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Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.

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 Au mauvais endroit, au mauvais moment • Arthur

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MessageSujet: Au mauvais endroit, au mauvais moment • Arthur   Au mauvais endroit, au mauvais moment • Arthur EmptyDim 9 Oct 2016 - 1:02


Cette journée avait commencé comme une autre. Café, boulot, menues tâches, deuxième café, boulot, lecture, boulot, overdose de caféine ; dans l’organigramme cérébral de Marnie, voici comment se dépeignait l’emploi du temps du jour. C’était habituel, mais peu routinier. L’australienne n’était de toute façon pas du genre à se laisser bercer par le confortable. Elle aimait l’aventure et aspirait à une vie piquante.

En cela, être journaliste ne pouvait que la pousser au-devant d’entreprises délicates et audacieuses. Le scoop de l’année ne se dénichait pas au premier coin de rue. Il fallait creuser et Marnie avait le goût des choses bien faites. En l’occurrence, son travail sur les séismes à Bowen la passionnait tout particulièrement. Elle aurait pu traiter le sujet à la manière d’un vulgaire reportage de deuxième partie de soirée. Peur, surnaturel et apocalypse : quand les éléments s’acharnent sur Bowen. Non, cela ne la branchait pas particulièrement. Elle avait préféré axer son reportage dans une dimension environnementale et humaine. Son travail se basait donc principalement sur des témoignages locaux et une approche scientifique, afin de comprendre les agitations stratosphériques qui avaient secoué la ville.

Mais un autre cataclysme tourmentait la jeune femme, à savoir son compte en banque à sec. Transférer ses économies des Etats-Unis jusqu’en Australie n’était pas aussi aisé qu’elle l’eut pensé. Elle avait rendez-vous ce matin même à la banque afin d’évoquer ce sujet épineux. Et après avoir patienter pendant plus d’une heure dans une salle d’attente, un responsable au visage peu avenant se présenta à elle. Une procédure triviale se transforma vite en une longue croisade administrative, ou plus simplement une foutue perte de temps selon l’avis de Marnie. Elle sortit donc plutôt agacée de ce rendez-vous tendu.

Mais alors qu’elle allait atteindre le hall principal du bâtiment, des bruits sourds puis des cris se firent entendre. Marnie s’immobilisa, le visage interdit. Pas de doute, cela venait du hall dont elle venait d’atteindre l’embrasure. Rapidement, ce furent d’autres cris, des bris de verre, puis finalement un coup de feu tiré en l’air. Il émanait d’un flingue que tenait fermement un homme cagoulé. Il était six en tout, tous armés.

Le tonnerre de l’arme à feu installa soudain un silence de mort tandis que les criminels hurlaient aux otages de s’assoir en rang, poussant ici et là quelques récalcitrants. A l’instar des autres, Marnie ne se fit pas prier pour suivre les ordres, posant ses mains sur sa tête comme il lui était indiqué, sous peine d’être liquider si cela n’était pas fait.

Pendant que deux bandits s’éclipsaient avec un agent de service tenu en joue, leurs complices surveillaient les otages, passant à tabac celui qui avait le malheur de tousser au mauvais moment. Marnie tentait de respirer le plus calmement possible, tandis que l’un des hommes se dirigeait dans sa direction. Il s’immobilisa devant un homme assis à côté d’elle, lui administrant un grand coup de crosse dans la nuque avant d’aboyer d’autres ordres et rejoindre ses tristes comparses. Marnie se risqua à jeter un coup d’œil à son voisin. – Est-ce que ça va ? Quelle question ridicule et peu appropriée vue la situation. Elle détourna son regard. – Il ne vous a pas loupé. Quelle belle journée pour se faire matraquer la tête par des brutes, on vit vraiment dans un monde formidable. Un pan de comptoir les masquer assez pour qu’elle puisse se permettre de glisser ces quelques mots, avec prudence, mais ironie. C’était ce qu’elle maniait le mieux, ça la détendait.

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MessageSujet: Re: Au mauvais endroit, au mauvais moment • Arthur   Au mauvais endroit, au mauvais moment • Arthur EmptyLun 10 Oct 2016 - 18:16


Arthur ouvrit les yeux après une «nuit» de sommeil de trois heures. Ces temps-ci s’il en dormait cinq, il considérait qu’il avait dormi longtemps. Nonchalamment, il se fit un café dans la grande cuisine de cette maison où il habitait seul et le consomma lentement  sur le comptoir en lisant le journal. C’était probablement un des seuls moments de répit qu’il s’accorderait dans la journée avant que la nuit ne tombe.  Il s’en mettait trop, mais de façon consciente. Il avait même peur que sa présente dose de travail ne soit pas assez sur le long terme. L’idée de s’engager dans d’autres projets lui traversa l’esprit. Il pris une gorgée, un peu plus tiède que la précédente. Il ne règlerait pas cette question seul dans sa cuisine. Il soupira puis s’étira comme un chat, appréciant la façon dont l’exercice déliait le bas de son dos et ses épaules.

Il détestait cette maison. Elle ne lui rappelait que davantage ce sentiment de perte et de solitude dont il essayait de se débarrasser, il avait l’impression d’être pris dans ces lianes qui font si peur dans les films d’aventures, celles qui vous serrent la gorge de plus en plus fort malgré tous les efforts que vous mettez pour vous en dépendre.
Dès qu’il eut finit son café, il ferma la journal et se prépara à partir. Il jeta un œil à l’extérieur, se demandant qu’elle température il faisait. Il avait rendez-vous à la banque et s’il y a une chose qu’il avait appris à travers les années, ces que dans ce milieu de vautours, beaucoup de choses reposaient sur les apparences. Il prit une chemise au tissu doux et fin, mais bien opaque, et enfila un de ses vestons les mieux coupés. Il laissa glisser la cravate autour de son cou. Il ne la nouait toujours qu’à la dernière minute, devant la porte, avant de partir.

Sur le chemin, il acheta un deuxième café d’une série qui serait longue et traversa le hall de la banque d’un pas égal.  Un déménagement récent dans un autre pays, doublé par la production d’un long-métrage aux multiples investisseurs, incluant l’héritage d’une défunte conjointe dont on doit régler le testament, sont des évènements qui vous entraînent  à la banque de façon assez régulière. Ce hall était probablement l’intérieur d’un bâtiment de Bowen qu’il avait le plus visité mis à part sa propre propriété et son espace de travail. Il s’étaient présenté cette fois-ci  afin régler des détails concernant un des investisseurs. Comme d’habitude Arthur resta sur l’impression que cette rencontre avait duré bien plus longtemps que nécessaire et que la personne qui était devant lui avait utilisé beaucoup trop de mots et de salive pour finalement dire peu. Il signa où il fallait signer et détala comme un lapin quand cet homme, carré comme son bureau, sembla satisfait.

Il sortit de l’ascenseur, réfléchissant à l’endroit où il irait s’acheter son troisième café quand le silence qu’il l’entourait, qui n’avait rien de naturel, lui glaça le sang. Une espèce d’aura nerveuse et apeurée remplissait le hall comme l’air. Il avança de quelques pas avant qu’un homme portant une arme l’empoigne en tirant son bras derrière son dos. Il le fit s’assoir. Ils installèrent plusieurs personnes côte à côte. Arthur n’avait pas dit un mot et plusieurs minutes, qui déjà lui parurent trop longues, s’écoulèrent avant que ce qu’il devinait être le même homme repasse devant lui et lui assène un violent et gratuit «coup du lapin». Sous la force du coup, le corps d’Arthur tomba par l’avant. Il arrêta sa courte chute en appuyant un coude sur le sol. Il ne put réprimer un gémissement tandis qu’il releva le haut de son corps en s’aidant de l’appuie de son bras. Il plissa les yeux, sonné par la douleur,  et se frotta le derrière de la tête d’une main. Il entendit sa voix avant de voir son visage.

- Est-ce que ça va ?

Arthur était assez intelligent pour comprendre la rhétorique de sa question. Il ne prit pas vraiment la peine de répondre, de toute façon, elle poursuivait déjà :

- Il ne vous a pas loupé. Quelle belle journée pour se faire matraquer la tête par des brutes, on vit vraiment dans un monde formidable.

Malgré l’intensité de la situation qu’ils vivaient, Arthur laissa glisser un sourire sur ses lèvres. Il leva la tête en direction de la provenance de la voix. C’était une femme à la chevelure rousse et au regard allumé. Il observa ses alentours et, attendant un moment où il aurait le sentiment de pouvoir répondre sans recevoir un second coup, répondit.

- Ça va…merci, il ne put s’empêcher d’ajouter sur le même ton qu’elle avec un sourire rieur, c’est effectivement une belle journée pour cela, quoiqu’il ait fait quand même frais ce matin, vous ne trouvez pas?

Il fit une pause tandis qu’un des hommes passa derrière le comptoir pour observer l'ensemble de la rangée de personnes qui étaient assises. Il poursuivit de façon plus pragmatique une fois que l’homme masqué se fut éloigné.

- Et vous, êtes-vous blessée? Ont-ils tirés sur quelqu’un?

Il sentait un élancement dans le derrière de sa tête. Il ne put réprimer un frisson de douleur.
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