dans une ruelle sombre + jack

jack and jack

Une journée triste, morose. Pluvieuse, froide. Et une nuit à la rue. Hier, Jack n'avait pas eu de quoi avoir de l'argent, alors il n'était pas retourné à l'hôtel. Il était la, dans la rue, sachant que sa chambre ne serait pas louée tant qu'il ne serait pas revenu dire au gars qu'il partirait. Mais il ne pouvait pas y dormir sans payer avant, c'était comme ça. Alors il avait dormit à la rue, caché entre deux tas de choses diverses et protégé de la pluie par un carton. Pourtant il avait froid et il tremblait, il était un peu mouillé. Eh bah oui, un carton ça laisse un peu passé la pluie quand c'est trempé. Vers dix heures, il se leva et alla dans des toilettes publiques pour se laver un peu, être présentable. Puis il retourna dans la ruelle où il avait dormit et s'assit par terre, sous un porche pour se protéger de la pluie. Il inspirait, essayait de trouver quelqu'un à qui il pourrait vendre de la drogue. Mais personne ne passait à cette heure.

Onze heures passa, et toujours personnes. Il avait froid et il tremblait, les bras nus, simplement couvert d'un débardeur et d'un pantacourt déchiré en bluejean clair. Midi. Il avait faim, son ventre se mit à grogner. Doucement, il inspira en pensant à Sidney, qui peut-être saurait l'aider. Mais non, il devait se débrouiller seul un peu. Perdu, il finit par remarqué un homme qui entrait dans la ruelle et s'approcha de lui en tremblant, se frottant les bras. « Shit ? »

jack and jack

Simple journée pour Jack, il se lève, par prendre un café au bar, il est tôt, il n'a rien a faire, il travaille ce soir, parce qu'il fait le ménage. Sa vie est une misère, il ne sait pas pourquoi il a choisi ce métier mais il le déteste encore plus que serveur. Il pense reprendre ses études, tenter de faire quelque chose. Vaut mieux tard que jamais, pensait-il. Ce n'est pas quand il aurait 70 piges et qu'il sera à la retraite, payé une misère qu'il devra penser au fait que s'il avait eu un métier plus gratifiant, il pourrait s'offrir une belle vie. Il pensait à devenir chasseur de primes, après tout, étant détective privé à ses heures perdus, il pourrait combiner l'un et l'autre. Et puis il soupira, il n'en savait rien, il ne savait pas par où commencer, ni que faire. Il se posa sur un banc, regardant vers le ciel, attendant que le temps passe. 

Midi passé, il pensait, au point qu'il n'avait pas vu l'heure passer, ça faisait plus d'une heure qu'il était posé sur un banc. Il avait faim, et une envie folle lui prit : de l'herbe. Il voulait fumer, depuis qu'il avait senti l'odeur sur Thalia, il avait eu envie de shit. Il savait où en trouver, il avait eu l'adresse par une vieille connaissance, il était conscient de ce qu'il allait faire, et se sentait tout excité à l'idée d'être un délinquant, lui qui a toujours été un homme sage. A son arrivé un homme l'aborda.  « Shit ? » Il s'approcha au plus près de lui avant d'hocher la tête. Il le détailla rapidement, le pauvre, il se senti mal en le voyant. « Ce que tu as de meilleur. »

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Un sourire se forme aux coins de ses lèvres. Il a trouvé à qui vendre de la drogue et il est content, il aura au moins de l'argent pour se loger ce soir. Il ne remarque pas le regard de pitié de l'homme et il lui sourit simplement, trop heureux. Alors il l'entraîna sous le porche et le regarda. Il était beau cet homme, très beau même. Sans doute plus âgé que lui avec ses dix-huit ans. Si il n'avait pas eu Sidney, ni ce blocage, il l'aurait bien dragué. Mais voilà, Jack ne savait pas s'y prendre avec les hommes – encore moins avec les filles -.

- Pilules, poudre ou herbe ?

Il avait ce sourire en coin, celui de l'homme qui va pouvoir rentrer chez lui, se reposer, dormir bien. Et puis il avait envie de sniffer un peu, pourquoi pas de partir dans un bon délire, seul bien sur. Sidney ne voulait jamais le voir drogué. Pourtant, il l'est les trois quarts du temps. Doucement, il sortit de son jean une boite qu'on aurait pu prendre pour un téléphone, et il l'ouvrit. A l'intérieur se trouvaient des sachets d'herbe, de poudre et de pilules de diverses couleurs selon leur contenant. Il était heureux de montrer ça, c'était sa chose, son bonheur. Jack ne ressemblait pas aux autres drogués, il n'avait pas de tics nerveux. Du moins, pas dans un état stable. Quand il était trop en manque, si, il n'était pas bien.

- J'ai de tout, et ce sont les meilleurs que tu puisses trouver.

jack and jack

Jack observait le jeune quand il était entré dans la ruelle, il s'était mis à bouger, à sourire, enfin c'est ce qu'il cru apercevoir au loin. Jack pensa qu'il devait être son premier client ou il ne sait quoi, depuis des jours, peut-être des semaines. Il aurait voulu dealer quand il était jeune trouvant que ça aurait pu mettre du piment dans sa vie, mais il ne s'était pas senti assez courageux, pas assez fort pour tenter l'expérience, puis s'il s'était fait chopper, à l'heure d'aujourd'hui il serait dans une tombe à Paris. Le danger, une chose qui l'a souvent effrayé, puis un jour il en a eu marre d'avoir peur, il a pris sa vie en main pour partir à l'aventure, tester un métier à risque, ce qui était le cas.

Il reporta son attention sur le vendeur, afin de le détailler de plus près maintenant qu'il s'était approché. Peu vêtu, et jeune, très jeune, peut-être trop jeune semblait-il à Jack, il aurait pu avoir 10 ans de moins, être son fils. Cette pensée l'effrayait l'espace d'une seconde.  « Pilules, poudre ou herbe ? »  Il s'approcha encore au plus près de lui, pour être discret, comme pour ne faire qu'un avec l'autre homme. Cette pensée l’écœura d'autant plus que la précédente. Il n'avait rien contre ceux qui étaient de l'autre bord, mais lui, il ne se l'imaginait pas, du tout. « Pilules et herbe, ça ira. » Les pilules pour son plaisir et l'herbe pour quelques gâteaux, le temps d'une soirée, ça pourrait être sympa.

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Jack se sentait un peu mieux, heureux d'avoir un client et de pouvoir dealer. Ben ouais, maintenant il allait pouvoir rentrer dans son hotel, payer pour quelques jours et dormir enfin. D'ailleurs ça se voyait qu'il n'avait pas dormi. Il avait des cernes violettes sous les yeux et était pâle, la peau un peu plus fraiche grâce à sa toilette, mais luisante tout de même. Et il tremblait légèrement, on le voyait a ses mouvement qu'il était faible et pas stable. L'homme était plus âgé que lui, il devait sans doute avoir dix ans de plus, ouais. Un vieux qui veux tenter la drogue visiblement, puisqu'il a pas l'air d'être un habitué. En tout cas il ne l'a jamais vu ici, c'est certain. Un sourire en coin, il s'était collé à lui pour murmurer, pour cacher la marchandise. Il ne se doutait pas du tout que l'autre homme pensait à l'homosexualité assez évidente de Jack. Après tout il avait ses petites manies, ses gestes qui faisaient facilement deviner qu'il était de l'autre bord, comme disent certain. Jack saisit un sachet d'herbe et un autre d'un mélange bleu et rose de pilules, de quoi l'envoyer planer pour quelques heures. Il range sa boite et garde les deux sachets dans sa main en fixant son acheteur. « C'est cent balles les pilules et soixante-dix l'herbe.. » Il recule doucement en gardant les sachets dans sa main, obéissant aux ordres de son fournisseur.

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Jack le regarda lui donner son prix et reculer les sachets, comme s'il avait peur que Jack lui prenne, mais ce n'était pas son genre. Quoiqu'il pourrait facilement lui casser la gueule, il semblait jeune, affamé, frigorifié, soit faible. Il aurait pu lui arracher les choses des mains, mais il était du genre réglo, il apprécierait pas si quelqu'un tenter de lui voler sa cam, alors il allait pas le faire à un parfait inconnu. Il sortit une liasse d'une poche de son blouson, il n'avait pas de porte feuille, et ni de liquide en plus, au cas où un mec l'agressait, il avait juste de quoi payer, ce qui lui convenait parfaitement. Il s'approcha d'un pas pour lui tendre les cent soixante dix balles qu'il venait de lui demander pour avoir sa drogue. L'autre homme lui rendit 30 dollars. Il empocha ses sachets qu'il posa dans son blouson et fit un pas en arrière pour partir pendant que l'autre compter encore et encore la liasse. Jack se demanda si sur l'argent qu'il venait d'amasser, il pourrait en jouir d'une petite partie. Il ne savait pas trop mais il ne se voyait pas partir sans le voir dans un meilleur état. Et pourtant Jack n'était pas du genre compatissant, mais il avait affaire à un jeune, et qu'il se souvenait son passé, sa jeunesse, comment lui il avait trimé dans les cafés pour gagner de l'argent. « J'peux te payer un truc à manger, un café ? Il fait froid là. » Jack s'attendait déjà à un refus, il l'avait dit simplement, sans pitié ou quoi dans la voix, du coup, il ne voulait pas faire preuve de charité, juste l'aider, comme Pandore l'avait fait pour lui.

jack and jack

Malgré l'apparence mince de Jack, ce dernier pouvait très facilement sauter sur son client et le mettre à terre. Il avait beaucoup de force, un an à la rue l'avait endurci. Tout le le surveillant du coin de l’œil, Jack compta l'argent et lui rendit le trop, ayant toujours été quelqu'un d'honnête qui ne vole pas l'argent. Les vêtements oui, mais pas l'argent. Les petits meubles aussi. Mais pas du fric, parce que lui en ayant peu, il sait ce que ressente les gens quand ils perdent de l'argent. Tout en regardant l'argent, Jack sépara le paquet en deux, les cent balles iraient à son fournisseur et les soixante pour lui. Il rangea ses dernier dans sa poche, et le reste dans le sachet en inspirant, tremblant toujours. Manipuler de la drogue lui donnait envie d'en prendre. Tout en se frottant les yeux, le brun regarda son client maintenant payé bizarrement, se demandant pourquoi il lui proposait un café. Rougissant un peu, il se mordit la lèvre et hésita, gêné. C'était bien la première fois qu'on lui proposait ça, et il ne savait pas quoi répondre. Prenant son courage à deux mains, Jack répondit d'une voix un peu tremblante. « D'accord.. Mais.. J'bois pas de café je.. J'aime pas ça, mais merci.. J'veux bien.. » Il tente un sourire en rangeant le sachet et regarde nerveusement autour de lui, se frottant les poignets. En effet, il faisait froid et puis Jack était crevé, boire ou manger avant de rentrer lui ferait du bien, sachant qu'il jeûnait très -trop- souvent.