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↳ personnages attendus

Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.

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 (Concholas) you can find me in the space between

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MessageSujet: (Concholas) you can find me in the space between   (Concholas) you can find me in the space between EmptyMer 25 Oct 2017 - 22:34

Cinq ans, ça passe trop vite. J’avais soufflé mes trente bougies en solitaire avec pour seule compagnie ma famille. Depuis que j’avais mis de côté toute la partie australienne de ma vie. Je n’y retournai que pour voir Lily et sa fille. De qui j’étais restée particulièrement proche. Mais avec la surmédiatisation de mon retour à la vie, ma nouvelle identité, je n’avais pas trop eu le temps de poser pieds à terre. Je m’étais rendue à la police où j’avais purgé ma peine de prison. Squirrel n’existait plus. J’étais maintenant consultante auprès du 36 pour essayer de comprendre les hackers comme moi, pour entrer dans leurs têtes. Je m’en sortais plutôt bien dans ma vie rangée. Mon frère s’était finalement marié et m’avait donc lâché. Il était temps puisque ma famille et lui avaient tellement peur que je disparaisse à nouveau, qu’ils ne me quittaient pas d’une semelle. Je n’avais même pas le temps de respirer, de penser, d’élever seule ma fille qui grandissait. Mélodie allait maintenant sur ses six ans et elle était tellement belle. Une sorte de mini-moi mais moins sauvageonne. Aujourd’hui, nous avions décidé d’aller au Louvre car je ne sais pas de qui elle tenait ça mais elle aimait les musées. Les histoires qui n’étaient pas issues de contes de fées. Finalement, ça devait être de moi. Vêtue sobrement, puisque j’avais rangé mon style sulfureux au placard, les cheveux lissés et un œil sur mon portable, je la laissais courir dans tous les sens pour essayer de regarder toutes les peintures. La vie était devenue calme et assez insipide. Il m’arrivait de repenser à mon ancien ami australien, Conchobàhr qui m’avait reproché d’être si intense. S’il me voyait maintenant et ainsi vêtue avec mes lunettes de mamie sur le nez, il se moquerait sans doute de moi. « Mélodie ne va pas si vite, on a le temps, dis-je calmement à ma tornade rousse qui bouscula un homme faisant tomber son téléphone au passage. » Soupirant et sans la quitter du regard, je m’approchai de l’homme en question avant de ramasser le téléphone qui était fendillé. Merde. Quoique je pourrais aisément changer ça. « Mince l’écran est cassé, dis-je en faisant tourner l’objet entre mes mains, j’habite à deux pas et je m’y connais plutôt bien si vous voulez je peux vous le réparer pour m’excuser du comportement de ma fille. » Sans le regarder, je me tourne vers ma fille. « Mélodie amène-toi et viens présenter tes excuses au monsieur. Tu lui as cassé son téléphone. » Mon dieu, cette gamine allait me faire perdre patience.
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Conchobáhr Rosenbach
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MessageSujet: Re: (Concholas) you can find me in the space between   (Concholas) you can find me in the space between EmptyVen 27 Oct 2017 - 5:32

Évidemment que j’avais souvent pensé à Lilas, pendant ces cinq années. Avec la grande finale qu’on s’était réservés, l’un pour l’autre, difficile de tourner la page, de réellement tourner la page. J’avais beau me faire croire que je l’avais fait, que j’avais mis derrière moi toutes ces crises, ces disputes, ces ascenseurs émotionnels qui auraient fini par me prendre ma raison, ce n’était pas tout à fait le cas. Lilas était toujours là, dans un coin de ma tête ou de mon cœur, comme un fantôme qui me suivait un peu partout à travers les étapes de ma vie. J’avais souvent songé à la contacter mais au fond, je ne savais pas si j’avais réellement envie de la ramener dans ma vie, après tout ce que nous nous étions dit. Peut-être étions-nous irrécupérables. Je n’avais jamais eu le courage de le savoir, d’aller voir le fond de l’histoire. Je préférais me dire que nous l’avions atteint, le fond, et qu’il fallait seulement conserver ce souvenir, sans chercher à brasser la poussière. Pourtant, quand le diagnostic était tombé sur ma condition, quand mes symptômes qui m’apparaissaient si anodins, comme une vilaine grippe ou une bronchite qui serait réglée en une tablette d’antibiotiques, s’étaient plutôt transformé en cancer de l’œsophage, j’avais repassé toute ma vie en revue. J’avais repensé souvent à Lilas et, quand j’avais appris que mes jours étaient comptés, j’avais décidé de prendre l’avion pour Paris, quelques mois plus tard. Je n’avais pas nécessairement pour objectif de la revoir, de renouer avec elle avec comme excuse la mort imminente, mais j’avais besoin de me sentir un peu plus près d’elle. Pour le reste, le destin ferait ses petits miracles, puisqu’il n’y en avait plus de disponible au rayon des guérisons, peut-être qu’on me laisserait une chance à celui des retrouvailles. À partir de ce moment-là, si ce dernier se présentait à moi, je suivrais mon feeling, j’irais avec mon cœur. Je ne m’étais pas annoncé à elle, je n’avais pas donné signe de vie – ou le peu qu’il m’en restait -, parce que c’aurait tout d’un coup rendu la chose bien trop concrète. Cela faisait maintenant deux semaines que je déambulais dans les quartiers français, visitant un maximum de la capitale, et c’était pourtant la première fois que je me rendais au Louvre. À chaque fois, les files d’attente m’avaient rebutées, mais j’avais bien vite compris que ce serait toujours la même histoire. Aussi bien l’affronter une bonne fois pour toute. Et au final, si le hasard m’avait fait me décider aujourd’hui, ce n’était pas pour rien. Alors que je prenais une photographie d’un diadème d’une princesse dont je ne me risquai pas à prononcer le nom, une petite fille à la chevelure de feu me bouscula dans son empressement, et j’échappai mon téléphone. J’allais me pencher, difficilement, pour ramasser l’objet, mais la maman de la petite le fit avant moi. Je toussotai à quelques reprises, le simple mouvement de me pencher l’ayant provoqué, mais je m’arrêtai directement quand je reconnus la femme qui s’adressait à moi sans pour autant me regarder. Lilas. Et Mélodie, devant elle. Toute belle, toute grande. « Ce n’est vraiment pas grave. » Mais elle regardait sa petite, et lui disait de venir s’excuser à moi. Je souriais. Mélodie ne se rappellerait pas de moi, elle ne m’avait connu que lorsqu’elle était dans sa petite bassine. Nous étions tous des fantômes, les uns pour les autres. « Ne t’en fais pas pour ça, Lilas. Je pense que ce n’est pas le plus important, pour aujourd’hui. » Soulignais-je, voulant attirer son attention sur moi, enfin.

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MessageSujet: Re: (Concholas) you can find me in the space between   (Concholas) you can find me in the space between EmptyLun 30 Oct 2017 - 13:43

Je pense avoir pris la meilleure décision qui soit en restant ici. En faisant ma vie en France. Certes, j’avais été brisée en mille morceaux lorsque je suis devenue elle. Amélia. Mais après une longue thérapie et un traitement adéquat, j’avais appris à vivre avec. Lilas n’était plus qu’une part d’ombre de moi-même désormais. J’avais appris à la chasser comme Smeagol chasse Gollum. Sauf qu’à un moment, chasser le naturel et il revient au galop. Ça devrait être une journée normale. Une sortie entre mère et fille. Mélodie était déjà trop grande pour son âge. Il faut dire qu’avec une mère géante. Je me faisais remarquer lorsque j’allais la chercher à l’école. Sauf que durant ma jeunesse, j’étais plutôt calme, elle une vraie pile. Son père était revenu dans nos vies récemment et j’avais accepté qu’on se partage la garde. Elle avait besoin d’un point d’ancrage masculin. Je souris lorsqu’elle piaillait sur l’ensemble du musée avant de moins rire lorsqu’elle bouscula un homme. Je m’approchai donc en voyant qu’il avait du mal à se baisser. « Enfin, ça coute cher comme objet et je ne l’ai pas élevé comme ça. » Je n’avais pas relevé que je connaissais la voix. A vrai dire, tout mon être était concentré sur la petite fille qui revint vers nous avec ses couettes et ses tâches de rousseur. Je me baisse donc vers elle pour prendre sa main. « Mon cœur, tu veux bien t’excuser. T’as cassé le téléphone du monsieur, tu sais que tu dois faire attention, n’est-ce pas ? Dis-je d’une voix douce en touchant le bout de son nez. » Elle lève les yeux vers l’homme avant de s’excuser en français pour dodeliner de la tête. Puis repartir à la conquête de ce musée. J’ôte mes lunettes pour les nettoyer. Ce n’est seulement là que je remarque que l’homme m’avait appelé Lilas. « Excusez-moi comment m’avez-vous appelé ? » Je me tourne vers lui pour remettre mes lunettes car sans je n’y voyais rien. Et je reculai alors la bouche entrouverte. « Par tous les saints ! Qu’est-ce que… Oh mon dieu Concho ! » Je m’approche alors pour le prendre dans mes bras, ravie de le revoir. « Qu’est-ce que tu fabriques en France ? Ça fait une éternité, t’as changé ! »
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MessageSujet: Re: (Concholas) you can find me in the space between   (Concholas) you can find me in the space between EmptyVen 3 Nov 2017 - 2:05

Je ne savais pas si je devais rire ou me sentir comme un fantôme, qu’elle ne daigne pas lever le regard vers moi de tout cet échange. Que je sois son ami d’aussi longtemps ou un parfait inconnu, je trouvais étonnant que pas une seule fois nos regards ne se croisèrent. J’en vins même à me demander si elle ne le faisait pas exprès, si elle ne m’avait pas reconnu depuis le tout début et qu’elle fuyait tout simplement ces retrouvailles qu’on ne saurait sans doute pas gérer, ni l’un ni l’autre. Sans doute était-ce ma rancune, ma paranoïa, qui me faisaient penser de cette façon-là. Probablement pour que la blessure soit un peu moins vive, pour que la plaie se referme peu à peu, je m’étais convaincu que Lilas n’était que ce qu’elle était au moment de notre dispute. Je n’avais voulu garder que l’image de celle qui m’avait craché un lot d’insultes qu’encore aujourd’hui j’avais du mal à encaisser. Elle avait brisé une partie de ma confiance en moi, gagnée avec acharnement. Elle avait frappé, frappé et encore frappé pour m’enfoncer, et maintenant que j’étais malade, il était trop tard pour me relever complètement. Ma maladie toutefois, m’avait également permise de revoir mes souvenirs, de me rendre compte que j’avais altéré mes souvenirs pour me protéger. Au fond, Lilas et moi avions également partagé de magnifiques moments, quand nous étions plus jeunes. C’était sa dernière année à Bowen qui nous avait tous les deux menés à notre perte. Pour cette raison, j’étais venu en France, dans un espoir inavoué de me réconcilier avec elle, même si je n’avais pas forcé les choses. J’avais laissé faire la vie, et la vie avait fait son œuvre. Par pur hasard, la voilà ici, au Louvre, avec Mélodie. Une Mélodie qui me bouscula, me faisant perdre mon téléphone portable. Et, enfin, quand je prononçai le prénom de Lilas, cette dernière osa enfin regarder l’homme-mystère. « Lilas. » Répétai-je, parce que ça avait toujours été comme ça que je l’avais connue, malgré le mensonge de sa vie, malgré l’identité d’Amélia, pour moi, la vérité était qu’elle était ma Lilas. J’ignorais tout le travail qu’elle avait fait sur elle pour s’en détacher, pour ne faire d’elle qu’une ombre. Il allait falloir que j’apprenne à la redécouvrir comme la femme qu’elle était aujourd’hui. Si elle me donnait une chance de l’apprendre. Pour le moment, nous étions plutôt sur un bon départ, puisque la rousse m’enlaça, visiblement ravie et surprise de me voir. Avec un sourire tout aussi contagieux, je répondis : « Je suis en vacances … » En quelque sorte. Plutôt en attente de la fin. Si j’avais changé, c’était parce que mon cancer me grugeait ma vie. « Et j’ai choisi la France parce que … tu m’en as si souvent parlée. Je devais la voir de mes propres yeux, une fois dans ma vie. » Je la regardai alors, la détaillant un peu plus sans pour autant me montrer intrusif. « Tu as l’air bien. » Constatais-je, espérant que ça n’était pas qu’une façade, comme ça l’avait trop souvent été.

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MessageSujet: Re: (Concholas) you can find me in the space between   (Concholas) you can find me in the space between EmptySam 4 Nov 2017 - 21:56

Mon dieu, ça datait tellement que j’en avais oublié les sonorités de ce prénom. J’ai tout fait pour me détacher de Lilas. De celle que j’étais avant. J’avais coupé mes cheveux très courts pour les laisser repousser, j’avais changé mon style vestimentaire sulfureux pour une tenue de prison. Je m’étais rangée. Et lorsque je pose mon regard sur l’inconnu, tout remonte à la surface comme la bile lorsqu’on ne se sentait pas bien. Je fixe un moment Conchobàhr sans trop savoir s’il est réel ou non. J’avais plusieurs fois décrochée le combiné lorsque j’étais en prison pour l’appeler. Mais mon frère l’avait emporté sur mon meilleur ami. Ex meilleur ami. Nous n’étions plus que des étrangers désormais. Je lui souris donc. « C’est Amélia maintenant, le corrigeai-je avec un franc sourire, ou Amy pour les intimes. Mais évite Lilas. » Je ne tenais pas à me rappeler celle qui lui avait dit des mots trop durs pour nous deux. Celle qui l’avait sans doute brisé. Pourquoi diable était-il devant moi aujourd’hui ? Je n’en ai aucune idée. La réponse est simple. Des vacances. Si j’étais encore comme avant, j’aurai trouvé ça louche, j’aurai lancé une recherche internet pour démêler le vrai du faux. « Eh bien, tu as choisi une très belle destination. Paris, ville de l’amour. Zelda est avec toi ? C’est parfait pour une escape en amoureux ! » J’avais demandé ça sans réels ressentiments. Au contraire, j’étais heureuse pour eux si leur histoire fonctionnait encore. J’éclate de rire lorsqu’il me dit que j’ai l’air bien. « Bah écoute ouais, tout roule pour moi ! J’ai laissé la pétasse au placard et je suis devenue quelqu’un de respectable. » Je passe une main sur mon visage, tout sourire tandis que Mélodie continue d’avancer sans nous. « Sinon raconte, ton organisme lucratif, Bowen, comment vont les gens là-bas ? » Je glisse mon bras sous le sien avant de donner un coup d’épaule gentillet à Concho. « Et surtout comment vas-tu toi ?»
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MessageSujet: Re: (Concholas) you can find me in the space between   (Concholas) you can find me in the space between EmptyVen 8 Déc 2017 - 1:26

Bien vite, elle me corrigea. Maintenant, elle n’était plus Lilas. Maintenant, elle était Amélia. Et, à la regarder sous cette nouvelle identité, ça me semblait tout d’un coup être la meilleure chose qui puisse lui arriver : se réinventer, se redéfinir sous ce nouveau prénom, sous cette vie qu’on lui avait cruellement arrachée. Je savais pourtant que son parcours n’avait pas été facile, qu’elle avait eu bien du travail sur elle-même à faire et sans doute qu’encore aujourd’hui rien n’était joué. Rien ne serait jamais joué ou gagné d’avance, avec ce qu’elle avait vécu. Mais elle s’en sortait, et ça, ça ne changeait pas de l’ancienne rouquine que je connaissais, ça ne changeait pas de la Lilas que moi je connaissais : elle était forte, elle était une combattante. Amélia avait au moins gardé ce trait que j’avais toujours admiré chez mon ancienne meilleure amie – même si, parfois, ce côté battant nous avait mené dans des guerres froides l’un contre l’autre. « Excuse-moi. L’habitude. » Justifiais-je, gêné, et surtout coupable de me sentir à des années lumières d’elle. Je ne connaissais plus rien d’elle, pas même son prénom, au fond. C’était avec grande tristesse que je réalisais que le fait de la revoir ravivait en moi une culpabilité que j’avais laissée de côté … celle de l’avoir laissée elle, de côté. Pour moi-même, pour mon bien-être. Je m’étais rarement montré égoïste, au cours de ma vie, mais cette fois-là une goutte de trop s’était déversée du vase et j’avais coupé les ponts pour respirer à nouveau. Mais le prix que ça m’avait coûté se trouvait devant moi, et me revenait en pleine face de plein fouet. « Non, Zelda est restée à la maison. J’avais … j’avais besoin de faire ce voyage seul. » Avouais-je avec une certaine profondeur dans la vie. J’avais eu besoin de le faire seul, oui, parce que ce voyage me préparait en fait au tout dernier voyage, le voyage final. Celui que tout le monde entreprend seul. Complètement seul. Je lui dis alors qu’elle avait l’air bien, elle rayonnait, même, mais je me contenais d’une plus grande simplicité pour ne pas sembler trop en faire. « T’as toujours été quelqu’un de respectable, tu sais. Mais je suis ravi de voir que tu peux maintenant le dire de toi-même. » Je lui adressai un sourire. « Les affaires vont bien. Mon organisme est devenu grand, bien plus grand que ce que j’aurais pu imaginer … J’ai une grosse équipe là-dedans maintenant, sinon je n’arriverais pas à mener le navire à bon port. » Et surtout, il fallait bien que quelqu’un puisse prendre la relève d’ici quelques mois. La rouquine glissa son bras sous le mien et me demanda aussi comment moi, j’allais. Je déglutis. C’était sans doute trop tôt pour lui larguer une telle bombe que celle de lui annoncer ma mort imminente. « Pour le moment je m’en sors. » Dis-je avec un mince sourire. « Et toi ? Avec ta famille ? Avec Mélodie ? » Demandais-je.  

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MessageSujet: Re: (Concholas) you can find me in the space between   (Concholas) you can find me in the space between EmptyVen 8 Déc 2017 - 16:55

Ça me fit l’effet d’une bombe. Me retrouver devant l’homme que j’avais tant aimé. Le premier. Pendant des mois lorsque j’habitai en Australie, j’avais été abjecte avec lui. J’avais cru que c’était de l’amour mais ça n’en était pas. C’était plutôt de l’orgueil blessé qu’il m’ait repoussé à l’époque et pourtant, je le remerciai aujourd’hui. Si Conchobàhr ne m’avait pas repoussé, je n’aurai pas rencontré Jeremy qui m’avait conduite à changer, me remettre en question. Ma vie actuelle dépendait uniquement de ce refus. Je pourrais lui dire aujourd’hui mais c’était tellement déplacé et je ne voulais pas reparler de mon passé. Rien que mon ancien prénom, ça me fit frémir. J’avais enterré Lilas après être tombée malade. Je prenais mes médicaments tous les jours et j’allais mieux. « Ce n’est pas grave, dis-je avec gentillesse. » La gentillesse aussi était nouvelle pour moi. Je n’avais pas l’habitude de ce trait de caractère. M’emportant toujours plus, faisant preuve de violence. Encore une fois, ça avait été un travail assez fastidieux que de mettre ça de côté. Certes, je passais toujours mes nerfs sur les suspects que j’appréhendai avec le 36 mais jamais en dehors. Et puis les collègues étaient là pour qu’on se défoule en salle d’entrainement. « Oh bah c’est dommage mais je comprends. Avec Mélodie nous sommes parties en Inde l’année dernière et ça nous a fait un bien fou. Je suis même devenue… une bouddhiste. » Je tirai sur le collier que j’avais autour du cou avec des éléments importants de ma vie. La médaille de baptême de Mélodie, un médaillon avec la photo de Concho et Lily ou encore le signe de ma nouvelle religion. « T’as un hôtel ou tu veux venir à la maison ? J’ai une grande chambre d’amis et plein de photos à te montrer. » Je lui servis mon sourire le plus lumineux. Ne m’inquiétant pas de l’ambiguïté qui n’avait plus lieu d’être entre lui et moi depuis des années. J’étais désormais une adulte essayant d’être respectable. Chose qui n’était pas gagnée tous les jours. « Oui, oui tellement respectable que j’ai fait dix mois de prison. » J’éclatai de rire l’écoutant me parler de son travail. Ça le passionnait depuis toujours. Et j’étais contente de voir que son affaire avait grandi et continuait à prospérer. « C’est génial ! t’as réalisé ton rêve ! » Au moins un de nous deux l’avait fait. Mélodie revint vers nous, fatiguée et tendit les bras vers moi pour que je la porte. Heureusement que je n’étais pas une faible femme sinon j’aurai déjà un mal de dos pas possible. Je me penchai tout en écoutant les questions de mon ami avant de me relever, la fillette dans les bras. « Maman, elle travaille pour la police et moi, j’ai cinq ans et demi. » Satisfaite de sa phrase, elle montra le chiffre sur sa main avant de regarder Conchobàhr avec un grand sourire. Le même que le mien. Nous nous ressemblions tellement que ça pouvait en être troublant. La même forme de visage, de yeux. il n’y en avait que la couleur qui changeait puisque les siens étaient verts comme des émeraudes. « Mes parents ont déménagé dans le sud et mon frère s’est marié l’année dernière. Et oui, je suis consultante pour la police comme l’a dit cette grande fille. Et toi t’as des enfants ? » Je l’ai toujours vu père de famille avec une escouade d’enfants à ses côtés. J’ignorai de part son qualificatif de Zelda à la maison s’ils étaient toujours ensembles ou non. Parfois, il avait le don de parler par énigme, ce qui était assez déroutant.
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MessageSujet: Re: (Concholas) you can find me in the space between   (Concholas) you can find me in the space between EmptyMar 19 Déc 2017 - 23:37

Je n’avais pas l’habitude de tant de douceur dans la voix de Lilas, ou plutôt d’Amélia. Pas qu’elle était un monstre, avant aujourd’hui, non malgré tous les coups qu’on avait pu se faire et toutes les remarques qu’elle avait pu me cracher à la figure pour me punir de ce dont je n’avais même pas conscience, je n’avais jamais vue Lilas comme telle. Mais il fallait avouer que de la voir sous ce jour-là faisait un sacré changement. Elle avait une gentillesse dans le regard, comme bienveillante, et je me surpris à me dire qu’au fond, cette présence tout d’un coup réconfortante allait peut-être m’aider dans les prochains jours. Si je m’étais senti anxieux alors que l’avion ne se dépose sur la piste d’atterrissage de Charles de Gaulle, je me sentais maintenant libéré d’un poids immense. À tel point que j’avais l’impression de pouvoir respirer bien, de pouvoir respirer mieux, ce qui n’était physiquement plus possible dans mon état. Même si ça ne paraissait pas encore énormément. « Oh ! Wow. En quoi est-ce que ça consiste, en fait, le bouddhisme ? Je … j’avoue ne pas vraiment m’y connaître. » Mais je n’avais entendu que du bon à propos de cette pratique. J’imaginais tous les bouddhistes comme des personnes tellement saines, ouvertes d’esprit, calmes et reposées. Je me disais qu’en connaissant l’ouragan que pouvait être Lilas, ça avait quand même dû être difficile de faire tout ce travail sur elle. « J’ai un hôtel, je suis ici depuis deux semaines alors j’ai pas mal posé valises mais … mais je ne serais pas contre de passer un peu plus de temps avec Mélodie et toi. Alors si tu le proposes … » S’il n’y avait visiblement plus de gêne de son côté, il y en avait encore pas mal en moi, malgré que nos retrouvailles se passaient bien mieux que prévu. Je n’arrivais quand même pas à faire semblant que rien ne s’était passé – même si je me doutais fort bien que ce n’était pas ce que Lilas – Amélia – faisait. Je me contentai de rire légèrement quand elle parla de prison. Elle ne me donnerait sans doute pas raison sur le fait qu’elle était respectable, en raison de son parcours épineux malgré qu’elle en soit ressortie victorieuse. Je lui parlai alors de mon parcours à moi, avec Head Ahead qui avait littéralement pu renaître de ses cendres pour devenir encore plus grand, plus fort. Je l’avais même rebaptisé Phoenix pour cette raison. Et en mémoire des personnes décédées lors du séisme qui l’avait mis par terre. Mélodie revint alors vers nous pour m’expliquer avec entrain que sa maman travaillait pour la police, et qu’elle, elle avait cinq ans et demi. « Cinq ans et demi !! Wow ! T’es presque aussi grande que moi maintenant. » Je lui souris avec tendresse avant de regarder sa mère à nouveau. « Pour la police, hein ? » Elle m’expliqua sa situation familiale et son job de consultante pour la police. « Qui l’aurait cru ! » J’esquissa un sourire. Lilas la hors-la-loi, Amélia la membre des forces de l’ordre. À sa question, mon regard s’assombrit légèrement, bien que je tentais de conserver des traits détendus. « Non, pas d’enfants. Zelda et moi on aurait bien voulu, mais les circonstances ne nous l’ont pas vraiment permis … » Ça y est, le chemin commençait à se tracer vers la vérité. Je soupirai discrètement, avant de pointer l’extérieur du musée. « Ça vous dirait d’aller boire un chocolat chaud ? » Demandais-je aux deux. Je pourrais prendre le temps d’expliquer à Amy, à demi-mots peut-être, ce qui se passait. Ce que j’avais. Et ce que nous n'aurions plus le temps d'avoir.  

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MessageSujet: Re: (Concholas) you can find me in the space between   (Concholas) you can find me in the space between EmptyMar 2 Jan 2018 - 19:01

Lorsque je vivais en Australie, j’étais en conflit. Avec moi-même et tout le monde. Sauf que la colère ne m’avait conduite à rien si ce n’était qu’un ulcère et des inimitiés. Heureusement, j’avais gardé Lily dans ma vie mais je n’avais pas repris contact avec lui. C’était sans doute trop douloureux car même si je ne me souvenais pas de tout : je savais que j’avais été une véritable garce avec lui. Nous commençons à marcher pour discuter comme si nous ne nous étions jamais quittés. « Le bouddhisme c’est l’éveil de soi et de faire taire les souffrances qui sont propres à l’homme. J’ai donc pris soin de faire le vide dans ma vie pour ne garder que les bonnes choses. Ce qui se résume à ma fille, ponctuai-je avec un sourire. » ça n’avait pas été une chose facile pour moi parce que j’étais tellement remplie de souffrances et de colère que faire le vide m’avait pris un peu trop de temps à mon goût. « oh non, je te laisse pas à l’hotel. En plus, j’ai appris à faire la cuisine. De la cuisine française et je vais te remplumer un peu. On dirait que t’as perdu quinze kilos. » Tout ce qui faisait de lui un nounours. Je commence à lui expliquer ce qu’il avait manqué. Pas grand-chose hormis un séjour en prison et quelques frasques. Mélodie arrive jusqu’à lui pour que je la porte avant de commencer à lui parler. Je souris comme une maman poule avant de commencer à les laisser discuter. « Oui, c’est toi le tonton australien ? maman elle dit que t’es un nounours ? » J’éclate de rire tandis qu’elle jauge mon ami de haut en bas. Je la remets par terre tandis qu’elle tourne sur elle-même avant de filer en avant. Je lui montre ma plaque de consultante avant de faire un sourire de trois mètres de long. « Et le plus drôle : j’adore mon métier ! » Arrêter les méchants, faire des bagarres à coups d’ordi mais du bon côté de la barque. Je vois que sa mine change légèrement et je pose donc une main conciliante sur son épaule. Je ne relève pas concernant la fin de sa phrase car j’étais certaine qu’il allait m’en dire plus. « oui bien sûr ! » puis, je le suis accompagnée de Mélodie pour aller au café du Louvre. Connaissant le serveur à force de nous voir tous les jours, je lui sers mon sourire le plus charmeur pour que notre commande arrive rapidement. Mélodie elle en profite pour aller se mettre à côté de Concho et lui montrer son livre sur les momies. « Alors dis-moi nounours* c’est quoi cette nouvelle méga-flippante que tu voudrais m’annoncer ? »
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Conchobáhr Rosenbach
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MessageSujet: Re: (Concholas) you can find me in the space between   (Concholas) you can find me in the space between EmptyJeu 4 Jan 2018 - 2:45

Amélia m’expliqua brièvement ce qu’était le bouddhisme, mais suffisamment pour que je comprenne la beauté derrière cette philosophie. La seule étincelle de tristesse dans mon regard fut lorsqu’elle avoua que les bonnes choses dans sa vie se résumaient à sa fille. Et sa famille ? Et son entourage d’ici ? Avait-elle à ce point du mal à se réintégrer, jusqu’à n’avoir que Mélodie pour relation ? Je me contentai toutefois d’hocher la tête avec un sourire, pour ses autres paroles. La distance était encore trop présente entre elle et moi pour que j’ose aborder un sujet aussi sensible, délicat. « Ça me semble être une très belle façon de vivre sa vie. » Il était juste un peu trop tard pour moi. De toute façon, nous étions déjà ailleurs, alors qu’elle m’invitait officiellement à passer le reste de mon séjour chez elle. Quand elle mentionna ma perte de poids, dont les chiffres étaient à peu près exact, j’eus un léger rictus gêné. « L’appétit n’y est pas trop, mais ton offre de cuisine française faite maison me fait déjà saliver. » Ce qui était plutôt rare, il était vrai que je n’avais que très rarement faim, à présent. Déjà, rien que l’action d’avaler avait son lot de souffrance, mais c’était aussi accompagné de nausées, de brûlements d’estomac, de problème de digestion, bref tout un tas de symptômes en lien avec la nourriture qui ne me donnait franchement plus l’envie de manger comme j’avais autrefois pu le faire. Le karma ? Un peu trop brutal, quand même. Mélodie revint finalement vers nous et me demanda si c’était moi, son tonton australien, c’est-à-dire le nounours. « Oui, c’est bien moi ! Toi, je te prenais dans mes bras quand t’étais haute comme ça. » Dis-je en me mettant à sa hauteur et en montrant la taille qu’elle faisait quand elle n’était qu’un bébé. Je souris, avant de me redresser pour parler du nouveau métier d’Amélia. « Eh bien, je suis très content pour toi ! » Moi qui avais trouvé ma voie assez rapidement, je ne pouvais que le souhaiter aux autres, et si Amélia s’épanouissait dans ce métier bien plus légal cette fois, je me réjouissais. Toutefois, le temps des sourires s’estompa bien vite car il me sembla que le moment d’être un peu plus honnête sur ma situation arrivait. Ne voulant pas annoncer une telle nouvelle alors qu’on se trouvait en plein milieu du Louvre et de ses touristes, je proposai le café à l’entrée. Amélia accepta et nous nous trouvâmes rapidement une place, et les commandes arrivèrent tout aussi vite. Elle parlait de nouvelle méga-flippante ; elle n’avait encore aucune idée. Je raclai ma gorge, non pas par préparation, mais par besoin. Avec Mélodie tout près de nouveau, ce n’était pas facile d’en parler, même à demi-mot. « Si je suis venu en France, c’est parce que … je voulais voir ce pays dont tu m’as tant parlé avant que … avant que je ne puisse plus le faire. Parce que ce moment approche. » Dis-je, le chagrin dans la voix.  

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MessageSujet: Re: (Concholas) you can find me in the space between   (Concholas) you can find me in the space between EmptyJeu 4 Jan 2018 - 19:44

Je le regarde et j’y vois de la tristesse. Je ne comprenais pas pourquoi, j’aimais vraiment ma vie. Je l’adorai plus que tout. J’avais mis de côté tous les aspects néfastes et j’étais si proche de ma fille, de mon frère et de mes parents. Je n’avais pas besoin de m’entourer énormément pour être heureuse. Et ‘est ce qui faisait que j’étais différente de Lilas. Nous étions scindées en deux et je l’avais jeté aux oubliettes avec la clé. « oui et puis je n’ai pas besoin d’avoir beaucoup de personnes dans ma vie pour être heureuse. J’ai mes parents, Alek, Lily, Mélodie et toi. » Je posais une main bienveillante sur son épaule avec un sourire lumineuse. Car oui, j’étais sincèrement ravie de nos retrouvailles. Je fronce de nouveau les sourcils à sa remarque sur l’appétit et je déglutis. « Je suis un vrai cordon bleu et tu n’auras pas le choix. » J’éclate d’un rire que mes anciennes conquêtes qualifiaient de cristallin avant de me mordiller la lèvre inférieure. Je regardai Concho avec des yeux d’enfant, de grands yeux ébahis. Il avait toujours été mon ancre dans mon ancien monde, dans mon ancienne vie et j’avais été attristée de la manière dont tout s’était terminé. J’avais laissé l’amour de Lilas l’emporter sur nous deux et je ne voulais pas recommencer. « Maman elle parle tout le temps de toi. Elle dit que t’es son prince charmant. » je me sens rougir avant d’attraper cette petite peste et de la bâillonner. « Tu sais que ce je t’ai dit princesse, des fois il ne faut pas tout répéter aux grandes personnes. » J’éclate d’un rire nerveux. « Elle plaisante. T’es juste un garçon trop bien donc quand elle m’a demandée si les princes charmants existaient, j’ai parlé de toi mais tu n’es pas mon prince charmant. Tu es celui de Zelda et je suis sincèrement contente que votre idylle ait duré. » Oh mon dieu au secours, je m’enfonce. Pour la première fois depuis qu’on se connait : je rougis. Alors, je le suis pour aller au café. Je me tourne vers mon ami avant de… je ne comprends pas ce qu’il me dit. A vrai dire, je ne veux pas comprendre. Le moment ? Quel moment ? « Mélodie, mon cœur, tu veux bien aller choisir un livre. Maman va venir le payer d’accord. » puis, je me tourne vers Conchobàhr. « Tu vas… non tu ne peux pas mourir. T’as pas le droit de mourir. » il n’avait pas le droit de revenir dans ma vie. De renouer avec moi pour disparaitre. Mais je mets ma colère de côté, mets mon chagrin de côté ravalant mes larmes pour poser ma main sur la sienne et nouer nos doigts. « peu importe le temps qu’il te reste, peu m’importe ce que tu voudras ce que je sois pour toi. Je serai auprès de toi. » Car il était l’homme de ma vie et je ne supportai pas qu’il s’en aille. Alors, je me levai pour venir près de lui et le prendre dans mes bras. Avec douceur, avec tendresse. « A jamais à toi, à jamais à moi, à jamais à nous, chuchotai-je dans le creux de son oreille pour paraphraser Napoléon. »
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MessageSujet: Re: (Concholas) you can find me in the space between   (Concholas) you can find me in the space between EmptyVen 5 Jan 2018 - 18:32

Ses paroles suivantes me réconfortèrent davantage. Elle venait de se prouver à elle-même que sa vie ne se résumait pas qu’à Mélodie, comme elle l’avait pourtant mentionné. Elle avait des gens dans sa vie, des gens qui l’aimaient et qui la rendaient heureuse. Et même si des années et la distance nous séparaient, j’étais tout de même ravi de faire partie de la liste. Comme quoi, il n’était pas trop tard pour réparer ce qui avait été brisé. Je pourrais peut-être, finalement, partir en paix et sans regret. « Tu parles encore beaucoup à Lily ? » Demandais-je doucement. Je la voyais encore fréquemment, moi aussi, et si au départ nous avions énormément parlé de Lilas, et d’Amélia, le sujet était peu à peu devenu celui qu’on ressortait de temps en temps, pour ressasser les vieux souvenirs. Lily-Anaëlle savait à quel point ça avait été difficile, entre Lilas et moi, et peut-être avait-elle préféré m’en tenir éloigné même lorsqu’elle avait des nouvelles, même lorsqu’elle voyait qu’Amélia s’en sortait si bien. « Même si j’avais eu le choix, j’aurais fait le bon, t’en fais pas. » Au moins j’apprenais de mes erreurs et je savais prendre les bonnes décisions, maintenant ! Qu’il s’agisse d’un choix futile ou important. Bon, c’était encore discutable, puisque j’avais quand même choisi de laisser mes retrouvailles avec Amélia entre les mains du destin, alors que j’aurais pu prendre mon courage à deux mains et aller la retrouver de mon plein gré. Heureusement que le hasard faisait bien les choses. Mélodie s’approcha finalement de moi pour me parler du fait que sa maman parlait souvent de moi comme étant son prince charmant. Cela me fit sourire, et encore plus la gêne d’Amélia. Je savais qu’il y avait toujours eu des sentiments, sous notre relation, des sentiments que nous avions maltraités trop souvent. Mais maintenant, elle semblait détachée de tout cela. Sans doute parce qu’elle n’était plus la même. « C’est gentil. » Dis-je pour répondre à son compliment pour Zelda et moi. Je ne relevai pas le reste de ses justifications, ne voulant pas la gêner davantage. Nous nous rendîmes plutôt au café du musée, pour la conversation plus sérieuse, plus accablante, qui nous attendait. Bien vite, Amélia comprit que ça n’était pas un sujet facile face à Mélodie, et elle l’invita d’ailleurs à aller se choisir un livre, nous laissant entre adultes. Comprenant bien vite que mes non-dits signifiaient que je partirais pour le grand voyage final, la rouquine se leva et vint s’asseoir à côté de moi pour me prendre dans ses bras. Je fermai les yeux, le cœur serré, la gorge nouée, face à ses paroles. « Je suis désolé. Je suis désolé de revenir dans ta vie pour t’annoncer ça. Je n’étais pas certain de le faire encore ce matin, mais la vie t’a mise sur mon chemin à nouveau et j’en suis soulagé, au fond. Parce que j’n’aurais pas eu l’impression d’en avoir fini ici sans t’avoir parlé de nouveau. Sans t’avoir demandé pardon pour la manière dont tout s’est terminé entre nous. » Je n’aurais sans doute jamais l’impression d’en avoir fini avec ma vie, même après ça, parce qu’il était tellement trop tôt pour dire adieu. Mais j’aurais fait tout ce qui était en mon pouvoir.  

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MessageSujet: Re: (Concholas) you can find me in the space between   (Concholas) you can find me in the space between EmptySam 6 Jan 2018 - 15:44

« Oui, on se parle via Skype et je… » je marque une pause, hésitant à faire l’aveu que j’étais revenue à Bowen pour voir Lexi. « je suis revenue à Bowen pour voir Lexi. » Conchobàhr était devenu un sujet dont nous ne parlions jamais car je ne voulais pas. je savais que j’avais dépassé les bornes avec lui et j’avais encore trop d’ego à l’époque pour m’excuser. Je le regarde avec un petit sourire triste. Nous nous étions dits des horreurs. Je lui avais dit des horreurs. Ce qui avait été le déclencheur de ma nouvelle vie. D’avoir ce besoin de reprendre tout en main et de devenir une bonne personne pour ma fille, pour que nous puissions avoir un avenir toutes les deux. Je n’avais besoin de rien d’autre et je ne voulais rien d’autre. Je lui souris lorsqu’on parle de mes talents culinaires. Cinq ans. Ça en fait du temps éloignés l’un de l’autre. Je me rends compte que nos vies ont pris des tournants différents. Plus la mienne que la sienne car il restait le même. Il habitait la même ville, faisait le même boulot, avait la même copine. Lui n’avait pas changé. Moi si. Et je suis plutôt fière de la femme que je suis aujourd’hui. Je n’avais que trente ans mais je savais que j’allais sans doute finir ma vie comme ça. a coffrer les méchants, à rentrer pour m’occuper de Mélodie. Je n’étais plus intéressée par le reste. Je n’avais pas besoin de plus. Je me prends de confusion lorsque Mélodie ne peut s’empêcher de dire des sottises à Conchobàhr. Une partie de moi l’aimera toujours. Il a été le premier à me faire découvrir l’amour. Un amour véritable. Je n’avais juste pas été digne de lui. et je me doute que je ne le suis plus désormais. J’étais contente qu’il ait quelqu’un auprès de qui se réveiller le matin. Il le méritait. Concho a toujours été une très belle personne contrairement à moi. j’essayai de rectifier le tir mais je savais que je brûlerai en enfer pour mes péchés. Assise à cette table, je le fixe sans comprendre. Puis le fil de la discussion trouve le chemin de mes pensées et je comprends soudainement. Comme si on m’avait versé un sceau d’eau sur la tête. Un sceau d’eau froide. Je ravale mes larmes car la dernière fois que j’avais pleuré devant lui, tout s’était fini en drame. Le prenant dans mes bras, tout me semble si surréaliste. Une partie de moi lui en voulait de revenir dans ma vie pour en repartir. Puis, je le regarde avant de déposer mes lèvres sur son front. « Est-ce que tu… » Ma voix était trouble, moins assurée qu’avant. « Je reviens. Je ne serai pas longue d’accord ? » mon sourire faussement sincère, mon regard plein d’eau, je dépose un baiser sur sa joue avant d’aller voir le serveur pour lui demander de surveiller ma fille. Je ne doutais pas de la capacité de Concho mais je n’avais pas les idées claires. Puis, je pars calmement jusqu’aux toilettes avant de m’enfermer dans une cabine et de me laisser glisser au sol. Le chagrin me vient en pleine face comme un tsunami que je ne suis pas capable de contenir. Alors je fais la réaction la plus probable lorsqu’on a du chagrin : je fonds en larmes.
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MessageSujet: Re: (Concholas) you can find me in the space between   (Concholas) you can find me in the space between EmptyLun 8 Jan 2018 - 1:27

« Oh. » Dis-je, sans trop y avoir réfléchi. Ça s’était échappé d’entre mes lèvres sous le coup de la surprise. Parce qu’elle était revenue, pendant tout ce temps, elle était revenue à Bowen et n’était pas venue cogner à ma porte. Je pris le temps d’encaisser la nouvelle. J’étais allé voir si souvent Lexi, moi aussi. S’était-elle entendue avec Lily-Anaëlle pour que cette dernière lui indique les meilleurs moments pour venir quand je n’étais pas là ? Je ravalai ma colère. Ça ne servait plus à rien, maintenant, de ressentir de telles émotions négatives. Ça ne ferait que m’épuiser plus vite. Alors je relativisai. Je rationnalisai. « Je comprends, t’en fais pas. On ne s’est pas vraiment quittés en très bons termes. » Conclus-je. Si j’avais moi-même laissé faire le hasard en venant en France, c’était surtout à cause de ça ici. Alors je ne pouvais pas lui en vouloir davantage de ne pas avoir profité de ses courts séjours à Bowen pour mette les choses au clair avec moi. Parfois, il valait mieux laisser cela de côté. Le temps avait passé et, aujourd’hui, nous étions en meilleures postures pour nous pardonner, pour tourner la page. Ce que nous avions donc fait avant qu’il ne soit trop tard, comme je venais d’ailleurs de l’apprendre à Amélia alors que nous nous trouvions au café. Comprenant rapidement où je voulais en venir, elle s’était approchée de moi pour me serrer dans ses bras, et m’embrasser sur le front. Elle formula d’abord une question, qu’elle ne termina jamais. Qu’elle ne terminerait jamais. D’une voix troublée, presque brisée, elle m’indiqua qu’elle revenait, qu’elle ne serait pas longue. Ses yeux étaient embués, les miens aussi, et j’hochai la tête en la regardant s’éloigner vers les toilettes. Je fermai les yeux, pris ma tête dans mes mains, et soupirai de tristesse et de douleur. Tout tournait si vite dans ma tête, jusqu’à ce que tout s’arrête. Je levai la tête vers Mélodie, un peu plus loin. Je me levai, allai la rejoindre, et m’agenouillai à côté. « Hé, Mélodie. » Je lui souris tristement lorsque ses beaux yeux d’enfant se posèrent sur moi. « Je pense que ta maman a besoin d’un gros câlin. Elle est aux toilettes, là-bas. » Je lui pointai la porte fermée de la toilette des femmes. « Tu lui diras que je l’aime, ok ? » Elle hocha la tête, avant de s’éloigner vers les toilettes. Je la regardai s’y rendre et, avant qu’elle n’en ouvre la porte, je disparus. Je quittai le café, je quittai le Louvre. Et je quittai sa vie.

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MessageSujet: Re: (Concholas) you can find me in the space between   (Concholas) you can find me in the space between EmptyMer 24 Jan 2018 - 16:34

Je baisse la tête, honteuse de ne pas être revenue voir mon meilleur ami. Mais je savais qu'il m'en voulait et que les retrouvailles seraient gênantes. Il y a fallu cinq ans pour qu'on se retrouve. Et quand il m'annonce qu'il est mourant, je ne peux pas laisser mon chagrin prendre le contrôle. Je décide donc de quitter la table pour aller me réfugier dans les toilettes et pleurer de tout mon saoul. Lorsque Mélodie débarque dans les toilettes, je comprends qu'il est parti. Alors, je me lève pour aller confier ma fille à mon ami qui est derrière le comptoir. Puis, je me mets à courir à travers le Louvre. A force de courir après les gens qui s'échappaient, j'avais pris le rythme. Lorsque je sors, forcément il pleut, quel cliché. Je le vois au loin alors je me force à aller plus loin. " Conchobàhr Rosenbach, hurlai-je. " je l'attrape par le bras sans réfléchir pour le forcer à se retourner. " t'as pas le droit de revenir dans ma vie pour la quitter à nouveau… " je débitai ceci avec haleine. Putain, le même feu qu'il y a cinq ans m'habitait mais pas de la même manière. " Et même si… si je dois te laisser partir, ça sera que lorsque tu ne seras plus là, ok ? " je me fous du fait qu'il ait une petite-amie en Australie. Ce qui se passait en France resterait ici. Je l'attrape par la chemise pour le coller contre moi et déposer mes lèvres sur les siennes. Doucement. Putain mais on se croirait dans un vieux remake de N'oublie jamais. " je sais bien que t'as Zelda. Que tu l'aimes mais moi aussi je t'aime et s'il faut que je reste que ton amie, je resterai quand même. Bien que ça sera dur, que je vais sans doute pleurer au début mais je reste et t'as pas le droit de quitter ma vie à nouveau. " Perdons notre délicatesse tant qu'on y était. " et seulement les pieds devant, c'est clair ? "
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