(hot) the only thing that matters now is where the night will end (belmo)

La porte s'était refermée derrière eux, il avait mis le verrou pour maintenir l'intimité. Coup d'oeil affriolant, ils n'avaient pas à utiliser des mots pour discuter. Leurs yeux parlaient pour eux, remplis de cette envie plus que nécessaire de goûter à l'autre. Clouée entre la porte et Elmo, Bella souriait, mordillant sa lèvre inférieure, alors qu'il se jouait d'elle, la faisait languir, s'approchant lentement de son visage jusqu'à poser ses lèvres contre les siennes. Et, là, c'était la fin. Envahis par un désir qui lui donnait des pulsions presque animales, ils se retrouvèrent dans un baiser charnel qui n'unissait pas que leurs bouches, mais aussi leurs langues et tous leurs sens. Bella respirait fort, au rythme d'Elmo, une respiration mélangée à des soupires qui ne cessait d'augmenter alors qu'ils intensifiaient leurs baisers, jusqu'à ce qu'elle le débarrasse de son haut qui était de trop, son haut qui lui donnait chaud, son haut qui bloquait la blonde de son torse, de ses muscles qui se contractaient par l'envie d'avoir plus que de simples baisers. Souffles saccadés, respiration haletante, entre deux baisers affamés, il lui confia que ce n'était pas encore suffisant. Pas assez rafraichissant. Bella souriait contre ses lèvres, dans une nouvelle étreinte. Va falloir trouver un moyen plus efficace... murmura-t-elle alors qu'il s'était reculé d'un pas pour mieux la regarder. Il passa une main dans ses cheveux bouclés, Bella, elle, toujours appuyée contre la porte, reprenait sa respiration, sa poitrine bougeant lentement de haut en bas en suivant le rythme de ses inspirations et expirations. Il ne prit pas plus de temps avant de revenir vers elle, après avoir tenté de remettre de l'ordre dans ses idées, en vain. Sur la même longueur d'onde, ils savaient qu'ils étaient tous les deux consentants, que rien n'était forcé, c'était l'envie qui parlait pour eux. Il la débarrassa à son tour de sa camisole qui rejoignit le chandail d'Elmo sur le sol. Et, une fois de plus attiré vers son corps, il se pressa contre elle de toute sa carrure, plaquée comme un sandwich, sa poitrine palpante débordant de son soutient-gorge en dentelle noire sous la pression de leur embrassement. Elmo l'empoigna, cette poitrine qui, taquine, tentait de sortir de son habitation. Il la caressait, la malaxait entre sa main qui lui semblait faite pour elle, assez grande pour bien l'envelopper. Bella gémit de plaisir, lui mordant la lèvre inférieure au passage avant de le pousser, tout en continuant ses baisers, pour qu'ils bougent un peu. Ils se déplacèrent jusqu'au lit, les lèvres toujours scellées, Bella entreprit de lui détacher de pantalon, mais lorsque leurs corps se heurtèrent au lit, ils y tombèrent, Bella au-dessus. Elle gloussa, enfouissant sa tête dans le cou d'Elmo. Il sentait bon, il l'ensorcelait, elle y posa ses lèvres, descendant sur son torse, embrassant chacun de ses abdos en terminant de détacher son pantalon. Elle voulait être bonne pour lui, à sa hauteur, lui faire tourner la tête, lui donner envie de gouter sa peau, encore et toujours. Elle voulait qu'il la possède, toute la nuit, qu'il fasse d'elle sienne. À la commissure de son jean, elle s'arrêta, lui jetant un regard fiévreux, se faisant attendre à son tour.

Il avait envoyé valser la camisole de Bella tout aussi rapidement qu’elle lui avait retiré son chandail. Il désirait son corps, tout son corps, nu contre lui. Elmo avait toutefois la tête qui tournait bien trop pour entreprendre cette mission aussi rapidement, il y allait un pas à la fois, sentant que la chaleur le rendrait trop rapidement fiévreux s’il se laissait emporter aussi vite. Il retrouva les lèvres de Bella et sa main, elle, découvrit pour la toute première fois la poitrine de la costaricaine. Sa main était le parfait récipient pour la masse de son sein, et rapidement celle-ci remplaça le bonnet du soutien-gorge pour supporter la poitrine de Bella, mais aussi pour la caresser, l’apprendre sur le bout de ses doigts. Ceux-ci, d’ailleurs, se faisaient un malin plaisir de venir chatouiller le mamelon de la jeune femme pour le sentir durcir entre deux pincements. Gémissant de plaisir, Bella mordit la lèvre inférieure d’Elmo au passage, qui porta instinctivement sa main à celle-ci, délaissant alors le sein de la brunette. « Ouch. » Lâcha-t-il, avant qu’un sourire espiègle ne se dessine sur son visage. Puis, elle le poussa vers le lit, sans jamais plus que leurs lèvres ne prennent leur distance. Le derrière de ses genoux cogna contre le matelas et, débalancé et surtout plus du tout en possession de tous ses moyens, Elmo se laissa tomber sur le lit avec maladresse, entraînant Bella dans sa chute. Il rit à son tour, ses mains posées contre les fesses de la jeune femme la pressant contre lui. L’une de ses mains remonta doucement jusqu’au milieu de son dos, doucement posée contre son dos nu. Il pouffa, lui aussi, la tête perdue dans les cheveux sauvages de Bella. Elle se redressa légèrement, juste assez pour que ses lèvres puissent dessiner un trajet jusqu’à son bas ventre, de doux baisers qui laissaient des traces invisibles d’excitation sur la peau de l’homme. Elmo la regardait approcher dangereusement de son érection qui réclamait un peu de liberté. Pourtant, la costaricaine ne se montra pas à la merci du sexe masculin, se faisant attendre, le faisant languir. Elmo ferma les yeux, portant une main à son front. Il avait la tête qui tournait, dans tous les sens. Elle le rendait complètement dingue. « God … » Lâcha-t-il dans un soupir d’envie qui semblait ne jamais être tout à fait satisfait. Il ne le serait que lorsqu’il ne ferait qu’un avec Bella, étant en elle, la remplissant de son désir pour le moment inassouvi. Il porta à nouveau ses mains vers le bas, cette fois pour aider Bella à lui retirer son propre pantalon. Il n’en pouvait plus d’attendre, il n’en pouvait plus de cette tentation devant laquelle il voulait céder le plus vite possible. Il se redressa, contractant ses abdominaux découpés par ce court effort, et se débarrassa en même temps de ce pantalon trop chaud, trop contraignant. Il ne lui restait plus que son caleçon au travers duquel son membre était fièrement dressé, étirant le tissu, défiant ce dernier.  

Oups, lâcha-t-elle en haussant les épaules, moqueuses, alors qu'elle avait légèrement mordu la lèvre du futur infirmier qui s'en plaignait presque. Pause momentanée qui lui avait servi à faire le plein d'air dans ses poumons avant de retrouver le chemin vers ses lèvres qu'elle ne lâcha pas, même lorsqu'elle entreprit de les guider vers le lit. Sous sa perte d'équilibre, Elmo entrainant la brune dans sa chute. Ils prirent un instant pour rire à la maladresse de leurs échanges pressants, l'alcool étant également une cause à leur gaucherie. Mais quand il posa ses mains sur les fesses de la Costaricaine, Bella fit rapidement ramener à l'ordre, trouvant à présent le torse de l'homme pour y déposer un chemin de baisers lents et doux, tout en chaleur, jusqu'à son intimité dont il l'aida à se débarrasser de son jean trop étroit pour le plaisir qui était bien présent dans cette région. Un nouveau rire remplit la pièce alors qu'il se plaignait, à nouveau, impatient de ne faire qu'un avec la brune qui s'amusait, elle, à le faire languir. Il était maintenant en caleçon, son membre durci était dessiné au travers du coton marine de son sous-vêtement. Soudainement, Bella avait encore plus chaud. Elle lui accorda un sourire en coin alors que sa main caressait le sexe d'Elmo au travers de son sous-vêtement, sans le quitter des yeux. Et quand elle le sentit fermer les siens, elle lui retira le vêtement laissant son intimité prendre tout l'espace. Et avant qu'elle ne daigne se pencher pour le couvrir de nouveaux baisers, elle lui jeta un nouveau coup d'oeil joueur en retirant son soutien-gorge, laissant sa poitrine rebondir avant de s'incliner pour embrasser le ventre d'Elmo, descendant petit à petit vers son intimité, laissant de doux baisers brûlants prendre d'assaut son corps, parfois mélangé à des souffles chauds contre la peau de l'étudiant jusqu'à, enfin, prendre possession de son membre. D'abord de ses mains, elle le caressa pour l'apprivoiser, pour le réchauffer, juste avant de poser ses lèvres contre lui, de l'embrasser. Lentement, elle fit des mouvements de va-et-vient contre son membre, agrémentant parfois son attention de caresses à l'aide de ses mains. Parfois lent, parfois rapidement, elle s'adonnait à des mouvements pour lui faire du bien, pour le rendre fou, pour qu'il ne désire qu'une chose : lui rendre le même plaisir, à son tour. Sa poitrine frôlait, au passage, les cuisses de l'Italien. Elle continua quelques instants de lui procurer du contentement, jusqu'à ce qu'il réclame autre chose.

Enfin délivré de son pantalon devenu trop serré sous l’effet de l’excitation, Elmo laissa son corps retomber contre le lit, sans toutefois laisser son dos épouser les draps à nouveau. Il se contenta de s’y accouder, les avant-bras de chaque côté de son corps, les épaules tendues et le visage rivé sur Bella qui le couvrait de baisers brûlants. Ses abdominaux étaient encore légèrement contractés et on en devinait les tressautements à chaque plaisir qu’elle lui procurait. La main de la costaricaine se faufila vers le bas du corps de l’homme et ses doigts entourèrent son sexe, malgré le tissu qui le recouvrait encore. Cette simple couche de vêtement suffisait à le rendre impatiemment mais malgré tout, il se laissa combler par la satisfaction que lui procuraient ces caresses. Il laissa sa tête tomber légèrement vers l’arrière et il ferma les yeux, porté par cette vague apaisante. C’est à ce moment que Bella lui retira son caleçon, ne laissant plus aucun mystère entre eux deux, montrant fièrement son sexe au grand jour, lui qui ne se fit pas prier pour se bander face à son ensorceleuse. Elle lui faisait tellement de bien, Bella, et s’il ne l’avait jamais vue de cette manière, s’il ne s’était jamais permis d’imaginer vivre un tel moment avec elle, il savait que désormais, il était damné, Elmo. Il ne la verrait plus jamais autrement. Cette idée ne fut que renforcée lorsque la belle retira son soutien-gorge, un regard malicieux scotché sur son visage d’ange. Les yeux de l’homme descendirent vers sa généreuse poitrine désormais libérée de l’emprise des cerceaux de métal. Ils rebondirent face à cette délivrance, avant de s’immobiliser, là, devant lui, beaux et enivrants. Ce qu’elle était belle, Bella. Elle n’aurait pu porter meilleur prénom. La jeune femme s’inclina à nouveau pour reprendre son chemin de baisers là où elle l’avait laissé, traçant de nouvelles pistes jusqu’à son sexe. Là, ce sont ses mains qui s’en emparèrent les premières, forçant un gémissement de plaisir à s’échapper d’entre les lèvres de l’italien qui rouvrit alors les yeux pour contempler la costaricaine à l’œuvre. Elle porta son membre à sa bouche et ses lèvres l’entourèrent complètement, l’enveloppant de cette chaleur humide qui lui fit perdre tout le contrôle de ses émotions emportées dans un tourbillon de plaisir. Un long soupir de satisfaction emplit la pièce, pour ne plus jamais s’arrêter. Ponctuellement, Elmo laissait s’échapper ces doux souffles de plaisir, d’abord pour montrer à Bella à quel point elle lui procurait un plaisir inégalable, mais aussi parce qu’il ne pouvait tout simplement pas les retenir. Il sentait les seins de Bella parfois frôler ses cuisses, ce qui à chaque fois le faisait tressaillir de plaisir, augmentant seulement le volume de son sexe dans la bouche de Bella. Sentant qu’il ne pourrait tenir davantage, et ne voulant pas plier face au désir tout de suite, Elmo porta une main jusqu’à la joue de la brunette, se redressant lentement vers elle. Il posa ses doigts sous le menton de la jeune femme pour l’inciter à se hisser jusqu’à lui puis, lorsqu’elle fut à sa hauteur, il la fit basculer afin que ce soit lui, cette fois, qui ait tout le contrôle sur le corps de la belle. Il sourit en la contemplant, un moment, avant que ses lèvres ne viennent embrasser la poitrine de la jeune femme. Sa langue s’attarda d’abord au gauche, puis au droit, claquant contre les mamelons de la costaricaine pour l’entendre soupirer à tous les coups de langue. Sa main, en douce, se glissa jusqu’au short de Bella qu’il déboutonna maladroitement, et après qu’il eut descendu la fermeture éclair, il laissa ses doigts s’aventurer sous la petite culotte de la jeune femme, où il découvrit son sexe mouillé d’excitation pour lui. S’attardant d’abord à son clitoris qu’il faisait rouler entre ses doigts, dès qu’il sentit la respiration impatiente de Bella, il descendit ensuite son index et son majeur joints ensemble pour la pénétrer, la préparant à leur imminente union.

Dès leur premier contact, ils étaient foutus. Cette danse les avait préparés à la suite. Et dans cette chambre, où toute l'intimité résidait, seuls les bruits sourds de la musique et des rires des invités qu'il restait, ils étaient fin prêts à s'abandonner l'un à l'autre. On les cherchait surement, l'un ou l'autre, mais ils ne s'en préoccupaient pas, leur attention était portée sur le désir qui grandissait à chaque baiser, à chaque caresse, à chaque soupire, à chaque gémissement. Peut-être même qu'on les avait vus se diriger vers la chambre du fond, un coup d'oeil de trop pour partager leur secret, mais à l'instant ni lui, ni elle n'y pensait. Il n'y avait qu'eux, eux et leurs corps brûlants qui leur suppliait de bien vouloir mettre un terme à leur supplice. Les conséquences, elles étaient bien loin dans leurs esprits, envoutées par l'envie de se posséder l'un et l'autre. Là, maintenant, tout de suite, lentement et rapidement à la fois, doucement et farouchement à la fois, passionnel et charnel à la fois. Deux corps en quête de satisfaction qu'ils étaient les seuls à pouvoir s'octroyer. Alors Bella guida ses baisers vers l'engin d'Elmo, toujours couvert, le caressa au travers de son caleçon, joueuse, charmeuse, sulfureuse, juste avant de se défaire de son soutien-gorge qui la brimait, laissant tout le plaisir à l'étudiant de regarder sa poitrine dont il n'avait vu, jusqu'à présent, que des bribes. Maintenant, elle était sienne et elle se frôlait à sa peau, chaque fois que la brune se penchait vers lui, le membre de l'infirmier au bord des lèvres, ses doigts fins l'entourant pour lui procurer encore plus de satisfaction. Il gémissait, relevé contre ses coudes, parfois les yeux rivés sur elle, parfois les yeux fermés, la tête relâchée vers l'arrière. Il respirait fort, haletant presque. Et si on se collait l'oreille à la porte, on pouvait presque l'entendre la supplier de ne plus jamais arrêter. Sous ses soupirs de plaisirs, Bella augmenta la cadence, sa fellation se faisant plus ferme, plus déterminée, plus animal jusqu'à ce qu'il vienne la rejoindre, la main contre son menton, jusqu'à ce qu'il, les yeux brillants, lui fasse comprendre qu'il avait maintenant trop envie de retrouver ses lèvres. Mais il ne les effleura que quelques secondes, la retournant d'un geste rapide et agile pour la dominer. Il écarta ses jambes avec les siennes, juste après lui avoir retiré son short, laissant glisser ses lèvres sur la poitrine de Bella qui enfonça sa tête dans les draps, poussant un gémissement alors que ses doigts trouvèrent le chemin vers son intimité, à elle. Il la caressait et déjà il pouvait y noter son excitation visible. Les doigts humides, quand il la sentit prête, il y en inséra deux qui firent des mouvements de va-et-vient d'abord lent. Il la possédait, elle laissa un gémissement plus fort s'échapper. Mmmmm... Elmo..., souffla-t-elle en pinçant les lèvres l'une contre l'autre, son corps se tortillant de désirs sous ses caresses. Ses mains, elles, passèrent de son visage, à ses cheveux, pour finir par agripper ses draps, se sentant tomber dans le vide tant l'excitation lui montait à la tête, draps qui en avaient vu passé, des corps, mais auxquels elle ne pensa pas, ne laissant son esprit divaguer de son but. C'est trop bon, murmura-t-elle, un peu pour lui, surtout pour elle, son désir montant de plus en plus. Elle cambra le dos, sentant son entre se contracter, elle mordilla sa lèvre en soupira une dernière fois avant de lui lâcher, à la hâte : Non... pas maintenant... entre deux gémissements. Je te veux toi... Elle ouvrit les yeux, les posa sur lui, l'invitant du regard à se débarrasser de sa culotte, derniers morceaux de tissu qui leur barrait le chemin.

Il ne les entendait même plus, Elmo, ces gens qui continuaient pourtant à rire et à crier de l’autre côté de cette porte. Ce n’était plus que de lointains échos qui ne faisaient même plus concurrence à la respiration de Bella, seul rythme sur lequel Elmo s’harmonisait. Les voisins devaient pourtant être en train de s’arracher les cheveux de la tête et pire encore, de se tâter à appeler la police. C’était même surprenait que ça n’ait pas encore été fait, rompant tout plaisir à cette soirée. S’il fallait qu’on les arrête maintenant, qu’on mette fin à cet égarement de la part de Bella et Elmo, ce dernier serait laissé sur sa faim, une faim criante et immense. Il serait frustré, l’italien, s’il fallait qu’on lui enlève sa belle qui était en train de voler tout ce qu’il avait, à commencer par son cœur, qui battait de plus en plus vite. L’effet ne fut que décuplé lorsqu’elle inséra son sexe dans sa bouche pour lui offrir une fellation d’abord douce, tendre, puis de plus en plus rapide et déterminée, lui arrachant des gémissements de plaisir mal contenu. « Bella … » Soufflait-il de temps à autre, à travers d’autres mots murmurés qu’on ne discernait pas complètement mais qui laissaient clairement comprendre le plaisir qu’il prenait, son membre prisonnier de la bouche de Bella. Son excitation à son comble, Elmo invita la costaricaine à ralentir la cadence, parce qu’il ne voulait pas que ça s’arrête, pas maintenant. Il n’avait pas dit son dernier mot et il avait encore bien des choses qu’il désirait faire à Bella, et elle à lui. Elle vint alors le rejoindre et, après un bref baiser volé, il la fit chavirer le dos contre le lui, son corps surplombant maintenant celui de l’hispanophone. Il laissa d’abord sa bouche se refermer contre les seins de la brunette, avant de laisser une main, celle qui ne le maintenait pas en équilibre aux côtés de Bella, se glisser sous sa petite culotte après lui avoir abaissé son short jusqu’aux genoux. Ses doigts se perdirent d’abord dans l’excitation de la jeune femme, qui aurait déjà été prête à l’accueillir et malgré tout, Elmo prit un malin plaisir à s’attarder à son intimité, laissant ses doigts découvrir chaque parcelle de son entre-jambe. Lorsqu’elle souffla son prénom, douce mélodie pour ses oreilles, le jeune homme esquissa un sourire satisfait, et il se pencha vers elle pour déposer des baisers dans son cou, sur sa mâchoire, sur ses lèvres. Ses doigts continuaient leurs vas-et-viens en elle, sentant le désir grandir en elle. Bella se tortillait de plaisir ce qui ne faisait que raviver l’ardeur d’Elmo qui voulait lui en procurer plus, toujours plus. Et alors que son corps se cambrait et qu’il la sentait trembler tout légèrement, elle lui implora d’arrêter, parce qu’elle le voulait lui, lui, en elle, et pas seulement que deux vulgaires doigts. Il plongea son regard en elle, les yeux brillants et un sourire béat aux lèvres, avant de délaisser sa place sur le côté du corps de la costaricaine pour se mettre complètement par-dessus elle. Il retira sa culotte, d’un geste lent, sensuel, faisant glisser le tissu le long de ses cuisses, pour retrouver ses shorts dont la course s’était arrêtée à ses genoux. Puis, il agrippa les deux vêtements d’un coup, et les retira complètement de Bella, les envoyant traîner par terre au bout du lit. Il posa d’abord ses mains sur les genoux de Bella pour écarter ses jambes tremblantes et glisser son corps entre les deux. Son sexe, toujours à l’apogée de son excitation, vint se coller contre son entre-jambe alors qu’il se penchait vers elle pour l’embrasser langoureusement. Puis, l’une de ses mains vint entourer son pénis pour guider ce dernier jusqu’au sexe de Bella, et une fois positionné, il donna un premier coup de bassin vers elle, la pénétrant dans un énième gémissement de contentement, cette fois-ci lui procurant une décharge électrique à travers son corps tout entier.  
 

Il gémit son nom, entre ses soupires, il déclencha en elle une décharge électrique. Elle aimait l'entendre, son nom, de sa bouche à lui. Il la faisait vibrer, au-delà de ces deux syllabes distinctes. Il résonnait en écho dans la pièce close, enfouissant les bruits sourds des invités dans la pièce voisine. Elle voulait qu'il le dise, encore et encore, sans cesse, sans s'arrêter, parce qu'à chaque fois elle se sentait vivante, le centre de son attention. Lui, l'éternel coureur de jupons, le charmeur à la réputation de changer de filles aussi souvent qu'il changeait ses sous-vêtements, quand il prononçait son nom c'était comme si plus rien qu'elle n'importait, comme si les autres filles, les autres tentations, avaient disparu. Qu'il ne restait qu'eux, tout simplement eux, au travers de toute cette masse de monde. Bella sentait son membre gonfler dans sa bouche, de contracter alors qu'elle augmentait la cadence au travers de ses succions et de ses caresses. Elle lui jetait des regards rapides, brûlants, observant son plaisir en guidant ses gestes des réactions de l'homme. Et qu'est-ce qu'il était beau, la bouche entre-ouverte, haletant, gémissant plus fort, jusqu'à ce qu'il ne l'arrête pour récupérer l'emprise de ses lèvres. Il ne voulait pas que ça s'arrête, pas maintenant, il avait lu dans ses pensées. Si la nuit avait pu durer toute leur vie, Bella l'aurait accepté avec plaisir. Ce moment, leur moment, était bon, si bon qu'elle aurait souhaité qu'il ne cesse jamais. Que les mains de l'Italien se posent toujours sur son corps comme il savait le faire, qu'il la possède, en entier, pour toujours, à jamais. Au-dessus, le souffle tout près de la brune, il fit passer ses lèvres de son cou à sa poitrine où, joueur, il glissa sa langue, caressa ses mamelons, les aspirant au passage, les embrassant langoureusement alors que sa main, elle, glissait sous la culotte de la belle pour la doigter, d'abord doucement, puis beaucoup plus vigoureusement lui arrachant des cris de plaisirs où, elle aussi, gémissait son nom, le seul qui lui venait au bout des lèvres. Ce moment, elle ne l'aurait partagé avec personne d'autre que lui, personne n'aurait pu lui faire autant de bien. Il inséra fermement deux doigts en elle, les faisait bouger dans un va-et-vient qui imitait celui que son sexe s'apprêtait à reproduire, une pression dans son mouvement qui la faisait se tortiller sur elle-même, le contentement imminent, alors qu'Elmo reprenait ses baisés, soufflant dans son cou par moment. Les yeux entre-ouverts, Bella tremblait de plaisir, près de l'extase, elle le supplia d'arrêter, de lui donner autre chose, d'entrer en elle, lui, et pas que ses doigts. Elmo ne se fit pas prier pour cesser ses caresses, ses doigts humides par l'excitation de la belle ses posèrent sur ses hanches alors qu'il la fixait dans les yeux, sourire satisfait sur les lèvres. Il la rendait folle, complètement folle, et pas que de son corps. Ce sourire, elle voulait le voir à nouveau, pas seulement que dans l'intimité de sa chambre. Elle voulait le voir le lui adresser dans les couloirs de l'université, au centre commercial, lorsqu'il la croiserait dans la rue, ce sourire, il n'était pas qu'animal, que relié aux ébats qu'ils s'apprêtaient à vivre ensemble, il était bien plus profond que ça. Et il retira complètement sa culotte, faisant, aussi, suivre le même chemin à son short jusqu'à ce que plus aucun vêtement ne l'habille. Nue, complètement nue, elle s'offrait à lui, sa poitrine déjà volumineuse complètement gonflée pour lui, ses mamelons fièrement dressés prêts à accueillir de nouveaux baisers. Bella le regardait faire. Moqueur, il prenait son temps, posant d'abord ses grandes paumes sur les genoux de son amante pour se frayer un chemin entre ses jambes, son pénis bandé caressant l'intérieur des cuisses de la Costaricaine. Et quand il reposa enfin ses lèvres contre celles de Bella, le membre maintenant contre son entre-jambe, elle sentit l'excitation monter plus encore, elle aurait pu avoir un orgasme, là, maintenant, s'il avait continué sur cette lancée. Mais le désir grandissant de le sentir en elle, de sentir qu'il la remplissait, qu'ils ne faisaient qu'un, était plus fort. Et Elmo le sentit, empoignant son sexe d'une main pour le guider en elle. Bien en place, il donna son premier coup de rein, la pénétrant, la remplissant enfin, parsemé de gémissements. Bella l'imita, soupirant son désir, le témoignant du fond de ses tripes, alors qu'elle l'entoura de ses bras et l'attira vers elle pour sentir le souffle de l'italien chatouiller sa peau. Yeux fermés, respirations rapides, elle entoura la taille de l'homme de ses jambes, cambrant le dos pour mieux recevoir ses coups de bassins. Oh.. C'est bon..., murmura-t-elle, Tellement, tellement bon, ajouta-t-elle pour lui confirmer son plaisir. Il n'en avait pas besoin, de ces mots, parce que toute son intimité, à elle, était humide témoignant de la satisfaction qu'il lui procurait. Le cou d'Elmo était près d'elle, elle y déposa de doux baisers avant de venir le mordiller, douce affection, alors que ses ongles, eux, s'empressaient de trouver refuge dans sa peau. Et plus il s'adonnait à ses va-et-vient, plus elle gémissait, plus elle enfonçait ses doigts dans son dos, plus elle resserrait les jambes contre sa taille, plus sa poitrine s'écrasait contre lui, poitrine qu'elle attrapa entre ses propres mains, beaucoup plus petites que celles d'Elmo, beaucoup moins plaisantes que celles d'Elmo, pour la malaxer, pour l'exciter encore plus alors que son corps, lui, suivait le mouvement qu'il lui imposait, répondant à ses coups de basin lorsqu'elle le pouvait, emboitant ses hanches aux siennes, ne faisant à présent plus qu'un. Maintenant et pour longtemps, pris au piège dans cet enivrement. Ils n'avaient pas pensé à se protéger, trop ivre de leurs envies pour être raisonnable. Elle n'y pensait pas, Bella, du moins pas maintenant, la sensation de sa verge chaude contre son corps, satisfaction au bord du précipice, troublait sa raison.

Il avait pris son temps, Elmo, quand vint le temps pour leurs deux corps de s’unir enfin. Et pas que pour faire languir Bella, non, même si tout son corps nu l’appelait, le réclamait. C’était aussi pour la contempler, sous cet angle qu’il n’avait pas pensé découvrir avec elle, dans ces circonstances qui ne lui avaient jamais traversées l’esprit puisque tout était contre eux. Il avait fallu que l’alcool embrouille leur raison, dissipant toutes traces de logique et de bon sens, pour qu’ils réalisent tous les deux à quel point ils étaient faits l’un pour l’autre. Ils avaient brisé les chaînes, détruit les barrières, fait tomber des murs qu’on avait érigés à leur place, sans même les consulter. Elmo et Bella, ce qu’ils faisaient actuellement, c’était à la fois beau et laid, à la fois bon et mal. Pour cette nuit toutefois, l’italien s’abandonnait complètement à la lumière, celle qu’elle déversait sur lui de par ses gestes qui le transportaient dans un tout autre monde, bien plus haut encore que le septième des ciels. Elle n’avait aucune idée de l’effet qu’elle lui faisait. Lui n’avait aucune idée de la douleur qu’il ressentirait lorsqu’il devrait se sevrer de sa présence, de sa beauté, de ses touchers. Alors comme si au fin fond de lui-même, Elmo savait que ce bonheur n’était qu’éphémère, il profita de chaque seconde de ces ébats torrides. Lorsqu’il plongea en elle, laissant la chaleur de Bella entourer son membre, il ferma les yeux en soupirant de plaisir, avant de les rouvrir pour mieux retrouver son chemin jusqu’à ses lèvres. Ses vas-et-viens, d’abord lents, prudents, accélérant un peu plus dès que les gémissements de Bella s’harmonisèrent aux siens. Ils étaient en parfaite symbiose. Les bras de la belle entourèrent les épaules de l’italien, qui se laissa doucement attirer vers elle. Il enfouit son visage dans le creux de l’épaule de l’hispanophone, son souffle saccadé contre sa peau. Ses avant-bras, de chaque côté de la tête de la brunette, tremblaient sous le poids de son propre corps affaibli par ce plaisir bien trop grand pour lui. Alors que Bella lui murmurait à l’oreille à quel point c’était bon, Elmo sentit tout son corps s’énergiser par ces paroles excitantes. Ses coups de reins redoublèrent de puissance et d’ardeur. Ses gémissements se faisaient de moins en moins retenus, de plus en plus sentis. Il grimaça légèrement en sentant les ongles de Bella s’enfoncer dans sa peau mais, étrangement, cette fausse douleur ne faisait que l’exciter davantage. Ce n’était toutefois rien comparativement à l’effet que ça lui fit de voir Bella attraper sa propre poitrine pour se toucher d’elle-même. Elmo se redressa pour mieux la regarder faire, un sourire sur les lèvres alors qu’il l’observait se donner du plaisir en même temps qu’il lui en donnait. Il se pencha à nouveau pour s’approprier les lèvres de la brune, ce souffle coupé par les baisers l’enivrant au point où il sentit sa tête se perdre dans un brouillard de plaisir, au bord de l’orgasme. Il sentait son bas-ventre s’enflammer, les pulsations dans son membre se faisaient sentir et son corps tremblait plus que jamais. « Oh oui … » Ses vas-et-viens étaient à leur summum, rapides et passionnés. Il porta une de ses mains à l’entre-jambes de Bella pour la toucher, parce qu’il voulait l’entendre jouir en même temps que lui, il voulait la faire venir au même moment où il se déverserait en elle. Incapable de se retenir plus longtemps toutefois, Elmo sentit la décharge finale traverser son être tout entier dans un tremblement intégral, ses jambes parcourues de chocs électriques, ses orteils de fourmillements. Un long soupir d’extase traversa la barrière de ses lèvres alors qu’il éjacula en Bella, soupir qu’il tenta d’étouffer contre la peau salée de la poitrine de la costaricaine. Une fois son contrôle sur lui-même partiellement repris, Elmo grogna de contentement, le visage toujours posé entre les seins de la jeune femme. « J'reste ici pour toujours. » Déclara-t-il, un sourire qu'elle ne pouvait pas voir sur ses lèvres. 

On n'aurait jamais pensé à une telle union. Bella et Elmo, c'était hors du possible. Chasse gardée, elle n'avait jamais tenté de le séduire. Et ce n'était pas parce qu'il ne l'intéressait pas. Elmo, il était beau, charmant, drôle, il avait tout pour lui plaire à la brune, tout, excepté que ses relations amicales et celles de la Costaricaine étaient trop étroitement reliées. Il y avait Milo. Un peu toujours dans son esprit, ce soir, pourtant, il ne l'habitait pas. Il ne l'avait pas effleuré une seule fois, ni depuis son arrivée chez Elmo, ni depuis le début de la soirée, ni depuis la partie de beer pong, ni depuis leur danse et encore moins depuis qu'ils s'étaient enfermés dans la chambre de l'Italien et qu'enfin leurs lèvres s'étaient entrelacées. Toute l'attention de la brune était posée sur lui, le créateur de tous les frissons qu'elle ressentait de la cime de sa tête jusqu'à la pointe de ses orteils. Il lui faisait du bien et pas que physiquement. Son coeur qui battait beaucoup plus fort qu'à la normale dans ce genre d'ébat physique, en témoignait l'emprise qu'il avait sur elle, sur toute son âme. À peine il avait touché sa peau, à peine il l'avait enflammé, qu'il avait faite d'elle sienne pour la nuit, sans aucun doute pour les deux amants, mais aussi pour bien plus qu'une nuit volée. Ils ne le savaient pas encore, ils ne s'en doutaient pas, mais bientôt, ils ne pourraient plus se passer l'un de l'autre. Relation déchirante, ils étaient sautés dedans à pieds joints, sans se poser de questions. Et c'était bon, beaucoup trop bon. Il la dévorait du regard, personne n'avait posé ses yeux sur elle de cette façon, personne n'avait aimé son corps comme il l'aimait, caressé avec à la fois sa douceur et sa fougue. Quand il entra finalement en elle, quand il ne fit d'eux qu'un seul être, il arracha à Bella un long soupire. Le premier d'une longue filée, chaque coup de bassin lui en arrachait de nouveaux, toujours plus longs, toujours plus forts. C'était bon, terriblement bon, Bella ne se cacha pas pour le lui dire, le complimentant subtilement sur sa performance. Et elle se sentait bien mal, Bella, alors qu'elle n'avait pas grand emprise sur lui, elle. C'est pour ça qu'elle l'attira vers elle, pour retrouver ses lèvres, pour sentir qu'elle aussi, elle le possédait. Pour contrôler leurs caresses, à son tour, prise entre le lit et son corps. C'est pourquoi elle entoula ses jambes autour de lui et qu'elle passa ses mains de son visage à sa poitrine pour l'exciter encore plus, poitrine qu'elle caressait en le regardant dans les yeux. Elmo affichait un sourire triomphant alors qu'il renchérissait de coups forts, mais précis, qui n'avaient qu'un seul objectif : leur faire vivre l'orgasme pour la première fois ensemble. Et surement la dernière. C'était un égarement, toute cette nuit était un fabuleux égarement. Aux risques de ne plus jamais s'octroyer de genre de plaisirs, ils avaient tout donné. Elmo gémit plus fort, encore plus fort, ses doigts se glissèrent à nouveau vers l'intimité de la brune, caressant son clitoris tout en augmentant la cadence jusqu'à ce qu'elle ne soit plus capable de se contrôler, jusqu'à ce qu'elle ne réponde plus d'elle, jusqu'à ce que son corps, en transe, tremblant, se laisse aller à ce plaisir qui l'envahie. Bella lâcha ses seins qui rebondissant sous les heurts de son amant pour les étirer au-dessus de sa tête, agrippant fermement la tête de lit alors que son corps vibrait. Elle cria son nom une dernière fois, juste avant de fondre dans un orgasme qu'elle partageait avec lui, son dos se cambrant dans le lit. Une fois l'extase consommée, Elmo se laissa retomber contre la poitrine de Bella, la tête entre ses seins, son souffle chaud qui chatouillait la peau hérissée de l'hispanophone. Elle leva ses bras pour atteindre la tête de l'étudiant et lui procurer de douces caresses et gratter ses cheveux affectueusement, riant doucement à ses paroles. T'es pas obligé de bouger, murmura-t-elle en fermant les yeux, tentant de reprendre son souffle et un rythme cardiaque régulier. J'ai envie que le temps s'arrête, avoua-t-elle doucement alors qu'autour d'eux le bruit se faisait moins présent. Elle ne savait pas depuis combien de temps ils s'étaient exilés, mais certains invités avaient déjà quitté le navire.

Leurs corps s’abandonnaient complètement, inévitablement, à ce plaisir qu’ils partageaient dans l’interdit, à ce plaisir dont ils ne pourraient sans doute jamais reparler ouvertement. Et encore moins le revivre. Peut-être était-ce pour cette raison, ou plutôt cette absence de raison, qu’Elmo et Bella profitaient autant de chaque seconde, de chaque caresse, comme s’il s’agissait de la dernière. Parce qu’elle l’était probablement. Il aurait voulu étirer le temps, Elmo, il aurait voulu rester en elle pour toute la nuit s’il l’avait pu, mais son corps en voulait autrement. D’ordinaire, l’universitaire aurait pu ralentir la cadence, se retenir, prolonger leurs ébats, mais son taux d’alcoolémie affectait grandement sa capacité à contrôler ce plaisir bien trop grand pour être contenu. C’est pourquoi, trop peu longtemps après être entré en Bella, Elmo avait atteint le point de non-retour, autant physiquement que mentalement. Il déversa une partie de lui-même en elle, et par le fait même, il marqua son esprit à coups d’amour indélébile. Elle en fit de même, Bella, son emprise sur lui s’étant refermée contre lui alors que cette dite emprise n’existait même pas au début de la soirée. Comment avaient-ils pu déraper aussi rapidement, aussi facilement ? Ils n’avaient jamais prévu se rendre jusque-là, tous les deux, et pourtant maintenant ils étaient complètement pris au piège. Tout le corps de l’italien cessa enfin de trembler contre celui, tout aussi hors de contrôle, de Bella. Il laissa son visage se perdre entre les seins de celle qui les caressait un instant plus tôt, redoublant le plaisir d’Elmo. Ce dernier laissa la chaleur de la peau de la costaricaine l’envelopper, et il ferma les yeux, souhaitant rester là à tout jamais. Le retour à la réalité serait brutal, et il n’avait aucune envie d’y être confronté maintenant. Demain ne pouvait-il pas attendre ? Non. Minuit était déjà passé. Le retour en arrière n’était plus possible. Gagner du temps non plus. Elmo aurait pu ronronner lorsque les mains de Bella se faufilèrent dans ses cheveux, caressant doucement ceux-ci. S’endormir maintenant aurait été trop facile. « Je suis pas obligé, mais j’finirai par t’écraser, ou à te faire manquer de souffle … » Dit-il, un sourire sur son visage alors qu’il tournait ce dernier afin d’appuyer son oreille contre la peau de Bella, sentant son cœur battant encore la chamade après ces efforts. « Moi aussi … » Réalisa-t-il en reprenant davantage son sérieux, parce que le temps ne s’arrêterait pas, il continuerait à filer, et eux couraient vers un mur. Elmo fixait le mur droit devant lui, toujours allongé contre Bella. Ils restèrent ainsi de longues minutes, leurs doigts caressant doucement le corps de l’autre, dans un silence réconfortant, apaisant. Puis, de l’autre côté, là où la musique avait atteint un niveau de décibels bien plus raisonnable qu’au début de la soirée, on entendit une voix s’élever. Quelqu’un a vu Elmo ? Elmooooo ! We need you here ! L’italien soupira, relevant sa tête pour croiser le regard de Bella. « Je devrais y aller. Avant qu’ils fassent des conneries. » Affirma-t-il avec regret, à contre-cœur.  

Les derniers coups avaient été donnés, les derniers soupirs avaient été lâchés. Ils s'étaient vidés, tous les deux à leur manière, mais remplis à la fois de tous ces nouveaux ressentiments qu'ils ne savaient plus comment interpréter. L'alcool était trop fort dans leurs veines pour qu'ils puissent réfléchir à la suite des choses. La suite, elle était floue, et Bella peinait à réaliser ce qu'ils venaient à peine de faire tous les deux, jusqu'où ils avaient dérapé. C'était encore flou, encore vague, encore dans les vapes du plaisir qu'ils s'étaient l'un et l'autre donné. Elle n'était même pas certaine qu'il s'agissait de la réalité, ça avait tout l'air d'un rêve. Et le temps, elle aurait voulu qu'il s'arrête, pour toujours, pour ne jamais se réveiller de ce rêve-là, pour en profiter encore et encore. Dormir ici, dans ses bras, contre sa peau, et penser, demain, à ce qu'ils venaient de faire, leur laisser encore quelques heures d'idylles avant de retourner dans le monde réel. Elmo était allongé sur la brune, sa tête enfouie dans sa poitrine qui lui servait d'oreiller alors qu'elle caressait ses boucles tendrement. Elle lui proposa de ne pas bouger, l'inhibition avait un peu parlé à sa place, parce qu'au fond, elle était affolée. Son coeur battait beaucoup trop fort et ça n'avait rien à voir avec les efforts physiques qu'ils avaient faits, non, c'était toute la proximité qu'ils avaient qui la rendait ainsi. Elmo s'en apercevait bien certainement, lui qui avait à présent tourné sa tête, son oreille reposant sur la peau chaude de la Costaricaine. J'suis plus forte que tu penses, blagua-t-elle avant de fermer les yeux pour profiter de leurs derniers instants ensembles. Ils se caressaient, l'un et l'autre, en silence, seule leur respiration remplissait la chambre qui était plongée dans l'obscurité totale. Bella profitait de chaque minute qu'il leur restait, déjà nostalgique de leurs ébats qu'elle savait, au fond, qu'il faudrait garder secret. Dans les pièces voisines, la musique avait baissé d'un cran et on pouvait entendre les gens, qui semblaient moins nombreux, parler. On le cherchait, le propriétaire des lieux. Et surement qu'on l'a cherchait, elle aussi. Elmo se redressa, portant son regard à la brune, avant de briser leur bulle d'isolation. Tu as raison, affirma-t-elle, un sourire aux lèvres, sur le même ton que son interlocuteur. Il roula sur le sol, lui laissant le champ libre pour se lever, ce que Bella fit, à contre-coeur, son coeur qui se serrait. Elle se leva du lit, trouva ses vêtements qu'elle enfila, imités par Elmo. Puis, elle le retrouva pour laisser un dernier baiser planer sur ses lèvres, un baser d'au revoir, un baiser de remerciement. Maladroitement, les jambes encore un peu molles par leurs ébats, mais aussi sous l'effet de l'alcool, elle se rendit jusqu'à la porte de la chambre qu'elle ouvrit, discrètement, s'assurant que personne ne la voit sortir de là. Elle rejoignit le salon, où ses amies s'apprêtaient à partir. « Bella! Enfin! T'étais où !? » Et elle ne fit que sourire, replaçant ses cheveux en bataille. J'ai trop bu..., lâcha-t-elle simplement avant d'attraper son sac et son téléphone. « Le taxi est là, on y va. » Ce soir-là, dans sa chambre, incapable de dormir, son esprit ne pouvait s'empêcher de penser à lui, à sa peau, à ses baisers, à son toucher. Lui et tout son être. Lui qu'elle se devait, à présent, d'oublier.

FIN