(hot) Are you ready, hey, are you ready for this? + Ashley

Même s'il ne sortait pas beaucoup de chez lui, Asher avait tout de même pris quelque habitudes à Bowen. Dont celle d'aller, de temps en temps, chercher des pâtisseries chez Imogen. C'était sa cousine qui lui en avait parlé pour la première fois, pas forcément en positif, d'ailleurs, puisqu'elles ne s'aimaient pas trop, avec la propriétaire de la boutique. Mais elle avait admis que c'était celle qui faisait les meilleurs gâteaux de la ville. Le boxeur n'avait pas beaucoup de goût en matière de nourriture, son alimentation s'était toujours résumée à compter les calories. Néanmoins il avait toujours eu un faible pour les bonnes pâtisseries et effectivement, celles d'Imogen valaient qu'il sorte de son trou au milieu de la forêt. Aujourd'hui il sortait d'un rendez vous des plus pénibles à la mairie pour de la paperasse, c'était un bon prétexte pour pousser la porte de la pâtisserie. Une bonne odeur réveilla ses papilles et il se senti déjà mieux. Il prit un assortiment de douceurs et se dit qu'il allait faire l'effort d'inviter Alba et Jonah pour le goûter après l'école, le gamin serait heureux de courir et de grimper aux arbres. Il ressortait du magasin, son téléphone en main pour envoyer un SMS à la blonde quand il tomba nez à nez avec une toute autre blonde. Haley. Il la fixa comme pris en faute, avant de tenter un sourire. Salut. Il n'avait pas revu cette fille depuis la soirée du réveillon, une quinzaine de jours plus tôt. Mais il s'en souvenait très bien. Ce serait mentir que de dire qu'il n'avait pas pensé à elle, à la façon dont il l'avait plantée, au goût de ses lèvres également. Mais il n'avait pas cherché à la retrouver, même si Bowen était une petite ville, il ne connaissait rien d'elle. Mais, néanmoins, comme c'était une petite ville, il se doutait bien qu'ils finiraient par se croiser un jour. C'est drôle de te trouver ici. Ne cherchez pas ce qu'il voyait de drôle, absolument rien en soi, il essayait juste de combler un silence gênant, de la façon la plus merdique qu'il soit.

Encore une journée barbante de travail… C’est simple, depuis quelques jours, t’avais cette envie de ne rien faire et de te retrouver sur ton canapé ou dans ton lit avec ton chat, en boule et de ne pas bouger. Pourquoi ? T’en sais trop rien mais c’était comme ça. T’avais un peu aider à la caisse du magasin aujourd’hui, une des vendeuses n’étant pas. Mais c’était temporaire, t’avais aidé quoi, une heure ? Donc ça va, et puis ça te fait une heure supplémentaire. T’avais enfin finie ta journée, qui avait commencé bien tôt ce matin. Alors tu te retrouvais dehors, prenant un bol d’air frais parce que t’étais enfermé depuis très tôt et tu tournais la tête vers ta voiture. Mais c’est pas ta voiture que tu remarquais en premier mais bien l’homme qui se trouvait devant toi, à la sortie du magasin. Un goût amer dans la bouche, tu le toisais du regard quand il disait ton nom. Tu le laissais parler, attendant peut être une excuse de t’avoir planté sans rien dire au bar, le soir du nouvel an. Mais non. C’est drôle de te voir ici, toi tu trouvais pas ça super drôle… « C’est bien, tu te souviens de mon prénom » soufflas-tu simplement. Tu resserrais la main sur ton sac à main, comme pour t’agripper à ce dernier et tu repris la parole. « Je travaille ici, tu vas d’ailleurs manger… les beignets que j’ai préparé dans la matinée » dis-tu en regardant l’intérieur du sac de pâtisserie qu’il avait dans la main. T’avais pas oublié cette soirée, ce moment avec lui que t’aurai aimé prolongé. T’avais encore moins oublié le moment où il est sorti, et celui où tu l’as vu entrer dans un taxi sans dire au revoir, sans rien dire en fait. Et c’est quelque chose qui t’étais resté un peu en travers de la gorge. Certes, il ne te devait rien, mais c’était la moindre des choses…

On a déjà évoqué le fait qu'Asher était assez mauvais pour faire le premier pas avec une femme. Aujourd'hui en était la preuve, il n'avait plus d'alcool dans le sang, il n'était plus couvert par l'ambiance tamisée du Hendrix. En ce début d'après-midi, alors que le soleil l'aveuglait, ce n'était pas la même et il était à nouveau mal à l'aise face à Haley. La réflexion de la blonde lui arracha un sourire, elle boudait, il le voyait. Il ne pouvait pas lui en vouloir, la première et dernière fois qu'il l'avait vue, il l'avait planté sans un mot après un baiser enflammé. Il avait lui-même été surpris par la puissance de ce moment, il avait clairement eu envie de plus, mais cet appel inattendu de son ex l'avait refroidi. Il lui avait surtout remis les pieds sur terre, Asher n'avait pas envie de jouer le romantique, encore moins avec une gamine qui avait autre chose à faire que perdre son temps avec un mec paumé. Alors ç'avait été plus simple de prendre un taxi, de prendre la fuite. Une fois chez lui, il avait pris quelques cachets parce qu'un mal de crâne violent s'était réveillé, la conséquence de ses excès, des quelques shots avec la blonde. Et il s'était écroulé dans son lit jusqu'à tard le lendemain. Il haussa les sourcils quand Haley lui dit qu'elle travaillait chez Imogen, le monde était décidément plus petit que ce qu'il imaginait. T’accepte de partager avec moi ? Pour me faire pardonner pour l'autre soir. Il n'avait finalement pas eu le temps de terminer son message pour Alba, il pourrait très bien manger ses pâtisseries avec Haley, si elle acceptait. Il ne savait pas vraiment comment se faire pardonner son comportement, mais il ne se voyait pas juste la saluer et continuer sa journée comme si de rien n'était.

Quelle fut ta surprise quand tu entendais la voix d’Asher appeler ton prénom. Visiblement, il s’en souvenait. Peut-être se souvenait-il aussi de la façon dont il t’avait laissé dans ce bar le soir du nouvel an ? 2024 et déjà abandonné une fois, c’est beau n’est-ce pas ? Tu faisais la tête, forcément. T’allais pas l’accueillir à bras ouverts après qu’il t’ait laissé alors que vous veniez d’échanger un baiser. Non, t’étais une tête de mule en plus. Tu regardais ce qu’il avait dans la poche. C’était des beignets que tu avais préparé dans la matinée. Il te proposait de se faire pardonner en les partageant avec toi. Tu levais les yeux vers lui pour lui répondre. « C’est un bon début mais il va falloir plus que ça pour se faire pardonner » dis-tu simplement sur un ton neutre. Alors tu t’empresser de chiper un beignet dans le sac en papier d’Asher. Tu prenais une bouchée et tu te retrouvais avec plein de sucre glace autour de la bouche. Peu glamour, mais on repassera pour le glam. « Tu peux peut être me payer un café en plus, histoire de bien faire passer le beignet » dis-tu de façon totalement innocente. Non ok, c’était pas du tout innocent mais t’espérais qu’il comprenne par là que tu voulais des vraies excuses et pas simplement partager un peu de ses pâtisseries.

Évidemment qu'elle lui en voulait, Haley, c'était normal, vu les circonstances. Elle faisait la tête et c'était, contre toute attente, étrangement attirant. Il était tordu, Asher. Il ne savait pas dans quel job il imaginait la blonde, mais il ne put s'empêcher d'être surpris de savoir qu'elle faisait de la pâtisserie. C'était un métier fatiguant, un métier de passion aussi, il comprenait bien et il était toujours admiratif de ça. Lui qui ne faisait plus rien aujourd'hui, ça lui manquait cruellement de vibrer sur le ring, le rythme de fou, l'adrénaline, les entraînements. Il se couchait claqué mais heureux. Aujourd'hui il s'épuisait à casser les murs de sa maison, mais ça n'avait pas la même saveur. Il sourit malgré lui, un peu plus franchement cette fois. Elle ne boudait pas longtemps, Haley, il se rappelait des crises de sa sœur, des heures qu'elle passait à faire la gueule dans sa chambre des journées à ne pas lui décrocher un mot, elle c'était une vraie boudeuse de compétition, la blonde ne faisait pas le poids, il avait connu pire ! Elle s'empressait de prendre un beignet. Au moins c'est la preuve qu'ils sont bons, à la façon dont tu le dévores ! Elle avait du sucre tout autour de la bouche, c'était peut-être pas glamour, mais qu'est ce que c'était sexy. Il fut pris d'une envie folle de l'embrasser. Il fit la moue, un café c'était bien, mais il avait une autre idée, comme le besoin de se faire pardonner, plus franchement, de reprendre là où il l'avait laissée. T'habite loin d'ici ? J'ai beaucoup à me faire pardonner je crois. Il s'approcha dangereusement d'elle sans la quitter des yeux, avant de simplement attraper un beignet dans le sac. C'était gonflé de sa part que de jouer avec le feu alors qu'il l'avait déjà allumée une première fois pour la planter sans un mot. Il croqua avec envie dans une viennoiserie, ils étaient vraiment bons ces beignets, peut-être parce qu'il savait qu'ils étaient faits par elle. Mais, mieux que les douceurs sucrées, c'était elle qu'il bouffait du regard.

Tu faisais vraiment ta mauvaise tête mais bon, tu avais bien raison de la faire. On t’avait laissé dans un bar alors que t’avais failli te faire agresser après un baiser enflammée sur les coups de minuit. C’était pas rien, non ? Pour toi, non en tout cas. Alors tu le voyais là, essayant de t’amadouer avec tes beignets, ceux que tu avais préparé un peu plus tôt. « Forcément, c’est moi qui les ai fait ! » dis-tu avec la bouche pleine, mais c’était compréhensible. Tu essuyais brièvement avec ta main le sucre glace qu’il y avait autour de ta bouche mais tu prenais encore une bouchée de ton beignet. Tu lui insinuais que pour se faire pardonner, il allait falloir un peu plus que te donner un de tes beignets. Il s’approchait de toi, dangereusement, de quoi te faire sentir toute petite à côté de lui. Mais ça ne te faisait pas peur, au contraire. Et il venait à son tour chiper un beignet pour commencer à le manger. Avant ça, il t’avait quand même demandé si tu vivais loin d’ici. Un peu surprise, tu le regardais interloqué. « J’habite à 15 minutes à pieds d’ici » soufflas-tu sur le ton de la surprise. Il voulait venir chez toi ? Peut-être pour finir ce que vous aviez commencé le soir du nouvel an ? Tu lui faisais signe de te suivre. « Si tu veux te faire pardonner, c’est par là ! » dis-tu avec un sourire en coin. Oui, t’avais envie qu’il vienne chez toi, et pas pour partager encore des pâtisseries ni pour boire un café, qu’on mette les choses au clair, hein.

Elle ne s'en rendait peut-être pas compte, Haley, mais elle avait cette fraîcheur naturelle, ce regard pétillant et cette façon d'être elle, si spontanée. Tout ce qu'il fallait pour piquer la curiosité du boxeur. Il fallait dire que des femmes il en avait vu passer, généralement elles se donnaient un genre pour avoir l'air intéressantes, pour attirer son attention. La plupart du temps il les avait gentiment envoyés promener, il n'était pas intéressé. Mais des filles comme Haley, ça ne courait pas les rues, il pouvait l'affirmer. Peut-être devrait-elle se méfier davantage d'un homme comme lui, mais ça lui ferait perdre de sa sincérité et ce serait dommage. Forcément, ouais. Qu'il répétait en la singeant. Forcément il devait tomber sur elle ce jour-là et peut-être serait-il amené à la revoir, puisqu'il avait fait de cette pâtisserie l'une de ses adresses favorites. Quand elle lui suggéra le café, ce fut tout autre chose qui germa dans la tête et dans tout l'être du boxeur. Il décidait de jouer avec elle, conscient qu'il risquait de se prendre une gifle, ou au moins de se faire planter comme lui l'avait fait quinze jours plus tôt. Sauf que lui il saurait pourquoi elle le faisait. Et, contre toute attente, elle lui fit signe de le suivre, Asher resta planté comme un con durant deux secondes, avant de bouger sa carcasse pour emboîter son pas. Ses doigts jouaient distraitement avec ceux de la pâtissière tout le long du trajet qui se fit en silence, mais pas sans cette tension qui montait progressivement. Une fois arrivé dans sa rue,  tandis qu'elle ralentissait le pas pour chercher ses clefs, il la poussa contre un mur un peu en retrait et l'embrassa, faisant sentir le poids de sa lourde carrure sur le corps bien plus frêle d'Haley. Puis il se força à s'éloigner un peu pour reprendre de l'air. On est encore loin ? Qu'il demanda fébrilement.

C’était peut être le destin qui avait fait que vous vous retrouviez aujourd’hui devant Imogen. T’avais été médisante sur le fait qu’il ne s’excuserait jamais et que tu ne le reverrais pas mais en fait si. Sacré coup de hasard quand même. Tu grignotais le baigner que tu avais piqué dans la poche, en t’en mettant partout évidemment mais ça c’est pas grave. Le gars t’as vu complètement bourrée, c’est un peu comme s’il t’avait vu à ton plus bas. Et en plus de ça, il t’avait embrassé alors bon, c’est que finalement t’étais pas si terrible. Vous commenciez à prendre la route de ton appartement, heureusement que Kay n’est plus à la maison depuis quelques jours. T’aurais pu le laisser la, Asher, sans rien lui dire ou lui flanquer une gifle. Mais non, t’avais bien envie qu’il se rattrape et surtout voir jusqu’où il était capable d’aller avec une inconnue parce que c’était clairement ce que tu étais pour lui, une inconnue. Pendant le trajet, vos mains se feintaient à se frôler, se toucher et presque s’enlacer. Comme des ados, vous ne passiez pas le pas. Mais comme dit plus tôt, tu es une inconnue pour lui. Mais toi, tu le connais. À travers une télévision, certes, mais tu le connais un peu plus. Vous veniez d’arriver dans ta rue, alors tu prenais le temps de récupérer tes clefs avant d’arriver devant l’immeuble. Mais contre toute attente, le boxeur te plaquait contre le mur. Surprise, tu ne comprenais pas trop jusqu’à ce qu’il pose ses lèvres sur les tiennes pour un baiser enflammé. Il te demandait si vous étiez encore, tu hochais la tête de façon négative avant de parler. « C’est ici » dis-tu en pointant la porte de l’immeuble d’en face du doigt. Puis, un petit sourire s’affichait sur ton visage. Tu voyais qu’il n’avait pas résister à l’envie et t’espérais juste qu’il ne s’enfuie pas en courant avant de rentrer chez moi. « Tu vas pas t’enfuir maintenant, hein ? » soufflas-tu avec un air de défi.

Il avait vu bien pire dans sa vie qu'une fille totalement bourrée ! Il s'en était toujours tenu éloigné, mais il avait vu les ravages de l'alcool à outrance, tous les jours, ceux de la drogue aussi et puis les deux mélangés, c'était le pire. Il avait côtoyé le fameux milieu du show business, celui qui faisait rêver le commun des mortels. Et pour Ash ça n'avait rien de glamour ou d'enviable. C'était juste une façade pour cacher un mal plus profond, ce besoin qu'on se créait à être adulé de tous, celui d'être aimé toujours plus, de plaire, que les gens parlent de soi. Ce narcissisme ridicule. Et le manque, la solitude terrible, quand on comprenait que tout ça n'était que du vent. Oui, il avait connu ça, c'était galvanisant, mais c'était du mensonge, c’était pitoyable. Il les plaignait, les starlettes et compagnie, il ne les enviait pas. Ça ne le faisait plus rêver depuis longtemps. C'est bien simple, il ne rêvait plus tout court, il se sentait vide. Mais Haley le réveillait d'une façon qu'il n'aurait jamais imaginée. Il retrouvait ses gestes de gamin quand il ne savait pas faire comprendre à une fille qu'elle lui plaisait. Ils se frôlaient sans se toucher, c'était une sensation délicieuse, celle de savoir exactement ce qu'il allait se passer, mais de laisser monter l'envie. Jusqu'à ce qu'elle le dévore. Asher était le genre de personne un peu toujours dans l’excès, impatiente, il aimait gagner, posséder. À présent qu’il avait laissé sa peur et ses questions de côtés, il n’avait plus l’air aussi torturé que l’autre soir, il voulait simplement gagner le prix qu’il convoitait, Haley. C’était même presque trop facile, parce qu’elle ne lui résistait pas, au contraire. Mais il n’allait pas cracher dans la soupe. Il l’embrassait avec passion, puisqu'il ne savait rien faire à moitié, il lui avait promis de se faire pardonner, elle était donc servie. Il tourna la tête en suivant la direction de son doigt, en effet, il aurait pu patienter jusque-là, mais la sensation de ce baiser volé en valait la peine. Il esquissa un sourire en se redressant. Non, on n’a pas fini le sac de beignets. Tu m’invites à monter, alors ? Si elle l’avait défié de rester, les cartes étaient dans ses mains à présent. Ash dirait bien qu’elle avait envie de plus, mais tout était encore possible.

T’étais un peu comme une enfant à ce moment là. Cette homme impressionnant face à la petite femme frêle que tu es. Mais c’était pas pour te déplaire, au contraire. C’est ce que tu cherchais chez un homme, celui qui te bouscule, celui qui est indépendant et qui a déjà du vécu dans la vie. Peut-être que c’était une daddy issue mais t’avais pas envie de penser à ça de suite. La façon dont il t’avait plaqué au mur pour t’embrasser, c’était un peu inattendu mais c’était pas pour te déplaire, hein. Il t’avait embrassé avec autant de fougue que le soir du nouvel an. Et ça te ravivait des souvenirs de cette soirée. Alors tu te laissais faire, et tu avais cette joie qui faisait son petit bonhomme de chemin dans ton esprit. Vous n’étiez pas loin de chez toi, mais ça il ne le savait pas jusque’à ce qu’il te demande. Tu montrais ton immeuble du doigt, en effet, vous n’étiez plus qu’à quelques mètres de ce dernier. « Juste pour finir les beignets ? » dis-tu en battant des cils. Tu prenais le pas vers ton immeuble et tu voyais que le boxeur t’emboitait le pas. Vous montiez ensuite à l’étage et quand tu ouvrais la porte, tu regardais vite fait si Kay n’était pas rentré. Mais il ne risquait pas, de toute façon il ne fallait mieux pas qu’il te croise en ce moment après ce qu’il a fait à Alexis. Tu le laissais entrer avant de fermer la porte derrière lui. « Tu veux vraiment finir ces beignets ? » demandas-tu en faisant la moue.

Il savait qu'il était impressionnant, Asher, c'était quand même le but, de faire peur à ses adversaires, il n'avait pas été multiple champion pour rien ! Il avait bossé durant des années sur sa musculature, les heures à la salle, les calories comptées au gramme près. Il en avait bavé, souvent. Mais il savait pourquoi il le faisait, tous ses sacrifices n'avaient pas été vains. Et aujourd'hui encore, alors même que sa carrière était terminée, il entretenait son corps, il n'avait pas décrocher du rythme. Les seules entorses à son régime, c'étaient ses passages chez Imogen. S'il avait su… Bref, oui, il en imposait, cependant, dans l'intimité, il n'avait rien d'effrayant, au contraire, il était capable d'une étonnante douceur s'il le voulait. Mais ce n'était pas ce qu'il réservait à Haley. Elle l'avait cherché après tout, avec la façon dont elle l'avait aguiché le soir du réveillon, avec ces retrouvailles aujourd'hui également. Il semblait qu'elle n'attendait que ça, qu'il la bouscule. Il haussa les épaules, en plongeant son regard dans le sien, ils savaient tous les deux que les beignets n'étaient qu'un prétexte. Mais elle voulait vraiment qu'il lui dise qu'il avait des envies qui offusqueraient sa pudeur ? Sans attendre sa réponse, Haley l'entraîna chez elle, ils montèrent les marches et la blonde sembla vérifier l'appartement avant de le laisser entrer. Tu ne vis pas seule ? Si ça se trouve elle avait un mec en fait. C'était bien là qu'il voyait qu'il ne la connaissait pas. Mais il s'en moquait bien. Quand bien même elle aurait quelqu'un, ce n'était pas son problème, à lui. Il posa les beignets sur la console de l'entrée et se rapprocha d'Haley. Ouais. Mais ils ne vont pas s'envoler. Il la coinçait entre la porte et lui, posa une main sur le bois et il passa l'autre dans ses cheveux. Il avait remarqué qu'elle était plus jeune que lui le premier soir, mais à la lumière du jour c'était d'autant plus flagrant, il n'était pas sûr qu'elle ait la trentaine. En même temps elle était majeure, quand même. T'es sûre que c'est c'que tu veux ?C'était important pour Ash d'avoir son consentement, même s'il commençait déjà à glisser la main dans son cou, descendant doucement vers sa poitrine.

C’était peut-être un sentiment passager, peut-être que du jour en lendemain, t’en aurais marre de ce petit jeu malsain mais il commençait un jeu entre vous. Tu l’avais bien remarqué le soir du nouvel an. Même si tu avais été insupportable, même si tu avais été une sacré pipelette, t’avais fais une impression à Asher. La preuve en est qu’il t’a bel et bien suivi jusqu’à chez toi cette après-midi. Après ce baiser fou, vous vous étiez rendu dans ton appartement, pour avoir un peu d’intimité. Tu avais quand même scruté pour voir si ton colocataire se trouvait là. Et ça, le boxeur avait bien remarqué que tu observais méticuleusement l’appartement. « J’ai un coloc mais il est pas là en ce moment » dis-tu en hochant la tête. Il devait être chez son frère mais à vrai dire, tu t’en fiches un peu surtout en ce moment. Il posait les beignets sur la console et il se rapprochait de toi ensuite. T’avais à peine eu le temps de poser ton sac. « Tant mieux » dis-tu avec un sourire en coin. Il te coinçait contre la porte. On peut pas dire que tu commençais pas à avoir encore plus chaud que la température extérieure. En sentant sa main contre ta peau, tu devenais carrément folle et ton cerveau se déconnectait. Il te demandait quand même ton consentement, et ça c’est encore plus sexy quand un homme se soucie de tes envies. « 1000% sûre » dis-tu en te mordillant la lèvre. A ton tour, tu posais tes lèvres sur les siennes pour une danse endiablée. Tes mains se perdait autour de sa nuque et dans ses cheveux. Il n’y avait plus de retour arrière maintenant.

Pas là en ce moment, ça voulait dire qu'il était parti quelques jours ? Ou bien qu'il pouvait débarquer à tout moment ? Parce que c'était quand même plutôt différent. Lui ça ne le dérangeait pas tant que ça, Asher, il avait déjà vécu des situations embarrassantes, mais pour Haley ce n'était peut-être pas la même, de se faire surprendre en pleins ébats. Enfin, soyons clair, il n'écoutait que d'une oreille, si le coloc n'était pas là et que la blonde était OK, il n'irait pas chercher la petite bête. Le barbu n'était pas là pour faire la conversation, ni le tour du propriétaire, il se moquait de la décoration, la seule chose qu'il voulait, c'était elle. Elle était bien moins bavarde sans alcool dans le sang, Haley, mais il lisait dans son regard la même flamme que l'autre soir et ça le rendait fou. Ça faisait des mois qu'il n'avait pas été intime avec quelqu'un, mine de rien la solitude qu'il s'était imposé lui pesait parfois. Il avait des besoins, Ash, mais au fond c'était pas juste pour les satisfaire qu'il s'était rapproché d'Haley, si ça n'avait été que ça il ne se serait pas cassé comme un voleur le soir du réveillon. Elle l'attirait autant qu'elle l'effrayait. Mais cet après-midi il ne pensait pas à la peur, seulement à l'envie qui le dévorait. Elle captura ses lèvres tandis qu'il s'occupait de déboutonner sa robe et la faire tomber sur le sol. Puisqu'elle était à 1000% sur, il n'en fallait pas plus au boxeur. Quoique, il se redressa pour sdmirer le corps de la blonde, elle était carrément à tomber. Pui il en profita pour retirer son t-shirt. T'as une chambre quelque part ? Non pas que ça le gêne de rester là, mais ce serait bon à savoir.

C’etait pas comme ça que tu avais imaginé le reste de ton après-midi. Au contraire. Tu pensais rentrer chez toi, te poser sur ton canapé avec ton chat et regarder une énieme fois la même série que d’habitude que tu connais par coeur. Finalement, le plan prévu à la dernière minute était pas plus mal. Vous veniez d’arriver chez toi, et Hécate n’était pas là. Elle devait être dans la chambre de ton colocataire, au moins on lui foutait la paix la bas vu qu’il n’était pas là. Tu te retrouvais devant la porte, enfermée par le corps du boxeur. Et la, toutes les sensations de votre rencontre, tu les retrouvais. Face à cette montagne, tu te sentais toute petite mais c’était peut être ça qui t’excitait autant ? Tu lui donnais ton consentement et à peine tu eu le temps de donner ta réponse que ta robe valsait par terre et tu te trouvais en sous-vêtement devant lui. La chaleur ne faisait que monter dans l’appartement, et quand il enlevait son t-shirt, tu ressentais encore plus cette chaleur. Il te demandait si tu avais une chambre, alors tu riais doucement. Qui n’a pas de chambre ? Bon ok, un studio ça a pas de chambre techniquement mais il y avait plusieurs portes à l’appartement. Tu hochais simplement la tête et tu lui  attrapais la main pour l’emmener vers ta chambre. Une fois à l’intérieur, tu déboutonnais son pantalon pour enfin que vous soyez tous les deux en sous-vêtement. T’avais chaud, la libido a son maximum et t’avais attendu ce moment depuis des semaines. Tu pensais pas le revoir Asher, alors t’étais encore plus heureuse de cette rencontre fortuite devant ton travail. Finalement, tu reposais tes lèvres sur les siennes, tu t’aggripais à son corps et tu te rapprochais de lui pour en être collé. Les muscles, tu les sentais contre ta peau et t’aimais beaucoup ce contact. Tu en profitais pour décrocher ton soutien gorge et apparaitre seins nus devant lui. Il fallait vite passer à l’action, t’en mourrais d’envie et tu lui faisais bien comprendre.

tw: relation sexuelle

Elle sentait bon, Haley, un mélange de parfum et d'autre chose, peut-être le fait qu'elle sortait de la pâtissière. Sa peau était douce et sucrée. Elle était délicate, Ash aurait pu la briser. Elle n'était pas vraiment petite, aujourd'hui elle ne portait plus de talons, mais sa taille était si fine, ses traits de poupée, ses grands yeux de chaton apeuré, la faisaient passer pour une enfant face à cet homme à la gueule cassée, au regard dur et aux larges épaules. Sans son t-shirt il était d'autant plus massif, Ash. Il découvrait un torse tatoué, puissant. Elle l'avait peut-être vu derrière un écran, mais ce n'était pas vraiment pareil en vrai. Dans un rire amusé, elle le prit par la main pour l'entraîner dans sa chambre. Derrière elle, il admirait les courbes de sa nuque, ses yeux descendirent le long de son dos, jusqu'à ses fesses. Plus il en découvrait, plus il avait envie de la dévorer. Si la journée avait vraiment mal commencé, il finirait par avouer que sa chance avait tournée. Bien qu'il soit conscient d'avoir forcé les choses, s'il n'avait pas été aussi entreprenant avec Haley, il ne serait pas là, à demi nu face à elle. Une fois dans la chambre elle ne perdit pas de temps et commença à lui déboutonner son pantalon, ses mains près de son entre-jambe, ça lui faisait un sacré effet, il ferma les yeux en lâchant un soupire, tandis qu'il l'attirait à nouveau vers lui pour retrouver ses lèvres, puis sa peau. Il releva ses cheveux pour mordre son cou et descendre jusqu'à ses seins à présent dénudés, il les sentit durcir au contact de sa bouche, c'était trop, trop bon, trop fort, trop de désir prêt à exploser. Il la poussa sur son lit, resta quelques secondes à la regarder de haut, elle s'offrait totalement à lui, le boxeur adorait ce sentiment de puissance. Dans un sourire il termina de retirer son pantalon qui était resté sur des chevilles, ses chaussures valsèrent aussi dans un coin de la pièce, puis s'approcha dangereusement d'Haley. Il resta à la hauteur du seul vêtement qu'il lui restait et fit lentement glisser sa culotte sur ses jambes, avant de les ouvrir pour goûter son intimité. Il respectait sa part du contrat, il devait se faire pardonner.