The wake of a sleeping beauty feat Anton

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Aujourd'hui la journée commence bien, il fait beau donc pendant la pause je peux aller dehors lire un peu. Avant j'aimais bien rester avec les autres pour joué, mais quand papa est parti je ne souriais plus autant et ne riais plus autant avec les autres et au fur et mesure ils se sont éloignés de moi, ils me trouvaient ennuyante à toujours faire la tête. Et depuis je reste à l'écart mais ce n'est pas grave, je préfère lire que resté avec eux. Enfin je pense. Je m'assois dans un petit coin pour lire, pour la énième fois Alice au Pays des merveilles. Je m'imagine vivre cette aventure à sa place. Mais, moi jamais il ne m'arrivera quelque chose comme ça. Enfin ça se serait étonnant. Je suis tellement concentré dans ma lecture que je n'entends pas le bourdonnement qui s'approche de moi. Quand soudain je vois passer devant mes yeux une guêpe, jaune et noir. Je sursaute, et me lève d'un coup. Et je sais pas pourquoi j'essaie de lui donner un cou avec mon livre. Elle me fonce dessus et je sens une piqûre au niveau de l’épaule.« Aie » J'ai la larme a l’œil ça fait mal, c'est la pause est finie. J'oublie cet incident, enfin juste pour quelques secondes, le temps que j'arrive devant la classe où les autre se mettent en rang je commence à sentir des picotements au niveau de la piqûre et des fourmillements. Je commence à avoir chaud, c'est bizarre. Je me tourne vers la maîtresse. « Madame, je me sens pas très bien »

Elle me regarde inquiète et me demande ce qui m'arrive, je ne sais pas vraiment ce qui m'arrive. Ça commence à vraiment me démanger, je commence à me gratter. « Tout à l'heur il y a une guêpe qui m'a piquée et maintenant je ne me sens pas bien j'ai chaud. » Je ne sais pas pourquoi je commence à angoisser, la maîtresse me regarde avec inquiétude, elle me demande si j'ai déjà eu des allergies aux piqûres d’insectes. Je secoue la tête, je ne crois pas, mais c'est embrouiller dans ma tête. Je commence à avoir du mal à respirer qu'es-ce qui m'arrive ? J'ai l'impression que je tombe et ma respiration devient sifflotante. Je sens que je pleure, j'ai peur. Je vois la maîtresse bougée elle me tire dans la classe où il fait plus frais, elle a son téléphone a la main, elle parle je ne comprends pas ce qu'elle dit. Elle me fait m'allonger par terre et me demande de respirer calmement. J'y arrive pas. Je m’étouffe. Que ça s'arrête, maman aide-moi. À un moment l’infirmière elle là, je crois qu'elle me donne un comprimé je ne suis pas sur, mon esprit est complètement brouillé. À un moment il y a deux hommes qui arrive et je sens mes yeux se fermer.

J'ouvre les yeux,je suis seule dans une pièce, dans un lit blanc, où je suis ?Pourquoi je suis toute seule ? Je me relève un peu pour être assise, je me sens pas très bien j'ai mal quand je bouge. Je ne sais pas comment je suis arrivée là. Je ne sais pas quoi faire, est-ce que je dois me lever et sortir, mais en même temps j'ai peur de descendre du lit, je ne sais pas si j'ai le droit. Je sursaute quand j'entends la porte s'ouvrir, et je regarde la personne rentrer inquiète. Je sais pas si je dois fuir ou pas.

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The wake of a sleeping beauty

Featuring Abygaël

Anton n’avait absolument pas prévu de débarquer à Bowen de si tôt. Il ne pouvait pas s’improviser des vacances, partir de l’hôpital de Londres sur un coup de tête et aller rejoindre Anna en Australie. Non, ce qu’il avait prévu, c’était de prendre des vacances pour la voir, courant Mai. Cependant les circonstances ont été autres et un coup de fil inattendu l’avait poussé à se rendre dans l’urgence à Bowen à peine 10 jours plus tard.

Ainsi il se retrouvait dans cette ville dans laquelle il avait travaillé plusieurs mois, de Mai 2015 à Décembre 2015. Il avait un poste à l’hôpital de Bowen et n’avait, lors de ce séjour dont il ne connaissait lui-même pas la durée, pas prévu d’y re-travailler en 2016. Une fois de plus, le concours de circonstances, il avait croisé Anne, une collègue et amie chirurgienne neuro qui le sollicitait pour un conseil au regard d’une patiente. Cet après-midi de Avril, il était donc dans le couloir de cet hôpital, à travailler officieusement et il le traversait, les mains dans une blouse blanche ne portant pas son nom. « Ah vous êtes de retour Docteur Holling ? C’est bon de vous voir… d’ailleurs vous tombez bien, j’allais voir la petite Abygaël Gatling, une enfant de 9 ans qui a été admise en urgences cet après-midi après une réaction allergique à une piqûre de guêpe ». Elle faisait le topo alors que machinalement il la suivait lors de cette discussion comme s’il avait d’ores et déjà prévu d’aller checker l’état de la patiente. « Œdème bronchique? Elle a fait un choc anaphylactique ? » demanda t-il d’un air inquiet et concerné.

Le pas plus pressé, ils arrivèrent dans la pièce où se trouvait la petite fille alors que le Docteur et l’infirmière poursuivaient leur discussion de grands. « Vous lui avez donné des antihistaminiques? » . Il espérait qu’elle n’ait pas de douleurs thoraciques ou difficultés respiratoires. D’ailleurs, en entrant dans la chambre, Anton dégagea son stéthoscope déposé autour de son cou pour l’utiliser rapidement après deux-trois questions posées à la petite Abby. En même temps, l’infirmière continuait de déblatérer des termes médicaux au Docteur Anglais.

« Bonjour mademoiselle Abygaël… ne t’inquiète pas, je suis là pour vérifier comment tu te sens… tu as été piquée par une guêpe c’est ça ? ». Il voulait s’assurer qu’elle comprenait ce qui lui arrivait et en même temps voir ses réactions. « Je suis Anton mais on m’appelle aussi Teddy si tu préfères » dit-il d’un air doux et rassurant. « Est-ce que tu peux me dire si tu as mal quand tu respires ? Ou des frissons peut-être ? Des courbatures? ». Avant d’avancer le stéthoscope vers elle, il préférait avoir la confiance de cette dernière. C’est pourquoi il s’était approché du lit où elle était encore installé et se montrait le plus délicat possible dans son approche. Cette fillette lui faisait beaucoup penser à Kelsie.

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Par la porte qui s'ouvrait je vois entrée un grand monsieur et une femme, ils portent une blouse blanche. Ce serait des médecins, à la télé j'ai vu que les médecins portaient des blouses comme ça. Je reste inquiète mais en plus de ça je suis curieuse. Même si je ne comprends pas ce que le monsieur dit a l'infirmière. Anthiquoi ? C'est du charabia. Et la femme continue, mais de quoi ils parlent . Je les regarde pas des masses rassurées. Quand il s'approche je ne peux pas m'empêcher de remonter un peut la couverture pour me rassurer, comme une protection. Même si ce geste me tire une petite grimace, ça fait mal quand je bouge mes bras, comme s'ils se serraient, je sais pas comment l'expliquer.

Je le regarde surprise quand il s'adresse à moi d'où il me connaît ? Et comment il sait que je me suis fait piquer ? Mais le pire c'est que je me rappelle de tout quand il me pose la question, c'est vrai j'étais dans la cour en train de lire quand la guêpe m'a piquée. Et après ça me grattais, mais le pire c'était la peur que j'avais ressentie quand je n'arrivais plus à respirer à ce pensé je ne peux pas m'empêcher de me toucher la gorge, ça me rassure, même si ça me gratte un peu ce n'est rien par rapport a ceux que j'ai vécus. Mais y repenser me perturbe. Qu'est-ce qui m'est arrivé ? Je le regarde avec les yeux inquiets, il n'a pas l'air méchant, mais je me fais petite, je suis loin d'être rassuré. Je réponds à sa question d'une petite voix timide. « A... euh... Oui »

Anton, Teddy, c'est rigolo Teddy, c'est comme la peluche je le regarde avec un peu plus de curiosité même si je ressens toujours de l'inquiétude, je ne trouve pas qu'il ressemble à une ourse. Ce n'est pas comme ça que le décrirait, encore moins avec sa blouse complètement blanche. Mais je me détends tout de même un peu en l’imaginant avec des oreilles d'ours. Il me demande beaucoup de choses je comprends à peu près, mais je ne comprends pas le mot courbaturer. « Quand je bouge j'ai mal, je crois, et ma gorge me gratte un peu. » Je ne sais pas si ça l'aide mais c'est tout ce que je peux lui dire. À la main il a cet objet bizarre que le médecin utilisait quand j'étais malade, il me demandait de tousser et respirer fort. je me souviens que c'était hyper froid quand ça touchait ma peau, je faisais toujours une grimace quand ça me touchait et maman rigolait. Maman, j'ouvre grand les yeux, pourquoi elle n'est pas là avec moi ? Ils auraient pu la laisser sortir pour venir me voir non . Peut-être qu'elle n'est pas au courant, sinon elle serait directement venue. « Ma maman va pouvoir venir . » J'espère de tout mon cœur pouvoir revoir maman viendra. Et si ce n'est pas elle au moins madame Hansen, histoire d'avoir un visage que je connais.

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The wake of a sleeping beauty

Featuring Abygaël

Anton était très attentionné à l’égard de la petite Abby. Pas seulement parce qu’elle était une patiente mais aussi parce qu’elle lui faisait beaucoup penser à quelqu’un. Une personne qu’il affectionnait particulièrement et la raison même de sa venue à Bowen: Kelsie.

Les deux petites filles présentaient des symptômes similaires et physiquement il pouvait y avoir une très vague ressemblance. En tout cas, c’était deux enfants fragiles et le pédiatre ferait de son mieux pour d’une part, gagner la confiance de la patiente et deuxièmement, bien la soigner.

Il tenta au mieux de poser des questions de façon simple de sorte qu’elle puisse le comprendre. « D’accord, je pense que ce que tu as peut être tout à fait contrôlé et on va aussi pouvoir te soigner pour que tu te sentes mieux. ça va aller d’ici demain » tenta t-il de la rassurer. [b]« Désolé, le stéthoscope est un petit peu froid, je n’en n’ai pas pour longtemps » précisa t-il en écoutant la respiration de l’enfant.

Lorsqu’il eut fini l’auscultation, il demanda à la petite fille de se remettre confortablement dans le lit. « Bien sûr tu vas même pouvoir sortir d’ici demain matin. Je pense qu’il vaut mieux te garder cette nuit afin de te surveiller et être sûr que tes difficultés à respirer ne recommencent pas cette nuit. Tu comprends ? Avec les médicaments que l’on va te donner, tu ne devrais pu avoir ce problème là et tu pourras retourner jouer ».
Il sourit alors remettant une mèche de cheveux derrière l’oreille de la fillette. Cette mèche qui tombait sur son visage cachait ce petit regard qui méritait d’être pétillant de nouveau.

« Tu permets que je regarde ton dossier une seconde ? » demanda t-il en saisissant le bloc fixé au pied du lit. Là il constata que Abby était sous la garde de Mlle. Hansen. Elle semblait travailler à l’hôpital d’après les informations fournies. « La personne qui s’occupe de toi, Adilyn, est à l’hôpital, je ne le savais pas. Tu vas pouvoir la voir très vite. Je crois que qu’une infirmière a été la chercher pour la prévenir que tu étais ici ».

Le médecin préféra patienter dans la pièce en attendant que la jeune femme arrive. Le ventre du pédiatre qui n’avait pas eu le temps de manger de la journée commençait à gargouiller. Il tenta de masquer le bruit en discutant avec la fillette mais ça le relançait. Par conséquent, il céda à un petit élan de gourmandise et sorti de sa blouse le paquet d’ourson d’or (les bonbons).
« Est-ce que tu en veux un ? Je crois que tu as été très courageuse … ce sont des petits ours. Je vais te dire un secret, c’est parce que ce sont mes bonbons préférés qu’on m’appelle Teddy ».

Il lui sourit alors et re-lança un sujet de conversation « Tu es gourmande ? »

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J'aurais plus mal après c'est ça ? Je suis soulagée, c'est embêtant d'avoir mal au moindre mouvement. Je fais la même grimace qu'à mon habitude quand le métal touche ma peau, mais là il n'y a pas maman pour se moquer de moi, il y a juste moi et le médecin au nom de l'ours en peluche. C'est pas la joie. Quoi je vais passer la nuit ici ? Non, je veux pas passer la nuit ici. C'est blanc, ça sens le désinfectant et c'est froid. Maman viens me chercher je t'en supplie. « Je suis obligée de passer la nuit ici ? » Que je demande avec un peu d'espoir. Sinon je suis sûr que je vais faire des cauchemars toutes la nuit et maman ne sera pas là pour me réconforter. Mais il a quand même dit que maman pourra venir. Je croise les doigts pour qu'elle vienne rapidement.

Mon dossier quel dossier ? Je suis complètement perdu, mais il a l'air de savoir de quoi il parle. « Si vous voulez, je suppose. » Je sais pas quoi dire de plus. Il a l'air plus au courant de ce qui m'arrive que moi et c'est perturbant. « Mais c'est pas elle que je veux voir, c'est ma maman, elle me manque. » C'est sortit tout seul, c'est peut-être méchant pour madame Adilyn, mais c'est ce que je pense. Ça fait quoi quelque jour que j'habite chez elle. Et ça va faire plus d'un mois que je n'ai pas vu maman. Je suis triste sans elle. Même si c'est mieux que rien, j'aurais préféré voir ma maman.

J'ouvre les yeux rond que je le vois sortir des bonbons de sa blouse. je lève les yeux vers son visage, dans l'espoir d'en avoir. « Oui ! S'il vous plaît. Mais vu que vous me l'avez dit ce n'est plus un secret. » ben quoi c'est vrai, mais je suis contente d'avoir un bonbon, je tire mon premier sourire depuis que je suis arrivée ici. Je souris à nouveau à sa question. « Oui, j'adore les cookies de madame Bering je pourrais en manger une assiette entière ! Et les glaces à la vanille c'est la vie ! A et j'adore avoir des chamalow dans mon chocolat je trouve ça trop bon ! » Penser à la nourriture m'aide à oublier l'absence de maman, ça me change les idées.

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The wake of a sleeping beauty

Featuring Abygaël

Anton regardait la petite fille avec douceur et s’exprimait avec gentillesse. C’était l’attitude qu’il fallait adopter à l’égard des enfants et ça, il y faisait toujours bien attention. Voyant que la fillette s’inquiétait de devoir passer la nuit à l’hôpital, le médecin une fois de plus, fit ce qu’il pouvait pour la rassurer. « Je suis désolé de te dire ce que tu ne voudrais peut-être pas entendre, mais oui. C’est pour être sûr que les médicaments que l’on te donne soient adaptés et s’assurer que tu dormes bien sans avoir du mal à respirer ou d’autres douleurs ».

Un peu étonné à l’affirmation de la patiente, le pédiatre leva les yeux du dossier qu’il tenait en main avant de le re-fixer au pied du lit. Il savait d’après ce qui était inscrit sur papier qu’elle était comme dans une ‘famille d’accueil’. En revanche, il n’avait pas de détails sur la maman biologique de la personne avec qui il discutait d’où le fait qu’il envisagea de lui demander plus d’informations. Il y allait avec le dos de la cuillère « Tu sais, Adilyn est la seule personne indiquée pour s’occuper de toi et à contacter au moindre problème. Elle est responsable de toi et s’inquiète quand tu ne vas pas bien. Je suis persuadé que ça la rassurerait de te savoir bien, et toi aussi, la voir pourrait te rassurer un petit peu ». En savoir plus sur la maman de l’enfant reviendrait sur la table plus tard.

En attendant, le meilleur moyen était la distraction. L’anglais sorti des bonbons de sa poche et répondit « Tu peux me tutoyer, je n’y vois aucun problème. On est copains tous les deux maintenant non ? Je t’ai confié un secret parce que je pense qu’on peut te dire des choses sans que tu ne les répètes. Ce serait comme un secret à nous, qu’en dis-tu ? Je te fais confiance, et tu peux aussi me faire confiance, tout ce que tu veux me dire ou me confier, je saurai garder ça pour moi ». Le jeune homme établissait un bon rapport de confiance avec Aby. C’était très important pour lui également.

Il sourit en l’entendant aussi gourmande que ça. Il n’aurait pas imaginé qu’un petit bout comme ça se ‘goinfrait’ autant de sucreries et pâtisseries. Mais ça se comprenait. « Ah… les cookies au chocolat aussi je suppose…. moi aussi j’aime beaucoup la glace ». Il rit un peu en l’entendant même évoqué le chamallow dans le chocolat. Il imaginait ça comme étant écœurant mais les goûts et les couleurs… « Des chamallows au chocolat ?! C’est la première fois que j’entends ça. C’est original… ». Il en avait mal aux dents pour elle en raison du caractère sucré de ces aliments.

Afin d’éviter que la fillette ne s’angoisse de trop, une idée lui vint en tête. Evidemment, ce genre de ‘traitement de faveur’ n’était pas adressé à tous les enfants de l’hôpital. Mais avec Abygaël, il sentait quelque chose de particulier, et elle lui rappelait beaucoup (trop) Kelsie.
« Tu sais quoi ? Je vais te confier autre chose… approche » il fit signe à la fillette de se pencher vers lui pour tendre son oreille et lui parla en chuchotant comme si ce qu’il s’apprêtait à lui révéler était un secret d’Etat « Je vais manger de la glace en dessert ce soir…. et je crois que si tu es toujours aussi courageuse, je viendrais t’en apporter… qu’en dis-tu ? A condition de manger les légumes avant bien sûr ! ». affirma t-il. Un repas équilibré était servi au sein de l’hôpital ce qui était essentiel pour la santé des patients.
« Tu voudrais faire quoi plus tard, tu le sais déjà ? Pâtissière peut-être ? Princesse chocolat ? ».
Discuter avec mademoiselle Gatling le faisait presque oublier qu’il avait d’autres patients à voir.

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He bien je crois que je vais devoir me faire à l'idée de passer une nuit seule dans cette chambre d'hôpital. C'est glauque et pas rassurant en plus je n'ai aucune de mes peluches pour me rassurer. J'aimerais avoir le lapin en peluche de maman. Depuis tout ce temps elle ne m'a pas autant manqué qu'aujourd'hui. Quand il me dit qu'il ne peut pas contacter maman je perd tout espoir de la voir arriver un jour. peut être que finalement elle n'est pas vraiment en désintox, mais elle est juste partie pour ne plus jamais revenir. L'idée me fait frissonner je secoue la tête pour oublier cette idée. Je ne dois plus jamais penser à ça, maman ne m'abandonnera jamais.

J'accepte les bonbons sans hésiter et quand je lui réponds que ce n'est plus un secret si il me le dit il rétorque gentiment qu'il me fait confiance pour ne pas le répéter. Il me fait confiance, c'est rassurant comme idée. C'est pour ça que je n'hésite pas à lui répondre quand il me dit que je suis gourmande. « Oui au chocolat et je vous jure que ce de madame Bering sont les meilleurs. » Oui des chamalow dans un chocolat chaud c'est juste trop bon. « Oui, je me souviens du jour où papa m'a fait goûter. C'était après que je sois tomber à l'eau et j'avais eu très peur, mais finalement c'était pas profond et j'avais pied. Et pour me réconforter il m'en avait préparé et maintenant à chaque fois que je suis triste il m'en prépare... enfin il m'en préparait. » La dure réalité me reviens en pleine face. C'est comme une claque. Papa ne m'en prépare plus, car il est partit il y a un an, il nous a abandonné moi et maman. Je me souviens encore de leur dispute la veille de son départ mais j'avais pas tout compris. Cette journée est déprimante. J'en ai marre. Je veux juste rentrer à la maison. je sens quelque larme me monter aux yeux que j'essuie avant qu'elle ne coule.

Il me demande je lève mes yeux humide vers lui et me rapproche, tout de même un peu curieuse, curieuse de savoir ce qu'il va me dire, un autre secret sans doute. De la glace vraiment ? Il sait vraiment comment attirer mon attention, je suis un vrai ventre sur patte surtout quand il s'agit de glace. Je lève le petit doigt pour qu'il face de même. « Promis ? » Oui, je veux toujours qu'on me fasse une promesse, comme ça je suis sûr de la parole que l'on me donne.

Je rigole, ses idées me paraissent farfelues. Pâtissière encore ça va, mais princesse chocolat ça fait trop bizarre. « Non je voudrais être bibliothécaire comme ça je pourrais lire toute la journée sans qu'on viennes m'embêter et j'aurais plein de livres à lire ! » Souvent quand je dis ça les gens sont surpris mais j'adore lire, comme ça je suis dans mon petit monde, sans problème. Sans mes problèmes.

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The wake of a sleeping beauty

Featuring Abygaël

Anton se montrait patient avec Abygaël et prenait du temps avec elle, observait son comportement afin de déceler tout mal être ou des choses qui lui plaisaient. Ainsi, il cernait mieux la petite fille et pouvait adapter ses propos et le traitement. Il fallait savoir que, quand bien même, à titre d’exemple, 3 enfants peuvent avoir un diagnostic commun ou similaire, chacun pourrait réagir de façon différente en raison de ses caractéristiques propres, sa tolérance aux médicaments ou son histoire. Ne pas généraliser et s’adapter au cas par cas, Anton s’efforçait de faire une médecine humaine.

Il rit alors en ajoutant « Bon et bien il faudra que je les goûte alors, les cookies de Mme. Bering, ça serait dommage de rater ça apparemment » s’exclama t-il en écoutant l’anecdote de Aby. Il était peiné de voir que au niveau familial, l’enfant n’avait pas forcément été gâtée. Il ne comprenait pas ce manque d’égalité entre les enfants quant à la famille qu’ils pouvaient avoir ou pas. Voyant qu’elle commençait à arborer un visage triste et que ses yeux s’humidifiaient, le médecin dériva rapidement le sujet sur la glace. Le petit doigt en l’air de la patiente le poussa à faire de même pour qu’ils se fassent une promesse en se le serrant quelques secondes « on se serre la pince, c’est promis, je reviendrai ce soir avec de la glace ». L’enfant ne méritait clairement pas de rester dans une solitude ou angoisse dans cette chambre d’hôpital. Anton ferait tout pour la mettre un peu plus à l’aise.

Quand elle évoqua les professions qu’elle aimerait faire, c’est à cet instant seulement que le pédiatre réalisa combien l’enfant était mûre et réfléchie pour son âge. C’en était surprenant. Il fut plutôt agréablement surpris et un peu impressionné bien que des enfants qui aimaient lire, c’était fréquent. En revanche, ce qui le fit se poser des questions, c’était le fait qu’elle dise qu’en lisant, on ne venait pas l’embêter, elle était ainsi dans sa bulle en quelques sortes. Cela traduisait une sorte de malaise quand même. Elle semblait vouloir fermer les yeux sur la réalité ou s’en éloigner d’une certaine manière pour se sentir protégée et loin dans son monde irréel. S’évader était une très bonne idée cependant, en tant que médecin, Dr. Holling s’inquiétait un peu et souhaitait s’assurer qu’elle n’ait pas connu de trop gros traumatisme. « C’est une très bonne idée, c’est chouette les livres. Est-ce que tu en as déjà des préférées ? Tu aimes qu’on te lise des histoires ? ».

Il arrivait petit à petit à ce qu’il souhaitait amener sur la table. Il pensa à Anna Inan, l’animatrice qui s’occupait d’enfants dans les écoles et à l’hôpital. Elle menait divers ateliers pour des activités et faisait de la lecture aux enfants avec beaucoup de passion. Elle était douée pour ça.
« Abygaël, je vais te poser une question, ce n’est pas du tout grave si tu ne sais pas y répondre mais tu peux absolument tout me dire. Tout ce que tu penses, que ça soit exact ou non d’accord ? ».

Avec un air encore très doux, il poursuivi « Tu me dis que tu aime lire comme ça, on ne vient pas t’embêter. Est-ce qu’il y a des choses que tu as vu ou entendu chez toi que tu essayes de ne plus jamais avoir à faire ? ».

Il rangea le paquet de bonbons dans sa poche de blouse blanche et restait concentré sur l’enfant.
« Est-ce que tu veux bien me parler un peu de comment c’était à la maison ? Avec papa et maman ? ».

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Je rigole quand il dit qu'il goutterait bien les cookies de madame Bering, la prochaine fois que je la verrais j'en garderais pour lui. Même si après je pleure presque, mais il arrive assez rapidement à me remonter le moral en me promettant de m'amener de la glace ce soir. Ensuite, il me demande ce que je voudrais faire plus tard je réponds sans hésiter que je voudrais devenir bibliothécaire. C'est un peu mon rêve, je n'ai pas besoin de beaucoup plus pour être satisfaite. Quand il me demande si j'en ai un préféré la réponse me vient immédiatement à l'esprit. « Mon livre préféré c'est Alice au pays des merveilles, avec le chat, la reine blanche et tout et tout. J'aime bien qu'on me lise des histoires même si je préfère lire seule dans mon coin. » Je lui souris, je lui réponds tout simplement ce que je pense et je ne me plains pas de quoique ce soit.

Quand il commence à me parler j'essaie de comprendre où il veut en venir. « Euh, oui ? » Je lui réponds pas très sûr de moi, je ne peux pas lui répondre sérieusement tant que je ne sais pas de quoi il parle. Oui, c'est vrai que j'aime bien lire seule, c'est un problème ? Je ne crois pas j'ai du mal à le comprendre. Je penche la tête quand il continue. Il veut parler de papa et de maman, peut être qu'il peut m'aider à les revoir. « Papa est parti il y a un an de la maison, il se disputait toujours avec maman. » C'est à ce moment-là que j'ai commencé à beaucoup lire sûrement pour ne pas penser à son absence. « Il n'y avait plus que moi et maman à la maison, mais maman elle ne va pas bien, elle était si triste quand papa est partit et qu'ils nous à laisser tous les deux. » Moi aussi je suis triste, mais je n'ai pas pleuré pas une seule fois. Je sens ma voix qui commence à trembler. « Il y a un peu plus d'un mois on m'a séparé de maman, le jour où je l'ai retrouvée endormie dans le canapé, elle voulait pas se réveiller. J'ai... » Je m'arrête quelque seconde pour respirer un peu avant de reprendre. « J'ai été voir la voisine, madame Bering pour qu'elle m'aide. Et elle a appeler les secoures, ils ont emmené ma maman. »

Je me tourne vers la fenêtre, je ne l'ai vue qu'une fois depuis se jouer, elle allait très mal, quand je l'ai vu la dernière fois elle pleurait en disant que tout allait bien se passer. « Ils m'ont dit qu'elle avait fait un overdose et qu'ils devaient la soigner pour que ça n'arrive plus à nouveau et qu'entre temps je ne pourrais pas vivre avec elle. » Je refuse de pleurer, je frotte mes yeux, ou des larmes s'apprêtaient à couler encore une fois, mais je ne leur laisse pas le temps d'apparaître complètement. « Je veux revoir maman » c'est mon veux le plus chère, aujourd'hui c'est ce que je désirs le plus. C'est la première personne à qui je raconte mon histoire, jusqu'à aujourd'hui je n'avais fait que l'écrire dans mon journal.

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The wake of a sleeping beauty

Featuring Abygaël

Plus le médecin écoutait la fillette, plus la notion du temps n’existait plus. Tout ce qu’elle disait avait son poids. Chaque chose qu’elle lui révélait sur ses goûts faisait sourire le pédiatre qui, doucement, apprenait à la connaître. Encore une fois, il est nécessaire de rappeler qu’un rapport médecin-patient ne doit, dans l’idéal, pas se cantonner à avoir l’air d’être une personne parmi 100 autres, un numéro. Non. Anton effectuait de la médecine de proximité en général. Puis le cas de Abygaël le touchait tout particulièrement. C’était idiot, depuis ce qui s’était passé avec Kelsie, il s’était juré de ne pas s’attacher à une enfant et de s’investir de trop, de laisser son cœur parler. Mais la fillette avec qui il se trouvait dans la chambre en ce moment rendait tout détachement impossible. Elle était beaucoup trop intelligente avec une histoire pas facile, injuste même. Beaucoup trop similaire à Kelsie pour ne pas qu’il y accorde toute son attention.

Quand elle lui parla d’abord des livres qu’elle aimait, il se souvint vaguement de l’histoire de Alice au pays des merveilles. Il pensa cependant à quelque chose qui pourrait éventuellement faire plaisir à la petite fille mais se garda bien de lui en parler pour l’instant. *Ne t’investis pas trop, prend du recul* se disait-il.

Pour la peine, il creusa encore sur l’histoire de l’enfant en adoptant le ton idéal pour ne pas qu’elle se sente agressée ou mettre une quelconque pression. Elle pouvait librement parler de ce qui lui venait à l’esprit, et si elle le souhaitait. Visiblement, mademoiselle Gatling fût plutôt coopérative car elle expliqua davantage le contexte et les raisons qui l’avait menée à cette situation.
Kelsie souffrait d’un père qui avait toujours été absent et d’une mère alcoolique. Une fois de plus, les deux histoires se ressemblaient un peu. Le pédiatre fût horrifié que la jeune enfant ait été témoin de l’overdose de sa maman. C’était sûrement affreux et tellement incompréhensible. Bien qu’elle avait un cerveau bien développé pour son âge et qu’elle était curieuse, ce n’était pas toujours quelque chose de compréhensible. Mais elle l’étonna une fois de plus par la maturité de ses mots. Le côté enfant la rattrapait vite par le manque. Evidemment que ses parents lui manquaient, ça ne pouvait pas être autrement. Dans un élan affectif, Anton qui l’avait écouté en silence jusqu’alors se leva pour s’asseoir sur le rebord du lit et lui fit un simple « viens là » en lui tendant ses bras pour lui offrir un câlin réconfortant. « ça va aller…. on va trouver une solution » confia t-il sans trop la bercer d’illusion mais lui donnant un espoir suffisant et nécessaire. En voyant des larmes couler sur la joue teinte pêche de la fillette, le médecin essuya doucement avec délicatesse du bout de ses doigts et puis en regardant l’enfant lui dit « maintenant que tu m’as raconté ton histoire, je vais faire au mieux pour essayer d’arranger tout ça et me renseigner pour ta maman. Je ferai ce que je peux, je te le promets, pour que tu n’aies plus de peine à cause de cette situation … mais tu peux pleurer, extérioriser ça fait du bien ». Il continua de la cajoler quelques instants jusqu’à ce qu’elle semble aller un peu mieux puis sur un ton d’humour, essaya de la faire rire « Eh…. doucement avec la morve sur ma manche ! Je sais que ces blouses ressemblent à rien, un peu comme des mouchoirs, mais quand même ! ».

Se séparant de la fillette, il se leva pour prendre sur la table de chevet un tissu pour se moucher. Il regarda ensuite vers la porte entendant du bruit. Une membre du personnel de l’hôpital venait apporter le repas du midi sur un plateau. Elle salua le médecin, Aby puis souhaita un bon appétit avant de rappeler au médecin un examen dans une autre chambre. Puis elle s’éclipsa.

Anton s’en voulait un peu de devoir partir bientôt mais décida juste de s’assurer que la petite mangerait un bout. Faisant semblant que c’était appétissant (alors que tout le monde sait combien la nourriture des hôpitaux n’est pas super), il regarda avec envie le plateau et demanda à Aby.
« Alors chef Gatling, qu’avons-nous au menu de ce midi, ça m’a l’air pas mal du tout… » Il essayait d’enjoliver la chose.

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Je crois que lui avoir raconté tout ça me soulage, je sens comme un poids qui s'enlève de mon cœur. Je le vois qui s'assoit sur le rebord de mon lit. Il me tend ses bras et me dit de venir, je me glisse entre ses bras et je pleure en tentant de me cacher le visage. Oui on va trouver une solution, bientôt , bientôt je retournerais vivre chez maman j'en suis convaincu. Oui. Je le sens qui essuie une de mes larmes, ça me rappelle les geste d'un père. Je suis bien dans ses bras je ne veux pas les quitter je veux rester encore un peu à l'abri. Il va m'aider, il va m'aider à avoir des nouvelles de maman. Je vais peut-être même pouvoir la revoir grâce à lui. « Merci » je reste encore un peu dans ses bras. Sa réflexion me fais un peu sourire. « Je m'suis pas moucher dans. » Que je dis en reniflant. Je le lâche et le regarde me prendre un mouchoir. je l'attrape et me mouche. « Merci. » je suis encore un peu fatigué à cause de mes pleures.

Ensuite, une femme rentre dans la pièce et me sers un plateau repas. Et je ne suis vraiment pas convaincue par ce qui se trouve dans mon plateau. Et l'entrée j'ai du choux, je le glisse sur le côté et me concentre sur l'assiette. Et lui montre que je ne suis pas vraiment convaincue. « Du riz avec de la viande » C'est une viande blanche peut être du porc. « Si c'est si appétissant que ça je propose de te donner mes choux. Je mangerais des légumes ce soir. Promis. » Enfin si il son meilleur, juste je déteste le choux, je préfère encore les brocolis. Mais au moins j'ai eu quelque chose de bon pour le dessert une mousse au chocolat et une pomme que je mangerais plus tard. Je goûte le riz, il n'a pas de goût, même madame Adilyn cuisine mieux. Mais j'ai faim donc je mange, la viande à tout autant de goût. Je ne finis pas mon assiette, mais elle est pas mal entamée. Je commence donc ma mousse au chocolat que je finis en vitesse. « Tu n'oublieras pas la glace hein. » je le regarde, presque suppliante, c'est pas seulement pour la glace que je veux qu'il revienne, mais aussi pour le revoir, car j'ai peur de rester seule toute la journée.

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The wake of a sleeping beauty

Featuring Abygaël

Ce que venait de faire Anton n’aurait pas du être fait. Pourquoi ? Il s’investissait. Au niveau affectif. Bien au delà de ce qu’il devrait. C’était arrivé une fois avec Kelsie et il remettait ça avec Abygaël. Son histoire le touchait, le peinait et il voulait vraiment faire en sorte qu’elle aille mieux. Ce genre de guérison ne se limitait pas au simple traitement médicamenteux. Non ça allait bien au delà. Lorsqu’il avait l’enfant dans les bras, le pédiatre adoptait le comportement d’un paternel. Un homme bienveillant qui était responsable d’un enfant. La rassurer, lui affirmer qu’il était là pour l’aider, qu’il la comprenait. Tout ça était bien réel, ce n’était pas des paroles en l’air. Jamais il ne se permettrait de donner de l’espoir à un enfant et de le laisser tomber. En règle générale, il se retenait de s’impliquer de trop auprès des patients sinon il serait vite déborder et ça serait comme s’il était père d’une vingtaine ou trentaine d’enfants. Impossible à gérer.
La petite Gatling sortait du lot de par toutes ces similitudes avec Kelsie. Après tout, le Londonien avait quitté sa ville et fait le déplacement jusqu’à Bowen pour cette petite fille. Il l’avait remise entre les mains de grand-parents aptes à s’en occuper et avait prolongé son séjour en Océanie de quelques mois pour s’assurer que l’enfant s’adaptait à son environnement.

Inconsciemment, il adoptait l’attitude d’un père pour cette fille. Et sans trop le vouloir ou le contrôler, il avait ce même regard envers Abygaël. Non pas qu’il s’imaginait remplacer cette figure masculine, pas du tout. C’était juste une bienveillance similaire. Il souhaitait qu’elle soit de nouveau heureuse et profite de son enfance. La vie était bien suffisamment compliquée comme ça. Lors du câlin, il lui caressait doucement le dos et se détacha de la petite en faisant de l’humour. Rien de tel pour dédramatiser les situations.

Il se rendait compte dans quoi il mettait les pieds (du moins pensait) mais tiendrait sa promesse. Dès le lendemain, il se chargerait de tout ça. Puis si l’enfant avait le moindre tracas ou soucis, Abygaël savait à présent qu’elle avait trouvé un adulte à qui se confier.
Les quelques minutes qui suivirent portèrent (encore) sur la nourriture. Le plateau repas du midi venait d’être apporté et le pédiatre tenait à s’assurer que la patiente ne reste pas l’estomac vide. Il regardait alors l’assiette qui ne lui faisait pas vraiment envie. Anton grimaça lorsqu’elle mis à l’écart les choux de Bruxelles. D’un autre côté, quel enfant aimait ça ? Même lui, adulte, n’en raffolait absolument pas. Quelle idée de mettre un légume tant détesté au menu. « Mais je te fais confiance pour les légumes ce soir, normalement c’est carottes champignon. l’information vient d’une source sûre des cuisines de l’hôpital… » dit-il. « En revanche… Je t’avoue que pour les choux…. je fais une allergie imaginaire. Tu peux les laisser, je peux comprendre ». Il n’eut pas besoin d’insister car la petite était déjà passé à autre chose. Un dessert plus goûté, la mousse au chocolat. « Ah ça en revanche ça descend tout seul, Mlle. Chocolat. C’est comme ça qu’on devrait t’appeler… ».

Il regarda sa montre et réalisait qu’il devait la laisser seule à présent. Puis il fallait qu’elle dorme un peu. Une sieste était de rigueur cet après-midi. « Je suis désolé mais il faut que j’aille m’occuper d’autres enfants » affirma t-il en la regardant avec un sourire.
Une fois redressé, il débarrassa le plateau de la fillette pour le poser plus loin sur une table dans la pièce afin qu’elle ait de la place. « Je reviendrais plus tard vérifier que tu vas bien. Puis il faudrait que tu te reposes un peu, que tu dormes…. ».

Plongeant ses mains dans les poches de sa blouse, il prononça un dernier « Promis. J’ai dis que je viendrai, ce sera le cas. Tu ne seras pas tout le temps toute seule, des infirmières passeront dans le courant de la journée et des visites seront autorisées dès le milieu de l’après-midi. Puis tu me raconteras ta journée en dévorant de la glace vanille avec moi, d’accord ? A tout à l’heure mademoiselle chocolat ».
Il lui sourit une nouvelle fois en ajoutant un clin d’œil avant de quitter la pièce et de laisser Aby.

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