(Rulfie) bad to the bones.

Depuis certains jours, je marchai sur du coton. J’avais retrouvé ma meilleure amie que j’aidais du mieux que je pouvais, et mieux, j’avais retrouvé Alfie. C’est d’ailleurs pour lui que je m’étais faite belle ce soir. Alors que j’avais dévalisé les magasins de lingerie, j’enfilai la nuisette qui allait me servir de robe par-dessus mon soutien-gorge d’un ensemble bordeaux qui contrastait avec ma peau. La nuisette de la même couleur faisait ressortir mes formes. Je bouclai mes cheveux avec attention avant de conclure le look avec des talons vertigineux. Sexy pourrait-on dire. J’avais légèrement maquillé mes yeux pour ne rien mettre sur mes yeux. En guise de manteau, j’enfilai ma veste en cuir pour attraper mes clés et quitter l’appartement. J’avais ressorti l’Audi R8 ce soir. Memories. De notre rencontre. Véritable rencontre. Puis, je me garai en retrait pour descendre. Il y avait déjà du monde à cette fête improvisée. J’arrivai sur les lieux pour aller me chercher un verre. Je sortis mon téléphone pour envoyer un sms à l’élu de mon cœur. Puis, prenant une pause négligée, je le cherchai du regard. « T’es toute seule ma beauté ? » Pour faire plus cliché, je pense qu’il aurait pu ponctuer sa phrase d’un clin d’œil salace. Ah bah voilà. C’est fait. Je lui sers mon sourire le plus cynique. « Oh je vois mademoiselle est frigide. » Tout à fait, honey. Je décide de poser mon verre et de me servir du chant des sirènes pour appeler mon marin. Je vais donc sur la piste pour commencer à bouger mon corps sur du Artic Monkeys. Ça m’allait parfaitement bien pour attendre celui qui faisait battre mon cœur de son regard brûlant.

Cela ne fait que quelques jours qu'il est rentré et pourtant, il arrive déjà à retrouver sa place comme si il n'était jamais parti. Refaire le monde avec Freja, retrouver August et surtout, reprendre là où ils s'étaient arrêtés avec Ruby. Il ne s'était pas rendu compte à quel point ces moments manquaient à sa vie jusqu'à ce qu'ils  ne les retrouve, et qu'ils comblent un vide qu'il n'arrivait pas à colmater. Comme une faim insatiable, ou un rêve dont on voudrait se rappeler mais qui ne cesse de nous échapper. Même si il s'est fortement rapproché de sa jolie rousse en quelques jours plus qu'il n'a pu le faire sur une période de neuf mois, il n'a pas encore envie de mettre une étiquette sur ce qu'ils représentent l'un pour l'autre. Il apprécie sa présence plus que les simples souvenirs d'elle dont il devait se contenter, aime les moments partagés avec elle qui mélangent douceur et animosité. Il l'apprécie toute entière, ses qualités comme ses craquelures, dans ses périodes de lumière comme ses périodes sombres. Si elle ne s'était pas appropriée cette place dans sa tête, probablement qu'il ne se serait jamais rendu à cette soirée qui le force à sortir chemise et pantalon foncé, un contraste avec son habituel look décontracté. Le tissu de sa chemise blanche lui donne l'impression de suffoquer, certainement qu'il finira par détacher un ou deux boutons vers la fin de la soirée. Arrivé au lieu de rendez-vous, il se faufile à travers toutes ces personnes si bien habillées tout en balayant la salle du regard. Il finit par repérer Ruby au milieu de la piste, dansant sur une chanson d'un groupe qu'il a toujours adoré. La voir se lâcher suffit à lui tirer un sourire et, sans attendre, il marche jusqu'à elle tout en arrachant au passage deux coupes de ce qui doit être du champagne parmi celles posées sur le plateau d'un serveur. « Bonsoir charmante demoiselle, puis-je vous offrir un verre ? » Il la joue charmeur, dragueur des bars, attendant qu'elle ne se tourne vers lui afin de pouvoir l'admirer dans sa tenue de soirée.

Je mentirai si je disais que je n’ai jamais été aussi heureuse qu’à cet instant. Certes, il y avait Freja qui n’allait pas bien mais je l’avais retrouvé. Tout comme j’avais retrouvé Alfie. Ce dernier éveillait tous mes sens, toutes mes envies et mes désirs les plus enfouis. Au fond de moi. j’ai toujours été du genre timide. Contrairement à maintenant où je portais une tenue sans doute trop sexy, sur mes talons hauts. Joue la femme fatale m’avait conseillé ma meilleure amie. Je ne sais pas si j’en étais clairement une. J’avais sentie les hommes se retourner sur mon passage, j’avais vu leurs regards s’attarder sur mes courbes. J’avais besoin d’une soirée toute en légèreté pour les jours qui allaient suivre. Je devais avec Freja aller me faire avorter. Raison pour laquelle j’avais décidé de ne rien dire à mon amour. Je dansais de manière un peu trop sensuelle même pour moi lorsqu’une voix se fit entendre malgré tout ce brouhaha. « Sans façon, répondis-je d’une voix froide avant de me tourner vers l’inconnu. » Je reconnais Alfie et un sourire lascif se dessine sur mes lèvres tandis que je passe une main dans mes cheveux ondulés. « Alfie Bartholomew, qu’est-ce que vous faites ici ? » Je vois le mec de toute à l’heure passer pour nous fixer. « Tu perds ton temps gars, dit-il à l’intention d’Alfie, elle est frigide. » J’éclate de rire avant de m’approcher de mon espagnol. « Eh oui, totalement frigide, clamai-je d’une voix sensuelle, mais j’apprécie le verre. » Je lui sers un petit clin d’œil.

Elle ne l'a pas tanné pour l'accompagner à cette fameuse soirée, n'a d'ailleurs rien fait de plus que lui en parler une fois, entre deux autres conversations. En réalité, il ne sait même pas pourquoi il s'y rend, lui qui n'a absolument pas sa place entre ces êtres distingués et bien plus haut placés que lui, ancien barman actuellement sans emploi. Et pourtant, Alfie ne songe pas un seul instant à rebrousser chemin. À la place, il va retrouver celle qu'il veut surprendre et se ramasse en retour un ton froid auquel il n'est pas habitué, surtout pas venant d'elle. « On te l'a déjà proposé si souvent que ça ? Parce que je peux boire les deux sinon. » Lorsqu'elle se tourne vers lui, il tient toujours les deux verres remplis jusqu'à ras-bord. Le ton de sa voix change lorsqu'elle le reconnaît, mais il a cependant du mal à savoir si elle est heureuse ou pas de le retrouver ici. Peut-être aurait-il réfléchir avant de débarquer sans prévenir, au final. « Je venais juste voir si tu n'avais pas besoin d'un cavalier. » Excuse bidon, mais elle devra s'en contenter. Il n'a jamais été très doué lorsqu'il s'agit de manier les mots, du moins pas quand ils sont sincères. La réflexion du type sorti de nul part et qui qualifie Ruby de frigide le fait légèrement froncer les sourcils avant qu'il ne se mette à rire. « Frigide ? » répète-t-il avant de la regarder à nouveau. « Je vois ça, un vrai glaçon. Tu ferais mieux de t'en éloigner vite avant qu'elle ne te les gèle, » ajoute-t-il avec un regard sous-entendu à l'intention de son soutient masculin. Il tend son verre à Ruby tout en regardant l'autre homme s'éloigner. « Ravi de voir que j'ai pas trop de souci à me faire niveau compétition, miss frigide. » Il esquisse un sourire amusé et boit une gorgée de son verre avant de glisser une main dans le dos de Ruby.

C’est vrai que je n’avais pas pensé à inviter Alfie. Mais j’avais peur de rendre les choses trop officielles ou que ça aille trop vite pour lui. je ne voulais pas le brusquer, je savais à quel point il avait du mal à s’engager. J’avais déjà eu du mal à le récupérer ce n’est pas pour le faire fuir. Pendant qu’il s’agit d’un énième connard qui m’aborde, je me montre froide. Puis, je me tourne et je vois Alfie. Mon petit cœur s’emballe tandis que je commence à entrer dans son jeu. La séduction comme avant. Comme lorsque je m’étais trémoussée dans ma petite robe blanche dans le bar. « j’ai cru que c’était encore un naze. Désolée chaton. » Le type passe et je lève les yeux au ciel. Puis, je ris en même temps qu’Alfie. J’avais une idée. Pas très bonne pour ses nerfs sans doute mais une idée quand même. « Pas de ma faute si j’aime pas les australiens, je ne m’intéresse qu’aux européens. » J’avais dit ceci en regardant mes ongles avant d’attraper le verre en m’approchant de lui. « Compétition ? » Je lui fais mon sourire le plus sexy. « Il me semblait que t’étais arrivé premier sur la ligne d’arrivée lorsque tu m’as allongé sur ton bar pour me prendre comme un beau diable. » J’avale la coupe d’une traite avant de lui retirer son verre et de le poser sur le plateau d’un serveur qui passait par là. « moi qui pensais que ma tenue suffirait à te démontrer que je ne suis pas frigide, je suis assez déçue. » Je passe une main derrière sa nuque pour venir effleurer doucement ses lèvres des miennes. « et c’est comme ça qu’on dit bonjour, monsieur Bartholomew ? je te pensais plus sensuel. »

Lui, contrairement à elle, ne réfléchit pas à tout ça. Ces concepts de trop vite, de prendre son temps, tout ce superflu et ces prises de têtes dont il ne s'encombre pas. Il se réveille sans savoir comment se déroulera la journée, vit sans avoir la moindre idée de quoi sera composée l'heure suivante. Il a toujours fonctionné ainsi. Et dans son futur immédiat, c'est Ruby qu'il a vu. Elle dans une jolie tenue que peut-être, il pourrait prendre plaisir à lui retirer en fin de soirée. Alors qu'elle s'amuse à se moquer de celui qui les accompagne, lui se plaît à découvrir à quel point elle a pu gagner en confiance. Il ne se dit pas que ce peut être grâce à lui, qu'il puisse être la source de cet élan de sexitude de la part de Ruby. Pour lui, elle a toujours eu ça en elle, elle pourrait tous les faire tomber si elle le désirait. Mais bien vite, c'est sur lui qu'elle reporte son attention. « Ce n'est pas comme si je te prenais pour acquise, » lui dit-il sans détacher son regard du sien. Quand elle mentionne sa tenue, Alfie prend la peine de la détailler pour la première fois de la soirée. « Tu sais, tu pourrais porter une combinaison de ski que ça ne changerait rien pour moi. Je pense être bien placé pour savoir que tu ne l'es pas, » ajoute-t-il avec un petit sourire en coin, joueur. Alors qu'elle effleure ses lèvres, il ne bouge pas dans un premier temps et remonte doucement sa main le long de son dos jusqu'à pouvoir toucher sa peau. Douce, chaude, si agréable. Au bout de quelques trop longues secondes, il finit par rompre la maigre distance qui séparent leurs visages et l'embrasse langoureusement, un bon moyen pour éloigner les regards trop baladeurs. Il se décale ensuite légèrement pour pouvoir à nouveau croiser son regard. « Bonjour, » souffle-t-il ensuite avec son éternel accent espagnol et sa manie de rouler les 'r' qui ne le quittera probablement jamais. « Alors c'est comme ça que tu passes tes soirées ? » lui demande-t-il en se détachant d'elle afin de pouvoir regarder autour de lui. « Moi qui pensais t'inviter à une soirée films et pizzas, je vais devoir mettre la barre un peu plus haut. »

Le voir ici me met les sens en éveil. Je savais au fond qu’il allait venir. J’avais fait le chant des sirènes et j’avais attiré mon marin. Alors que je suis en train de danser, que je sens sa main sur ma hanche, ça m’éléctrise à nouveau. Les images du bar me reviennent en mémoire. Bien sûr, nous nous étions revus depuis car j’avais eu besoin de lui après avoir vu la détresse de Freja. J’appréciai ce qu’il m’offrait. De la chaleur, de la passion, de la douceur, de la tendresse. Tout simplement lui. un sourire aux lèvres, je ne peux m’empêcher de le séduire à nouveau. De voir si l’alchimie marcherait aussi lorsque nous sommes en public. Car nous allons y être. « Moi non plus. C’est pour ça que je te séduis à nouveau ce soir, dis-je avec sincérité. » Je passe une main sur sa joue, ne pouvant détacher mon regard du sien. Pendant un instant, nous sommes seuls au monde. Et ça me convient. Je lui avais dit qu’il m’avait dans la peau, je me trompai peut-être mais dans le fond, je m’en fichai. J’approche mes lèvres de son oreille pour y susurrer quelques mots. « no contigo » J’apprenais petit à petit l’espagnol car j’avais vu l’effet que ça lui faisait. Pas avec lui, je n’étais pas frigide avec lui et seulement avec lui. « et il n’y a qu’avec toi d’ailleurs. » Traduction : je suis monogame. J’espérai que lui aussi mais un homme comme lui devait sans doute avoir des conquêtes. Je savais déjà qu’il y avait eu ma meilleure amie. J’espérai dans le fond ne pas être juste une aventure passagère mais ce soir, ce n’était pas le sujet. Il m’attire un peu plus vers lui et plaque ses lèvres sur les miennes. Dans un baiser que seul lui pouvait me donner. Un baiser caliente. Un baiser à Alfie. Lorsque nos souffles manquent, je ne peux m’empêcher de le regarder comme une petite fille un matin de noël. « Hola. » Mon sourire s’agrandit et j’éclate de rire. « non, du tout. Celle-ci, c’est exceptionnel. Je dois me montrer un peu en public. Et je savais que tu allais venir. Sinon sois assuré que je n’aurai jamais mis ce genre de tenue. » je me mords un peu la lèvre inférieure avant soutenir son regard. « Une prochaine fois, peut-être. Je n’ai pas trop envie que ma meilleure amie arrive alors que nous sommes en pleine partie de monopoly. » Je ponctue ma phrase d’un clin d’œil. On ne le savait tous les deux. Glissant ma main dans la sienne, je l’entraine sur la piste de danse. Puis, je commence doucement à bouger contre lui, à onduler. J’avais envie d’être belle pour lui ce soir. Non rectification : j’avais envie d’être sexy.

Ce sont pour le moment ces instants avec elle qui lui permettent de penser à autre chose qu'à son compte en banque proche de zéro, ou à son bar qu'il tente de récupérer mais qui est actuellement entre les mains d'un gérant qui, contrairement à lui, n'a pas disparu en laissant tout derrière. Elle est sa bouffée d'oxygène, son échappatoire hors du temps vers un autre monde plus simple que celui où il perd actuellement pied. Il lui suffit de la regarder pour immédiatement sentir son moral grimper en flèche, de poser ses mains sur son corps que pour la vouloir pour lui, en exclusivité. Et même si elle n'a pas besoin de le séduire à nouveau que pour qu'il ne garde rivé son regard seulement sur elle, Alfie apprécie le geste et ne va pas se plaindre de tous ces efforts qu'elle met en oeuvre afin de lui faire plaisir. Encore une fois, elle lui murmure des mots dans sa langue natale qui lui font hausser un sourcil. « Tu t'es entraînée pendant mon absence, mi querida ? » Elle ne dit qu'il y a que lui et même si il ne s'empresse pas de lui répondre la même chose, ce n'est pas pour autant qu'il peut encore aujourd'hui compter ses conquêtes à la pelle. Il n'a fréquenté personne depuis son retour à part elle, personne même sur une période de temps particulièrement longue pour lui qui n'avait plus pour habitude de cette solitude dans ses draps. Non pas qu'il voulait être seul, il avait juste autre chose à penser que d'aller dans les bars à la recherche d'une belle espagnole pour animer ses soirées. En réponse à son baiser, elle murmure un hola qui arrive à le faire rire. « D'ailleurs, je ne te l'ai pas encore dit mais tu es très charmante. J'ai même envie de dire que t'es à tomber, mais je préfère dire charmante au cas où un journaliste passerait dans le coin. Ça me donne l'air plus distingué. » Et si son nom finit dans un article de journal, et bien tant pis. Il a assez eu de rumeurs sur lui durant ses années à Bowen que pour apprendre à se foutre de l'avis des autres. Quand elle évoque Freja, il ne comprend pas tout de suite où elle en veut en venir, oubliant à certains moments qu'il avait récemment déménagé pour faute d'argent. « Oh, juste. Pour le peu que j'y suis de toute façon. » Pour le moment, il passe bien plus de temps dehors qu'à l'intérieur. Maintenant qu'il n'a plus Nevaeh en tant que colocataire, il n'a même plus goût de rentrer même en sachant Freja là. C'est différent, pas moins bien, mais différent. Ruby glisse sa main dans la sienne et l'arrache à ses pensées pour le faire danser. Il n'a jamais été très doué dans ce domaine et pourtant, il décide de se porter au jeu pour une fois. Il apprécie la proximité avec son corps, peut-être même un peu trop. Ses mains se placent au niveau de ses hanches et il tente du mieux qu'il le peut de suivre son rythme, se surprenant lui-même à ne pas lui avoir déjà marché sur les pieds. Si elle veut le séduire ce soir, elle a déjà entièrement gagné.

Je me fous du monde entier. Il n’y a que lui. J’oublie le fait que je n’ai plus que Freja comme famille. Qu’elle était en train de sombrer. Que je la perdais elle aussi. J’en oubliais que j’étais épuisée par mon travail au point de ne pas avoir le temps de rentrer chez moi. j’en oubliais cette grossesse que je ne désirai pas. j’en oubliais tous mes malheurs. Je ne pouvais m’empêcher de le fixer avec admiration, me surprenant à détailler à nouveau chaque trait de son visage si parfait. Ce beau regard rieur, son nez parfait, sa barbe naissante que j’aimais tant et ses lèvres fines que j’aimais embrasser. Sans compter ses cheveux qui étaient toujours parfaitement coiffés bien que je les savais indomptable. Il faudrait être aveugle pour ne pas se rendre compte que j’étais tombée amoureuse d’Alfie. Pas comme on le tombe sous le coup de la foudre mais plutôt naturellement. A coups de rire en soignant sa main avec un McFlurry, en le dessinant sur le bateau, en l’embrassant par-dessus un bar. Ce sont tous ces petits moments que je chéris. Alors, oui, je le séduis encore et encore pour ne pas avoir à le perdre. Car je ne le supporterai pas. « non, j’apprends vite. » Mi Querida. Mon cœur se gonfle et mon sourire s’agrandit. Ce sourire naïf que j’avais bien souvent sur le visage lorsque je parlais de lui. mais il ne me répond pas quant à la monogamie. Une petite part de moi sait que je suis la seule. J’ai besoin d’être la seule. Je le désire tellement. Alors me voilà devant lui en tenue légère, légèrement maquillée pour parvenir à le garder. Car Alfie, il était comme le vent et je pouvais prendre le risque qu’il s’envole à nouveau. Nos lèvres se cherchent, nos lèvres se trouvent, encore. mon cœur explose un peu plus tandis que j’approfondis ce baiser. Je me fiche des journalistes, je me fous des rumeurs. Je me fous du monde entier. « Et tu es très beau dans cette chemise mais il y a quelque chose qui ne va pas. » Je passe ma main doucement sur son torse pour venir défaire le bouton du col et un autre. « Là, c’est plus toi. » j’en viens à mentionner Freja. Je sais pour leur nuit. elle me l’a avouée. Sur le coup, ça m’a embêté mais elle m’a confiée que ça ne comptait plus. « Je sais tout. » J’en viens à me mordre la lèvre inférieure pour réfléchir. « J’avais toujours cette règle de ne pas coucher avec un ex, une histoire d’une nuit de ma meilleure amie. Tu es… » Mon corps se frotte contre le sien. Mon corps devient un peu plus intime lorsque nous sommes en train de danser. Sans doute suis-je en train de devenir un peu trop sulfureuse pour cette soirée ? « mi exceptiòn. » Puis, je mordille doucement son lobe d’oreille, ma bouche descend doucement dans son cou pour remonter le long de sa mâchoire et venir l’embrasser avec la fougue et la passion que seul lui pouvait attiser en moi.

Il a longtemps aimé jouer. Regarder les filles qui cherchaient à se faire remarquer face à lui, opter pour la carte du "je m'éloigne si tu t'approches, et vice versa". Ça a longtemps animé son quotidien, ça a duré jusqu'à ce qu'avec Jordan, ça finisse par leur retomber dessus. Sur la fin, il a fini par se rendre compte que le temps aux jeux était probablement révolu. Ça ne l'amusait plus, il gardait en lui les souvenirs de cette relation bancale et explosive qui lui torturaient l'esprit, le coeur. Et pourtant avec Ruby, il réalise à quel point chaque histoire est différente. Elle ne s'éloigne pas au point de disparaître, ou du moins pas encore. Elle ne le fait pas languir jusqu'à ce que ça en devienne insupportable. Il y a le jeu, les regards, les sourires et les touchés, mais il y a aussi le plaisir de ne plus résister. Il ne sait pas si c'est à ça que correspond le début d'une relation avec une personne, ou bien si c'est juste Ruby à elle seule qui a cette capacité à l'attirer sur la longueur. Mais une chose est sûre, il est certain qu'il ne pourrait pas se lasser d'elle de si tôt. À sa remarque sur sa chemise, il fronce légèrement les sourcils avant qu'elle ne se mette à déboutonner les premiers boutons. « T'as raison, je pense que c'est bien mieux comme ça. » Parce qu'au moins comme ça, il peut respirer. Quand elle en vient à mentionner Freja, toujours dos à lui pendant qu'Alfie garde ses mains posées sur ses hanches, il la fait tourner sur elle-même afin de pouvoir lui faire face. Évidemment qu'elle sait pour cette unique fois avec sa meilleure amie, le contraire l'aurait étonné. Même si il aurait aimé garder le concept de "ce qui se passe à Vegas reste à Vegas", il ne peut en vouloir à Freja de s'être montrée totalement honnête envers Ruby. C'est à son tour de se pincer les lèvres. « C'était il y a longtemps, je pense qu'on peut même dire que ça appartient à une autre vie. J'ai jamais eu envie de retenter le coup avec elle. » Il trouve important de se justifier alors qu'elle ne semble même avoir besoin d'une explication. Il ne veut pas qu'elle le pense attiré par Freja, ou du moins encore maintenant. Ça aura été bref, le temps d'un voyage qui appartient à présent au passé. Mais quand elle se met à embrasser son cou, Alfie comprend que Ruby ne lui en veut pas. Il retrouve son sourire, fébrile sous ses baisers. Et après ce final qu'elle lui offre, un baiser plus langoureux qui éveille tous ses sens, il se permet de respirer à nouveau. « Continue comme ça et je vais te supplier de partir plus tôt, » murmure-t-il avant de glisser sa main dans la sienne, d'entrelacer leurs doigts et de serrer doucement sa paume.

J’ai toujours été une jeune femme raisonnable, réfléchie. Je ne plongeai jamais dans une relation les yeux fermés. J’avais besoin de peser le pour et le contre. Pourtant, auprès d’Alfie, j’avais coupé mon cerveau. Je me contentai de suivre mon cœur. Je l’avais vu avec cette jeune femme au mariage de Lily lorsque j’étais venue. Je l’avais vu au gala avec d’autres personnes. Il était ce que je n’étais pas. il était charismatique. Il était beau à en couper le souffle. Il avait cette manière de vivre qui faisait qu’il ne se prenait pas la tête. Pas comme moi. pourtant ce soir, j’ai décidé de laisser mes doutes au placard. Les paroles de Freja tournaient dans ma tête comme une comptine et j’allais suivre ses conseils. Vêtue de la sorte, dansant de la sorte, je devenais femme fatale. Je devenais sexy. J’ai toujours eu cette part en moi qui avait été aspirée par le charisme de ma jumelle. Sauf que Sally n’était plus là. J’étais seule désormais. Et j’en avais assez de me faire avoir. Qu’on me brise le cœur. Qu’on se joue de moi comme si j’étais une marionnette. Je voulais Alfie. Je le désirai ardemment. Ma main sur sa chemise, sur son corps, je lève vers lui un regard brillant avant de lui sourire. Je ne voyais que lui dans cette foutue soirée. Je ne voulais que lui. alors, je me mis sur la pointe des pieds pour effleurer ses lèvres des miennes. Pour le rendre dingue. Juste le séduire puisqu’à la fin de la soirée, je n’allais pas le laisser en plan. J’étais à lui. On en vient à parler de Freja et je remonte doucement les mains le long de ses avant-bras puissants, j’en viens à vouloir l’embrasser. « Tant mieux. Je n’aimerai pas avoir à me battre avec ma meilleure amie pour toi. » Je lui fais un petit sourire mystérieux avant de murmurer des mots en espagnol, avant d’effleurer sa mâchoire, son cou. Puis, je l’embrasse. De la manière la plus sensuelle, la plus chaude, la plus langoureuse possible. Mes mains descendent le long de sa colonne vertébrale. Puis, j’attrape sa lèvre inférieure avec mes dents avant de lui sourire. « T’auras pas besoin, susurrai-je doucement. » Nos doigts entremêlés, je le regarde avec le même émerveillement qu’un enfant qui déballerait un cadeau de noël. « Quel est ton fantasme, Alfie ? L’endroit où tu voudrais qu’on fasse l’amour le plus insolite. » Entourés de monde, nos discussions étaient étouffées entre les rires des gens saouls, entre les autres tentatives de séduction. Je ne détournai pas le regard, le fixant avec intensité.

Il a toujours été attiré par les femmes à caractère. Celles qui ne se laissent pas marcher sur les pieds, celles qui jouent de leurs charmes, leur regard, leurs sourires. Il les a longtemps aimées fatales, complexes, difficiles à attraper. Et elles ne duraient pas plus d'un soir, ou de plusieurs. Elles lui paraissaient moins intéressantes le jour, éloignées de ce monde nocturne qui semblait être le contexte idéal pour laisser libre court à leur imagination. Et pourtant Ruby, il l'a apprécié dès le début. Quand elle était timide, même quand elle bégayait. Quand elle rougissait à chaque compliment, même quand elle les refusait. Il l'a appréciée durant leur nuit à l'hôtel, tout comme il l'a appréciée la journée à bord de la croisière. Même à la lueur du jour, elle gardait sa beauté. Et il n'irait pas jusqu'à dire qu'il n'aime pas cette fille sexy qui danse actuellement contre lui, juste qu'elle n'est pas l'unique face de celles composant sa personnalité capable de lui faire cet effet. Elle lui dit ne pas vouloir se battre avec Feja et, sans réfléchir, il lui offre une réponse à cette question qu'elle a probablement dû se poser après qu'ils aient couché ensemble. « Rassure-toi, tu ne devras te battre avec personne. » Personne. Il n'est pas conscient de ce que peut signifier cette phrase aux oreilles de Ruby, il a toujours eu cette manie de parler avant de réfléchir qui l'empêche de réaliser l'impact de ce qu'il peut parfois dire. Et encore une fois, cette franchise qui le caractérise si bien trahi ses pensées. Heureusement pour lui, Ruby ne semble pas le prendre mal. Au contraire, elle arrive même à prononcer une phrase qui le force à se concentrer afin de paraître normal aux yeux des autres, pas excité sexuellement. Il inspire profondément avant de reporter son attention sur elle. Bordel Alfie, garde-la celle-là, garde-la précieusement. « Tu me prends au dépourvu, j'ai pas encore eu le temps de réfléchir à la question. » Il détaille le sol un bref instant avant de relever les yeux pour croiser le regard de Ruby. « Je pourrais en citer plusieurs sans vraiment savoir lequel je préfère avant de les avoir testés. Mais je dirais... le toit d'un immeuble, un jacuzzi, sur une table de billard aussi pourquoi pas. » Un sourire vient étirer ses lèvres avant qu'il ne se penche vers elle. « Mais il y a un endroit plus accessible que je n'ai pas encore testé, étrangement. La banquette arrière de ma voiture. » Un endroit où il ne l'a encore jamais fait car il chérissait trop sa voiture, qu'il ne voulait pas risquer de la salir. Et pourtant, s'imaginer Ruby nue à l'intérieur de sa Ford Corsair suffit à le faire frissonner de plaisir.

Avec Alfie, la vie était si simple, si douce et si sensuelle. Il avait ce don de me faire rire, de me faire oublier. Certes, je restai toujours la même débile qui bégayait dès que la situation devenait gênante. Mais pour une fois, je voulais prendre les choses en main. J’avais repensé à ce que m’avait Freja. Joue-la fatale mais pas trop. Joue la assurée mais pas trop. Je restais innocente comparée à eux deux et je ne voulais pas changer celle que j’étais pour les beaux yeux d’un mec. J’ai toujours eu cette part de tigresse en moi. Tandis que je bouge contre Alfie, j’essaie d’en savoir plus. D’en apprendre plus sur lui, sur ce qu’il aimait, sur ce qu’il préférait. Je savais déjà que son bar qu’il avait retapé était toute sa vie. Je savais aussi qu’il aimait Grease. Je ne connaissais juste pas son vrai prénom mais notre relation évoluait petit à petit. Je lui souris et je sens mon petit cœur battre plus fort lorsqu’il me clame que je n’aurai besoin de me battre avec personne. Ce sourire niais qui contrastait avec ma tenue. Mes petites étoiles dans les yeux, je vins caresser sa joue pour me blottir contre lui. « ça n’empêche que je vais vouloir tout connaitre de toi et que je ne te prendrai jamais pour acquis. » Je voulais savoir ce qui le faisait sourire, ce qui le rendait triste pour panser ses blessures. Je voulais prendre mon temps, ne pas me presser, ne pas le brusquer. Ne pas le perdre encore une fois. Je vois que ma question le surprend et elle me surprend moi-même. J’ignorai pourquoi je demandai ça maintenant. Sans doute car nous étions entourés de monde. J’écoute donc sa réponse, mes mains allant et venant sur ses biceps. Mon corps tout contre le sien, sentant son désir pour moi. le masquant à la vue des autres. « ça peut s’arranger pour la table de billard, dis-je d’une voix plus rauque que je ne l’aurai voulu. » lorsqu’il en vient à me parler de sa voiture, je me sens rougir. « Ta… ta… v… voiture. » Merci le bégaiement qui casse tout. Comme pour me rattraper, je le force à se baisser pour venir m’embrasser encore plus fougueuse qu’avant. Même ceux qu’on avait échangé auparavant ne ressemblait en rien à celui-là. « Moi, je suis classique. Un ascenseur, le toit d’un immeuble avec vue imprenable sur la ville, contre une vitre et sur le capot d’une de mes sublimes voitures. » je mordillai le lobe de son oreille avant d’esquisser un petit sourire narquois. « Je ne suis encore jamais montée dans ta voiture. Tu veux bien me montrer à quoi elle ressemble ? »

Si elle veut vraiment tout connaître, il est fort probable qu'un bon nombre d'informations ne lui plaisent pas. Alfie, il ne se limite pas à ses sourires charmeurs et à cette manie de prendre la vie comme elle vient, chaque jour à la fois. Il a ses défauts, ses recoins sombres, probablement comme tout le monde d'ailleurs. Il y a ces choses qu'il a faites et dont il n'est pas fier, des périodes entières de sa vie qu'il pourrait mettre entre parenthèses si il en avait la possibilité. Peut-être qu'il pourra éviter à Ruby de connaître toute l'histoire, ou peut-être qu'elle finira par le découvrir d'elle-même. Il ne l'espère pas. Sans qu'il ne sache dire pourquoi, Alfie a envie qu'elle continue de le voir comme quelqu'un de bien. Même si il sait qu'il ne l'a pas toujours été, l'illusion créée par son regard admiratif lui fait du bien. « J'espère que tu as du temps devant toi. » Non pas parce qu'il y a énormément à connaître, mais parce qu'il lui faut longtemps avant de s'ouvrir à quelqu'un. Ses pensées commençaient à divaguer avant qu'elle ne le ramène sur Terre, éveillant au passage sa curiosité et... autre chose. La table de billard, ça l'a toujours fait rêver. Ça faisait partie de ces envies qu'il gardait secrètes sans pour autant qu'il ne veuille les cacher, juste parce qu'il ne jugeait pas opportun de la lâcher comme ça, de manière random entre deux conversations. Et si Ruby n'avait pas posé la question, certainement qu'il n'en aurait jamais parlé. Lorsqu'il évoque la voiture, il remarque que cette assurance qui l'a jusqu'ici caractérisée s'évapore pour à peine quelques secondes. Elle se remet à bégayer, un tic qui peut-être l'énerve elle mais que lui a fini par trouver attendrissant. Il s'apprête à lui dire qu'elle n'est pas obligée de répondre à toutes ses envies, mais elle l'empêche de parler grâce à un second baiser langoureux. Plus encore que le premier, le genre de baiser qui suffit à refiler des bouffées de chaleur. « Je retiens tes propositions. » Propositions oui, pas fantasmes, parce qu'il compte bien les réaliser un jour quitte à ce que ça lui prenne du temps. Et petit à petit, sans qu'il ne s'en rende compte, Alfie est en train de glisser doucement vers les projets à longs terme avec elle. Ils ne sont peut-être pour le moment que sexuels, mais ils restent des projets. Sa question le surprend, mais agréablement. « Maintenant ? » Il l'interroge et pourtant, il ne lui laisse même pas le temps de répondre. Déjà, Alfie tire Ruby par la main et marche en direction du parking. L'air de dehors est plus frais qu'à l'intérieur du bâtiment sans pour autant être froid, climat typique de l'Australie. La musique ne devient rapidement plus qu'un bruit de fond à mesure qu'il l'éloigne. « Elle ne vaut pas ta collection de voitures de luxe mais à mes yeux, elle représente beaucoup. » Il s'arrête devant la Ford rouge retapée à maintes reprises, une vieille voiture qui fait presque tâche entre les Audi et Mercedes. « Voilà une info en plus que tu peux apprendre sur moi : je ne laisse pratiquement personne entrer dans cette voiture. Seulement ceux qui en valent vraiment la peine. » Et pour accompagner ses paroles, il tire la poignée de la portière arrière.

J’aurai aimé complètement m’en débarasser. De ma timidité, de ma naiveté, de ma propension à m’attacher trop rapidement mais je n’y pouvais rien. Alfie était une évidence pour moi. je regrettai de ne pas avoir retourner toutes les pierres de cette maudite Espagne pour le retrouver. Car il en fallait la peine. Tout contre lui, je pourrais presque sentir mon cœur battre à nouveau. Ce cœur que l’on a si souvent malmené. Je caresse doucement sa joue, hypnotisée par son regard avant de lui sourire. puis, je me mets sur la pointe des pieds pour effleurer ses lèvres, tout en souriant. « Toujours pour toi. » Je me doutais qu’il n’a pas été un saint. Il a eu une vie sans moi mais je pourrais l’accepter. Pour lui. je pourrais sans doute tout accepter. J’avais bien accepté son abandon et qu’il revienne dans ma vie comme un boomerang. La discussion devient plus chaude. Ses fantasmes m’apportent de la chaleur et je me sens rougir, heureuse de la pénombre. Je lui dicte les miens toujours en riant, en m’amusant. Puis, je reprends ses lèvres d’assaut dans un baiser plus chaud, plus torride que les précédents. Je me fous des journalistes, je me fous des autres gens présents, je ne pensais qu’à lui et à la passion qu’il animait en moi. alors, j’ai envie de voir sa voiture. J’ai envie de réaliser son fantasme. je hoche la tête à sa question avant de le suivre au pas de course. L’air frais me fait du bien et je vois donc son petit bébé. Du bout des doigts, je caresse la carrosserie pour lever le regard vers lui. « elle est parfaite. » Certes, j’avais une passion pour les voitures de luxe, j’avais une passion pour tout ce qui allait vite mais j’aimais aussi les vieilles voitures de collection. Je savais reconnaitre la valeur d’un engin. Et je lisais de la fierté dans le regard de mon espagnol. Lorsqu’il s’apprête à tirer la poignée, je pose ma main sur la sienne avant de me mordiller la lèvre inférieure. « Attendons encore que tu saches si j’en vaux la peine. Vraiment. » Je ne voulais pas précipiter les choses. Et je connaissais la fougue. « RUBY ON T’ATTEND MAGNE TOI. » la voix de mon agent qui s’est précipité dehors me rattrape et me ramène à la réalité. Génial. La chanson. J’avais oublié la chanson. Je prends donc la main d’Alfie pour retourner à l’intérieur et grimacer. « J’ai juste un tout petit truc minuscule à faire et ensuite, on s’en va. Attends-moi là, d’accord. » Pourquoi fallait-il que je joue dans une série où les elfes chantaient souvent pour s’exprimer. Maudite chanson. Après m’être changée, portant cette nouvelle robe de princesse, je rejoins les autres sur scène car c’était ça le but de la soirée. Faire connaitre notre nouvelle série et l’univers qui l’accompagnait. Je laisse mon amie débuter de sa voix plus grave que la mienne. ce n’est lors du refrain que j’ose éléver la voix sans trembler. «You raise me up, so I can stand on mountains. You raise me up to walk on stormy seas . I am strong when I am on your shoulders.You raise me up to more than I can be» Pendant un instant, je ne pense plus qu’à lui dans cette foutue salle. Et je me fous du monde entier. Cependant, je ne peux croiser son regard, je me contente de fixer un point devant moi. puis lorsque la chanson s’achève, je m’avance seule. « You raised me up to more than I can be. » puis, je souris avant de m’éclipser, le cherchant du regard.