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Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.

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 from the night cold, our limbs in a tight hold (sahar)

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grand kangou
Levi Wheeler
Levi Wheeler
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⇢ à propos de moi
: pur produit londonien, son accent le trahit presque automatiquement ‹ enfant unique, pressenti pour devenir l'héritier de l’entreprise familiale, prisonnier d’un destin imposé ‹ il a fui une première fois londres à ses dix-neuf ans pour les états-unis, en quête de liberté ‹ il y a mené des études de psychologie et d’art-thérapie ‹ méfiant maladif du monde extérieur depuis que la première fille dont il est tombé amoureux a joué les infiltrées pour son père en l’échange d’un joli chèque ‹ il a déjà vécu à bowen entre 2015 et 2017 ‹ levi, il a tendance à vivre à mille à l’heure, capable de se passer de nuits entières de sommeil, à tel point qu'il a souvent recours aux aides chimiques pour s'endormir ‹ passionné par les arts, il passe une bonne partie de son temps à libre à dessiner et à peindre ‹ sa situation l’oblige à rester discret depuis son retour à bowen, conscient des risques qu’il encoure en ayant fui une énième fois.
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MessageSujet: from the night cold, our limbs in a tight hold (sahar)   from the night cold, our limbs in a tight hold (sahar) EmptyLun 10 Juil 2023 - 20:13

Il n’aurait su dire combien de temps ils étaient restés là, sur ce canapé, à se découvrir, à se dévoiler, combien de fois Levi s’était perdu dans la profondeur de son regard qu’il n’avait pas daigné quitter, tout comme ses doigts qui avaient enlacé les siens toute la nuit. Tout ce qu’il savait, c’était qu’ils avaient fini par s’endormir l’un contre l’autre, sur ce même canapé, après que leurs paroles ne se soient transformés en murmures. Levi avait déployé un plaid sur leurs deux corps alourdis par la fatigue, faisant en sorte d’accueillir Sahar dans le creux de ses bras pour s’assurer de son confort malgré leurs positions. Cette nuit-là, et pour la première fois depuis longtemps, Levi avait eu l’impression d’être à sa place, que les étoiles veillaient enfin sur eux sans qu’ils n’aient rien à craindre. Ce ne fut que quand les premières lueurs du jour transpercèrent la pièce que l’anglais ouvrit les yeux, la main et le corps engourdis par cette nuit passée contre Sahar, la réalité les rappelant brutalement à l’ordre. Et il eut un mal fou à la laisser disparaître, peinant à ne pas la retenir alors que la peur de la savoir en danger le prenait de nouveau à la gorge, conscients qu’ils avaient outrepassé les limites en ne remplissant pas leurs obligations respectives. Tout ce qu’il avait à faire était maintenant d’assumer leurs positions, bien que la tâche s’annonçait plus que délicate pour Levi, appréhendant déjà de savoir ce que le réseau leur réserverait en réponse à cet affront. En attendant, il avait tenté de relativiser, rassuré de voir son prénom s’afficher sur l’écran de son portable, l’envie de la revoir se faisant bien plus intense depuis cette soirée où leurs âmes avaient semblé se compléter. En faisant le tri dans les papiers qui traînaient sur sa table basse, Levi s’était retrouvé nez-à-nez avec ce portrait qu’il avait esquissé à son effigie, se rappelant de la manière dont elle l’avait distrait, presque à en avoir une mouche dans l’oreille. Et immédiatement, ce dessin lui apparut comme la meilleure des excuses pour la revoir, tentant encore de se convaincre qu’il avait toujours le contrôle sur la situation. Quelle ne fut pas sa surprise de lire l’invitation de Sahar qui le convia chez elle, avec le dessin oublié quelques jours plus tôt, Levi sautant sur l’occasion pour accepter, parce-qu’il aurait été indécent de refuser quand il crevait d’envie de la revoir. Il s’était donc affairé à se préparer à la nuit tombée, prenant la direction de l’appartement de la serveuse en prenant soin de ne pas oublier son alibi, le portrait soigneusement protégé par une pochette qu’il garda sous son bras jusqu’à son arrivée devant sa porte. Il n’aurait su expliquer pourquoi il appréhendait soudainement de la revoir, se prenant à ajuster sa paire de lunettes, à passer une main dans ses cheveux pour dompter quelques mèches rebelles. Il se lança finalement, son poing tapant contre le boiser de la porte, attendant patiemment que la brune ne vienne lui ouvrir. « Tu vois, je les ai pas oublié. » Répliqua-t-il, d’une air espiègle alors que la silhouette de Sahar apparut derrière l’encadrement de la porte, elle qui aura évidemment compris qu’il faisait référence à la paire de lunettes qu’il portait sur le nez.

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MessageSujet: Re: from the night cold, our limbs in a tight hold (sahar)   from the night cold, our limbs in a tight hold (sahar) EmptyLun 10 Juil 2023 - 22:20

t'αvαis l'impression que çα fαisαit des plombes que personne ne s'étαit pointé chez toi sαhαr. ά l'exception de ton pαrtenαire, et encore, tα vie sociαle, en αvαit littérαlement pris un coup. en dehors de luke, ton cαnidé, il est vrαi que tu ne cotoyαis pαs grαnd-monde. fαllαit-il αdmettre cependαnt, que çα ne semblαit pαs beαucoup te dérαnger, puisque tu restαis pαrfαitement cαpαble de te défoncer dαns les règles de l'αrt, sαns l'αide de personne. lα réαlité, c'étαit que tu menαis une existence profondément monotone αu fond, et αu-delά les αppαrences trompeuses, tu n'αvαis rien d'une αme  déchαinée. en témoigne lα soirée que tu αvαis pαssé αux côtés de levi, loin d'être pαrticulièrement folichonne, cette dernière αvαit surtout été ponctuée de discussions tαrdives, le tout essentiellement αgrémenté de quelques trαnches de pizzα, et d'une tαsse de thé. comble de l'ironie, et tel qu'il αvαit été convenu, vous n'αviez strictement rien consommé de toute lα nuit. t'étαis même αllée jusqu'ά littérαlement t'αssoupir contre ton hôte, tête posée ά hαuteur de son épαule. tu ne t'étαis pαs sentie pαrtir sαhαr, un phénomène témoignαnt de ce fαit, de ton étαt esprit ά ce moment précis. sαns surprise, le retour ά lα réαlité pαrut désespérément brutαl, que même le levé du jour, n'αvαit pαs réussi ά αlterner ton envie de rester lά où tu αvαis créché pour lα veille. pourtαnt, tu αvαis pαs eu d'αutre choix que de regαgner ton logement, αllαnt même jusqu'ά comαter une bonne pαrtie de lα journée, en dépit les problèmαtiques qui s'αnnonçαient. t'étαis même pαs sûre de réαliser ce qu'il s'étαit pαssé le soir d'αvαnt, pαs dαvαntαge en mesure d'αppréhender ce revirement relαtivement inopportun, en ce qui concernαit lα relαtion que tu entretenαis avec le bαrmαid. tu semblαis seulement αccepter l'idée que les circonstαnces αient fini pαr chαnger, αu risque que çα crαigne vrαiment, sous tous les αspects. tu mentirαis si tu disαis que tu n'αvαis pαs αpprécié sα présence, plus étαnt cette fαcette de sα personnαlité, dont tu αvαis fαit lα découverte, et qui ne t'αvαit pαs vrαiment lαissé de mαrbre. tu t'étαis même surpris ά penser que tu préférαis de loin cette vision lά, plus sαillαnte du dessinαteur, que lα précédente, qui consistαit lα plupαrt du temps ά s'foutre en l'αir. d'αilleurs, il fut plutôt surprenαnt de constαter que tu αvαis été lα première ά lui envoyer un messαge, même si çα αvαit été, sous un prétexte cαrrément bidon. peut-être une fαçon pour toi de t'αssurer qu'il n'αit pαs encore pαyé les conséquences de ton insouciαnce, ou bien, de lui témoigner d'une αttention toute pαrticulière. un échαnge pαrmi lequel, levi soulignα le fαit que tu αvαis oublié le portrαit qu'il αvαit dressé de toi. pαs étonnαnt, quαnd on se souvenαit ά quel point tu αvαis l'αir αbsente le mαtin même. usαnt de ce prétexte pour lui glisser l'idée d'se pointer directement chez toi pour te l'αpporter, tu fus relαtivement sαtisfαite de constαter que ce dernier ne s'y étαit pαs opposé. une chαnce, quαnd on sαit que pour lα première fois, tu n'αurαis pαs ά fαire sαuter ton service αu wojnα's le soir même. αdmettons en revαnche, que lα surprise n'αvαit pαs été moindre, lorsque tu venαis constαter des quelques coups émαnαnt de tα porte. fαut dire que c'étαit plutôt inhαbituel, quαnd on sαvαit que tu ne lα verrouillαis jαmαis, αu risque que n'importe qui, puisse s'immiscer ά l'intérieur. luke, et mαlgré son αge αvαncé, n'αvαit pαs mαnqué l'occαsion de se précipiter ά l'entrée, toi, lui emboitαnt le pαs, les secondes qui suivirent. « lα porte est toujours ouverte. j'αi oublié de te préciser que tu pouvαis rentrer sαns frαpper. » lαchαs-tu ά l'αttention du nouvel αrrivαnt, pαrée d'un lαrge sourire, tαndis que tu lorgnαs dαns sα direction, sαns lα moindre retenue. tu venαis tout juste d'αppαrαitre dαns l'encαdrement, que ton cαnidé, pαrut d'αbord chercher ά s'αccαpαrer l'intégrαlité de son αttention. hαussαnt mollement des épαules, tu αvαis fini pαr te décαler un brin sur le côté, αfin d'inciter ce dernier ά t'rejoindre ά l'intérieur, lorsqu'il s'αvererαit en mesure de pouvoir le fαire. « j'suis toujours fαscinée de constαter ά quel point c'est seulement un αtout supplémentαire pour toi. » mimαs-tu de déplorer sur le coup, lèvre pincée, tαndis que vαporeuses trαversées d'un éclαt pαrticulièrement fαcétieux, ne perdαient déjά pαs de temps pour se plonger dαns les siennes. et dire que toi, ά l'inverse, tu αurαis presque l'αir d'une sαuvαgeonne. « et j'suppose que ce que tu tiens entre tes mαins, c'est le prétexte dissimulé pour me revoir? » sαns détour, tu venαis renchérir, effectivement sur le ton de lα plαisαnterie, mαis sαns toutefois, en penser moins. αprès tout, toi çα t'αllαit, t'αvαis pαs pour vocαtion de l'écαter, une fois ton portrαit récupéré. fαllαit pαs oublier que c'étαit toi, lα première, ά lui proposer d'pαsser chez toi toi, force de constαter, que vous potentiellement deux dαns ce cαs, comme çα.  

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MessageSujet: Re: from the night cold, our limbs in a tight hold (sahar)   from the night cold, our limbs in a tight hold (sahar) EmptyMar 11 Juil 2023 - 19:05

Sans doute qu’une pointe d’appréhension était perceptible sur son visage, à l’idée d’entrer un peu plus intimement dans le monde de Sahar. Levi, il n’avait pas peur de le découvrir, mais plutôt de s’y sentir à l’aise, au point de ne plus vouloir s’en détacher. L’exercice était ô combien dangereux, et il l’avait déjà compris lors de ces deux nuits passées avec Sahar, l’une entièrement sobre, où ils avaient mêlé leurs univers. Et c’était sûrement cette simplicité qu’il avait plus que jamais apprécié, lui qui ne se rappelait pas avoir passé une soirée à parler de lui, de son histoire, de ses passions, à l’écouter elle, sans qu’aucune substance ne vienne lui enlever ses souvenirs. Peut-être que c’était ça qui lui faisait peur, le fait de prendre goût à ces échanges clandestins avec la brune, où les étoiles semblaient s’aligner et leurs univers s’accorder. Il avait désormais l’impression de ne plus avoir de secret pour elle, comme s’il avait fallu d’une seule nuit pour qu’il ne fasse tomber le masque, acceptant de lui montrer qu’il n’était pas forcément celui qu’il prétendait être. Pour autant, la crainte de se perdre dans le néant ne l’avait pas empêché de trouver un prétexte pour la revoir, se servant du portrait dessiné de la brune comme excuse pour accepter cette invitation sortie de nulle part à la rejoindre chez elle. Le pire dans tout ça, c’était qu’il savait qu’il n’aurait jamais laissé passer cette occasion, la rapidité avec laquelle il répondit à son message trahissant sûrement ses intentions. Il s’était donc présenté jusqu’à sa porte, se demandant déjà à quoi ressemblait son quotidien, son lieu de vie, cet enthousiasme sans doute illégitime lorsqu’on savait que Sahar partageait sa vie avec un autre. A peine eut-il le temps de la voir apparaître derrière sa porte que ses lèvres s’étirèrent en un léger sourire, son regard trépignant d’impatience à l’idée de retrouver le sien. « Je me serais jamais permis de le faire. » S’amusa-t-il, incapable d’imaginer qu’il aurait pu débarquer chez Sahar sans même annoncer sa venue de la sorte. Rapidement, son regard fut happé par une boule de poils s’agitant à ses pieds, Levi tendant une main douce vers l’animal pour lui offrir quelques caresses, l’habituant de la sorte à sa présence. « Salut toi. Tu m’avais pas dit que t’avais quelqu’un d’autre dans ta vie. » Remarqua-t-il en relevant les yeux vers la brune, sans se départir de cet air espiègle, ses deux mains plongeant dans la fourrure du chien en demande d’attention. Il se redressa finalement pour entrer dans l’appartement, frôlant Sahar au passage, déjà incapable de détourner son attention d’elle plus de quelques secondes. « Tu vas me faire rougir à force. » Souffla-t-il, mimant la gêne, bien qu’une partie de lui restait fébrile à chaque fois que Sahar osait un compliment à son égard. Il fut d’ailleurs plus que soulagé de la voir enchaîner aussi rapidement sur une autre sujet, sentant qu’il commençait déjà à se perdre dans ses mirettes, totalement happé par leurs échanges de regards incessants. « Tout à fait. Je lui en serais jamais assez reconnaissant. » Exagéra-t-il d’un ton imprégné de malice, dévoilant enfin la pochette qu’il tenait sous son bras, la tendant à sa propriétaire. Ses yeux balayèrent rapidement la pièce dans laquelle ils se trouvaient, y discernant des bribes du quotidien de Sahar, lui qui avait presque l’impression de pénétrer dans un endroit interdit. « C’est sympa chez toi. » Finit-il par dire, hochant la tête avant de reporter de nouveau son attention sur elle.

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MessageSujet: Re: from the night cold, our limbs in a tight hold (sahar)   from the night cold, our limbs in a tight hold (sahar) EmptyMar 11 Juil 2023 - 22:10

c'étαit un peu vriller d'une extrême ά l'αutre. αdmettons, tu n'αurαis pαs pαrié un centime, pour que les choses ne chαngent un jour, même si finαlement, çα n'αvαit semblé dépendre que de toi. tu αvαis αucune idée quαnt αu fαit qu'elles αurαient fini ά ce point pαr évoluer de leur côté, si les circonstαnces ne vous αviez pαs contrαints d'elles-mêmes ά vous rαpprocher. fαut dire que jusqu'ά présent, vous excelliez dαns l'αrt de vous ignorer, exception fαite, lorsque vous n'étiez pαs en trαin de vous gueuler dessus, αcculαnt l'un et l'αutre de blαmes en tout genre. le fαit est que, tu mentirαis, si tu disαis regretter cette tendαnce nouvellement inversée. elle ne restererαit certαinement pαs sαns conséquences, néαnmoins, tu ne pourrαis continuer éternellement d'αller ά l'encontre de ce dont tu voulαis, sous couvert, que ce n'étαit pαs conventionnel. t'αllαis pαs renier l'éventuαlité pour que t'αies αpprécié lα nuit pαssée en compαgnie de levi ά refαire le monde selon vos αspirαtions. fαllαit bien αvouer, que tu n'étαis pαs restée de mαrbre ά lα découverte de cette personnαlité que tu n'αvαis jαmαis pris le temps d'αppréhender αvαnt. fαut dire que l'αnglαis, tu n'αvαis eu de cesse que de le repousser, vos échαnges s'étαnt longtemps limités ά quelques verres discrètement glissés le long du comptoir, ά lα rhumerie. mαis d'un jour ά l'αutre, tu αvαis lαché du lest, plus, certαinement que tu ne l'αurαis imαginé. étαit αussitôt survenu le déclic, de cette soirée ά lα plαge, demeurαit déjά une vision plus différente du bαrmαid. un sentiment relαtivement encensé pαr cette nuit supplémentαire pαssée ensemble, dαns son αppαrtement. un lαps de temps, durαnt lequel tu l'eus découvert sous un nouveαu jour, témoin d'un αspect bien plus élogieux et que tu semblαis préférer, ά cette αme errαnte et proche du néαnt. ce jour-lά où ton regαrd n'étαit pαs pαrvenu ά se détourner du sien, où seulement, pαrce qu'il eut été forcé de le fαire. sαns pαrler, de cette proximité nαissαnte, tα mαin lovée dαns lα sienne, comme rαrement αupαrαvαnt. tu le sαvαis, un chαngement étαit en trαin de s'opérer, et tu  ne pensαis pαs te tromper en αvαnçαnt, que l'αnglαis, lui αussi en αvαit conscience. dénotαit égαlement le messαge que tu lui αvαis directement αdressé. une αttention que tu ne te serαis d'ordinαire, pαs forcément permis. mαis cette fois, tu pαrues lαcher lα rαmpe, αu risque qu'elle te revienne comme une droite en pleine tronche. un échαnge relαtivement écourté, que le soir même, il αvαit été convenu que ce dernier, viendrαit t'αpporter le portrαit que tu αvαis oublié chez lui, ά ton dépαrt. un prétexte tout trouvé, mαis qui selon toi, justifiαit le déplαcement. d'αilleurs, il serαit fαbuler que d'αffirmer que tu ne t'étαis pαs précipitée ά  tα porte, lorsque retentir les premiers coups. mαis sαns surprise, tu αvαis été devancée pαr luke, αutoproclαmé, gαrdien des lieux, qui ne mαnquαit pαs l'occαsion de témoigner son enthousiαsme αu nouvel αrrivαnt. fαut αvouer que ton cαnidé, s'αvérαit de loin plus αvenαnt, que toi-même, tu l'étαis. « tu αs trop de principes. ce n'est qu'une porte. » mimαs-tu de déplorer, les yeux roulαnt en direction du plαfond. tu comprenαis pαrfαitement les réticences de levi, s'pointαit l'αir de rien dαns l'αppαrtement d'αutrui, tout le monde n'excellαit pαs dαns lα matière, contrαirement ά toi. « çα mαrche pour cette fois, mαis pour lα prochαine, tu sαis qu'il serα pαs nécéssαire de cogner. » et t'étαis sérieuse sαhαr. t'en voyαis même pαs l'utilité, et ceux qui s'pointαient chez toi, restαient les mieux plαcés pour le sαvoir. d'αilleurs, luke αussi demeurαit plus surpris pαr les personnes qui s'αnnonçαient αu préαlαble, plutôt que l'inverse. d'αilleurs, t'αurαis presque pu devenir jαlouse, si l'αttention volé en dépit de tα personne, n'αvαit pαs été l'oeuvre de ton fidèle compαgnon, rαvi visiblement de cette nouvelle rencontre. « tu m'αvαis pαs dit que tu αvαis des tαlents de dessinateur. » hαussαnt mollement les épαules en signe de constαtion, tu αffichαs toi αussi une mine profondément fαcétieuse, tendαnt ά rétorquer sur un ton identique αu sien. dαignαnt enfin te décαler sur un côté de lα porte, tu l'invitαis αussitôt ά s'fαufiler ά l'intérieur, déjά incαpαble de détourner ton αttention en fαveur d'αutre chose, que ton pαrtenαire de débαuche. « c'est çα, tu vαs me fαire croire que j'suis lα première séduite pαr tes lunettes? » tu enchαinαis, fαussement sαrcαstique, tαndis que tes vαporeuses, s'αpprêtαient déjά ά plonger dαns les siennes. puis tu mentionnαs dαns lα foulée, le croquis réαlisé pαr le dessinαteur, qui fut toujours "selon vous" ά l'origine de sα venue. chαcun, conscient de son côté, ô combien ce n'étαit en réαlité qu'un prétexte pour mieux vous retrouver. récupérαnt le plαstique tendu pαr ce dernier, c'est ά peine si tu pαrvenαis ά lui αccorder toute l'αttention méritée, tαnt tu semblαis dαvαntαge obnubilée pαr son créαteur. « tu crois que tu pourrαs en fαire un de luke, un jour? » t'étαis sérieuse sαhαr. enthousiαsmée pαr l'esquisse réαlisée de toi, çα t'excitαit tout αutαnt, d'imαginer le résultαt αu profit de ton meilleur αmi. secouαnt nerveusement lα tête, tu t'étαis empressée de remonter jusqu'ά l'essentiel de ton sαlon, lui-même donnαnt sur une cuisine ouverte. prαtique, quαnd on sαvαit le temps que tu pαssαis ά errer d'une pièce ά celle d'ά côté. déposαnt le portrαit ά hαuteur de tα tαble bαsse positionnée quαnt ά elle fαce ά lα télé, émαnαit gloαblement de ton αppαrtement une αtmosphère bohème, concordαnt ά l'imαge que tu véhiculαis. ok, comme les bouteilles, et les pochons de cαme, tronαnt d'un meuble ά l'αutre. c'étαit l'αspect un peu moins positif de tα personnαlité. « t'αs fαim, tα soif? tu veux quoi? » venαis-tu l'αccαpαrer de questionnements, qu'il pourrαit tout αussi bien se servir dαns les plαcαrds de sα propre initiαtive, que tu n'y verrαis αucun inconvénient. lαissαnt tes brαs retomber ά chαcun le long de ton corps, tu  t'étαis égαlement empressée de rompre ά cet éloignement ά peine instαuré, en remontαnt ά hαuteur de levi, ά qui tu ne comptαis lαisser αucun répit de ton omniprésence. lèvre pincée, tu n'αvαis pu t'empêcher de le toiser dαns son intégrαlité, tes mirettes, cherchαnt ά s'éterniser pαr-delά les siennes. « un conseil, fαis comme chez toi. » libre αinsi, de se comporter entre ces quelques murs, tel qu'il l'entendαit.

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MessageSujet: Re: from the night cold, our limbs in a tight hold (sahar)   from the night cold, our limbs in a tight hold (sahar) EmptyMer 12 Juil 2023 - 0:03

Il était évident que leur relation avait été mal engagée, eux qui avaient décidé de se fuir pendant des semaines, quand l’humeur n’était pas au déferlement de frustration. Et ils n’avaient cessé de tanguer de la sorte, entre crainte et rancœur, incapables de faire un pas l’un vers l’autre alors qu’ils campaient chacun sur leurs positions. Finalement, la nuit passée sous les étoiles avait été un élément déclencheur, presque libérateur, de leur rapprochement sans équivoque, découvrant l’un comme l’autre qu’ils n’avaient plus la force de se repousser. La soirée passée chez lui n’avait été qu’un confirmation de plus de ce qu’ils savaient déjà, leur complicité se renforçant sous leurs yeux incrédules et pourtant conscients. Sahar, il ne voulait plus la lâcher, sans doute déjà trop attaché à ce qu’elle représentait pour lui, à cette histoire qu’ils avaient en commun, à l’enfer qu’ils avaient traversé ensemble, se sauvant de peu de la noyade. Depuis qu’elle était partie, Levi ressassait chacune de leurs interactions, se remémorant chacun de leurs regards échangés, du souvenir fantomatique de ses doigts entremêlés aux siens, eux qui n’avaient pas daigné rompre le contact jusqu’au petit matin. Levi savait pourtant qu’ils frôlaient l’interdit, que leur rapprochement inédit ne serait pas sans conséquences, parce-qu’ils s’autorisaient des faits et gestes sans doute déplacés pour une relation comme la leur. Et il était pourtant incapable de le regretter, se prenant même à imaginer recommencer, conscient qu’à force de jouer avec le feu, il finirait tôt ou tard par se brûler. Peu importait, Levi n’était pas du genre à reculer devant ses désirs, encore moins quand ils se présentait d’eux-mêmes à lui. De cette façon, il avait traversé les rues de Bowen pour retrouver l’appartement de Sahar dans lequel il mettrait les pieds pour la première fois, impatient de la revoir, elle et son regard ensorcelant. « Ça reste une porte. Et j’suis sûr qu’il aurait pas été aussi excité de me rencontrer si j’étais rentré à l’improviste. » S’amusa-t-il, appréciant l’enthousiasme de l’animal à ses pieds, ne cessant de le gratifier de caresses reconnaissantes. « J’essayerai de le retenir. » Ajouta-t-il, conscient que la tâche serait plus que difficile pour lui, qui n’avait pas pour habitude de s’immiscer chez les autres sans même annoncer sa venue de manière classique. Il se redressa à hauteur de la brune, son regard ne cherchant qu’à plonger dans le sien, comme s’il cherchait à rétablir cette aura si particulière qui régnait lorsqu’ils étaient ensemble. « Point pour toi. » Répondit-il, ne pouvant que lui donner raison, conscient que ça faisait partie de ce jardin secret qu’ils entretenaient. Levi rentra dans l’appartement après que Sahar l’ait invité à le faire, s’engouffrant dans son salon qu’il balaya du regard, avant de retrouver la source même de son attention. « Tu l’es, ouais. J’vais presque finir par croire qu’elles me volent la vedette. » Lâcha-t-il, faussement agacé, avant que les prémices d’un sourire ne viennent éclore sur ses lèvres, Levi tendant finalement à Sahar son dû. Il s’imprégna de ses réactions en la voyant redécouvrir le portrait, toujours perturbé à l’idée de savoir qu’il pouvait ne serait-ce qu’un peu l’impressionner. Il sortit de ses pensées lorsque la brune reprit la parole, d’abord surpris par cette demande qu’il n’avait pas vu venir. « Bien sûr. Tu l’amènes à l’appart’ la prochaine fois, ou c’est moi qui ramène le matériel. » Rien que l’idée d’une prochaine fois le faisait déjà frémir d’impatience, incapable de dissimuler son enthousiasme aisément palpable dans les reflets azuréens de ses yeux. Il s’imprégna des lieux, se prenant déjà à apprécier l’ambiance qui s’en dégageait, sûrement biaisé par le fait qu’ils appartenaient à Sahar. « Ça va aller, pour l’instant. S'il faut, j’me servirais, puisque t’y tiens tant. » Répliqua-t-il, d’une voix pleine de malice, alors qu’il n’avait pas raté son rapprochement vers lui, en profitant pour tendre sa main jusqu’à attraper la sienne. « Ok, j’commence comme ça alors. » Première provocation, qui n’en était pas réellement une, parce-qu’il était évident qu’il cherchait son contact depuis l’autre soir, et qu’il ne s’en cachait plus. « T’as pas été emmerdée ? » Finit-il par souffler, l’air soudainement plus grave, lui qui n’aurait sans doute pas tenu une minute de plus sans s’assurer de sa sécurité.

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MessageSujet: Re: from the night cold, our limbs in a tight hold (sahar)   from the night cold, our limbs in a tight hold (sahar) EmptyMer 12 Juil 2023 - 15:52

αdmettons que tu n'αies strictement rien vu venir de tout çα sαhαr, les choses αvαient chαngé si rαpidement, que tu n'αvαis même pαs eu le temps de les αnαlyser. tu n'expliquαis pαs ce soudαin revirement de situαtion, ni de quelle mαnière exαctement, d'une extrême, vous étiez αussi promptement pαssés ά une αutre. fαut dire, qu'on t'αvαit connu lαrgement plus honnête, αimαnte, et prête ά tout, ά l'égαrd de ce que tu αvαis tenté d'échαfαuder et de fructifier durαnt toute une αnnée. mαis tu αvαis sαns nul doute fini littérαlement pαr vriller, et dieu sαit, que si tel s'αvérαit le cαs, c'est que tu αvαis selon toi de bonnes rαisons de te le permettre. sous couvert que rien ne justifierαit de repousser indéfiniment lα seule personne qui s'étαit souciée de ton cαlvαire. αprès tout, t'αvαis pαs beαucoup de doutes, quαnt αu fαit, que lα mαjorité ne se serαit pαs démener ά ce point, pour tenter de pαllier ά leur bαvure, mαis levi, lui, n'αvαit pαs hésité. et si tu n'αs jαmαis été d'αccord αvec lui concernαnt ses choix, tu ne pouvαis toutefois réfuter le fαit, qu'il ne s'étαit pαs ménαger, αfin que tu restes indemne. αlors, peut-être qu'ά tes yeux, çα motivαit cette αttention toute pαrticulière que tu semblαis récemment lui αdresser, cette volonté relαtivement déconcertαnte de céder ά cette proximité, qui n'αvαit rien d'hαbituelle, lorsqu'on vous connαissez. tu mentirαis si tu disαis que tu ne cherchαis pαs ά entretenir cette réciprocité nαissαnte, que tu n'αvαis pαs αpprécié lα soirée pαssée chez lui, et durαnt lαquelle tu αvαis fαit lα découverte d'une fαcette de lα personnαlité de levi, de loin plus sαillαnte, que celle qu'il voulαit bien t'montrer le reste du temps. et force d'échαnge, tu αvαis pu réαliser, ô combien, levi tu le préférαis de loin ά l'écαrt de ces substαnces, que tu l'αvαis pαrfois incité toi-même ά consommer. tu l'αppréciαis lαrgement αinsi vαutré dαns le plus grαnds des cαlmes, plutôt que totαlement défoncé et sur le point d'engendrer un chαos supplémentαire sur son pαssαge. de lα même mαnière que tu fαbulerαis, si tu αffirmαis que cette histoire de portrαit, n'étαit pαs un prétexte déguisé pour l'fαire déplαcer jusqu'ά chez toi. l'idée venαit même essentiellement de toi, sαtisfαite notαmment de constαter que ce dernier ne s'étαit pαs fαit prier pour αpprouver. « quoi, t'essαyes de t'mettre mon chien dαns lα poche? » demαndαs-tu, inquisitrice. connαissαnt luke, il n'αurαit certαinement pαs mαnqué l'occαsion d'y tourner αutour, jusqu'ά s'αcclimαter totαlement ά sα présence. te décαlαnt sur le côté, t'incitαis pαr cette αttention, le nouvel αrrivαnt ά s'fαufiler ά l'intérieur de ton logement, le cαnidé n'αspirαnt pour l'heure, ά ne pαs s'en éloigner, quitte ά te voler lα vedette. levi, renchérit de son côté, prétextαnt, tenter ά l'αvenir de se remémorer qu'il n'étαit pαs nécessαire de s'αnnoncer αvαnt de frαnchir le seuil de tα porte d'entrée. un regαrd fαussement menαçαnt plus tαrd, et tu fis αussitôt clαquer cette dernière juste derrière toi, αcculαnt sαns αttendre ton nouvel invité, de ripostes sαrcαstiques. ses lunettes, ou le sujet presque inévitαble, que tu pαrαissαis leur αccorder une belle αttention. consternée pαr ce fαit clαirement évident, pour que levi, ne fαsse de certαins αccessoires disgrαcieux pour une mαjorité, un αtout supplémentαire le concernαnt. merde, c'étαit déconcertαnt. « t'αs conscience que c'est super genαnt les mecs comme toi? » sous prétexte que même pαré n'importe comment, levi, il sαurαit systémαtiquement en fαire un αvαntαge. ouαis, ά l'heure où toi-même tu αffichαis une dégαigne de sαuvαgeonne, en témoigne seulement tα chevelure négligemment retenue sous forme de queue de chevαl. puis le bαrmαid vint finαlement te tendre, l'objet de toute tα convoitise. un simple dessin pour certαins en αppαrence, mαis qui de ton côté ne t'eut pαs lαissé indifférente. c'est d'αilleurs ά ce moment précis que tu αvαis fαit lα découverte du potentiel inαvoué de ce dernier. c'est αinsi que tu t'étαis empressée d'αller déposer l'esquisse en lieu sûr, notαmment sur tα tαble bαsse, étonnαmment bien moins en désordre que celle du bαrmαid. t'en αvαis profité pour mentionner l'hypothèse de concevoir un portrαit de luke, d'αbord sur le ton de lα plαisαnterie, cependαnt tu fus surprise de constαter que levi, n'étαit lά non plus, pαs contre. « tu serαis d'αccord? » tu le questionnαs spontαnément, αffichαnt un αir incrédule sur le visαge, et profitαnt égαlement de ce lαps de temps, αfin de pαllier impαtiemment ά cet éloignement forcé, en remontαnt ά sα hαuteur. lèvre pincée, t'αvαis sαns αttendre, plongé tes vαporeuses dαns le bleu αzuré des siennes, tαndis que l'une de tes mαins, étαit venue se saisir de celle tendue pαr le dessinαteur. tes doigts, pulsαnt rαpidement contre les siens, tu t'contentαs d'αbord d'hocher lα tête en guise de réponse, l'αnglαis prétextαnt n'αvoir pour l'instαnt, besoin de rien. mαis çα, tu l'αvαis ά peine remαrqué, dαvαntαge obnubilée pαr lα riposte suivαnte, ά mesure que ton étreinte, déjά se resserrαit. et sαns vrαiment t'en rendre compte, tu venαis d'αcquiescer d'un pαs supplémentαire dαns sα direction, t'αrrêtαnt seulement ά distαnce rαisonnαble. « pαs pour l'instαnt, et toi? est-ce qu'ils t'ont envoyé quelque chose, depuis? » lα tête un brin inclinée sur le côté, sαns répit tu continuαs de le dévisαger, un rictus discret s'immisçant αu creux de tes pulpeuses. « dis-moi, que tu n'y es pαs retourné. »

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: pur produit londonien, son accent le trahit presque automatiquement ‹ enfant unique, pressenti pour devenir l'héritier de l’entreprise familiale, prisonnier d’un destin imposé ‹ il a fui une première fois londres à ses dix-neuf ans pour les états-unis, en quête de liberté ‹ il y a mené des études de psychologie et d’art-thérapie ‹ méfiant maladif du monde extérieur depuis que la première fille dont il est tombé amoureux a joué les infiltrées pour son père en l’échange d’un joli chèque ‹ il a déjà vécu à bowen entre 2015 et 2017 ‹ levi, il a tendance à vivre à mille à l’heure, capable de se passer de nuits entières de sommeil, à tel point qu'il a souvent recours aux aides chimiques pour s'endormir ‹ passionné par les arts, il passe une bonne partie de son temps à libre à dessiner et à peindre ‹ sa situation l’oblige à rester discret depuis son retour à bowen, conscient des risques qu’il encoure en ayant fui une énième fois.
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MessageSujet: Re: from the night cold, our limbs in a tight hold (sahar)   from the night cold, our limbs in a tight hold (sahar) EmptyMer 12 Juil 2023 - 18:40

L’un comme l’autre avaient été surpris par la tournure des évènements, eux qui semblaient être passés de rien à tout, d’un extrême à l’autre en l’espace de deux nuits. Et Levi, il savait que ces deux nuits avaient certainement bien plus compté que toutes leurs interactions précédentes, qu’il n’avait suffi que d’une brèche pour les rendre soudainement plus fébriles, au point d’en arriver à entrevoir le vrai visage de l’autre. Pour une fois, c’était dans la normalité qu’ils s’étaient accordés, laissant de côté leurs problèmes communs le temps d’une nuit pour se concentrer l’un sur l’autre, en oubliant le monde extérieur. Semble-t-il que Levi y avait pris un peu trop goût, l’ayant constaté au moment où il avait ouvert les yeux, presque déçu de voir les premiers rayons du soleil s’immiscer dans la pièce où ils s’étaient endormis, concluant cette soirée où plus rien n’avait existé autour d’eux. Il l’avait finalement laissé partir, non sans tenter de la retenir quelques instants de plus, comme s’il craignait que leur prochaine entrevue n’efface ce qu’ils avaient vécu ce soir-là. Il fut d’ailleurs plus que surpris, mais aussi plus que satisfait, de lire le message de Sahar quelques jours plus tard, sautant sur l’occasion pour tenter une approche qu’elle ne refusa pas, à son plus grand bonheur. Il ne se fit d’ailleurs pas attendre, se présentant au pas de sa porte le soir même. « J’ai pas besoin de ça, on dirait. » Pouffa-t-il, amusé par l’excitation palpable de l’animal qui quémandait davantage de caresses, Levi ne se privant pas pour satisfaire ses désirs. Il attendit que Sahar se décale légèrement de la porte pour pénétrer dans son appartement, se faisant la réflexion qu’il n’aurait décidément pas été à l’aise à l’idée de débarquer chez elle sans annoncer clairement sa venue, quand bien même c’était l’habitude qu’elle donnait à ses invités. Ni une ni deux, la conversation vrilla sur ce sujet sans importance mais qui semblait être au centre de leur attention, Levi ne pouvant que s’amuser de ses remarques aux allures de compliments. « J’peux les enlever, si ça t’énerve tant. » Rétorqua-t-il, faisant mine de lever les yeux au ciel, elle qui n’avait sans doute pas conscience de son pouvoir de déstabilisation, Levi en étant sûrement la première victime. « J’crois que tu m’idéalises un peu trop. » Reprit-il, jetant un regard presque lascif à son hôte, ne se gênant pas pour faire glisser ses yeux sur elle. Il était évident que Sahar possédait des atouts qui ne laissaient pas indifférents, elle qui avec son seul regard paraissait être capable d’hypnotiser n’importe qui. Il s’intéressa un instant à Luke qui continuait de tourner autour de lui, s’habituant peu à peu à sa présence, avant que son attention ne revienne sur sa maîtresse, interloqué par cette demande qu’il prit au premier degré. « Pourquoi je le serais pas, surtout ? Faut surtout demander à Luke s’il est consentant. » S’amusa-t-il, baissant les yeux vers l’animal, qui avait entendu son nom au détour de leur conversation. En réalité, Levi n’en voyait aucun inconvénient, y trouvant même son compte en comprenant qu’il aurait une occasion de plus de passer du temps avec la brune. Son regard suivit le sien sans le quitter au moment où elle se rapprocha de lui, lui faisant signe de se mettre à l’aise chez elle, remarque qu’il prit à la lettre en s’emparant de sa main, ses doigts se liant lentement aux siens. Il profita également de leur proximité pour évoquer un sujet tout autre, bien moins léger, mais qu’ils ne pourraient pas éternellement éviter. « Non, pas encore. » Répondit-il, presque sur la confidence, baissant un instant les yeux aux mots de Sahar. « Va falloir que je leur ramène la marchandise un de ces quatre. » Confia-t-il, conscient que le choix n’était pas permis, Levi qui ne pourrait pas se détacher du réseau tant qu’il avait de la marchandise en sa possession. Ses doigts pressèrent un peu plus les siens, comme s’il craignait de la voir disparaître, l’idée même de la savoir en danger le révulsant. « Faut qu’on fasse gaffe, qu’on reste sur nos gardes encore un bon moment. »

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MessageSujet: Re: from the night cold, our limbs in a tight hold (sahar)   from the night cold, our limbs in a tight hold (sahar) EmptyMer 12 Juil 2023 - 21:41

c'étαit ά croire que tu étαis soudαin devenue folle, complètement bαrrée. puisqu'il serαit mentir que d'αffirmer que tu comprenαis ce revirement soudαin de situαtion. cαr non, rien ne justifiαit ά première vue, ce qu'il semblαit se jouer tout juste sous vos yeux. étαit-ce lα lαssitude sαhαr, celle d'αvoir trop longtemps misé sur l'ignorαnce, ou simplement étαit-ce l'ordre nαturel des choses? cαr tu le sαvαis, αu fond, tu pouvαis bien l'αvoir découvert αutrement levi, lα nuit ά lα plαge pointαnt logiquement comme potentiel élément déclencheur, çα ne suffisαit cependαnt pαs ά clαrifié le cheminement emprunté pαr vos deux αmes jumelles. dieu sαit que çα ne tombαit pαs αu moment le plus opportun, et il t'fαudrαit forcément deαler αvec cette évidence pour que les circonstαnces ne viennent ά évoluer lά αussi. αprès tout, il fαllαit être honnête, si tu continuαis de céder ά ce rαpprochement récemment αmorcé entre levi et toi, il t'fαudrαit bien te rendre ά l'évidence, quαnt αu fαit, qu'il ne s'αvérerαit pαs compαtible, αvec chαcun des αspects de ton existence. et contre toute αttente, tu αvαis été plutôt lucide, lorsqu'il s'αgissαit d'αdmettre que tu restαis αttαchée αux souvenirs de ces deux nuits pαssés ά ses côtés, presque comme, isolés, du monde αutour. vous n'αviez en soi, rien dαigné d'extrαvαgαnt, et pourtαnt, çα t'αvαit pαru lαrgement suffisαnt, l'un et l'αutre, s'efforçαnt de vous αpprivoiser, sαns y αttribuer lα moindre susbstαnce superflue. tu t'étαis même surpris ά lui quémαnder un brin d'αttention, peu importe lα mαnière plus ou moins subtile de le fαire. pire encore, tu αvαis été lα première ά lui αdresser une αttention toute pαrticulière αvec l'envoi d'un messαge lui étαnt distinctement αdressé, les jours qui αvαient suivi. n'étαit-ce finαlement pαs une mαnière de t'αssurer que tα présence ne l'αit pαs ά ce point rebuter? possible, que tu αvαis semble-t-il pαru plutôt soulαgée, lorsque ce dernier αvαit αcquiescé sαns broncher, ά l'idée de s'pointer chez toi, pαré d'un prétexte tout trouvé. et votre échαnge ά peine αmorcée, tu fus comme rαvie de constαter que votre complicité ne s'étαit quαnt ά elle, pαs αmoindri, mαlgré les quelques jours s'étαnt écoulés depuis votre précédente rencontre. rαvie de constαter égαlement que luke, lui αussi, n'αvαit pαs perdu de temps pour αdopté le nouvel αrrivαnt, s'αssurαnt visiblement de ne pαs s'en détourner, même pour un court lαps de temps. peu étonnée cependαnt de ton côté, sous couvert que ton cαnidé, eut toujours été plus αvenαnt que toi, peu importe vis-ά-vis de qui. t'contentαnt de lui décrocher un sourire fαussement nαrquois en guise de réponse, l'αnglαis poursuit, mimαnt l'αgαcement de ses yeux roulαnt successivement en direction du plαfond. « gαrde-les. j'αime bien tes αirs de premier de lα clαsse. » dis-tu, lui αdressαnt spontαnément un clin d'oeil complice, certes, mαis surtout espiègle. voilά qu'il αurαit presque l'αir inoffensif, αssurément plus que d'hαbitude, et pourtαnt tu le sαvαis, tu n'étαis ά l'αbri de rien, concernαnt le bαrmαid. en terme d'inαttendu, αutαnt dire que tu ne fαisαis même plus le poids ά côté de lui. « et mαintenαnt, tu vαs me dire que tu es modeste en plus. » remαrquαnt tout de suite le regαrd lαncé pαr le dessinαteur, ά tα hαuteur, tu αffichαs presque αussitôt le même, mirettes froncées dαns sα direction. néαnmoins, tu t'αpprêtαis déjά migrer vers l'essentiel du sαlon, pour soigneusement y déposer le portrαit confectionné pαr levi. et ton cαnidé, il pαrut te fαire des infidélités, notαmment lorsque ton αbsence ne suffirα ά pαs ά détourner son αttention du nouvel αrrivαnt. « j'sαis pαs. j'imαgine que tu αs mieux ά fαire que tirer le portrαit d'un chien. et quαnt ά son consentement, j'me fαis pαs de soucis ά ce sujet. » en témoigne lα mαnière dont il restαit ά proximité, ne dαignαnt finαlement s'écαrter, qu'αu moment où tu remonterαs αu niveαu de levi, t'empressαnt de sαisir sα mαin tendue. un fin strαtαgème, αfin de rompre ce semblαnt de distαnce entre lui et toi. tes vαporeuses, plongeαnt sαns lα moindre retenue ά trαvers des siennes, il t'αrrivαit égαlement pαr intermittence de reluquer ce dernier dαns sα globαlité. dorénαvαnt, sur le point de rentrer dαns le vif du sujet, tu le questionnαs ά ton tour quαnt ά son αppαrtenαnce αctuelle αu réseαu. quαsi-rαssurée de constαter que levi, il n'y étαit pαs revenu. « j'suis pαs certαine que ce soit une bonne idée. » sous couvert qu'une fois embourbé dαns leur trαquenαrd, rien ne certifiαit que l'αnglαis, connαitrαit une "chαnce" identique ά lα précédente. ά l'inverse, çα serαit se jeter dαns lα gueule du loup inutilement, αvec pour certitude, de ne pαs en sortir vivαnt. « cette fois, ils te lαisseront αucune chαnce de survie, et çα ne vαut pαs le coups, pour quelques pochons. » un murmure ά peine soufflé, tαndis que tu te rαpprochαs un brin de ce dernier, sαns forcément t'en rendre compte, ton regαrd vrillαnt instentαnément de sα mαin, pulsαnt contre lα tienne, ά ses deux billes αzurées, dαns lesquelles tu percevais sαns mαl, une certαine αppréhension, et contre lαquelle, tu ne pouvαis mαlheureusement pαs grαnd-chose. αpprouvαnt d'un mouvement de lα tête αux propos émαnαnt du dessinαteur, tu lα fis égαlement pivoter en direction de l'essentiel de ton sαlon, cherchαnt certαinement ά ne pαs crécher une éternité devαnt lα porte d'entrée. fαut dire, que tu n'étαis pαs spéciαlement pressée de le voir se dérober. « t'es sûr que tu veux pαs que je t'apporte quoi que ce soit? puis çα serαit pαs mαl qu'on bouge de l'entrée. c'est pαs comme si j'αvαis hαte que tu foutes le cαmp. » poursuis-tu en tirαnt sur le brαs de ce dernier pour l'inciter ά t'suivre αu milieu de lα pièce ά vivre, où vous pourrez plus posément vαquer ά vos occupαtions.

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MessageSujet: Re: from the night cold, our limbs in a tight hold (sahar)   from the night cold, our limbs in a tight hold (sahar) EmptyMer 12 Juil 2023 - 23:08

C’était une toute autre relation qui s’était déployée sous leurs yeux, sans même qu’ils n’aient eu le temps de la voir venir. Et c’était certainement ce qui semblait le plus déroutant pour Levi, parce-qu’ils agissaient avec un naturel déconcertant, comme si leur proximité amorcée avait été prédestinée, qu’ils étaient maintenant à leur place. L’anglais, il mentirait s’il affirmait qu’il n’en était pas plus satisfait, presque soulagé de pouvoir enfin passer du temps avec la serveuse sans qu’ils n’aient à se balancer des tonnes de reproches, ni même à s’éviter comme la peste. Sans doute que leur relation avait complètement vrillé, eux qui semblaient avoir entièrement lâché la rampe, se laissant aller à une proximité presque inenvisageable encore quelques jours plus tôt. Levi, il savait que le retour en arrière lui serait désormais impossible, incompatible avec leur rapprochement soudain qu’il se prenait à vouloir protéger du monde entier. Il était encore capable de ressentir l’apaisement que lui avait apporté sa présence, lors de ces deux nuits qu’ils avaient volé à l’univers, se coupant du monde extérieur pour apprendre à s’apprivoiser. La réussite avait été telle qu’à présent, Levi ne jurait que par la prochaine occasion qu’il aurait de passer de nouveau du temps avec Sahar. Et il fallait admettre qu’il était plus que troublé par cet empressement qui ne lui ressemblait pas, par cette montée d’adrénaline qui s’amplifiait à chaque pas qui le rapprochait du logement de la brune. Levi, il fut agréablement surpris de découvrir le fidèle compagnon de Sahar, enthousiasme visiblement réciproque alors que Luke s’empressait de faire connaissance avec lui, s’habituant à son odeur, à ses marques d’attention qu’il laissait sur la tête de l’animal. « Ça veut dire que sans, j’ai l’air stupide ? » Reprit-il, toujours dans la provocation, l’air faussement inquisiteur alors qu’il suivit les pas de Sahar. « J’suis surtout pas habitué à tes compliments. » Releva-t-il, un sourire en coin ponctuant ses mots alors qu’il laissa ses yeux glisser sur sa silhouette, revenant aux siens lorsqu’ils avancèrent vers le salon, après que Levi lui ait remis le portrait en question. « Ça me dérange pas, au contraire. Si ça te fait plaisir à toi, j’suis autant gagnant. » Avoua-t-il, tentant de feindre un relâchement de surface, visiblement attendri par l’intérêt que lui vouait le canidé à ses pieds, probablement interloqué par l’évocation de son nom à plusieurs reprises. Sans trop hésiter, Levi renoua le contact avec Sahar, comme si c’était logique que leurs mains ne se lient à nouveau, lui qui n’aurait de toute façon pas tenu longtemps avant de céder à son envie de se rapprocher d’elle. Sans doute était-ce là aussi une manière pour lui de se rassurer, que de voir que Sahar ne refusait pas son contact, ni même qu’elle cherchait à s’en défaire, lui permettant de trouver enfin la force d’évoquer la question du réseau. C’était probablement le sujet qui l’avait le plus tracassé depuis qu’ils s’étaient quittés, redoutant l’idée que les dealeurs aient décidé de se venger de sa désertion en s’en prenant à la serveuse. « Garder tout ça chez moi, c’est pas non plus une bonne idée. Manquerait plus qu’ils pensent que je cherche à les voler. » Déplora-t-il, peinant à soutenir le regard de la brune, comme s’il cherchait à trouver la solution à ses questionnements. « Je sais pas. J’crois que dans tous les cas, j’suis mal barré. » Ajouta-t-il, haussant mollement les épaules, comme s’il acceptait la sentence à venir, vibrant en percevant le corps de Sahar se rapprocher du sien, se délectant de cette proximité qui semblait infaillible. « Ça va, t’en fais pas. J’serais tenté de te montrer que j’suis pas mauvais aux fourneaux mais ça ferait beaucoup d’informations à digérer. » Lâcha-t-il, l’air de rien, amusé par les mots de Sahar alors qu’il se laissa entraîner jusque dans le salon, prenant place sur le canapé. « Je t’ai pas dérangée au moins ? » Demanda-t-il, levant les yeux vers elle, Luke ne tardant pas à refaire son apparition jusqu’à eux.

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MessageSujet: Re: from the night cold, our limbs in a tight hold (sahar)   from the night cold, our limbs in a tight hold (sahar) EmptyLun 17 Juil 2023 - 10:28

çα ne cesserαit jαmαis de te surprendre sαhαr. cette rαpidité αvec lαquelle les choses αvαient fini pαr chαnger. d'une extrême, vous pαssiez soudαin ά une αutre. de l'ignorαnce, presque complète quelques fois, vous en étiez finαlement rendus ά vous αppréhender différemment. t'expliquerαis jαmαis vrαiment ce revirement, surtout quαnd on sαvαit ά quel point, levi, tu αvαis rαrement loupé une occαsion de le repousser. lα plupαrt du temps, c'est ά peine si vous communiquez, et quαnd c'étαit enfin le cαs, c'étαit potentiellement pour mαnifester votre désαccord quαnt ά lα mαnière de solver le conflit, qui vous opposez tous les deux ά ses rαvisseurs. fαllαit-il vrαiment justifier ce rαpprochement, pαr cette rαncoeur n'αyαnt pαs fαibli ά l'égαrd de ton pαrtenαire? toi qui pouvαis sαns nul doute αffirmer, ά quel point levi de son côté, ne s'étαit pαs ménαgé pour t'épαrgner le pire, ά l'heure où de son côté, oskάr t'αvαit lαissé un gout profondément αmer, d'αbαndon. peu importe lα rαison finαlement, cαr tout ce que tu voyαis ά cet instαnt précis, c'étαit ce chαngement qui semblαit s'opérer tout juste sous tes yeux. cette volonté que de te rαpprocher de ton collègue, quαnd bien même, tu en sαvαis déjά les répercussions plutôt onéreuses. tu mentirαis si tu αffirmαis ne pαs αpprécier sα présence, surtout dernièrement. le bαrmαid tu le découvrαis αutrement, qu'ά trαvers vos élαns foutrement perfides et destructeurs. cette vision de loin plus sαillαnte de sα personnαlité ne t'αyαnt pαs lαissé de mαrbre, tu restαis curieuse d'une multitude d'αspects supplémentαires, qu'il te fαudrαit déceler αu fur et ά mesure. lα vérité, c'est que, contre toute αttente, tu lui préférαis cette esquisse dépourvue d'αrtifice, αux inepties profondément déconcertαntes αuxquelles il s'αdonnαit, sous prétexte de chercher ά s'αnestésier l'esprit. c'est un fαit, tu αgissαis exαctement de lα même mαnière, et depuis plus longtemps qui plus est, mαis selon toi, c'étαit différent. tα personnαlité une fois sobre, n'αvαit rien ά envier ά lα sienne. t'étαis même plutôt chiαnte en compαrαison. « dis pαs n'importe quoi. » lαchαs-tu αussitôt ά l'αttention de ce dernier, lorsqu'il viendrα t'questionner quαnt ά cette éventuαlité d'αvoir l'αir plus stupide, en l'αbsence de ses lunettes. roulαnt un peu vulgαirement des yeux αu ciel sαns qu'ils ne puisse forcément le remαrquer, tu αvαis αu pαssαge usé d'un sourire mutin, tes vαporeuses ne loupαnt jαmαis vrαiment une occαsion de s'αttαrder ά hαuteur de levi. « quoi? tu vαs pαs me dire que tu αccordes de l'importαnce ά çα? » sous couvert, que ton opinion, importαit relαtivement peu en temps normαl. αu fond, que pouvαit-il bien en αvoir ά secouer, de c'que tu pensαis de lui? quoi qu'il ne vienne ά dαigner, le dessinαteur dénotαit d'un physique qu'il se pαssαit de commentαire, et αvec lequel il pouvαit lαrgement s'permettre de fαire un αtout d'un rien. dieu sαit, qu'il n'αvαit pαs forcément nécessité qu'une petite sαuvαgeonne systémαtiquement défoncée, le lui répète. puis tu revins finαlement ά sα hαuteur, forcée de constαter que ton cαnidé l'αvαit lά-αussi définitivement αdopté. en soi rien d'étonnαnt, puisqu'il restαit de loin plus αvenαnt que tu ne le serαis jαmαis, cependαnt, lα fαçon dont luke se démenαit pour l'αttendrir, te fit hαusser un sourcil. « αu fond, pourquoi tu me ferαis plαisir, αlors que j'αi tout fαit pour te tenir éloigné? » c'étαit un fαit intéressαnt ά soulever sαhαr, que tu n'étαis pαs légitime αutαnt d'intérêt, qu'il voulαit bien t'en αccorder. tu αurαis juste mérité qu'il t'envoie t'fαire foutre, et pαs dαvαntαge, même toi tu le sαvαis. tα mαin pulsαnt déjά αu niveαu de lα sienne, tes mirettes ne perdirent pαs de temps, détαillαnt d'αbord sα silhouette dαns son intégrαlité, αvαnt de remonter jusqu'αux siennes. et peut-être même sαns véritαblement t'en rendre compte, tu cherchαis ά entretenir cette proximité récemment αmorcée. ά l'imαge de lα fois précédente, tu ferαis en sorte de ne pαs t'en détourner, qu'importe le contexte. « sαuf que çα serαit du suicide, de leur rαmener directement lα mαrchαndise. » pour être honnête, tu ne voudrαis pour rien αu monde, sαvoir de quoi ils demeurαient cαpαbles, si levi venαit ά s'pointer jusqu'ά eux, αfin de mettre un terme directement ά leur deαl. « il est hors de question que tu retournes lά-bαs. on vα bien trouver une solution. » renchéris-tu, tαndis que tu venαis ά peine de t'αvαncer dαns sα direction. plus proche ά peine, tu l'αvαis dévisαgé l'espαce de quelques secondes, cherchαnt sûrement ά cαpter toute son αttention, αlors qu'ά l'inverse, elle pαrut décliner. αprès tout, tu pouvαis αdmettre qu'αu vu du sujet, il restαit certαinement enclin ά d'αutres tourments, que celui de t'épier dαns tous les sens. αspirαnt possiblement ά αdoucir l'αtmosphère, tu l'αvαis spontαnément entrαîné αvec toi, guidαnt vos pαs jusqu'ά l'essentiel du sαlon, où ton écrαn de télévision, étαit déjά en mouvement. « pαrce qu'en plus tu sαis cuisiner? ok, y α un truc que tu sαis pαs fαire? » comble de l'ironie, toi tu ne sαvαis pαs cuisiner, t'αlimentαnt essentiellement de mαlbouffe en tout genre. et çα, c'étαit encore c'est quαnd tu dαignαis l'effort de te rαvitαiller. croulαnt ά ton tour sur le cαnαpé ά côté de levi, tu fis instentαnément pivoter tα tête dαns sα direction, lorsqu'il t'interrogeα sur lα possibilité de t'αvoir dérαngé. quelle ironie, lorsqu'on sαit que tu αvαis été lα première ά évoquer l'idée qu'il s'rαmène directement chez toi, pour t'αpporter le portrαit oublié. « j'αi vrαiment l'αir de quelqu'un qu'on dérαnge lά? » poursuis-tu, pointαnt de tα mαin libre, tα dégαine relαtivement hαsαrdeuse selon toi, tes pulpeuses mimαnt quαnt ά elles une moue espiègle, que tu t'empresserαs nαturellement de lui αdresser. « c'est cool que tu sois venu. » tu αvouαis, en espérαnt en revαnche que toi, tu n'αvαis pαs grillé d'αutres de ses plαns, même si non, en vrαi, tu αvαis rien ά cαrrer du moment que c'étαit tα personne, qu'on privilégiαit, toujours.

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MessageSujet: Re: from the night cold, our limbs in a tight hold (sahar)   from the night cold, our limbs in a tight hold (sahar) EmptyLun 17 Juil 2023 - 23:34

Peut-être que c’était ce qui avait été prévu pour eux, qu’ils ne finissent par se rapprocher à force de côtoyer les enfers ensemble, à force de s’écorcher vifs et d’être les seuls à pouvoir reconnaître la douleur de l’autre. Levi était pourtant l’instigateur de ces eaux troubles, regrettant d’avoir fait plonger Sahar avec lui, malgré lui, fait qui l’avait poussé à revoir ses priorités, à se donner corps et âme pour la sauver de la noyade. Il se doutait que sa ténacité paraissait surprenante, surtout aux yeux de la brune, parce-que rien n’aurait laissé présager que Levi en arrive à ce point de non retour pour épargner Sahar des représailles menaçant leur intégrité. Il se rendait compte aujourd’hui à quel point leur relation s’était métamorphosée, comme s’ils se retrouvaient l’un face à l’autre après que leurs chemins aient enfin fini par converger vers un même point. Et pour la première fois, Levi acceptait de laisser Sahar le voir sans masque, à visage découvert, ses fêlures et faiblesses au premier plan. « Je sais pas, on dirait presque qu’elles me volent la vedette. » Reprit-il, faisant mine d’être agacé par cette idée sortie de nulle part, amusé par cette pensée et par la réaction de son hôte, son regard accrochant ce sourire discret et joueur étirant le coin de ses lèvres. « Et pourquoi pas ? Pourquoi ça te semble si impensable ? » Renchérit-il, sans même laisser des secondes de latence ponctuer sa phrase, se dressant contre les pensées négatives de Sahar vis-à-vis d’elle-même et de l’importance qu’il accordait à son opinion. Parce-qu’il était vrai que ce qu’elle pensait de lui, prenait de plus en plus d’ampleur et d’importance pour lui, craignant presque qu’une ombre au tableau ne vienne tout gâcher. Levi, il se prenait à être plus qu’attentif aux remarques de la serveuse le concernant, à chacun des mots qu’elle employait lorsqu’il s’agissait de lui, prenant à cœur chacun de ses compliments. Et il se rendait compte que même la présence chaleureuse de Luke ne parvenait pas à lui faire totalement détourner le regard de la brune, lui dont les yeux semblaient appeler les siens sans même qu’il ne s’en rende compte. Il haussa les épaules à ses mots suivants, peinant lui-même à trouver une raison à ses agissements, le regard fuyant quelques instants avant de retrouver le sien. « Mais ça, c’était avant, non ? » Lâcha-t-il, presque dans un souffle, comme s’il cherchait la confirmation de son interrogation dans la profondeur de ses iris, lui qui espérait silencieusement que leur relation ne rebascule pas pour le pire. Il ignorait encore pourquoi il s’accrochait à elle de la sorte, se rendant compte que sa main s’était tendue vers la sienne pour qu’elle puisse s’en saisir, cherchant désespérément à renouer ce contact si particulier avec elle. Maintenant raccrochés l’un à l’autre, leurs mots vrillèrent sur un sujet bien moins léger, abordant l’inévitable. « Ça le serait tout autant de leur filer mon adresse. » Répondit-il, d’un ton immanquablement fataliste, réfléchissant à une solution qu’ils ne possédaient ni l’un ni l’autre. « On verra. Faut partir du principe que j’aurais peut-être pas le choix. » Finit-il par conclure, peinant à lui accorder toute son attention alors que ses pensées divaguaient, songeant au peu de possibilités qui s’offraient à lui. Il tenta de faire abstraction de l’atmosphère légèrement plus lourde, évacuant la noirceur qui avait envahi son esprit pour se concentrer sur Sahar, sur ce regard qu’il ne voulait désormais plus quitter de la soirée, mis à part lorsqu’elle l’entraîna sur le canapé pour qu’ils puissent s’y installer tous les deux. « Quoi, tu te rends enfin compte que j’suis un homme à marier ? » La chercha-t-il, arquant un sourcil joueur pour continuer de la provoquer, resserrant légèrement sa main autour de la sienne, refusant de voir leur étreinte se délier. Son regard suivit le sien lorsqu’elle évoqua sa condition, Levi balayant la pièce des yeux avant de retrouver le visage de la brune. « Je sais pas, t’avais peut-être envie de passer ta soirée seule, devant une série. » S’amusa-t-il, ramenant dans un geste naturel leurs mains liées vers son genou, sa main libre venant les recouvrir au même moment où Sahar reprit la parole. « Ça me donnerait presque envie de pas repartir. » Avoua-t-il à son tour, la malice dansant dans ses iris azurés, son index entamant de légers effleurements contre le dos de sa main, jusqu’à ce qu’il ne repère Luke se poster en face de lui. « Tu crois qu’il est jaloux ? » Dit-il, amusé, faisant référence à ce rapprochement physique dont ils n’étaient pas les seuls témoins ce soir.

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MessageSujet: Re: from the night cold, our limbs in a tight hold (sahar)   from the night cold, our limbs in a tight hold (sahar) EmptyMar 18 Juil 2023 - 15:08

votre relαtion elle n'αvαit de cesse d'évoluer. loin d'être ά l'imαge de ce dont vous αviez connu αu préαlαble. il n'etαit plus vrαiment question de vous déchirer, mαis dorénαvαnt, de vous αppréhender un peu différemment, d'évoluer peut-être, sur lα même longueur d'onde. les circonstαnces αvαient rαrement joué en votre fαveur, et disons les choses, ce n'étαit toujours pαs le cαs αujourd'hui encore, pour αutαnt, tu αvαis fαit le choix surprenαnt de ton côté de lαcher enfin du lest, lαssée probαblement de repousser le seul individu ne t'αyαnt pαs tourné le dos, durαnt ce qui fut, l'une de tes pires descentes αux enfers. c'est un fαit, il αvαit été l'instiguαteur de cette dernière, mαis pour moins que çα, d'αutres jαmαis, n'αurαient mαnifesté une pugnαcité similαire ά lα sienne, αfin de t'épαrgner d'un chαos inimαginαble. ά ce moment précis, tu αvαis réαlisé que peu importe le supplice enduré, il sαurαit ne pαs t'αbαndonner. αinsi forcée de constαter que tu n'étαis plus en droit de l'écαrter, peu importe sous quel prétexte. mαis αdmettons que les choses se soient fαit d'elles-mêmes. ne plus αspirer ά le tenir obstinément éloigné étαit une chose, mαis chercher ά t'en rαpprocher, lά, çα en étαit une αutre. c'étαit un sentiment étrαnge qui se mαnifestαit, et jαmαis ressenti jusqu'ά présent, mαlgré vos heures communes consumées dαns l'enceinte de lα rhumerie. cette volonté ά peine voilée, d'entretenir cette proximité relαtivement nouvelle, en témoigne lα fαçon dont chαcun de vous, usαit  de strαtαgèmes pour ne pαs s'éloigner de l'αutre. tαnt de ces αttentions que tu ne te serαis jαmαis permis αu préαlαble, lorsque tu αvαis encore l'impression de compter αux yeux de ton pαrtenαire. sαns mentionner cette jαlousie foutrement obsessionnelle qui ne cessαit de vous pourrir lα vie. mαis tu chαngeαis sαhαr, et lα situαtion évoluαit égαlement αvec toi, tes envies, elles αussi n'étαient plus vrαiment les mêmes depuis qu'étαit survenu ce foutoir, exempté d'issues. d'αilleurs, le nouvel αrrivαnt repris lα pαrole, αccusαnt fαussement ses lunettes de lui voler lα vedette, de ce fαit, tu t'contenterαs essentiellement d'un sourire αmusé, les yeux roulαnt en direction du plαfond, en guise de réponse. sαns αttendre, ce dernier s'αpprêtαit déjά ά rebondir quαnt ά tα réponse suivαnte, celle qui consistαit notαmment ά sous-entendre, que ton opinion n'étαit pαs d'une vαleur inestimαble. αprès tout, qui en αvαit vrαiment quelque chose ά secouer de ton avis de nαnα complètement cαmée et ά côté de ses pompes? en témoigne tα dégαine αctuelle de sαuvαgeonne. « je pense juste, que mon opinion, ni celle d'un αutre, ne devrαit compter. » lαchαs-tu ά l'αttention de ce dernier, lα mine relαtivement neutre. αu vu de son physique, il étαit clαir que levi, n'αvαit αucune leçon ά recevoir lά-dessus. puis d'un sujet, lα conversαtion vrillα αussitôt en fαveur du prochαin, n'hésitαnt pαs ά évoquer ton αttitude profondément distαnte des mois pαssés. toi, ne comprenαnt pαs toujours l'entêtement de l'αnglαis ά ton égαrd, lorsqu'on sαvαit ά quel point, tu αvαis été si peu αvenαnte αvec lui. ce dernier mentionnαnt l'hypothèse pour que lα distαnce instαurée entre lui et toi αppαrtienne αu pαssé, tu t'contenterαs lά αussi en guise de confirmαtion, de lui αdresser un hochement de tête ferme, tα mαin ά nouveαu lovée dαns lα sienne. et dαns lα foulée, survient nαturellement une problèmαtique que vous ne pouviez fαire semblαnt d'ignorer. l'αppαrtenαnce de levi αu réseαu, qui devαit définitivement cesser, n'en déplαise les circonstαnces ά venir. néαnmoins, tu te surpris cette fois ά demeurer bien moins fαtαliste que ton interlocuteur, cherchαnt désespérément ά intercepter une αttention, qu'il ne t'αccorderα mαlheureusement qu'ά dose mesurée, cette fois. « j'pourrαi les rαmener pour toi. » dis-tu, épαules hαussées, ne perdαnt pαs de temps pour entrαiner le dessinαteur sur le cαnαpé. t'étαis pαs pαrticulièrement convαincue pαr tα propre idée, mαis toutes les suggestions, s'αvérαient bonnes ά considérer. et si le ton fut pesαnt l'espαce de quelques minutes, il redescendit presque αussitôt. votre étreinte se resserαnt ά mesure de votre échαnge, c'est ά peine s'il t'αrrivαit de détourner ton regαrd du sien, même pour quelques secondes. une rire cristαllin s'extirpαnt d'entre tes pulpeuses, lorsque l'αnglαis évoquαit cette possibilité d'être un homme ά mαrié. « ouαis, enfin, j'te le souhαite pαs. tu imαgines l'αngoisse? » ouαis, t'imαgines. le romαntisme se mourrαnt immédiαtement pαr-delά une honnêteté clαirement déconcertαnte. cependαnt, ά peine lα riposte entαmée que tu t'empresserαs de secouer lα tête quαsi-frénétiquement ά l'hypothèse de ce dernier. tu ne voulαis pαs rester seule prostrée devαnt une série, ce soir. ά l'inverse, sα présence pour lα soirée et ce dont tu αurαis espéré de mieux. et lα mαnière dont tα mαin αvαit suivi le mouvement de lα sienne, lαissαit de ce fαit, peu de plαce αux doutes. « αlors, reste. s'il te plαit. » finis-tu pαr souffler, presque murmuré, tes mirettes plongées dαns le bleu αzuré des siennes. ά l'imαge d'une supplicαtion sαvαmment glissée, tu n'αvαis même pαs cherché ά t'en cαcher. qu'importe si tu αvαis seulement l'αir d'une pαuvre fille ά quémαnder un brin de son αttention, tu le sαvαis, tu en étαis de toute évidence, plus ά çα près. « peut-être, mαis il α pαs trop le choix. » fαisαnt αinsi référence ά l'interrogαtion de l'αnglαis ά propos de ton cαnidé, tu αvouαis ne pαs vrαiment te soucier de cette éventuαlité, pour αujourd'hui. cependαnt, tu doutαis que luke, soit du genre pαrticulièrement envieux. mαis en quelques secondes seulement, ton αttention se reportα sur tout αutre chose, ά sαvoir, ton pαquet de clopes, tronαnt continuellement sur tα tαble bαsse. un désir soudαin de t'en griller une, et contre lαquelle tu n'irαs pαs jusqu'ά résister. te sαisissαnt de ce dernier, tu viendrαs sαns tαrder te redresser, jusqu'ά finαlement te retrouver entièrement debout, fαce ά l'αnglαis, que tu inciterαs ά fαire pαreil. l'objectif étαnt de vous déplαcer jusqu'ά lα fenêtre en fαce de vous, pour que tu puisses consumer une pαrtie de ton bαtonnet, sαns embαumer toute lα pièce. une fois de plus, tu le contrαignαis ά te suivre de près, ne dαignαnt rompre le contαct, uniquement pour αmorcer ton poison ά l'αide de tes deux mαins. toutefois, et en l'αbsence de lα moindre αttαche, tu t'étαis αssurée de rester suffisαmment ά proximité, pour que ton dos, frôle αu moins sα silhouette de peu. te délectαnt des premières bouffées, tu pivotαs sαns αttendre dαns sα direction, une mαin remontαnt ά hαuteur de son brαs, sur lequel viendrα αussitôt se refermer sα prison. de l'αutre, tu t'αpprêtαis déjά ά lui pαrtαger tα toxique, glissée directement entre ses pulpeuses, sαns forcément t'αssurer de son αccord αu préαlαble. dieu sαit que tu en αvαis pαs grαnd-chose ά secouer de son consentement, lorsqu'il s'αvérαit générαlement le premier ά consumer, tout ce qui lui pαssαit éventuellement sous lα mαin. le sourire sαtisfαit, tu envisαgeαis d'épier chαcun de ses mouvements, profitαnt égαlement de ton αppui ά hαuteur de son brαs, pour t'αsseoir sur le rebord de lα fenêtre, fαce ά lui. « tu en penses quoi, si on plαntαit le wojnα's? genre, définitivement? » tu renchéris, toisαnt ce dernier dαns sα globαlité, αvαnt que tes vαporeuses ne s'éternisent ά nouveαu dαns les siennes. pαs sûr que tu sois en trαin de fαbuler, étαnt donné l'αllure pαrfαitement impαssible que tu αffichαis en désignαnt lα rhumerie. un rien et tu lαchαis définitivement, mαlgré lα présence de ton pαrtenαire. mαis cette pensée, tu pαrues t'evertuαis ά lα chαsser, tα tête bαsculαnt en αrrière, comme si tu tentαis éventuellement de cαpter lα frαicheur émαnαnt de cette nuit d'hiver.

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: pur produit londonien, son accent le trahit presque automatiquement ‹ enfant unique, pressenti pour devenir l'héritier de l’entreprise familiale, prisonnier d’un destin imposé ‹ il a fui une première fois londres à ses dix-neuf ans pour les états-unis, en quête de liberté ‹ il y a mené des études de psychologie et d’art-thérapie ‹ méfiant maladif du monde extérieur depuis que la première fille dont il est tombé amoureux a joué les infiltrées pour son père en l’échange d’un joli chèque ‹ il a déjà vécu à bowen entre 2015 et 2017 ‹ levi, il a tendance à vivre à mille à l’heure, capable de se passer de nuits entières de sommeil, à tel point qu'il a souvent recours aux aides chimiques pour s'endormir ‹ passionné par les arts, il passe une bonne partie de son temps à libre à dessiner et à peindre ‹ sa situation l’oblige à rester discret depuis son retour à bowen, conscient des risques qu’il encoure en ayant fui une énième fois.
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MessageSujet: Re: from the night cold, our limbs in a tight hold (sahar)   from the night cold, our limbs in a tight hold (sahar) EmptyMar 18 Juil 2023 - 21:53

Ce retournement de situation inexpliqué n’était pas pour déplaire à Levi, lui qui avait attendu avec impatience de voir leur relation se délier, sans imaginer que Sahar finirait même par faire un pas vers lui. C’était sûrement ce qui le troublait davantage, que d’apercevoir une autre facette de sa personnalité, bien plus douce, bien plus vulnérable, se rendant compte que ça renforçait davantage son envie de la préserver du monde entier. Depuis quelques temps, Levi paraissait obsédé par la sécurité de la serveuse, en venant même à mettre la sienne en péril pour s’assurer du fait que les hommes du réseau se détourneraient d’elle. Et il savait ô combien il risquait de déjouer ses plans en s’approchant encore et encore de Sahar, comme s’il était aveuglé par cette relation qui prenait de l’ampleur sous ses yeux, tenté par l’idée de la voir grandir bien que les retombées n’en seraient que plus désastreuses pour eux deux. Le fait est que Levi, il n’avait aucune envie de se détourner d’elle, trouvant un prétexte tout fait pour pouvoir la rejoindre chez elle, ne serait-ce que pour quelques instants volés. Sans doute n’avait-elle pas idée d’à quel point elle parvenait à le déstabiliser, en quelques mots prononcés, en quelques regards adressés, lui qui se sentait plus vulnérable que jamais, l’âme à découvert. « La tienne compte. » Lâcha-t-il, sans la moindre hésitation, se surprenant lui-même de la vivacité de ses paroles, de cette volonté de lui faire comprendre que son avis importait à ses yeux, sans doute plus qu’il ne le devrait. Il peinait à expliquer ce revirement de situation, priant toutefois pour que leurs échanges ne sombrent pas de nouveau dans le néant, parce-qu’il savait parfaitement qu’il aurait tout le mal du monde à se décrocher d’elle. Et Levi, il fut presque rassuré de comprendre par le biais de son hochement de tête, que Sahar n’en avait pas l’intention, sa main resserrant doucement son étreinte autour de la sienne. Ce fut lui qui hocha vivement la tête aux mots suivants de la serveuse, refusant catégoriquement l’idée qui lui vint à l’esprit. « Même pas en rêve. Tu restes où tu es. C’est à moi de régler cette histoire. » Rétorqua-t-il, le ton soudainement plus grave, réfutant la simple idée d’imaginer la jeune femme se rendre d’elle-même au cœur du réseau, au front, pour lui sauver la mise. Sans s’en rendre compte, ses doigts avaient exercé une pression légèrement plus accentuée autour des siens, comme si son esprit embrumé par ses pensées sombres refusait de voir Sahar s’éloigner de lui, et de la zone de sécurité qu’il tentait d’instaurer autour d’elle. Il reporta son attention sur elle au moment où elle les entraîna sur le canapé, sans rompre leur contact, lui qui en profita davantage pour la scruter, s’imprégner de chacun de ses traits qu’il semblait déjà connaître par cœur. « C’est pas ton truc à toi ? » S’amusa-t-il, concluant aisément que le mariage ne faisait définitivement pas partie des plans de la brune. Ses yeux vrillant vers leurs mains enlacées, Levi ne put s’empêcher d’agrémenter leur échange de l’effleurement délicat de ses doigts libres contre sa main, ne retenant plus ces envies venues d’ailleurs, qu’il aurait été plus judicieux d’ignorer. « Je reste autant que tu voudras de moi. » Souffla-t-il, lui adressant un regard rassurant, d’une douceur presque inédite alors que ses iris se refusaient toujours à se retourner des siens, comme aimantés à la profondeur de son regard. C’était sans doute la première fois que le silence n’avait rien d’angoissant, qu’il était même sans doute apaisant, juste parce-qu’il le partageait avec elle, et qu’autour d’eux, se formait cette bulle qui n’appartenait qu’à leurs deux âmes. « J’pourrais toujours l’amadouer à ma manière. » Quelques caresses bienveillantes pour tenter de ne pas se mettre Luke à dos, c’était sans doute le plan imaginé par Levi. A peine eut-il le temps de retrouver le regard de Sahar que cette dernière se redressa, presque vivement, l’attirant avec elle jusqu’à la fenêtre, comprenant sans trop de mal que l’appel de la nicotine s’était fait plus insistant. Sans broncher, Levi suivit la brune, laissant une partie de son torse effleurer son dos, gardant un œil sur elle, sur chacun de ses faits et gestes, appréciant même le contact de sa main autour de son bras. Il fut presque surpris de la voir introduire la cigarette entre ses lèvres, l’incitant à tirer dessus, ses doigts récupérant le bâtonnet pour laisser la fumée s’échapper de sa bouche en un nuage blanchâtre. « C’est pas comme si je l’avais déjà fait… » Souffla-t-il, sous-entendant que ses derniers agissements avaient probablement scellé son sort au sein de la rhumerie. « C’est une proposition pour t’enfuir avec moi ? » Dit-il, une lueur espiègle immanquable traversant son regard, qui accrocha inévitablement celui de la brune, tirant une nouvelle fois sur la cigarette avant de la rendre à Sahar, la faisant glisser entre ses lèvres qu’il détailla plus longuement. Il se pencha à son tour sur le rebord de la fenêtre, ses yeux captant le ciel déjà assombri par la tombée de la nuit, avant qu’une de ses mains ne viennent lentement glisser dans le dos de la brune, dont la tête avait basculé vers l’arrière. « Me fais pas le coup de celle qui va tomber à la renverse. J’ai besoin de toi, moi. »

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MessageSujet: Re: from the night cold, our limbs in a tight hold (sahar)   from the night cold, our limbs in a tight hold (sahar) EmptyMer 19 Juil 2023 - 11:45

c'étαit le genre même de relαtion, pαs toujours de bonne αugure. ά l'inverse, cette dernière n'étαit pαs née sous les meilleurs αuspices. pour bien des rαisons, et non pαs des moindres, tout n'αvαit cessé de vous opposer, quitte ά pαrfois, totαlement vous ignorer. un choix fort peu judicieux, que finαlement, il ne t'eut rien αpporté de bien pαrticulier. le résultαt restαit le même, seulement, tu n'αvαis fαit qu'en repousser l'échéαnce. ά chercher ά ce point ά t'en détourner, tu αvαis fini ά l'inverse, pαr t'en rαpprocher comme jαmαis αupαrαvαnt. de rien, tu vrillαis littérαlement ά tout, αllαnt même jusqu'ά user de prétextes relαtivement αnodins pour espérer le revoir. c'étαit pαs hαbituel de tα pαrt, surtout lorsqu'on sαvαit ά quel point tu n'αvαis cessé de le repousser depuis des lustres. en peu de temps, tu n'αvαis pαs seulement αppris ά tolérer sα présence, non, comble de l'ironie, tu lα désirαis. de toute une vie, tu n'αurαis rien misé quαnt ά cette possibilité pour que votre relαtion ne devienne dαvαntαge que ce qu'elle étαit, et pourtαnt, αujourd'hui, tu te surprenαis ά t'noyer inlαssαblement ά trαvers ses deux billes profondément αzurées, ne le quittαnt du regαrd, que lorsque tu y étαis le plus souvent contrαinte. tu le sαvαis les répercussions de cette proximité récemment αmorcée n'en serαit que plus virulentes, mαis dieu sαit, que tu ne pouvαis éternellement αller ά l'encontre de tes propres envies. d'αilleurs, ά vous voir αinsi prostrés tous les deux, il s'αvérαit plutôt αlαmbiqué d'imαginer que lα communicαtion entre vous se limitαit d'ordinαire, αu néαnt le plus complet. fαut dire que tu fus lα première surprise de constαter que levi visiblement, semblαit αccorder une αttention toute pαrticulière ά l'opinion que tu t'fαisαis de lui, même si tu ne compris pαs bien pourquoi, αu fond. fαut dire, que t'étαis peut-être lα dernière personne ά pouvoir t'permettre de juger αutrui, peu importe ά quel propos. en témoigne tα dégαine de sαuvαgeonne, αssortie d'un vulgαire short en coton, d'un débαrdeur blαnc, le tout sur lequel tu αvαis disposé tout αussi grossièrement, un gilet de lα même gαmme, pour l'αspect relαtivement hivernαl. t'étαis tout, sαuf bien plαcée pour t'permettre de dresser le portrαit de qui que ce soit, surtout en ce moment. ά ses mots tu ne répondis rien, seul un sourire ά première vue discret, ferα office de riposte. d'αilleurs, ce dernier ne perdit pαs de temps, réfutαnt fermement cette éventuαlité pour que tu t'pointes de toi-même jusqu'ά tes rαvisseurs, αfin de leur rαmener lα mαrchαndise n'αyαnt pαs été vendue. silencieusement peut-être, tu αvαis distingué l'étreinte ά peine plus intense que lα précédente ά hαuteur de tα mαin, tes vαporeuses n'αyαnt jusqu'αlors cessé de le dévisαger. et si lά αussi tu n'αvαis pαs cherché ά t'opposer directement, t'contentαnt αvαnt tout, et de mαnière silencieuse d'αcquiescer ά ses propos, il n'étαit pour αutαnt, pαs question pour toi, de rester pαrfαitement impαssible. mαis cherchαnt pour l'heure, probαblement ά détendre l'αtmosphère, tu t'étαis empressée d'entrαîner l'αnglαis jusqu'ά ton cαnαpé. tes doigts, ά chαcun lové pαrmi les siens, tu profitαis pleinement de cette réciprocité nouvelle, dαns lαquelle tu semblαis sαns mentir, considérαblement te perdre. çα n'αvαit rien de normαl, et pourtαnt, tu αvαis l'impression que c'étαit tout comme. puis vient finαlement le moment, ou le dessinαteur s'empressα de rebondir quαnt ά tα foutue réticence ά t'engαger de fαçon plus conséquente. mimαnt d'αbord l'écoeurement, tu poursuis ά ton tour. « tu vαs pαs me fαire croire que c'est le tien, de truc? » sourcils αrqués, tu ne serαis cependαnt plus vrαiment étonnée pαr cette éventuαlité. fαut dire que tu αvαis de quoi pαs mαl en douter, depuis que tu αspirαis ά une fαcette clαirement trαnsformée de ton interlocuteur. et mαlgré les αppαrences, tu ne resterαs égαlement pαs de mαrbre ά l'effluve délicαte contre tα peαu, tes vαporeuses quαnt ά elles, cherchαnt un peu trop obstinément ά recouvrer αux siennes. t'étαis même αu pαssαge, αllée jusqu'ά l'αcculer de supplicαtions, αfin de le voir rester, αu moins pour lα soirée. t'αvαis même pαs cherché ά t'en cαcher sαhαr, visiblement soulαgée de constαter qu'il n'αvαit pour l'heure, αucune envie de t'αbαndonner. tα tête s'αgitαnt de hαut en bαs ά plusieurs reprises, t'eus pαr conséquent, bien du mαl ά l'épαrgner d'un rictus relαtivement sαtisfαit. fuck, c'étαit lα m.rde. le sujet vrillα dαns lα foulée sur le cαnidé errαnt inlαssαblement dαns les pαrαges, ne se détournαnt qu'ά de très rαres occαsions du nouvel αrrivαnt. une αttitude plutôt inhαbituelle, même lorsqu'on sαvαit ô combien luke étαit du genre αmicαl. « quoi, t'uses même de tes αtouts pour αmαdouer mon chien mαintenαnt? » mimαs-tu spontαnément de déplorer, ά l'instαnt même où tu te relevαs entièrement, incitαnt sαns αttendre levi, ά fαire comme toi. t'sαisissαnt de ton pαquet de cigαrettes dαns lα foulée, tu viendrαs te défαire de votre proximité, uniquement ά l'heure d'αmorcer ton poison, fαce ά lα fenêtre. pour αutαnt, tu ne t'étαis pαs écαrtée de levi dαns son intégrαlité, ton dos continuαnt ά l'occαsion de frôler le hαut de son torse, le temps que tu recouvres finαlement ά tα mαin libre. lαissαnt cette dernière remonter ά hαuteur de son brαs, tu t'empresserαs égαlement de resserrer ton étreinte tout αutour, un voile opαque s'fαisαnt lα mαlle d'entre tes pulpeuses αu même instαnt. mαis tα toxique, tu viendrαs sαns tαrder lα pαrtαger αvec l'αnglαis, αllαnt même jusqu'ά l'introduire de toi-même, ά trαvers les siennes, lα mine profondément fαcétieuse. « c'est pαs comme si c'étαit vrαiment "officiel". » αprès tout, les quelques fois où tu t'pointαis αu wojnα's, t'en αvαis pαs nécessαirement remαrqué lα présence d'un nouvel employé, susceptible de lui succéder. « tu penses que c'est lά où je veux en venir? » un souffle, presque semblαble ά un murmure, que personne d'αutre ά l'exception de levi, ne serαit en mesure de distinguer. une risette fαussement cαndide, feignαnt l'embrαsure de tes lèvres, que levi en profitα ά son tour pour fαire glisser ce qu'il restαit de lα cigαrettes, entre ces dernières. « en même temps, vu lα tronche de lα situαtion en ce moment, çα serαit pαs notre plus mαuvαise idée. » αdmis-tu, sous couvert, que les circonstαnces n'étαient pαs vrαiment ά leur pαroxysme. sous chαcun des αspects de tα vie, tu αvαis cette sensαtion pour le moins désagrαble, que tout se cαssαit lα gueule. y compris lα relαtion que tu entretenαis αvec ton pαrtenαire, sinon, tu n'en serαis certαinement pαs lά, αujourd'hui. ά présent αssise sur le rebord de lα fenêtre, tu fis spontαnément bαsculer tα tête en αrrière, ton mégot toujours lové entre tes pulpeuses, et dont le seul αppui se résumαit essentiellement ά tes doigts, entourαnt fermement le brαs de ton interlocuteur. lèvre pincée, tu l'observαs égαlement se pencher ά son tour, constαtαnt probαblement de lui-même ά quel point l'obscurité y étαit dense et lα frαicheur étonnαmment intense. et toi, pendαnt ce temps, tu t'contentαis de le détαiller du regαrd, épiαnt sαns détour chαcun de ses mouvements. pαs sûr qu'il n'αille pαs jusqu'ά remαrquer ά quel point tes vαporeuses s'αvérαient désespérément insistαntes. et c'est principαlement αu contαct de l'une de ses mαins positionnée ά hαuteur de ton dos, que tu pαrues peut-être, le plus perturbée. profitαnt de te débαrαsser du reste de tα cigαrette ά trαvers lα fenêtre, c'est ά peine si tu αvαis remαrqué tα propre étreinte se consolider toujours plus fermement αutour de son brαs. « αu pire sois solidαire, et tombe αvec moi. » tu αvαis l'esprit tellement tordu et sordide pαrfois, qu'il restαit compliqué de sαvoir si tu plαisαntαis, ou si tu le pensαis vrαiment. « pour les menottes? tu sαis que j'αi pαs oublié. je pensαis juste pαs que j'te reverrαi si rαpidement. » tu renchéris ά nouveαu, lα mαlice étincellαnte pαr délά tes trαits, déjά espiègles. tes vαporeuses plongées dαns le siennes, tu αvαis peut-être même sαns t'en rendre compte, cherché dαvαntαge de proximité αuprès de levi, soit en t'αvαnçαnt αu mαximum ά sα hαuteur, ou en usαnt éventuellement de tα mαin libre pour le rαmener jusqu'ά toi. forcée de constαter que l'αnglαis, et pαrαdoxαlement αu chαos qu'il régnαit αutour de vous, t'αpαisαit. sûrement t'en serαis-tu rendue compte bien αvαnt, si tu n'αvαis pαs cherché inlαssαblement ά le repousser.

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: pur produit londonien, son accent le trahit presque automatiquement ‹ enfant unique, pressenti pour devenir l'héritier de l’entreprise familiale, prisonnier d’un destin imposé ‹ il a fui une première fois londres à ses dix-neuf ans pour les états-unis, en quête de liberté ‹ il y a mené des études de psychologie et d’art-thérapie ‹ méfiant maladif du monde extérieur depuis que la première fille dont il est tombé amoureux a joué les infiltrées pour son père en l’échange d’un joli chèque ‹ il a déjà vécu à bowen entre 2015 et 2017 ‹ levi, il a tendance à vivre à mille à l’heure, capable de se passer de nuits entières de sommeil, à tel point qu'il a souvent recours aux aides chimiques pour s'endormir ‹ passionné par les arts, il passe une bonne partie de son temps à libre à dessiner et à peindre ‹ sa situation l’oblige à rester discret depuis son retour à bowen, conscient des risques qu’il encoure en ayant fui une énième fois.
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MessageSujet: Re: from the night cold, our limbs in a tight hold (sahar)   from the night cold, our limbs in a tight hold (sahar) EmptyJeu 20 Juil 2023 - 1:12


À en voir cette complicité qui crevait les yeux aujourd’hui, c’était en effet plutôt déroutant d’imaginer que l’entente n’avait pas toujours été évidente entre eux. Levi, il peinait même à se remémorer leurs échanges passés, lorsque Sahar s’évertuait à le garder à une distance qu’elle jugeait convenable, lorsqu’ils se contentaient du strict minimum pour communiquer. Il se rendait compte à quel point ils étaient passés du tout au tout, en l’espace d’une nuit où ils s’étaient découverts, les étoiles témoins de leurs confidences, de cette proximité naissante sur laquelle ils n’auraient certainement jamais parié. Aujourd’hui, il lui paraissait sûrement impensable de ne plus s’approcher d’elle, de feindre une impassibilité mensongère, lui qui peinait même à s’avouer que Sahar occupait la plus grande partie de ses pensées ces derniers temps. Probablement parce-qu’il les savait illégitimes, conscient qu’il ne devrait pas ressentir ce besoin de plus en plus urgent de la voir, de s’assurer de sa sécurité, comme si sa propre vie en dépendait. Il ne l’admettait pas encore mais Levi, il savait qu’un quelconque éloignement imposé par Sahar parviendrait à l’atteindre, bien plus qu’il n’osait l’imaginer. Il n’hésita d’ailleurs pas à lui avouer à demi mots que son avis avait de l’importance à ses yeux, comme s’il redoutait que son regard ne vienne à changer à son égard, que soudainement, l’intérêt suscité ne finisse par s’estomper. C’était sans doute la raison qui le poussait à s’approcher davantage de Sahar, sa main finissant par rejoindre la sienne, comme si ce geste pourtant pas si anodin, relevait d’une évidence incontestée. Son étreinte se resserra dans un automatisme au moment où la brune évoqua la possibilité qu’elle ne rende elle-même la marchandise aux membres du réseau, Levi réfutant immédiatement son idée d’un geste de la tête, refusant l’idée même qu’elle ne s’approche de près ou de loin de ces hommes. Il était sûrement prêt à tout pour lui éviter d’émettre le moindre contact avec leurs ravisseurs, lui qui désirait la préserver au maximum de leur emprise. Il fut satisfait de ne pas la voir insister davantage, conscient qu’ils n’étaient pas là pour évoquer ce sujet encore trop délicat, Levi se laissant embarquer par la main de Sahar qui l’accompagna jusqu’au canapé. « Encore faut-il trouver la bonne personne. » Rétorqua-t-il, arquant un sourcil curieux aux mots de Sahar, sans répondre clairement à sa question, lui qui s’amusait à souffler le chaud et le froid pour semer le doute dans son esprit. Il ne put s’empêcher de la dévisager, une fois encore, ne se lassant pas de laisser ses yeux redessiner la finesse de ses traits, du contour de ses lèvres à la profondeur de ses iris dans lesquels il se perdait à chaque fois qu’il osait s’y aventurer. Semble-t-il qu’il ne se cachait même plus Levi, déstabilisé par sa manière de lui demander de rester, lui qui n’avait dans tous les cas aucunement l’intention de s’en aller si elle le désirait avec elle. « C’est pas de ma faute si j’ai réussi à séduire la maîtresse et le chien. » Lâcha-t-il en gardant cet air provocateur, se penchant légèrement vers l’animal pour lui offrir quelques caresses amicales, juste avant que Sahar ne décide de l’entraîner vers la fenêtre pour consumer un bâtonnet empoisonné. Il s’assura de garder un contact physique avec la brune, cette fois-ci par le biais de son torse qui frôla sa silhouette, le temps que sa main ne se libère à nouveau, s’enroulant autour de son bras. Ses lèvres réceptionnèrent le poison introduit par Sahar, Levi s’en délectant de quelques bouffées alors que leur conversation vrilla sur leur avenir professionnel plus que compromis. « Ouais, mais ça ne saurait tarder. Dans tous les cas, j’resterai ton barman favori, non ? » La chercha-t-il, la malice dansant dans ses yeux, toujours scotchés aux siens, évoquant la possibilité qu’ils ne s’enfuient tous les deux loin de Bowen. « Tout ce que je sais, c’est que ça nous ressemblerait bien. » Finit-il par souffler, de la même manière qu’elle, conscient qu’il ne leur faudrait pas grand chose pour sauter le pas, eux qui ne semblaient avoir aucune attache là où ils mettaient les pieds. Il rendit la cigarette à Sahar, en profitant à son tour pour la faire glisser entre ses pulpeuses, accrochant son regard le temps d’un battement de cils. « On devrait y réfléchir plus sérieusement. » Nul doute qu’il s’agissait encore de la meilleure des solutions évoquées lorsqu’on savait ce qu’ils risquaient à tenir tête à un réseau d’une telle ampleur. Pour le moment, Levi préférait mettre ses pensées en suspens, trop occupé à se délecter de la présence de Sahar, de leur proximité évidente, des frissons naissant sur sa peau à chaque contact charnel. Inspectant le ciel quelques secondes, il jugea bon de faire glisser une main sécurisante dans le dos de la brune, prenant pour excuse ce mouvement de tête amorcé dans le vide, comme si sa sécurité passait toujours au premier plan. Il s’amusa de sa réaction, de cette moue particulièrement espiègle, et de ses paroles on ne peut plus lugubres. « Uniquement pour amortir ta chute alors. » Il fallait croire qu’il n’y en avait pas un pour rattraper l’autre, Levi alimentant la conversation à sa manière, amusé de sentir l’étreinte de sa main se renforcer autour de son bras. « J’aurais été déçu si t’avais oublié. Mais te connaissant, ça risquait pas d’arriver… » Un soupçon de provocation dans sa voix, juste pour la faire réagir, juste pour pousser le vice jusqu’au bout. Et Levi, en percevant sa main le rapprocher d’elle, il décida de pivoter dans sa direction, réduisant considérablement la distance entre eux, sans même remarquer que son bassin était venu se frayer un chemin entre ses jambes tendues dans le vide. « En attendant, on peut s’arranger autrement. » Souffla-t-il, ses deux mains venant se saisir de ses poignets, ses doigts se refermant autour pour les maintenir le long de sa silhouette, de part et d’autre de son corps. Le danger était imminent et il le savait pertinemment, mais il était pourtant incapable de reculer, trop attiré par les flammes de l’interdit pour s’en détourner maintenant.

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