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↳ personnages attendus

Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.

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 Sign of times ¤ Tamson

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baby kangou
Olivia Carteret
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MessageSujet: Sign of times ¤ Tamson   Sign of times ¤ Tamson EmptyDim 6 Aoû 2017 - 13:15

Sign of times

Jackson & Tamsin

Il avait plongé ses iris incandescentes dans les azurs de Tamsin, l'esquisse d'un sourire mutin aux coins des lèvres. « Mon amour, ma douce, tu finiras par revenir. Tu luttes contre le vent, n'as-tu pas appris que la nature gagne toujours ? » Lèvres pincées, narines dilatées et coeur au bord des lèvres, elle lui avait rendu son oeillade, un fiel acide répondant à l'avidité brûlante de son ex-mari. « Tu n'as jamais signé les papiers. » La voix de la blonde était digne d'un coup de tonnerre. Un orage dont Aston Lancaster s'amusait plus qu'il ne craignait. Il n'était pas son ex-mari. Il était son mari tout court. « Le fait que tu n'aies jamais reçu le jugement du divorce ne t'-a-t-il pas ... Interpelé ? » Malgré elle, Tamsin sentit le rouge lui monter aux joues. Non. Elle pensait que la décision du juge était arrivé à New York. Qu'on ne l'avait pas trouvé à son ancienne adresse. Non, à dire vrai, elle ne s'en était pas souciée. A aucun moment. Parce qu'encore une fois, elle avait pris le premier avion. Et ainsi qu'il en était depuis plusieurs mois désormais, les conséquences de son ingénuité lui revenaient en pleine figure. Après avoir enchaîné les vols aller-retour entre les Etats-Unis et l'Australie afin d'honorer des engagements publicitaires et merketings dont elle se serait bien passée - mais que ses finances ne lui permettaient pas de rompre -, elle devait composer avec le retour d'Aston dans sa vie. Le metteur en scène s'était finalement lassé de sa pâle doublure, revenant aux douceurs de l'originale. Il avait poussé le vice jusqu'à s'acheter un pied-à-terre à Bowen, essuyant les refus de la jeune femme à l'y rejoindre avec un flegme aussi obstiné que délétère. « Pourquoi fais-tu ça, Aston ? Je ne t'ai rien demandé. Je t'ai tout laissé. Qu'est-ce que tu attends de moi ? » L'homme avait levé les yeux au ciel, comme si sa question était d'une stupidité sans nom. « Mais toi, évidemment. Simplement toi. » Il mentait, elle le savait. L'ambitieux qu'il était ne se contentait pas d'une simple "femme" pour seul but. Il cherchait autre chose. Il voulait autre chose. « Entre autres. » avait-il alors ajouté, tout en se levant d'un des fauteuils fraichement rénové du Rosa Parks', embrassant le théâtre du regard. « Tu n'auras ni l'un ni l'autre. » cracha-t-elle alors, lisant dans ses pensées. « Admettons pour l'un. Mais pour l'autre, rappelle-toi que tout ce qui est à toi et bien ... Est à moi, en réalité ! » Il eut le culot de s'approcher, passant les doigts sur la joue de la blonde. Elle se déroba aussitôt brusquement. « Ne m'oblige pas à vous détruire tous les deux. » Sur ces mots, il quitta les lieux. Grand prince. Maudit diable. L'ange déchu sentit son auréole lui dégringoler des épaules.

Un orage avait éclaté à Bowen ce jour-là. De ceux qui amènent une pluie lourde et chargée d'embruns. Une pluie d'été s'accordant parfaitement à son humeur sombre. Et pourtant, Tamsin l'avait bravé sans s'inquiéter des éléments. Bien que son monde recommença à s'écrouler briques par briques, à s'effriter dans tous les coins, elle marchait vers l'espoir. Lui aussi aurait dû être brisé. Les milliers de petits morceaux qu'elle écrasait sous ses semelles semblaient ne pas parvenir à l'arrêter. Pourquoi faisait-elle ça ? N'aurait-il pas été plus simple de rentrer chez ses parents, de s'abandonner à l'aigreur du très mauvais moment qu'elle venait de passer ? Ce qu'elle s'apprêtait à se faire subir, encore, était à la limite du masochisme. Sauf que son réconfort, quoi qu'elle en dise, qu'importent les kilomètres qu'elle y mettait, se trouvait toujours auprès de lui. Trempée de la tête aux pieds, jusqu'à son mascara dégoulinant sur ses cernes, elle frappa à la porte de l'atelier de Jackson. Une fois. Deux. Pas de réponse. La lumière filtrant au loin lui avait assuré qu'il était là. Plus téméraire que raisonnable, elle osa pousser la porte. Immédiatement assaillie par l'odeur familière de la peinture, elle ne fut pas surprise, après avoir descendu les quelques marches qui la séparaient encore de la zone de travail, de surprendre son ancien amant très affairé sur une toile. Voilà pourquoi il ne l'avait pas entendu. « Est-ce que tu me détestes, toi aussi ? » interrogea-t-elle pour tout préambule, ses cheveux et son pull en laine d'au moins deux fois sa taille gouttant sur le vieux parquet. Se demandant s'il se retournerait ou la chasserait, après tous ces mois de silence.
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MessageSujet: Re: Sign of times ¤ Tamson   Sign of times ¤ Tamson EmptyLun 7 Aoû 2017 - 14:20

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Tamsin & Jackson

Elle est parti. Ces mots résonnaient encore dans l’esprit de Jackson comme marqués au fer rouge, comme une brûlure encore trop vive. C’était il y a quelques mois déjà. Combien ? Il ne s’en souvenait plus, il avait décidé que le temps ne comptait plus, qu’il n’avait pas d’importance. Il s’était rendu au théâtre, fleur au fusil, la bouche en coeur, insouscient quoi. Comme un homme qui redécouvrent l’amour après avoir retrouvé sa raison de vivre, quelques jours après cette soirée mémorable avec les amis de Tamsin, qu’ils avaient terminé tous les deux sur la plage en se faisant la promesse silencieuse qu’un avenir était à nouveau possible pour eux deux. Il avait poussé la porte du théâtre donc, prêt à aider, prêt à tout faire pour qu’elle puisse réaliser son rêve fou. Mais elle n’était pas là. Rebecca, la flamboyante rousse l’avait accueilli, lui expliquant qu’elle était reparti à New-York pour quelques jours. Mais sa mine sombre n’augurait rien de bon. Il était pourtant resté et était revenu aussi souvent qu’il le pouvait pour aider à la rénovation du lieu, même si Tamsin, elle, ne revenait pas. Jackson comprit vite au fil des jours que quelque chose n’allait pas, il se fit rapidement son idée sur la question, elle était parti retrouver son ancienne vie d’actrice, auprès de son mari. En même temps, qu’avait-il cru, que pouvait-il lui offrir, lui, le pseudo artiste qui sortait juste de la spirale de la drogue, alors qu’à l’autre bout du monde l’attendait un homme riche, son époux, une carrière et la notoriété. Bien différent de sa petite vie tranquille à Bowen. Il était déçu, amer et triste, il lui en voulait d’être revenu, de lui avoir offert un espoir pour le piétiner aussi sec et il se voulait encore plus d’avoir baissé la garde, d’y avoir cru. Mais il ne pouvait plus ignorer ce théâtre qui reprenait vie petit à petit grâce ces gens adorables qu’il avait rencontré et avec qui il se liait petit à petit alors inlassablement il donnait de son temps, pour ses nouveaux amis, pour ce lieu qui le grisait à son tour et pour elle au fond… même s’il disait à qui voulait l’entendre qu’il ne l’attendait plus. Le coup de grâce il le reçut le jour où il fit la connaissance d’Aston. Le bellâtre américain était entré dans le théâtre comme en terre conquise, il regarda tout le monde de haut et personne ne pipa mot, s’installa au premier rang en bon inspecteur de travaux et ne fit rien de plus que critiquer le travail accompli. Ce fut Rebecca qui annonça au peintre que le nouveau venu n’était autre que le mari de Tamsin, ce jour là Jax claqua la porte du lieu et n’y revint que très rarement, l’arrivée d’Aston c’était la goutte d’eau, la preuve que même si la jolie blonde revenait à Bowen, elle n’était plus seule, preuve qu’elle avait offert un rêve à Jackson, de la poudre aux yeux, une utopie et qu’il s’était encore une fois fait avoir, comme un imbécile. Si elle lui avait menti, il n’en savait rien, il ne voulait pas le savoir, autant éviter de se faire plus de mal. Pour ne pas y penser il aurait pu retourner vers ses vieilles habitudes, tendre les bras à ses amies les aiguilles et se laisser glisser dans ses paradis artificiels, mais il s’en était sorti et il comptait bien ne pas rechuter, pas à cause d’elle une nouvelle fois, s’il cédait il aurait alors vraiment tout perdu. Non, au lieu de ça il se lançait à corps perdu dans la peinture, acceptant tous les contrats, toutes les expositions, il peignait, il créait, il jetait toute sa rage sur ses tableaux et quand il n’en pouvait plus il sortait, dans les bars, les divers soirées de Bowen, il jouait au mec sociable, la carte de l’artiste et il ramenait une nouvelle fille à son bras quasiment à chaque fois. En bref il devenait ce genre d’homme qu’il détestait, mais qu’importe, ça lui faisait du bien, de cette façon il ne pensait à rien et surtout pas à elle. Depuis peu il avait amorcé ce petit jeu malsain avec Eilynn, elle était insupportable, détestable, elle le rendait fou, de toutes les façons et c’était ce qu’il recherchait.

Le temps avait été lourd toute la journée, Jackson n’avait pas mis le nez dehors, il préférait rester au frais dans son atelier, à peindre, sans voir personne, la menace d’un orage était une bonne excuse. Et ce soir la pluie venait enfin rafraîchir la ville. Le peintre aimait l’odeur de la pluie avant qu’un orage n’éclate, elle faisait remonter la poussière du sol, ça lui rappelait des souvenirs particuliers de son enfance, des rares journées de pluie à Los Angeles, lorsqu’ils se faisaient surprendre par les eaux avec sa mère et qu’ils couraient en riant pour éviter les gouttes, c’était une belle époque, celle de l'insouciance, avant que tout bascule.  Quand les éclairs avaient fini par frapper toute la ville s’était assombri à tel point qu’il avait allumé son atelier pour mieux voir son travail, la musique vintage de Bob Dylan couvrait le bruit du tonnerre et Jax s'affairait à donner vie à son nouveau tableau, ce soir il était inspiré, certainement grâce à ce joint qu’il s’était allumé et qui se consumait doucement entre ses lèvres, il peignait à grand coups de pinceaux sur sa toile, pour l’instant on ne devinait pas encore quel en serait le  sujet mais dans son esprit tout était clair, ce serait une femme, évidemment, sa plus grande source d’inspiration. Une voix vint interrompre sa transe et un frisson lui parcouru l’échine. Cette voix il la connaissait trop bien, il avait tant espéré l’entendre à nouveau comme si à elle seule elle pouvait guérir tous ses maux. Ce soir pourtant elle lui arracha un rictus désabusé, il n’avait plus grand espoir. Il lâcha son joint et le posa dans le cendrier le plus proche, soufflant doucement les volutes de fumée puis baissa la musique, le tout sans se retourner, à quoi bon, il savait parfaitement qui se trouvait dans dos, il sentait son regard sur lui. Bien qu’il soit curieux de savoir qui était sur la liste des personnes la détestant, bien qu’il doute que celle-ci soit bien longue, après tout, qui pouvait bien détester Tamsin… Il n’avait pas envie de répondre à cette question. Tu n’aurais pas dû venir jusqu’ici, il fait un temps de chien. Et si Jax s’était retourné il aurait pu prendre toute la mesure de cette vérité. Mais comme un gamin boudeur il refusait de lui faire face.
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MessageSujet: Re: Sign of times ¤ Tamson   Sign of times ¤ Tamson EmptyLun 28 Aoû 2017 - 10:13

Sign of times

Jackson & Tamsin

Il ne l'avait pas chassé. Mais ne s'était pas retourné non plus. Dans la seule phrase qu'il avait daigné lui adresser, réplique si éloignée de sa question d'origine, elle avait espéré une indifférence qui lui permettrait de repartir comme elle était venue. Il avait raison, elle n'avait rien à faire dans cet atelier, à cette heure, dans cet état, après tout ce temps. Mais elle était là, et parce qu'elle le connaissait, malgré la placidité de son ton, elle pouvait voir la tension apparue dans ses trapèzes à cause d'elle. Stoïque, le regard voilé par la pluie, elle se contenta d'un : « Je sais. » pour toute réponse. Que faire, maintenant ? Affronter cette tempête-ci ou retourner à celle, finalement peut-être moins délétère, qu'elle venait de quitter ? Elle devait se décider. Elle ne pouvait pas toujours fuir. Bien qu'elle l'ait fait, encore. Comment en vouloir à Jackson ? Elle était à nouveau partie, ne lui avait rien dit, rien expliqué. Elle avait voulu affronter ses erreurs seules et ces dernières l'avaient rattrapé sous la forme d'un mari dont elle pensait s'être débarrassée. Elle savait qu'il l'avait vu. Que son ancien amant se trouvait au théâtre lorsqu'Aston avait débarqué la première foi, roi en son royaume, dédaignant ouvriers et bénévoles comme les sous-fifres qu'ils étaient à ses yeux. Tamsin avait eu beau reprendre cela avec lui dès l'un de ses retours à Bowen, le mal était fait. Et il gangrénait tout. Absolument tout.

Abandonnant son statisme, la blonde se décida enfin à bouger. Le bruit de ses pas résonna sur le parquet pour s'approcher dans le dos de l'artiste. Elle pouvait humer le parfum de l'herbe, horriblement tentant pour quelqu'un que la drogue sous toutes ses formes rebutait. Sans compter les effluves masculines, mélange entre peinture à l'huile et parfum de sa peau. A présent qu'elle se trouvait ici, tant de souvenirs remontaient à la surface. Elle les revoyait, près de six ans plus tôt, dans ce même endroit, riant ou silencieux, lui la peignant, elle posant, sourire aux lèvres et regards enflammés. Il y avait également eu des disputes, des larmes, et pourtant, elle ne retenait que le bon, que tout ce qu'ils s'étaient donné durant ces quelques mois. « Tu as toujours été tellement doué. Pour capturer l'essence des choses. Leur beauté. Transcender leur laideur pour en faire ... Du sublime. Uniquement du sublime. » échappa-t-elle dans un souffle, légèrement penchée sur lui, néanmoins pas suffisamment pour le toucher. Elle ne pouvait pas. N'en avait pas le droit. Il était suffisamment effarouchée. Mais Dieu, qu'elle en mourrait d'envie ! Elle rêvait de laisser courir ses doigts sur les tâches colorées de ses mains à lui, ne serait-ce que pour retrouver toutes les sensations heureuses que lui seul avait fait éprouver. Un soupir s'échappa d'entre ses lèvres humides. « Je t'en prie, Jax, ne me hais pas. Tu n'imagines pas à quel point je m'en veux de t'avoir laissé à l'écart de tout ce qu'il se passait dans ma vie. » Cette fois, elle inspira. Il fallait qu'elle lui explique. Elle lui devait la vérité, ce qui lui avait traversé l'esprit, que cela semble légitime ou non aux yeux du garçon. « J'en avais déjà tellement fait. J'avais déjà tellement tout compliqué. Tu allais tellement mieux. J'ai eu peur. Peur que tout ce que tu avais construit, tous les efforts que tu avais fourni ... S'effondrent à cause de moi. » Entre peur et altruisme, à nouveau, elle lui avait ôté tout choix. Et elle se rendait compte, aujourd'hui, de sa bêtise. Elle lui avait manqué de respect de bien des manières, celle-ci incluse.

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MessageSujet: Re: Sign of times ¤ Tamson   Sign of times ¤ Tamson EmptyMer 30 Aoû 2017 - 17:22

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Tamsin & Jackson

Elle avait la voix chevrotante et peu assurée, l'actrice n’avait pas répété son texte ? Jackson avait du mal à croire que Tamsin soit venu jusqu’ici sur un coup de tête, surtout par un temps pareil… quoi que, finalement ça lui ressemblait bien, d’agir de façon impulsive, en écoutant juste ce que son coeur lui dictait, là, sur l’instant... c’était du Tamsin tout craché oui. Après tout, des années auparavant elle avait bien mis sa main dans la sienne et scellé ses lèvres aux siennes, sans le connaitre, simplement parce qu’il l’avait fait craquer quelques minutes auparavant en jouant des musiques mièvres sur la scène d’un bar miteux. Quelle folie. Lui était bien plus réfléchi, il mettait un temps fou à se décider, non pas qu’il n’ait pas d’aspirations ou de moment de déraison, mais rien n’éveillait vraiment sa folie ou n’attisait suffisamment sa curiosité pour le faire vibrer au point de prendre des décisions sur l’instant. En fait il se moquait de tout, sa nonchalance naturelle était ce qui le définissait le mieux, bien différent de sa blonde, lui les seules choses qui l’animaient vraiment étaient ses névroses et il en avait plein, elle en était une parmi tant d’autres et elles faisaient des tableaux merveilleux. Elle souffla une réponse presque inaudible et Jax resta muré dans son mutisme, seul rempart qu’il avait encore quand elle était là tout près de lui, seule barrière pour ne pas exploser. Surtout quand elle s’approchait au plus près de lui. Il sentit sa présence, si près de lui qu’elle le fit frissonner, il pouvait presque percevoir son regard qui le parcourait tout entier comme si à lui seul il pouvait percer sa carapace. La fraîcheur de Tamsin lui arracha un nouveau frisson, des gouttes qui ruisselaient de ses cheveux vinrent se loger dans la nuque de l’artiste, comme un baiser mordant. La jolie blonde avait toujours été admiratrice de son travail, groupie de la première heure, elle l’avait souvent encouragé à s’exprimer, elle ne lui avait jamais reproché ces heures interminables durant lesquelles il l’oubliait presque, trop absorbé par son travail. C’est elle aussi qui lui avait parlé la première fois d’exposer ses toiles, même si, à cette époque il avait rejeté l’idée. Pourtant si aujourd’hui il était le peintre célèbre et reconnu qu’on connaissait, c’était certainement grâce à cette proposition. Ce soir pourtant il soupira à la suite de ses compliments puis se retourna lentement parce que de toute façon il ne pourrait pas lui tourner le dos indéfiniment sinon autant la virer d’ici directement. Il la détailla de son regard qu’il voulait indifférent, peine perdue, on savait pertinemment que face à Tamsin, Jackson était tout sauf impassible, il pouvait penser la détester, il pouvait être en colère mais de tous les sentiments qu’il ressentait pour elle, le plus fort, l'immuable, c’était l’amour, profond et si fort qu’il lui faisait mal au coeur, au corps et au crâne. Et finit par hausser les pauvres, preuve de vraie/fausse désinvolture. Je peins, c’est tout. Sublime ou non c’est pas ce qui compte. Ce n’était en rien de la fausse modestie, il n’avait jamais prétendu être un artiste et encore moins avoir du talent, ça c’était les autres qui le disaient, c’est eux qui en jugeaient, on pouvait dire qu’il avait eu de la chance sur ce point, tout simplement. La complainte de Tamsin lui fit hausser un sourcil, elle avait donc fait tout ce chemin pour se faire pardonner ? Si elle croyait que c’était de cette façon qu’elle arriverait à le dérider elle s’y prenait mal. Parce qu’il lui en voulait et que quand il avait mal il faisait son gamin boudeur, sa seule façon de se protéger. Il ne la haïssait pas, quand bien même il l'aurait voulu, c’était tout bêtement impossible mais pour le reste elle ne se ferait pas pardonner si facilement, le Jax était du genre rancunier. Un sourire désabusé se dessina sur ses lèvres, il attrapa son joint, tira tranquillement dessus avant de daigner lui répondre, si elle cherchait à discuter, elle devrait suivre son rythme et il comptait prendre son temps. Tu ne m’as pas mis l’écart, t’as fais pire. Tu m’as ouvert grand ta porte pour mieux me la claquer au nez et prendre tes jambes à ton cou. Et en plus tu as laissé ton charmant mari faire passer le message… Tu ne m’as pas mis à l’écart, tu as juste été lâche. Après j’peux pas dire grand chose, j’suis moi-même le roi des lâches. Lentement mais sûrement il crachait ces mots qu’il retenait depuis longtemps, depuis certainement plus longtemps que ces derniers mois, après tout ça n’était pas la première fois qu’il se sentait abandonné par Tamsin. Mais la belle ne se démontait pas, elle cherchait encore à s’expliquer. Si ton idée c’était de ne rien compliqué alors tu n’aurais jamais dû revenir… Il n'avait rien de plus à ajouter. Parce que son simple retour à Bowen était inévitablement synonyme de chamboulement dans la vie d’un Jax qui n’avait fait que l’attendre durant toutes ces années. Il se leva pour se diriger vers le fond de son atelier, dans cette partie qu’il avait aménagé de façon à peu près douillette pour en faire son logement. Puis revint avec une serviette éponge et une chemise sèche qu’il tendit à son ex. Change-toi, tu vas attraper la mort. Comme disait sa mère. Encore une fois il aurait pu simplement la renvoyer chez elle et retourner à son travail. Mais ça restait Tamsin et il était bien incapable de la virer d'ici.
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MessageSujet: Re: Sign of times ¤ Tamson   Sign of times ¤ Tamson EmptySam 16 Sep 2017 - 18:39

Sign of times

Jackson & Tamsin

Qu'il était rude, ce rocher muré dans sa rancœur. Elle était le vent qui l'érodait, brise après brise, sans parvenir pour autant à le déloger de ses fondations. D'autres qu'elle auraient saisi la masse et frappé jusqu'à ce qu'il s'effondre. Mais non, pas Tamsin. S'il était la pierre, elle était le roseau, qui ploie et plie mais jamais ne casse. Chaque parole accusatrice, lourde d'amertume, empalait son coeur à chaque mot un peu plus. Et elle restait stoïque. Ou presque. Le coin de ses lèvres tiquaient, elle déglutissait avec peine, la gorge sèche. Sans répondre. Pour cela, il aurait fallu qu'elle eut quelque chose à contredire et tel n'était pas le cas. Si ton idée c’était de ne rien compliqué alors tu n’aurais jamais dû revenir… En effet, ces derniers temps, elle se demandait pourquoi elle l'avait fait, déjà ? Ah oui, échapper à New York, à la folie de Broadway, à ces paillettes qui l'avaient trop longtemps aveuglé. Retrouver sa famille, ses amis, qu'importe qu'elle leur ait tourné le dos. Le retrouver lui aussi, finalement. Il lui avait fallu tellement de temps pour se l'avouer, qu'elle n'avait pas pris cet avion que pour son salut, que l'artiste n'avait pas quitté ses pensées, qu'il avait provoqué la colère d'Aston, leur séparation. Une ombre qui planait sur leur mariage, sans nom ni visage, mais qu'il sentait et pressentait à tel point que le narcissique qu'il était n'avait plus pu le supporter sur la longueur. A tel point qu'il voulait encore le lui faire payer aujourd'hui, des mois, une année plus tard. La blonde était l'échec du metteur en scène, l'écharde sous son pied, l'inaccessible, ce qu'il n'avait pas réussi à posséder. Lui, elle le détestait. Elle le rêvait loin de Bowen, à mille lieues d'elle, de tout ce qu'elle construisait. Il était sa masse. Son cher mari levait haut les bras, prêt à frapper, à tout envoyer par le fond pour la détruire, elle.

Une colère sourde lui remua les entrailles.

« J'ignorais qu'Aston était à Bowen avant que je ne le surprenne moi-même au théâtre. » déclara-t-elle finalement, tandis qu'elle avançait la main en direction des tissus secs que Jackson lui tendait. Toujours à distance prudente. Elle avait sciemment occulté la remarque du jeune homme à propos de son retour. « J'ignorais même qu'il était toujours mon mari. » Secouant la tête, elle entreprit de sécher ses boucles dégoulinantes avec la serviette. Cette fois, ce fut elle qui creusa les quelques mètres qui les séparaient, s'approchant de la fenêtre où les trombes d'eau continuaient de dégringoler des épais nuages gris. « Et la mort apparaîtrait presque douce en comparaison de ce qu'il me prépare. De ce qu'il veut au théâtre. » Dans le contre-jour timide, ses traits se durcirent. La comédienne n'était pas une sanguine. Elle accueillait souvent avec sagesse les aléas de la vie, les comportements douteux de certains, les remarques déplacées d'autres. Son père lui avait appris la patience, sa mère la tolérance. Les Blackwell se voulaient réfléchis, peu prompts à juger. Jusqu'à ce que la corde lâche et qu'ils atteignent le point de non-retour. Alors, leur flegme s'évanouissait, laissant place à la plus impressionnante des facettes : la hargne. Pendant que sa mère l'évacuait durant ses actions en faveur des femmes, son père la soufflait avec les sciures de bois. Quant à leur fille ... La fleur se flétrissait jusqu'à devenir noire, couleur de cendre et de crasse. Sans réfléchir, habitée qu'elle était par ses sombres pensées, elle retira son pull trempé, ne restant pour toute pudeur que la dentelle passée de son soutien-gorge. La chemise prêtée par Jackson remplaça bien vite cette déconvenue, bien qu'elle n'en ferma que trois boutons.

L'instant d'après, elle retournait vers son ancien amant. Loin d'une quelconque intention lascive, toujours crispée, les prunelles ardentes de la rage qui la secouait, elle lui vola tout simplement la cigarette odorante d'entre ses doigts pour la porter à ses propres lèvres. Elle qui ne fumait que rarement. Elle qui reniait et accusait toute drogue. La jeune femme venait de tirer sur un joint. Leurs regards se heurtèrent. « Tu veux que je parte, Jax ? Dis-le. Puisque tout est si difficile, puisque nous sommes deux lâches, sois brave pour moi. Dis-moi que ma présence ici est une erreur. Dis-moi que tu ne veux plus jamais me revoir. Dis-moi que cette fois, tu ne pourras pas me pardonner. Dis-moi que j'ai perdu ta confiance au moment où j'ai repris cet avion. Dis-moi que tout ceci n'a aucun sens. Dis-moi que tout cela n'est rien, ne sera jamais autre chose. » Qu'il lui dise que de leur amour, il ne restait plus rien. Qu'elle parte sans se retourner, qu'il ne la retienne pas et que ses forces, elle puisse les jeter dans la seule bataille que lui préparait Aston.

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MessageSujet: Re: Sign of times ¤ Tamson   Sign of times ¤ Tamson EmptyLun 2 Oct 2017 - 16:12

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Tamsin & Jackson

Tamsin se trouvair face à un mur, à un Jackson fermé qui ne laissait rien passer et même si son cœur se fissurait un peu plus à chacune de ses  paroles, plutôt mourir que capituler. Elle lui avait fait mal, elle l’avait laissé sur le carreau une nouvelle fois et celle-ci plus violemment encore que la précédente. Elle lui avait tout d’abord donné un espoir qui l’avait réveillé pour finalement le planter là, seul face à son éternelle solitude, face à ses doutes et ses peurs, à ses démons les plus vils le forçant à résister aux sirènes de son addiction la plus sévère. Elle ne pensait pas à tout ça, la belle actrice lorsqu’elle avait caressé son visage de sa douceur et sa tendresse, lorsqu’elle lui avait murmuré les mots qu’il avait attendu si longtemps, elle ne se doutait certainement pas de la tempête qu’elle avait provoqué en lui et du tsunami qui avait suivi lorsqu’il avait compris que tous ces gestes les plus tendres que tous ces mots au goût de miel, même sincères sur le moment, ne valaient plus rien parce qu’elle avait à nouveau quitté le navire. Il aurait voulu ne pas lui en vouloir, il aurait préféré lui donner raison de le fuir, lui l’homme toxique qui aurait fini par l’étouffer ou pire, la décevoir. Il aurait tellement voulu se donner le mauvais rôle une fois encore. Mais finalement à quoi bon, la première fois c’est lui qui l’avait fait fuir pour mieux la sauver mais cette fois-ci elle savait à qui elle avait affaire, elle le connaissait, avec ses peurs, ses nombreuses faiblesses, son amour pour elle qui prenait trop de place, son mauvais caractère et ses silences dans lesquels il aimait s’enfermer. Alors il avait le droit de lui en vouloir parce que malgré les avertissements de l’artiste Tamsin était revenu vers lui et avait fait miroiter de trop belles choses alors qu’il ne fallait pas lui en promettre.
La pauvre détrempée attrapa bien volontiers ce que Jackson lui tendait pour qu’elle s’essuie tout en lui parlant de ce mari qu’il aurait voulu maudire. Le peintre n’en avait rien à faire ce cet homme, qu’il aille au diable, sa jolie femme sous le bras puisqu’elle semblait être sa propriété et qu’il ne laisserait aucun autre homme s’interposer. En même temps il avait certainement raison, de se battre pour celle qui l’avait épousé, pour celle qu’il aimait, même mal. Jax en aurait sûrement fait de même s’il avait eu du courage. Mais notre ténébreux n’était pas courageux, il n’était pas de ceux qui prenaient les armes mais plutôt des lâches, il l’avouait de lui-même. Pourtant le discours amer de la blonde semblait bien loin de celui qui glorifiait l’amour d’un époux et sa femme. Il semblait à Jackson qu’elle parlait plutôt d’un homme possessif et prétentieux qui ferait tout pour gâcher sa vie, leurs vies à tous. Il la fixa alors, il aurait pu la rassurer, lui dire qu’ils seraient tous là, ses amis, en première ligne, pour lui barrer la route à ce fallacieux mais il resta silencieux bien que son regard trahissait toute l’empathie qui ressentait pour elle. Il ne pu retenir ses yeux de glisser vers la poitrine de Tamsin lorsque celle-ci, de tout son aplomb, retira ses vêtements détrempés pour dévoiler sa lingerie devant lui. Il avait aimé les admirer, ces courbes qui l’avaient rendu fou. Revenaient à son esprit tourmenté les souvenirs de nuits d’amour durant lesquelles ils restaient éveillés, bravant l’épuisement pour froisser ses draps encore et encore jusqu’à ce que l’aube ait raison de leurs fougue et qu’ils laissent enfin leurs corps rompus se reposer l’un contre l’autre. Lui revenait le goût de ses lèvres et l’odeur de sa peau et il en eut le vertige. Il tira alors vigoureusement sur son joint pour s’étourdir encore un peu plus.
Il fut surpris lorsque Tamsin lui vola cette cigarette qu’elle condamnait par le passé, elle la porta à ses lèvres alors que Jax s’appuyait sur son tabouret, l’observant toujours, mais avec plus de curiosité. Le regard dur de la blonde croisa le sien, le défia presque, sans plus aucune douceur pour son bel amant. Et puis elle le confronta, elle lui demandait d’être brave pour eux deux puisqu’elle ne l’était pas, elle le suppliait presque par des mots si durs, par tant de douleur dans la voix, elle lui demandait l’impossible. Elle lui demandait de la détester et il aurait aimé le faire, il aurait aimé en être capable, ça n’était pas faute d’avoir essayé, de l’avoir souhaité de tout son être, pour rendre les choses plus simples, pour lui, pour elle, moins insupportables. Les mâchoires serrées il resta un instant de plus silencieux, prostré, puis rassembla tout son courage, se redressa de tout son long et s’approcha de Tamsin, la frôla presque, provocateur, et s’avança vers la porte d’entrée comme pour la chasser. Pars. Puisque c’est si difficile, puisque je suis trop lâche pour te garder près de moi. J’suis pas brave, j’suis trouillard. Et c’est pour ça que j’peux pas te dire que j’veux plus te voir, j’suis pas menteur. Je n’vais pas te mentir. Je n’sais pas si je pourrais te pardonner ni si j’aurais à nouveau confiance en toi, puisque je n’ai même pas confiance en moi. Et non, ça n’a aucun sens, même si ça signifie tout, même si tu es tout pour moi. J'ai envie de te détester, mais j’peux pas, j’pourrais jamais. Vas-t-en, puisqu’on se fait du mal. Si son être n’avait pas été de pierre il en aurait pleuré tout ce qu’il savait, de son petit cœur éponge, mais son corps était de pierre, comme une armure pour protéger ce cœur fragile et son regard volontairement de glace pour mieux la faire céder.
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MessageSujet: Re: Sign of times ¤ Tamson   Sign of times ¤ Tamson EmptySam 21 Oct 2017 - 18:18

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Jackson & Tamsin

Le tonnerre n'était plus seulement un roulement de tambour extérieur. Non, l'électricité s'était frayée un chemin par les portes, les fenêtres, peut-être même le toit et les murs. L'atmosphère était lourde, chargée de tension, de reproches, de colère ... Et tant et plus. Tamsin expérimenta le frisson de la proximité comme il la frôlait sciemment, balayait la porte, dans l'espoir, sûrement, qu'elle se saisisse de ses paroles pour faire le chemin en sens inverse. Mais elle ne bougea pas. Statue de cire à la moue indéchiffrable, la cigarette odorante entre ses doigts fins effectuant un nouvel aller-retour jusqu'à ses lèvres, elle l'observait, le jaugeait. Le défiait à son tour. Allez mon amour, n'aie pas peur, accepte nos manquements et nos fêlures  Ouvre ce battant, flanque-moi sous la pluie. Oublie notre amour et notre indélicatesse. Reviens à tes toiles, à tes femmes de peinture. Celles qui ne te trahiront jamais puisqu'elles ne peuvent ni parler ni s'enfuir. Laisse-moi. Laisse-nous. Il voulait qu'elle prenne peur, certainement. Il voulait qu'elle profite de ses aveux pour fuir. Les jambes à son cou de cygne, le cœur au bord des lèvres. Plus d'implications. Plus de mots pour des maux. « Tu n'as jamais été capable de me retenir. » souffla-t-elle finalement, en même temps que la fumée, laquelle vint auréoler ses mèches folles. L'ange blond déchu, jetée du paradis par ses propres démons. Bien, pour lui, elle connaîtrait l'enfer. Elle l'avait déjà fait. Y retournerait autant qu'il le faudrait. « Ni de me dire au revoir, finalement. » Si ses récentes aventures avaient eu le mérite de lui enseigner une chose, c'était bien ça. De toutes les batailles pour lesquelles elle devait s'armer, l'artiste était le seul pour qui elle acceptait l'armure de bonne grâce. Elle y jetterait toutes ses forces. Parce que justement, elle en avait assez de fuir. « Je t'aime, Jackson. » Ses prunelles glissèrent jusqu'à ses mains tâchées d'huile colorée. Remontèrent jusqu'à ses billes sombres à lui, se perdant entre ses cils fournis et la flamme brûlante, dansante, qu'il lui adressait. A elle. Juste à elle. Ils vivaient tellement, l'un avec l'autre. Jamais vraiment l'un sans l'autre. « Je n'aime pas ce que nous avons eu. Je n'aime pas ce qui aurait pu ou aurait du être. Je n'aime pas une idée erronée de ce que tu serais sensé représenter. Non, Jax, je t'aime. Toi. Simplement toi. Avec les mensonges que tu n'arrives pas à me donner, avec tes intentions si pures et sincères malgré ton égoïsme, que tu n'as jamais su ni me retenir, ni me dire au revoir. » La confession lui écorchait l'âme tant elle était honnête, tant elle l'avait retenu si longtemps, ourlée de la patience des peureux. Que risquait-elle ? Qu'il la renvoie ? La haïsse un peu plus de lui exposer ses sentiments ? Et alors ? Et bien quoi ? La passion lui brûlait les entrailles, faisait chavirer ses pensées. Elle voulait qu'elle sorte, engloutisse tout sur son passage. Qu'importe ce qu'il en résulterait. Elle la voulait violente et brute. Elle voulait sa hargne mordante, piquante et utile, à toutes fins qui ne l'étaient pas. Elle s'avança. Effleura la courbe de la mâchoire de son ancien amant, le flanc de sa nuque. «Je veux bien endurer mille tourments, si c'est avec toi. » Qu'il la déboute, qu'il hérisse des piques de glace plus grandes encore. Toutefois, inflexible, elle continuerait d'assumer ses émotions jusqu'à, peut-être que la mort les sépare. Romantisme épique, stupide et éperdu.

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MessageSujet: Re: Sign of times ¤ Tamson   Sign of times ¤ Tamson EmptyDim 29 Oct 2017 - 15:04

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Tamsin & Jackson

Jackson ne savait pas bien ce qu’il faisait, il voulait tant être capable de s’éloigner de Tamsin, de la détester de tout son être, de la repousser, de lui trouver mille défauts au lieu de se rapprocher si dangereusement d’elle. Il voulait se montrer froid et distant, il l’avait fait lors qu’elle avait passé la porte de son atelier, il avait tenu bon jusque là mais il sentait bien qu’il flanchait, que petit à petit tout son corps parlait pour lui et cherchait à se réchauffer auprès du soleil qu’elle était. Même en colère, même totalement détrempée, même bourrée de défauts et malgré tous ses faux pas elle restait la seule qui pouvait briser la glace. Et bien que les mots de l’artiste restaient distants, son attitude était tout autre.  D’ailleurs ces dernières paroles, soyons honnête, étaient plus un cri du cœur, comme les mots d’un homme désespérément amoureux, incapable de lui dire ce qu’elle voulait entendre, ni de la faire fuir ni de lui donner espoir, il restait sur ce fil, si mince, entre deux monde, il aurait aimé être assez fort pour sauter dans le vide, dans l’inconnu d’un aveux, celui qu’il n’arrivait à formuler qu’à demi-mot, celui d’un amour qui le consumait et le rendait malheureux, ou bien rester dans sa froide retenue qui le rendait hermétique à toute relation, même avec la fille de ses rêves. Mais il n’avait jamais été fort, ni pour l’un ni pour l’autre. Il espérait cette fois encore qu’elle ne ferait pas d’histoire, qu’elle passerait sa porte comme des années plus tôt, quitte à le briser à nouveau mais au moins tout serait fini, il n’aurait plus à se battre, il aurait juste à s'enfoncer dans son éternelle mélancolie, celle qui lui collait à la peau et qui faisait de lui l’homme qu’il était, celle qui lui offrait cette réputation d’homme mystérieux et qui mettait les autres à distance, cette mélancolie qui simplifiait les choses puisqu’il restait seul, qu’il n’avait pas à assumer des sentiments trop forts qu’il ne contrôlait pas, qu’importe qu’il n’ait pas de vie heureuse, de toute façon il n’avait jamais considéré son passage sur cette terre comme quelque chose d’heureux, il n’avait simplement pas le courage d’y mettre un terme. Et puis si toutefois il advenait qu’il trouve le bonheur, il avait le chic pour tout ruiner ou pour s’attirer la poisse alors autant ne plus essayer, c’était plus simple, autant ne pas prendre ce risque. Mais Tamsin ne bougea pas, l’effrontée se permettait même de le toiser de son regard indéchiffrable, de ses yeux si incroyablement bleus, il aurait tant voulu lire dans ses pensées, comprendre ce qu’il se passant dans sa tête et pourquoi elle le défiait de cette façon, il voulait savoir ce qu’elle attendait de lui. Puis sa réponse, cinglante, que Jackson pris comme une droite en pleine figure, il serra les dents et baissa le regard. Oui, il était lâche, mais elle le savait, il ne s’en était jamais caché, pourtant c’était dur de l’entendre sa bouche à elle. Il n’était plus qu’une statue de sable face à cette Tamsin si téméraire, qu’elle le touche et il s'effondrerait, redeviendrait poussière. Qu’est-ce que tu veux que je te dise ? Pars, Tamsin, t’as juste à franchir cette porte et tout sera fini. Pense à ce qu’on a eu, ce qu’on a été, c’était pas si bien, c’est juste un souvenir devenu flou qu’on ne fait que fantasmer depuis toutes ces années. C’était une erreur que tu reviennes, une erreur que j’aille te retrouver, oublie, ça sera mieux pour nous deux. Pourtant elle ne l’entendait pas de cette oreille, comme si elle n’avait rien écouté elle osa prononcer ces mots qu’il rêvait d’entendre depuis si longtemps. Mais Jax secoua la tête, il n’allait pas se faire avoir par une fille trop bornée pour voir l’évidence. Oh non, tu ne m’aimes pas, tu t'accroches à un souvenir erroné. Comme s’il pouvait se permettre de savoir ce qu’elle avait dans le cœur… Alors vinrent ces mots qui le firent mentir, qui déversaient tout ce que Tamsin avait en elle, elle ne se voilait pas la face et il voulut y croire, qu’elle l’aimait lui, pour ce qu’il était, même avec ses nombreux défauts, même avec ses failles et pour le peu de qualité qu’il se trouvait, elle semblait être capable de le voir plus beau qu’il ne l’était et par ses yeux à elle il avait presque envie de se voir aussi comme un homme qu’on pouvait aimer.  Et puis elle s’approcha de lui et le palpitant de Jackson fit un bon dans sa poitrine, un autre lorsqu’elle dessina de ses doigts fins les courbes de son visage, lorsqu’elle se perdit sans ciller dans cette barbe drue qui le caractérisait tant. Il glissa alors sa main sur son bras frêle jusqu’à toucher ses doigts, ceux qui tenaient encore la fameuse cigarette, il l’attrapa et l’écrasa rapidement. Ça ne te va pas de fumer. Regarde, tu entres dans mon monde et déjà je déteins sur toi. Il secoua la tête, soupira, râlant comme pour garder une dernière barrière entre eux, pour éviter que ne cèdent les digues, même s’il laissait ses doigts le parcourir et lui arracher un frisson lorsqu’ils atteignirent sa nuque. C’est pas ça l’amour, Tam ! Il réussit, par un ultime effort, comme un miracle, à s’éloigner d’elle, il lui tourna le dos pour ne pas avoir à affronter son regard qui petit à petit lui faisait perdre tout contrôle. C’est pas ça… on ne doit pas souffrir d’aimer, on n’a pas à endurer mille tourments. Je n’ai pas à te faire subir ça et tu ne devrais pas l’accepter. Tu ne serais pas heureuse avec moi, je finirais par te faire fuir, ou tu finirais par me détester. Tu n’a rien appris de ce qu’on a été ? J’suis pas quelqu’un de bien et je ne le serai jamais, c’est pas parce que j’ai arrêté l’héro que j’ai changé pour autant. Y’a que dans les films que le ténébreux torturé finit avec la jolie fille, dans la vraie vie il finit seul parce qu’il est toxique et ça tout le monde le sait. Dans la vraie vie la jolie fille se trouve un mec convenable. Trouve-toi quelqu’un de bien. Voilà qu’il tremblait, de tout son être, comme une feuille, il se faisait violence pour ne pas se retourner, espérant qu’elle flanche la première, qu’elle retrouve la raison et qu’ils arrête cette mauvaise tragédie romantique.
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MessageSujet: Re: Sign of times ¤ Tamson   Sign of times ¤ Tamson EmptySam 6 Jan 2018 - 19:54

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Jackson & Tamsin

C’est pas ça l’amour, Tam ! Ultime rejet. Il s'écartait d'elle, échappait à ses caresses, lui présentait désormais son dos. Et la suite ... Elle fut pire. Certainement que le tintement qui lui vrilla les tympans fut le bruit de son cœur se brisant en mille morceaux. La blonde dut se retenir de porter une main à sa poitrine et de hoqueter à la recherche de l'air qu'il lui prenait. Baisse les armes, rend-toi et quitte le champ de bataille lui ordonnait sa raison, comprenant qu'elle ne trouverait son salut qu'en chassant de sa vie cet homme qui, lui, n'acceptait pas ses aveux. Qui les retournait contre elle, se dédouanait pour mieux se déprécier. De Jackson, elle voyait les épaules fébriles, agitées par les soubresauts des tourments qu'il s'infligeait. Qu'elle lui infligeait. Elle était odieuse d'insolence et d'insistance. Elle l'obligeait à faire face à quelque chose dont, visiblement, il ne voulait pas. Alors oui, le mieux était sans doute qu'elle parte. Pour de bon. Pour leur bien. A tous les deux.

Au lieu de ça, elle serra les poings désormais vides de la cigarette qu'il lui avait retiré. Son ardeur refusait de céder du terrain, de se laisser souffler par une simple déconvenue. Elle inspira profondément, l'air entrant sifflant à ses narines. Tamsin était en colère. « Ça suffit, Jax ! Arrête ça ! » Bien que sa voix resta forte, elle ne cria pas pour autant. La jeune femme n'avait pas besoin de hurler pour que son ancien amant l'entende. Sa rage pouvait se détourner de mille autres manières. « De quel droit crois-tu pouvoir parler à ma place ? A quel moment as-tu pensé être plus fort que le destin ? Penses-tu que j'aie choisi que ce soit toi et pas un autre ? N'imagines-tu pas que je sais reconnaître des sentiments aussi forts lorsqu'ils s'imposent littéralement, à moi ? » Un bruissement derrière lui. Elle se déplaçait. Pour claquer la porte derrière elle ? Cela aurait mieux valu, oui. Elle n'en fit rien. Elle se dirigea plutôt vers le fond de l'atelier, là où le tableau inachevé avait été abandonné au profit d'une dispute stérile. « Vois-tu des ténèbres dans cette toile ? A t'écouter, on te croirait marqué par le diable en personne ! Regarde-moi, Jax ! Regarde le début de ton œuvre,  regarde toutes les autres et ose me dire, les yeux dans les yeux, que tu n'es que porteur de peines ! » Une fois qu'il se fut exécuté - certainement avec très mauvais gré. Elle s'était emparée de la toile, ses doigts fermement cramponnés aux bords, déjà maculés de peinture. C'était elle, qui détruisait tout. Elle gâchait son travail. Dans l'insouciance la plus totale de son méfait. Et elle avait l'air ridicule, silhouette frêle aux bras écartés, presque cachée par le cadre de bois. Il paraissait même qu'elle titubait même un peu sous le poids de sa charge. Là encore, elle s'en moquait. « Dans la vraie vie, la 'jolie' fille est libre de ses choix. Dans la vraie vie, cette foutue jolie fille agit en connaissance de toutes causes. Et la tienne n'est pas perdue. Au contraire, que tu le veuilles ou non, tu es ma lumière au bout du tunnel. Tu es ces bras entre lesquels je rêve de me glisser, de m'abandonner. Parce que la 'jolie' fille ne te définie pas par toute cette came maudite que tu as pu t'injecter dans les veines. La 'jolie' fille n'est pas une victime des circonstances, elle a choisi. » Et ce mot, ces deux toutes petites dernières syllabes, lui paraissaient tellement importantes. Capitales. La vie n'était qu'une succession de celui-ci. Le choix. Elle en payait le prix avec Aston, avec les mois qu'elle avait dû dispenser entre sa ville natale et celle d'adoption. Avec le brun, aussi. Cette fois, elle ne fuirait pas. Cette fois, elle irait jusqu'au bout de son incommensurable témérité. De sa passion. Ainsi était-elle faite.

Et ce qui devait arriver arriva. A s'enflammer ainsi, elle en perdit l'équilibre. Voulant avancer vers lui, son fardeau entre les mains, elle ne vit pas le pinceau tombé sur le sol et marcha dessus. L'instant d'après, la blonde disparaissait du champ de vision de son interlocuteur et s'étalait sans grâce sur le parquet. Quant à la toile, elle resta un tout petit instant dans les airs avant de lui atterrir sur la tête. Peinture en avant. Clownesque. Comble de l'absurde. Pour la crédibilité, disons que l'on repasserait.

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MessageSujet: Re: Sign of times ¤ Tamson   Sign of times ¤ Tamson EmptyMar 16 Jan 2018 - 9:30

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Tamsin & Jackson

Jackson ne savait plus ce qu’il voulait. Depuis que Tamsin était entrée dans son atelier il n’avait fait qu’osciller entre l’envie de la retenir et celle de lui claquer la porte au nez. S’aurait été si simple qu’elle parte d’elle-même. Mais, au grand damne du garçon qui perdait pied petit à petit, la blonde semblait s’obstiner malgré ses cris, malgré la pertinence de ses mots. Parce qu’il avait raison, il le savait, aimer quelqu’un, se faire aimer, ça n’était pas une affaire de souffrance, ça n’avait pas à être si compliqué, il le refusait tout bonnement. Alors qu’elle parte, qu’elle l'efface de sa vie, elle finirait par comprendre, par le laisser tranquille avec sa conscience et ses tourments à lui. Ils seraient peut-être malheureux, mais ils n’auraient rien à reprocher à l’autre et ça serait déjà bien. Mais elle n’en avait pas encore fini, à croire que quand Tamsin prenait les armes elle ne s’arrêtait jamais, obstinée, butée, elle voulait imposer à Jax sa façon de penser ce qui le mettait dans une colère folle, il ne la connaissait pas comme ça… Elle ne facilitait pas les choses avec son impudence, elle n’aidait vraiment pas. Il aurait voulu hurler pour couvrir ses paroles, pour ne pas l’entendre dire qu’elle ne renoncerait pas à lui. Mais pourquoi ? Qu’avait-il fait pour mériter tant d’amour ? Non, il ne le méritait pas, il ne se l’autorisait pas et c’était là tout le problème finalement. Comment comprendre qu’une fille aussi bien que l’actrice, si solaire, si pleine de perfection l’aime lui, le paria, l’homme perdu et écorché, lui qui n’aimait personne et surtout pas lui-même. Et qu’elle se batte pour cet amour alors que personne ne s’était jamais battu pour lui. Il aurait tout envoyé valsé, par trop de colère et d’émotions mélangées, Jax sentait qu’il était sur le point de craquer. Au lieu de ça il se dirigea vers son paquet de clope pour s’occuper les, mains. Il avait comme plan de ne pas se rapprocher physiquement d’elle, de mettre une distance de sécurité entre eux, pour qu’elle parte d’elle-même, qu’elle se lasse de batailler pour une cause que lui croyait perdue. C'était donc dos à Tamsin, comme s’il ne l’écoutait pas ou qu’il n’en avait rien à faire de son cris d’amour, que l’artiste se dirigeait vers une table sur laquelle était le paquet, la blonde, elle, semblait finalement disposée à quitter son antre, peut-être qu’enfin elle avait compris. Et alors que Jax sortait son briquet pour allumer la cigarette, il fut arrêté dans son élan par une Tamsin qui l’appostrophait. Regarde-moi Jax ! Dans un soupire las il se retourna enfin. Ses lèvres s’étirèrent dans un sourire éteint. Elle semblait comme aveugle, la pauvre, ne voyait-elle pas ? Ne se reconnaissait-elle pas dans chaque regard, dans chaque bouche peinte en rouge ? Ne trouvait-elle pas ça terrible que chacun des ces visages portaient ses traits, comme une obsession morbide et malsaine ? Non, elle semblait voir de la lumière… C’était toute la contradiction du couple qu’ils formaient, lui vivait dans ses ténèbres alors qu’elle était étincelante. Il rit même, d’un rire triste. Si ce n’est pas de la peine qu’est ce que c’est pour toi ? Regarde, elles se ressemblent toutes ces œuvres… Il allait ajouter qu’elles lui ressemblaient toutes. Mais déjà Tamsin s’emparait de la toile, trop grande, trop lourde, pas encore sèche. Jax fronça les sourcils, il ne comprenait pas ce qu’elle voulait en faire ni où elle voulait en venir. Arrête ça Tam… Mais encore une fois elle n’en avait rien à faire, elle brandissant le tableau comme drapeau blanc et retournait les mots du peintre contre lui. Il sourit malgré lui, sa cigarette entre les lèvres, la fumée qui s’envolait dans l’atelier, il l’observait sans rien dire, bien incapable de répliquer quoi que ce soit. Et puis il vit le pinceau glisser sur le sol et le pied de la belle se poser dessus, le temps que Jax réagisse il était déjà trop tard, Tamsin chavira sur le sol avec fracas et perte de toute sa superbe. Jackson fondit vers elle le plus rapide possible, il dégagea d’abord la toile qui lui était tombée sur la tête, maculant ses cheveux de peinture fraîche, le tableau était fichu mais ça il s’en moquait bien. Il regardait Tamsin avec inquiétude, craignant qu’elle ne se soit fait mal. Mais c’est une tête penaude qui se redressa pour le fixer. Il sourit doucement. La jolie fille n’est plus si jolie là ! Il passa une main dans ses cheveux arc en ciel qui glissa sur son visage, presque tremblante. Finalement tu es peut-être aussi folle que moi. Jax l’attira vers lui, la pris dans ses bras pour qu’elle s’y réfugie. Il restèrent comme ça un instant, comme un moment de flottement, suspendu, avant que lui ne baisser la tête, finisse de faire céder toutes ses barrières et puis l’embrasse sans plus aucune retenue.
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MessageSujet: Re: Sign of times ¤ Tamson   Sign of times ¤ Tamson EmptyJeu 10 Mai 2018 - 13:35

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Jackson & Tamsin

La blonde aurait voulu aussitôt que la honte l'assaille. Parce qu'après une telle scène, celle-ci ne pouvait que se convaincre qu'elle la méritait. Pour s'être autant laissée aller, pour avoir abandonné toute retenue au profit d'une passion quasi-hystérique. Mais qu'y pouvait-elle, au fond ? L'idée même de le perdre, encore, une ultime fois, pour de bon, creusait dans ses entrailles et son âme la béance d'un gouffre. L'entendre dire qu'il n'était pas pour elle, qu'elle méritait mieux, encore, la rendait malade d'injustice. Il était tout ce qu'elle avait délaissé derrière elle et dans un même temps, tout ce qu'elle avait jamais souhaité retrouver. Il était la moitié de son âme percluse, écartelée, seulement entière quand elle sentait sa présence au plus près d'elle. Aston pouvait bien réduire son théâtre en cendres, il n'aurait pas le feu qui la consumait dès que les yeux de l'artiste se posaient sur elle. Voilà la profondeur de ce qu'elle avait tenté de faire passer par cette grandiloquente tragédie. Laquelle avait viré en comédie alors que l'acte se terminait sur une chute ridicule. Toutefois, bien qu'elle le chercha, qu'elle l'appela, non, l'embarras ne parvint pas à se frayer un chemin jusqu'à son esprit furieux.

Et pour cause : un instant plus tard, les bras de Jackson se refermaient autour d'elle.

Même barbouillée de peinture de ses mèches solaires jusqu'au haut qu'il lui avait prêté, ses propres mains trouvèrent l'accroche du torse de son ancien amant. Elle s’arrima à lui tel un marin en perdition s'accroche au radeau perdu en pleine mer. De la mine piteuse qu'elle lui avait renvoyé alors qu'il se moquait gentiment d'elle, il ne restait plus rien. Les yeux clos, elle savourait ce moment de grâce où, l'un contre l'autre, ils profitaient d'un instant de calme après la tempête. « Je n'ai jamais prétendu être saine d'esprit. Je suis une artiste, Jax. » répliqua-t-elle tout en relevant le nez vers le visage du jeune homme, un sourire mutin creusant ses joues. L'orage s'en était allé comme il était venu. Car, comme toujours, le brun avait ce don d'apaiser chez elle les pires affres. Et d'animer les plus belles.

Elle accueillit son baiser avec l'ardeur de l'attente enfin comblée, se redressant jusqu'à ce que leurs torses se rencontrent, se frôlent, réclament une abîme bien plus profonde encore. Ses doigts encadrèrent le visage de Jackson alors que, assise sur ses jambes repliées, ses cheveux encore humides frôlant ses joues, elle rompait l'échange le temps de fondre leurs regards l'un dans l'autre. « Je ne veux que toi. Seulement toi. » murmura-t-elle, son souffle balayant le moindre doute quant à sa sincérité. Sur ces mots, elle impulsa un nouveau baiser fiévreux. Quoi qu'il advienne, désormais, ce serait lui. Seulement lui. Pour le meilleur et probablement, pour le pire.

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