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Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.

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 "Un oiseau tombé du nid" - Maxim

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MessageSujet: "Un oiseau tombé du nid" - Maxim   "Un oiseau tombé du nid" - Maxim EmptyVen 11 Aoû 2017 - 11:39


Maxim T. Flandre et Matthews Llyod




"Un oiseau tombé du nid"

Ce jour-là était censé être ordinaire, sans intérêt. Un jour comme tant d’autres qui s’enchaînerait sans conséquence. Le quotidien de Matt’ était rythmé par son emploi du temps, ses cours et ses rares moments de libres pour profiter d’un roman. Mais visiblement, le destin en avait décidé autrement au moment où Matthews s’assied tranquillement sur les lanières sur banc du parc.

Le garçon avait pris l’habitude de venir ici pour lire ses bouquins depuis son arrivée à Bowen. Certes, l’ambiance et la nature y sont moins attrayantes que Hyde Park à Londres, tout comme le temps en était très différent. Mais Matthews appréciait retrouver un certain repère à l’autre bout du monde, loin de sa ville natale et de ses anciens rituels.

Mais alors que le jeune homme savourait enfin son instant de pur repos. Un étrange son vient lui percuter les tympans. Il vint se tourner en provenance du bruit qui s’avérait être le sifflement d’un oiseau qui ne semblait pas en grande forme.

Le moineau avait élu domicile sur le sol sans vraiment l’avoir voulu. Une aile cassée l’avait cloué à la terre au lieu du ciel. Matthews s’en approcha et s’accroupit vers le petit volatile en regardant l’étendue des dégâts. Dire qu’il avait prévu de ne rien faire aujourd’hui…
Le jeune homme vint le prendre délicatement entre ses mains.

‘’Qu’est-ce que je vais faire de toi ?’’ Pensa Matthews qui était incapable d’ignorer les complaintes de l’oiseau. Il finit par se résoudre à se rendre à la Clinique Vétérinaire de Bowen. Matthews se dirigea à pas lent vers l’endroit en question en vérifiant que son protégé tenait bon. Qu’est-ce qu’il ne ferait pas pour aider, s’en est presque navrant d’être aussi altruiste. Mais une fois face à l’entrée de la Clinique Vétérinaire, une vague de crainte le saisit. Il est conscient que dans ce genre de lieu, la fiche d’information est un passage obligatoire.

Vêtu d’une robe en broderie et de chaussures à talons, la tâche d’écrire « Matthews Llyod » sur la fiche de renseignement risquait d’être pierreuse, et le fait d’inscrire « Maddy » serait encore plus lourde de conséquences. Le jeune transgenre se retrouvait une fois de plus coincé par ses deux rôles. Mais là, ce n’était plus lui le cœur du problème.Matthews finit par prendre son courage à deux mains, en plus de la petite créature à plumes, et entra dans la pièce pour se diriger à l’accueil. La dame se redressa :

« Je peux vous aider Mademoiselle ? »

« …J’ai trouvé un oiseau, je pense qu’il est blessé… »

La femme de la réception semble dépourvue face à Matthews.

« Certes, mais quelle est votre demande ? »

« Vous êtes une Clinique Vétérinaire non ? Vous allez le soigner n’est-ce-pas ? »

« Nous le pouvons en effet, mais vous devrez prendre en charge les coûts liés aux différents soins. »

Matthews se raidit. Maintenant, il allait finir ruiner pour son geste. Il est encore dépendant de ses parents -ce qui est d’ailleurs son unique lien avec eux- et ne pourrait leur expliquer avoir pris un oiseau sous son aile.  Mais à vrai dire, le garçon avait la sensation de ne pas avoir le choix en entendant encore les sifflements de douleur du petit volatile.

« Je payerai, mais occupez-vous de lui maintenant. »

La fiche de renseignement finit par faire surface. Matthews se raidit et…Finit par écrire ce qui lui semble le plus juste à ce moment-là. « Maddy Llyod », espérant que ça passera. Il pourra toujours prétexter une erreur d’écriture ou une formulation d’une proche très éloignée ayant facturé en son nom.

« Faites-nous confiance Maddy, nous prendrons grands soins de votre oiseau. »

Matthews sentit son cœur s’arrêtait de battre à l’entente de son surnom. Si seulement cette identité était officielle, sa vie serait d’une simplicité presque inconcevable pour le garçon. Il serait une femme sur sa carte d’identité, sa carte étudiante, son passeport, tout. Rien ne pourrait contredire son genre de prédilection.

« Vous pouvez vous asseoir dans la salle d’attente afin de patienter, le vétérinaire vous fera part du diagnostic dans une petite demi-heure. »

Matt’ se contenta de hocher la tête et s’exécuta. La salle d’attente était spacieuse, mais presque personne n’y était présent, ce qui mitigea le garçon sur la réelle efficacité ou l’incompétence du médecin. Peu importe, il a fait son devoir.

La demoiselle, du moins en apparence, sorti alors de nouveau son roman pour tenter de reprendre sa lecture. Avant d’être de nouveau coupé par un souffle trop lourd et imposant. C’était un chien des Pyrénées qui venait de s’approcher de Matthews.

Le garçon se recula à la vue de la taille de la bête qui lui paraissait au premier abord être un ours. Matthews n’est pas à l’aise avec les gros chiens, surtout quand ils ne sont pas tenus en laisse et que le maître ne semble pas être dans les parages.


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Anonymous
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MessageSujet: Re: "Un oiseau tombé du nid" - Maxim   "Un oiseau tombé du nid" - Maxim EmptyLun 14 Aoû 2017 - 21:23

J’étais encore en retard.  J’attrapais le trousseau de clefs qu’Eibell m’avait donné à mon arrivée à Bowen, je m’assurais d’avoir bien mon portefeuille, et j’appelais Lokhen couché sur le tapis du salon. Avec toute la grâce d’une patate boiteuse, Lokhen se leva. Son aspect imposant lui donner une démarche de balourd et je soupçonnais qu’il avait pris du poids depuis notre arrivée en Australie. Entre la chaleur étouffante qui régnait et le relief plat de la région, Lokhen bougeait presque plus.  J’avais donc pris rendez-vous chez les vétérinaires pour une visite de contrôle et surtout, me mettre a jour dans les vaccins de mon chien. « Allez Lokhen, dépêche. » balançais-je en français pour qu’il puisse me comprendre. Une fois Lokhen dehors, je le suivis en claquant la porte de l’appartement.

Dans la rue, je pressais le pas, courant la plupart du temps, Lokhen sur mes talons. Ce n’est qu’à la moitié du chemin que je réalisais que j’avais encore oublié la laisse.  Pas que je l’attachais, mais c’était peut-être plus raisonnable si jamais je croisais une patrouille de police. Tant pis, je n’avais pas le temps de faire demi-tour. Je veillais donc à ce que mon chien reste bien à côté de moi.

Lorsque j’arrivais à la clinique, je me dirigeais de suite à l’accueil pour signaler ma présence et remplir le formulaire d’usage, si bien que je ne surveillais plus vraiment Lokhen.

-Voilà le formulaire monsieur, dit la jeune femme à l’accueil.

« - Merci, » lui répondis-je en anglais en prenant le formulaire dans les mains.

Je remplis le formulaire rapidement et je fournis le carnet de santé de Lokhen, expliquant à la secrètaire qu’il est en français mais que si besoin, je peux traduire.

- Je vais voir avec le vétérinaire et je vous tiens informer, ou est votre chien ? me dit-elle en souriant.

« - Il est… là ? Ou pas… » marmonnais-je en regardant à mes pieds.

Il s’était fait la maille. Et merde. Je commence à chercher en l’appelant d’une voix normale. Je ne me permets pas de crier car je sais qu’il n’a pas pu aller bien loin et surtout, ce serait plutôt déplacer de hurler. « Lokhen ? Lokhen viens ici, de suite ! » lui ordonnais-je en arrivant ans la salle d’attente. Evidemment, Lokhen avait décidé de saluer les gens à sa façon : baver sur eux, et il avait jeté son dévolu sur une ravissante jeune fille. Pour le coup, j’avoue que mon chien avait du goût. « Lokhen ! Au pieds ! » ordonnais-je  en français. Aussitôt, Lokhen s’éloigna de la jeune fille qui ne semblait pas vraiment à l’aise avec mon chien, ce que je pouvais comprendre. « Excuse moi pour la peur qu’il t'a fait, il ne mords pas » dis-je cette fois-ci en anglais tout en lui souriant. « Lokhen allez viens, c’est à ton tour » lui dis-je en attrapant le collier de mon chien pour ne pas qu’il se fasse la belle une nouvelle fois.

Je l’emmenais jusqu’à l’entrée de la salle et je discutais rapidement avec le vétérinaire chargé de lui.  Je fus invité à rejoindre la salle d’attente, ce que je fis après avoir regarder Lokhen disparaître derrière une porte. Je repérais la jeune fille que mon « ourson » avait visiblement impressionnée, et je me dirigeais vers elle, m’asseyant à ses côtés. « Encore désolé pour tout à l’heure » lui dis-je en souriant, « Tu es là pour quoi ? Ton chat ? » lui demandais-je curieux en osant le tutoiement, pensant qu'elle avait mon âge. Vue sa réaction par rapport à Lokhen, j’en avais déduis qu’elle ne devait pas avoir de chien. Et puis, n’était-pas les chats les animaux de compagnie de prédilection des filles ?« ça ne te dérange pas si j’attends avec toi ? » demandais-je en souriant, «  je m’appelle maxim » me présentais-je enfin.


HJ a écrit:
HJ: Désolé pour le retard, j'suis partie en Week-end improvisé :3

Ps pour aider: Cette couleur est utilisé lorsqu'il parle en français.
Cette couleur lorsqu'il parle en anglais.
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"Un oiseau tombé du nid" - Maxim
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