« Bonjour toi ». Les bras de mon meilleur ami m’attirèrent à lui. Et je me blottis contre lui. Je sentis ses lèvres se poser sur mes cheveux et je me surpris à sourire. Hier soir je l’avais encore retrouvé bien éméché et comme fort souvent, je m’étais retrouvé à prendre soin de lui. Mon meilleur ami qui était aussi mon confident mais aussi certaine fois mon amant. Cette nuit il ne l’avait pas été. Parce que j’avais refusé. Et qu’il pouvait avoir beaucoup de défauts, mais certainement pas celui-là. Quand je disais non, il obéissait. C’était surtout que je lui cachais quelque chose d’important. Voilà trois jours, trois jours oui, que j’avais appris qu’un bébé grandissait là-dedans. Au départ, sur le coup, je voulais avorter, je n’étais pas dans une situation stable, je n’étais pas dans la bonne voie pour être une bonne mère. Mais trois jours c’était écoulé. Et j’hésitais de plus en plus. J’étais à quatre-vingt-dix pourcent sûre qu’Isaac était le père. Mais dix pourcent demeuré incertain. Du coup j’étais assez perdue. Que dis-je, j’étais complètement perdue. Soudain prise d’une crampe au ventre, je quittais les bras de mon meilleur ami et je fonçais au toilette.
« MARIE ! Qu’est-ce qu’y t’arrive ? ». Il m’arrive que j’étais enceinte abruti. Mais que je ne veux pas te le dire. Parce que si peu d’ici une semaine je ne l’aurais plus, ou je l’aurais encore et qu’on sera les pires parents au monde, ou alors que je le fasse adopter, ouais cette idée m’avait aussi carrément traversé la tête. Je n’apporterais rien de bon à cet enfant. Rien du tout. Je me laissais glisser sur le mur, je vis la tête d’Isaac passer à travers la porte.
« Je vais bien ! J’ai juste mangé un truc mauvais ! Va préparer le petit-déj j’arrive ! … Je t’assure je vais bien ! File maintenant ! ». Il partit et je restais là. Je m’arrosais le visage et je le rejoignis. Puis Isaac partit. Je pris mon iphone et envoyé un message à Adam.
« hey ! ça va comment aujourd’hui ? Rejoint-moi au bord de plage à quatorze heures ! bise – azraël ». A vrai dire je n’avais pas trop la communication par sms, pour moi c’était ce caché derrière un clavier, c’était nul, mais par flémingite aigüe je n’avais pas eu envie d’appeler. C’était si facile de mentir avec des mots écrits.
Après une douche et tout le reste. L’hygiène de vie hein. Je quittais mon appartement, pour le bord de plage. J’étais en avance mais qu’importe. Je n’avais pas non plus mangé le midi, là aussi tant pis. Je n’étais pas encore, une grande mangeuse. Je m’asseyais dans le sable, ce sable digne d’une plage d’Australie. Je regardais la population s’amuser, rire, ça fessait chaud au cœur. Oui j’étais une sensible quand même faut pas croire. Toute façon je pouvais être aussi bien la plus adorable des petites filles, comme la plus terrible et la plus mauvaise. Peu de temps après, je sentis une présence s’installer près de moi. Je tournais la tête et je croisais le regard d’Adam. Un beau sourire se posa sur mes lèvres, tandis que j’ouvris la bouche pour le saluer.
« Hey !! Merci d’être venu ! Comment ça va ? ». Oui je pouvais aussi être polie et inquiète pour les gens que j’appréciais.
by ruby