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↳ personnages attendus

Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.

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 [FELIX & MAXYM - UA] submarine.

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MessageSujet: Re: [FELIX & MAXYM - UA] submarine.   [FELIX & MAXYM - UA] submarine. - Page 5 EmptyJeu 30 Aoû 2018 - 20:40




S U B M A R I N E félix&maxym

Félix ne s'y prend pas comme les filles avec Maxym. A moins que ce ne soit sa vision qui déforme ses moindres faits et gestes. Est-ce qu'il a l'habitude ? Est-ce qu'il n'est pas à son coup d'essai, comme embrasser sa pomme d'Adam et lécher sa peau ? Si Max ne sursaute pas c'est qu'il est fait de plombs ce soir et que le poids de sa famille lui pèse sur les épaules. Il peut pas trembler, s'ébranler, se détruire ; il est trop lourd mais aussi plus solide que la moyenne. Dans cette nuit sombre, il y a dans le regard de Félix, dans chacun de ses mouvements une chaleur qu'il ne pourrait trouver nulle part ailleurs. C'est à cause de ça qu'il s'est barré la dernière fois ? Mais si à la piscine, lorsqu'ils étaient aussi proches que maintenant. le grand resserre son étreinte sur le corps du chaton qui ronronne dans son cou et ici, alors que même les voitures ne passent plus sur la route, il se sent invincible. Félix et lui, il a la sensation de créer un bouclier, des sentiments colériques qui passent au dessus de la peur du lendemain et du regard des autres. Bien sûr que tout cela risque de lui tordre le bide demain, qu'il songera à jouer les malades encore mais la curiosité est plus courageuse que toutes ses peurs. Sa joue se cale contre celle de Félix. Le coeur de Max est un gros oreiller sur lequel se poser durant ces heures floutées par l'obscurité. La lune a le pouvoir de rendre les choses toujours plus belles et surmontables.

Reste, s'il te plaît. Il le fait, il reste, parce que ça lui plaît et qu'il ne peut se résoudre à partir tout de suite avec le fantôme du chat entre ses bras. Les caresses de Félix, qu'elles soient dans son dos ou contre son cou sont arrivées à la vitesse de la lumière. Max a pas eu le temps d'ouvrir sa gueule, de jauger la chose, de faire appel. Y a pas de phrase clichée qui s'est écrasé de sa bouche du genre 'non mais imagine si quelqu'un nous voit et le répète à tes parents'. Les parents, comme si le blond devait vivre pour eux, qu'on l'avait mis dans ce corps exprès pour pas qu'il les déçoive, ni maintenant, ni demain, ni jamais. L'ingratitude d'être un enfant, on termine toujours  par se demander ce que penseront les parents aux moments les plus importants de la vie. Même ceux qui veulent tout dire pour pour nous mais rien pour eux. Il inspire ; trop tard pour l'envoyer bouler maintenant, le chat a bien compris qu'il appréciait son contact, qu'il éterniserait bien ce moment lui aussi si la lumière du lampadaire à quelques mètres d'eux le maintenait pas en vie dans la réalité. La VRAIE, pas celle dans laquelle ils plongent main dans la main, aveuglé par la lumière que produit l'autre. Félix est sa veilleuse, dans ce chaos mental qui s'installe tranquillement en lui, l'adolescent se demande si c'était prévu depuis le début ou non.
Sa mère dit que tout est écrit, que rien n'arrive jamais par hasard.
Alors voilà, si ça se trouve, à la naissance de Max, la nature l'a laissé se débrouiller un peu tout seul avant de se dire que ce gamin là était trop impulsif, trop bancal pour le laisser comme ça. Elle a ordonné à ceux qui décident de tout là-haut de créer Félix. Un prototype
avec deux ans de travail, la Rolls-Royce des béquilles, des piliers qu'on envoie sur terre en étant persuadé qu'il lâchera pas.

Toutes les raisons de rester se retournent contre lui. Tu peux pas partir alors qu'un Félix t'embrasse comme ça, tu peux pas partir alors que la rue est un désert calme où tout se repose. Rester donc, oui, il le fait, sans savoir où veut en venir son ami.
Rester 5 minutes de plus ?
Une heure ?
Jusqu'au bout de la nuit ?
Il demandera pas exactement. Max apprécie trop ce genre de moments où les mots sont superflus. Se taire, en réalité, même s'il le montre pas à l'école, reste de loin ce qu'il préfère. Suffit de se concentrer un peu sur lui pour comprendre qu'il est plus effacé que toutes les autres brutes. On le met juste dans le même sac, paf toi, toi et toi et c'est comme ça que t'as un lot de petits cons.
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MessageSujet: Re: [FELIX & MAXYM - UA] submarine.   [FELIX & MAXYM - UA] submarine. - Page 5 EmptyJeu 30 Aoû 2018 - 22:34

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Sa langue est dicrète, juste assez curieuse pour oser s'aventurer au contact mais pas au point de sortir du périmètre sécurisé de son cou. Avec douceur, comme pour s'excuser de ne pas savoir se tenir, elle lape la peau du blond tandis que Felix passe en revue les goûts qu'il connait, essayant d'associer celui de Max à quelque chose de famillier. Il hésite et recommence plusieurs fois sans se presser, savourant chaque passage, jusqu'à arrêter son choix sur la pêche. C'est le goût de Max, ce a quoi il pense lorsqu'il avale sa salive. Ca tombe bien, Felix adore la pêche ! Malheureusement, un bruit de portière claquant un peu plus haut dans la rue le sort de sa rêverie en les faisant sursauter. Soudain, le monde devient plus froid et plus angoissant. Ils sont à découvert sur ce trottoir, beaucoup trop exposés aux regards des adultes qui, eux, ne vont pas se coucher à 21 heures comme leurs enfants.

Felix prend conscience de la situation : son corps collé à celui de Graham, les divagations de ses lèvres qui prennent leur indépendance et les bras du blond toujours autour de lui. Il se demande ce qu'il est en train de faire, comment ils ont pu en arriver là alors que, vingt minutes plus tôt, il était encore en train de dormir dans son lit. Son lit ... En une fraction de seconde, Felix s'imagine inviter Max dans sa chambre. L'idée le terrifie tellement qu'il se fige, les tripes nouées par cette impression nouvelle d'être un nul et un trouillard tandis qu'il se sent incapable de surmonter la peur irrationnelle qu'il a de se retrouver allongé à ses côtés maintenant. C'est que Max est déjà un homme alors que Felix, lui ... Il ne sait plus. L'année passé, il jouait encore aux playmobil mais cela ne l'intéresse plus vraiment. Les cartons remplis de ses jouets dorment au grenier depuis le déménagement et sa mère lui a dit qu'il pourrait les vendre au prochain vide grenier pour se faire de l'argent de poche. Est-ce que ça veut dire qu'il est un homme, lui aussi ? Son père dit qu'on est un homme quand on a du poil au menton mais Felix lui n'a rien d'autre qu'une peau de bébé aussi douce que du pilou. Il songe un instant à faire part de son raisonnement au plus vieux mais se ravise de peur d'avoir l'air ridicule. Toute sa confiance en lui est en train de se casser la figure tandis que le froid les rattrape avec un coup de vent qui s'engouffre dans son short. Felix frissonne, lâche à regret le t-shirt de Max pour se relever et lui tendre la main. D'une part il a l'impression qu'il ne pourra plus se passer de contact physique mais, de l'autre, chaque rapprochement de ce genre l'affole un peu plus sur la nature de ses sentiments.

Debout à côté du blond, en dehors du rond de lumière que le lampadaire dessine sur le sol, Felix jette un coup d'oeil à sa fenêtre comme s'il pesait le pour et le contre. Il est déjà tellement chamboulé par ce qu'il vient de se passer qu'il n'est pas certain de survivre à plus. Ses doigts tripotent la fermeture de la veste, on voit bien qu'il est tiraillé et perdu dans un tourbillon de pensées et d'émotions qui le dépassent. C'est assez rare de voir le chaton dans cet état. Lui qui sait tout sur tout ne trouve aucune réponse à ses interrogations. Depuis la piscine, il se doutait bien qu'il était différent de Donald et des autres qui aiment le jeu de la bouteille parce que ça leur permet d'embrasser des filles mais ce n'est pas pour autant qu'il se sent confiant vis à vis de ce qu'il est où n'est pas. Son souhait le plus cher, en cet instant, serait de se sentir bien, tout simplement, et non pas torturé à ce point. Il entend encore son père s'inquiéter du fait qu'il n'a pas de copine et se souvient de la réaction des autres, à la boum, lorsqu'il avait ouvert la porte des toilettes par inadvertence. Lui il s'en fout, mais Max ? Il l'avait quand même retrouvé triste comme les pierres au bord de la piscine suite à ça ...

C'est en repensant à la piscine qu'une idée lui vient. Une idée destinée à lui faire gagner du temps pour faire le tri dans l'anarchie intérieure qu'il vit depuis l'instant où Max lui a rendu son accolade. Piscine  : Phospore, Iode, Soude, Chlore et Néon. Tu veux venir réviser avec moi demain soir ? Il a le regard attendrissant du chat en demande de caresses. Bien sûr que Felix monopolise Graham, mais il a toujours fait comme ça. Par exemple, quand il avait encore un doudou, personne d'autre n'avait le droit de le toucher. Et puis il lui a promis de l'aider ; cette interrogation est en train de devenir une histoire personnelle. C'est bête, mais Felix a l'impression que le résultat du test sera décisif pour l'avenir de leur amitié. Maintenant qu'il sait que Maxym a le goût de pêche, il vivrait mal de ne plus l'avoir comme binôme de chimie. Ses doigts trifouillent encore un peu la fermeture éclaire avant de refermer la veste jusqu'en haut, pour pas qu'il attrape froid sur la route. En redressant la tête, Felix rassemble ce qu'il lui reste de courage pour soutenir le regard du blond et prendre un air plus décidé qu'il ne l'est vraiment. Rappelons que depuis tout à l'heure, ses jambes le répondent plus et son organisme est en dette d'oxygène. Impossible de respirer convenablement face au plus vieux, c'est mécanique, comme si son corps demandait à celui du blond de lui faire du bouche à bouche pour avoir plus d'air. Muselant ses pensées farfelues, Coalman insiste : Alors ?


Dernière édition par Felix Twist le Ven 31 Aoû 2018 - 10:10, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [FELIX & MAXYM - UA] submarine.   [FELIX & MAXYM - UA] submarine. - Page 5 EmptyVen 31 Aoû 2018 - 0:05




S U B M A R I N E félix&maxym

Toutes les bonnes choses ont une fin et la portière d'une voiture peut avoir le pouvoir de clore un chapitre. La page se tourne brusquement lorsque le corps de Félix se crispe en même temps que celui de Max. Comme des animaux que l'on traquerait en pleine nature, comme des étrangers qu'on ne voudrait pas sur le territoire, comme des taulards échappés de prison, il se redresse, ramène avec lui tout ce qui était en train de naître, là contre son torse mais aussi dans son cou. La salive du chaton sur sa peau devient glacée et gèle au passage son coeur qui s'enflammait déjà. Déçu et colérique tout en intériorisant son désespoir, l'adolescent plante son regard là où celui de son camarade n'existe pas. Pourtant, il sent ses doigts contre sa fermeture. Félix joue avec pour occuper son esprit, lui demande s'il viendra demain pour réviser et Max se dit qu'il ne saura plus apprendre quoi que ce soit à ses côtés. Autant le faire chez lui avec les cours qu'il a recopié tout l'après-midi à la main entre deux engueulades avec ses parents. Sa veste fermée, il se dirige vers le jardin pour récupérer son sac laissé tomber au milieu de la pelouse dans la hâte de s'éloigner de la fenêtre de ses parents. Maxym ne sait même pas à quoi ressemble le père Coalman mais l'imagine en père de famille dominant. Tous les pères le sont dans sa tête, même le sien. Il sait le pouvoir qu'ont les hommes sur le foyer et ne se hasarderait pas à le défier ou le contrarier par sa présence nocturne. Si les mères sont possessives, les pères sont certainement les pires lorsqu'il s'agit du développement de leur progéniture. L'adolescent passe une main dans ses cheveux, essuie du revers de celle-ci son cou humide pour effacer les traces du chat sur son corps. Je sais pas. On verra. Il pense à sa famille dans son on verra mais aussi à ce qu'il vient de se passer même s'il peine à réaliser.

Dans l'obscurité, accompagné d'un silence délicat, le blond pose sa main sur l'épaule de Félix, le fixe un moment et lui glisse un merci au creux de l'oreille avant d'enfourcher son vélo et s'en aller. Il aurait voulu que le moment dure plus longtemps mais une force qui le dépasse l'empêche de se réclamer, de dire réellement ce qu'il a sur le coeur et l'impact de ses baisers sur son organisme, sa vie mais aussi son futur.
Maxym Graham est du genre à se laisser lécher le cou. Le grand bagarreur de l'école n'est rien de plus qu'une pédale.
Par mauvaise foi certains diront qu'ils s'en doutaient.

Il embarque dans la nuit, chargé d'une énième insomnie et de tout un stock de questions dont il verra jamais le bout.

---

Foutu pour foutu il est venu à l'école, la tête haute. Fin non, même pas vrai, la tête normal, pas de changement de comportement pour éveiller aucun soupçon. Ce matin en se brossant les dents, il a remarqué une trace sur son cou et a remonté le col de sa veste avant de partir. Dissimulé derrière sa muraille en tissu, Max a fait comme d'habitude, un check avec les amis, un regard tranquille en direction de Félix puis plus rien, pas de rapprochement plus évident, pas de repas en tête à tête à la cantine. Aujourd'hui pas de chimie, la veine. Leurs coudes s'effleureront pas pour lui rappeler que la veille ils étaient dans les bras l'un de l'autre. Les cours de math sont des heures creuses où Max se cherche des excuses. Prendre ses amis dans les bras, ça arrive à tout le monde. Y a qu'à voir les filles, elles se font des bisous et des câlins à n'en plus finir et personne ne les traite de tous les noms. De toute façon, Félix ne vendra pas la mèche. Et puis surtout, pourquoi est-ce que ça le tracasse tant ? C'est pas un meurtre, pas un vol, pas une infraction à la loi. C'était juste ... ça devait être là, maintenant, pas demain, pas dans trois mois.
C'était écrit, c'est tout.

A la fin des cours, Donald ne l'attend pas. Le roux fait la gueule sans qu'il ne sache pourquoi. Max lui demandera un jour mais en attendant il doit poser un lapin au chat. Drôle d'histoire. Ils se retrouvent comme à leur habitude devant tous les vélos parfaitement alignés les uns à côté des autres. Max a pas pris le sien, signe qu'il avait pas prévu d'aller chez Coalman pour réviser. Il plante ses mains dans les poches arrières de son pantalon. Évident qu'il est gêné ou quelque chose qui y ressemble. Ecoute, je peux pas venir ce soir. Je vais me débrouiller avec les cours et on verra bien. C'est pas grave, une mauvaise note, ma foi. Max se l'est bien mérité. Depuis quand on se met à prendre son prof dans ses bras sur un trottoir au beau milieu de la nuit.  Phosphore, Iode, Soude, Chlore et Néon. Accompagné d'un sourire aux multiples facettes.
La première : je suis désolé mais je crois que je commence à pas savoir bien gérer.
La seconde : au pire j'ai bien envie de te reprendre dans mes bras.
La dernière : je te sens dans chaque partie de mon corps, c'est comme des fourmis qui s'arrêtent jamais de travailler.
A demain ?
Tu m'en veux pas trop ? Tu le sens que c'est pas facile, je suis certain que tu le sens, pour toi aussi c'est pas simple.
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MessageSujet: Re: [FELIX & MAXYM - UA] submarine.   [FELIX & MAXYM - UA] submarine. - Page 5 EmptyVen 31 Aoû 2018 - 12:05

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On verra ? Felix reste comme deux ronds de flan. Il regarde Max ramasser son sac et tremble un peu lorsque ce dernier pose sa main sur son épaule. On verra quoi ? Pas de réponse. Juste un merci qui le laisse songeur tandis qu'il ramasse son cahier sur le perron et grimpe à la goutière dans le flou le plus total. Difficile de trouver le sommeil cette nuit là. Roulé en boule sous la couette, son sommeil se résume à des brides de souvenirs fraichement imprimés dans sa mémoire auxquels se mélangent tous ceux qu'il garde précieusement dans un coin de sa tête depuis leur verre au diner. Là bas, au dessus de son bureau, dans la semi obscurité de sa chambre, il voit le dessin de Max qu'il a épinglé avec soin un peu plus tôt dans la soirée. Tandis qu'il cherche désespérément à retrouver Morphée, Felix se laisse gagner par la colère, sans trop savoir pour qui et pourquoi. On verra ... C'est nul comme réponse !

---

Première fois qu'il arrive si tard au lycée. Panne de réveil. D'habitude, Felix est là bien à l'avance, il s'assied sur un banc s'il y en a un de libre où part écouter de la musique dans les couloirs en attendant que les cours commencent. Ce matin, il arrive seulement dix minutes avant la sonnerie, juste assez tôt pour voir Max débarquer et le snober totalement. Un regard de loin, voilà tout ce à quoi il a le droit. Autant dire qu'il le prend mal, lui, le trésor à sa maman, plus habitué à refuser les câlins qu'à s'en voir privé. Il n'a pas l'habitude que ce soit les autres qui gardent leurs distances et ronge son frein toute la matinée, écourtant sa pause déjeuner pour ne pas se sentir plus exaspéré qu'il n'est par cette manie qu'il a de regarder en direction de la table de Graham à chaque fois qu'il porte la fourchette à sa bouche. En plus, il n'aime pas les épinards, alors pas la peine de rester au self.

L'après-midi, en cours d"informatique, Stan lui reproche d'être absent. Mentalement, il veut dire. Felix qui a tout appris de son père n'a pas besoin d'être attentif pour avoir de bonnes notes dans cette matière. Stan non plus, parce qu'il est geek et que l'électronique n'a pas de secret pour lui. D'habitude, ils passent leur temps à chuchotter dans leur coin en étudiant des possibilités d'avenir. Aujourd'hui, Stan lui fait part de son envie de devenir pompier mais Felix ne s'extasie pas sur son choix. En temps normal il aurait encouragé son copain, après tout pompier est un super job. Mais là, non. Il regarde par la fenêtre. Là bas, dans l'autre bâtiment, certainement que Max ne pense pas à lui, enfermé en cours d'économie ou de maths ou de n'importe quoi qui n'a rien à voir avec la chimie. Dans moins d'une heure, Felix aura la réponse à ce " on verra " qui l'a empêché de fermer l'oeil toute la nuit.

Lorsque la cloque sonne, il est le premier à sortir de classe. A peine s'il salue Stan avant de foncer au garage à vélos. Arrivé sur place, il tente de calmer son coeur qui bat plus fort que la moyenne mais l'absence du vélo de Max l'inquiète. Est-ce qu'il préfère pédaler sur le BMX pendant que Felix trône fierment debout derrière lui ? Mauvaise déduction ... Le blond arrive peu de temps après pour dire qu'il n'y aura pas de révisions ce soir. Interdit, Felix l'observe intensément. Des ouragans internes font prendre l'eau à ses poumons et remuent ses tripes comme s'il s'agissait d'une mer déchainée. La déception mélangée à la peine et aux incertitudes donnent des réactions chimiques explosives que même la référence à la piscine ne parvient pas à désamorcer. Blessé, le chat hausse les épaules. C'est le mieux qu'il peut faire pour rester courtois parce que s'il se met à discuter, sûr qu'il dira à Max d'aller se faire voir avec ses révisions. On verra. Voilà ce qu'il lui répond en grimpant sur son vélo drapé de la superbe du chat qui tourne le dos à l'humain avec lequel il se serait bien vu ronronner encore un peu.

Sur le chemin du retour, Felix ravale des larmes que même l'orgueil n'arrive pas à dissimuler. Lorsqu'il arrive à la maison, ses parents sont dans le salon. Une odeur de crêpes embaume toute la maison. Felix adore ça d'habitude mais préfère monter directement dans sa chambre pour broyer du noir. Enfin, c'est ce qu'il tente de faire jusqu'à ce que son père prononce son prénom pour le faire venir jusqu'à lui. Les yeux rouge, le chaton s'exécute. Perry a appelé ses parents pour le féliciter de se prêter au jeu du tutorat. Première fois que son père l'encourage et lui dit qu'il tient le bon bout, que c'est avec ce genre d'attitude qu'il réussira à se faire une place au sommet. Felix hoche la tête en silence, le coeur au bord des lèvres et la tête pleine du sourire de Max devant le garage à vélos. Le moment ne peut pas plus mal tomber, il sent qu'il n'a pas les armes pour tenir une conversation sérieuse en ce moment. Sa mère doit l'avoir remarqué car elle l'attire sur ses genoux, n'en déplaise à Jeremiah qui lui reproche de trop le couver. Pris en otage, Felix n'attend qu'une chose : qu'on le laisse partir.

Ce à quoi il ne s'attendait pas, en revanche, c'est que son père leur annonce une grande nouvelle : Ca y est, la star up familliale a signé son premier gros contrat. Un truc énorme apparemment, du moins c'est ce qu'il comprend entre deux coups d'oeil suppliant à sa mère pour qu'elle lui dise qu'il peut monter. Tout à coup, la voilà qui pousse un cri d'allégresse lorsque son mari leur annonce que, dans la foulée, il a fait un prêt pour l'achat d'une maison en Italie. Quoi ?! Panique. Felix s'imagine déjà dans l'obligation de refaire ses cartons pour un nouveau déménagement. Le regard braqué sur son père, il se concentre et chasse Max de son esprit pour être sûr de bien comprendre. Non, ils ne déménagent pas. En revanche, ils partiront deux semaines aux prochaines vacances pour un peu de repos bien mérité après des années d'efforts acharnés. Sa mère est hystérique, elle les embrasse tous les deux et les force à faire un câlin collectif. Felix est réticent mais se laisse faire. Finalement, un câlin de ses parents, c'est un réconfort comme un autre. Tandis qu'il lui ébourrife les cheveux, Jeremiah reste fidèle à lui-même : Tu sais ce qu'il te reste à faire, mon fils. Les vacances sont dans trois semaines, je veux t'entendre parler italien d'ici là. Felix hoche la tête. Bien sûr qu'il parlera italien d'ici là ! Peut-être pas très bien, mais suffisamment pour lui clouer le bec en lui montrant qu'il apprend plus vite que lui. Dans la famille Coalman, la relève est assurée ; Jeremiah sourit et attrape une crêpe dans le plat posé sur la table. Commence alors un jeu inventé par son père lorsqu'il était bébé, pour stimuler son imagination et l'obliger à s'appliquer : la guerre de celui ou celle qui dessinera le plus beau bonhomme sur la crêpe, entre les rondelles de banane, les morceaux de fraise qui baignent dans le chocolat et le sucre paillette. Ce moment de complicité familliale a le mérite d'amuser Felix qui se laisse gagner par la joie de bientôt pouvoir découvrir un autre pays et sort de ce goûter plus léger qu'il ne l'était en le commençant : sa punition est levée - merci Perry - et son père est d'accord pour Maurice seulement s'il reste dans le jardin.

---

Le lendemain, Felix ne se montre pas de la matinée. Ni en cours de langue, ni en chimie. Sa mère a appelé le lycée pour prévenir qu'il avait rendez-vous chez le dentiste. Pas de carries à l'horizon, tout va bien de ce côté là et il n'aura pas besoin d'appareil dentaire. Comme il est passé 11 heures lorsqu'ils en sortent, sa mère décide qu'il ne retournera en cours que l'après-midi. Felix en profite pour aller chercher Maurice sur les quais. Il est tellement content d'avoir son copain avec lui qu'il saute le repas du midi pour lui faire une cabane dans le jardin. A treize heures, il enfourche son vélo et retourne au lycée de bien meilleure humeur qu'il ne l'a quitté la veille.

Après-midi sportive au planning. Comme pour parfaite le tableau, la discipline a changé. Lorsqu'il se met dans le rang pour entrer dans les vestiaires, le prof de sport leur annonce qu'ils joueront désormais au baseball, un sport où être grand et fort donne moins d'avantages qu'au basket. Felix sourit. Quand il vivait à Miami, petit, son père et lui tapaient des ball dans le jardin. Il vise comme un as depuis et a toujours courru plus vite que les autres avec ses grandes jambes et son poids plume. Il en oublierait presque que Max est là, quelques mètres derrière lui, en train de parler avec Donald et le reste de sa bande de plouks à laquelle il compte bien mettre une raclée maitenant que l'on joue sur un terrain qu'il connait bien.
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MessageSujet: Re: [FELIX & MAXYM - UA] submarine.   [FELIX & MAXYM - UA] submarine. - Page 5 EmptySam 1 Sep 2018 - 13:41




S U B M A R I N E félix&maxym

La déception est commune. Ce n'est pas parce que Max est celui des deux à mettre un lapin qu'il ne ressent pas la douleur d'une séparation. C'en est une, de rupture. Pas besoin de grandes larmes, de mots interminables et de longues relations pour le réaliser. L'adolescent qui lui refuse un moment à deux est une barrière qu'il construit soigneusement entre eux parce qu'il s'est senti toute la nuit submergé par la présence de Félix et qu'il ne veut pas vivre ce genre de choses éternellement. Il se dit qu'en coupant les liens, les choses ne pourront que s'arranger. Hier n'était qu'une erreur. Fin non, même pas une erreur, juste de l'égarement, le besoin de prendre l'autre dans ses bras pour oublier la solitude et la peur du vide. Il inspire calmement, laisse le chat partir sans un au revoir et se sent soulagé de ne pas avoir
à se battre plus que ça. Pas de larmes, pas de cris, pas de claques, juste une acceptation déçue qui l'aide à ne pas plonger plus bas.

Max se retourne alors et rentre à pieds. Le chemin l'aide à se détacher de tout ce qu'il ressent. Il change de peau sur les trottoirs de la ville, retrouve l'ancienne, celle qui n'a pas connu la langue de Félix et qui se fiche bien de savoir quel goût ont ses lèvres.

---

Le lendemain, Donald lui fait le reproche de le laisser de côté pour Félix. Max se moque d'abord, le prenant presque de haut avant de comprendre que le roux est sérieux. Le coeur un peu lourd, piqué à vif par ses paroles, le blond lui fait remarquer qu'il se fait des films ou qu'il faut être sincèrement allumé pour avoir peur de Coalman qui n'intéresse personne. Etre mauvais dans ses mots le pousse à se dire qu'il aura plus d'aplomb et de crédibilité aux yeux de son ami qui ne connaît rien d'autre que la vulgarité. Arrivé au lycée, l'adolescent remarque vaguement que son camarade est absent et se laisse porter par les heures de cours dans une lassitude évidente. Ses mauvaises habitudes reprennent le dessus : Graham s'ennuie et passe le plus clair de son temps à regarder par la fenêtre plutôt qu'écouter le cours. Il ne pense à rien, si ce n'est son envie de fuir l'école et sa famille pour faire sa vie. Il s'en fiche des révisions, serait d'accord de travailler dur pour gagner sa vie et avoir son indépendance. Un jour il partira, il le sait, plus tôt que sa soeur. Ce sera un oisillon précoce quittant le nid sans prendre le temps que ses ailes ne poussent. Tant pis s'il doit chuter, il a des jambes pour marcher.

---

En sport, il reste avec ses amis, fier de pouvoir faire le con en sachant que le prof de sport sera toujours de leur côté. On leur annonce le programme et la groupe se met à râler, habitué au basket aux sports où tous dominent par leur grande taille, Donald tente de négocier pour la forme.
Durant la première session rien ne se passe. Fin si, il y a toujours le roux et sa fixette pleine de rancune pour Félix. Les balles s'enchaînent. Il est évident qu'à ce jeu là, le chat leur mettra chaque semaine la raclée. Assit par terre, le regard de Max se perd sur la silhouette de son camarade, parfaitement droit, le prof n'a même pas besoin de lui dire comment se positionner, Coalman le sait déjà. Il ne rate jamais un coup de batte, court plus vite que la plupart des gamins ici présents. Il a l'endurance, l'allure des gamins sûrs d'eux lorsqu'il creuse une avance évidente entre les deux équipes. Max, lui, ne pense qu'à le regarder, caresser ses gestes, ses jambes en mouvement, ses bras ... son corps minuscule, tout en grandeur et en légèreté. Son torse qui quelques nuits plus tôt était encore entre ses bras. Le prof doit l'appeler deux fois pour lui faire décrocher de sa prise. Max revient à la réalité, se traîne quand il est à son tour de montrer ce qu'il sait faire. Le grand fait ce qu'on lui demande, pas passionné, loin d'être doué, pas complètement nul non plus.
Il attend seulement la fin du cours.
Ensuite il sera l'heure de rentrer chez soi. La douceur de son lit lui manque, l'univers de sa chambre bordélique est un réconfort dans lequel Max traîne alors qu'il avait tendance à déserter ces derniers mois.

Même les vestiaires sont plus calmes que la normale. De temps à autre, son regard dévie inévitablement vers Félix mais Max sait être malin et personne ne le remarque. Pas même Donald qui lui raconte sa première fois avec Ophelia. Le blond, est attentif à partir du moment où le chat déserte la pièce et que son coeur décompresse un peu.

---

Guerre froide depuis des jours. Une semaine après le contrôle, Perry leur rend les copies et Max tire la tête devant sa note plus que moyenne. Ce doit être pour l'encourager que la prof le félicite mais le blond n'est pas convaincu, ne répond pas, se contente de fixer toutes les corrections en rouge avant d'enfoncer sa copie dans son sac. Il est pas tant énervé pour lui, mais colérique d'avoir échoué alors que Félix lui a refilé ses cours et que même avec ça, Max est tout juste capable de répondre aux questions qu'on lui pose. A la sortie des classes, l'adolescent se dirige d'un pas décidé vers le casier de Félix. Il hésite à se la jouer brute avant de finalement se calmer. Ça sert à rien de faire le malin, ils se parlent déjà plus. C'est normal que Maurice soit plus là ? Il y est retourné plusieurs fois avec de la nourriture mais le chat n'a pas montré le bout de son nez. Il a peut-être simplement peur de lui mais Maurice semble être une bonne excuse pour tenter de montrer patte blanche. Ils peuvent pas partir en vacances chacun de leur côté en se faisant la gueule comme ça, si ?
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MessageSujet: Re: [FELIX & MAXYM - UA] submarine.   [FELIX & MAXYM - UA] submarine. - Page 5 EmptyDim 2 Sep 2018 - 3:11

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Ce qu'il y a de bien à ne plus être privé de sortie, c'est que Felix peut désormais retourner à l'équitation après les cours. C'est là bas qu'il passe la moitié de son temps, un jour sur deux en réalité. L'autre moitié consiste à passer des soirées entières à apprendre l'italien. Maintenant que le contrôle de chimie est passé, il se doute bien que Max n'a plus aucun intérêt pour lui. Au bout de quelques jours passés à tout faire pour se le sortir de la tête mais surtout du coeur, le chaton s'est finalement fait une raison : Graham voulait profiter de lui, comme les autres. Tant pis, il a été assez bête pour se faire avoir une fois en lui filant son cahier, ça ne se reproduira pas. De toute façon, comme ils ne se parlent plus, le problème ne se posera plus non plus. Sa mère a bien essayé d'avoir des nouvelles du blond, plaisantant d'abord sur le fait qu'il n'est pas venu goûter son tiramisu puis se faisant plus insistante, le week-end suivant, après avoir constaté, un peu surprise, que la caricature de chat a fini en boule dans la corbeille. Madame Coalman est loin d'être idiote, on peut même dire que c'est une femme intelligente ; elle a tout de suite su que le coup de crayon sur cette feuille n'était pas celui de son fils pour la simple et bonne raison que son trésor n'a jamais été doué pour le dessin. Le dimanche, tandis que Felix révise à la fenêtre en caressant distraitement Maurice, elle frappe à la porte de sa chambre et lui caresse le dos pour savoir ce qui ne va pas. Felix ment, prétend qu'il n'y a pas de problème et est quasiment convaincu par son propre déni jusqu'à ce qu'elle lui propose d'inviter un copain en Italie. " Tu pourrais proposer à Maxym. " Désarçonné, Felix se retrouve coincé par son propre mensonge. Puisqu'il prétend que tout va bien avec le blond, le voilà dans l'impossibilité de dire qu'il n'a pas envie de l'avoir avec lui en vacances.

Pourtant, durant la nuit, ses rêves se remettent à dérailler et la paix intérieure qu'il avait retrouvée en s'occupant l'esprit non stop pour ne pas penser à Graham fond comme neige au soleil. Il imagine le blond habillé en vêtements courts, profitant de l'été indien qui rend l'automne de toscane particulièrement doux. A son réveil, il sait qu'il est reparti pour une journée pénible, semblable à celles de la semaine précédente. Éviter de croiser son regard, ne pas lui parler, tout faire pour ne pas être dans son équipe au baseball ... Coalman se dit qu'il ne tiendra pas toute l'année à cette partie de cache cache, d'autant plus que, le lendemain, le cours de chimie se charge de les réunir. Felix essaye de ne pas prêter attention à la copie du blond lorsque Perry la lui rend mais ne peut pas s'empêcher de regarder du coin de l'oeil. Il se souvient de leur premier contrôle, celui où Graham n'avait rien écrit du tout sur la feuille. Cette fois, toutes les cases sont remplies et, même s'il y a du rouge partout, il remarque que Max a réussi à décrocher la moyenne. Pour quelqu'un qui ne comprend rien à ce qu'il lit dans cette matière, il doit bien reconnaître que le progré est honorable. Mais bon, puisqu'ils ne se parlent plus, Felix garde ses félicitations pour lui et rejoint son casier après la sonnerie sans un regard en arrière. Son A+ ira rejoindre sa collection longue comme le bras de bonnes notes. La prochaine fois, il fera exprès de faire des fautes pour contrebalancer la bonne moyenne qu'il est certain d'obtenir en baseball également.

Ce soir, c'est italien. Felix préfère se concentrer là dessus plutôt que sur les propos tenus par sa mère durant le week end. Au pire, il dira qu'il a proposé à Max pour les vacances mais que ce dernier avait déjà autre chose de prévu. Tant qu'il ne dévoile pas que le binôme de chimie n'existe plus, du moins officieusement, tout ira bien. Il sait que son père tient à ce genre d'initiatives de sa part et ne veut pas prendre le risque de voir Maurice envoyé à la SPA parce que Jeremiah estime que la présence de la boule de poils se doit d'être méritée, qu'elle n'a rien d'acquis. Maurice, c'est précisément de lui dont il est question lorsque Graham le fait sursauter en arrivant derrière lui. Crispé, Felix prend le temps de ranger convenablement ses affaires à leur place et de sortir son livre d'italien avant de répondre. Oui, ça l'est. Son ton se veut désinvolte, à des années lumières de la voix douce qu'il avait dans son rêve, l'autre nuit, et avec laquelle il répétait le nom du blond pour l'appeler à travers les paysages aux couleurs flamboyantes de la toscane. Sans plus attendre, Felix referme la porte de son casier et se tourne vers Maxym. Il lui en veut d'être aussi curieux envers Maurice tout en étant indifférent avec lui. A croire qu'il n'y a que les roux qui retiennent son attention. Il habite chez moi, maintenant. Sous entendu : lui aussi t'as perdu le droit de lui faire des câlins. Plaçant son sac sur son épaule il est prêt pour rentrer travailler son vocabulaire et arque un sourcil provoquant : T'as d'autres questions où bien je peux y aller ? Felix n'est peut-être pas roux comme Maurice mais il reste un chat. Tu sais, ces bestioles pleines de fierté qui te montrent leur derrière pour te faire payer une absence là où un chien se contenterait de passer l'éponge et de faire la fête.
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MessageSujet: Re: [FELIX & MAXYM - UA] submarine.   [FELIX & MAXYM - UA] submarine. - Page 5 EmptyDim 2 Sep 2018 - 23:39




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Ben merde.
Félix fait vraiment la gueule. Il lui répond d'une froideur spectaculaire comme s'il s'adressait au premier inconnu alors qu'ils se sont pris dans les bras la semaine dernière. La chaleur de sa langue, Max la ressent encore parfois dans ses rêves. Il est toujours déçu de se réveiller le matin avec la peau sèche et les bras vides. Son désir est si fort qu'il a la sensation d'avoir une peau épaisse au dessus de la sienne. Comme une carapace qui le brûle, avec un chauffage intégré et tout le bordel. T'images un peu le foutoir, pas besoin d'un dessin. Le blond est pas con, il a bien remarqué la froideur dans les couloirs, même lui n'a pas essayé d'y mettre fin mais est-ce que ça veut pour autant dire envoyé chier l'autre ? Il aurait voulu un peu de plus de sympathie, juste assez d'empathie pour que Félix lui demande comme il va ou même une autre connerie en fait, pour le peu que ça compte. Max est tellement suspendu à ses lèvres qu'il aurait accepté n'importe mais pas ça, pas cette froideur facile. D'un revers de la main, Coalman est en train de balayer leur courte amitié. Il est chagriné, ça doit se lire, forcément, son visage se craquelle, sa douceur s'évanouit sur ses traits pour laisser place à la déception. Heureusement qu'à quelques mètres de là Donald l'attend sinon dieu sait ce qu'il aurait fait. Bon, tu grouilles ? Il entend son ami s'impatienter et Max sait qu'il est en train de faire un choix même si personne n'en parle à voix haute. Avec le roux, il évite de parler du chat. Le sujet les mène toujours à la discorde. L'adolescent ne peut pas en parler à personne, surtout pas à lui-même parce qu'il a tendance à vite culpabiliser.

Il est content de savoir que le chat a maintenant un foyer mais la joie est si terne qu'il reste sur la réserve et hausse les épaules. Okay. Maxym a pas les cartes en mains pour essayer de le remettre à sa place et se laisse faire sans tenter de sauver quoi que ce soit. Peut-être ne veut-il pas, au fond. Il se sent perdu, cotonneux lorsqu'il se retourne pour fixer Donald au loin sans bouger pour autant. Bye alors. Tu me manques, tu me manques, tu me manques. C'est quand qu'on arrête de faire les cons et qu'on se regarde droit dans les yeux sans avoir de la rancoeur au fond de la tête ? C'est quand qu'on repart de zéro sans personne pour nous séparer ? Allez quoi. Le blond remet son sac sur son épaule et se précipite vers son ami qui lui donne une tape sur l'épaule. Il lui annonce une fête improvisée chez une fille de la classe et l'adolescent n'a d'autres choix que d'accepter. Même s'il ne s'éclate pas, la musique sera suffisamment forte pour l'aider à décompresser, oublier le regard dur de Félix dans son dos.
Alors il accepte. Comme à son habitude le duo se retrouvera à la nuit tombante pour se rendre chez Salomé. Max l'a jamais vraiment aimé mais ça reste de la bière gratuite.

---

Il est dans le jardin quand il fume et qu'il boit sa troisième bière. Il a pas si bourré que ça étrangement parce qu'il a déjà la gueule de bois depuis des jours. Gueule de bois Félixienne qui le ramène chaque jour à sa bêtise d'avoir refusé son invitation. Max sait même pas pourquoi. Ils auraient pu se voir, réviser, parler de dinos, bouffer le tiramisu de sa mère et se séparer. Mais s'il a dit non, c'est parce qu'il sentait que ça irait pas, que les choses se passeraient forcément pas bien. Sur les marches de la terrasse, dans le jardin de Salomé, des couples s'embrassent un peu partout, Max les regarde d'un oeil désintéressé. Il a connu mieux que ça : un petit bout de paradis collé à la langue de Coalman. Le problème avec les bonnes chose, c'est que lorsqu'on y goûte, on en veut encore ou on devient triste. La clope, il en fume souvent mais Félix, plus rien du jour au lendemain. Il s'est punit tout seul. Ce soir il regrette mais qu'est-ce que tu veux.

Maxym regarde le ciel. Lui aussi est noir, pas d'étoiles, seulement des gros nuages qui gâchent la vue. La fumée sort de ses lèvres. Donald lui a dit que ce connard de Coalman était à la fête. Il l'a pas vu depuis le début de la soirée. Il a même pas cherché à le voir pour éviter de se faire du mal pour rien.
T'as d'autres questions où bien je peux y aller ?
Je t'en foutrais moi des je peux y aller.
Parler tout seul c'est mieux que tout garder à l'intérieur de soi. Un soupir exaspéré quitte ses lèvres. Max la menace.
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MessageSujet: Re: [FELIX & MAXYM - UA] submarine.   [FELIX & MAXYM - UA] submarine. - Page 5 EmptyLun 3 Sep 2018 - 22:46

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Donald qui presse Maxym, c'est tout ce qu'il faut pour que Felix lève le nez avec dédain. Il a beau en vouloir au blond de lui avoir posé un lapin et lui faire comprendre en se montrant détaché - peut-être un peu craintif aussi, parce qu'il n'a pas envie qu'on l'abandonne encore une fois - l'idée que Max ne soit pas venu chez lui pour passer du temps avec cet idiot à la place l'exaspère, rend difficilement dissimulable la peine que ça lui fait. Il a bien remarqué à quel point Graham est plus bête en compagnie du rouquin, comme si l'aura de Donald déteignait sur lui. En plus, ce n'est pas en entendant son acolyte le traiter de " sale gay " du matin au soir que Max risque de se détendre avec ce qu'il s'est passé sur le trottoir. C'est peut-être égoïste de sa part mais c'est comme ça : le chaton digère mal les humeurs changeantes du blond. Lui non plus ne sait pas quoi penser de toute cette histoire, mais il pensait au moins savoir une chose : que ça leur avait plu à tous les deux. En voyant Graham partir vers Donald, sans même lui demander pardon, il n'est même plus certain de la réciprocité des choses. Peut-être que Max veut juste qu'ils restent amis ? Peut-être que la déception sur son visage voulait dire qu'il espérait garder contact même s'il n'est plus question de câlins, de langue et de caresses ? Felix y songe tandis que le couloir se vide autour de lui. Pensif, il traîne, reste planté devant son casier avec des questions plein la tête et son livre d'italien sous le bras. C'est ce détail qui pousse Salomé - c'est donc comme ça qu'elle s'appelle - à l'accoster. Elle est avec l'autre fille qui était venue lui faire la bise à la boum et toutes deux sont impressionnées par le fait que le chat apprend à parler italien. Elles voudraient qu'il viennent à la fête de ce soir ; Salomé a une grande soeur qui est à l'université et qui étudie cette langue, elle aussi. Felix hésite, prétend qu'il n'a pas le temps et qu'il verra plus tard s'il peut passer ou non. Il accepte le papier qu'elle lui tend avec son adresse sans conviction. La vérité, c'est qu'il n'a pas très envie de sortir et qu'à peine rentré il se roule sous sa couette avec son livre et un cookie.

Lors du repas - qu'ils partagent en famille, chose plutôt rare mais qui arrive de plus en plus depuis l'annonce de la monté en grade de l'entreprise familiale - il est félicité par sa mère pour sa bonne note. Elle lui demande si Max aussi à eu un A et Felix se voit contraint de mentir pour ne pas prendre le risque de se faire reprocher le C du blond. Il connaît son père, ce dernier serait capable de lui mettre sur le dos le fait que Graham n'a pas aussi bien réussi que lui en disant que c'est parce qu'il n'a pas été un tuteur suffisamment attentif. Quand vient l'heure de réciter ce qu'il a appris d'italien, l'adresse de Salomé laissée dans la couverture de son livre tombe sur la table. Son père s'en empare et le taquine en soulignant le caractère féminin de l'écriture. Felix n'en croit pas ses oreilles : le voilà chassé de la maison pour aller à cette fête. A voir le sourire en coin de Jeremiah, l'explication tombe sous le sens : son père pense le pousser dans les bras de sa camarade de classe. Sa mère, elle, garde le silence. Elle sait qu'il faudra avoir une discution avec son époux prochainement mais préfère ne pas gâcher la soirée de son fils avec une dispute qui risque de faire exploser la maison des Coalman.

Il arrive à destination avec la permission de minuit en se demandant ce qu'il va bien pouvoir faire pour tuer le temps avant de rentrer. La première heure, il la passe avec la grande soeur de Salomé à parler italien puis prétexte une envie pressante pour prendre la tangente. Dans le couloir, des lycéens ivres lui collent une bière entre les mains et Felix la boit plus par ennui que par réelle envie. Il tourne dans la maison, parle à quelques élèves d'autres classes qu'il ne connaît pas et réalise qu'il s'intègre plus facilement aux discussions un verre à la main. Et puis il y a toutes ces filles qui ont eu vent de son talent pour rouler les " r " et qui lui demandent de leur dire des mots d'amour méditerranéens parce qu'elles fantasment sur les acteurs bronzés qu'elles voient au cinéma. Il étouffe, c'est évident, sent la chaleur lui monter aux joues à la fin de son premier gobelet et tente de refuser le deuxième mais l'on insiste, à croire qu'on le voudrait plus saoul pour en apprendre d'avantage pour lui. Pas difficile de réaliser qu'il devient plus sociable quand il a bu, l'alcool le rend moins hermétique aux autres, moins blasé aussi. Après la chaleur de son visage vient l'impression de marcher de travers. La tête lui tourne, il voudrait respirer de l'air frais.

C'est comme ça qu'il se retrouve sur la terrasse, un peu perdu, pas bien concentré sur le chemin qu'il emprunte ni sur l'endroit où il met les pieds. Ce n'est qu'en bousculant Maxym par inadvertance qu'il prend conscience de sa présence. Merde. Il aurait du le déduire lorsqu'il a vu passer Donald dans la cuisine mais tous les gloussements autour de lui l'ont déconcentré. Penaud, il rattrape de justesse son gobelet avant que la bière ne se renverse et fait un pas en arrière. Des émotions rendues incontrôlables par l'alcool lui sautent à la gorge. Il est à la fois content de le voir et gêné parce qu'il sent bien qu'il n'est pas dans son état normal et que ses mots risquent de dépasser ses pensées. Pourquoi t'es pas avec Donald ? Donald. Maintenant qu'il y pense, des idées noires lui viennent. Et si Max préférerait secrètement se faire embrasser le cou par le roux ? Après tout, ils trainent tout le temps ensemble et chahutent toujours au point de se pincer, se pousser, se porter ... Des attouchements auxquels le simple fait de penser lui crispe le coeur et le rend jaloux sans même qu'il le réalise. Boudeur, il s'assied sur les marches de l'escalier menant au jardin pour ne pas laisser voir qu'il chancelle. La main qu'il passe sur son visage n'y change rien : Felix a trop bu. Deux bières, c'est pire qu'une moitié de coupe de champagne. Après un long soupire, il vide son sac, réalisant qu'il n'en peut plus de tourner en rond : Ecoute, c'est pas grave si tu ne viens plus réviser à la maison, d'accord ? Je t'en voudrais plus si tu veux bien passer de temps en temps pour faire plaisir à ma mère ... Levant le nez de son verre presque vide, il regarde Maxym d'un air à la fois triste et accablé. Perry a appelé, mon père est content que j'ai un binôme, c'est pour ça que Maurice peut dormir dans le jardin. Pause, moment d'égarement durant lequel il pense au chaton et à leurs doigts se rencontrant dans son pelage lors de leur virée sur les quais. Felix a l'impression que le moindre détail devient un prétexte à brasser ses souvenirs. La fumée de cigarette, par exemple, lui rappelle le soir des spaghettis bolognaise et les autres qui s'embrassent dans le jardin celui du baiser sur sa pomme d'Adam.

C'est forcément à cause de l'alcool s'il se laisse aller contre les jambes de Max et y frotte sa joue comme un chat, profitant que le blond est encore debout et que la pénombre les cache un peu pour chercher du contact, aussi infime soit-il. A travers son jean, il devinerait presque la texture de sa peau ; une odeur de pêche lui chatouille les narines alors qu'il n'y a de pêche nul part, ici. Ses sens lui jouent des tours. Même ses yeux ne sont plus en face des trous : ils déforment la réalité et lui font croire que Max l'encourage de son regard bleu si claire qu'il brille même quand il n'y a pas d'étoiles dans le ciel. Emotif et désinhibé, le chaton tire sur le t-shirt du blond pour le faire s'asseoir à ses côtés.
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MessageSujet: Re: [FELIX & MAXYM - UA] submarine.   [FELIX & MAXYM - UA] submarine. - Page 5 EmptyLun 3 Sep 2018 - 23:48




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On le bouscule. Maxym râle avant de se radoucir lorsque le visage de Félix lui fait face. La question le fait grimacer. Il a l'impression de jouer au ping pong mais d'être la balle alors que le roux et le chat sont les raquettes. Il a la nausée en le voyant comme ça, avec son sourire alors qu'il ne pense qu'à le chasser et le prendre de haut lorsqu'il est sobre. Il a bien remarqué qu'il est saoul, il est pas bête, ses yeux brillent. Le regard de Coalman en temps normal n'a rien de cette insouciante qu'il lui offre au coeur de la nuit. Les paroles des autres ados disparaissent pour ne laisser place qu'à celle de l'adolescent qui lui explique c'est pas grave, qu'il s'en fiche. S'il veut que Max vienne chez lui, c'est avant tout pour sa mère, pas pour lui. Il trouve l'aveu violent, presque vexant. Est-ce qu'il se fiche de lui ? Genre réellement. Son coeur est pas un mégot qu'on écrase sous sa semelle quand on a terminé de le fumer. Le blond tire une nouvelle latte et jette sa clope plus loin. Il s'en fout de savoir que les parents de Salomé détestent ça. Elle n'avait qu'a pas organiser une fête dans leur dos.

Maxym s'apprête à partir mais la tête de Félix contre sa jambe le fige sur place. Il a d'abord la sensation d'halluciner avant de se rappeler que le chat est saoul. Le môme n'est pas maître de ses émotions lorsqu'il le serre contre lui et tire sur son t shirt. Pourtant, le grand cède et se laisse tomber à ses côtés. Il a l'air tellement plus vieux à côté de lui. Son bras passe sur ses épaules pour le ramener contre lui dans un sourire. Quel idiot de ne pas lui tenir tête plus que ça. Ah ouais ? Un brin provocateur et satisfait, sa main se resserre sur son épaule. Ta mère m'aime bien alors ? Dans un sourire malicieux tandis que ses yeux se baissent sur le chat qui semble plus préoccupé à ronronner que l'écouter réellement. Les autres ados peuvent les voir se rapprocher mais à cette heure du soir, plus personne ne fait attention aux signes d'affections. Tout paraît normal venant de la part de deux esprits éméchés. La bouteille de bière entre index et le majeur, Max la mène à ses lèvres, étire un peu le cou pour la terminer et la poser à côté d'eux, pile entre ses jambes. Ce qu'il trouve dur par contre, c'est cette histoire de chat. A quoi joue son père pour accorder la garde d'un chaton en échange d'un binôme ? Félix qui se tue déjà à la tâche et décroche la première place dans tous les cours quitte à se faire détester par les autres. Le père Coalman ne sait pas que les enfants intelligents sont ceux qui vivent le plus mal leur scolarité ? Max ne l'a encore jamais vu et se dit qu'il vaut mieux, finalement, impossible pour lui de s'entendre avec un adulte si sévère.

Je vais pas venir chez toi si t'as pas envie de me voir, je suis pas débile non plus.
Il accepte que Félix puisse lui en vouloir ou pire encore, juste le détester. Il est d'accord avec ça, ne fera pas de résistance en sachant qu'il n'a pas aidé à se faire apprécier. Sa main descend un peu plus dans le dos du chat. Son corps prend la même intensité que celle de l'autre soir dans la ruelle, à même le trottoir et une part de lui s'en veut de renaître si facilement. Max a mis tellement de force dans l'enterrement de ses propres sentiments qu'il porte encore sur l'âme le drap noir du deuil. Difficile de se dire que ce qui est mort peut déjà renaître et qu'il faudra inévitablement le tuer à nouveau.

Sa main qui tenait la bière se pose sur le torse de Félix, recouvre bien la moitié de celui-ci tellement qu'elle est grande. Ses doigts entourent son cou sans le serrer, retrouvent la chaleur de sa peau alors qu'il attrape son menton du bout des phalanges. Max guide le visage du chat. Son coeur bat si vite qu'il en devient douloureux, limite paniquant. Embrasser une fille, il l'a déjà fait une fois, vite fait ... on pouvait même pas appeler ça un baiser. Et s'il s'y prend mal ? Ses lèvres effleurent celles de Félix, bouche entrouverte leurs souffles se confondent jusqu'à ce qu'il ose enfin entamer un véritable baiser. Maxym ne met pas la langue pour éviter d'en faire trop et dégoûter le plus jeune. Le bas de son ventre s'enflamme, son souffle se coupe. Graham est tout fébrile au fil des secondes, réalise qu'il n'attendait que ça depuis l'autre soir. Ses yeux se ferment. Si ses sentiments pouvaient parler ils lui diraient à même temps comme il est content de le retrouver, combien il lui a manqué et tant pis pour les regards qui se posent sur eux.
Tout le monde se doute de toute façon.
Et puis ils sont attachés l'un à l'autre, pas malades. C'est rien, c'est normal, leurs coeurs fonctionnement de la même manière. De l'autre côté, c'est juste un garçon qu'ils embrassent.
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MessageSujet: Re: [FELIX & MAXYM - UA] submarine.   [FELIX & MAXYM - UA] submarine. - Page 5 EmptyMar 4 Sep 2018 - 9:55

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C'est bizarre. Dans son état, Felix a l'impression que le temps est comme ses sens : qu'il lui joue des tours, lui aussi. Un moment Max est debout, sur le point de partir ; celui d'après, le voilà avec son bras autour de lui. Ca devrait le perturber, le désorienter, mais il y a, au contraire, quelque chose de rassurant dans le fait d'être sous son aile. Max est grand et solide, tout ce qu'il faut au chaton pour venir se lover contre son torse et se mettre à vibrer de bien être. L'alcool le rend moins rancunier, plus connecté à l'instant présent. Felix profite de la situation, c'est évident, il n'y a qu'à voir comme il reniffle l'odeur du blond en laissant sa tête aller contre son épaule. Les yeux fermés, il savoure  chaque seconde car il se doute que ça ne durera pas.

Plus d'une semaine d'absence c'est long à cet âge, Felix se sent revivre rien qu'à sentir la main de Max caresser son dos. Conquis par cette marque d'affection dont il avait cruellement besoin, il se laisse aller à la confidence, réduisant en miettes tous ses efforts pour construire de fausses apparences autour de son comportement depuis le lapin que lui a posé le blond : Elle t'adore ... Aveu un poil exaspéré pour sous-entendre que sa mère n'a plus que le nom de Max à la bouche depuis qu'il est venu manger avec eux. ... et moi aussi. Silence. Felix contracte le visage contre l'épaule de Maxym, serre les paupières un peu plus fort. Il voudrait arrêter le temps et ne jamais rouvrir les yeux, rester dans ses bras pour toujours sans craindre que ce dernier ne le repousse parce que la vérité vient de sortir de sa bouche sans crier gare. S'il n'y avait pas la main du plus vieux pour venir se poser sur sa poitrine toute frêle, sûr que le chat finirait collé à lui comme une moule à un rocher. D'ailleurs, Felix ne s'est même pas rendu compte que son bras s'est enroulé autour de la taille de Max ; son corps mène sa vie comme il l'entend, prend des initiatives que sa tête n'oserait pas de peur de se faire jeter à nouveau.

C'est quand même fou de constater qu'il ne contrôle plus rien lorsque Graham le touche. Ce qu'il dit, ce qu'il fait, ce qu'il pense ... Parce que là, tout de suite, tandis que Max lui relève le menton, c'est un véritable raz de marrée mental qui le submerge. Il a les yeux grands ouverts et le regard scotché aux lèvres du blond alors que les siennes deviennent tremblantes au fur et à mesure que sa bouche se rapproche. Quelque chose se soulève dans son ventre, peut-être le couvercle d'une boîte à l'intérieur de laquelle étaient enfermées des milliers de fourmis. Ces dernières s'échappent et se répendent partout dans son organisme, engourdissent ses membres, tétanisent ses organes, chatouillent son coeur, retournent son estomac et font crépiter ses poumons. Au moment où commence le baiser, Max doit forcément le sentir : c'est comme un courant électrique qui les relie et fait se dresser les poils de ses avant bras en chair de poule. Époustouflé par la puissance de ce qu'il ressent, Felix ne lutte pas, se laisse tomber dans le vide de ses sentiments sans aucune retenue. Son petit corps se rapproche encore, le colle et le pousse pour reprendre sa place à califourchon. Au passage, ses bras entourent son cou pour être certain qu'il ne s'échappe pas. Tant pis pour l'apnée qu'il faut tenir, ça vaut bien le coup si c'est pour rester encore un peu en contact avec ses lèvres si chaudes qu'elles lui donnent le tournis. Ou bien est-ce l'incendie qui se propage dans tout son corps en suivant l'exemple des fourmis ? Felix s'en moque, perd complètement pieds et se met à dériver sur l'océan de tout ce désir qu'il a pour Max depuis plus d'un mois.

Lorsqu'il n'a plus d'oxygène, sa bouche recule mais revient à la charge aussitôt. Le coin de sa bouche, sa joue, sa tempe, son oreille, son front, son nez, son menton ... Tout y passe ; Felix recouvre le visage du blond de baisers avides, comme s'il cherchait à graver son image sur ses lèvres pour ne jamais l'oublier. Ce n'est qu'une fois qu'il a fait le tour et qu'il est revenu contre sa pomme d'Adam qu'il trouve la force d'articuler ce qu'il ressent : Tu m'as manqué. Tellement ...

Caché dans le cou du blond, Felix se moque du regard des autres. L'une de ses mains est venue se perdre dans ses cheveux tandis que l'autre refuse de lâcher sa nuque. L'alcool l'aide à être plus insouciant mais pas seulement. Le fait que Graham soit venu l'embrasser le premier le rassure, apaise ses incertitudes et lui donne le courage d'assumer ce qu'il est en train de faire si bien que, lorsqu'une moquerie s'élève dans la nuit, sa première réaction est de se retourner, toujours assis sur Max et de crier un " ta gueule ! " au voyeur. Cette fois-ci, il ne se lève pas pour couper court aux baisers mais pour traîner Max par la main en direction de la maison. Deux portes plus tard, ils se retrouvent enfermés dans le bureau des parents de Salomé. Cette fois-ci, c'est Felix qui tourne la clé dans la serrure. L'amour et la clope, même combat : il ne faut pas se faire prendre. Ici, au moins, ils auront tout le loisir de discuter ou de simplement se taire et d'être ensemble, sans personne pour les déranger.


Dernière édition par Felix Twist le Mar 4 Sep 2018 - 23:30, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [FELIX & MAXYM - UA] submarine.   [FELIX & MAXYM - UA] submarine. - Page 5 EmptyMar 4 Sep 2018 - 23:25




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Faut pas que Félix le laisse prendre son souffle. Faut pas qu'il lui laisse juste le temps de réaliser ce qu'il est en train de faire sinon forcément qu'il va mal réagir et partir. Fuir, Max l'a fait une fois et s'en est mordu les doigts. Une semaine de silence c'était déjà l'agonie de la souffrance, s'ils s'arrêtent net, ce sera son coeur qui va tout prendre par la tête. Le chat fait les choses biens, grimpe sur lui, se cale sur ses jambes pour l'embrasser encore un peu jusqu'à ce qu'on leur fasse une remarque que même Max peine à comprendre. Il vaut mieux cet étourdissement, dieu sait comment il pourrait réagir. Ses bras possessifs se resserrent sur le corps de Coalman. A ce stade, Graham ne connaît pas encore un quart de la jalousie qui sommeille en lui. Bientôt, il sera mis au courant par ses sentiments que 80% de sa substance est faite d'insécurités et d'amour étouffant. Félix risque certainement de fuir pour ça, de le plaquer comme une pauvre merde et en trouver d'autres, des mieux. Des garçons bien plus beaux et surtout moins chiants. Son nez caresse sa joue et il gémit lorsque le plus jeune coupe le contact. Heureusement qu'il lui montre qu'il ne part pas en attrapant sa main et le suit sans un regard derrière eux. Tant pis si demain tout le monde se fait des films en les voyant partir ensemble.

Ses mains tremblent un peu. Il a peur, il est tétanisé par ce qu'il est en train de faire mais les papillons au fond de son ventre masquent tout. Hors de question de se défiler maintenant que Félix a accepté de le conduire ici dans une pièce si sombre qu'il perçoit à peine les traits de son visage. Max tire sur la petite ficelle d'une lampe posée sur le bureau et plante son regard vers lui à la lueur d'une lumière tamisée. Et maintenant ? Contre ses lèvres palpitent encore son coeur affolé mais il se calme un peu maintenant qu'ils sont seuls. Plus personne ne peut leur reprocher de se prendre dans les bras et de s'embrasser. Il est 23h30 à l'horloge et la nuit a déjà bien entamé son travail sur leurs quelques bières de trop. Maxym pourrait se rapprocher pour le prendre en traître à nouveau mais fait le choix plus calme de s'asseoir sur le grand siège en cuir du père de Salomé. Confortablement installé, ses chaussures crades se posent sur le bureau en bois massif alors qu'il continue de fixer son chat avec toute la tendresse du monde.

Viens. Sa main l'attrape par le bras, le tire doucement pour l'asseoir de profil sur lui. Sa main se pose au bas de son dos alors qu'il lui sourit, comme satisfait d'avoir traversé cette mer agitée que représentent leurs baisers. C'était quoi ça ? Question lancée à la volée d'une voix mielleuse, toujours rêveuse de ce moment intense dont le grand peine à se remettre réellement.

Une de ses mains soulèvent le t shirt de Félix pour caresser sa peau sous le tissu. Sur le moment, le blond ne juge pas son geste d'un quelconque caractère sexuel mais arrête immédiatement ses mouvements lorsqu'il réalise que cela pourrait être mal interprété. D'accord, il a les hormones en feu pour un garçon de 17 ans n'ayant jamais goûté aux plaisirs de la chair mais l'appréhension le rend moins courageux. Sans compter qu'il n'a pas envie de brusquer Félix plus jeune que lui de deux ans. Deux ans, c'est presque rien quand tu comptes mais à leur âge, ça semble tellement. Mets deux adultes avec deux ans d'écart ensemble et tout le monde n'y voit que du feu mais durant l'adolescence ... Forcément qu'on risque de les sermonner si les parents apprennent qu'ils s'embrassent sans même s'en cacher. Avant de prendre Félix dans ses bras, Maxym n'avait jamais songé à ce que ses parents pourraient penser de sa sexualité. Là, il commence petit à petit à se poser des questions. Sa mère risque d'en tomber malade. Elle qui se fait un sang d'encre pour tout, qui le voyait déjà homme d'une belle et grande famille. Il l'imagine fondre en larmes tandis que son père l'engueulera de leur causer du soucis pour oublier dés le lendemain matin que son fils est gay. La bibine rend les choses importantes transparentes à ses yeux.

La famille Graham fonctionne à l'envers, elle a été monté avec des pièces mises au hasard. C'est sur sa mère qu'est tombée la détresse de savoir son enfant gay. Elle n'est pas plus compatissante, pas plus douce avec lui. Elle rêve de le voir devenir grand et fort, un véritable briseur de coeurs féminins. Tout ce dont il s'éloigne chaque jour.
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MessageSujet: Re: [FELIX & MAXYM - UA] submarine.   [FELIX & MAXYM - UA] submarine. - Page 5 EmptyMer 5 Sep 2018 - 20:40

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Felix est un chat et, comme tous les chats, il adore la nuit, n'a aucun problème avec la pénombre, pas même avec celle qui les entoure tandis que la lampe de bureau éclaire le profil de Max en étirant son ombre gigantesque contre la bibliothèque. Concentré sur ses yeux qu'il a trop souvent admiré dans ses rêve, Felix approche, vient docilement prendre place là où Graham lui dit de s'asseoir. Il sent la chaleur du blond irradier jusqu'à la moelle de ses os et sursaute lorsque sa main passe sous son t-shirt. Le contact est court, avorté presque instantanément par un Max qui semble hésiter, ce qui rend Felix nerveux. La caresse de ses grands doigts contre sa peau laisse une emprunte incendescente derrière elle. Jusqu'à présent, le chaton ne s'était pas posé la question de savoir ce qui était permi où non ; s'était surtout contenté de laisser parler son corps visiblement bien plus doué que sa tête au moment de passer à l'action. Gêné, il détourne le regard et fait mine de s'intéresser à un carnet de notes laissé sur le bureau. C'était quoi ça ; bonne question ...

- Je sais pas ... Miaulement à peine audible, étranglé par des aveux qu'il ne peut se résigner à cracher alors qu'il doit déjà faire un effort pour éviter que son coeur qui s'emballe à nouveau ne lui sorte par la bouche. Il sait qu'il vient de lui dévorer la moitié du visage sur la terrasse et se sent encore tout fébrile du goût de pêche sur ses lèvres.

Dans sa tête, Felix revoit très clairement les choses inavouables qui se sont passées sous la douche, le lendemain de la visite du plus vieux sous sa fenêtre. Comme ça lui arrive parfois, sans qu'il puisse rien y faire, il s'était réveillé complétement excité et incapable de contrôler les humeurs de ce qui se cache dans son boxer. Un jour, quand il avait quatorze ans, il avait du changer ses draps dans la précipitation, encore à moitié endormi, pour pas que sa mère vienne lui demander s'il avait renversé de la colle dans son lit. L'autre matin, alors que le bruit de l'eau étouffait celui de sa respiration sacadée, Felix s'était tripoté en pensant aux bras de Max autour de lui. Il fallait que ça sorte, il ne pouvait quand même pas aller au lycée avec une bosse dans son pantalon ! Pourtant, maintenant que le moment serait bien choisi pour tout dire au blond, les mots se perdent dans le fond de sa gorge. Après quelques déglutitions difficiles, Felix baisse la tête et regarde le bout de ses chaussures. Il a l'impression d'être déchiré entre celui qu'il était avant que ce problème de draps n'ouvre les hostilités d'une puberté lancée à pleine vitesse et l'homme qu'il est en train de devenir avec tous les problèmes que cela peut signifier, à commencer par la gestion du désir et du fait que ce dernier est très clairement généré par Graham. Qu'est-ce qu'on dit dans ces cas là ? Rien ne lui vient à l'esprit ; lui qui a toujours réponse à tout se retrouve parfaitement démuni. D'abord il se tord les mains, puis il se met à se mordre la lèvre. Quelque chose le chiffone, c'est évident et plus le silence s'installe, plus la tension devient puissante, asphyxiante, rendant l'air irrespirable. Suffoqué, il envisage faire machine arrière et se précipiter vers la porte pour rentrer chez lui en courant mais refuse d'avoir à essuyer une nouvelle semaine de guerre froide parce que l'un a lâchement abandonné l'autre encore une fois. La seule chose dont il est certain en cet instant, c'est qu'il ne pourrait supporter de voir Maxym passer dans les couloirs sans même un regard pour lui comme ce fut le cas tout au long de la semaine précédente. En plus, les vacances approchent à grand pas. Deux semaines sans avoir l'excuse du lycée pour le dévorer du regard, ça lui semble tout bonnement insurmontable.

Les vacances !
L'ampoule s'allume au dessus de sa tête et le sort soudainement de cet état de repli dans lequel il était en train de plonger sans s'en rendre compte. Felix pivote, dandine sur place pour se rapprocher un peu plus de Max et poser une main sur son torse. Tu viendrais en Italie avec moi pendant les vacances ? Ses griffes s'enfoncent dans le tissu, attaquent un peu la peau du blond comme pour l'inciter à réfléchir avant de refuser. Capricieux, Felix va même jusqu'à rapprocher ses lèvres des siennes en espérant le convaincre, lui promettre silencieusement qu'il y aura beaucoup d'autres baisers si Max l'accompagne dans ce pays lointain où personne ne sera là pour les juger ni même les espionner. Il a vu les photos de la maison : une grande bâtisse en pierres au beau milieu d'un domaine auquel on accède par un santier brodé de grands pins et de fleurs sauvages. Là bas, pas de piscine mais une rivière pas loin de la maison et des champs à perte de vue avant d'arriver au village le plus proche qui se trouve bien à dix kilomètres. Il s'y voit déjà, perché sur un vélo, partant à l'aventure avec Graham et partageant des repas si délicieux que même son père sera de bonne humeur. Les yeux dans les yeux, plein de craintes et d'espoir, Felix ouvre la bouche et lèche les lèvres de Max sans ciller, comme il avait léché son cou sur le trottoir. Sa main referme sa prise sur son t-shirt, l'attire jusqu'à lui pour l'obliger à répondre aussi bien à son appel qu'à sa proposition.
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MessageSujet: Re: [FELIX & MAXYM - UA] submarine.   [FELIX & MAXYM - UA] submarine. - Page 5 EmptyJeu 6 Sep 2018 - 0:45




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Félix le prend en traître avec ses grands yeux et ses coups de langue qui feraient fondre n'importe quelle glace. Lui il est un cône au chocolat contre sa bouche. Son coeur se serre alors que le grand s'efforce à rester de marbre. C'est juste une apparence, à l'intérieur de lui c'est le big bang. Même ses organes doivent changer de couleurs lorsqu'il lui propose de venir avec lui en Italie. Dans la fougue il pourrait lui dire oui avant de se souvenir qu'il n'est pas le seul décisionnaire. La réalité revient dans sa tête, poignante, détestable. Elle rend la demande du chat moins attrayante, limite effrayante. L'Italie le ramène à la pauvreté de ses parents, aux fins de mois où toute la famille se serre la ceinture. Même Max évite de manger au self la dernière semaine pour ne pas faire des frais en plus. Il est compréhensif et sait déjà que s'il leur demande de lui payer un voyage en Italie ce sera non.
Non.
Il entend la voix de sa mère, le rire gras de son père, Meghann qui lui demande ce qu'il peut bien vouloir foutre là-bas.
Facile : Félix.
Les yeux de Félix. La bouche de Félix. Les doigts de Félix. L'odeur de Félix. Sa saveur aussi. Paraît que quand on y goûte, difficile de passer à autre chose.

Il se ressaisit, un coup d'éclair passe dans son corps alors qu'il le repousse doucement. Sa main se pose sur son torse pour le faire basculer un peu vers l'arrière, l'aider à respirer. On lui a toujours dit que l'Italie était un endroit de rêve, encore plus pour les vacances. Ses rêves d'aventure lui font des noeuds dans le ventre. Il a envie de crier 'oui bien sûr que je viens' sans même consulter ses parents mais sa bouche ne coopère pas. Je sais pas. En écho à ce que Félix lui a dit quelques minutes plus tôt en lui demandant ce que c'était ça ... ce machin, eux quoi. Eux, trois lettres pour dire qu'ils flirtent. Je pense pas pouvoir me payer le voyage. La plupart des élèves du lycée ont une vie pour ne pas s'en faire mais Max et Donald sont les brebis galeuses de la classe. Ils portent des vêtements achetés dans des friperies et récupérés dans des boutiques solidaires, vivent au ras les pâquerettes dans des familles grandes comme une portée de chiots. Félix fils unique, il a bien vu tout ce qui composait sa maison et même s'il se doute qu'ils ne roulent pas non plus sur l'or, le train de vie du chat est plus aisé que le sien. Moins de bouches à nourrir, question de logique. Pourtant, installé sur ce siège, le blond ne l'envie pas. Il préfère sa position de frère et ne veut pas la sienne de fils unique. Que ferait-il de son temps sans ses soeurs pour venir l'emmerder ? Il soupire, baisse les yeux, pas honteux, simplement déçu de se dire qu'ils seront séparés pendant quinze jours à cause d'argent. Quinze jours où ils auraient pu se voir bien plus longtemps sans se faire embêter par leurs camarades de classe.

Difficile pour Graham de se concentrer alors que Félix lui lance son regard de chat tendre. Son cerveau ne parvient pas à trier les informations -ou bien très mal- et s'emmêle les pinceaux. De l'Italie le voilà qui revient à ses doigts contre sa peau. Là, il ne le fait plus, garde ses mains au dessus de ses vêtements mais au risque de paraître indiscret et peu romantique, la question quitte ses lèvres. Tu l'as déjà fait ? L'amour, coucher, baiser, se faire tringler, toutes les joyeusetés que nomment ses amis alors que lui n'a fait qu'y songer dans ses rêves. Félix semble si sûr de lui dans l'obscurité du bureau qu'il se met à douter. Enfin non, en soit, ce n'est pas bien grave que le chat ne soit plus vierge mais la pression monterait d'un cran. Max a toujours eu du mal à gérer ses craintes et plus les minutes défilent, plus il se sent nouveau sur ce terrain là. Ses doigts quittent le corps de Félix pour se poser sur son entrejambe, tenter de dissimuler la bosse naissante entre ses cuisses. Ne lui manquait plus que ça.
Il a honte.
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MessageSujet: Re: [FELIX & MAXYM - UA] submarine.   [FELIX & MAXYM - UA] submarine. - Page 5 EmptyJeu 6 Sep 2018 - 17:55

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Max n'a pas besoin de parler pour se faire comprendre. Dès lors qu'il le repousse, Felix sait que c'est fouttu, que le blond va refuser sa propisition. Et puis il y a cette notion d'argent qui lui affaisse les épaules. Quitte à ce que Graham ne l'accompagne pas, Felix aurait préféré que ça soit pour une autre raison que celle du coût du voyage. D'ailleurs, il ne sait même pas combien ça coûte de se rendre en Italie. Naïf, il s'était imaginé que la proposition de sa mère sous-entendait qu'un quatrième billet prêt à l'emploi attendait sagement que Felix invite un ami. Maintenant que Max parle de budget, le doute s'installe. Et si ce n'était pas le cas ? Le voilà frustré, pour ne pas dire dégoûté par le pouvoir de l'argent en bien comme en mal puisque, sans lui, pas de vacances possibles. Dans un coin de sa tête, Felix se dit que, lorsqu'il sera grand, il sera riche au point de ne jamais avoir à se poser ce genre de questions. Compter en cours de mathématiques l'amuse mais avoir à compter pour se payer des choses l'agace. Il refuse l'idée que des troncs d'arbres coupés et teintés en vert deviennent des obstacles à ses envies de tout voir et de tout essayer. Je vais trouver une solution. La moue boudeuse, le voilà qui réfléchit déjà à comment contourner le problème. Peut-être que s'il vend sa console en plus de ses playmobil, le vide grenier lui permettra d'inviter Max avec son argent de poche ? L'idée fait son chemin dans son esprit jusqu'à ce que le blond ne lance un pavé dans la marre.

Interloqué, Felix adopte l'air interdit du chat pris en faute. Est-ce que Max a lu dans ses pensées ? Est-ce qu'il a deviné qu'il songeait à la douche une poignée de secondes auparavant ? A nouveau gêné, il baisse les yeux d'un air coupable et remarque que le blond cache sa braguette. Son regard fait la navette entre ses doigts et son visage tandis qu'il se mord l'intérieur de la joue. Quelque part, ça le rassure de savoir que Max a les mêmes problèmes que lui ; alors il décide d'être sincère, parce que le blond est la seule personne avec laquelle il se sent d'attaque à parler de ça. Même avec Stan il évite le sujet. Non, mais ... Il peine à trouver ses mots. Felix aussi a honte ; honte d'avoir eu des rêves et des fantasmes beaucoup trop osés à propos de son interlocuteur. Accrochant le regard du blond, il s'y perd un moment tout en songeant au fait que ces yeux là ne l'accompagneront peut-être pas en Italie. La frustration augmente, se conjugue à l'alcool pour rendre son esprit plus rebelle qu'il n'est déjà. Puisqu'il n'arrive pas à verbaliser, Felix agit, c'est plus simple : il pose une main tremblante sur celle de Max et appuie dessus, l'accompagne dans une caresse interposée sensée tâter le terrain aussi bien vis à vis du plus vieux que vis à vis de lui-même ; voir un peu si ça lui fait de l'effet de se savoir en train de guider Max dans des mouvements suggestifs contre son entre-jambe ...

Pas de doute : ça fonctionne. En plus de la bouffée de chaleur thermonucléaire qui lui empourpre les joues, Felix sent les fourmis de tout à l'heure revenir à la charge et se concentrer dans son bas ventre. Son autre main attrape celle que Max n'a pas posé sur sa braguette et la guide entre ses jambes. La bosse sous son pantalon est la même, de quoi se faire peur et se rassurer à la fois. Au moins, ils sont deux dans cette galère. A moins que ça ne soit quelque chose d'agréable ? Il ne saurait pas dire ; tout à coup, c'est comme si son cerveau n'avait plus de carburant et que tout partait de plus bas. Instinctivement, il se penche à nouveau. S'ils s'occupent la bouche, ils auront une bonne excuse pour ne pas parler, ils pourront même fermer les yeux et se concentrer uniquement sur cette impression de chatouillis délicieux qui fait tourner la tête plus que la cigarette. Ses lèvres tremblantes et encore rouge de leur premier baiser sont sur le point de capturer celles de Max lorsque l'horloge du bureau sonne les douzes coups de minuit. Felix se redresse comme s'il venait de se brûler. Je dois rentrer ! Paniqué à l'idée de se faire punir à nouveau et soucieux de garder ses parents de bonne humeur pour trouver avec eux une solution au problème du billet d'avion, le chat saute à terre et se précipite vers la porte. Ce n'est qu'une fois dans le couloir qu'il réalise qu'il a oublié quelque chose. Rapide comme l'éclair, il retourne dans le bureau et vole un dernier baiser au blond. A demain ... Dernier coup d'oeil à son jean et sourire désolé. L'avantage qu'il y a à être deux garçons qui s'embrassent, c'est qu'ils se comprennent au moins sur un point : l'un comme l'autre dormira sur le dos cette nuit.  


Dernière édition par Felix Twist le Ven 7 Sep 2018 - 11:07, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [FELIX & MAXYM - UA] submarine.   [FELIX & MAXYM - UA] submarine. - Page 5 EmptyVen 7 Sep 2018 - 0:47




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Les roulettes de sa vieille valise font un bruit de chariot derrière lui. La main de sa mère posée sur son épaule témoigne de sa possessivité envers son fils. Même si Félix lui a fait la promesse que ses parents prendraient en charge tous les frais peu après leur discussion du bureau, le grand a négocié durant de longues heures pour parvenir à ce qu'elle lui accorde le droit de partir en vacances. Sa mère ne supporte pas  lorsque l'on s'approche un peu trop de son fils, qu'on tente de le lui voler. C'est pour cela que son visage est si fermé à l'aéroport. Elle d'habitude si enjouée et lumineuse. Dans ses vêtements sombres tâchés de peinture, elle arbore un sourire fier à la vue de la famille Coalman tandis que son père balance le mégot de sa clope par terre. Une odeur alcoolisée se dégage de lui malgré sa douche avant de partir et ses vêtements propres. Madame Graham, elle, sent la clope mais aussi le thé à la menthe qu'elle boit à longueur de journée. Il y a une certaine froideur dans l'échange des deux familles malgré le sourire de son père qui tente de sauver le tableau. Jane resserre un peu plus ses griffes sur le corps de son fils avant de déposer un baiser sur sa joue et lancer un regard à Félix à qui elle en veut de l'emporter si loin d'elle pour les vacances. Première fois que son enfant, son unique fils décide de la laisser ; la coupure est hémorragique. Le face à face dure quelques minutes seulement, le temps d'échanger paperasses et informations de base. Pas grand chose au final, Max n'est allergique à rien et rarement malade.
Il sait que sa mère ne part pas tranquille lorsqu'elle rentre dans leur vieille voiture. Max se dit qu'elle a raison de s'inquiéter, que le chat à quelques mètres de lui hante à présent sa tête plus que Donald.

Le grand bâtiment les accueille dans un brouahah dont l'adolescent n'a pas l'habitude. Il suit la troupe, sage, bien éduqué malgré ses airs de vilain garçon. Le père Coalman l'impressionne un brin et Maxym mise sur le silence pour obtenir ses bonnes grâces. Un simple sourire timide en direction de Félix pour lui montrer qu'il est excité, qu'il n'a à présent plus qu'une hâte : celle d'atterrir alors qu'ils ne sont pas encore dans l'avion.

Durant les jours d'école, bizarrement, personne n'a parlé sur eux. Une fille a bien tenté de chuchoter dans les couloirs mais Donald l'a envoyé chier, trop jaloux pour accepter que son meilleur ami soit gay. Si Maxym est allé chez Félix, ils ne se sont jamais retrouvés seuls pour tenter de s'embrasser à nouveau. Peut-être ne l'auraient-ils même pas fait. Ce qui est étrange, c'est qu'il se sent serein depuis cette nuit là. Même saoul, il se souvient encore dans les moindres détails de la langue de son camarade contre la sienne. En réalité, le désir est toujours là, quelque part dans son corps à le faire vibrer à chaque instant quand ils sont ensemble. Il a la gorge un peu nouée, des papillons dans le bide, tout le pack du gamin qui découvre le désir. Celui qui te hante, qui te rappelle ce pourquoi t'es là, vivant, heureux, souvent malheureux. Ses doigts se resserrent sur sa valise avant de la poser sur le tapis roulant. Max est un peu bête lorsqu'on lui demande son ticket ; il lui faut un moment pour sortir de ses rêveries Félixiennes et tendre ses papiers.

Comme on met les enfants à une table différente lors des repas de famille, Félix et Maxym sont installés l'un à côté de l'autre dans l'avion. Le bruit du moteur rend ses mains un peu moites. L'adolescent n'est pas courageux dés qu'il quitte la terre ferme, que ce soit sous l'eau ou dans les airs. Son regard se pose sur Coalman alors qu'il grimace un peu. Préventif, Max plante ses yeux en direction de ses parents qui fixent l'hôtesse en train de faire une démo à toute l'assemblée. Il en profite pour glisser sa main sur celle de Félix. Leurs paumes se collent et leurs doigts s'emmêlent. C'est la première fois que je prends l'avion. Le taureau est un animal terrestre mais une fois amoureux, son coeur lui donne des ailes, pas besoin de Redbull.
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