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↳ personnages attendus

Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.

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 Rather be the hunter than the prey + Syrius

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Charlize Martillo
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MessageSujet: Rather be the hunter than the prey + Syrius   Rather be the hunter than the prey + Syrius EmptySam 9 Avr 2022 - 15:58

Romy, petite fille douce, sociable et dégourdie, n’avait jamais de mal pour se faire des copains à l’école. Elle avait déjà été invitée plusieurs fois à jouer les mercredis chez ses copines et elle en avait invité aussi régulièrement. Ça rassurait un peu Charlize que sa fille s’entende bien avec les autres, avec la maladie de son père, son décès et les nombreux changements qui s’étaient opéré dans sa toute jeune vie, la pâtissière avait eu peur que sa fille ait du mal à trouver sa place. Mais les enfants étaient pleins de ressource et sa fille pleine de vie lui prouvait tous les jours. Elle avait parfois des moments où son regard était ailleurs, sur des photos d’Axten dont Charlize n’était même pas certaine qu’elle puisse vraiment s’en souvenir correctement, mais ça ne durait jamais longtemps, la vie prenait le dessus. Romy était bien entournée et elle semblait épanouie. La semaine dernière elle était revenue de l’école toute fière, une copine d’un an plus âgée l’avait invité à son anniversaire, elle avait de quoi se sentir importante ! Charlize ne connaissait pas vraiment cette petite fille, Olympe, elle avait déjà croisé ses parents, elle avait entendu parler de leur réputation, une histoire de couple libre à priori, bien loin de ses codes à elle. Mais est-ce que ça avait vraiment une importance ? Du moment que tout le monde soit heureux et leur enfant équilibré. Elle s’était alors affairée à trouver un cadeau pour la gamine, elle avait trouvé un joli livre que Romy avait validé. Le jour de l’anniversaire était arrivé, la petite blonde ne tenait pas en place, sa mère avait préparé le matin même quelques biscuits pour tout le monde, surtout pour offrir aux parents et elles s’étaient rendues à l’adresse indiquée. Une fois sur place, devant cette maison qui lui avait tout l’air d’un hangar désaffecté fit un drôle d’effet à celle qui avait l’habitudes de demeures avec palissade blanche et pelouse taillée de près. Et sa surprise de s’arrêta pas là, son sang ne fit qu’un tour lorsqu’elle découvrit l’enseigne d’un club libertin face à elle. Elle checka son téléphone pour être certaine de l’adresse mais visiblement c’était bien là. Certes Charlize était ouverte d’esprit, mais elle avait ses limites. Elle hésita un instant avant de jeter un regard peu rassuré à sa fille. Maman, ça veut dire quoi l’enseigne qui clignote ? Demandait déjà la fillette, tout sourire, en désignant le néon. Charlize soupira. Rien d'important ma chérie. Je vais peut-être rester un peu pour discuter avec la maman d’Olympe ! Elle voulait savoir où elle laissait sa fille. Elle frappa sur la grande porte qui s’ouvrit devant elle. Sans trop savoir si elle pouvait entrer elle la poussa doucement et passa la tête. Bonjour, c’était ouvert ! Il y a quelqu’un ? Elle s’avançait presque comme si elle marchait sur des œufs.

@Syrius Wentworth
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MessageSujet: Re: Rather be the hunter than the prey + Syrius   Rather be the hunter than the prey + Syrius EmptyLun 11 Avr 2022 - 8:48

Quand Olympe m'avait annoncé qu’elle invitait une copine d'école, j'eus le sentiment d'avoir eu raison de céder aux arguments de mes compagnes. Ses mères avaient eu raison d'insister pour qu’elle aille à l'école. Même si cela lui avait pris une bonne année, voir même un an et demi , Olympe avait manifestement réussi son intégration.
Certes les anecdotes à propos qu’elle me rapportait au sujet de ses copines d'école étaient à priori rassurantes, et j'avais une confiance aveugle en sa loyauté envers moi pour ne pas douter de la réalité de la complicité qui les unissaient dans les récits de ma fille.
Toutefois, un cap de proximité semblait enfin franchit, puisqu’elle avait, pour la première fois , lancé une invitation.
Une amitié récente entre la petite Romy et elle, à priori, mais suffisamment forte pour qu’elle se prolonge hors du temps scolaire.
Olympe et moi avions décidé de faire de cet événement un belle fête.
Sous la direction de ma fille, moins piètre pâtissière que je l'étais, nous nous étions appliqués à la confection de cookies qui parfumaient la cuisine en formica coloré désuet. J'avais laissé l'appartement de ma mère, situé à l’étage de l'Entracte,  quasi dans son jus. Un mobilier rococo, tapageur, alourdi si besoin était de coussins aux tissus criards et de reproduction de peinture de style pompier encadré de dorures en toc manifeste. l'appartement était aussi pimpant que les décors des boites de biscuits déjà anciennes lorsque j'étais enfant.
Toutefois, Dahlia et son âme d'artiste intelligemment frondeuse avait disséminé, par touches discrètes, quelques détournements dans l'esprit de la contre culture des 70's, histoire de rester dans une proximité temporelle avec le cadre tout en l'allégeant de quelques subtilités drolatiques.
Retranchée dans sa chambre, Olympe était absorbée par le choix d'une tenue digne de l'évènement. Ces temps dernier, elle était en pleine exploration des juxtapositions brutales de couleurs soutenues, et je m'attendais à la découvrir déguisée en l'enfant improbable de Polichinelle et Wonderwoman.
Cette vision amusante abaissa un peu les tensions qui étaient miennes. J'aimais préserver mon cadre de vie de l'invasion des importuns...Et comme le choix des invités, pour la première fois, m'échappais, j'étais inquiet, redoutant de voir mon refuge investi par quelques fâcheux chiant, voir pire de véritables chieurs.
Je me reprochais un brin mon manque de confiance en le discernement d'Olympe, sans toutefois pouvoir vraiment m'en affranchir. Je considérais notre fille comme une enfant mature, déjà fort responsable et avisée quant à ses choix, mais , tout de même, je me devais de relativiser l'étendue de la raison d'une gosse de 7 ans.
Le résultat était au delà de mon imagination. Non seulement, Olympe avait réussi à panacher ses vêtements les plus criards, mais elle avait poussé le soin jusqu'à se grimer en Barbie trash, utilisant sans doute la petite trousse de maquillage offerte par Dahlia pour se "faire une beauté.
je parvins à la convaincre que l’excès était incompatible avec le judicieux, et , à grand renfort de lotion à l'aloé vera en provenance directe des jardins de Circé, nous finissions d'estomper le carmin de ses petites lèvres et le charbon du contours de ses yeux lorsque le son fêlé de la sonnette de la porte nous informa de l'arrivée de Romy.

Soudain intimidée, comme si elle regrettait en dernière minute le télescopage entre l'univers de l’école et celui de la maison, Olympe hésitait à descendre ouvrir.
D'une tape leste sur les fesses je l'enjoignis à assumer son rôle de maitresse de maison en allant accueillir son invitée.

Bien sur, la lourde porte de l'entrée principale qui servait aussi de sas au club était bien trop pesante pour ses jeunes muscles, aussi l’aidais_je à la pousser.
La mère qui accompagnait Romy était plutôt jolie. Blonde,...une beauté un peu slave, comme sa fille.
Mais bien trop guindée dans son ensemble trop parfait, son visage bien trop sagement encadré par une coiffure bien trop apprêtée....pour m'inspirer autre chose que la méfiance que je vouais à la classe bourgeoise.
Romy avait tendu un paquet à Olympe, en lui souhaitant pour une raison qui m'échappait un joyeux anniversaire. Olympe, apparemment toute à l'excitation de leurs jeux à venir, lui avait saisi la main pour l'entrainer à sa suite dans l'escalier menant à l'appartement, même lui laisser le temps de dire au revoir à sa mère.
la mère semblait interloques, avec encore à la main un paquet de gâteaux, de chez Imogéne, naturellement .

Cette femme ne renonçait à aucun des codes attendus par qui veut s'afficher comme notable. De par mon éducation, je n'avais aucun mal à les reconnaitre, même si j'avais choisi de m'en affranchir .
exagérant ma surprise face au kidnapping de ma fille par une mimique quasi caricaturale, je me fendit de quelques politesses convenues, espérant rapidement mettre fin à ces mondanités

Les enfants...Ils sont parfois...délicieusement surprenants, n'est_ce pas

Enfin courtoisie d'étiquette toute relative, car il eut été de bon ton que je présente des excuses pour le comportement impulsif de ma fille...ce qui était , pour mon orgueil, hors de question

Vous n'auriez pas du apporter un cadeau...C'est en tout simplicité, vous savez...


Il ne me restait plus qu'à sourire et amorcer une main tendue pour l'inviter à repartir au plus vite, avec ses pâtisseries que je savais certes excellentes, mais que je voulais surtout évite de devoir déguster en sa triste compagnie.
Mais elle semblait déterminée à pénétrer dans l'antre du diable au sein de laquelle ma fille avait entrainé la sienne. ignorant surement fort consciemment ma tentative d'abréger nos échanges, elel restait campée dans l'encadrement de la porte.
Difficile, sauf à me montrer rustre, ce que j'aurais volontiers fait si je n'avais pas craint des répercussions sur l'amitié entre les fillettes, de ne pas l'inviter à vraiment entrer

Me forçant à paraitre affable, je fus donc hélas contraint à ajouter

Mais entrez un instent, je vous prie, Madame Wojcik...


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MessageSujet: Re: Rather be the hunter than the prey + Syrius   Rather be the hunter than the prey + Syrius EmptyMar 26 Avr 2022 - 15:56

La maman d’Olympe, dans l’esprit de Charlize, cette après-midi ne pouvait avoir été organisée que par une maman, c’était évident, les papas ne s’occupaient pas des goûtés d’anniversaire. Il ne fallait pas lui en vouloir pour ça, elle avait été élevée dans une famille très traditionnaliste, avec, certes, deux parents qui travaillaient énormément, mais sa mère prenait toujours le temps pour faire des cookies le dimanche, pour confectionner les costumes de carnaval ou de galas de danse, tout ça alors que son père restait enfermé dans son bureau pour travailler sur des dossiers importants. Et Charlize, femme forte et indépendante, cheffe d’entreprise ambitieuse, avait suivi le même chemin que sa mère, même si Axten s’occupait autant qu’elle de leur fille, c’était bien Charlize qui le plus souvent séchait les larmes de son bébé, qui la berçait pour s’endormir. Et après elle s’était simplement retrouvée seule pour élever son enfant. Alors comprenez sa surprise lorsqu’un homme l’accueillit, l’aidant à pousser la porte de cette maison atypique. Syrius, elle se souvenait de son prénom, elle l’avait déjà aperçu à l’école, il avait cette même allure, les cheveux mi-long, la barbe mal rasée, le tout faussement négligé, ou peut-être pas si faussement en fait, Charlize avait encore du mal à cerner le personnage. Elle, avec sa petite robe proprette, faisait presque tâche dans le décor. Bonjour ! Je suis Charlize, la maman de Romy. Qu’elle articula avec une voix qui se voulait assurée. Evidemment qu’elle était la mère de Romy, en vérité elle ne savait pas trop quoi dire à cet homme, surtout qu’elle avait capté le regard surpris lorsque sa fille avait souhaité un joyeux anniversaire à Olympe. Mais pour lui faire brièvement oublier son malaise les deux petites filles s’échappaient déjà dans un éclat de rire, Romy, trop contente de passer son après-midi avec sa nouvelle copine. Syrius sembla amusé plus qu’autre chose par le comportement des eux enfants, Charlize, elle, se rappela de la gamine qu’elle avait été au même âge que sa fille, si heureuse de s’amuser avec ses camarades, elle se fendit d’un sourire qui se voulait amusé, mais qui restait assez coincé. Elle en se sentait décidément pas à son aise dans cet endroit. Oui, ils sont imprévisibles. Elle fronça les sourcils quant à la réaction du brun face à son présent. C’est un anniversaire, il faut marquer le coup ! Et puis ce n’est pas grand-chose, j’espère qu’Olympe aime lire. Elle lui tendit le paquet de biscuits, qui n’étaient en rien pour faire la publicité de son commerce, mais par pure correction, on lui avait toujours appris à ne jamais venir les mains vides chez quelqu’un. C’est pour vous, ils sont frais de ce matin mais je vous conseille d’attendre un peu pour les manger, ils sont meilleur le lendemain. Elle lui adressa un sourire poli avant de laisser es yeux courir avec curiosité et une pointe d’angoisse dans ce grand hall à la décoration particulière. L’enseigne sur la devanture ne l’avait pas rassurée, mais elle comprenait à présent qu’elle venait bel et bien de mettre les pieds dans un club libertin, sa fille également. Tout à sa surprise, elle remarqua à peine la tentative de Syrius pour prendre congé. Elle se retourna vers lui, rassurée de le suivre pour voir de plus près où elle laissait son précieux enfant. Merci. Appelez-moi Charlize, je vous en prie. Elle le suivit donc, cependant une question lui brûlait les lèvres. Ce… club, c’est le votre à ce que je vois ? Elle voulait avoir l’air détaché, mais c’était un échec, on sentait presque le jugement dans sa voix.
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MessageSujet: Re: Rather be the hunter than the prey + Syrius   Rather be the hunter than the prey + Syrius EmptyMar 26 Avr 2022 - 21:59

Oui oui, ce club, c'est...

J'eus un temps d'hésitation balançant entre le tentation d’une provocation, certes un peu facile face à cette figure représentative d'un monde policé que j'avais rejeté, et mon désir de préserver un climat de cordialité entre nous, pour ne pas risquer de compromettre l'ouverture entre le monde de l'école et celui de la maison qu'Olympe avait enfin désiré s'accorder;
Et puis, la notion d'hospitalité n'incluait-elle pas celle de la bienveillance...Celle ci fusse-t-elle un brin forcée?
Ce brin, peut être pas franchement factuel, suffit pour déséquilibrer la balance en faveur du choix sans doute le moins noble, mais le plus jubilatoire.

...Un bien de famille!

Sans m'appesantir trop expressivement sur mon mesquin plaisir, j'ai poursuivi, avec toute l'urbanité dont on m'avait enseigné la démonstration expressive dans mon jeune age

Mais suivez moi...Charlize...
Petite pause de circonstance,  accompagnée du sourire affable destiné à bien souligner ma volonté d'exprimer ma satisfaction d'avoir le privilège d'user de son prénom.

... L' appartement est à l'étage

Si j'avais la certitude qu’elle remarquerait les traces de poussière sur le mobilier qui trahissaient l'approximation qui était mienne lorsque je bâclais, avec une fréquence peu soutenue, les tâches ménagères, je doutais fort qu’elle apprécie pleinement l'humour dont avait fait preuve Dahlia, l'artiste de mon cœur, en remplaçant dans le cadre empesé de dorures rococo trônant sur le quart de queue laqué rose vif par la femme de gout qu'est ma mère, la photo de la décoratrice audacieuse par celle de Genesis P. Orridge.
En revanche, elle ne pourrait ignorer le grand mannequin en pied qui faisait office de porte manteau incongrument décalé dans cette bonbonnière digne de la vielle coquette du siècle dernier qu'est maman, au visage déguisé, avec une fraiche insolence, en celui de Frank N.Further.
Tendant le bras pour lui proposer de la débarrasser de sa veste, je lui indiquai de la main le canapé coordonné au piano, recouvert de pilou, forcément, un peu pelé, avec le temps, fatalement. Maman ne lâchait rien pour parvenir au sans faute dans la faute de goût. Ça en devenait presque extraordinaire...D'où mon choix de me glisser dans ses meubles en laissant les choses quasi en l'état lorsque j'avais emménagé.
Une fois la veste de ma visiteuse accroché sur l'épaule couvrant le biceps orné d'un cœur du porte manteau, il flottait une odeur légère de brulé et un sentiment de gêne que j'étais connement satisfait d'avoir su instaurer.
Quel pauvre con prétentieux je faisais, clairement, car tout à mon travail de sape destiné à justifier fallacieusement mes préjugés crasses, j'avais fait l'impasse sur une information capitale.
La confusion quant à l'objet de la fête n'était pas due seulement à quelque facéties de l'imagination d'une fillette. La farce avait manifestement été relayée auprès des adultes, et se chargeait conséquemment de gravité.
Inconséquent, jusque dans la comédie dont j'étais encore si fier quelques secondes auparavant. le besogneux bouffon, dans son excès d'enthousiasme à singer le bourgeois pour mieux le ridiculiser s'était lui même totalement discrédité. Mon putain de subconscient qui voulait me protéger en m'aveuglant du constat des affabulations d'Olympe, et donc des interrogations et remises en questions qu'elles imposaient, avait occulté toute notion de la présence des cadeaux. Illusoire sentiment d'avoir pu faire illusion dans le rôle du digne maitre de maison, manquant à la plus élémentaire des courtoisie qui voulait que les présents soient payes d'une remerciement en retour.
Accusatrice, la boite de biscuits joliment emballés chez "Imogéne" était encore sur les genoux de ma visiteuse.
Quelle claque à l'orgueil je venais de manger...salutaire certes, mais néanmoins raide!
Déstabilisé, mal à l'aise à mon tour, je me précipitai pour la délivrer de son colis, m'empêtrant au passage les pieds dans le tapis en véritable fausse peau de panthère, bafouillant de confuses excuses. Je parvins à rétablir un semblant d'équilibre suffisant pour ne pas terminer ma course par un vautrage ridicule. Grâce soit rendues aux réflexes acquis par la pratique des arts martiaux...Hélas, je ne pu rétablir l'aplomb de mon discours

Désolé je ne vous ai même pas remerciée pour votre anniversaire...enfin vos biscuits

Pataud, penaud, je posai la boite sur la table basse en verre fumé plutôt encombrée dans une stabilité aussi peu précaire que la place disponible et mon trouble le permettaient.
Bas les masques...de toute façon je n'avais plus ni le goût, ni les moyens de poursuivre mon arrogante et pathétique comédie.

Je suis vraiment confus de si mal vous recevoir Charlize. C'est la première fois qu'Olympe invite une camarade...et...

J'avais du mal à affronter la triste vérité. Ma fille s'inventait des prétextes pour tenter de faire une passerelle entre nos vies et celle des autres. Belle réussite éducative! Quel succès quant à la transmission de la valeur de l’honnêteté...

Vraiment je suis confus...Ce n'est pas son anniversaire...c'est gênant. Je n'ai même pas de gâteau, de bougies...Juste des cookies...un peu cramés, en plus je crains!

Je déconnais plein tube, de m'attarder à des futilités de l'ordre de la cuisson des cookies, je m'égarais dans d'improbables tentatives de transformer le mensonge d' Olympe en vérité, tant je voulais préserver encore un peu mon illusion de transparence sincère au sein de la famille.
Il fallait que je me reprenne, que je cache ma honte et mon désarroi. Je tentai de me raccrocher à quelque tâche manuelle simple pour arrêter le tourbillon de questions pénibles qui s'imposait avec une impériosité croissante à mon esprit...Pourquoi avait-elle eu besoin de cet artifice. Avait elle si peur du jugement des autres sur notre mode de vie qu’elle doive s'assurer de leur acceptation en la renforçant par un impératif festif incontournable? Avait elle honte de nous au point de craindre que sans ce renforcement ils n'accepteraient pas de venir? Se sentait-elle si différente? différente au point de ne pas croire qu’elle pouvait être simplement appréciée comem toute gamine par les gamines de son âge? Etais-je juste en train de m'auto entretenir l'angoisse en cherchant des drames où il n'était question que d’une farce de gosse qui avait enflé malgré elles jusqu'à la sphère des adultes?Mes doutes n'étaient-ils pas le signe de mon inaptitude à gérer la situation?
Il fallait que la tourmente s’apaise, alors, en tentant de reprendre le peu d'assurance qu'il me restait, j'ai lancé

Je vais faire du café!

Avant de m’enfuir dans la cuisine, réalisant une fois le refuge atteint,  trop tard à nouveau pour être à propos, qu’elle préférerait peut être autre chose. Maladroitement, une fois de plus, je l'ai récriée du fond de ma cafetière

Enfin... Si vous préférez du thé...ou autre chose...?
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MessageSujet: Re: Rather be the hunter than the prey + Syrius   Rather be the hunter than the prey + Syrius EmptySam 30 Avr 2022 - 15:17

Charlize en avait vu des bien de famille, de belles bâtisses, de vieilles épiceries qui se transmettaient de génération en génération, mais un club échangiste ? Vraiment ? Elle était certes un peu trop bcbg, pour ne pas dire carrément coincée, pour entrer dans ce genre d’univers, mais il ne fallait pas pousser. Elle fixa Syrius, décontenancée, incapable de savoir s’il se moquait d’elle ou pas. Elle se racla la gorge lorsqu’il lui proposa de le suivre, elle était heureuse de quitter cet endroit un peu trop tape à l’œil pour ce qu’elle pensait être un appartement plus classique. Evidemment elle se trompait totalement et l’ascension de l’escalier jusqu’à l’étage lui fit vite comprendre que le lieu d’habitation allait être au moins aussi éclectique que le club. Quelle drôle de vie pour cette gamine, c’était ce qu’elle se répétait en pensant à la petite Olympe. Gamine qui semblait pleine de vie et tout à fait équilibrée, du moins c’était ce qu’elle avait cru déceler chez elle, elle l’espérait surtout. En pénétrant dans l’appartement Charlize ne remarqua pas la poussière, le pauvre, homme, s’il savait que sa maison à elle n’était clairement pas nettoyée dans les moindres recoins tous les jours, loin de là, la faute au temps qui échappait totalement à la pâtissière. Et quand elle réussissait à se dégager de précieuses heures de tranquillité, généralement avec Romy, elle profitait de chaque minute avec sa fille pour sortir dans la nature ou avec sa famille. En vérité Charlize n’était plus jamais bien chez elle, alors elle fuyait sa maison le plus possible, celle-là lui rappelait trop de souvenirs avec son défunt mari. Elle se disait parfois qu’elle devrait engager une femme de ménage, ça permettrait au moins que son intérieur soit plus entretenu, mais elle ne prenait pas le temps de se pencher sur la question. Elle avait été maniaque du ménage à une époque qui lui semblait lointaine, elle le restait dans son labo de pâtisserie, mais pour sa maison, elle avait fini par capituler. Alors quelques traces de poussières sur les meubles du brun ne la rebuteraient pas. Quant à la décoration, certes très chargée et particulière, celle-ci attira davantage son attention, elle attisa sa curiosité et renforça sa méfiance envers cet homme qu’elle trouvait déjà totalement aux antipodes de son monde à elle. Elle resta alors silencieuse, tandis qu’elle suivait le père d’Olympe dans cet appartement, acceptant sagement de s’installer là où il lui indiquait, remarquant que quelque chose clochait. Charlize avait été la première à être mal à l’aise de pénétrer dans cet antre si inattendu, pourtant les rôles semblaient s’inverser, ils se retrouvaient seuls, sans enfants pour faire la conversation à leur place et le pauvre papa semblait dépassé par la situation. La jeune femme remarquait bien qu’il n’y avait pas d’autres enfants, ce qui était étrange pour une fête d’anniversaire, elle restait donc là, assise avec son paquet de biscuits sur les genoux, comme le cul entre deux chaises, sans comprendre le trouble de cet homme. Ce n’est rien. Elle tenta un sourire coincé pour détendre l’atmosphère, mais le cœur n’y était pas. Il attrapa donc le présent et tenta de le faire tenir en équilibre sur cette table déjà trop encombré, elle en rit presque, amusée, pensant à Axten et son atelier toujours en désordre. Il se confondait en excuses inutiles et, sans s’en rendre compte il en devenait touchant. Charlize comprenait finalement que toute cette histoire d’anniversaire n’était qu’un prétexte pour Olympe d’inviter Romy, un jeu de petite fille dans lequel elle avait entraîné son père. Sauf que visiblement l’enfant était bien plus à l’aise avec le mensonge que son paternel, ce qui était presque rassurant au final, petit à petit elle se radoucissait, au fond elle n'était pas bien méchante, Charlize, elle avait juste beaucoup de principes. Ne vous excusez pas, ce n’est vraiment rien. Elle resta silencieuse quelques secondes, songeuse, avant d’ajouter, un demi sourire au coin des lèvres. Un jour, Romy a fait croire à la vendeuse d’une boulangerie que c’était son anniversaire aussi. Simplement parce qu’elle voulait goûter des pâtisseries qui venaient d’ailleurs que de chez Imogen. C’était terriblement gênant, parce qu’elle est revenue avec un cupcake surmonté de sa bougie, toute fière de s’être fait offrir un gâteau en amadouant la vendeuse. Je ne savais pas où me mettre. Elle lui sourit alors, bien plus sincèrement, face à son désarroi. Je pense que c’est de leur âge, tout simplement. Il ne semblait pas totalement convaincu et il partit dans la cuisine en quête de quelque chose pour l’occuper. Du café c’est parfait, merci. Et il y a peut-être quelque chose à sauver de vos cookies, sinon, au pire il y a toujours mes biscuits. Qu’elle hasarda, pour tenter de sauver la situation.
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MessageSujet: Re: Rather be the hunter than the prey + Syrius   Rather be the hunter than the prey + Syrius EmptyLun 2 Mai 2022 - 16:37

Je n'étais pas bien. Bousculé dans mes convictions jusqu'à une forme de déstabilisation. Me sentir vaciller ainsi m'entrainait dans une spirale vicieuse d'autodénigrement. Je me trouvais ridiculement faible de flancher ainsi, si rapidement, moi qui voulait me croire indestructible depuis la cure régénératrice que m'avaient offerte mes chères Amoureuses. ma faiblesse renforçait le sentiment sournois d'imposture qui m'habitait lorsque j’avais le plaisir de partager leur temps. J'idéalisais leurs charmes, bien plus profond que celui , superficiel et évident de leurs plastiques. le sentiment qu’elles gâchaient leurs talents en les exerçant sur moi s’amplifiait à chaque fois que je vivais une situation d'échec.
J'avais voulu croire que l'éducation, l'imprégnation du milieu, était puissamment déterminante dans la constitution des individus. Convaincu, je m'appliquais à élever olympe dans des rapports sincères, loyaux. Enfin, je devrais dire, pour rester honnête, que nous participions tous trois à cette dynamique.
Que le mensonge puisse venir gangréner cette bulle de sincérité me semblait impossible. Et pourtant, il était là!
Et la seule explication à ce pourrissement me semblait résider dans un malêtre d'Olympe. Une idée renforcée par la récente discussion avec Circé à propos de notre enfant.
A la blessure causée par l'échec s’adjoignait celle, plus instinctive, plus aiguë, aussi, de n'avoir su donner au fruit de nos amoures, un mode de vie épanouissant. Avais-je été trop faible pour imposer mon refus à la confrontation brutale au monde de l'artifice porté par les institutions?
Avais-je été trop inflexible dans mon rejet de ce système qui m'avait jadis abîmé pour composer avec lui sans lui imposer trop de brutalité lors de son immersion?
Etais-je juste dans ma condamnation du mode de vie majoritaire?
Qui de l’archétype du citoyen modèle et du réfractaire que nous représentions, mon invitée et moi, était le plus serein, le plus apte à faire face aux nécessités du moment?
Manifestement, Madame Vojcik arrivait à rester force de proposition constructive, au delà de la déstabilisation induite par la rencontre de nos deux univers, alors que je me trouvais désemparé, jonglant maladroitement avec mes filtres à café.
Moi qui voulait, vaniteusement me jouer d’elle, me croyant par la force d’une créativité stimulée par la nécessité d'y recourir, du fait de mes choix de vie hors des pistes balisées, j'étais forcé de constater qu’elle était, contre tous mes préjugés, plus résiliente que moi en l’occurrence.
J'étais partagé entre mon envie de vouloir, au delà des évidences, laisse croire à mon auto prétendue supériorité, et mon envie d'apprendre, auprès de plus performant que moi, comment progresser.
Putain d'orgueil, une fois encore bien mal placé!
Je ne m'aimais pas beaucoup...A cet instant.Et me détestais encore plus de songer à mon estime personnelle au lieu de me préoccuper du bien être d'Olympe.
Je n'avais plus de prétexte à rester dans ma retraite, tandis que la cafetière distillait l'arabica surement un peu éventé, compte tenu du peu de consommation que j'en faisais.
Nos piteux cookies, informes, bien trop bruns, même en ayant éliminé les plus noircis, déposés avec une maladresse que je ne pouvais que regretter sur une assiette, je gagnai le salon

Je vous...

Ma fierté, imbécile et arbitraire, s'accrochait, me refusant l'aveu d'estime que commandait mon intégrité.

... Suis dans votre suggestion

Camouflant au mieux de mes capacités présentes la honte de ma lâcheté, j'ai plongé vers les pâtisseries en équilibre précaire pour fuir son regard.

Vos biscuits remplaceront avantageusement les miens

Gauche, les mains encombrées par l'assiette dans l'une et le carton dans l'autre, je cherchais un endroit pour me débarrasser, en regrettant de n'avoir anticipé la réception des parents. Encore une dérobade, un détournement du mental vers un reproche moins douloureux que celui, fondamental, portant sur ma capacité à prendre efficacement soin de la pousse encore jeune et fragile dont j'avais pris la responsabilité d'être le tuteur.
Merde..J'allais-je continuer longtemps encore à esquiver?
La surface du piano suffisamment dégagée m’ôtant la fallacieuse préoccupation logistique, je n'avais plus d’échappatoire. rassemblant ce qui me restait de courage en déballant le paquet de chez Imogéne, je me retournai pour enfin affronter le regard de la mère de Romy.
La douceur, presque attendrie, dépourvue de toute les condamnations que mes à priori m'avaient conduits à prévoir, qui me reçut acheva de me redonner un peu confiance.
J'avais eu le tord de me placer en position d'affrontement,mais je n'étais pas obligé de m'y maintenir.
J'avais voulu, préventivement attaquer par la dérision une salve de jugements réprobateurs, sans même laisser une vraie chance à Charlize de partager simplement un temps entre parents. Rien pas même ma vanité, ne pouvait me forcer à persister dans l'erreur. Au contraire, une forme de bienveillance semblait sourdre de son attitude, m'invitant à l'accueil de nos différences, au delà des surprises mutuelles qu’elles pouvaient induire.

J'ai tenté, malgré mes préoccupation latentes, de me recomposer un visage avenant, tout en tendant à Charlize le carton que j'avais ouvert, malgré mon trouble, étonnamment proprement.

Je vous ai maladroitement accueillie. Navré, vraiment!

J'aurais voulu faire preuve de plus d'humilité dans mes excuses, mais c'était le plus grand pas vers elle que mon esprit encore fort agité pouvait tenter. Je n'avais décidément ni la puissance charismatique de Dahlia, ni la force d'âme solide de Circé. Leurs force me manquaient pour me porter à un dépassement dont j'étais incapable sans leurs appuis.

Mais ça me déstabilise vraiment qu'Olympe aie menti. Nous ne l'avons pas élevée ainsi...

Le gargouillis et l'odeur indiquaient que le café serait tantôt prêt

Vous semblez prendre cela avec une sérénité dont je suis incapable...Je n'arrive pas à relativiser aussi facilement que vous.

Sans vouloir en prendre conscience, je délayais dans d'inutile redites mon propos hésitant. j’atermoyais la remise en question de mes principes de transparence érigés en absolu. la tentation de la fuite regagnait du terrain.

Mais...inutile sans doute d'en faire toute une histoire. Vous avez probablement raison... le café est bientôt prêt je crois.

La diversion...quelle belle échappatoire!Trop facile...Indigne... Courage, affrontons!

Le papa de Romy et vous, comment gérez vous ce genre de situation avec elle?




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MessageSujet: Re: Rather be the hunter than the prey + Syrius   Rather be the hunter than the prey + Syrius EmptyVen 6 Mai 2022 - 10:38

Charlize n’était pas si hautaine et guindée que ce qu’elle laissait croire. C’était une façade froide qu’elle imposait de prime abord qui lui permettait de ne jamais perdre la face lorsqu’elle se sentait vaciller. Derrière se cachait une femme pétrie de doutes et de peurs, brisée par les épreuves de la vie mais qui voulait encore croire qu’elle pouvait être belle. Elle avait été, dans une autre vie, une jeune femme ambitieuse et sûre d’elle, sûre de ses choix et de la vie qu’elle allait mener, elle avait un but, elle tenait son cap. Elle avait rendu sa famille fière lorsqu’elle avait ouvert sa première pâtisserie, mais elle, elle était persuadée qu’elle allait réussir. Parce qu’elle savait se battre. Pourtant tout son monde avait déjà tangué une première fois lorsqu’après des mois et des mois d’essai infructueux, avec son mari ils avaient dû avoir recourt à la médecine pour concevoir un enfant. C’était comme un premier échec pour celle à qui tout souriait, elle était incapable de faire un bébé naturellement et ça avait été si difficile à accepter. Puis le premier départ d’Axten, aussi soudain qu’inattendu, des mois à se poser mille questions, à s’occuper de leur bébé tout neuf, leur miracle, elle pensait enfin tout avoir, sa vie de rêve et en un claquement de doigts tout s’était écroulé. Pourtant Charlize avait tenu, elle n’avait pas eu le choix. Le pire avait été finalement d’apprendre qu’Axten n’était pas parti pour une autre ou pour changer de vie, mais qu’il était malade et qu’il avait préféré mourir seul que devant sa femme. L’homme de sa vie allait mourir et ça avait été un déchirement, la pire douleur qu’elle ait connue, parce que sans lui elle n’était rien, parce qu’il avait donné un sens à sa vie. Et puis il avait fini par partir, comme il l’avait voulu, quand il l’avait décidé, mais elle l’avait au moins accompagné dans son dernier voyage. Depuis Charlize était passée par tous les états, jusqu’au plus pitoyable, jusqu’à toucher la mort du bout des doigts, comme une promesse de salut. Pour finalement se relever et renfiler son masque impassible, froid et hautain, celui que tout le monde lui connaissait, celui qui l’empêchait de s’écrouler. Ce masque c’était celui qu’elle montrait à Syrius aujourd’hui, pourtant plus les minutes passaient, à force de se jauger, de se juger sans se connaitre, le vernis commençait à craquer et un sourire doux venait à se dessiner sur les lèvres de la pâtissière. Ils étaient différents en tout point, le jeune papa et elle, ils n’évoluaient pas dans les mêmes sphères, ils n’avaient pas les mêmes goûts, sûrement que jamais ils ne se comprendraient sur certains points. Pourtant ils avaient un point commun, le plus important, ils semblaient être deux jeunes parents débordés, dépassés par les petites tornades qui avaient bouleversé leurs vies et leurs personnalités qui commençaient à se forger. Evidemment, Charlize passait pour la mère parfaite, celle qui faisait des gâteaux pour les autres parents -même si elle n’avait aucun mérite pour ça- celle qui mettait toujours de jolies tenues à sa fille, parfois assorties aux siennes. Romy était toujours bien peignée, elle portait des chaussures impeccablement propres et elle était polie et souriante. Maman solo parfaite, petite file modèle, de quoi agacer le groupe de mamans en jogging qui emmenaient leurs enfants à l’école coiffés comme l’as de pic et chemise boutonnée de travers. Mais elle s’en moquait pas mal des commentaires et du jugement des autres, Charlize faisait ça pour elle, parce qu’elle ne supportait pas l’approximation, parce qu’elle avait été éduquée ainsi. Alors assurément, elle détonnait dans cet intérieur bordélique et surchargé, face à cet homme dépassé par la situation et qui avait arrêté d’essayer de s’en cacher. D’une certaine façon il la touchait et c’était assez inattendu. Je suis sûre qu’ils ne sont pas si ratés que ça vos cookies. En vérité ils avaient vraiment l’air trop cuits, mais ça pouvait peut-être se manger. Arrêtez de vous excuser, j’apprécie l’effort, surtout pour un non anniversaire ! A un moment elle se demanda si Syrius élevait sa fille tout seul, en vérité elle ne savait pas grand-chose sur la vie d’Olympe et sa famille. Mais il mentionna un on, qui semblait vouloir dire qu’il n’était pas seul. Résiliente, on pouvait dire qu’elle l’était, Charlize, il avait bien fallu, pour avancer. Je pense que vous êtes trop dur avec vous-même. Ce n’est pas un problème d’éducation. Elle s’affirme, votre fille. C’est même plutôt bon signe. Mais ça ne vous empêche d’avoir une conversation avec elle pour lui faire part de votre mécontentement. Le dialogue c’est la clé pour les aider à se construire. Curieux personnage que cet homme qui s’échappait à nouveau pour servir le café. Comme si la présence de Charlize le dérangeait, le déstabilisait, alors qu’elle n’était pas aussi impressionnante que ça, surtout après s’être radoucie. Lorsqu’il réapparu, avec ses tasses à la main et sa question sortie de nulle part, la jeune femme n’était pas prête, elle tressailli lorsqu’il mentionna le papa de Romy. Charlize était plutôt connue à Bowen, Axten l’était aussi, en tant que pompier très actif avec la caserne. Tout le monde savait qu’il était mort. Tout le monde sauf Syrius, visiblement. Je, heu … Elle était gênée, s’accrochant à sa tasse comme à une bouée, ce genre d’annonce lui était toujours aussi difficile. … Il n’y a que moi. Je gère comme je peux, on discute beaucoup. Et parfois je lâche prise.
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MessageSujet: Re: Rather be the hunter than the prey + Syrius   Rather be the hunter than the prey + Syrius EmptyVen 6 Mai 2022 - 13:45

Je sentais que j'avais sérieusement gaffé!
Des moments de gènes successifs induits par les circonstances, mettant en contact des individus manifestement trop différents pour instinctivement chercher se rencontrer, de surcroit par en prétexte biaisés étaient inévitable. Mais qu'en prime nous soyons l'un et l'autre confrontés à des réalités qui nous impactaient manifestement profondément était un comble. Je me sentais coupable de cette surenchère. Responsable des lacunes éducatives qui avaient conduites ma fille à fausser les cartes, de mon absence de tact en m'étant montré intrusif sans soin, en ayant cherché à compenser par ce qui me semblait être un propos léger et anodin la pesanteur du malêtre qui me plombait le mental en ayant même pas pris l'élémentaire précaution de m'assurer qu'il l'était vraiment. Je reprenais en plaine conscience la brutale confirmation de la persistance, au delà de ma volonté de m'amender, de mes préjugés. Identifiée en me fiant à sa seule apparence comem l’archétype de la mère de faille , petite bourgeoise de province, sans chercher à savoir elle était sous ses vêtements... Et, contrairement à mes habitudes, cette métaphore n'avait aucune prétention à m'inviter à un jeu grivois au bénéfice de sa polysémie.
Plombé, ouais...Et même deux fois!
Mes Amoureuses m'avaient initié aux charmes des relations délicates et prévenantes, aux nécessités de prendre soin pour ne pas froisser, pour ne pas défaire l'équilibre fragile et précieux qui rendait harmonieux les rapports humains. Et là, j'étais si lourd, si maladroit!Vraiment je ne m'aimais guère dans la détestable posture dans laquelle , malgré des efforts contreproductifs pour m'en extraire, je m'enferrais. Je me sentais minable, incompétent...et je me fustigeai derechef de poursuivre le gâchis d'énergie en en consacrant à me préoccuper narcissiquement de mes manquements.
Réagir, ne pas capituler, reprendre en tentant de tenir compte de ce que peuvent enseigner les échecs. Un état d'esprit que j'avais voulu forger grâce à la respectueuse imitation de mon vieux maitre chinois.
Corriger réparer avancer pour sortir du bourbier.
Je me le devais. Je le devais à Mes amoureuse, je le devais à mon Shifu, et je le devais avant tout à Charlize injustement victime de mes carences.
J'étais parvenu, me semblait-il, à tempérer la manifestation des émotions négatives qui m'assaillaient. Les réflexes de maitrise des équilibres du corps, entretenus par mes entrainements assidus, m'avaient épargnés d’accroitre les stigmates du malaise ambiant par quelques tremblements nerveux, soulignés par les soucoupes et les tasses se transformant en castagnettes, ou pire, une inondation de café sur la fausse peau de bête dont l'absence de propreté était indubitable.
Ma stabilité corporelle me redonnait un peu de la confiance perdue au constata des défaillance de mon mental.
Tout en versant une tasse de café à Charlize, je m’appliquai à discrètement canaliser mon souffle, à la recherche de mon énergie primale. Pour ne pas laisser le silence ce prolonger de façon embarrassante, j'ai même hasardé quelques mots, prudemment neutres.

En tout cas, vous vous en sortez manifestement mieux seule que nous trois!

Une touche de sincérité, aussi qui me rapprochait un peu de la tonalité qui me convenait pour le partage et l'échange. Et je ne voyais guère d'alternative à crever l’abcès pour y revenir pleinement. Bien sur, il n'était pas forcément souhaitable d'aller creuser jusque dans les zones particulièrement douloureuses pour Charlize, mais je ne pouvais laisser persister la croute constituées par les strates sédimentées de mes méprises enfermer les non dits dans une macération délétère.

Je lui tendis sa tasse, déposée avec soi sur la soucoupe, l'anse à main droite, alignée avec le manche de la cuillère à moka rococo en plaquage doré imitation or héritée de ma génitrice. Une des rares sans fêlures du service en faux wedgwood parme, pourtant aussi fragile que les originaux

Un sucre, peut être?

J'espérais qu’elle ne réclamerait pas aussi un nuage de lait ayant omis d'en apporter. Je m’apprêtais à lui servir que des jolis biscuits blonds qu’elle avait eu l'heureuse idée d'apporter.
Mon manque d'habitude de jouer les maitres de maison dignes de ce nom une fois encore se rappela à moi. Je n'avais ni assiette à dessert, ni fourchettes à gâteau à disposition, et il eut été abusif de m'éclipser une fois de plus pour en chercher, d'autant que je doutais de trouver les couverts, ne me souvenant pas en avoir eu l'usage, si d'aventure il y en avait dans le bric à brac quincailler enfouis au fond des placards. J'avais repris les lieux en l'état, et la curiosité ne m'avait pas, durant les cinq années passées poussé jusqu'à inventorier toutes les babioles contenues dans le clinquant fouillis.
Je n'allais pas continuer à perdre mes moyens à chaque contretemps, et surtout pas pour un d'ordre aussi mineur que celui-ci. La sous tasse que j'avais machinalement prise pour moi, qui ne comptais pourtant pas boir de café, exécrant cet amer breuvage ferait un acceptable succédané.
Je déposai donc à l'intention de Charlize, trois petits fours sur le petite assiette, faussant la perception des proportions avec un résultat esthétique malgré tout plutôt satisfaisant. Une touche de clinquant apportée par le cuillère à moka qui m'était de toute façon inutile jetée en travers des pâtisseries. J'étais satisfait de la présentation improvisée.

Me concentrer sur ces préoccupations domestiques m'avait permis de m'extraire de mes stériles angoisses existentielles. J'allais mieux. je retrouvais mon aptitude habituelle à oser rester simple et naturel.
Saisissant un petit rocher soufflé, je le mordis avec gourmandise, émiettant la meringue aérienne dont il était principalement constitué sur mes genoux.
Du revers de la main je balayai les éclats de noisette qui s'étaient disgracieusement accroché à mes commissures, puisque, bien entendu, j'avais aussi oublié de prévoir des serviettes.

Conscient de risquer de passer pour un goinfre un peu rustre, mais refusant de laisser mon orgueil me conduire sur le terrain de s excuses complaisantes, j'assumai mon pêcher de gourmandise

Ils n'ont fait bien trop envie... Délicieux, vraiment, et léger en plus! Bravo. Vous avez su choisir!

je m’abstins cependant d'un laisser aller trop intense afin de ne pas ravager tout le stock, pensant non seulement à laisser sa part à Charlize, mais surtout à celle réservée aux enfants.

Vous êtes cliente régulière chez Imogene?



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MessageSujet: Re: Rather be the hunter than the prey + Syrius   Rather be the hunter than the prey + Syrius EmptyJeu 2 Juin 2022 - 15:03

Charlize en avait déjà essuyé des dizaines, voir même des centaines de maladresse depuis le départ d’Axten, depuis des années même, bien avant ça. En jeune femme entrepreneuse, ce qui n’était pas forcément commun à l’époque où elle avait commencé, en femme bafouée, comme on l’avait souvent pensé, à tort et enfin en veuve, qu’on le sache ou non. C’était aussi toutes ces pierres sur son chemin de vie qui avaient fait de la pâtissière cette femme froide et fermée, qui préférait se construire son image parfaite plutôt que de réparer la vérité, c’était épuisant de toujours se justifier, alors que répondre par une forme de mépris ne demandait pas trop d’effort, surtout quand on devenait coutumier de l’exercice. Elle aurait pu agir exactement de cette façon envers Syrius, mais cet homme qui mettait les pieds dans le plat et semblait carrément se noyer lui inspira plus d’indulgence que de mépris, finalement. S’il était maladroit, il semblait tout de même avoir le minimum d’éducation qui impliquait de ne pas relever, de rester délicat et Charlize sourit alors poliment à celui qui lui servait sa tasse de café. Merci. Vous trois ? Elle hasarda sans trop savoir pourquoi, peut-être plus pour combler ce blanc gênant que par réelle curiosité, sachant que dans son esprit logique et façonné par une éducation plutôt patriarcale, les trois c’était Syrius, sa compagne et leur Olympe. Elle n’imaginait pas une seconde qu’il puisse s’agir d’un trouple. Elle examina la tasse, un peu chargée en dorures à son goût, mais qui détonnait avec son propriétaire, elle avait son petit charme malgré tout, visiblement il faisait un effort pour l’accueillir avec soin. C’est une très jolie tasse. Merci, pas de sucre non. Elle aimait son café serré et nature, celui qui réveillait et remettait les idées en place. Celui que Wentworth venait de lui servir était infect, mais elle essaya de ne pas le montrer, visiblement il n’en buvait pas, en témoignait son absence de tasse, pour lui. Du coin de l’œil elle l’observa déguster ses pâtisseries, visiblement il les appréciait, en témoignait les quelques miettes sur le coin de ses lèvres. Sa réflexion le confirma, elle semblait sincère, alors Charlize lui sourit, tout aussi sincèrement. Elle était toujours ravie que les gens apprécient son travail, après tout elle était devenue pâtissière pour le plaisir de régaler les autres avant tout. Merci beaucoup, ça me fait plaisir. Elle n’avait pas encore compris qu’il ne savait absolument pas qui elle était. Elle prenait ce compliment pour elle et son travail, pas simplement son choix. Elle failli d’ailleurs s’étouffer avec sa bouchée lorsqu’il lui posa la question qui suivit. Elle toussa un instant avant de pouffer de rire. Je crois qu’on ne connait définitivement rien l’un de l’autre. Charlize repris son sérieux en reposant sa tasse. Puis elle le fixa avec un regard amusé. Mon deuxième prénom est Imogen et, en plus d’être la maman de Romy, je suis pâtissière, je possède plusieurs boutiques dans Bowen. Rien dans son discours ne se voulait supérieur ou moralisateur, elle se présentait juste, avec une pointe d’espièglerie. Je suis vraiment contente que vous appréciez ma pâtisserie ! Et, si ça peut vous mettre moins mal à l’aise, j’étais la première surprise et déstabilisée en découvrant que vous tenez un club libertin. Comme ça elle espérant briser définitivement la glace et peut-être partir sur des bases plus saines.

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