It was hot (Darya)

Il y avait eu de l’action ces derniers jours au Haut-Commissariat, nous avions dû gérer un fort afflux de demandes d’asile provenant de personnes désirant obtenir le statut de réfugiés mais je n’étais pas forcément persuadé du bien fondé de l’ensemble de ces demandes. J’étais persuadé que si l’on investiguait chaque dossier que l’on finirait par découvrir certaines irrégularités. Mes soupçons finirent par s’avérer fondé et non satisfait de la fin de non-recevoir que le gouvernement britannique leur servi certaines de ses personnes revinrent afin de faire du grabuge.

Tous les éléments annonciateurs d’un cocktail explosifs étaient là ; une foule de personnes survoltées, des slogans incitant à la haine, des mesures de sécurité musclées. Évidemment j’avais demandé aux gardes en fonction d’y aller en douceur, compte tenu du contexte délicat, mais gérer de l’émotionnel n’est pas toujours quelque chose de simple. J’avais donc fini par sortir, afin de m’adresser aux gens présents, mais de toute évidence ils n’en avaient que faire de ce que je pouvais leur expliquer. Ce cocktail molotov ayant éclaté à quelques centimètres de mon bras me permit de le réaliser.

Prenant place à bord de l’hélicoptère je demandai que l’on m’extraie afin de me ramener à Bowen. Je comptais rentrer chez moi mais avant j’allais devoir faire un arrêt à l’hôpital afin de les laisser regarder mon bras.  Cet éclat de verre, planté dans mon épaule, m’indisposait et il fallait traiter la brulure avant que le tout ne s’infecte.

Arrivé à l’hôpital j’y restai tout au plus quelques heures, le temps que l’on désinfecte et traite ma plaie, et je pris ensuite un taxi afin de rentrer chez moi. Me tenant devant la porte de ma maison, le bras droit en écharpe, j’ignorais si Darya y était. J’espérais qu’elle n’y soit pas afin d’éviter qu’elle ne me voit dans un tel état mais en même temps si les événements de l’ambassade avaient été captés sur caméra il était fort probable qu’elle sache. Poussant la porte je finis par entrer, et n’entendant pas le moindre bruit, je me dirigeai vers le salon afin de prendre place sur mon canapé puis allumer la télévision.

Depuis quelque temps je travaille pour un homme, Monsieur Stasmore, c'est une copine qui m'a trouvé ce boulot, elle m'a recommandé a ce monsieur qui chercher une remplaçante, car l'ancienne était repartie dans son pays. J'ai commencé par faire des tâches du quotidien, ranger, laver, ranger le linge, repasser également et bien d'autre tache. Alors que j'étais dans la buanderie en train de repasser, la télé a capté mon attention, Monsieur Strasmore était en train d'être filmé, je ne comprenais pas trop ce qu'il s'était passé, j'avais vu quelque chose exploser et ensuite une dispersion de foule. Je me reconcentre sur le repassage, je ne savais pas si Monsieur avait été touché ou non, mais je suis sûr que non. Le repassage fait je mets tout dans le dressing. Je file à l'étage faire le ménage dans la chambre, la salle de bains et ensuite je redescends pour faire le salon et la cuisine. Quand j'entends la porte, malgré mes écouteurs, je sais de qui il s'agit, je sais très bien que c'est Monsieur qui rentre, j'étais dans la cuisine, je le vois se diriger vers le Salon pour s'installer sur le canapé. Je suis à l'entrée du Salon, je ne sais pas si je peux le déranger, après tout j'aurais déjà dû partir depuis 1h. Puis je vois  bandage sur son bras, que lui ai-il arrivé ? Je m'approche, je suis main timide qu'au début, mais je le suis toujours. Bonjour Monsieur. Vous désirez boire choses ?" Je le regarde, je vois qu'il est surpris, je baisse les yeux pour regarde le sol, mais je les relève assez vite pour que mes yeux croisent les siens.

J’étais loin de m’attendre à ce que Darya soit présente, à vrai dire j’étais persuadé d’être la seule personne présente dans ma propriété, c’est donc avec une certaine dose de surprise et d’étonnement que je réalisai qu’elle s’y trouvait. . « Bonjour Darya. Je prendrais bien un jus d’orange mais ne t’en fais pas j’irai m’en chercher un plus tard. Ta journée de travail est terminée depuis un moment, je m’en voudrais de trop t’en demander. » La regardant, cherchant son magnifique regard, je la vis détourner le regard avant de mieux le poser sur le mien et je compris à ce moment précis à quel point je pouvais en apprécier la douceur. Darya, bien que plus jeune que moi, se voulait exactement le genre de femme dont je ne pouvais que me délecter de sa présence mais, compte tenu de la différence d’âge et du fait que je suis son employeur, je n’osais pas le lui avouer. « Alors comment s’est passé la journée ? » Lui demandais-je par réel intérêt, j’avais à cœur ce qui pouvait lui arriver après tout.

Monsieur est rentré, il est dans le salon, devant la télé, je crois qu'il a quelque chose au bras, est-ce que s'est grave ? Je ne pense pas sinon il ne serait pas rentré. Il a surement été touché par l'explosion qu'il y a eu. Je me permets de le déranger, je sais que je ne devrais pas, mais je suis encore chez lui et je suis serviable, même s'il est chez lui, je lui demande tout de même s'il veut à boire ou autre chose. Je le regarde en souriant. " Je vais vous chercher ça Monsieur." Je pars dans la cuisine li préparer un plateau avec jus d'orange et un peu de fruits. Quand je reviens, je dépose tout devant lui, sur la table basse. "Oui désolé Monsieur, j'ai allumé la télé et je vous ai vu, ce qui m'a un peu décalé. Vous avez été blessé ?" Je lui montre son bandage, je ne sais pas si cela est douloureux ou non. "Une journée ordinaire monsieur. J'ai nettoyer votre maison de fond en comble, tout brille, j'ai repassé vos affaires et tout est dans le dressing." Je m'écarte un peu, il était en train de regarder la télé, j'espère que je ne l'ai pas déranger. "Je vais vous laisser Monsieur, vous avez peut être besoin d'être seul. Je le regarde dans les yeux, je souris et je vois son regard me regarder, je baisse les yeux, je trouve cela intimidant.