samuel † things can happen for the first time feat. Elijah

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Il était trois heures du matin, et il y avait tout un tas de policiers, ainsi que des experts scientifiques. Il y avait un corps ouvert, pendu à un arbre. Très glamour. Cette fois-ci, ce n’était pas une affaire simple car ça relevait d’un certain fanatisme. Le seul moyen était de contacter son meilleur allié, Elijah. Il prit son Iphone et il lui envoya un message textuel pour l’informer de la situation. C’était l’heure de cohabiter avec son partenaire pour résoudre cette affaire d’autant plus étrange, que Samuel n’avait aucune idée de par où commencer. Il mit ses gants, et il s’approcha d’un homme. « Qui est cette homme ? » Il répondit qu’il n’en avait aucune idée, mais que la seule chose qu’ils avaient trouvé sur le corps du suspendu était une note, où il était écrit « Rendez-vous à 19 heures, devant l’arbre. Tu risques de ne pas apprécier ce que tu y découvriras. »

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Samuel & Elijah

“ Honestly, I've seen worse. ”

Minuit. Je fermais la porte de mon appartement sous mes pas lourds. Ce soir était un énième soir où j’avais très clairement bu les verres de trop. Je déposais mon étuis contenant mon arme de service sur la table en passant et sema mes fringues un à un jusqu’à mon lit jusqu’à finir nu. Le contact des draps propres de la veille sur mon corps était fort agréable. Il était clair que ma consommation d’alcool avait rendu mes nerfs, sensations comme émotions à fleur de peau. Je ne mis que deux minutes à plonger dans un sommeil d’une extrême profondeur.

Mon téléphone est réglé de la sorte que la nuit, seul les appels et sms de mes collègues ou du central sonne. La tête dans un sale état j’attrapais mon téléphone qui venait de sonner : Samuel. Il avait besoin de moi pour une de ses affaires. J’étais très tenté de refuser, vu l’état dans lequel j’étais mais je me refusais de le laisser tomber. Je répondais favorablement à son texto et me leva. Outch, la tête. J’attrapais une bouteille d’eau dans la cuisine et me l’enfila à toute vitesse. Je n’avais jamais bu une aussi grosse quantité en si peu de temps. Une fois avalé je pris une petite douche, m’habilla avec des fringues un peu plus propre et partie en prenant mon arme de service.

En arrivant sur les lieux que m’avaient indiqués Samuel je me garais avec les autres voitures dont les gyrophares étaient toujours allumés. Je partis pissés à l’écart, l’eau que j’avais avalé faisait son effet et tant mieux, je ne voulais pas paraitre trop mort. Je rejoignais Samuel en montrant ma plaque à ceux qui me le demandait. Avant même de le saluer, je penchais la tête sur le côté à la vue du corps. J’avais l’habitude de voir pire, et ça me faisait du bien de voir quelque chose d’encore un peu soft en matière de barbarie. Mon regard se tourna ensuite vers Samuel. « Je t’ai pas déjà dit qu’il fallait que t’évites tes pratiques sexuelles sadomasochistes Sam ? Fait ça chez toi au moins, personne découvrira les restes. » Je souris et lui serre la main amicalement.

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Il contournait le corps, en soulevant avec ses gants l’habit de l’homme, qui était toujours accroché à la branche, suspendu, et qui risquait de se casser. Mais les experts ne voulaient pas encore briser cette scène de crime, pour apporter toutes les preuves, et les indices qu’ils pouvaient récolter sur le lieu. Samuel avait engagé un photographe de scène de crime qu’il connaissait et qui était très talentueux, pendant qu’il posait des questions aux témoins, deux jeunes amoureux qui voulaient juste s’envoyer en l’air sous un arbre. En plein orgasme, la jeune femme avait ouvert les yeux, et avait vu le fameux corps. Elle avait été complètement écœurée et elle était dans un état psychologique très troublant. Le garçon était parti rapidement, tellement qu’il avait peur, laissant sa petite amie se démerder avec les policiers. Qu’il était courageux ! Elle avait commencé par exposer les faits, et elle n’en savait pas plus que nous, les policiers. Il s’avérait qu’Elijah était arrivé rapidement et c’était plutôt pas mal. Il avait toujours cette classe à l’américaine, digne d’Horacio Caine, et il leva les yeux au ciel, à sa remarque super déplacé, mais qui fit rire Samuel, car il était dans ce même style, l’humour noir. « C’est pour ça que je t’ai vu nous espionner dans ce buisson ? » Il le montra du bout de son arbre, en riant légèrement. « En plus d’être un pervers voyeur, tu kiffes la nécrophilie. C’est du donnant-donnant. » Il leva les yeux au ciel, et il serra fermement la main de son ami. Ca faisait du bien d’avoir du renfort. Il tendit le mot à son collègue pour le lui faire lire en jetant un coup de menton vers le papier. « Je sais que t’as un graphologue dans ton équipe. Tu devrais lui donner ça. T’as déjà vu ça quelque part, ce style de meurtre ? »

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Sam. Samuel. Personne n’aurait pu croire que deux personnes aussi indépendante que nous deux puissent un jour faire équipe. Nous avions été imposés l’un à l’autre et le cœur n’y était pas du tout. Je me souviens qu’il s’agissait d’une grosse affaire qui a fait la Une pendant plusieurs mois. Elle impliquait la crime et la brigade de protection des mineurs puisqu’un réseau de prostitution infantile torturait des gamins une fois qu’ils avaient vendus leur corps. Ce fait-divers avait remuer Bowen et sa région, les gens s’en souvienne très certainement. Enfin de compte, lui et moi sommes devenu plus que des coéquipiers. Nous sommes devenus des potes puis récemment je le considère même comme un ami. Il m’aide souvent dans certaines et moi j’en fais autant. C’était d’ailleurs ce pourquoi j’étais là, dans cette forêt, pas très frais, ayant dormi trois heures.

«Je t’ai pas déjà dit qu’il fallait que t’évites tes pratiques sexuelles sadomasochistes Sam ? Fait ça chez toi au moins, personne découvrira les restes. » Je ne pus m’empêcher de le vanner. C’était notre marque de fabrique et je savais qu’il allait me renvoyer la balle. «C’est pour ça que je t’ai vu nous espionner dans ce buisson ? » dit-il en pointant l’arbuste en question. Je souris et secoue la tête. « Merde. Tu m’as vu ? » Nos blagues étaient de très mauvais gout et ne plaisait pas trop aux policiers présents dans les environs. «En plus d’être un pervers voyeur, tu kiffes la nécrophilie. C’est du donnant-donnant. » Je grimace, trouvant sa remarque plus que répugnante.

Il serra la main que je lui tendis avant de se concentrer sur notre homme, toujours suspendu à l’arbre. Il me tendit un petit bout de papier que je saisis pour le regarder attentivement. «Je sais que t’as un graphologue dans ton équipe. Tu devrais lui donner ça. T’as déjà vu ça quelque part, ce style de meurtre ? » J’hochais la tête, toujours penché sur le petit bout de papier. Je demandais une lampe torche à un policier près de moi et éclaira attentivement le mot. « Il pourra rien nous dire l’expert, il faut des trucs à comparer quand on aura un suspect. Mais je veux bien lui filer si tu veux. » Je rends le sachet à un mec de la police scientifique, lui mentionnant la personne à qui il doit l’envoyer.

Je m’approche alors du cadavre en enfilant un gant et tient de l’autre main la lampe torche. « Il est mort depuis combien de temps ? Il avait pas de papier sur lui ? »

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Toujours aussi solitaire, il n’avait jamais eu besoin de coéquipier, car sa solitude faisait réellement ce qu’il était. Encore plus performant, il n’aimait pas partager ses pensées, ainsi que ses connaissances il avait une technique bien à lui pour traquer les criminels, et c’était ce qui faisait de lui un élément plus qu’indispensable au sein du commissariat. Et en fait, il avait rencontré Elijah au bon moment. Ils étaient complémentaires, comme deux faces d’une même pièce. Ils répondaient à la place de l’autre, finissaient les phrases de l’autre, bref, ils savaient partager à deux une même enquête. Et il savait qu’Elijah vivait la même situation. Il était aussi solitaire que l’était Samuel, mais il savait aussi qu’il pouvait toujours compter sur son amitié avec l’agent fédéral.

Ils aimaient s’en envoyer plein la gueule, c’était toujours la même chose. Un passe temps qui pouvait les faire passer pour des fous, car les gens autour d’eux commençaient à parler à voix basse, sûrement pour parler de leur conversation qui virait vraiment à une mauvaise pornographie. Il se mit à rire légèrement, et il passa sa langue entre ses lèvres. Il passait une main sur sa mâchoire et son menton. « On sait jamais. Ils arrivent à déterminer un profil psychologique souvent. » Il prit une lampe torche, et commença légèrement à soulever les habits du défunt, qui venait d’être reposé sur le sol pour une approche plus importante de la fouille.

Il s’accroupit en cherchant d’autres indices, et il récupéra une poudre sur l’avant bras de la victime. « Je dirais qu’il est mort depuis approximativement… une douzaine d’heure. Et il n’avait rien sur lui. On va faire une recherche dans notre base. Tu as déjà vu une affaire semblable. »

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Etre sur le terrain. La meilleure partie de mon métier. L’action, l’interrogation, la recherche, l’investigation, le questionnement. Tout ça sait partie d’un même ensemble qui était la meilleure partie de mon quotidien. Et quand j’avais l’occasion de ne plus être focalisé sur les mineurs pour revenir à la criminelle, j’appréciais. Je ne me sentais pas de ne faire que ça, j’aimais énormément le fait de protéger des enfants dont on a abusé ou bien de recadrer des délinquants qui ont encore toute la vie devant eux. Cette nuit, Samuel m’avait appelé, ayant besoin de mon aide sur une affaire dont il avait été chargé. Notre complémentarité faisait notre force. «Je sais que t’as un graphologue dans ton équipe. Tu devrais lui donner ça. » me dit-il en me donnant un bout de papier enveloppé dans un petit sachet en plastique. Il s’agissait là d’un petit message laissé par le coupable probable de ce macabre meurtre. « Il pourra rien nous dire l’expert, il faut des trucs à comparer quand on aura un suspect. Mais je veux bien lui filer si tu veux. » dis-je en donnant la pièce à conviction à un membre de la police scientifique. «On sait jamais. Ils arrivent à déterminer un profil psychologique souvent. » Samuel avait tort. Aujourd’hui, il était de plus en plus difficile de déterminer tout ça juste avec une écriture. Les gens n’ont plus ce même soin qu’avant et des hommes ont des écritures rondes comme les femmes, choses qu’ils n’avaient pas avant. Mais soit, Samuel voulait l’avis de l’expert que j’avais dans mon équipe, j’allais le lui donner. C’était avant tout son affaire, non la mienne.

Il faisait nuit noir. Les experts descendirent le corps sur le sol, sur une grande bâche de plastique blanc. Munie de nos lampes torches et de nos gants nous inspectons le cadavre avec minutie. Je cligne des yeux à plusieurs reprises, mon peu d’heure de sommeil se fait sentir. De ma main ganté je lui ouvre la paupière pour observer l’état de sa rétine. «Il est mort depuis combien de temps ? Il n’avait pas de papier sur lui ? » L’agent expert cadavre restait Samuel. J’attendais son rapport. «Je dirais qu’il est mort depuis approximativement… une douzaine d’heure. Et il n’avait rien sur lui. On va faire une recherche dans notre base. Tu as déjà vu une affaire semblable. » Je fouille ses poches, remarquant la vestuté des fringues qu’il porte. Je regarde Sam. « Donc, vers 15 ou 16 heures hier. Y’a personne qui se balade ici ? » Je renifle, pour retenir un éternuement et me reconcentre sur l’homme allongé près de moi. « On dirait un clodo, tu trouves pas ? » Je me relève et fait glisser la lumière de ma lampe sur les alentours. « J’ai vu pire si c’est ça ta question. Mais non, les mecs pendus à des arbres non jamais. » J’observe la branche à laquelle il était suspendu pour récupérer une fibre d’un textile de couleurs. Un assistant de la police scientifique le récupère et le met parmi les autres pièces à conviction. Quelque chose me dit Elijah, que tu vas y passer des heures ici.

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Il fronçait les sourcils quand il vit s’approcher des insectes près du corps, mais Samuel les écrasa rapidement du bout du pied. Il était toujours accroupi, près du corps, et il enfila des gants blancs pour pouvoir tâter le corps de l’homme. Il fit une mine un peu écœuré et il passa sa main sous son tee-shirt, pour toucher son torse, et savoir s’il n’avait pas quelque chose de particulier. Il passa sa main le long de son bras, et après avoir bien touché, il put constater que le corps avait les bras cassés. C’était assez étrange, car à part les cervicaux dus à la pendaison, il n’aurait pas du avoir d’autres lésions. Mais ses doigts glissèrent ensuite sur le torse du macchabée et il sentit une démarcation, comme si on avait coupé sa chair. Il prit un couteau, et il déboutonna lentement la chemise pour regarder en dessous. Il fit signe à Elijah. « Que c’est original. Un pentagramme. Ces gars là se sont prit pour des satanistes. » Samuel leva les yeux au ciel, et il se mit debout. Il récupéra une photo polaroïd pour pouvoir la faire passer dans la ville plus tard. « Soit ce sont des p’tits malins qui ont torturés, et tués John Doe. Soit c’est un vrai délire d’exorciste à la con. C’est Anthony Hopkins qui va être content. » Il lui tendit la copie de la photo du mort au cas où il en aurait besoin, et il se dirigea ensuite vers sa voiture, il s’appuya contre celle-ci et il réfléchit quelques secondes. « Bon, t’en penses quoi toi ? T’as déjà vu un truc similaire ? On se croirait dans une vieille série policière, où ils ne savent pas quoi inventer pour attirer un public. » Il passa sa main sur ses lèvres, et il frotta légèrement son nez. Il avait l’habitude des cadavres, mais l’odeur n’était pas quelque chose à laquelle on s’habituait si facilement. Il passa sa langue entre ses lèvres, et il sortit ensuite un sandwich de sa voiture, car il n’avait pas eu le temps de manger. Il en fila un à son coéquipier, et il attendit sa réponse.

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L’état de décomposition du corps nous permettait à nous, enfin surtout à la police scientifique, de déterminer une heure assez précise à laquelle la victime été décédé. Cela pouvait paraitre anodin comme information, mais c’était essentiel à la reconstitution des évènements. En huit ans de carrière, j’avais vu des choses abominables, des restes de corps que l’on avait traité comme de la viande, parfois calciné et souvent difficile à identifier. J’ai vité été habitué aux scènes de crimes dont on fait des cauchemars des nuits et des nuits après la découverte, à l’odeur insupportable qui pouvait y régner et qui reste dans nos narines pendant longtemps. Tout ça était devenu insignifiant tant j’y étais habitué.

Mais être habitué à pire ne signifie pas pour autant ne rien ressentir à chaque découverte. Malgré tout ce que j’ai pu voir jusqu’ici, je n’étais pas des plus doué et pertinent en matière de recherche et d’investigation scientifique et criminel. Je combattais les parents pédophiles, les jeunes délinquants, pas les détraqués satanistes comme pouvait le faire Samuel. Le corps de la victime avait été ramené au sol afin que l’on puisse l’inspecter un peu plus. Samuel déboutonna lentement sa chemise, je me retenu de faire toute remarque brulante sur ses tendances nécrophiles et pointa ma lampe sur le torse sur lequel il était gravé quelque chose. «Que c’est original. Un pentagramme. Ces gars-là ce sont pris pour des satanistes. » Je gardais ma tête sur le côté en réfléchissant alors que le jeune homme photographiait le corps. Je pris la photo qu’il me tendis pour être certain qu’elle était d’une qualité suffisante pour la présenter à des civils. «Soit ce sont des p’tits malins qui ont torturés, et tués John Doe. Soit c’est un vrai délire d’exorciste à la con. C’est Anthony Hopkins qui va être content. » Je secoue la tête en soupirant, extenué, j’avais pas mal de difficulté à garder les yeux ouverts et à réfléchir. Nous remontèrent le chemin jusqu’aux voitures et je lui dis. « Tu m’excuseras, j’ai pas vu le silence des agneaux. Et j’aime pas beaucoup qu’un inconnu reste inconnu. Quelqu’un connait forcément ce mec-là. »

Samuel s’adossa à sa voiture et je fis de même en essayant tant bien que mal de garder les yeux ouverts. «Bon, t’en penses quoi toi ? T’as déjà vu un truc similaire ? On se croirait dans une vieille série policière, où ils ne savent pas quoi inventer pour attirer un public. » Je secoue la tête, les références de Samuel m’ont toujours fait marré. Je prends le sandwich qu’il me tend avec plaisir, rien de tel pour me réveiller. J’ouvre le papier aluminium et croque avant de lui répondre enfin. « Jamais. Jamais de satanistes, de fanatiques en tout genre et pratiquant des rituels chelous. Le cordage avec lequel il était accroché… c’est du fil de pêche. Le pentagramme, c’est une fausse piste. ‘fin je pense. »

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