unique raison pour laquelle il n’arrivait pas à se caser. La barre était haute, parce que même si ces caractéristiques n’étaient pas impossibles, elles ne venaient pas forcément dans un seul lot – enfin, dans une seule femme. D’autant plus qu’à Bowen, les femmes avaient cette tendance à cacher des secrets qui effrayaient Maxence, parce qu’il vivait dans la peur constante de perdre son emploi, de perdre ce pour quoi il avait tant sacrifié. Malheureusement, en protégeant autant sa carrière, il sacrifiait son cœur au passage. C’était ce qui s’était passé avec Eleanor. C’était ce qui se passerait avec Candy. Dès qu’il avait parlé d’âge, il avait lu la déception dans son regard et dans son sourire moins grand que les autres. Plutôt que d’entretenir ce malaise, Maxence la relança sur la question, et Candy lui répondit avec deux simples critères. Gentil et compréhensif. Il baissa les yeux avec un mince sourire gêné aux lèvres. « Tu me fais sentir mal avec tes simples critères alors que j’ai ma liste toute prédéfinie. » Il releva un regard désolé vers elle, malgré son sourire qui voulait compenser. La jeune femme dit alors que même s’ils n’étaient pas faits pour être ensemble, ils pourraient être amis. Il hocha la tête, soulagé qu’elle réagisse de la sorte face aux freins qu’il leur mettait. « J’aimerais beaucoup, oui. » Et c’était vrai. Candy avait l’air d’une femme formidable. S’il n’avait pas été aussi strict, aussi demandant, aussi sérieux … elle aurait pu être la bonne.

Candy s'amusait bien avec le jeune homme, en tout cas bien plus qu'avec les autres hommes qu'elle avait rencontré avant durant le speed-dating. Elle trouvait une partie d'entre eux relativement ennuyeux ou bien beaucoup trop égocentriques, chose qu'elle ne supportait pas. Une partie aussi passait son temps à reluquer ses seins autant dire que ceux là ont vu leurs chances de réussite passer d'acceptable à jamais de la vie. Sérieusement s'ils veulent un plan cul ils n'ont qu'à aller sur Tinder, c'est bien plus simple ! Elle ne recherche pas une petite aventure mais bien l'homme de sa vie, le prince charmant, l'homme idéal. Elle a à peine vingt-et-un ans et pourtant elle commence déjà à se dire qu'elle ne trouvera jamais le bon. Peut-être parce qu'à vingt-et-un ans à peine elle a connu pas mal de petits copains mais aucun n'est resté assez longtemps pour qu'elle décide de passer le stade des bisous et des câlins avec lui. Elle veut attendre le bon pour ça. La jeune femme se dit que s'il n'a que comme défaut d'aimer Grey's Anatomy, elle peut survivre à ça et que clairement il y a bien pire dans la vie !
Tous les deux continuent en exposant les choses qu'ils souhaitent pour leur partenaire idéal. Candy est bien moins exigeante que Maxence, enfin c'est ce que l'on pourrait penser à première vue. Seulement elle pense qu'il est beaucoup plus difficile de la supporter elle que lui alors déjà l'accepter comme elle est, est quelque chose d'assez exigeant en soit. Lui a peut-être une liste mais vu son physique elle pense qu'il est tout à fait possible qu'il trouve une femme qui corresponde à tous ses critères. « J'ai peut-être pas beaucoup de critères mais en attendant j'ai jamais trouvé quelqu'un qui les remplissent. » dit-elle en riant. Parce que là Maxence ne voit pas la partie immergé de l'iceberg qui est son passé, ses problèmes psychologiques et son caractère assez aléatoire même si elle se soigne. Mais elle n'a pas envie d'en parler, ils se connaissent depuis cinq minutes ! Déjà qu'elle n'en parle pas aux personnes qui la connaissent depuis des années.
Il accepta d'être son ami, c'est déjà ça et puis elle se dit qu'il doit être sympa comme ami. Elle n'aura peut-être pas rencontré l'amour aujourd'hui mais au moins elle aura fait une rencontre sympa. « Et puis après j'te mettrais un filtre d'amour dans ton verre et tu tomberas amoureux de moi ! » dit-elle en riant, évidemment elle n'est pas sérieuse. Elle ne sait pas faire les filtres d'amour. Candy espère juste qu'il ne la prenne pas pour une folle à dire des choses comme ça.

Trouver l’amour semblait si difficile, à entendre Candy et Maxence parler. Lui avait trop de critères et elle visiblement pas beaucoup, et pourtant, tous les deux se retrouvaient à cette soirée speed-dating. Il fallait avouer que, pour se retrouver à ce genre d’activité dans le véritable espoir de trouver l’amour, il fallait commencer légèrement à désespérer. Du moins, c’était le cas de Maxence. Pourtant, il y avait tellement de couples qui se formaient, que ce soit des gens de l’âge de la fleuriste ou du juge. Qu’est-ce qui pouvait bien clocher à ce point-là chez eux ? Maxence rigola quand même avec Candy, parce qu’il valait mieux rire que pleurer de leur situation. Ça finirait forcément par s’arranger. Ils finiraient forcément par trouver, même si ce n’était pas l’un avec l’autre. « Ça doit être les habitants de Bowen, le problème. Pas nous. » Dit-il avec une pointe d’humour dans la voix, parce qu’évidemment il ne pensait pas du tout ce qu’il disait. Enfin, ce n’était pas nécessairement eux le problème non plus, mais la faute se trouvait à quelque part entre les deux, peut-être. Bref, ils s’entendirent sur le fait qu’une amitié serait certainement possible entre eux. C’était une première, pour Maxence, qui n’avait que des amis dans la trentaine. Ça lui donnerait sans doute un bon vent de fraîcheur, d’autant plus que Candy semblait être contagieuse de joie de vivre, du moins ses beaux sourires le laissaient croire. Maxence rit de bon cœur quand la jeune femme lui parla du filtre d’amour qu’elle mettrait dans son verre. « Sorcière ! » Lança-t-il en imitant moyennement bien le ton de voix qu’aurait pris un homme du temps des chasses de sorcière à Salem. Maxence avait bien trop de retenue pour se laisser aller aussi bien à un rôle. Le juge jeta un coup d’œil au décompte qui indiquait un peu moins de trente secondes. « Faut bientôt bouger. Alors moi, Candy, je vais cocher sur mon papier que je tiens à avoir ton numéro de téléphone à la fin de la soirée, parce que j’aimerais beaucoup te revoir. » Il espérait qu’elle ferait de même, parce que c’était de cette façon que les organisateurs les mettraient en contact en leur remettant les numéros des gens intéressés, à la fin de la soirée.

Maxence conclut finalement en disant que le problème ne venait peut-être pas d’eux mais des gens de Bowen, il dit cela en riant évidement. Cela fit sourire Candy. Après peut-être était-ce la raison du célibat du jeune homme en face d’elle. La concernant, elle est sûre que le problème vient d’elle. Elle sait bien que c’est difficile pour quelqu’un de la subir, surtout lorsqu’elle fait ses crises. Elle comprend que ça peut ne pas être facile à vivre mais elle vit toujours mal les ruptures et finit devant la télé avec un pot de glace.
Il lui cria « sorcière » comme au temps où elles étaient chassées et partaient au bûcher. Au moins il n’avait pas eu peur d’elle malgré ses remarques à l’humour douteux ce qui était un plutôt bon moins. Même si une relation entre eux étaient impossible, ça Candy l’avait bien retenue, elle pense qu’ils pourraient devenir de très bons amis. La jeune femme semble plus à l’aise et encline à se lâcher plus facilement que lui, elle pourra peut-être l’aider à être un peu plus détendu et moins « coincé ».
Le temps arrivait à sa fin et ils allaient bientôt devoir changer de partenaire. Maxence dit à la jeune femme qu’il demanderait son numéro aux organisateurs pour qu’ils puissent rester en contact. « On dirait trop la fin d’un épisode du Bachelor. » Manquerait plus qu’il lui donne une rose. Elle vient de révéler qu’elle regarde une émission de télé-réalité à la qualité toute relative. Mais bon après tout elle s’en fiche un peu. « J’vais aussi demander ton numéro. » ajouta-t-elle avec un sourire. Le compteur arrivait à sa fin et la cloche ne tarda pas à sonner. « Salut. » dit-elle finalement.