(Rubson) I'll always be here for you.

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Orson & Ruby

I'll always be here for you.

Je raccroche le téléphone avec Orson dans un putain d’état. Pendant un instant, je fixe le mobile comme s’il risquait de prendre feu avant de le fourrer dans la poche de mon pantalon de yoga. Puis, j’attrape un de mes chapeaux que je colle sur ma tête pour quitter l’appartement comme une furie. Orson amnésique ? Orson a eu un accident vendredi ? Et je ne suis prévenue que maintenant. Je monte dans la R8 pour mettre le moteur en route, mon cœur battant à cent milles. Je sais que je peux être dangereuse en prenant le volant dans cet état donc j’attends que le calme revienne. Puis, j’enclenche une vitesse pour filer à toute allure dans les rues de Bowen sans me soucier des flics ou des répercussions. Après quelques minutes, je cherche une place sur le parking avant de descendre. Je me rends compte que je suis en chaussons. Fuck it ! Fort heureusement, j’ai une paire de bottines dans mon coffre que j’enfile avant de me diriger vers l’entrée. La femme de sa vie ? N’importe quoi ! Connaissant l’hopital par cœur pour y avoir passer quelques mois après ma tentative de suicide, je déambule dans les couloirs avant de trouver la fameuse chambre. J’ouvre la porte avant de me coller contre le chambranle de porte en croisant les bras. « T’es réveillé chaton ? Demandai-je d’une voix plus grave que d’ordinaire. » Je détestai les sentiments que je ressentais avec ma grossesse et son accident. Merci de m’avoir foutu la tête en vrac Orson.

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SWEET HONEY.

rubybae & orson

C'est dans ces moments-là que je me dit que j'ai de la chance. Parce que même si je ne me souviens de rien, j'ai quand même des proches avec qui je m'entends à merveille. J'avais un bon sentiment sur Ruby, et comment on peut parler de moi ces derniers jours, j'ai tendance à croire que je ne suis pas très facile à vivre. Bon, peut-être facile à contenter niveau bouffe mais niveau entourage, il fallait me supporter. Et même si je n'avais eu qu'un appel téléphonique avec elle, j'ai eu le temps de sentir une certaine connexion et même, le fait de l'entendre pleurer m'a fait mal au coeur. Je ne me souviens de rien mais je suis toujours la même personne et en soi, c'est un avantage car je peux déceler rapidement les personnes bien pour moi ou pas. Allongé dans mon lit, je soupire longuement en me tournant sur le côté. Ma tête me fait un peu mal, elle est toujours entourée de ce foutu bandage qui permet aux points de suture de ne pas péter. Mais qu'est-ce que c'est chiant. Je ferme les yeux quelques secondes, ou minutes, jusqu'à entendre le son d'une voix féminine. Je me redresse jusqu'à me tourner vers elle et finalement m'assieds au bord du lit. « Ouais. Tu peux t'approcher, j'ai pris ma douche tout à l'heure, je sens bon. » Un sourire espiègle se fait voir sur mon visage et je tapote le lit à côté de moi pour qu'elle vienne s'y asseoir. « J'savais bien que la femme de ma vie serait canon, même en pantalon de yoga. »

18.12

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Orson & Ruby

I'll always be here for you.

J’avais le cœur tout serré de savoir Orson blessé. Il faut dire que j’ai eu le temps de m’attacher à lui. Il n’était pas si insupportable que ça. dans le fond, c’était réellement quelqu’un d’adorable et d’attachant. Et puis, les animaux l’adoraient. Même Le chat qui pourtant fuyait tout le monde. Je reste planté un moment dans l’embrasure de la porte avant de m’avancer pour aller me poser sur le coin du lit. Je ris légèrement à sa remarque avant de prendre délicatement sa main. Comme si j’avais peur de le briser. « La beauté c’est subjectif chaton. » J’essayai de parler de ma voix la plus douce. « tu m’as fait peur tu sais, murmurai-je avec les larmes aux yeux. ne recommences plus jamais. » Il m’avait oublié. Orson m’avait oublié. Mon cœur se brisa instantanément. En peu de temps, il avait une place tellement grande dans mon cœur. Gênée par mes larmes, je détournai la tête pour ne pas le mettre mal à l’aise. « Désolée, soufflai-je, j’ai toujours été trop sensible. »

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SWEET HONEY.

rubybae & orson

Je ne comptais plus le nombre de personnes étant venues ici pour me voir et qui succombaient à leur tristesse à cause de mon amnésie. Je les voyais pleurer, je devais les consoler. Et c'était compliqué à vivre, parce que je m'en voulais de les avoir oublié. Et en même temps, je m'en voulais de m'être oublié aussi. De ne pas savoir qui je suis, si, à cause de ça, quelque chose avait changé chez moi. On parlait toujours de moi comme d'un petit con qui aimait la vie et maintenant je me retrouve à la détester. A détester ce qui m'arrivait. Mais ça, je le gardais pour moi. Déjà, si les gens pleurent, je ne vais pas encore plus les foutre en l'air avec ces pensées. C'est étrange, mais même si je ne me souviens pas d'eux, j'ai toujours un ressenti différent avec chacun d'eux. Avec Daemon, j'ai eu confiance directement. Un bon feeling. Et avec Ruby, c'était pareil. Même par téléphone, j'étais un peu gêné au début mais c'est vite parti. Et de la voir là avec ses beaux yeux tristes me faisait mal au coeur. Quand elle vient s'asseoir à côté de moi et prendre ma main comme si elle était en porcelaine, je lui souris d'un air rassurant. « Je sais ... Je suis désolé. » Et combien de fois je m'étais excusé pour ça alors que ça n'avait jamais été de ma faute. Enfin, je crois. Je ne peux même pas l'assurer, parce que je n'en ai aucun souvenir. Alors je m'excusais toujours. Lorsqu'elle se met à pleurer, mon coeur se brise et je la prends dans mes bras pour la consoler. « Pleure pas Ruru, je vais bien. J'ai plus de souvenirs mais ça va revenir. Puis ça a pas l'air de changer ce que j'suis. »

18.12

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Orson & Ruby

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Ça faisait toujours quelque chose de voir quelqu’un à qui on tenait sur un lit d’hopital. Je me rendais compte avec quelle vitesse Orson était devenu important dans ma vie. Lorsque j’avais appris pour son accident, mon cœur s’était arrêté. Et me voilà assise sur le côté de son lit en lui tenant la main. J’étais certaine qu’il avait reçu plein de visites et que j’étais la dernière au courant, pour changer. Mais comme il ne se souvenait plus de moi… mon cœur se serra à nouveau. J’avais déjà du mal à m’ouvrir après la perte de ma famille complète et voilà que je perdais le seul homme avec qui je me sentais bien. Pour cause il n’y avait aucun risque d’ambiguïté et ma timidité maladive ne risquait pas de refaire surface. J’essuyai mes larmes d’un revers de manche avant d’inspirer profondément. « J’espère bien, murmurai-je en me laissant aller contre lui, c’est un peu comique quand on pense que je devrais te consoler mais c’est l’inverse qui se produit. » Je finis par me redresser pour passer la main dans ses cheveux. « Du coup, t’as pas brisé que mon cœur mais aussi celui de tous nos petits pensionnaires. Je ne suis pas certaine que Monsieur Moustache te pardonne de l’avoir oublié. » J’esquisse un sourire avant de lui montrer une photo de l’imposant maine coon assorti à mes cheveux. « Il est narcissique vois-tu. Sans doute à cause des photos… »

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rubybae & orson

J'avais beaucoup de mal avec mon amnésie. Quand il y avait des gens autour de moi, ça allait. Mais seul, c'était l'enfer. Je passais mon temps à me demander ce que j'étais, ce que j'aurais fait dans un cas comme ça. Ce n'était pas non plus plaisant pour moi et ça me faisait tout autant mal au coeur qu'à mes proches. Seulement, j'essayais de ne pas le montrer. Je ne sais pas pourquoi, d'ailleurs. Daemon et les autres, ils disaient tous de moi que j'étais quelqu'un qui n'exprimait que rarement ses émotions, ses sentiments. Et que j'avais tendance à ne pas en avoir, généralement. C'est peut-être pour ça que je restais si fier face à cette situation, et que, du coup, j'avais tendance à consoler les autres plutôt que moi-même. C'était là la seule explication que j'avais sous la main. « J'ai pas besoin d'être consolé, je vais bien tu sais. » C'était un mensonge. Enfin, à demi, en fait. J'allais mal, mais seulement quand j'étais seul. Actuellement, ça va. J'ai juste un peu mal au coeur de la voir ainsi. Ses doigts dans mes cheveux, je grimace automatiquement puis fais la moue. Je pensais n'avoir qu'une seule coloc ... Et puis quand elle me montre la photo d'un chat, je souris. « Alors c'est lui, Monsieur Moustache. Il est adorable. Dis moi que j'en prenais soin ! » Si j'étais incapable d'amour au sens romantique du terme, je constate que devant des animaux, je deviens vraiment une grosse guimauve. « J'suis sûr que j'en prenais soin. Ca peut pas être autrement. Je prenais soin de toi aussi ? »

18.12

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Orson & Ruby

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C’est impressionnant la vitesse à laquelle on peut s’attacher à quelqu’un. Dans mon cas précis, il s’agissait d’Orson. J’avais eu un véritable coup de cœur platonique pour ce petit bout. Toujours plein d’énergie, à moitié dramaqueen et drôle. Ça me faisait oublier que j’avais une vie bien pourrie. Et que j’étais seule. Alors que je le regarde, je rencontre le même regard que le mien il y a quelques mois. Lorsque j’ai perdu toute ma famille et que j’ai sauté du haut de ce pont. « Arrête de me mentir, j’ai déjà eu le même regard. » Il venait de perdre tous ses souvenirs, devais gérer les crises existentielles des gens. Non il n’allait pas bien. « je te connais chaton, n’oublie pas qu’on vit ensembles. » Je le vois grimacer lorsque je lui parle de monsieur Moustache. Je me place totalement à côté de lui pour l’inviter à prendre place sur mon épaule et commence à faire défiler les photos. Dont une de de lui entrain de dormir avec le chat. « T’en prends soin. De lui ou encore de Le chat, dis-je en lui montrant le petit chat noir, et y’a Zéro aussi. » Mon chien qui me suivait partout. Une véritable animalerie à la maison. « T’as pris soin de tout le monde. Mais moi, j’ai appris à m’occuper de moi t’inquiètes. » Dixit la meuf qui a voulu mourir il a à peine trois mois. Mon doigt rippe sans faire exprès sur une photo de ma sœur et moi. Identiques en tout point. J’éteins précipitamment le téléphone avant de poser ma tête contre la sienne. « Nous voilà bien avec ta tête toute vide. Je vais devoir refaire toute ta culture cinématographique. Sinon t’as réussi à glâner quoi comme infos histoire que je comble les blancs. »

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rubybae & orson

Je voulais pas. Je voulais absolument pas montrer ma peine et mon désarroi envers mes proches. Déjà, ils souffraient assez du fait que j’ai perdu la mémoire mais si en plus ils savaient que ça me faisait mal, s’ils savaient à quel point j’en suis traumatisé à en faire des cauchemars toutes les nuits, ils ne sauraient même plus quoi dire. Et je préfère éviter ça. Cependant, Ruby semble lire en moi comme dans un livre ouvert. Alors je souris et hausse les épaules. « C’est pas important de toute façon. Y’a pire dans le monde. » Et c’est vrai, il y a vraiment pire. Mais je ne préfère pas y penser non plus. Enfin, elle me montre des photos et je pose ma tête contre son épaule. Ca me fait sourire de me voir ainsi. Avec un chat dans les bras, en train de dormir comme un bébé. Quelque chose qui me fait tant envie depuis quelques jours. « Ouais peut-être mais on a toujours besoin que quelqu’un prenne soin de nous. » Me connaissant, je suis certain qu’elle répliquerait que je me suis assagis depuis mon accident. C’est quelque chose qu’on a tendance à me répéter en ce moment. Je reste un petit con mais pas autant qu’avant, visiblement. Alors que j’étais dans mes pensées, elle se montre un peu gênée, même stressée. Je me redresse pour la regarder et lever un sourcil. « Bah on a tout le temps ! Glâner ? Ca veut dire quoi ? »

18.12

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Orson & Ruby

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Je me laisse aller contre Orson. J’ai passé des jours à m’inquiéter, j’ai passé des jours à ne pas dormir. Et j’étais si fatiguée. Cette année serait donc pourrie jusqu’au bout. 2017 n’était pas mon année, ni celle d’Orson mais 2018 serait la nôtre. Je ferai tout pour. « L’année prochaine sera notre année chaton. Tu verras. » Je ne pense pas que je retrouverai l’amour. Pas après lui. Mais j’étais certaine qu’elle se passerait bien. « Je vais bien. » Ce qui était faux. Le mensonge que j’avais servi à Freja avant de sauter du pont. Le mensonge que j’avais servi à Alfie, à tout le monde. J’allais tout sauf bien. Je m’enfonçai dans mes anciens abysses et j’avais besoin de mes deux meilleurs amis mais entre Freja qui était partie et Orson qui ne se souvenait plus de moi. « Glâner, les informations que t’as récoltées jusque là que je comble les blancs, mon cœur. »

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rubybae & orson

Je l’espérais. Que l’année 2018 soit la nôtre. En tout cas, j’étais tout neuf en ce qui concernait ma mémoire. Ca ne pouvait pas être pire. Enfin, je crois. Il manquerait plus que je me casse quelque chose … Y’a juste ma coupe de cheveux qui n’est pas terrible mais c’est normal, après l’accident. En tout cas, je ne manque pas de rebondir sur son mensonge. « Fous toi de moi. » Je lève les yeux au ciel en soupirant. Elle n’avait pas l’air d’aller bien, elle avait plutôt l’air d’être déprimée. Sa grossesse lui chamboulait les hormones en plus de ça, et elle avait pleuré. Elle allait tout sauf bien. « Tu peux m’en parler si t’en as envie. Même si je me souviens de rien. » Je lui souris avec douceur puis elle utilisa un mot que je ne comprenais pas. Elle m’en expliqua rapidement le sens et je réfléchis quelques instants. « Mh … J’ai découvert que j’avais écrit un livre. Que j’avais engagé quelqu’un pour en dessiner la couverture et que ce gars est trop canon. Que j’étais très proche de mon cousin, que mon meilleur ami est trop cool et que, même si je suis gay, j’ai trouvé la femme de ma vie. » Je souris largement, tout fier, et passa mon bras autour de ses épaules.

18.12

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Orson & Ruby

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Nous avions eu une année difficile lui et moi. une année qui s’achèverait sans doute sous de meilleurs augures. J’avais foi dans le futur. Derrière l’ombre, il y a toujours la lumière. Blottie contre lui, je sais que je me suis attachée à lui en l’espace de quelques semaines au point qu’il a quasi rempli le vide de mon cœur laissé par Freja, Sally et Larà. Il était en quelque sorte, le frère que je n’avais jamais eu. « c’est… ça concerne autre chose. » Je ne voulais pas lui en parler maintenant. Ça allait sans doute m’achever. Je lui avais dit auparavant et me remémorer les souvenirs allaient sous doute m’achever. « D’abord dis-moi ce que tu sais et je comblerai les trous. » il en vient donc à me parler de toutes les personnes qui se sont succédés dans sa chambre. Je m’écarte de lui pour m’asseoir en tailleur en face. « je m’appelle Ruby Phelps. J’ai 27 ans et je suis végétarienne. Toi tu ne l’es pas. je suis hétérosexuelle même s’ils nous arrivent de nous balader nus dans ton appartement. Je viens d’Ecosse où j’ai grandi avec deux sœurs. Ma jumelle, Sally et ma cadette Larà. Cette dernière étant atteinte d’une maladie infantile s’est suicidée le 1er janvier 2017. Tandis que Sally et mes parents sont morts dans l’incendie de notre maison. Je milite pour le droit des animaux, membre de la PETA, ais fait des photos de nue avec Monsieur Moustache –chat que tu adores-. » je marque une pause avant de passer une main dans mes cheveux. « J’ai tenté de me suicider en septembre, j’ai été internée ensuite j’ai emménagé avec toi. Je suis tombée enceinte d’un connard qui m’a lâché. Je suis amoureuse d’un autre qui a quitté le pays. Et enfin, je vais avorter. » l’art et la manière, hein Ruby ?

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rubybae & orson

Elle avait l'air de ne pas vouloir en parler pour le moment et je préfère ne pas insister. De toute façon, elle m'en dira bien assez quand elle sera prête à le faire. Ou alors elle m'en a déjà parlé une fois avec difficultés et comme je ne m'en souviens pas, le lui redemander est une tâche délicate pour elle. Alors je n'insiste pas et lui raconte ce que j'ai trouvé comme info sur mon passé. J'omets volontairement de lui dire que je savais bien pour ma réputation de gars volage, j'en avais assez de l'entendre de toute façon. Alors qu'elle s'assied plutôt près de moi, je l'écoute attentivement. Et c'est une bonne chose parce qu'en se présentant un peu à moi, elle m'en dit un peu plus sur moi. Mais son histoire a des points noirs et elle peut lire dans mon regard que ça me désole que tout ça lui soit arrivé. Et le pire, c'est qu'elle enchaîne sans prendre de pincettes avec sa tentative de suicide et ... Son avortement. Mon visage se décompose. « Attends, quoi ? » J'en suis abasourdi. Je sais pas pourquoi ça me fait chier qu'elle ait pris cette décision mais le fait est que ça me fait clairement chier et que je ne peux même pas le cacher. « Mais pourquoi ? On s'en fout de son père, si c'était un connard tant mieux qu'il se soit cassé ! Pourquoi tu veux avorter ? Tu peux l'assumer ! Puis je suis là moi ... »

18.12

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J'avais pris ma décision concernant ce bébé. Je ne pouvais pas l'élever toute seule. Je ne sais pas si j'y arriverai. Je n'avais pas la finesse d'esprit et je me sentais si seule. Alors en parler à Orson me fait fondre en larmes. Je savais qu'il grandissait en moi. qu'il devenait plus fort de jour en jour. Je n'avais pas fait d'examen, je n'en savais rien. je pense que j'avais peur de la réaction de mon médecin. Et s'il n'existait pas ? Et s'il existait ? " je ne pourrais pas Orson. Je… je ne suis pas stable au niveau mental. J'ai voulu me foutre en l'air y'a pas quatre mois et si on m'avait pas… " je repense à cette fois-là où j'ai fini par tomber de manière délibérée du haut de ce pont. " Ma famille… elle me manque, tout comme ma sœur. Je suis un chat noir. Regarde-toi, regarde Alfie qui est parti et Freja aussi. Tout le monde finit par m'abandonner ou par mourir. T'aurais pu mourir et je ne serai pas bonne pour ce bébé. "

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