Please, take me to the party! Sean K. et Blake M.

Invité

Please, take me to the party

Un matin gris et pluvieux.
Sean avait connu de meilleures façons de débuter sa journée, mais il s'avérait que pour son entrevue avec le patron du complexe de nuit, il allait arriver un peu mouillé. Tant pis. C'est pas une de ses ex qui lui avait dit qu'il était sexy quand il avait les cheveux mouillés? Il hausse des épaules. Il savait que le temps d'arriver sous le porche d'entrée, il allait se faire tremper les miches, malgré son parapluie. Mais il n'allait pas reporter l'entretient pour un peu d'eau, quand même.
Il ne sait pas trop ce qui lui a pris, mais l'oisiveté commençait à le ronger. Il pensait à son retour sur Bowen qu'au bout d'un moment, il trouverait sa voie, mais maintenant, il sait qu'il doit forcer un peu le destin. Et autant miser sur son physique de jeune premier, avant que les rides ne fassent leur apparition. Il était doué en rien, moyen qu'il était, et savait qu'une carrière dans le caritatif allait le bouffer de l'intérieur. Même si son frère ne lui demandait rien, il tenait à être présent à ses côtés le jour où les choses iront mal. Parce qu'il ne faut pas se mentir, cette foutue saleté qui ronge son frère de l'intérieur n'ira pas en s'arrangeant.

Plongé dans ses réflexions sur sa petite vie, il allait presque louper l'heure.

Merde!

il sort de sa voiture, en trombes, et prie pour ne pas ressembler à un chien mouillé quand il va pour sonner sur la double porte fermée. A cette heure là, pas de fêtard, pas de jolies filles, pas de beuveries, et le quartier en était presque effrayant tellement il était calme mais bizarrement, Sean aimait bien cet endroit. Il avait écumé cette boîte quand il trichait sur sa carte d'identité, ado encore tout boutonneux, avant que les choses tournent au vinaigre pour lui, et avant qu'il ne décide à devenir adulte en parcourant le monde.
Il allait sonner une deuxième fois quand un colosse fait son apparition. Le videur. Sean pensait que sa mémoire lui jouait des tours, mais non, le videur faisait bien deux têtes de plus que lui.

"Vous avez rendez vous?"
Aussi aimable qu'une porte de prison. Sean se redresse, remettant en place ses cheveux puis le col de sa chemise, et tend sa carte de visite.

Sean K. Rutkowski. 10h 30 avec le propriétaire, @Blake Morgan .

Pas besoin de fioritures, même s'il avait pris un ton poli. Le Gorille appuie sur son oreillette bluetooth pour annoncer la venue du jeune brun, et après quelques secondes, Sean traverse la boite vide de ses jeunes, deux femmes de ménage s'affairant à rendre l'endroit aussi propre que possible, et très vite, il est invité à s'asseoir au niveau du bar avec pour consigne d'attendre le grand Chef.

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C’est une journée pour dormir, grise et pluvieuse et dieu sait que j’aurais eu besoin de me reposer davantage ! Ces temps-ci, je cours après le temps, je travaille beaucoup par manque d’employés et j’ai des rendez-vous d’affaires régulièrement. Je suis rentré chez moi après une nuit de travail pour m’avoir droit qu’à quelques heures de sommeil avant de devoir revenir à la boîte pour des entrevues. Il faut que j’engage, je n’ai pas le choix, j’ai bien beau être quelqu’un qui a besoin d’être constamment en mouvement, je sais que je ne pourrais pas continuer encore longtemps comme ça. Ce n’est pas évident de trouver des employés qui soient vraiment fiable ou dévoués à leur travail dans un milieu comme le mien. Ce n’est pas que c’est un travail mal payé, loin de là et avec les pourboires ils peuvent avoir beaucoup. Mais souvent ce sont des jeunes qui aiment plus s’amuser que de gagner des sous.

C’est en soupirant que j’ai quitté mon lit après un peu moins de quatre heures de sommeil dans le corps. Je fais couler le café avant d’aller prendre une douche pour effacer les effets du manque de sommeil. Plus je vieillis et plus je constate qu’il est difficile de récupérer. Une fois sorti de la douche j’enfile rapidement un jeans et un polo. Je n’aime pas tant porter de costards et de toute façon, ce n’est pas moi qui ai besoin de faire bonne impression. Je verse le café bouillant dans un mug de voyage, je prends mes clés, portefeuille et cigarettes et je suis prêt à partir.

Il est environ 9h45 quand j’arrive, ce qui me laisse un 45 minutes de jeu avant ma première entrevue. Je commence donc à faire les comptes et toute ces choses qui me font chier mais qui doivent se faire un jour ou l’autre. Je ne vois pas le temps passer quand on me signale que le candidat est arrivé. Je range mes affaires et je ne laisse qu’une feuille de note et un stylo sur mon bureau pour ensuite aller le rejoindre. Je le trouve appuyé au bar et je m’avance vers lui avec la main tendue.

« M. Rutkowski ! Blake Morgan, vous pouvez me suivre, on va passer à mon bureau. » Je fais un sourire engageant avant de l’inviter à me suivre.

Invité

Please, take me to the party

Il sort de sa rêverie quand Blake Morgan arrive. Il se lève à la rencontre du patron de la boîte, et d'une poignée ni trop ferme ni trop molle, il répond en hochant sa tête.

Monsieur Morgan, enchanté de faire votre connaissance. Et merci de me recevoir alors que votre établissement a ouvert cette nuit et rouvre encore ce soir.

Il emboîte le pas du grand blond, et prend place sur l'un des fauteuils en cuir en face de Blake, les deux mains jointes sur ses genoux. Légèrement anxieux, il observe la pièce à la décoration sobre: on devine que ce n'est pas ici que le gérant de la discothèque passe le plus clair de son temps. Il toussote, revenant à Blake qui s'était assis en face de lui, son stylo à la main.

Et bien, Monsieur Morgan, je suis prêt à travailler pour vous. Mon expérience de barman s'arrête aux soirées mondaines auxquelles j'ai pu participer, mais je suis adroit de mes mains et ma soif de connaissances est sans limite.
Il avait osé faire sa petite blague, comme si c'était le moment. Mais Sean est un boute en train, cherchant la sympathie des autres en faisant le pitre. Il sort de sa poche une enveloppe où il sort le résumé de sa lettre de motivation, s'en servant comme support. En fait, il n'avait jamais eu à passer d'entretiens, le monde du mannequinat l'avait appelé sans même qu'il ait levé le petit doigt. Malgré tout, sa nervosité ne faisait pas vaciller sa voix, et son regard était franc: il voulait ce poste, et tout dans son attitude pouvait le prouver.

Je sais aussi parler deux langues, l'allemand et l'espagnol, quelques rudiments en tout cas et je pense que mon naturel joyeux peut vite devenir un atout ici.

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Invité

Je serre la main du jeune homme qui se présente devant moi. Content de voir qu’il donne une poignée de main assez solide. C’est plus important que ce qu’on peut penser, une poignée de main en dit beaucoup sur une personne et j’ai compris depuis des années que cette première impression peut donner beaucoup d'informations sur le futur employé.

“C’est le meilleur moment de la journée pour passer des entrevues, en soirée c’est pas l’idéal vu tout le boulot.”

Nous nous dirigeons vers mon bureau, je prends place derrière celui-ci pendant que le jeune homme s'assoit en face de moi. Je m’avance un peu et je pose les bras sur le bureau. Je prends une feuille de note et un stylo et j’observe le jeune homme sans parler. Je veux voir ce que son non-verbal me dit, voir quel genre de personne je peux bien avoir devant moi. Le suivant du regard, je remarque qu’il est curieux et je peux ressentir de la nervosité simplement par sa posture et ses mains qui sont posées sur ses genoux. Je pèse au bout de mon crayon pour faire sortir le stylo, en même temps qu’il toussote. Je prends quelques mots en note, comme le fait qu’il n’a pas d’expérience

“ Qu’est-ce qui vous pousse à postuler pour un poste comme celui de Barman ? ”

Je demande en prenant le résumé qu’il me tend. Je lis en diagonale, en écoutant ce qu’il ajoute. Il a un bon point, j’ai besoin de personnel motivé, chose qui peut souvent compenser pour le manque d’expérience. Le fait qu’il parle d’autre langue ne change pas grand-chose pour moi, il y a plus d'anglophones ici que d’allemand ou d’espagnol, mais je l’ai quand même écrit sur ma feuille de note.

“Je peux te donner une formation pour les cocktails, au début je ne laisse jamais personne seul derrière le bar tant qu’il n’est pas à l’aise. Mais ce qui m’intrigue c’est le changement de carrière, il y a une raison particulière ? ”

On s’entends que ce n’est pas la même chose que le mannequinat. Rien ne dit qu’il ne fera pas un bon barman, j’aime ce qu’il dégage.

Invité

Please, take me to the party

Sean prenait visiblement confiance en lui à mesure que le temps filait et que son peut être futur patron lui posait des questions. Il n'avait pas l'air commode, mais il avait l'air fiable, et de toute façon, Sean n'avait clairement rien à perdre: il ne voulait pas ce boulot pour pouvoir vivre, l'argent ne manquait clairement pas dans sa vie. Malgré son jeune âge et même s'il lui arrivait de flamber la carte de crédit, l'éducation qu'il avait reçu de ses parents et de sa famille lui avait permis de garder les pieds sur terre, de profiter de ce qu'il vivait sans pour autant brûler la vie par les deux bouts.
Il hochait la tête, rassuré de savoir qu'il pourrait recevoir une formation sur les cocktails, et qu'il serait suivi les premières nuits s'il était pris. Quand le Patron lui posait la question sur son changement de carrière, loin d'être pris au dépourvu, Sean s'avance légèrement vers le bureau et s'exprime d'une voix claire, sans détours.
Le mannequinat a ses avantages. Quand on est doué, que l'on plaît, les portes s'ouvrent, l'argent et... les filles font partie de la vie. Mais comme toute carrière dans ce domaine, il arrive un moment où la retraite s'impose d'elle même. Alors, je suis loin d'être flétri, mais j'ai maintenant d'autres priorités dans ma vie. Et ma vie se trouve à Bowen, entouré de ma famille.

Blake Morgan n'avait pas besoin de savoir que le frère de Sean était malade, de façon chronique, et qu'il avait décidé de s'éloigner de la lumière des flashs des photographes pour être un soutien en plus dans sa famille. Même si son têtu de frère n'acceptait pas encore son état, Sean voulait être auprès de lui, quoiqu'il arrive.
un sourire naît sur son visage, et il poursuit
Je me dis aussi que mon physique ici est un atout. Le monde de la nuit se rapproche de celui du mannequinat, ils se mêlent l'un à l'autre d'ailleurs. Et même si mon job ne me place pas sous les projecteurs, je connais le monde de la nuit. Le salaire m'importe peu, mais je peux commencer dès que vous le voulez.

Codage par Libella sur Graphiorum

Invité

J’écoute les réponses de ce jeune homme. J’essaie de voir ce qui pourrait motiver un changement de carrière ou les flash des caméras seront remplacé par les stroboscope est les lumières colorées dans le noir. Ou la musique forte fait partie intégrante de son quotidien. Être derrière le bar n’est pas comme être sur le devant de la scène et j’espère juste que ce jeune homme en est conscient. Je le laisse parler, il semble vraiment motivé, ce qui est un bon point rendu là, mais l’expérience n’est pas acquise et ça c’est ce qui me fait un peu peur. Je ne veux pas d’incompétent derrière le bar, mais on commence tous sans expériences dans la vie non ? Il faut quelqu’un qui laisse une chance à quelque part, je ne m’y connaissais pas tant quand j’ai acheté cet établissement et on me voit aujourd’hui, je ne suis plus un débutant…
“ Tu n’es pas un peu jeune pour prendre une retraite du domaine ? J’en ai déjà vu des mannequins plus âgés que toi, à moins que tu sois dans le domaine depuis ta jeunesse… Mais bon, la famille c’est important tu as raison, mais tu sais, vivre de nuit c’est pas ce qui est le plus facile. ” Je ne veux pas le décourager, je veux juste qu’il sache dans quoi il s’embarque si je l’engage. Vivre dans un horaire qui diffère de tout le monde peut briser bien des relations. Combien de couples ne survivent pas à ça ?
Je souris quand je l’entends parler du fait qu’il ne sera plus sous les projecteurs. Au moins il le sait, mais j’essaie toujours de voir le lien entre le mannequinat et le métier de Barman. Quoi que dans un sens, c’est bien que les filles craque sur les gars derrière le comptoir, mais elles dépensent moins d’argent que les hommes. C’est pourquoi j’ai plus de filles derrière le bar…. Je prends quand même un moment de réflexion. Jouant avec mon crayon qui cogne avec un rythme régulier sur le dessus de mon bureau.

“Que dirais-tu si je t’offre un essai. Demain est une journée un peu plus tranquille, mais on peut voir comment tu te débrouilles. Si tu ne fais pas l'affaire, on va le voir tout de suite, sinon je t’engage. J’ai du mal avec mon personnel ces temps-ci, mais je ne veux pas engager quelqu’un qui va fuir à la première opportunité qui se présente. ” Je lève les yeux vers lui pour voir ce qu’il pense de la proposition.

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