Why I care? [Chaisling]

« Moi qui m’efforce pourtant de te faire plaisir, ingrat. » « Justement, pas me faire penser à un jouet pour enfant... Je t’ai dit qu’on trouverait quelque chose qui te mettrait en valeur, je ferai pas le contraire. » Et c’était vrai, j’avais suffisamment de considération pour Aisling, mais également un peu de considération envers moi-même. Envers toutes ces pensées beaucoup trop louches que je pouvais potentiellement avoir. À sa question concernant Barbie, je pouffais de rire. Le nombre de fois où Josh et moi avions martyrisées ces pauvres poupées, je secouais la tête négativement, un léger sourire aux lèvres. « Non, c’était plus ma professeur, je t’avouerais. » lui dis-je en gardant ce même sourire, un peu timide sans qu’on n’en descelle de la honte. Nous avions tous eu un faible pour un professeur? Et ma prof de maths était canon! J’en gardais de mémorables souvenirs, d’ailleurs... Souvenirs rapidement chassés devant Aisling et les dessous affriolants. « Je suppose que c’est ta façon de dire l’ensemble te plait. » « Tu as tout compris. » lui dis-je à la sauvette dans l’espoir de retrouver mes esprits. Puis, elle me rappelait. Je m’y dirigeais et je la faisais tourner sur elle-même, un sourire aux lèvres. « T’es sexy. Tu te sens comment? » lui demandais-je avec la respiration haletante. En la poussant légèrement contre le mur de la cabine. Je relevais son menton avec mon index habile. Je donnais un baiser au coin de ses lèvres en attendant sa réponse. Puis quelques autres baisers chauds dans son cou. Je me sentais m’emporter et je cessais le tout, attentif à ce qu’elle me dirait.

Aisling esquissa un sourire, assez heureuse qu'il prenne autant son rôle au sérieux. Visiblement Barbie n'était pas un fantasme qu'il avait, à l'entente de son rire. Par contre, celui, plutôt classique, de la professeure semblait bien être là. Elle arqua un sourcil, un peu surprise avant de lui sourire doucement.

-C'est un rôle que je vais avoir du mal à tenir.

Pour une fois, c'était elle qui faisait allusion à son âge. Elle était quand même -beaucoup- plus jeune que lui, elle ne serait pas crédible une seule seconde en prof', enfin en tout cas elle ne s'y voyait pas.

Elle était assez contente du résultat sur lui en tout cas. Après tout elle faisait ça pour lui faire plaisir, aussi, même si ça pouvait lui redonner un peu confiance en elle. Elle le rappela après avoir enfilé un autre ensemble et se prêta au jeu le sourire aux lèvres, tournant docilement sur elle-même.

-J'me sens comme n'importe quelle femme que tu regardes comme ça.

Sérieusement, qui aurait pu ne pas se sentir sexy avec ses yeux là braqué sur elle et à l'entente de sa respiration haletante ? Ses baisers dans son cou faisaient remonter la température à la vitesse de la lumière. Elle ferma les yeux, se mordillant la lèvre avant de le sentir s'arrêter, plongeant son regard bleu dans le sien avant de voler ses lèvres, l'embrassant avec passion, décidée à ne pas le laisser s'envoler.

-On devrait tirer un peu plus ce rideau.

« C’est un rôle que je vais avoir du mal à tenir. » Je riais doucement à ce qu’elle me disait puis je levais les yeux vers le ciel. « T’as déjà d’autres rôles potentiels... Un jour, tu réveilleras bien ton côté dominateur. » Ça et peut-être un plan à trois un jour ou l’autre. Ou pas, j’y survivrais. Je lui adressais un clin d’œil torride pour mieux. « Ou un autre truc, on verra en temps et en lieu. » lui dis-je dans l’optique qu’elle s’y sente à l’aise. Elle ne tardait pas à me confier qu’elle se sentait comme n’importe quelle femme. Un peu surpris, à sa demande je ne tardait pas à refermer le rideau davantage juste avant qu’elle ne le demande. Je la poussais vers le mur, la levant du sol pour mieux l’embrasser avec passion et désir. Je caressais sa peau. « Tu n’es pas n’importe quelle femme. » lui confiais-je entre deux chauds baisers. Je caressais son dos puis ses cuisses, la resserrant davantage contre moi. « T’es loin d’être n’importe qui. » Je la regardais droit dans les yeux. Elle me plaisait vraiment la blonde. Mes réactions physiques se faisaient sentir et pourtant, c’était si illégal de faire ça dans une cabine d’essayage... C’était si sauvage, mais si excitant à la fois! Mes mains n’arrêtaient plus de caresser sa peau si douce. Elle pouvait m’avoir en un claquement de doigts avec ce genre d’habits. « Putain que t’es sexy, Ais. » lui soufflais-je en reprenant ma respiration. Ça m’énervait profondément de céder aussi facilement.

Elle eut un petit sourire coquin quand il parla des autres rôles qu'elle pouvait jouer. Ca le côté dominateur... Elle l'avait, juste qu'elle ne le réveillait pas vraiment avec lui mais il suffisait qu'il la laisse faire pour que ça change.

-Suffit de demander.

Elle avait soufflé sa réponse en gardant son sourire. Et s'il avait d'autres trucs à proposer, elle était toute ouïe. Il savait bien qu'elle était ouverte sur la question.
Ses baisers avaient eu raison de tout le self control que pouvait avoir Aisling, qui était vraiment bas cela dit lorsqu'il s'agissait de Chase et elle espérait réellement que ce soit réciproque. Il ne tarda pas à lui montrer qu'il était tout aussi chaud qu'elle. Elle sentit l'excitation et l'adrénaline monter alors qu'il la soulevait. Elle enroula ses jambes autour de lui et glissa ses bras autour de son cou. Une main vint appuyer contre sa nuque pour approfondir leur baiser.

-Si...

Elle avait doucement soufflé contre ses lèvres, pas vraiment capable d'argumenter plus que ça. Elle n'était pas différente des autres, elle était même pire que les autres parce qu'elle, elle ne pourrait jamais lui dire non. Elle ne pourrait jamais physiquement lui refuser quoique ce soit. Toutes ses caresses, et même ses paroles soufflées contre son oreille la remplissait un peu plus de désir, la rendait un peu plus impatiente encore. Elle se fichait bien que ce soit interdit de faire ce genre de choses dans une cabine d'essayage. Elle serait silencieuse s'il le fallait. Elle se mordrait la lèvre à sang si ça suffisait pour être comblée ne serait-ce que quelques minutes. Elle l'embrassait encore alors qu'il lui disait quelle était sexy et ses mains tentèrent de se frayer un chemin sous ses vêtements pour venir effleurer sa peau brûlante à son tour.

-C'est dingue comme tu sais parler aux femmes.

Elle lui fit un petit sourire taquin avant de mordiller son cou. Il pouvait obtenir absolument n'importe quoi d'elle quand il la traitait de la sorte.

« Suffit de demander. » J’attrapais ses lèvres pour y déposer un chaud baiser. Un bon jour, je lui demanderai. Je lui demanderai, histoire que je sois à ses pieds. Ne répondre qu’à ses mille et uns désirs et souhaits les plus secrets. Elle argumentait de son côté comme elle le pouvait. « Non, Aisling. T’es pas n’importe qui. J’me laisse pas séduire par n’importe qui. » En fait, c’était plutôt moi qui chassait et pas l’inverse. Je l’embrassais davantage en jouant avec les bretelles de la nouvelle petite nuisette de dentelle. Aisling ne tardait pas à me confier que je savais comment parler aux femmes et je secouais négativement la tête. « C’est pas aux autres femmes que je veux parler, c’est toi que je veux faire vibrer. » C’était vrai. Je voulais qu’elle en profite davantage. Je baissais mes baisers dans son cou alors qu’elle tentait d’en faire autant. D’un doigt, je remontais sa tête pour qu’elle profite des baisers. « Laisse-moi prendre soin de toi, belle blonde. » Doucement, je la laissais regagner le sol alors que je couvrais son corps de baisers chauds avec mes lèvres d’un côté puis de l’autre impliquant parfois ma langue. Je chassais toutes les mauvaises ondes de mon esprit dans le but de la combler. Je m’aventurais sous le tissu pour un seul baiser chaste sur son intimité. « En as-tu envie? » lui demandais-je en sachant pertinemment que de poser la question c’était y répondre.

Aujourd'hui, Chase ne semblait pas décider à lui laisser le dernier mot. Et là, elle était incapable de le contredire, visiblement il savait en profiter. Elle ne saurait trop dire pourquoi ses paroles lui réchauffait un peu plus le cœur. Être unique pour lui, ça lui plaisait, énormément. Elle ne savait pas dire pourquoi, comment c'était possible, dans la plupart des cas ça l'aurait plutôt fait paniquer mais là, ça la rendait heureuse.

-Moi non plus.

Elle avait soufflé sa réponse en plongeant son regard dans le sien, comme un demi aveu.
Aisling répondait avec ardeur à ses baisers, s'efforçant de lui montrer à quel point elle était réceptive à ses gestes, à la sensation de ses bretelles qui descendaient le long de ses épaules, à ses mots. Elle avait glissé ses mains dans ses cheveux, ses yeux accrochant encore les siens.

-Tu le fais déjà.

Et il le savait, elle ne savait même pas pourquoi elle s'abaissait à lui dire alors qu'il pouvait sentir sa peau frissonner contre la sienne, alors qu'il pouvait sentir à quel point elle avait chaud contre lui. Docile, elle se laissa guider par son doigt, abandonnant l'idée d'embrasser son cou, de le mettre à sa merci. Elle eut un vrai sourire, réellement touchée lorsqu'il lui demanda de le laisser prendre soin d'elle. Elle ne savait pas pourquoi ça la mettait dans un état pareil, certainement parce que, rarement dans sa vie, quelqu'un lui avait demandé une telle chose. Elle se sentait incroyablement niaise.

Ses pieds touchèrent de nouveau le sol mais ses baisers la faisait toujours autant frissonner. Quelque part, ça l'énervait qu'il puisse faire d'elle ce qu'il voulait. Mais elle était incapable de s'échapper, ne serait-ce que pour se prouver à elle-même qu'elle en était capable. Elle retint de très peu un gémissement en le sentant si prés de son intimité.

-Tu le sais très bien.

Elle avait levé les yeux vers le plafond, essayant de se calmer comme elle le pouvait. Elle savait très bien que cette réponse ne satisferait pas Chase, et elle n'avait pas envie qu'il la laisse en plan, vraiment pas.

-Oui.

Elle avait soufflé sa réponse, se mordant la lèvre. Elle prenait tellement sur elle.

Avoir le dernier mot ou non, telle est la question. Ça dépendait des sujets, ça dépendait de la personne, ça dépendait de mon humeur, du contexte et de tout ce qui s’y rattachait. Elle m’expliquait qu’elle ne se laissait pas draguer par n’importe qui et je riais doucement, presque silencieusement. Je remarquais sa réaction et je ravalais presque mon rire, comme s’il n’avait pas sa place. Elle me confiait qu’elle vibrait déjà et je ne pouvais plus que d’échappe un sourire. Aisling confirmait qu’elle en avait envie, que je le savais qu’elle en avait envie. Son oui, me faisait aller plus loin, de plus belle. J’embrassais son entre-jambe, je laissais même entrer ma langue doucement en elle puis je me mettais sur le cas de son orifice du plaisir avec ma langue, puis mes doigts en alternance. Je voulais lui couper le souffle, mais d’un autre côté, c’était tout à fait interdit. Puis je m’arrêtais lentement. « La cabine d’essayage d’une boutique érotique, tu en es certaine? » lui demandais-je comme pour avoir son approbation de continuer davantage ou de nous mettre à fuir. Je caressais ses hanches, sa peau, sa douce échine ne pouvant que m’en délecter davantage. J’entendais cogner sur le mur derrière nous. « Excusez-moi, Mademoiselle, est-ce que l’ensemble vous convient ou auriez-vous besoin d’une taille plus grande? » Je me retenais de rire en levant les yeux vers le ciel. Elle ne savait donc pas que j’étais ici maintenant... Après tout, il y avait de grandes étagères avec des DVD érotiques. Je regardais Aisling toujours avec ce même sourire. « Avez-vous besoin d’aide? » renchérissait-elle. « Plus tard. » susurrais-je donc à l’oreille de la blonde. Je lui donnais un baiser dans le cou, puis je lui adressais un clin d’œil en ressortant de la cabine faisant face à la vendeuse. « Ma copine est un peu timide. Je suis allé l’aider pour les ajustements. Vous avez de beaux morceaux en succursale. » lui confiais-je alors qu’elle opinait pour mieux retourner derrière le comptoir. Je me rendais donc à la caisse sans Aisling qui devait se rhabiller pour confirmer à la vendeuse qu’on prendrait les deux ensembles précédemment essayés en plus d’une carte cadeaux. Je payais le tout et j’attendais sagement Aisling près des cabines. J’étais trop sage.

Elle avait eu peur pendant quelques fractions de secondes qu'il n'aille pas plus loin, qu'il veuille l'entendre l'appeler maître ou quelque chose comme ça avant d'en faire plus. Mais non, rapidement, elle avait sentit sa langue pénétrer dans son intimité. Elle serra la mâchoire, sachant qu'elle devait s'interdire de crier à cause du lieu où ils se trouvaient. Mais elle se fichait bien d'où ils étaient, il lui faisait bien trop perdre la tête pour qu'elle s'en soucie. Elle glissa une de ses mains contre sa bouche en sentant sa langue commencer à frôler son clitoris, se mettant à mordre un de ses doigts pour se taire. Il savait à quel point elle était sensible et il pouvait le sentir encore, à sa peau qui frémissait, à ses jambes qui tremblaient presque. Elle sentait le plaisir s'accroître encore et encore dans son bas ventre. A sa question, elle dû se concentrer pour répondre en chuchotant.

-Oui...

Ses caresses contre sa peau continuaient de la faire frémir, la rendant impatiente de la suite jusqu'à ce qu'un bruit contre le mur de la cabine la fasse sursauter. Elle fronça les sourcils, sentant que son cœur battait bien trop vite pour qu'elle arrive à répondre sans éveiller aucun soupçon. Pas encore tout à fait remise de ses émotions, elle laissa Chase s'occuper de la vendeuse, lui lançant un regard contrarié en réponse à son clin d’œil. Pendant quelques secondes elle resta debout à ne pas bouger, attendant que sa respiration et son rythme cardiaques diminuent significativement. Après quelques minutes, elle se décida enfin à se changer, incroyablement frustrée et en colère. Cette fois pas contre Chase, après tout il n'y pouvait rien mais contre la vendeuse, que ce soit son boulot ou non. De toute façon, il ne fallait pas demandé à Aisling d'être rationnelle quand elle était frustrée. Enfin, elle sortit de la cabine, les ensemble plié dans ses bras. Chase l'attendait, elle l'avait entendu passer à la caisse.

-Tu sais, j'aurais pu payer.

Ca c'était un peu un reproche. Après tout, c'était pour elle, enfin, pour lui aussi mais... Elle avait toujours du mal à ce qu'on lui paye quelque chose, et en plus ce midi il lui avait déjà payé à manger. Elle finit par secouer la tête, soupirant, essayant d'évacuer toute sa frustration avait de lever de nouveau la tête vers ses yeux bleus.

-Je suis contrariée.

Autant qu'il se prépare psychologiquement à ce qu'elle grogne pendant toute la fin de la journée.

Nos ébats étaient plutôt inaudibles, même Aisling s’affairait à rester silencieuse. Je sortais de la cabine en laissant la blonde avec des hormones enflammées. Elle me confiait qu’elle aurait pu payer et je secouais la tête négativement. « Tu aurais pu. Mais c’est moi qui te le demande, alors je préfère te dire que tu n’en payeras pas un sous. » Lui dis-je en lui tendant la carte cadeau. « Ce sera pour le jour où tu voudras me faire une surprise. » lui dis-je avec un petit sourire en attrapant sa taille pour la glisser contre moi. Elle me regardait en me disant qu’elle était contrariée. « Je sais. » lui avais-je simplement répondu en attrapant sa main pour lui donner un baiser et l’entraîner à l’extérieur de la boutique. « Ne le sois pas. Pense plutôt à ce que ce sera plus tard. » Je lui caressais tendrement le bras du revers de l’index. « As-tu envie d’une sieste? » lui demandais-je en fixant ses iris bleutés dans la quête d’une réponse ou plutôt l’attente calme de la tornade Callaghan.

Chase semblait buter, à peu prés autant qu'elle. Certes c'était lui qui avait demandé mais c'était tout de même elle qui allait porter tout ça.

-Tu veux être sûr que je mette ces ensembles pour personne d'autres, avoue.

Elle avait esquissé un petit sourire en levant les yeux vers lui. Si elle avait tout payé elle-même, elle aurait pu se le permettre, elle ne l'aurait pas forcément fait, mais elle aurait pu. Mais puisque c'était lui qui payait, sa conscience lui interdisait totalement ce genre de choses.

Elle prit la carte avec un sourire. Elle aimait l'idée de lui faire une surprise. Elle aimait lui faire plaisir, c'était assez agréable de le voir heureux et ce n'était pas comme si elle avait besoin de faire des efforts considérables pour autant. Elle le laissa la prendre par la taille, laissant son regard dans le sien avant de venir lui voler un baiser.

-J'espère que tu ne seras pas déçu.

Ils finirent par sortir et Aisling ne put s'empêcher de grogner un peu. Plus tard c'était loin et ça la contrariait. Chase savait bien à quel point elle ne supportait pas être frustrée.

-T'as intérêt à rattraper le coup...

Ca en réalité, elle ne doutait pas qu'il en soit capable. Il savait toujours lui faire tourner la tête. Rien que sa caresse du doigt la faisait quelque peu frissonner. A sa question, elle se mordit doucement la lèvre avant de hausser les épaules, lui répondant en fixant à son tour ses yeux bleus.

-Là si je m'allonge dans un lit c'est pour me masturber, par pour dormir.

« Tu veux être sûr que je mette ces ensembles pour personnes d’autres, avoue. » Je gardais un sourire confiant aux lèvres avec le silence. Ça la rendrait folle et je m’en doutais. Néanmoins, mentalement je refusais qu’elle porte ça avec quelqu’un d’autre. Je haussais les épaules pour laisser planer le doute et ma fausse indifférence. Alors que je la tenais contre moi, elle me volait un baiser. « Hey, t’as pas le droit de faire ça. » lui dis-je en nous arrêtant pour mieux prendre le temps de l’embrasser avec passion question de l’allumer davantage. Elle me confiait ses attentes et je secouais négativement la tête. « Par toi? Non, jamais. » Ce n’était pas mentir, c’était une confiance aveugle que j’avais en cette relation, en cette impression. Par la blonde qui m’apprenait mille et une langues qui me laissait d’ailleurs emprunter la sienne. « T’as intérêt à rattraper le coup... » me menaçait-elle. « T’ai-je déjà déçu? » lui demandais-je en français avec un accent très australien. « Tu ferais ça? » lui demandais-je un peu surpris par son affirmation. Je glissais à son oreille. « Tu ferais ça tout contre moi? » lui demandais-je de plus belle avec un sourire en coin avec des idées perverses plein la tête.

Sa non réaction, ou plutôt son indifférence face à sa remarque lui faisait froncer les sourcils. Est-ce qu'il s'en fichait vraiment ? Il n'était pas jaloux ? Elle aurait été réellement culottée de lui reprocher de ne pas l'être, après tout il couchait avec elle comme il devait coucher avec une tonne d'autres filles. Le problème est que, bien qu'elle essayait de se convaincre de ça, il lui avait dit des mots qui lui avait fait un peu trop tourné la tête pour qu'elle y arrive. En fait, elle avait envie qu'il soit jaloux et sa réponse l'insatisfaisait. Elle se contenta alors de détourner le regard, visiblement contrariée mais ne se rabaissa pas à lui faire la moindre remarque.

Elle se laissa embrasser, se blottissant un peu plus contre lui, sentant son rythme cardiaque s'accélérer, encore. Elle était tellement faible. Pour approfondir son baiser, elle avait glissé une main dans ses cheveux avant de se détacher doucement, tentant de garder contenance, et honneur faut bien le dire.

-J'ai tous les droits d'abord.

Elle ne put s'empêcher de sourire quand il lui dit ne jamais être déçue par elle. Ca lui donnait un peu plus confiance en elle, et pourtant, à la base ce n'était pas ce qui manquait.
Elle sourit de nouveau à son petit bout de français. Elle devait bien avouer que non, il ne l'avait jamais déçue, même si c'était un peu difficile à admettre en fait.

-Pas encore.

Son affirmation sembla le surprendre pourtant il devait bien savoir qu'elle était très loin d'être chaste et la masturbation était quelque chose qu'elle pratiquait assez régulièrement, puisqu'elle ne supportait pas être mal accompagnée.

-Si t'es avec moi, je préfère encore que ce soit toi qui me touche...

Elle avait répondu avec une moue taquine, mais elle était sincère. On disait toujours qu'on n'était jamais mieux servi que par soit-même, mais avec Chase ça devait être au moins une des exceptions qui confirment la règle. Et peut-être bien qu'elle serait un peu gênée de se donner en spectacle devant lui mais ça, elle préférait le taire.

Le sujet avait rapidement été clos. Je resserrais mon étreinte, c’était par ce genre de geste qu’il était capable de voir que je tenais à elle plus qu’à quiconque. Elle rouspétait par la suite en clamant haut et fort qu’elle avait tous les droits. C’était faux. Évidemment. Elle ne m’avait pas déçue bien qu’elle dise assurément le contraire, comme quoi ça viendrait un jour. Je secouais la tête négativement. « Arrête et laisse-moi t’aimer comme je veux. » lui dis-je alors qu’au fond, c’était vraiment ce que je voulais. Le propre emploi de mes mots me surprenait. Ils étaient sortis si naturellement de mes lèvres et pourtant. Elle me disait qu’elle préférait mon toucher au sien et pourtant, je fronçais les sourcils. « Tu te connais mille fois mieux que n’importe quel homme, comment pourrais-je rivaliser? » lui demandais-je gentiment, bien qu’au fond, ce n’était pas totalement faux. J’étais bien entendu ouvert à toutes autres suggestions. Doucement, je caressais le bas de son dos et je reprenais sa main de plus belle en avançant. « Chez toi ou chez moi sans couverture? » lui demandais-je en sachant pertinemment que mon lit était dans un piètre état actuellement.

Les mots de Chase surprirent Aisling qui le regarda quelques secondes sans savoir comment les interpréter. Le mot "aimer" était à employer avec beaucoup de soin avec elle, parce que c'était un peu la meilleure façon de la faire partir en courant. Néanmoins elle ne bougea pas, se contentant de lui faire un léger sourire. Elle allait prendre son aimer comme un apprécier et elle allait éviter de paniquer, là, maintenant, tout de suite.

-Je suis pourtant difficilement aimable.

Aisling haussa doucement les épaules, amusée par sa remarque. Il n'avait pas tort, elle se connaissait mieux que quiconque et elle ne pouvait pas nier qu'elle aimait les plaisir solitaires mais Chase avait quelque chose qui la rendait folle. Mais elle détestait avouer ses faiblesses.

-Je peux me touche quand je veux, mais je ne peux pas t'avoir tout le temps.

Elle lui fit un petit sourire en coin, se voulant un peu charmeuse.
Sa main qui caressait son dos était agréable, elle ne pouvait pas le nier. Elle le laissa prendre sa main et fut amusée de sa précision son cernant son lit.

-On a qu'à aller chez moi.

Elle invitait vraiment rarement les gens chez elle. Elle n'aimait pas tellement qu'on pénètre dans son intimité enfin si mais non mais Chase pouvait bien avoir ce privilège. Elle emprunta donc le chemin pour se rendre jusqu'à chez elle, heureusement, ce n'était pas si loin que ça.

« Je suis pourtant difficilement aimable. » « Je sais, alors profite-en. » lui dis-je en la taquinant gentiment. Je la serrais doucement contre moi, comme pour en profiter et appuyer mes mots précédents en avançant doucement. Elle poursuivait la discussion concernant ses propres caresses et elle n’avait pas tord en me disant qu’elle ne pouvait pas m’avoir n’importe quand. « Et si tu le pouvais, ça ne changerait pas la donne? » Certainement qu’elle le pouvait. Je la regardais faire sa séductrice alors qu’elle suggérait son appart d’où je filerais en douce un peu plus tard. Je hochais la tête et je suivais ses pas. On arrivait devant chez elle puis on pénétrait dans l’humble demeure et je regardais autour de nous. « Tu habites seule? » lui demandais-je en détaillant chaque objet du regard. Comme si ça allait s’imprégner dans mes pensées comme par magie, c’était presque ça après tout. Pris d’un once de folie, j’attrapais la taille d’Aisling pour la plaquer contre le mur et l’embrasser. Passant près de faire tomber un cadre de déco, mes mains parcouraient son corps et plus rien n’allait nous arrêter cette fois.