promise me no promises (anton)

Il n'était pas dans tes habitudes de fréquenter les boîtes de nuit seule et pourtant, ce soir, tu avais ce désir de déroger à la règle. Ce soir, tu voulais voir ce que ça faisait d'être une femme plus libre et plus libérée. Pas débridée, non. Juste libre. C'est donc après le travail que tu décides de te rendre dans la boîte de nuit la plus fréquentée de Bowen. Celle du centre-ville. Il est déjà assez tard étant donné que tu as dû danser dans cette boîte de strip-tease, ce soir. Dans le plus grand des secrets, évidemment. Par chance, tes amis proches ne fréquentent pas ce genre d'endroit et surtout, tu as la permission de porter un masque. Cela efface déjà quelques risques de te reconnaître. Bref, après quelques danses épuisantes, tu décides de te vider la tête et de faire la fête. Comme tu ne l'as jamais fait. En arrivant, tu commandes un cocktail au bar, puis, te diriges vers la piste de danse où tu laisses ton corps prendre le contrôle. Tu oublies, ne fusse qu'un instant, le monde qui t'entoure, ne dansant que pour toi. Du moins, tu le pensais jusqu'à ce que tu remarques cet homme, quelques mètres plus loin, qui ne te lâche pas du regard. Alors, étant d'humeur joueuse, tu soutiens son regard sans jamais faillir. Sans détourner une seule fois le regard comme si, à présent, tu dansais pour lui.

Cette histoire me rendait fou. Je n’avais heureusement pas de syndrome de la page blanche, non pas encore, mais c’était tout aussi compliqué quand on s’emmêle autant les pinceaux. Certes, c’est toujours le bordel dans mon bureau, mais ce n’est pas tant ça le problème, le problème se trouve dans ma tête. Et dans ces moments-là, j’ai besoin d’air, de me changer les idées et de revenir dessus bien plus tard. Je m’étirais sur mon fauteuil et l’heure était déjà tardive. Pourtant, j’étais loin d’être fatigué, et il était davantage l’heure d’aller faire un peu la fête. Je me prenais un petit remontant avant de me prendre une ligne de coke. Rien de bien extravagant non plus, j’ai horreur d’avoir les yeux rouges et qu’on se rende compte de mon état. Cela faisait à peine quelques minutes que j’étais arrivé dans cette boite de nuit où j’ai tendance à bien trop trainer, quand je remarquais, parmi la foule, une charmante demoiselle en train de mouvoir son corps comme jamais. Il y avait du monde et elle semblait être seule, sans que personne n’ose venir l’accoster. Peut-être étais-je le seul à la voir, mais j’étais le seul qu’elle avait vu. c’était tout ce qui m’importait et je ne me gênais pas pour la regarder. Elle semblait apprécier être observée, autant encore plus en profiter. Je buvais la fin de mon verre de whisky et la rejoignais à travers la foule. Je n’ai jamais été le genre de pervers à simplement admirer les spectacles, non, je préfère largement y participer. Voilà pourtant tout naturellement, je me plaçais derrière elle pour commencer à bouger à son rythme.

Alors que tu laisses ton corps prendre le contrôle sur cette piste de danse, tu croises son regard. Le regard de cet homme plutôt charmant, il faut bien l'avouer, quelques mètres plus loin. Sans savoir pourquoi, l'envie te prend de danser pour lui et de le défier du regard comme tu ne l'as jamais fait. Peut-être est-ce l'adrénaline qui te pousse à agir de la sorte ? Tu ne sais pas mais pour la première fois de ta vie, sans doute, tu fais quelque chose d'imprévisible, de peu calculé. Tu as toujours eu pour habitude de tout organiser et de tout prévoir pour chaque détail de ta vie. Parce que tu as ce besoin de contrôle, non-stop, depuis que ton beau-père a posé ses mains sur toi. C'est plus fort que toi. Mais pas ce soir. Pour une fois, tu voulais voir ce que ça faisait de danser avec le diable. De transgresser les limites. Lorsque le jeune homme s'avance vers toi pour te rejoindre sur la piste, tu ne le montres pas mais tu as un moment de doute. Devrais-tu partir ? Devrais-tu rester ? Tu choisis finalement la deuxième option et lorsqu'il vient coller son corps contre le tien, tu en joues. Tu rapproches tes hanches des siennes et te frottes plus que tu ne devrais contre son corps. Un sourire naît sur tes lèvres lorsque tu attrapes sa main pour la poser entre ton ventre et ta hanche. Tu fais durer le plaisir quelques minutes, puis, t'avances vers le bar pour commander un autre cocktail, ton verre étant vide. Le jeune homme prend très vite place à tes côtés et lorsque tu as ton verre entre les mains, tu reportes ton attention sur lui. « C'est rare les hommes qui dansent. » Dis-tu avec un léger sourire au coin des lèvres. Tu dis ça mais au fond, tu n'en sais rien. Tu n'as pas pour habitude de fréquenter ce genre d'endroit avec des hommes, justement. Alors, tu ignores bien si c'est courant comme démarche ou non. Mais à tes yeux, ça ne l'est pas.

Il arrive parfois que certaines femmes me repoussent et franchement je ne suis pas du genre insistant, non, je n’ai jamais aimé ça. J’ai toujours eu assez de charme pour éviter ce genre d’attitude. Je finis toujours par avoir gain de cause. Il se trouve qu’avec cette jeune femme, je sentais que j’avais peu de chance de me faire recaler. Elle n’aurait pas insisté, ni fixer son regard sur le mien si elle n’avait pas eu envie d’une certaine approche. Forcément, la plus évidente  était de venir danser avec elle. Je me pliais toujours aux volontés des femmes le premier soir. En même temps, ça ne dépassait pas plus d’un soir. Excepté avec Essence. Quand la demoiselle se mit à bouger contre mon bassin, je n’étais pas surpris, j’étais même bien à l’aise. Sauf qu’elle coupa bien trop vite notre petite danse improvisée, alors qu’elle avait si bien su placer ma main sur son corps. Il ne fallait que je sois trop gourmand non plus en même temps. Elle s’était dirigé vers le bar, et je n’avais aucune raison de porter mon attention sur une autre femme. Au contraire, elle m’avait donné tous les signes pour que je puisse continuer mon petit jeu avec elle. Je m’étais donc installé à ses côté et commande pour ma part un whisky. Au moment où les verres arrivèrent, voilà que le son de sa voix se fit retentir. Pas de manière très audible non plus, vu le son bien fort de la boîte, mais je me suis mis à sourire en coin A qui ça ne fait pas peur tout du moins. Je lui envoyais un clin d’œil taquin, pour bien lui faire comprendre que j’étais biens ûr de moi. Je l’ai toujours été, et ça ne changera pas de si tôt.Je me tournais donc davantage vers elle et tendais la main vers elle, me présentant Anton. Ravi de vous rencontrz..

Une fois au bar, tu es contente de voir que le jeune homme t’a suivi jusque-là. Tu n’en demandais pas moins et contrairement à ce que tu pensais, tu n’es pas si mauvaise que ça pour séduire. Ton sourire s’élargit en entendant les paroles de l’homme. C’est vrai que les hommes sont plus réticents à danser que les femmes de manière générale. Du coup, tu trouvais ça plutôt plaisant que contrairement à d’autres, l’homme devant toi n’ait pas hésité à venir te rejoindre sur la piste. « Zoé. De même. » Réponds-tu en prenant ton nouveau verre de cocktail en main, le regard toujours rivé sur Anton. « Du coup, vous ne seriez pas contre une seconde danse par la suite ? » Demandes-tu finalement avec un regard de défi. Tu n’étais pas contre l’idée de retourner sur la piste, bien au contraire. Tu avais vu à quel point vos corps bougeaient bien l’un avec l’autre. C’était assez… naturel en fait. Et même si tes intentions n’étaient sûrement pas les mêmes qu’Anton, tu pouvais encore profiter un moment avant de lui dire que tu ne passerais pas la nuit à ses côtés. En attendant, tu voulais juste danser et profiter de son corps contre le tien.

Whisky en main, je ne pouvais pas détacher mon regard de la jeune femme. Elle avait une beauté saisissante, et plus je la regardais, plus je m’en rendais compte. Elle semblait avoir tout pour plaire. Elle semblait à l’aise avec des inconnus. J’avais choppé le gros lot pour ce soir. Aucune autre femme ne risque d’attirer mon attention pour cette nuit. Je buvais une gorgée quand elle me proposait déjà une nouvelle danse Sans problème. Ca me permettra de découvrir encore mieux ce si beau corps que vous possédez. Lui répondais-je avec aisance et ce petit air charmeur qui me correspondait si bien. Parce que oui, j’étais envieux de me coller de nouveau contre elle, particulièrement si elle aussi en avait envie. Cette soirée risquait d’être parfaitement intéressante et était bien partie. Vous faites quoi dans la vie Zoë ? Lui demandais-je alors par politesse, le temps de boire nos verres avant de repartir vers des actions bien plus intéressantes qu’une simple discussion. Non pas que sa vie ne m’intéressait pas, mais disons que j’ai toujours préférer agir au lieu de parler dans ce genre de situation.

Tu ne peux t’empêcher de sourire, presque de manière gênée, lorsqu’Anton te complimente sur ton corps. Il faut dire que tu n’as pas l’habitude de plaire aux hommes de manière si « frontale ». Jackson te complimente souvent mais avec lui c’est plus naturel voire plus normal comme vous vous connaissez depuis presque toujours. Ici, avec Anton, vous êtes dans un jeu de séduction et c’est nouveau pour toi. Tu ne sais pas jusqu’où vous irez, d’ailleurs. Sans doute t’arrêteras-tu avant que tout ne dégénère. « Avec plaisir. » Réponds-tu simplement en sirotant ton verre. Puis, lorsqu’il te demande ce que tu fais dans la vie, tu te détends un peu. C’est un sujet bien plus simple à aborder pour toi. Et surtout, ça te passionne. « Je fais des études de médecine. Pour le moment, j’ai terminé la médecine généraliste et je me spécialise pour être neurologue. Il me reste encore deux ans après cette année-ci et je pourrai enfin exercer comme neurologue. » Bien sûr, tu avais des stages comme interne à l’hôpital mais tu n’avais pas autant de responsabilités. Parler de ton futur métier fait pétiller tes yeux et ça doit sûrement se voir, tu es réellement passionnée. « Et vous ? J’ai beaucoup de mal à deviner. » Demandes-tu finalement avec un léger sourire. Il est vrai qu’Anton a l’air plutôt mystérieux, plutôt secret.

Spoiler: