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↳ personnages attendus

Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.

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 can't bite the devil on my tongue (reyansh)

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MessageSujet: can't bite the devil on my tongue (reyansh)   can't bite the devil on my tongue (reyansh) EmptyLun 19 Sep 2022 - 11:40

Tandis qu’elle s’apprêtait à partir réviser un peu dehors pour les quelques petits examens qu’elle doit préparer, Polly tomba sur Rey qui lui devait passer récupérer quelques bouteilles de vin à goûter pour peut-être les mettre à la carte de sa librairie-bar à vin. Cela fait plusieurs mois qu’elle vit au sein de cette colocation un peu spéciale où tout le monde prend sa part de responsabilité dans les tâches. Elle a déjà vécu auparavant avec des gens, notamment dans son ancien appartement où elle a connu plusieurs colocataires différents. Il lui ait parfois arrivé que, si niveau amitié tout était parfait, une fois dans le même lieu de vie, les choses changent. Une vision différente du ménage ou du partage des tâches et ça peut vite finir en haine, même si Polly est clairement beaucoup trop gentille pour finir par détester quelqu’un, même si cette personne ne fait pas ses tâches ménagères et qu’elle doit s’occuper de tout. A la communauté, chacun fait sa part sinon les autres n’hésitent pas à lui dire quand ça ne va pas. Ça a également été l’occasion pour elle de rencontrer des personnes d’horizons variés mais qui partagent en partie la même vision qu’elle. Elle aime être entourée de personnes qu’elle n’aurait probablement jamais rencontré autrement, Reyansh en fait parti. Après quelques minutes de discussion au milieu du salon de leur grande colocation, ils convinrent de se retrouver au jardin botanique un peu plus tard pour travailler ensemble. Le travail de la jeune femme consistant à apprendre quelques fiches contenant de la théorie en cybersécurité essentiellement et celui du jeune homme à goûter du vin, deux univers bien différents. Polly en profita pour également passer acheter des choses à grignoter, notamment du fromage et ses tomates pour accompagner au mieux le vin. Arrivée au jardin botanique, elle s’installa sur une table de picnic en attendant son ami et sortit ses affaires ainsi que la nourriture. « Je sais pas si je vais beaucoup travailler. » déclara-t-elle, enthousiaste lorsque Rey arriva. Polly est studieuse alors même s’il y a des distractions, elle finira bien à un moment à se plonger dans ses fiches pour les apprendre, au moins un peu.
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Reyansh Bhakta
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MessageSujet: Re: can't bite the devil on my tongue (reyansh)   can't bite the devil on my tongue (reyansh) EmptyMar 20 Sep 2022 - 2:15

Avoir Rey dans sa communauté, c'était aussi d'avoir tout un tas de bouteilles entamées mais jamais terminées, qui traînent un peu partout sur les comptoirs de la cuisine. Il essayait énormément de nouveaux vins, se rendait souvent dans les magasins spécialisés pour découvrir les arrivages de la semaine, ramenait le tout à l'appartement pour y goûter. Ayant toujours de nombreuses bouteilles à tester, il s'en versait un verre ou deux de chaque et, après, laissait les autres membres de la communauté les essayer. Ça lui permettait du même coup d'avoir leur opinion. Les vins faisant davantage l'unanimité étaient directement achetés en caisse, pour être ajoutés au menu du Beyond Words & Wine. Aujourd'hui, c'était ce qui était à l'ordre du jour pour Reyansh. C'était son seul et unique employé qui bossait à la librairie-bistro alors il n'avait pas besoin de s'y rendre pour s'occuper des lecteurs et des clients. En croisant Polly avant de quitter pour son shopping alcoolisé, ils avaient convenu de se retrouver plus tard au jardin botanique pour "travailler" ensemble. Clairement, pour Reyansh, c'était davantage un plaisir qu'un job, mais il fallait tout de même qu'il passe les commandes et fasse un suivi de l'inventaire. L'artiste était donc allé récupérer quatre bouteilles, un blanc, deux rouges et un orange, et il s'était rendu au jardin botanique sans trop penser à emmener quelque chose à grignoter. Heureusement que Polly était là, se dit-il en la rejoignant à la table où elle avait disposé des tomates et du fromage, entre autres choses. « Et moi grâce à toi, je risque de pouvoir travailler un peu plus longtemps, avec un estomac plus rempli. Ça m'évitera d'être étourdi après deux verres. » Reyansh prit place en face de la rouquine et sortit deux coupes de vin ainsi que son sac réutilisable contenant les quatre bouteilles. « Je peux t'aider peut-être ? Te motiver à rester concentrée par un moyen quelconque ? » Proposa Reyansh, prêt à l'empêcher de parler pendant des tranches de dix minutes s'il le fallait, pour qu'elle se concentre sur ses fiches pendant ces moments-là. Polly aimait tellement parler, il s'embarquait sans doute dans une mission impossible.

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But you know if you talk all the time you will never hear what anybody else has to say, and therefore, all you'll have to talk about is your own conversation. The same is true for people who think all the time. That means, when I use the word, "think", talking to yourself, sub-vocal conversation, the constant chit-chat of symbols and images and talk and words inside your skull. Now, if you do that all the time you'll find that you've nothing to think about except thinking. And just as you have to stop talking to hear what others have to say, you have to stop thinking to find out what life is about. And the moment you stop thinking you'd come into immediate contact with what Korzybski called, so delightfully, "The unspeakable world". The most ordinary sights and sounds and smells. The texture of shadows on the floor in front of you. All these things, without being named and saying, "That's a shadow, that's red, that's brown, that's somebody's foot". When you don't name things any longer, you start seeing them. Alan Watts. ☾☾
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MessageSujet: Re: can't bite the devil on my tongue (reyansh)   can't bite the devil on my tongue (reyansh) EmptyVen 23 Sep 2022 - 18:06

Clairement Polly n’est pas la meilleure pour conseiller du vin. Elle sait qu’à la colocation, pas mal sont prompts à donner leurs conseils à Rey sur ses prochains achats après avoir dégustés des verres des bouteilles tests mais pour sa part, Polly ne fait que goûter quelques gorgées parfois. Elle n’est pas une grande aficionado du vin ou même de l’alcool en général, préférant davantage boire un bon smoothie ou encore mieux un chocolat chaud avec plein de chantilly, même si le temps australien n’est pas vraiment le meilleur allié pour ça, pour son plus grand malheur. Malgré son attrait plutôt réduit pour le vin, elle aime passer du temps avec ses colocataires et se dit que cette petite séance de travail avec l’un d’entre eux ne peut être qu’une bonne chose. De son côté elle profite de l’occasion pour amener de quoi manger, disposant ses achats sur la table où elle s’est installée. En général elle essaie de ne pas avoir trop de quoi manger autour d’elle, ou en quantité limitée, lorsqu’elle travaille, pour éviter de grignoter sans s’en rendre compte et se retrouver à manger tout un paquet de gâteaux sans qu’elle l’ait vu filer. « Et ça serait pas très professionnel non plus de finir tout étourdi. » répondit-elle en souriant avant qu’il ne lui demande s’il peut l’aider, en la motivant ou en l’aidant à se concentrer. « T’inquiète pas, je n’ai pas prévu trop à faire pour notre séance de travail, comme ça je n’ai pas besoin d’être tout le temps focus. » Mais s’il avait fallu qu’elle le soit, elle sait très bien qu’elle aurait pu juste être à côté de lui sans parler sans que cela ne dérange aucun d’eux. Ils sont habitués à s’installer dans le salon, près des bibliothèques et à lire leurs livres respectifs sans un mot. « Faut que je me remette en tête un peu mon cours théorique en cybersécurité mais pour l’instant ça va, c’est surtout du vocabulaire et des définitions donc je m’en sors, on n’est pas encore sur la partie maths, un peu plus compliquée à suivre. » expliqua-t-elle. Polly adore les maths et les démonstrations de plusieurs pages ne lui font pas peur mais cela reste plus compliqué que d’apprendre quelques définitions. « Tu as quoi à nous faire goûter ? Même si tu sais qu’il faut pas attendre un avis très construit venant de moi. » s’intéressa-t-elle tout en sortant ses quelques affaires de travail, essentiellement ses fiches faites avec soin.
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MessageSujet: Re: can't bite the devil on my tongue (reyansh)   can't bite the devil on my tongue (reyansh) EmptyVen 30 Sep 2022 - 20:46

Il est vrai que Polly était rarement celle à déboucher la première bouteille de vin le vendredi soir. Ce n'était pas forcément Reyansh non plus, cependant il était toujours partant pour qu'on lui en verse un verre. Le jeune homme n'allait toutefois que rarement dans l'excès, il n'avait jamais été malade en raison de l'alcool. Il en buvait parce qu'il en appréciait le goût, pas pour les effets que ça lui faisait. Reyansh n'avait pas besoin de boire pour s'amuser ou pour s'ouvrir aux autres. C'était juste un bonus. Maintenant qu'il en avait fait son travail, il lui arrivait plus souvent de goûter différents vins, mais il ne se forçait pas à terminer une bouteille, au contraire, il les ramenait pour en faire profiter le reste de la communauté. Polly n'était pas celle qui retirait le plus de ce deal-là mais personne ne la jugeait pour cela, au contraire. Elle aimait bien participer avec eux quand même à leurs cinq à sept improvisés, c'était l'important. « C'est sûr. Heureusement que pendant mes tests, y'a aucun client. » Lâcha Reyansh avec un sourire, se doutant que Polly ne le dénoncerait pas quant à elle, s'il prenait un petit verre de trop cet après-midi. Le libraire proposa à l'étudiante de l'aider à rester concentrée, s'il y avait une solution miracle pour qu'ils ne passent pas les prochaines heures à parler. Heureusement, elle n'avait pas prévu trop de de tâches. « T'as prévu me déranger beaucoup alors ? » Il esquissa un sourire amusé. Ils avaient généralement l'habitude de rester en silence l'un avec l'autre, plongés dans leurs lectures ou dans des podcasts qu'ils écoutaient, chacun dans la même pièce, mais chacun dans leur bulle. C'était rafraîchissant d'entretenir une relation où la discussion ne devait pas être sans cesse alimentée par peur de vivre un malaise. « Je sais que je te le dis à chaque fois que tu m'en parles, mais tu m'impressionnes, vraiment. Je parie que même si t'essayais de m'expliquer certains concepts, je ne pigerais rien. » Il préférait rester de son côté confortable, à lire et à boire du vin. C'était parfois plus difficile quand il s'agissait de son art, parce qu'il laissait tout son être couler sur ses tableaux, mais c'était une toute autre complexité.  « Je vais commencer par le vin orange. Tu connais ça ? C'est un vin blanc mais qu'on vinifie comme un vin rouge, en gros ... donc en ne prenant pas que la pulpe des raisins blancs, mais qu'on laisse fermenter comme ça, avec leurs peaux, leurs pépins, même leurs rafles. » Expliqua Reyansh avec sa passion habituelle tout en sortant le vin blanc de macération de son sac et le décapsulant.


Dernière édition par Reyansh Bhakta le Dim 30 Oct 2022 - 2:15, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: can't bite the devil on my tongue (reyansh)   can't bite the devil on my tongue (reyansh) EmptyDim 16 Oct 2022 - 22:17

Si leur amour des livres les réunis, chacun travaillant dans une librairie et appréciant dévorer des ouvrages à toute allure, pour ce qui concerne le vin, ils sont plutôt opposés. Polly n’y connaître globalement pas grand-chose et n’est pas non plus une grande amatrice, goûtant souvent pour faire plaisir ou par curiosité. Elle arrive seulement à différencier les grands types de vins, blancs et rouges mais en dehors de ça, elle a bien du mal à différencier les cépages à part lorsqu’elle les goûte à la suite et qu’elle peut réussir à distinguer des différences. En général son avis se résume à j’aime bien ou je n’aime pas trop, son esprit critique sur la question n’étant pas très développé. « Je suis sûre que certains ne seraient pas contre participer avec toi et te donner leur avis. Je sais pas si tu le fais déjà, mais tu pourrais faire des journées dégustations où les gens peuvent donner leur avis et à la fin tu sélectionnes les vins les plus populaires et ça pourrait être les vins recommandés par les clients, un peu comme on fait à la librairie. » s’enthousiasma-t-elle en pensant aux livres exposés comme coup de cœur sur les étagères de la librairie où elle travaille. Certains sont les coups de cœur des libraires, tandis que d’autres peuvent être ceux des clients. Il y a aussi bien sûr le présentoir des meilleures ventes du moment avec souvent les mêmes auteurs qui reviennent ou es livres polémiques du moment. La jeune femme préfère en général s’intéresser à ceux de la catégorie jeunesse ou young adult, plus proches de ses lectures, ou bien aux ouvrages scientifiques qu’ils soient de son domaine d’études ou non. « Non, enfin comme tu veux, je peux te laisser en paix pour bien apprécier tes vins. » répondit-elle avec un sourire. Du genre plutôt bavarde, Polly peut occuper une conversation à elle toute seule mais elle arrive également à se taire à certains moments. Avec Rey ils ont l’habitude de se retrouver tous les deux dans le salon de leur colocation pour lire ensemble, parlant peu ensemble tous les deux. Elle apprécie ces moments de calme mais accompagnés malgré tout. Quand elle étudie, elle est souvent bien concentrée, finissant souvent par ignorer le monde autour d’elle. « Mais si ! Tout n’est pas si compliqué et puis ça dépend aussi comment c’est expliqué, le niveau de détail tout ça. C’est sûr que si je pars dans les théories mathématiques chiffrement de message avec les formules et tout, je risque de te perdre rapidement. Mais tout n’est pas si dur à comprendre. » Elle sait que certains aiment bien exprès de tout complexifier pour avoir l’air intelligent mais Polly est plutôt l’inverse, aimant distiller de petites anecdotes pour rendre un peu moins obscur son domaine d’étude. De toute façon Rey pourrait facilement la perdre en parlant de vin en utilisant des termes complexes. « Et du coup c’est pour ça qu’il est orange ou ça n’a rien à voir ? » demanda-t-elle, curieuse, à propos de ce fameux vin orange.
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MessageSujet: Re: can't bite the devil on my tongue (reyansh)   can't bite the devil on my tongue (reyansh) EmptyDim 30 Oct 2022 - 2:31

Pour Reyansh, que les gens connaissent ou pas les différents cépages ou les différentes techniques de vinification, ce n'était pas l'important. Certes, il aimait de temps en temps discuter avec des personnes connaisseuses. Mais auprès d'ami-e-s, que ceux-ci et celles-ci soient capables d'identifier leurs préférences, c'était suffisant. Il se faisait ensuite un grand plaisir d'essayer de trouver toutes sortes de vins qui concorderaient avec les intérêts de ses potes, leur faisant ainsi découvrir de nouvelles bouteilles à chaque occasion possible. Avec Polly c'était parfois un challenge, mais il avait compris avec le temps - et plusieurs essais - qu'elle était plutôt du genre à apprécier les vins aux palettes délicates et fruitées. Sachant d'avance que ce serait un work date avec elle cet après-midi, il avait emmené des vins qui n'étaient pas trop aromatiques et charnus. L'idée que lança Polly pendant que Reyansh vidait le contenu de son sac illumina le regard de ce dernier. « Polly, t'es une génie ! » Lâcha-t-il avec un sourire. « J'adore l'idée. Je pourrais créer une étiquette spéciale à accoler aux bouteilles coup de coeur des clients. » Ayant au fil du temps développé quelques compétences en design graphique, Reyansh pourrait réaliser tout le concept par lui-même, en plus. Ça ne lui demanderait pas trop de temps mettre l'idée en place, et ces activités de dégustation feraient certainement fureur auprès de ses habitué-e-s. « Nan, du vin ça s'apprécie beaucoup en bonne compagnie, aussi. Dérange-moi autant que tu veux, même si j'utilisais surtout ce mot à la blague. » Elle ne le dérangerait pas, Polly, au contraire. Il aimait bien lorsqu'elle partait dans ses tirades. Elle était une passionnée et ça le rejoignait énormément. Parfois il n'y comprenait rien, par contre, Reyansh n'était pas un grand fan des sciences. « Chiffrement de message, hein ? » Lâcha-t-il avec un sourire, déjà perdu. Le trentenaire pouvait lui aussi se perdre - et perdre les autres - dans sa passion, tout compte fait. La preuve lorsqu'il expliqua la provenance du vin orange. « C'est exactement ça ! Le vin prend les pigments de la peau des raisins. » Reyansh sortit deux coupes de vin. « Tu te laisses tenter ? » L'artiste savait qu'elle ne goûterait sans doute pas à chaque bouteille de sa sélection alors il la laisserait choisir, selon ses présentations.

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But you know if you talk all the time you will never hear what anybody else has to say, and therefore, all you'll have to talk about is your own conversation. The same is true for people who think all the time. That means, when I use the word, "think", talking to yourself, sub-vocal conversation, the constant chit-chat of symbols and images and talk and words inside your skull. Now, if you do that all the time you'll find that you've nothing to think about except thinking. And just as you have to stop talking to hear what others have to say, you have to stop thinking to find out what life is about. And the moment you stop thinking you'd come into immediate contact with what Korzybski called, so delightfully, "The unspeakable world". The most ordinary sights and sounds and smells. The texture of shadows on the floor in front of you. All these things, without being named and saying, "That's a shadow, that's red, that's brown, that's somebody's foot". When you don't name things any longer, you start seeing them. Alan Watts. ☾☾
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MessageSujet: Re: can't bite the devil on my tongue (reyansh)   can't bite the devil on my tongue (reyansh) EmptyDim 20 Nov 2022 - 12:50

L’avantage avec Polly c’est qu’elle peut s’enthousiasmer sur à peu près tout, que ce soit des sujets qu’elle connaît ou d’autres sur lesquels elle ne connaît quasiment rien. Ça a l’avantage qu’avec elle il est possible de parler d’à peu près tout mais l’inconvénient qu’il n’y a aucun sujet qui ne la fasse taire. Elle arrive tout de même à ne pas parler lorsqu’elle lit un livre par exemple, ou bien qu’elle travaille, même si pour les travaux de groupe elle a un peu plus de mal à se canaliser. Elle peut partir dans des conversations passionnées avec ses camarades à propos de leurs cours et des points très techniques qui donneraient presque l’impression de parler une langue étrangère pour ceux qui n’y connaissent rien. « Oh oui, ça serait trop mignon la petite étiquette ! Avec genre un commentaire dessus de pourquoi c’est trop bon. En général ça fonctionne toujours bien de faire participer les gens. » lui explique-t-elle en se basant sur son expérience à la librairie. Les gens aiment donner leur avis et son colocataire doit bien le savoir puisqu’il y a une partie librairie dans son bar à vin, un mélange que la jeune femme trouve très original et elle aime l’originalité. Rey la rassure en lui disant qu’elle peut bien parler, il ne sera pas dérangé, puisqu’une dégustation de vin n’a pas besoin de se faire dans un silence religieux. « Donc je suis une bonne compagnie ? » demanda-t-elle en souriant. Polly tenta de lui expliquer que ce qu’elle fait n’est pas forcément si dur, qu’il suffit de changer le niveau vulgarisation en fonction de l’interlocuteur, même si certains aiment bien perdre les autres pour montrer qu’ils savent des choses. « Le chiffrement en gros c’est comme coder un message. Quand t’étais petit t’as jamais remplacé des mots par d’autres pour pas te faire disputer ? Par exemple des gros mots que tu remplaces par des noms de légumes par exemple pour pas qu’on puisse t’accuser de mal parler. Bah ça, c’est un peu du chiffrement. » Durant son enfance elle n’a pas beaucoup pu utiliser ce stratagème, passant la plupart de son temps seule, n’étant pas appréciée des autres enfants. Le chiffrement elle l’a surtout connu quand les autres parlaient d’elle sans dire son nom, mais leur code n’était pas très compliqué alors elle a vite compris que certains mots la visaient directement. La jeune femme s’intéressa au vin de Rey, tentant d’y comprendre un peu quelque chose. « Oh...ok. Oui je veux bien goûter. Du coup ça a vraiment un goût spécifique ou ça ressemble un peu à un vin rosé par exemple ? » Son expertise en matière de vin s’arrête à réussir à différencier le vin blanc, du rouge et du rosé. Pour un spécialiste du vin comme Reyansh, ne pas réussir à différencier les grands cépages doit être une infamie.
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MessageSujet: Re: can't bite the devil on my tongue (reyansh)   can't bite the devil on my tongue (reyansh) EmptyVen 25 Nov 2022 - 3:00

Comment Reyansh percevait la volubilité de Polly, c'est qu'elle était une fontaine à idées. À chaque fois qu'il parlait avec la jeune femme, il en ressortait avec de nouveaux concepts ou de nouveaux apprentissages. Il n'avait jamais l'impression de perdre son temps à l'écouter - il avait rarement cette impression avec qui que ce soit, de toute façon, Reyansh. Dans le cas de sa colocataire, c'est qu'elle avait une belle créativité et une compréhension des choses qui leur permettait d'aller si loin dans les conversations. C'était inspirant, ressourcant, de s'asseoir auprès de Polly et de laisser les heures s'envoler avec leurs mots. « T'as raison, se sentir utile, généralement, ça donne un boost aux gens et ça permettrait peut-être de créer un sentiment d'appartenance à la place. J'ai quelques habitués, mais pas assez à mon goût. » Le jeune homme avait toujours voulu que sa librairie-bar à vin devienne l'endroit coup de coeur d'une poignée d'habitants de Bowen. Qu'il y retrouve les mêmes visages semaine après semaine, tout en découvrant de nouvelles têtes par-ci et par-là, des curieux ou des rêveurs. L'Indien esquissa un sourire amusé quand Polly demanda si elle était donc une bonne compagnie, puisque c'est ce qu'il avait sous-entendu un instant plus tôt. « Toujours. » Lui assura-t-il en plongeant son regard brillant et sincère dans le sien. Puis, ils se lancèrent encore une fois dans des discussions poussées, un peu trop pour Reyansh cette fois, qui ne saisissait pas tout à fait le chiffrement de message. « Ouais, ok, je vois le genre. » Dit-il en hochant la tête, se remémorant quelques souvenirs d'enfance qui pouvaient peut-être concorder avec ce que lui illustrait Polly. Il venait d'une grande famille avec aussi beaucoup de cousins et de cousines de son âge, alors forcément, pour éviter que leurs plans se fassent dévoiler par les parents, ils avaient eu ce genre de stratagèmes. « J'ai encore du mal à voir comment ça s'applique aux mathématiques, mais ... J'ai au moins une petite image. » Il sourit, avant de parler d'un sujet qu'il maîtrisait bien plus : le vin ! À chacun ses forces. Visiblement Polly en avait plus que lui, des forces, puisqu'elle comprit rapidement la composition du vin orange. « Mmm, ça ressemble davantage à un vin rouge qu'à un vin rosé. Mais il y a un petit côté sour, un peu comme une bière fruitée. » Le jeune homme lui en servit une coupe qu'il déposa devant elle, puis une seconde face à lui. « Tu vas peut-être légèrement grimacer à la première gorgée, du coup. » La prévint-il, espérant quand même qu'elle apprécie le goût particulier.
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MessageSujet: Re: can't bite the devil on my tongue (reyansh)   can't bite the devil on my tongue (reyansh) EmptyDim 27 Nov 2022 - 17:02

Travaillant dans une librairie une partie du temps, Polly a un peu les mêmes problématiques que son colocataire pour ce qui est d’impliquer les gens et leur donner envie de revenir. Et puis avec le commerce de son ami, certains des clients de la librairie ont préféré changé de lieu pour aller dans un endroit où il y a également du vin et qui change des librairies traditionnelles. « C’est ça ! Les soirées dégustations ça peut rassembler les gens, leur permettre de rencontrer d’autres personnes et leur donner envie de revenir aussi. » approuva-t-elle. Elle sait qu’à la librairie, les clients apprécient de voir les petits commentaires sur les livres coup de cœur, d’autant plus lorsqu’il s’agit de leur commentaire, ça leur montre qu’ils sont écoutés et qu’il y a une réelle plus-value à venir sur place pour échanger avec un professionnel du domaine plutôt que d’acheter un livre au hasard dans les meilleures ventes d’amazon. En général Polly trouve ses inspirations de comptes qu’elle peut suivre sur les réseaux sociaux qui concernent la lecture ou bien des prochaines sorties dont elle lit le résumé. Au final le jeune homme fait pareil qu’elle mais avec les vins en plus. Elle se demande si tout comme les livres il y a des nouvelles sorties ou si ce sont toujours les mêmes avec seulement l’année qui change. Quand Rey lui assure qu’elle de bonne compagnie, elle lui répond avec un large sourire en le regardant. Lui aussi est de bonne compagnie, ils arrivent toujours à trouver un sujet de conversation qui les intéresse ou à ne pas parler sans que cela ne pèse aucun des deux, même pas Polly la bavarde. Celle-ci tente de vulgariser certaines notions de son cursus pour son colocataire mais quand on baigne dedans toute la journée il n’est pas toujours simple de savoir à quel point simplifier les choses. Elle n’a pas envie qu’il s’imagine qu’elle le prend pour un débile mais elle ne veut pas non plus avoir l’air d’utiliser des termes complexes pour lui montrer qu’elle a plus de connaissances que lui. La jeune femme lui donne un exemple qui lui rappellera peut-être son enfance ou en tout cas quelque chose qu’il pourrait plus facilement comprendre. « Je pourrais t’expliquer ça avec des maths mais je pense qu’il nous faudrait plus d’une après-midi pour comprendre le truc. Tu as le film imitation game qui en parle même si c’est quand même un peu romancé. En plus y’a Benedict Cumberbatch qui est top dedans ! » Si depuis quelques années la figure d’Alan Turing ressort un peu plus en dehors des cercles scientifiques, il a réellement eu un impact très important dans le monde l’informatique notamment avec sa modélisation des machines de Turing pour l’intelligence artificielle ou son travail sur le chiffrement et déchiffrement notamment durant la seconde guerre mondiale dont le film retrace les étapes (regardez-le il est cool). La discussion revient vers un domaine dont Rey est un peu plus expert mais Polly beaucoup moins. Elle écoute attentivement ses explications même si elle ne boit pas non plus beaucoup de bières. Ou alors des bières très sucrées qui ne sentent pas tant que ça la bière et qui sont souvent dénigrés par les amateurs de bière qui ne jurent que par de la stout aux allures de pétrole. Elle boit une gorgée et tente de ne pas trop grimacer, prête au goût particulier de ce vin. « Effectivement c’est...particulier. » lâche-t-elle tout d’abord. « C’est pas mauvais mais je pense que c’est pas un vin pour quelqu’un qui n’en boit jamais comme moi, mais plutôt pour des gens déjà habitués ou qui aiment les goûts un peu moins sucrés. »
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MessageSujet: Re: can't bite the devil on my tongue (reyansh)   can't bite the devil on my tongue (reyansh) EmptyLun 19 Déc 2022 - 15:59

Aucunement dans un esprit de compétition, Reyansh n'avait jamais trop songé au fait que sa librairie/bar à vin faisait concurrence à la librairie où bossait Polly. Ni que ça pouvait donc lui enlever des clients. Le jeune homme pensait que chaque endroit avait quelque chose de spécial à offrir. Lui, c'était du vin. Tant mieux si cela plaisait à pas mal de gens, comme concept. Tant mieux pour lui, bien sûr. Et puis, Polly étant en train de lui donner des idées pour créer un sentiment d'appartenance à la place, elle ne devait pas être très compétitive non plus. En même temps, elle n'était pas propriétaire. Puis, si elle quittait son employeur, elle aurait toujours une place à la librairie de Reyansh. Comme conseillère en livres, pas en vin. « Je vais essayer ça le mois prochain. En annonçant les dates en début de mois, pour le reste du mois, je pense que ça peut être bien. » Songeait le jeune Indien à voix haute. Il se prenait également des notes dans son carnet, initialement prévu pour y noter ses impressions - et celles de Polly - concernant les vins qu'il dégusterait cet après-midi. Il n'y noterait cependant rien des propos de son amie concernant ses études. Pourquoi ? Parce qu'il n'y comprenait pas grand chose. Il irait lire dans des livres qu'il emprunterait à sa colocataire, s'il voulait approfondir sa compréhension. Relire des notes gribouillées sans saisir tout le sens des mots, ça ne lui servirait à rien. « Oh, mais je l'ai vu, The Imitation Game ! Excellent film, enfin ... pour la beauté des prises de vue, le jeu des acteurs ... L'histoire, je l'ai comprise de manière générale mais ... pas grand chose de ce qui a été fait pour décrypter Enigma. » Au moins il se souvenait de la ligne conductrice, mais jamais il n'aurait fait le rapprochement avec le chiffrement et le déchiffrement dont lui parlait Polly. Comme quoi il n'avait vraiment rien compris à la méthode utilisée dans le film. Inversement de rôles, voilà que c'est Reyansh qui expliquait à son amie ce qu'était le vin orange et comment on le concevait. Après avoir pas mal tout compris du processus, Polly se laissa tenter par une gorgée. L'artiste sourit face à sa grimace. « Je prends note. Mais c'est vrai qu'il ne faut pas être quelqu'un qui ne choisit que la palette Fruité et doux. » Admit Reyansh. « Est-ce que je te laisse ton verre quand même ? » Sinon il en verserait le contenu dans le sien, de toute façon il n'en avait pas mis une très grande quantité. Le but n'était pas de rentrer à The Bowery ivres morts.

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But you know if you talk all the time you will never hear what anybody else has to say, and therefore, all you'll have to talk about is your own conversation. The same is true for people who think all the time. That means, when I use the word, "think", talking to yourself, sub-vocal conversation, the constant chit-chat of symbols and images and talk and words inside your skull. Now, if you do that all the time you'll find that you've nothing to think about except thinking. And just as you have to stop talking to hear what others have to say, you have to stop thinking to find out what life is about. And the moment you stop thinking you'd come into immediate contact with what Korzybski called, so delightfully, "The unspeakable world". The most ordinary sights and sounds and smells. The texture of shadows on the floor in front of you. All these things, without being named and saying, "That's a shadow, that's red, that's brown, that's somebody's foot". When you don't name things any longer, you start seeing them. Alan Watts. ☾☾
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MessageSujet: Re: can't bite the devil on my tongue (reyansh)   can't bite the devil on my tongue (reyansh) EmptyLun 2 Jan 2023 - 16:14

Sans avoir des idées révolutionnaires, Polly aime chercher quelques concepts un peu plus originaux pour aider ses amis dans leurs boutiques et même dans la librairie où elle travaille. Même si elle n’y est que pour un job étudiant, elle s’y investit beaucoup, ayant envie que les gens s’y sentent bien, reviennent et aient vraiment l’impression qu’il y a quelque chose en plus à venir acheter leurs ouvrages sur place plutôt que sur internet. C’est un peu le nerf de la guerre des libraires qui ont vu leur fréquentation baisser avec l’arrivée massive du commerce en ligne. Alors forcément il faut trouver des idées pour qu’il y ait une plus-value à faire ses achats sur place, autre que d’aider les commerces de proximité. Reyansh a déjà un concept très original qui le démarque des autres librairies mais elle comprend que cela ne suffise pas forcément à fidéliser une clientèle ou à faire venir de nouvelles personnes. « Oui comme ça les gens ont le temps de réserver la date et tu as le temps aussi de faire la pub pour qu’il y ait du monde….je pourrais venir si tu veux, au moins tu seras sûr qu’il y aura au moins une personne. » dit-elle en souriant même si comme il le sait bien, elle est davantage intéressée par les livres que par le vin dans sa boutique. Si elle n’y connaît pas grand-chose en alcool de manière général, son colocataire lui n’est pas expert en informatique et tout ce qui s’y rapporte et elle ne peut pas lui en vouloir, pour beaucoup les sciences ont été un calvaire à l’école plus qu’autre chose. Il n’était pas beaucoup à faire parti de ceux qui aimaient les cours de maths et raflaient les dix-neuf ou vingt à presque chaque examen. « Bon au moins tu as pu voir un peu comment c’était utilisé, c’est déjà ça. Maintenant ça ne fonctionne plus du tout pareil, les ordinateurs ont fait pas mal changer les choses mais l’idée est là. » le rassure-t-elle avec un sourire. Elle goûte ensuite au fameux vin orange dont elle ignorait l’existence mais, comme elle s’y attendait, elle n’est pas fan du goût. Elle ne peut pas juger s’il s’agit d’un bon vin ou non, n’ayant pas vraiment de point de comparaison puisqu’il s’agit de son tout premier vin orange. « Oui, peut-être que ça plaira plus à quelqu’un qui aime le vin rouge, non ? » tente-t-elle, ne sachant pas si elle raconte n’importe quoi ou pas. « Oui, y’a pas grand-chose, je peux le finir. » Si elle ne tient pas très bien l’alcool, il lui faut tout de même plus que trois gorgées de vin pour finir pompette. Elle en profita pour sortir du sac ce qu’elle a acheté à grignoter avec le vin et prit un morceau de fromage. « Je sais pas s’il va bien avec le vin que tu as choisis par contre. »
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MessageSujet: Re: can't bite the devil on my tongue (reyansh)   can't bite the devil on my tongue (reyansh) EmptyMar 3 Jan 2023 - 3:36

On réservait aux livres le même sort que les journaux. Une poignée de personnes s’accrochaient encore à leur presse papier, mais la plupart téléchargeaient la version numérique à tous les matins, lisant confortablement sur leurs tablettes. Il en était de même pour les livres, bien que les adeptes de la version papier étaient encore là en force, beaucoup se laissaient tenter par les e-books. C’était plus simple, pas besoin de se déplacer, on pouvait en transporter tout un tas de livres dans un petit écran. Ça prend moins de place dans les valises. Reyansh était au courant de tout ça et c’est sans doute ce qui l’avait convaincu d’allier la librairie à un autre type d’endroit, un bar à vin. C’était une formule méconnue qui permettait de continuer à faire vivre la lecture d’un bon livre sur un confortable fauteuil, verre de vin à la main. Encore mieux si les gens pouvaient venir faire la dégustation de leur consommation, dans des événements spéciaux mensuels. « Ma supporter #1. Prête à venir déguster tout un tas de vin même quand c’est pas ce que tu préfères. » Lança Reyansh avec un sourire adressé à Polly. « Merci Poll’. »  Il est vrai qu’il était rassurant de savoir qu’elle serait là, no matter what. Il aurait au moins une personne pour lui tenir compagnie si la soirée s’avérait un flop total. C’est ce qui était beau entre eux deux, ils se soutenaient, même lorsqu’ils étaient complètement en dehors de leur domaine ou de leur zone de confort. Par exemple, Reyansh aiderait Polly à réviser n’importe quand à sa demande, même s’il ne pigeait absolument rien à ses études. « J’imagine que les ordinateurs décryptent pas mal par eux-mêmes, maintenant, non ? Avec les I.A., tout ça … » À ça non plus, Reyansh n’y pigeait pas grand-chose. Il avait constamment la gueule à terre quand il voyait ce que les algorithmes pouvaient faire de son utilisation du téléphone. Ça l’effrayait, un peu, aussi. Il préférait se rassurer avec des goûts plaisants comme le vin orange, mais visiblement, Polly et lui n’avaient pas les mêmes référents en matière de réconfort. « Oui, sans doute. » Admit l’Indien à propos du vin qui plairait davantage aux amateurs de vin rouge. « C’est pas grave, on peut passer par-dessus ça pour aujourd’hui. » Reyansh sourit. De toute façon, à la colocation, ils ne prévoyaient pas toujours bien d’avance les menus ou ne mangeaient pas toujours la même chose, se préparant chacun leurs repas, alors la plupart du temps le vin ne respectait pas tellement l’accord mets et vin. L’artiste avala une tranche de tomates en se penchant sur sa fiche de travail pour y noter que ce vin orange n’était pas forcément à recommander aux personnes qui préféraient les vins plus légers, plus doux, plus sucrés.
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MessageSujet: Re: can't bite the devil on my tongue (reyansh)   can't bite the devil on my tongue (reyansh) EmptyDim 8 Jan 2023 - 19:31

Si Polly peut s’avérer parfois, voir même un peu trop souvent, envahissante, elle est cependant toujours présente pour ceux qui en ont besoin. Elle aime aider les gens, quitte à ce que ça lui prenne bien trop de temps, s’engageant souvent dans bien plus d’activités que ce qu’elle a de temps à leur consacrer. Même si elle n’est pas une grande amatrice de vin, elle a envie de venir à l’événement de son ami pour le soutenir dans son lancement. Au pire il lui restera toujours les livres qu’elle pourra feuilleter si jamais elle s’ennuie, ce dont elle doute. Elle arrive à s’intéresser à un peu tous les sujets même s’ils ne sont pas sa passion à la base. Mais les livres, c’est réellement quelque chose qui lui plaît. Elle a songé plusieurs fois en faire son métier mais les études littéraires, ça ne l’a jamais tenté, elle reste une scientifique dans l’âme. « Oui ! J’attends surtout que tu fasses des ateliers dégustations de livres. » plaisanta-t-elle de manière absurde en riant. Si elle aime dévorer les livres, ça reste au sens figuré car elle n’est pas sûre que ce soit très bon et ça serait vraiment gâcher de beaux objets que de les manger. A la librairie où elle travaille, comme il n’y a pas de vin à déguster, ils ne font pas d’ateliers comme celui que va proposer son ami, mais un club de lecture mensuel, comme dans beaucoup d’autres endroits. Parfois elle se charge de les animer, surtout ceux destinés aux ados puisqu’il s’agit d’avantage de son genre de lecture, ne lisant que très peu de littérature destinée à un public adulte, trouvant ceux-ci un peu trop manichéens ou déprimants, même s’il ne s’agit pas de l’ensemble des romans. De son expérience, elle n’a jamais eu autant de coups de cœur avec la littérature adulte qu’ados ou jeunes adultes. Il faut dire qu’elle est encore jeune et se sent davantage connectée aux problématiques des personnes encore en études ou entrant dans la vie active plutôt que celles réfléchissant à fonder une famille ou à divorcer. Tout comme la littérature adulte n’est pas son domaine, l’informatique n’est pas celui de son coloc non plus même s’il fait toujours des efforts pour comprendre ce qu’elle lui raconte. « Oui c’est ça, faut que ça soit de plus en plus complexe. Mais là y’a un nouveau problème qui arrive avec un type d’ordinateur un peu particulier qui pourrait réussir à décrypter les messages sur internet ce qui ferait s’effondrer toute la sécurité sur internet, ce qui est pas super. » expliqua-t-elle succinctement sans davantage entrer dans les détails. Les ordinateurs en question étant des ordinateurs quantiques dont elle ne saisit pas encore totalement le fonctionnement donc il vaut mieux rester en surface sur le problème pour ne pas perdre un peu plus Rey. Après avoir goûté au vin, la jeune femme donne son avis sur la question avant de sortir de quoi grignoter, même s’il ne s’agit pas forcément des meilleurs accompagnements pour les vins qu’ils vont goûter. « J’espère que ça va pas gâcher le goût du vin quand même. » se demande-t-elle avant d’étaler ses fiches de révision devant elle pour lire quelques informations au passage, elle est quand même là pour réviser. Il vaut mieux commencer tout de suite avant d’avoir l’esprit un peu embué par le vin. « Je t’ai jamais posé la question mais...avant d’ouvrir Beyond Words & Wine, t’as fait des études ou tu t’es lancé comme ça ? » demanda-t-elle, curieuse.
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MessageSujet: Re: can't bite the devil on my tongue (reyansh)   can't bite the devil on my tongue (reyansh) EmptyDim 29 Jan 2023 - 0:37

Au terme “ateliers dégustations de livres”, Reyansh éclata de rire. Il arqua un sourcil en regardant son amie. « On appelle ça un club de lecture. » Mais le titre pouvait être pas mal accrocheur et dans un contexte comme son bar à vin, c’aurait sa place, cet intitulé. Alors pourquoi pas se pencher sur la question un jour … mais pas maintenant. Pour le moment il se concentrerait sur un projet à la fois, autrement le trentenaire savait qu’il risquait de s’éparpiller et ce n’était pas bon pour la business. Il valait mieux façonner un projet jusqu’au bout avant de se lancer sur trop de dossiers. En plus, la librairie de Polly avait déjà son club de lecture - auquel il songeait d’ailleurs s’inscrire bientôt -, et il ne pensait pas que la ville de Bowen regorgeait d’adeptes de ce genre d’activité. Plutôt que de scinder en deux les potentiels participant-e-s, aussi bien s’investir dans le club de lecture de la librairie où Polly bossait. Reyansh était davantage intéressé par la littérature adulte, de son côté, mais il s’était toujours promis de lire quelques recommandations de sa colocataire du côté jeune adulte. Qui sait, il aurait peut-être un coup de cœur, lui aussi. Il n’en aurait cependant jamais pour tout ce qui était scientifique, cela dit, mais il s’y intéressait quand même, et à ce que faisait Polly, même s’il avait parfois du mal à tout saisir. Reyansh haussa les sourcils, surpris et inquiet, de la révélation de l’étudiante à propos du super-ordinateur qui ferait s’effondrer toute la sécurité sur le web. « Ah ouais ? Non, c’est pas super rassurant. Sachant que je stocke tous mes mots de passe dans LastPass. » Il s’en ficherait bien qu’on accède à ses abonnements de streaming mais si c’était son compte en banque qui était visé, alors franchement, il la trouverait bien moins drôle celle-là. Le jeune homme laissa de côté l’angoisse existentielle, se disant que ce ne serait sans doute pas pour tout de suite, ces bris de sécurité et de confidentialité. Il dégusta une tranche de tomates alors qu’ils retournaient un peu à leurs occupations, Polly étalant ses fiches devant elle, lui notant quelques infos sur sa feuille descriptive des vins. Après quelques minutes de silence, sa colocataire le relança avec une question sur ses études. En terminant ses quelques notes, il répondit : « J’ai fait des programmes courts à la Queensland University of Technology, un peu après mon arrivée en Australie. Juste pour avoir quelques bases, quoi. J’ai fait un certificat en comptabilité d’entreprise et un autre en business administration. » Il haussa les épaules en relevant les yeux vers son amie. « Je ne dirai pas que ça n’a pas été utile, c’est sûr que ça a aidé surtout au départ, mais on n’apprend jamais autant que sur le terrain. » Admit-il.

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But you know if you talk all the time you will never hear what anybody else has to say, and therefore, all you'll have to talk about is your own conversation. The same is true for people who think all the time. That means, when I use the word, "think", talking to yourself, sub-vocal conversation, the constant chit-chat of symbols and images and talk and words inside your skull. Now, if you do that all the time you'll find that you've nothing to think about except thinking. And just as you have to stop talking to hear what others have to say, you have to stop thinking to find out what life is about. And the moment you stop thinking you'd come into immediate contact with what Korzybski called, so delightfully, "The unspeakable world". The most ordinary sights and sounds and smells. The texture of shadows on the floor in front of you. All these things, without being named and saying, "That's a shadow, that's red, that's brown, that's somebody's foot". When you don't name things any longer, you start seeing them. Alan Watts. ☾☾
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MessageSujet: Re: can't bite the devil on my tongue (reyansh)   can't bite the devil on my tongue (reyansh) EmptyDim 19 Mar 2023 - 11:04

Il est vrai que le terme club de lecture semble plus approprié que dégustation de livres mais Polly passe parfois à côté des évidences, et aime aussi les choses originales. Une dégustation de livres ça intrigue plus qu’un club de lecture qui, dans l’imaginaire de la plupart des gens, ressemble à une réunion de personnes âgées qui parlent de leurs dernières lectures un peu trop deep pour le commun des mortels. Parfois ça peut ressembler à ça, mais pour celui que la jeune femme anime, comme ce sont plutôt des ados ou des jeunes adultes qui y viennent, l’ambiance est tout autre. « C’est vrai...mais il faudrait un truc où tu manges le livre que tu lis. Comme ça, hop, tu finis une page et tu la manges ! Ça serait trop bien ! J’pense qu’il y a un concept là. » dit-elle tout enjouée même si ce projet farfelu ne restera qu’à l’état de projet. Il faudrait faire des gâteaux avec de l’écriture imprimée dessus, c’est un boulot que personne ne serait sûrement prêt à faire pour un tarif abordable. Et à part elle, qui pourrait être aussi emballée par l’idée ? Probablement personne, ou bien quelques curieux la première fois, c’est tout. Et ça serait un peu sacrifier un livre, même si c’est un livre en gâteau, pour certains lecteurs, c’est inconcevable ! Ce qui paraît aussi inconcevable, c’est qu’internet puisse s’effondrer un jour. Il faut dire que les choses sont assez bien ficelées pour ne pas que ça arrive. En cas d’énorme problème il y a même sept personnes dans le monde qui peuvent reboot l’internet mondial si par exemple un virus venait tout contaminer (true story mais un peu plus complexe). « J’pense que si le système s’effondre, tes mots de passe stockés ne serviront plus à grand-chose donc c’est pas très grave. » le rassura-t-elle, même si elle ne se montre pas très optimiste. Car si la sécurité des échanges n’est plus assurée, tous les mots de passes pourront être vus en clair par les pirates et donc gestionnaire de mots de passe ou non, ça sera un peu la fin (fun!). Histoire de bosser un peu, Polly se met à lire un peu ses fiches, après tout elle est aussi venue là pour ça, avant qu’une question ne lui traverse l’esprit. « Oh ! Je t’imaginais pas du tout là-dedans. Je sais pas, je te visualise pas forcément trop comptable. J’te voyais plus avoir étudié la littérature, ou l’art, je sais pas. La comptabilité c’est un peu des sciences aussi, des maths, donc au final t’es un peu un scientifique toi aussi. » répondit-elle en souriant, se disant que parfois on s’imagine tout un tas de choses sur les gens et qu’au final ils peuvent bien nous surprendre !
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