Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
Il y avait un monde entre la rage d’Orso à la soirée, la colère de Maxine dans la cage d’escalier et ce baiser fougueux dans la chambre de l’italien. Ça paraissait inconcevable que tout ce soit déroulé sur une même soirée. Maxine aimait retrouver les lèvres d’Orso, de se perdre dans ses sentiments si contradictoires, mais elle riait plus, elle se sentait plus légère alors qu’à l’intérieur son cerveau bouillonnait de signaux contraires. Elle n’avait même pas l’excuse de l’alcool pour expliquer cette action. C’était juste Orso. Cet homme avait une façon d’influencer l’anglaise, parce que leur corps s’unissait si bien, et qu’ils savaient trouver la chaleur de l’autre. Les mains de l’italien se baladaient sur le corps de la belle, avant qu’elle se retrouve sur le lit avec le beau brun sur elle. Tout dérivait et ils allaient encore franchir une limite, une en trop qu’ils allaient regretter. Pourtant, Max était convaincue que la solution n’était pas dans la luxure et le désir. Elle ne pouvait pas laisser ses désirs contrôler sa vie, mais elle devait faire appel à sa raison, à son intelligence. Au fond d’elle, elle commençait à sentir cette culpabilité, se rendant compte que tout ce qu’il faisait ça n’allait. Elle paniquait, s’insultant mentalement de répondre ainsi aux baisers de l’italien qu’elle repoussait finalement. Non, il ne fallait pas et elle se sentait triste. Sans la bouche, sans les mains d’Orso elle sentait le froid, elle se sentait vide, mais c’était mieux ainsi. Il n’insista pas, s’éloignant pendant que les pensées rationnelles de Maxine lui revenaient. Orso il avait l’air heureux, léger, loin du regard de rage de la soirée ou de son ironie dans la cage d’escalier. Il avait l’air à sa place, et Max se sentait encore plus mal. Elle riait à peine à sa remarque. Peut-être que cette situation convenait à Orso, mais ce n’était pas le cas de Max. Elle ne pouvait pas rester sur cet entre-deux où elle recevait de la tendresse de l’italien quand il le voulait la récupérer, quand il se sentait en danger vis-à-vis d’elle. Il se déshabillait à côté d’elle, alors que Max n’amorçait rien gardant la robe moulante de sa soirée. « Est-ce que tu ne vas pas regretter de m’avoir fait entrer ? » Demandait-elle sérieusement. Et demain ? Ils se réveilleraient, et chacun prendre conscience de ce qui s’est passé. La colère de Max reviendra, l’ironie d’Ordo deviendra une nouvelle fois sa meilleure arme. Ils s’engueuleront, peut-être même qu’ils se rediront adieu. Elle partira jusqu’à une prochaine fois. Il se levait lui proposant de le rejoindre dans la salle de bain, là où la baignoire avait été l’objet de beaucoup de désir. Max souriait faussement, comme pour ne pas alerter Orso sur ses pensées. « Oui j’arrive. » Mentait-elle. Elle soupirait, se frottent les yeux avec ses doigts. Elle entendait l’eau couler, peut-être qu’Orso se nettoyait le visage. Max n’hésitait pas, pas prête à affronter cette nuit de tendresse et cette matinée de haine. Elle récupéra son sac et sortait de l’appartement le ventre noué, descendant les marches le plus rapidement possible. Une fois dans la rue, dans l’autre rue elle sortait son téléphone. « Je suis désolée … C’est mieux de terminer comme ça que sur l’engueulade de demain matin. » Elle sentait une petite larme rouler sur sa joue.
STATUT : garde le sourire, plus rien est grave tant qu'il nous reste une seconde de souvenir dans le crâne. nos deux corps pourraient mourir, j'ai déjà fait le deuil. maintenant, pars loin de moi une larme cachée dans l'œil. (maxso)
Mon mindset avait complètement changé. Depuis que Max et moi on s'était embrassé, la magie avait opéré, et ça m'avait rendu plus serein. Enfin, serein/bourré, donc c'était que d'la poudre aux yeux. En fait, je réalisais pas, qu'encore une fois, Max et moi, on valsait dans les extrêmes. C'était évident qu'on se voulait et vu la manière dont en s'embrassait, c'était même plus discutable. Même si, on savait parfaitement, elle et moi, que c'était pas viable sur le long terme, c'était juste une p'tite trève, un moment tranquille, avant la tempête. Mais j'avais décidé de prendre ça à la légère, de pas analyser et juste de profiter de cette nuit avec Max. Même si on s'contentait de dormir l'un contre l'autre, ça me suffisait. De toute façon, mon état ne me permettait pas dans l'instant d'envisager quoi que ce soit avec Maxine. Cela dit, c'était venu d'elle le stop. Alors j'avais pas relevé, j'avais pas fais tout un foin de son refus. Elle avait raison Max, on allait sûrement regretté, elle comme moi, ce rapprochement. Qu'on couche ensemble ou pas, on avait déjà outrepassé nos limites en s'embrassant. Mais, c'était un problème pour demain. Là, j'me sentais juste bien. J'lui demandais si elle regrettait et elle me retournait la question. Elle semblait bien sérieuse, un peu en contradiction avec mon mood à moi, qui avait radicalement changé. "Non, pour l'instant j'suis ok." que j'réponds avec un demi sourire. Parce qu'on savait parfaitement que demain matin, le combat allait reprendre. Toujours un peu plus rude. J'y pensais pas pour l'instant et j'proposais à Max de me suivre dans la salle de bain. Elle connaissait le chemin, alors j'la devançais. J'me brossais machinalement les dents, puis j'me passais de l'eau sur le visage, et je m'enfilais un cachet contre le mal de tête, que j'avais pas encore mais qui viendrait très probablement. J'optimisais mes chances de ne pas avoir une gueule de bois monumental au réveil. Max, elle venait pas. Alors j'retournais dans la chambre, tout à fait persuadé qu'elle s'était juste endormie. Mais non. La chambre était vide. J'fronçais un peu les sourcils et je chopais mon téléphone qui venait de vibrer. J'lisais tant bien que mal son message. J'étais vexé. Vexé et triste aussi. J'boudais très clairement son comportement. J'lui répondais un sec et froid "Ok." avant de balancer mon téléphone sur le lit. J'me calais sous la couette et ma vexation m'empêcha de trouver le sommeil aussi rapidement que si Max avait été là. Mais j'terminais par m'endormir, me réveillant bien évidemment avec un mal de crâne de l'espace et un gout amer dans l'âme et sur le coeur.
☽☽ tu vois l'genre de cercle vicieux? le genre de trucs qui donne envie d'tout faire sauf de mourir vieux. tu peux courir à l'infini à la poursuite du bonheur. la Terre est ronde, autant l'attendre ici.