easy as a kiss we’ll find an answer, put all your fears back in the shade ⤅ milo

easy as a kiss we’ll find an answer, put all your fears back in the shade

Depuis son retour de l’hôpital psychiatrique, Effy avait essayé de donner autant d’espace que possible à son meilleur ami. Sans doute en avait-elle besoin pour elle, aussi. Il était resté à son chevet presque jour et nuit, s’épuisant à veiller sur elle, à la soutenir malgré ses fréquentes sautes d’humeur et sa langue acérée, il s’était coupé de ses amis, ne sortant que rarement de l’hôpital. Elle voulait lui donner le temps, et s’en donner à elle aussi, pour s’adapter à cette nouvelle réalité, comme elle l’avait promis. Pourtant, ce qui était derrière elle n’était que l’étape la plus facile. Elle avait redouté de se retrouver à nouveaux dans son appartement miteux, redouté de se retrouver seule sans pouvoir aller se flinguer au bar à la première occasion. Autant elle voulait laisser respirer Milo, autant elle savait qu’il était nécessaire qu’ils passent du temps chacun de leur côté après tous ces événements et cette charge émotionnelle, autant elle avait désespérément besoin de lui. L’envie de craquer la saisissait à la gorge presque à chaque minute et elle n’avait qu’une envie, retrouver la présence réconfortante du garçon. Elle s’évertuait à ne pas lui envoyer un message, mais elle le faisait une fois par jour, tétanisée à l’idée de rester seule et sobre dans cet appartement. Et en même temps, elle n’avait pas envie de sortir, même pour seulement dix minutes ou une petite course. Elle avait de nouveau cessé de s’alimenter suffisamment, son frigo quasiment vide. Et surtout, désespérément vide d’alcool. Cette désintoxication forcée à l’hôpital n’était pas un choix pour elle, et si elle avait promis à Milo d’essayer d’arrêter les drogues, et toute cette vie malsaine, il y avait encore un long chemin à parcourir. Plus elle y réfléchissait, plus elle ne voyait pas pourquoi elle ne pouvait pas se permettre juste un petit verre, ou plusieurs, juste pour permettre à son esprit de flotter un peu, hors de ce désert infini. Ses démons étaient revenus la titiller en ne lui offrant que très peu de répit, la tourmentant sans cesse. Elle ne savait pas comment gérer cet état, ne pouvant plus reprendre ses habitudes et aller oublier son existence inutile dans un nuage de poudre blanche. Alors elle appelait Milo à l’aide, parce qu’elle ne savait pas quoi faire d’autre. Le pire, c’était la nuit. Elle dormait très peu, se réveillant parfois toutes les heures, et ne parvenant pas à enchaîner plus de trois heures de sommeil, quand elle parvenait à dormir. « Tu veux bien dormir avec moi ? » Elle avait cédé, envoyé ce message qui criait un appel à l’aide déchirant. Elle était assise sur son lit, recroquevillée sur elle-même, ses bras entourant ses jambes, le souffle court, attendant une réponse, presque paniquée à l’idée de ne pas en avoir.

Depuis que ton amie était sortie de l'hôpital, tu avais enfin pris du temps pour toi et te reposer. Pendant tout son séjour là bas, tu avais passé nuit et jour à ses côtés en ne prenant qu'un jour ou deux pour toi. Mais tu le voulais, c'était pour elle que tu étais resté là bas et surtout pour l'aider à aller de l'avant comme on l'avait fait pour toi. Et surtout tu avais tout ça par amour pour elle. Depuis le moment où tu lui avais dis que tu l'aimais, dans cette chambre blanche et insipide d'hôpital, tu avais compris ce que tu ressentais pour elle. L'amour, le pur, le vrai, celui qui fait battre le coeur. Mais il ne s'était rien passé entre vous, tu avais juste pris soin d'elle et fait attention à sa santé. Tu n'avais pensé qu'à elle depuis que tu étais rentré de l'hôpital et qu'elle aussi. C'était comme si elle était ancré dans ton esprit et dans ton âme. Au moment où tu rentrais à la maison, tu recevais un message de sa part. Elle te demandait si tu pouvais venir dormir chez elle ce soir. C'était un appel à l'aide, pour ne pas craquer, pour ne pas péter un plomb. Je serais là dans une demie heure , répondis-tu à ton amie instantanément. Azriel était dans sa chambre et tu entras pour lui dire que tu ne restais pas ce soir. Vous discutiez un peu et peu de temps après, tu pris ton sac avec quelques affaires pour prendre le chemin de son immeuble. Tu n'avais pas mis grand chose dans ton sac mais tu avais pris quelques films à regarder et de la musique pour passer un bon moment ensemble et qu'elle aille mieux. Lorsque tu arrivais, tu ne frappais pas mais tu entrais directement dans l'appartement, comme à ton habitude. Elle était assise sur son lit lorsque tu entrais dans sa chambre. « Je t'ai tant manqué que ça ? » demandas-tu à l'anglaise en posant ton sac à l'entrée de sa chambre. Tu allais vers elle et tu l'embrassais sur le front pour la saluer.

Une petite vague de soulagement l'étreignit quand son téléphone vibra, affichant la réponse de Milo, qui disait qu'il serait là dans trente minutes. Si ça ne levait pas d'un claquement de doigts le mal-être dans lequel elle tournait en rond, ça lui apportait au moins une bouffée d'oxygène. Effy attendit donc, plus ou moins patiemment, se relevant sans trop savoir pour quoi faire. Elle marchait du couloir au salon, de la cuisine à la fenêtre, tirant sur une cigarette. Elle rangeait, ou plutôt déplaçait les choses, sans raison apparente. Elle tomba sur des vieux magazines et journaux abandonnés depuis des mois, qu'elle sortit de leur tombeau. Il y avait longtemps qu'elle n'avait plus découpé dedans et fait des collages. Elle termina sa clope à la fenêtre, avant d'emporter ciseaux et pile de magazines qu'elle étala sur le lit, commençant à en parcourir les pages distraitement, découpant minutieusement les images ou les mots qui lui parlaient. Cela eut le don de la distraire suffisamment pour faire passer le temps plus vite, et elle releva la tête en entendant la porte d'entrée s'ouvrir et se refermer. Elle suivit le son des pas se rapprochant de sa chambre, meublée sommairement d'un matelas au sol sur lequel elle était posée en tailleur, d'un bureau et d'une chaise, et d'une armoire. Plus tout ce qui pouvait traîner par-ci par-là, son bureau recouvert de vieilles tasses de café, feuilles de note éparpillées, et son ordinateur portable. Quelques vêtements débordaient de l'armoire, quelques affaires traînaient à côté du lit, et c'était tout. « Oui. » souffla-t-elle sans savoir si Milo posait la question avec humour ou totalement sérieusement. Dans tous les cas, la réponse était sérieuse. Elle s'en voulait de lui enlever sa soirée, de lui demander une fois de plus de venir s'occuper d'elle, du cas désespéré qu'elle était. Il n'était pas la réponse à tout, elle ne pouvait pas se reposer indéfiniment sur lui. Mais il était un anti-douleur puissant et une bonne raison de continuer à avancer, comme elle le pouvait. Même si elle trébuchait. Un mince sourire vint prendre place sur les lèvres de l'anglaise quand il l'embrassa sur le front, alors qu'elle avait de nouveau replié ses bras maigres autour d'elle, comme un animal blessé. Elle releva ses iris d'azur vers lui, s'efforçant de composer un visage un peu plus joyeux, puis elle poussa tous ses découpages sur le côté, au sol. « Merci d'être venu. » dit-elle encore dans un murmure. Il ne se rendait sans doute pas compte à quel point elle était heureuse qu'il soit là. Elle avait envie de se blottir contre lui, de s'endormir pour les six prochains mois et de se réveiller loin de toutes ses angoisses, et toujours dans les bras du musicien.

Tu donnerai n'importe quoi pour passer plus de temps avec Effy, même si tu venais passer des semaines entières avec elle à l'hôpital. Alors lorsqu'elle t'avait demandé si tu pouvais venir dormir chez elle, tu n'avais pas hésité une seconde avant de lui répondre positivement. Tu avais passé un petit moment avec ton colocataire pour lui dire que tu ne serais pas là ce soir et tu étais parti, ton sac sur le dos et ton skateboard sous les pieds. Tu avais filé à une vitesse folle pour retrouver la jeune femme chez elle. Une fois arrivé, tu n'avais pas pris le temps de toquer à la porte ou même d'annoncer ton arrivée. Tu avais toujours fais ça quand tu venais chez elle, et ça n'allait pas changer maintenant. Elle était dans sa chambre, posée sur son lit entrain de découper des magasines. Ca te faisait sourire, qu'elle fasse ce genre de choses, parce qu'elle avait l'habitude de faire ça à chaque fois que tu venais chez elle. Tu embrassais son front et tu posais ton sac. « Eh bien je suis là, maintenant » dis-tu avec un petit sourire. Tu te posais derrière elle, dans son lit et tu passais tes bras autour de son cou en regardant au dessus de son épaule. L'avoir dans tes bras, ça te faisait du bien, ton coeur battait fort. Il battait fort dès qu'elle était dans la même pièce, mais lorsque tu avais un contact physique avec elle, c'était encore plus fort. Plus que tout. « C'est normal, tu sais que je suis toujours là pour toi quand tu as besoin » murmuras-tu à son oreille, le sourire aux lèvres. Tu te sentais bien, heureux d'être prêt d'elle. Tu aurais pu passer toute une vie avec cette fille dans tes bras, ne pas quitter ce lit et finir votre vie ici, ensemble. « Tu veux qu'on fasse quelque chose en particulier, ce soir ? » demandas-tu à la jeune femme en te détachant, t'allongeant près de la britannique.

Oui, il était là. Elle répondit par un faible sourire, prostrée sur le matelas fin, le regard dans le vide. Jusqu'à ce que Milo ne vienne l'étreindre, se plaçant dans son dos pour l'entourer de ses bras. Ce fut comme si elle pouvait enfin respirer normalement, elle expira avec un peu plus d'aise, laissant l'oxygène parvenir un peu mieux à ses poumons qui jusqu'ici étaient captifs de la tension animant ses muscles. C'était à croire que sans son meilleur ami, elle ne pouvait pas exécuter correctement les tâches de survie les plus simples. Comme si son corps avait oublié ce qu'il devait faire et tâtonnait dans le noir, jusqu'à ce que le garçon arrive. Elle posa les mains sur les avant-bras de Milo, s'y accrochait comme à une bouée de sauvetage qu'on lui aurait lancée, se laissant aller contre lui. Son sourire avait pris une touche de lumière et elle jeta un regard par-dessus son épaule, rencontrant son regard noisette. Il était toujours là pour elle, c'était vrai. Même s'il n'aurait pas dû. Même si comme tout le monde, il aurait dû la fuir comme la peste, parce que tout ce qu'elle apportait elle, n'était que poison et destruction. Mais Effy n'avait plus le courage de le repousser. Purement égoïstement, elle ne voulait plus le sauver d'elle, parce qu'elle avait trop besoin de lui. Parce que parfois dans les ténèbres, il lui faisait entrevoir un rayon de lumière douce et chaude, et elle préférait la poursuivre comme un mirage que d'accepter la réalité. Celle-ci étant que l'anglaise était ce qu'elle était et qu'elle ne pouvait pas changer. Alors pour faire diversion, auprès des autres et auprès de son propre esprit, elle taisait ses vérités négatives pour ne conserver qu'un pâle sourire et un maigre espoir de bonheur. Au moins, elle avait espoir, ce qui venant d'elle était plutôt exceptionnel. Mais Milo l'avait planté en elle et sa présence et son affection sans faille laissaient croire que peut-être, quelque chose de concret pourrait naître. Quelque chose qui ne faisait plus peur dans le noir. Le guitariste lui demanda ce qu'elle voulait faire, alors qu'il s'allongeait sur le lit, et Effy haussa machinalement les épaules. Une réponse avait directement fusé dans son esprit bien sûr, mais elle la gardait pour elle. Boire, voilà ce qu'elle voulait faire. Et prendre une ou deux pilules. S'échapper, en somme. Mais son ami n'apprécierait sûrement pas cette réponse, à laquelle elle n'était pas censée penser. « Non. » souffla-t-elle d'un air impassible, son regard azur absorbé par ses doigts entremêlés. Elle se tourna vers Milo, toujours assise en tailleur. « J'ai pas envie de sortir d'ici. » fit-elle ensuite, un trait de peur traversant ses iris. Il n'y avait pas de raison, en soi, Milo n'avait rien dit à propos d'aller à l'extérieur. Mais l'idée de quitter ce cocon, bien que pas spécialement joyeux, tétanisait ses muscles, et elle voulait s'assurer que le jeune homme comprenne ça, et par extension, ce que signifiait une soirée en sa compagnie. Rien de palpitant. Pas comme avant. Bien des choses avaient changé, visiblement.

Sentir sa peau contre la tienne te faisait comme une grande bouffée d'oxgygène. Après l'hôpital, tu t'étais rendu compte que tu étais vraiment malheureux loin d'elle. Alors ce message avait été un plaisir, et tu avais fais ton possible pour ne pas arriver trop tard. Dans sa chambre, tous les deux, ça te rappelait des souvenirs. Des bons souvenirs mais des souvenirs douloureux. Dans cet endroit, vous aviez pris de la drogue, vous aviez fait de grandes soirées alcoolisées. De ton côté, c'était certain que tu ne reprendrais jamais. Mais on sait qu'il ne faut jamais dire jamais. Quant à Effy, tu ne savais pas vraiment si elle arrêterait vraiment. C'était son monde, sa part de noirceur et tu te demandais si elle était prête à s'en séparer ou non. Alors que tu t'étais allongé près d'elle en lui demandant si elle voulait faire quelque chose ce soir, elle te répondait un simple non. « On est pas obligé de sortir, on peut très bien se cloitrer dans cette chambre et ne rien faire » avouas-tu à la jeune femme en lui souriant timidement. Tu avais pas mal de choses dans ton sac pour faire une soirée chez elle et penser à autre chose. « Tu veux regarder un film ? Continuer ce que tu faisais et que je me taise ? » demandas-tu, toujours un petit sourire aux lèvres. Elle avait peut-être juste besoin de présence physique. Et tu étais un moulin à paroles quand tu étais lancé alors tu laissais planer un long silence en attendant qu'elle te réponde. Tes yeux étaient rivés sur elle, vacillant de ses yeux à ses cheveux, en passant par ses mains qui étaient encore entrain de découper les magasines. Tu pourrais la regarder pendant des heures et ne rien faire d'autre que ça. Ca pouvait paraître voyeur, ou pervers mais non c'était juste amoureusement que tu le faisais. Et rien ne t'en empêcherai.

Un sourire, plus authentique cette fois, éclaira les traits de la belle anglaise. Malgré tout ce qui s'était passé, malgré un silence radio de plusieurs mois et malgré les destinées et les chemins qui avaient failli les séparer, Milo avait toujours les mots pour l'apaiser. Ce n'était pas grand chose, mais la confirmation qu'ils resteraient ici si elle le voulait, ou la proposition de la laisser dans sa bulle en la réconfortant simplement de sa présence, étaient tout ce dont l'anglaise avait besoin. Cela l'enveloppait d'une douce pellicule de soulagement et d'aise, qui lui confirmait qu'au fond, rien n'avait tant changé entre eux. Effy n'avait pas besoin d'expliciter par mille mots ses émotions et ses peurs pour que le garçon ne les comprennent. Il savait, tout simplement. Et elle savait. Il était là par choix, parce qu'il en avait envie. Et quand bien même elle avait envie de le protéger en le repoussant et en l'éloignant d'elle à tout jamais, elle savait aussi qu'elle n'aurait jamais pu l'exclure de sa vie. Elle avait essayé, mais le photographe faisait partie d'elle, tout simplement. Elle ne pouvait pas l'effacer de sa vie, ça relevait de l'impossible. Elle avait besoin de lui, tout comme il avait besoin d'elle pour une raison inexplicable. Il fallait qu'elle cesse de chercher ce qu'elle pouvait bien lui apporter de bon car à l'évidence, la réponse était rien, mais il restait aux alentours, comme un aimant, toujours là pour elle et pour apaiser ses plus grandes angoisses et pardonner ses plus grosses conneries. Tout comme elle serait toujours là, au diable l'image qu'elle voulait renvoyer, car elle le prenait lui, dans tout ce qu'il était et tout ce qu'il voulait être, indépendamment de ses actions. « J'ai juste envie d'être avec toi. » répondit-elle comme par automatisme, vérité universelle qui franchissait ses lèvres sans qu'elle ne puisse l'en empêcher. Tout ce qu'elle voulait, c'était Milo. D'autres choses aussi, qui n'allaient pas de pair avec la possibilité d'un avenir pour eux, mais rien n'aurait eu de sens sans lui et c'était ce qui faisait du garçon la chose la plus importante qui la rattachait à la vie. Elle voulait être avec lui, point barre. Le reste était complexe, sombre, paraissait parfois sans issue, mais ce n'était pas suffisant pour constituer un obstacle au lien aussi compliqué qu'inévitable qui les liait. Rien ne pouvait y faire obstacle. Peut-être. Une vague d'angoisse saisit la brunette, qui l'esquiva en venant se blottir contre le corps chaud et réconfortant de son meilleur ami. « J'ai envie d'écouter de la musique. » fit-elle d'un air détaché, avant de plonger à nouveau ses iris couleur iceberg fondant dans ceux du français. « Je peux refumer une clope ? » demanda-t-elle, directe. Elle savait que Milo et elle n'étaient pas sur le même chemin et qu'il avait pris un autre itinéraire concernant les addictions. Le tabac était la moins dangereuse de toutes, selon Effy, mais cela n'empêchait qu'elle lui demande la permission. Et c'était une première. En règle générale, Effy ne demandait pas, elle faisait, tout simplement.

La voir sourire c'était la plus belle chose que tu pouvais voir. Et surtout la seule chose dont tu avais besoin en ce moment. Effy et son sourire si rare mais si éclatant, beau et sincère. C'est ce dont tu avais besoin pour aller mieux, voilà. Il n'y avait rien que tu voulais faire de spécial, tout ce que tu voulais c'est être prêt d'elle, toucher sa peau, l'avoir dans tes bras et ne rien faire aurait été la meilleure chose au monde. Tu étais allongé près d'elle, à la voir faire ses découpages dans son magazine et tu la regardais faire tel un amoureux transit qui regarde sa petite amie faire quelque chose d'extraordinaire. L'amour, l'amour ça faisait faire n'importe quoi. Mais pour ça, il aurait fallu que vous soyez en couple tous les deux. Vous ne l'étiez pas, et c'est ça qui te déchirait. Mais tu faisais comme si de rien n'était, comme si tu étais vraiment heureux et que tu n'avais besoin de rien d'autre. Tu voulais l'aider à aller mieux et c'est pas en allant mal que ça allait aider. Tes pensées négatives chassées sur le côté, tu avais arboré un sourire confiant et bienveillant. « Alors on reste là, tous les deux » dis-tu en te relevant légèrement et en remettant une de ses mèches derrière les oreilles. Elle était ta béquille, celle qui t'aider sans le vouloir et surtout sans le savoir. Elle t'apportait bonheur et bien être depuis que tu avais été près d'elle. Même si ce n'était pas pour la meilleure des raisons. L'anglaise avait envie d'écouter de la musique. Ca te faisait sourire parce que tu avais prévu le coup. « Alors j'ai quelque chose pour toi » dis-tu en descendant du lit pour aller à ton sac à dos à côté de ce dernier. Tu avais une maquette de la musique que tu faisais avec ton groupe. Alors tu attrapais le CD pour le mettre dans le lecteur quand elle te demanda si elle pouvait fumer une cigarette. « Oui, si ce n'est qu'une cigarette » dis-tu en te tournant vers elle, d'un ton assez neutre. Tu te retournais pour appuyer sur lecture et tu retournais la voir dans son lit. « C'est pas de la grande musique, mais c'est la mienne » avouas-tu en haussant les épaules, ne sachant pas vraiment si elle allait apprécier.

Pourquoi tout était si simple et si compliqué à la fois ? Ces tergiversations et cette âme en perdition devait être inscrit dans son code génétique, elle ne voyait pas d’autre explication. Elle était née à l’envers, elle s’accrochait aux gens qu’elle aurait dû éloigner, et les gens auxquels elle aurait dû s’accrocher… Dans tout ce chaos qu’était son existence insignifiante, Milo était la personne qui était là quoi qu’il arrive. Sa personne. Ils pouvaient se déchirer, ils étaient incapables de s’éloigner pour de bon, de se quitter réellement, et plus le temps passait, plus cette réalité était frappante. Installée dans l’étreinte rassurante de sa peau, la jolie brune ne pouvait penser à autre chose qu’à cette vérité. Malgré tout le mal que ça pouvait leur faire à tout les deux, ça leur faisait plus de bien encore. C’était un jeu dangereux, mais un jeu dont ils ne pouvaient visiblement se passer. Effy savait qu’elle détruisait tout ce qu’elle touchait. Trop jolie pour son propre bien, lui avait-on dit un jour. C’était sans doute vrai. Tout ce qu’elle semait sur son passage n’était que destruction, elle faisait du bien à la façon d’une drogue, une illusion bienfaisante qui annihilait discrètement les fonctions vitales. Voilà ce qu’elle était, une drogue. Sans s’en rendre compte, la respiration de la jeune femme s’était quelque peu accélérée et elle dut se réancrer dans le moment présent, se raccrochant à l’odeur de Milo, pour dégager ses tourments et divagations troublées. Tous les deux. Un petit frisson, positif cette fois, parcourut son dos, alors qu’un sourire éclairait ses traits tendus. Qu’ils restent là, tous les deux, c’était tout ce qu’elle demandait. Et de la musique, avec une cigarette au bout des doigts, que le musicien lui accorda sans faire de commentaires. Elle rit intérieurement. Oui, ce ne serait qu’une cigarette. S’il était là, c’était aussi pour la distraire de ses tentations, et si elle avait été à un stade trop avancé que pour résister, elle n’aurait pas demandé la permission pour allumer un joint, elle l’aurait fait. Curieuse, elle se redressa et se pencha sur le lit, lorsqu’il affirma avoir quelque chose pour elle. Elle le suivit du regard, une lueur pétillante au fond des yeux, alors qu’il allait mettre le CD. « Ça vient de toi. Alors, c’est très bien. » souffla-t-elle à mi-voix, autant pour lui que pour elle-même. C’était différent de la techno qu’elle entendait en boîte depuis des années, ou de la drum&bass, c’était certain. Mais c’était tant mieux, ça ne la replongeait pas dans ce genre d'ambiance. Alors qu’une cigarette l’attendait à côté du lit, prête, Effy alla d’abord ouvrir le vélux, avant de revenir aussi rapidement, tel un chat agile, dans les bras du garçon, se laissant quelques instants bercer par ce moment suspendu, à entendre son pouls battre contre elle, ajoutant un rythme supplémentaire aux notes musicales. Délicieuse mélodie.

Tu ne voulais pas être ailleurs qu'auprès d'Effy, alors rester chez elle te convenait parfaitement et tu ne bougerais pas de cette place. Pendant des semaines, tu avais été à son chevet mais c'est comme si ça n'avait pas été assez. Il te manquait quelque chose d'elle, tu en voulais plus. C'était peut-être trop demander, mais tu en avais besoin. Tu n'allais pas quémander, les choses viendraient en temps voulu, surement. Rien que la chaleur de son corps près du tien, ça te faisait du bien. C'était un bon début. Tu lui laisserai tout l'espace dont elle avait besoin, mais tu avais besoin d'être près d'elle, no matter what. Elle te demanda si elle pouvait fumer une cigarette, tu ne pouvais refuser parce que toi-même tu en avais envie. Depuis qu'elle était à l'hôpital, tu avais repris ce vieux vice. Il fallait mieux que tu reprennes celui là plutôt qu'un autre. L'anglaise te demanda ensuite si tu pouvais mettre de la musique, et tu t'exécutais en lui faisant écouter une maquette de toi et ton groupe. C'était peut-être pas ce qu'elle voulait entendre, mais c'était un bon début. « J'espère que ça te plaira » dis-tu en souriant à la brune. Tu retournais t'assoir sur le lit alors qu'elle se levait pour ouvrir son velux et attraper sa cigarette. De ton côté, tu sortais aussi ton paquet de ta poche de jean et tu sortais une cigarette. Tu l'allumais et tu tendais ton briquet allumé pour qu'elle puisse à son tour allumer sa cigarette. La fumée commençait à embaumer la pièce, rythmé par le son de ta musique, qui se jouait sur son lecteur cd. C'était idyllique comme situation, pour toi. Ca ne l'est surement pas pour des gens sain d'esprit mais pour toi ca l'était. La fille dont tu es amoureux, le doux son de la musique que tu fais avec tes potes, et cette ambiance si apaisante. Il ne fallait rien de plus pour que tu sois encore plus heureux. Enfin si, il y en avait bien une mais pour l'instant, tu te contentais de l'instant présent.

Oh, tout lui aurait plu, venant de Milo. Et se laisser bercer par les doux sons de sa musique, avec la chaleur rassurante qui émanait du corps du musicien, suffisait actuellement à son bonheur. À une autre époque, ils auraient probablement roulé un joint pour mieux se plonger dans l’expérience de la mélodie transperçant leur âme. Quelque part, cette envie était toujours présente chez l’Anglaise. Mais la présence de Milo lui suffisait, plus que toute autre chose, pour éloigner les vieilles angoisses qui lui collaient à la peau. Au moins pour un temps. Elle préférait amplement sentir le tracé de ses muscles et la protection qu’offrait son corps dans son dos, à un malheureux pétard qu’elle aurait fumé seule dans le fond de son lit. Elle ne se permit aucun commentaire lorsqu’il s’empara aussi d’une cigarette, et se saisit simplement du briquet qu’il lui tendait, mais un sourire amusé éclairait ses traits tirés de fatigue. Si leur seul vice n’était constitué que de nicotine, c’était déjà un beau pas vers l’avant. Alors, plongés dans quelques torsades de fumée embaumant la pièce, qui s’échappaient par le vélux ouvert, ils semblèrent enfin s’autoriser un moment qui leur appartenait, à eux et rien qu’à eux. Un instant dénué de doutes, de peurs et d’autres poisons. « Ça me plaît. Comme plein d’autres choses chez toi. » souffla la brune en tournant légèrement la tête vers Milo, appuyée contre son torse, cherchant son regard en arborant toujours ce sourire à la fois envoûtant et indéchiffrable. La troisième chanson de la maquette tournait en fond, alors qu’Effy s’était perdue dans ce moment sans minutes ni secondes. Elle était bien, simplement bien. Elle écrasa sa cigarette terminée, se penchant vers le petit pot à côté du lit qui faisait office de cendrier, avant de bien vite retourner se réfugier dans l’étreinte de Milo. Comme si elle avait peur qu’il disparaisse, qu’il ne soit pas vraiment là, que ce n’était que son esprit s’imaginant des choses qu’elle voulait désespérément. Mais il était là, pour de vrai. Comme toujours. Il était toujours là pour elle. Elle agrippa les bras qu’il avait enroulés autour d’elle, comme pour s’assurer un peu plus de son existence physique, les yeux fermés pour se laisser porter par ce moment suspendu. Sentir sa peau contre la sienne, son souffle chaud dans ses mèches indisciplinées, entendre résonner dans ses oreilles la musique qu’il composait avec son cœur, c’était tout ce qu’il lui fallait maintenant. La recette parfaite pour l’éloigner de tous ses vices et ses peurs. Elle aurait pu croire ce moment éternel, elle aurait pu croire qu’ils pouvaient rester ainsi toute la vie. En fait, là tout de suite, elle y croyait. Elle rouvrit les yeux, se redressant un peu pour amener son visage à hauteur de celui du brun, le bleu intense de ses yeux habité d’une nouvelle flamme. Elle y croyait. À leur histoire, à un avenir possible ou au moins probable. Plus son regard fouillait le sien, à la recherche de réponses à elle ne savait quelles questions, Effy approcha doucement ses lèvres de celles du musicien, jusqu’à ce qu’elles se rejoignent, comme elles étaient censées le faire.

Quel sentiment que d’être là, à ne rien faire avec la fille que tu aimes. C’est délicat, mais bordel que c’est bien. Il n’y a rien qui pourrait vous déranger et vous faire sortir de votre bulle si parfaite. Elle n’exploserai pas, ce soir, cette bulle. Au contraire, elle t’apportait un réconfort comme tu n’en avais jamais eu depuis quelques mois. La fumée de vos cigarettes s’entremêlaient dans l’air de la pièce, s’évaporant à travers le velux ouvert. La musique raisonnait aussi dans la pièce, entendre ta voix c’était un peu étrange mais ça te faisait sourire. Les chansons étaient des reprises, certaines des compositions originales, en exclusivité rien que pour Effy. Tu espérais au fond qu’elle les appréciaient, ces chansons. Parce que dans cette musique, tu y mettais ton corps et ton âme, un peu comme dans ta relation avec la brune. Lorsqu’elle te dit qu’elle aimait, comme d’autre choses chez toi, tu souris et tu rougis légèrement. Elle était forte pour te faire rougir et te faire perdre tes moyens. Ses paroles dans un souffle, tu n’y répondais pas, ton sourire aux lèvres suffisait amplement. Allongé tous les deux, fixant le plafond de la chambre, admirant la vue embuée de fumée par la fenêtre, tu étais comme dans un autre monde. Il n’y avait plus rien qui comptait, seulement elle et toi, et puis c’est tout. A cet instant, tu n’avais besoin de rien d’autre. Posée sur ton torse, tu passais une main dans ses cheveux instinctivement, c’était une façon de lui montrer ton affection. Le son qui provenait de l’enceinte continuait à pulser et vous finissiez vos cigarettes en même temps. Après l’avoir écraser dans le cendrier, tu te rallongeais dans le lit de l’anglaise. Mais elle ne se reposait pas sur toi comme quelques minutes plus tôt. Alors qu’elle se rapprocha dangereusement de toi, tu ne pus t’empêcher de fixer ses yeux bleus l’instant où son visage était prêt du tien. Ses yeux bleus qui t’ont toujours envoutés et transporter dans une autre dimension. Et alors que vos lèvres scellait un baiser, ton coeur battait la chamade. Tu passais une main dans ses cheveux, comme pour intensifier ce dernier. Voilà, c’est ça qu’il te fallait pour être encore plus heureux. Il n’y avait pas de mot pour décrire le sentiment qui t’animait dorénavant, mais tu étais heureux, c’est ce qu’il fallait se dire.

Ce n’était pas la première fois qu’une proximité physique les réunissait. À vrai dire, durant toutes ces années d’amitié et de moments à profiter de leur insouciance destructrice et de l’inutilité de leurs actes, c’était arrivé quelques fois, plus ou moins régulièrement, même. Effy connaissait le corps de Milo, elle connaissait l’odeur de sa peau et le son de son souffle. Tout comme il connaissait le sien. Et avant leur douloureuse séparation et le silence de plusieurs mois qu’il y avait eu entre eux, la jeune fille n’avait jamais vraiment réalisé à quel point elle se sentait attirée par lui. Ils avaient toujours été liés par la drogue, leurs comportements destructeurs, leur méfiance en l’avenir et leur absence d’optimisme. Sans se juger. C’était ça qui les avait réunis, et pendant longtemps, Effy avait cru que c’était le point d’ancrage de leur relation. Depuis quelques semaines, l’idée que ce soit tout autre chose qui constitue leur lien invisible et apparemment indestructible, s’insinuait doucement dans son esprit, se frayant lentement un chemin. Ce soir, leur proximité résonnait différemment dans ses entrailles. Il avait été un compagnon de nuit comme un autre, elle qui offrait son corps à n’importe qui et qui prenait plaisir à sentir des mains avides et malsaines sur celui-ci. Elle qui avait toujours torturé son corps pour tenter d’apaiser sa tête. Ce soir, c’était différent. Ce soir elle avait envie d’être avec Milo et juste avec lui, entièrement avec lui. Et l’idée qu’il soit le seul à jamais pouvoir encore la toucher ne lui était pas désagréable. Et même rassurant, pour la première fois. Milo, avec son regard noisette et ses traits fondamentalement doux, il semblait pouvoir faire fondre le masque impassible et cynique de l’Anglaise. Et elle le laissait faire, comme elle n’avait jamais laissé personne faire depuis bien longtemps. Quand leurs lèvres se retrouvèrent, une pulsion de chaleur grimpa en flèche dans sa chair, sans prévenir. Effy d’habitude toujours sur la réserve, donnant l’illusion qu’elle se dévoilait sans jamais se donner vraiment, était prête à lâcher prise. Son corps le criait et elle semblait forcée de lui obéir. Elle avait envie de lui obéir, de se soumettre à ce que son être semblait savoir mieux qu’elle. Enflammée par leur baiser, la main du musicien fourrageant délicieusement dans ses mèches presque noires, elle se laissait emporter, se redressant pour se placer à califourchon sur lui, attirant son buste vers elle. Elle avait envie de le sentir contre elle, comme une barrière de protection entre elle et le monde, elle avait besoin de lui de toutes les façons imaginables. Elle retira son haut trop large en un éclair, prise dans ce besoin de le sentir contre elle, avec elle, sur elle, en elle.

Un moment d’égarement, hors du temps. C’est tout ce dont tu avais besoin pour ne pas replonger dans tes plus grands démons. Récemment, la donne avait changé. Effy avait fait cette cure de désintox pour te faire plaisir, tu le savais pertinemment. C’est pour ça que tu disais amen à tout ce qu’elle te demandait. Mais là, c’était différent. La sensation de ses lèvres contre les tiennes, c’était absolument ce dont toi, tu avais besoin, maintenant. La chaleur de son corps contre le tien, danser entre ses draps et ne plus jamais se relever. Tes lèvres contre les siennes, tu passais une main dans ses cheveux et une autre sur ses hanches. Vous aviez vécu ce moment un milliard de fois, alors que vous vous défonciez quelques minutes avant de passer à l’acte. Mais réellement, vos moments intimes n’ont jamais été fait alors que vous étiez sobre. Et ça, c’est ce qui te manquait. Un moment échangé, en pleine conscience, entre deux adultes consentants. Alors qu’elle était à califourchon sur toi, elle enlevait son haut rapidement. Tes mains ne pouvaient s’empêcher de toucher sa chair pour te ramener à la réalité, en faisait des gestes délicats. C’était bien entrain de se passer. Effy et Milo, les amants maudits. C’est un peu comme ça que tu voyais votre relation. Au départ malsaine et dure, alors que maintenant elle était douce et délicate. Mais tu te méfiais quand même de ce qui pourrait se passer ensuite. Tu ne pouvais pas quitter ses lèvres, celles qui t’avaient tant manquées et que tu avais tant voulues pendant des mois. Ton corps criait d’amour pour elle, et de désir, c’était indéniable. Et tu allais pouvoir assouvir ces besoins ce soir. Elle était la seule dans ton coeur, celle qui emplissait ton esprit et ton âme de son portrait. Tu te redressais, et tu enlevais à ton tour ton t-shirt, le trouvant trop encombrant et voulant que ta peau touche la sienne réellement. Que vous ne soyez plus qu’un.

Leurs gestes, de moins en moins mesurés, laissaient entrevoir une possibilité qui jusque-là avait été inexistante aux yeux d’Effy. Ou peut-être qu’elle n’avait jamais voulu la voir, parce que c’était une lueur bien trop lointaine pour qu’elle ait l’espoir d’un jour pouvoir l’atteindre. Ce moment semblait anéantir toutes les barrières en travers de leur route, de leur chemin commun, de leur destin à tous les deux. Encore une fois, c’était probablement une illusion, mais l’Anglaise préférait nier ce fait et rester dans leur instant parfait. Elle voulait ce moment, ce moment juste à eux, comme si soudainement et pour une fois, les planètes s’étaient alignées. C’était le sentiment qui s’ancrait au plus profond d’elle alors que Milo enlevait son haut à son tour et que la texture de sa peau s’imprimait dans sa chair, dans sa tête et dans son cœur. Elle avait envie de sentir chaque parcelle de son être contre son corps. En toute lucidité. Elle était présente, entièrement, sans faux-semblants. Juste pour lui. Ses lèvres au goût enflammé de leur passion en voulaient toujours plus, peut-être parce qu’elle savait intérieurement qu’au fond, ils couraient à la catastrophe. Mais c’était un problème pour plus tard et là tout de suite, elle ne voulait qu’une chose et une seule. Être entière avec lui, et qu’il soit entier avec elle. Qu’ils se trouvent et se retrouvent, dans leur façon d’être la plus pure. La brunette en oublia même l’idée d’un préservatif. Ils s’étaient toujours protégés, notamment de par le métier – son second métier – qui n’était pas sans risques même si très contrôlé. Depuis qu’elle était rentrée de l’hôpital, Effy n’était pas retourné travailler. Pas encore. Pourtant dans son esprit, c’était au programme. Les drogues étaient une chose, l’alcool encore une autre sans doute, mais malmener volontairement son corps et son âme, c’était une toute autre histoire. Elle savait que ce moment parfait avec Milo était éphémère, et elle se protégeait de cette réalité dans ses bras, en retrouvant l’odeur de sa peau et la douceur de ses lèvres, dans une étreinte qui avait presque un goût de désespoir derrière son effet libérateur. Et alors qu’elle se retrouvait à moitié nue, agrippant la nuque du garçon, collés corps contre corps, Effy se rendait compte que c’était dans ses bras et ses bras uniquement qu’elle voulait se perdre. Ou se retrouver, peut-être.