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↳ personnages attendus

Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.

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 anxious (samuel)

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MessageSujet: anxious (samuel)   anxious (samuel) EmptyVen 23 Nov 2018 - 20:05

hôtel ace, new york
Les yeux rivés sur son reflet dans le miroir, un sentiment d'impuissance l'envahie. Comment serait-il en mesure de maintenir le sourire toute la journée devant des gens, hypocrites, sachant très bien ce qu'elle venait de vivre ? C'était difficile, une grande épreuve, que de s'avouer vaincu par le destin. De reconnaître que cette petite vie, à l'intérieur de soi, ne verrait jamais le jour. Bien qu'elle avait pris une décision réfléchie, qu'elle croyait, bien qu'elle s'était enlevé le droit d'avoir des enfants. Tout s’était passé tellement vite dans sa vie. Dix-neuf ans, elle était déjà mariée. Trois ans plus tard, un enfant. C'était la vitesse grand v, comme une course contre sa propre personne. Et ça commençait à lui donner le tournis. Juste à y penser, elle avait des nausées. Elle fixait sa silhouette dans le miroir, une grande robe amble rouge qui dissimulait la douleur qui se cachait sous son ventre. Les cheveux remontés dans une queue de cheval basse, ses longues boucles blondes s'entremêlant pour ne faire qu'un. Une voix, un peu cacophonique, raisonnait derrière elle. Tu es si belle, mon amour. Je suis déçu de ne pas être à tes côtés pour ton premier salon. La blonde se tourna vers l'écran de son Macintosh, un faux sourire sur les lèvres. Et moi dont. Elle s'avança vers l'appareil, prenant place sur le lit blanc de sa chambre d'hôtel. Mais je comprends. On se voit à mon retour. Bisous. Puis elle referma l'écran, lâchant ce stupide appel vidéo-conférence. Son mari, occupé par d'autres contrats, n'avait pas pu se joindre à elle pour le voyage. Il en était bouleversé. Elle appréciait son temps seule.

salon du livre 2011, new york
Le kiosque était modeste, et ça lui allait. Elle ne voulait pas de grands artifices. Ce n'était d'ailleurs pas son idée, à elle. Elle, elle aurait voulu s'évader. Partir loin. Mais son mari lui avait lavé le cerveau. Ce sera bon pour les médias de faire des dédicaces, qu'il avait dit. Peut-être, mais pour l'instant Zara n'en avait rien à faire des médias. Et de la dédicace, même. Mais elle le faisait, parce que ça en était ainsi. C'était ça, sa vie. Les gens fusaient, un peu de partout, quémandant des photos et des signatures auxquels la blonde s'adonnait, un faux sourire aux lèvres. Aux temps morts, elle se surprenait à soupirer, rêvassant d'être ailleurs qu'ici.
Madame, vous êtes mon idole! Je rêve de faire de la cuisine comme vous, quand je serai grande. S'enquit une adolescente d'à peine 13 ans, le regard plein d'étoiles. Elle lui avait tendu le livre, mains tremblantes. Zara lui avait souri tendrement. Elle se rappelait donc enfin pourquoi elle avait accepté de faire ça, au départ : l'envie de partager sa passion. Loin d'elle l'idée de devenir célèbre. Elle aurait nettement préféré demeurer anonyme. Je te le souhaite, vraiment. À qui je fais la dédicace ? Ingrid! Elle gribouilla avec sa plume, les mots sincères qui lui vinrent en tête. Que tous tes rêves se réalisent, et plus encore. Je te souhaite beaucoup d'oeufs cassés et pleins de plaisirs. En lui remettant le bouquin, Zara remarqua le malaise dans son visage. Elle pencha la tête, en l'observant. Qu'est-ce qu'il y a ? Demanda-t-elle à l'adolescente. Ma mère dit que ce qui vous arrive doit être difficile... et elle pensait que vous ne seriez pas à la dédicace aujourd'hui. J'ai hâte de lui prouver le contraire. Mais je suis quand même triste pour vous...
Après cette rencontre, tout devenu flou. Elle ne faisait plus la différence entre les gens qui passaient. Son coeur battait vite, fort, toutes ses pensées volaient jusqu'à Célia. Sa belle Célia. Sa douce Célia. C'était noir, tout noir. Elle avait chaud. Froid. Mal. Brusquement, elle se leva, emportant avec elle des exemplaires de ses livres de recettes qui servaient à décorer le kiosque. Tout était par terre, mais elle s'en fichait. Il lui fallait de l'air. Elle allait exploser. Zara se dirigea vers la porte de sortie la plus près, sans sa veste pour se réchauffer du froid de l'hiver new-yorkais. Tant pis pour la grippe, elle avait besoin de ventiler.
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MessageSujet: Re: anxious (samuel)   anxious (samuel) EmptySam 24 Nov 2018 - 7:51

Un jour j’aurai New York au bout des doigts
Les salons du livre c’était chiant à mourir, des heures à se geler dans les allées pleines de courants d’air ou bien à crever de chaud dans une salle surchauffée et surchargée de monde, c’était l’un ou l’autre. Et puis ça puait la sueur ou les mélanges de parfums bon marché, toujours. Voilà l’idée que s’en faisait Samuel. Il adorait son job, il adorait écrire et rencontrer le public, il adorait cette notoriété qu’il avait obtenu et le fait d’être reconnu dans les rues de Londres. Mais les tournées de dédicace ce n’était pas vraiment son fort, il appréciait l’exercice dix minutes, au delà de ça il s’ennuyait. Il trouvait les gens pénibles, à toujours poser les mêmes questions. Lui ce qu’il aimait c’était les plateaux télé, c’était faire le show et s’amuser avec les animateurs. Et puis le champagne dans la loge. Pourtant il avait accepté ce salon là, pour une raison simple, c’était les Etats-Unis, baby ! Il avait pris le goût au voyage, depuis qu’il était devenu un romancier à la mode, il avait parcouru l’Europe de long en large pour parler de son premier best-seller et il était heureux de voir à quel point l’accueil était bon dans tous les pays où il avait mis les pieds. Mais là c’était New-York, il partait à la conquête des US, rien que ça ! Il était comme un gamin devant ses cadeaux de Noël, surexcité et pressé de découvrir la ville qui ne dort jamais. Il n’aurait jamais pu rêver venir ici dans son ancienne vie et à présent on l’invitait dans ce salon et à faire quelques talk-shows à la télévision. Bon, avouons-le, son stand était minuscule, comparé à certains, il n’avait pas une grosse visibilité ni une énorme promotion, mais c’était déjà ça, il côtoyait de grands noms de la littérature et rien que pour ça, rien que le fait d’être ici, sur le sol américain, suffisait à le rendre heureux. Ce matin le public avait été timide, curieux de découvrir son livre, mais il avait fait peu de dédicaces, ici il était anonyme finalement, bien loin de la renommée qu’il avait réussi à obtenir outre atlantique. Mais il savait séduire les badaux, surtout les femmes, avec son sourire enjôleur et son accent so british. Il avait profité d’un moment particulièrement calme dans le salon pour se faire une pause déjeuner, se dégourdir les jambes et terminer par se griller une cigarette dehors. La clope fut vite fumée, il faisait un froid mortel dans les rues de New-York, heureusement que Pohl avait un café chaud dans l’autre main. Il se pressa pour rentrer et c’est au moment où il mit la main sur la poignée de la porte qu’il vit cette fille débouler comme une furie à travers la vitre. Il ouvrit la porte à la volée pour qu’elle puisse sortir sans se la prendre et pour l’éviter également, elle semblait être déterminée à sortir. Il resta un instant interdit à la fixer, hésitant entre retourner au chaud ou aller la voir. Puis il se dirigea tranquillement vers elle alors qu’elle semblait respirer comme si elle avait manqué d’air, dos à lui. Si je peux me permettre… Il fait un froid de canard, vous allez attraper la mort avec votre seul petit chemisier. Il eut l'impression de reprendre les mots de sa mère quand, enfant, il jouait les bras nus sur le sable en plein mois de mars.

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MessageSujet: Re: anxious (samuel)   anxious (samuel) EmptySam 24 Nov 2018 - 16:21

C'est la dernière de Noël aujourd'hui, groupe! Allez, on est parti! Cria la réalisatrice de son émission à succès. Zara était assise au maquillage et elle l'entendait des quelques mètres qui séparaient la loge du plateau de tournage. Il fallait dire que Karel avait une voix porteuse, on l'entendait des miles à la ronde. La maquilleuse s'efforçait de travailler rapidement, la blonde pouvait voir qu'elle était stressée de ne pas y parvenir en temps. Les minutes étaient comptées aujourd'hui, ils avaient déjà pris du retard parce que la star du show avait été plutôt malade ses derniers temps, à sa défense elle poussait la vie en elle. Prends ton temps, ils attendront, dit-elle pour rassurée l'employée qui faisait aller ses pinceaux, en posant une main sur son bras pour la rassurer. Noël en plein mois de juin, c'était ridicule! Complètement ridicule. La blonde n'était pas du tout dans cette ambiance-là. Elle posa sa main, celle qui reposait sur le bras de la maquilleuse, sur son ventre et sourit en ressentant quelque chose bouger. Ou, plutôt, quelqu'un. Il y avait la vie là-dedans, et c'était tout ce qui lui importait. Célia, sa belle Célia, son miracle venu pour lui redonner espoir. Bien évidemment, c'était l'idée de son mari d'avoir un enfant. À vingt-et-un ans, on ne pense pas vraiment à ce genre de chose. Tout comme, on ne pense pas à se marier dès dix-neuf ans. Mais Zara devait avouer, à présent que la vie germait en elle, que cette idée n'était pas la pire qu'il avait eue. Il en avait eu des bien plus catastrophiques. Des bien plus ridicules. Comme celle de faire des pâtisseries pour McDonald. Cette fois, Zara avait mis son poing sur la table. Ça, c'était trop...
Elle était débarquée en trombe, comme un boulet de canon. De loin, la sortie la plus près était son seul issu. Un homme, grand, blond, avait pris la peine de lui ouvrir la porte, mais Zara ne l'avait pas remarqué une seconde. Bien trop pressée de retrouver son air, son espace. Elle respirait difficilement, comme si une boule s'était logée au fond de sa gorge empêchant l'air de circuler partout dans son corps. Elle haletait presque. La pâtissière n'avait pourtant jamais vécu ce sentiment avant, elle n'arrivait pas à décrire ce à quoi elle faisait face. Un choc postromantique, une crise de nerfs, une crise d'anxiété ? Peut-être même une crise cardiaque ? Ça y est, elle allait mourir ! Une lueur d'espoir passa devant ses yeux : et si elle devait aller à l'hôpital, elle ne serait plus obligée de supporter ce foutu salon et ses entrevues bidon pour le reste de la semaine. Mais cette joie quitta rapidement son esprit, la ramenant à la réalité. Si elle allait à l'hôpital, c'était son mari qui débarquerait à New York. Et ça, c'était une nouvelle source de stress. Elle était bien mieux sans lui. Dans la ruelle séparant l'édifice voisin à celui où résidait le salon, Zara tentait de se calmer par des respirations longues et profondes, comme son instituteur de yoga lui avait appris. Les yeux fermés, main contre le mur de brique, elle ne remarqua pas une présence s’avancer d'elle. Une voix dictatrice s'emmêla à la situation. Toujours les yeux fermés, dos à l'inconnu, elle lâcha entre deux respirations : J'aimerais mieux chopper la crève qu'être une seconde de plus ici, à ce stupide salon. Puis elle soupira, réalisant qu'enfin elle l'avait dit à haute voix et non dans sa tête. Sa robe ample rouge volait au vent froid de la ville, l'homme avait raison, mais elle s'en fichait. Il était bon de finalement respirer, sans être entourée de tous ses gens qui voulaient une photo souvenir à publier sur leur page Facebook suivie de la notation « j'ai rencontré mon idole » ou encore « maintenant je saurai réussir une tarte à la lime ». Cette attention, posée sur elle et son physique parfait pour faire de la télévision, elle n'en avait pas besoin. Elle rêvait d'un jour voir les gens s'extasier devant ses préparations, dans son propre restaurant. Pas au travers de message twitter confirmant « j'ai essayé ta recette de petits muffins et les enfants l'ont A-D-O-R-É-E ». Non, merci. Elle finit par se tourner face à l'homme, pour découvrir de qui il était question. Il lui disait vaguement quelque chose, elle l'avait sans doute déjà vu à la télévision, mais elle ne pouvait pas mettre le doigt sur son nom. Lui, il ne semblait pas la connaître ou si c'était le cas, il le cachait avec grâce. En même temps, elle ne lui en voulait pas. Moins on la reconnaissait, mieux c'était. Pardon, vous avez raison.. Puis, on doit sans doute se demander où j'suis passée et pourquoi mon kiosque est désert...
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MessageSujet: Re: anxious (samuel)   anxious (samuel) EmptyDim 25 Nov 2018 - 15:11

Ce genre d’endroit pouvait vite vous donner le tourni, le monde, la promiscuité, la chaleur parfois suffocante. Et surtout ici, à New-York, le salon était gigantesque, dans ce grand hall d’exposition qui accueillait auteurs et écrivains de toute origine, on ne savait pas où donner de la tête. C’était de loin le plus grand salon que Samuel avait fait alors même s’il avait un emplacement minuscule comparé à certains et même s’il n’aimait pas forcément cette partie là de son métier, il s’estimait chanceux d’être ici. En place depuis le matin même et encore durant trois jours, il espérait avoir le temps de flâner à son tour dans les allées, tel un visiteur lambda, pour rencontrer certains des auteurs qu’il connaissait, des amis ou seulement d’autres qu’il appréciait, qu’il respectait depuis toujours, des romanciers pour la plupart, bien plus renommés que lui qui débutait seulement dans le métier. Il était à l’aube de ses trente ans, sa carrière avait débuté depuis une bonne année, en trombe, telle une vague, le succès avait déferlé sans qu’il s’y attende, sans que personne ne s’y attende, sans gros coup de promo, sans aide d’un quelconque mentor, juste comme ça, le hasard peut-être, la chance, le talent, probablement un peu de tout ça. Aujourd’hui il profitait de sa côte, comme s’il doutait de sa longévité, plus il en jouirait, moins il aurait à regretter, voilà comment il voyait les choses, lui qui avait toujours rêvé d’être publié mais pour qui la reconnaissance était arrivée assez tard. Alors à New-York, pour ces quelques jours de rêve américain, il comptait tout faire pour s’en souvenir longtemp. Il fallait pourtant qu’il fasse ses heures sur son stand à signer quelques autographes pour pouvoir profiter par la suite. Rien ne l’empêchait néanmoins de se faire une pause histoire de respirer un peu. Et en parlant de respirer, voilà que cette furie avait débarqué, menaçant de lui mettre la porte dans le nez s’il ne l’avait pas ouverte au préalable. Il l’observa un instant avant de se décider à l’aborder. A sa réponse, il pouffa d’un rire non feint, enfin quelqu’un qui semblait penser comme lui. Il fallut quelques secondes pour que la blonde le regarde. Ne vous excusez pas, y a pas de mal. Son honnêteté était plutôt rafraîchissante lui qui était habitué aux courbettes et aux douceurs souvent hypocrites depuis quelques mois. Vous êtes écrivain ? Moi qui croyais que vous étiez l’une de ces groupies qui hyper-ventilait, ridiculeusement bouleversée d’avoir rencontré son idole ! Il en avait vu, des filles dans ce genre, bon, ça ne lui était jamais arrivé à lui, il n’avait pas encore assez de succès, mais avec d’autres des ses paires. Franchement, il trouvait ça stupide, de se mettre dans des états pareils pour un bouquin ou même pour une célébrité d’ailleurs. Il l’observa un peu plus, à présent il lui semblait qu’il la reconnaissait vaguement. C’est vous, les livres de cuisine ? Je crois que votre stand est placé tout près du mien. Evidemment, même de loin, il avait repéré les jolies filles, il ne perdait pas le nord.

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MessageSujet: Re: anxious (samuel)   anxious (samuel) EmptyLun 26 Nov 2018 - 20:15

...Cet enfant était son seul bonheur. C'était dur à avouer, dure à dire, Zara ne se l'avouait pas encore, mais il en était ainsi. Elle n'était pas heureuse, plus bien dans cette relation où elle ne semblait rien contrôler. C'était bien la seule prémisse de sa vie qu'elle avait en contrôle, parce qu'elle en était presque la seule actrice. Célia, elle poussait dans son propre corps. Pas dans celui de son mari, ni de la réalisatrice, ni de la maquilleuse. Fin prête, elle se dirigea sur le plateau où elle revêtue son sourire et son courage. Le tournage avançait bien, ils en étaient à la finale : une bûche de Noël revisitée. Et c'est ici que son monde s'arrêta, que la terre n'était plus en mouvement et que toute la peine l'envahit. En se tournant pour aller chercher un couteau sur le comptoir adjacent, la blonde trébucha sur un chiffon à vaisselle tombé sur le sol. Dans sa chute, elle heurta son ventre de plein fouet. Figée sur le sol, elle vu noir, puis rouge, puis toutes les couleurs de l'arc-en-ciel. Puis, une douleur s'empara de son ventre, la sciant en deux. Toute l'équipe la regardait, affolée, sans savoir comment lui venir en aide. 9-1-1 ! Et vite! Ordonna-t-elle, d'une voix entrecoupée, essoufflée par la douleur...
Zara ne pouvait pas croire ce qu'elle venait de dire, à un parfait inconnu, un homme qu'elle n'avait jamais vraiment vu avant aujourd'hui. Certes, il lui semblait familier, mais ce n'était pas une raison pour être totalement honnête avec lui. Si son mari l'avait entendu, elle aurait eu droit à un lot de reproches lui rappelant que c'est avec des évènements médiatiques comme celui-ci qu'elle était devenue l'artiste qu'elle était aujourd'hui et que sans tout ça, elle serait encore qu'une simple cuisinière dans un restaurant cinq étoiles. Et vous savez quoi ? Ça n'aurait pas été si mal, finalement. Au final, cette personne, celle qui répondait bien ce qu'elle voulait quand elle voulait, c'était la vraie Zara. Et ici, loin de celui qui dictait sa vie, elle se sentait en contrôle de ses actions. Lorsqu'elle reprit enfin ses esprits, elle s'excusa à l'homme qui n'avait pas à subir ses montagnes russes d'émotions. Le pauvre n'avait rien à voir avec sa panique, son exaspération ou s'en désengagement total. Il n'était pas la raison de son malêtre. Et sans vraiment attendre, il lui rétorqua que ses excuses n'étaient pas nécessaires, ce à quoi la blonde sourit en coin, reconnaissante qu'il ne la juge pas, juste avant de pouffer de rire à sa remarque. Des groupies, il y en avait partout, même dans les salons du livre. Et surtout si les auteurs étaient, à la base, acteurs improvisés en écrivains. Entre vous et moi, j'aimerais nettement mieux être une spectatrice de cette chasse aux sorcières que la proie recherchée, si vous volez mon avis. Dans le cas contraire, la belle serait inconnue et c'était dont ça qu'elle rêvait. Passer inaperçue, sans se faire reconnaître, sans qu'on ait lu ces magasines bidon racontant la perte de son enfant ou les entrevus forcées qu'elle avait eu à faire une fois remise sur pied. Zara remarqua les yeux de l'homme la décrypter de haut en bas, la reconnaissant finalement. Elle sourit en pinçant les lèvres alors qu'il lui adressa sa découverte, sourire qui se transforma en soupir avant qu'elle ne daigne prendre la parole. Oui, c'est moi les livres de cuisine... Et la télé, mais ça il n'était pas obligé de le savoir. Mais juste Zara, ça fait aussi l'affaire. L'air gêné, elle scrutait son être à la recherche de son prénom qui ne lui venait pas. Quant à vous, votre visage m'est familier, mais je n'arrive pas à mettre le doigt dessus. Il me semble vous avoir déjà vu à la télévision. Vous êtes l'auteur de quel livre ?
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MessageSujet: Re: anxious (samuel)   anxious (samuel) EmptyMar 27 Nov 2018 - 19:35

La réflexion de la blonde ne semblait pas si hallucinante que ça aux oreilles de l’anglais, il pouvait concevoir que la notoriété, la reconnaissance, le manque total d'anonymat qui pouvait aller avec ce succès pouvait déstabiliser certains. Surtout quand cette célébrité était subit. Lui n’avait pas encore de soucis avec ça, au contraire, il appréciait d’être reconnu, à son échelle, ce qui était encore bien limité. Il aimait être un personnage public et ne serait pas contre l’être d’avantage, si ses livres continuaient à si bien se vendre, s’il était encore plus souvent invité sur les plateaux télés, si on parlait toujours autant de lui ou plus encore dans quelques mois. Et s’il avait la chance de transformer l’essai avec un second best-seller, mais ça, c’était une histoire qui s’écrirait plus tard, pour l’instant il allait déjà savourer le succès de son tout premier roman. Pourquoi être allé chercher la célébrité si vous n’êtes pas à l’aise avec ? Après tout elle n’avait pas à subir, il imaginait que personne ne l’avait forcée à se servir de son image, il y avait tout un tas d’autres métiers et surtout tout un tas d’autres filles qui paieraient cher pour être à sa place, si toutefois elle voulait retourner à l’anonymat. Mais après tout, il jugeait sans connaître, c’était facile, il ne savait rien de cette américaine. Il avait juste aperçu son stand et sa chevelure blonde, remarqué son sourire devant les lecteurs qui se pressaient pour un autographe ou une photo, depuis le matin elle semblait avoir beaucoup de succès. Cependant il ne connaissait pas ses livres, il n’était pas très au fait des ouvrages culinaires et encore moins s’ils étaient écrits par des américains. Pourtant son prénom, quand elle se présenta, raisonna étrangement dans son esprit, comme s’il l’avait déjà entendu, ce n’était pourtant pas commun, Zara… Bon, peut-être que ça lui reviendrait plus tard, ou peut-être qu’il confondait tout simplement. Enchanté, moi c’est Samuel, j’écris des romans. Mais, même si c’est flatteur, je ne suis pas certain que vous me connaissiez, ma carrière débute juste, surtout ici, chez vous. Il grimaça, elle était gentille, à vouloir se montrer intéressée, sûrement pour ne pas le blesser de ne pas le connaître. Hier je suis passé dans mon premier talk-show américain, en deuxième partie de soirée… c’est peut-être ça, qui sait, il parait que l’audience était correcte. Son attachée de presse le lui avait dit très fièrement ce matin. A priori, à Londres, la maison Pearson était très satisfaite de son nouveau prodige. Il resta songeur une ou deux secondes avant d’avoir comme un éclair de géni. Il lui tendit son gobelet tout chaud. Buvez, ça va vous réchauffer. Il est infect, mais il a au moins le mérite d’être chaud. Quand elle attrapa le café, Sam en profita pour retirer son gros manteau, en dessous il avait une polaire sans manches, on lui avait dit que l’hiver New-Yorkais était rude alors il avait prévu gros. Il lui tendit alors sa grosse parka. Tenez, vous allez finir morte de froid, je m’en voudrais. Il refuserait toute déclinaison de son offre et son regard appuyé sur sa robe, jolie, certes, mais légère, le montrait bien. Zara… Oh ! Vous passez à la télé vous aussi ! Je vous ai vu cette nuit… avec le jet lag je dors peu. Vous cuisinez vraiment ou c’est juste pour montrer une jolie blonde ? Vous étiez mignonne dans votre tablier. Même si à cette heure avancée j’aurais préféré vous voir ne porter que lui et rien dessous. Même s’il n’était pas méchant, même s’il pouvait très bien se montrer galant comme avec le manteau et le café, Samuel avait cette fâcheuse tendance à dire ce qu’il pensait, sans forcément beaucoup de tact, en fait il n’en avait aucun, aucun filtre non plus et il passait alors carrément pour un goujat. Il ne s’était pas vraiment rendu compte que ce qu’il venait de dire à la pâtissière était grossier voir carrément déplacé.

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MessageSujet: Re: anxious (samuel)   anxious (samuel) EmptyVen 30 Nov 2018 - 1:50

...On l'avait transféré à l'urgence, les secours étaient arrivés en un rien de temps. En fait, c'est ce qu'on lui avait raconté, après coup. Sur le moment, Zara était paralysée. Impossible de se souvenir d'une seule seconde de cette visite à l'hôpital. Rapidement, elle a été vu par un médecin. Les saignements duraient depuis quelques moments, les douleurs au ventre aussi. Zara ne bougeait plus, par peur, par honte, par peine. Elle avait mal, mais aucun son ne sortait de sa bouche, aucun gémissement. C'était le vide total. Puis, on a parlé d'anesthésie, de salle d'opération, d'accouchement forcé, de manque de temps, de bébé non viable dans tous les cas. Puis, plus rien. À son réveil, seule dans la chambre, elle fixait le paysage au travers de la fenêtre. Il faisait jour, elle ne savait pas depuis combien de temps elle dormait, mais elle avait de vagues souvenirs et des bribes de conversations coincées dans la tête. Elle posa une main sur son ventre, mais étrangement, le sentiment n'était plus le même. Comme si, sans vraiment savoir ce qu'il s'était produit, quelque chose avait changé dans le petit cocon qu'elle avait créé. Mais qu'était-il arrivé à Célia ? Zara voulait se lever, marcher, bouger, mais en se redressant elle aperçut les fils qui étaient reliés à elle. Et une douleur dans le bas de son ventre l'élança, une douleur qui lui fit revivre les dernières vingt-quatre heures en un claquement de doigts...
Elle avait le regard droit planté dans les yeux de l'homme, un rire jaune s'expulsa de sa bouche rougie par son rouge à lèvre. C'est plutôt elle qui est venue à moi, pas le contraire, précisa-t-elle avec insistance. C'était peu commun, il fallait l'admettre, mais c’était sa vérité. Elle ne l'avait pas cherché, la gloire, elle était tombée sur elle, un peu au hasard, après quelques rencards avec son ex-mari. Elle avait dit non, d'abord, puis elle y avait repensé sans vraiment changer son opinion. Il avait tout de même réussi à lui faire changer d'avis. Une saison. C'était supposé n'être qu'une saison. Puis, la saison s'est transformée en série récurrente, en livre, en apparition dans les compétitions culinaire télévisées, en interview, en apparition dans les galas... Sans vraiment qu'elle ait eu un mot à dire. De toute façon, son avis, on s'en balançait bien. Tant que son visage rapportait des pièces. Il se présenta à son tour. Samuel. Grand. Beau. Mystérieux. Un peu sûr de lui. Ça changeait des auteurs traditionnels, un peu ringards, style ras de bibliothèque. Enchantée. Elle lui serra la main, pinçant les lèvres lorsqu'il mentionna qu'il était romancier et peu connu. Elle ne le connaissait pas, il avait raison. Mais il avait cette prestance qui donnait l'impression de l'avoir déjà vu quelque part, cette attitude qui marquait. Elle rit bêtement. Vous n'avez pas du tout le style d'un auteur, si je peux me le permettre. Son avis ne valait probablement rien à ses yeux. Vous m'avez l'air d'un acteur, ou un comédien à la limite. C'est sans doute votre confiance un peu trop visible qui en donne cet effet. ajouta-t-elle avant de secouer la tête. Je ne faisais malheureusement pas partie de cette audience correcte. Je ne regarde pas vraiment la télévision... Elle avait appuyé sur le mot qu'il avait employé lui-même. Il ne se prenait pas pour un chou, l'auteur inconnu. Du moins, c'était l'attitude qu'il laissait paraitre. Cette réflexion la fit sourire pour elle-même, seule dans da tête. Samuel lui tendit son café, gobelet duquel il n'avait pris que quelques gorgées. Zara attrapa ce gage de gentillesse, le remerciant du regard. J'adore le café infect. Ça, et les pâtisseries brûlées. La blonde adressa un clin d'oeil à l'homme devant elle, alors qu'il lui passait son manteau sur les épaules. Il était sûr de lui, mais il savait comment traiter les femmes. Un bon point pour lui. Merci. lança-t-elle pour lui faire perdre cet air sévère qu'il avait arboré, histoire qu'elle ne refuse pas ses gestes de politesse. Son regard changea rapidement, de dur et sérieux à élucider. Il prononça son nom sur une toute nouvelle intonation. Ça y est, il avait compris. Il l'avait vu, à la télé. On avait la fâcheuse habitude de passer en rediffusion les vieilles saisons de son émission aux petites heures du matin. Même si Zara n'en était pas d'accord, son mari, lui, voyait les cotes d'écoutes fluctuer. La remarque de Samuel, celle qui mentionna après lui avoir dit qu'il l'avait vu hier soir, était surprenante. Celle-là, c'était la première fois qu'on lui faisait. Je fais de la cuisine, pas du porno. Franchement! Indignée, elle retira en flèche le manteau de son interlocuteur et lui tendit avec le gobelet. Elle préférait nettement mourir de froid que de porter les traces d'un puéril pervers sur son dos. J'espère que vous avez eu du plaisir, hier soir, en regardant mon émission... Elle l'imaginait bien, célibataire endurcie, seul dans sa chambre d'hôtel, à se laisser bercer par son imagination. À la fois offusquée, Zara commença à avoir chaud. Puis, plus rien. Stop. Elle s'interdisait à divaguer sur ce sujet là. Sa vie à elle était un néant, mariée mais seule, elle n'avait pas eu de rapport intime depuis longtemps. Il y avait eu cette fausse couche, puis l'attention médiatique, et plus rien. Plus d'envie, plus de désir. Ce n'était pas le premier venu, évoquant un scénario typiquement cliché de la culture pornographique, qui ferait raviver sa flamme. Non, pas du tout. Zara reprit le reste de sa phrase. ...Mais sur ce, je vais retourner à mon kiosque. Bon salon. Elle lui sourit, puis s'engagea vers la porte. La main sur cette dernière, elle se retourna juste avant de passer l'entrée. Petit conseil, il n'y a rien de plus repoussant pour une femme que de se faire comparer à une actrice porno. Je plains votre petite amie...
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MessageSujet: Re: anxious (samuel)   anxious (samuel) EmptyLun 3 Déc 2018 - 15:41

Samuel aurait été curieux de savoir de quelle façon le succès pouvait venir à quelqu’un qui ne l’avait pas demandé et comment cette personne faisait pour le subir de cette façon. Parce qu’à entendre la blonde parler, cette situation avait tout l’air d’être subie, mal assumée et peu agréable. Lui, avec son caractère bien trempé, était du genre à tout envoyer balader si ça ne lui plaisait pas, mais encore une fois il ne savait rien d’elle et il ne voulait pas avoir l’air insistant, elle donnait déjà l’impression d’être comme prise en otage ici, il n’allait pas l’accabler davantage. Oh, je vois… Non, il ne voyait pas du tout, mais comme je vous l’ai déjà dit, il ne voulait pas l’embêter. Ils finirent par se présenter et la jolie blonde sembla tiquer en écoutant sa biographie express. Sam sourit, amusé alors qu’elle commentait déjà. Elle non plus n’avait pas sa langue dans sa poche ! Alors elle le trouvait sûr de lui ? Elle avait raison, même s’il ignorait s’il s’agissait d’un compliment ou d’une critique. On avait souvent dit qu’il n’avait rien d’un auteur classique, avec son apparence et son attitude, il aurait très bien pu faire tout autre chose, du commercial à l’acteur, si l’on rayonnait large. Mais en vérité, même sans avoir la tête de l’emploi, le blond  ne se serait jamais rien vu faire d’autre qu’écrire des histoires. Il avait bien fait des petits boulots, tous alimentaires, pour remplir le frigo et payer les factures, tous plus ennuyeux les uns que les autres. Lui il était fait pour raconter des choses, pour faire rêver ou frissonner les gens avec ses mots, il avait toujours été doué pour ça, avec son imagination bien trop débordante. Il avait seulement fallu que quelqu’un croit suffisamment en lui et en son talent, que son premier manuscrit plaise, il avait fallu quelques années de patience, mais aujourd’hui il ne reviendrait pas en arrière. Son roman se vendait par milliers d’exemplaires et le simple fait de penser que quelqu’un lisait ses lignes, quelque part, le rendait fière. Alors oui, il était sûr de lui, un peu imbu de lui-même et il ne s’en cachait pas, il n’avait pa volé sa place. Il faut un peu de confiance pour faire ce genre de métier, sinon on se fait écraser, vous ne croyez pas ? Il en doutait, elle lui avait bien fait comprendre qu’elle n’était pas à l’aise avec ce monde là. Le romancier haussa un sourcil. Correct, ce n’est pas moi qui le dit vous savez, moi je m’en fou des audiences télé, c’est mon éditeur que ça intéresse. Enfin il ne comptait pas non plus se justifier auprès de cette fille qu’il ne connaissait pas, elle pouvait penser ce qu’elle voulait de lui après tout. Au moins elle ne pourrait pas lui reprocher de ne pas être galant alors qu’il lui tendait son café et retirait son manteau pour lui éviter de mourir de froid. Arrêtez, vous vous moquez de moi ! Une pâtissière qui aimait les gâteaux brûlés, comme s’il allait y croire. Mais sa réflexion eut au moins le mérite de le faire sourire, amusé par sa répartie. Et est-ce que ce fut cette façon de lui parler ou ce sourire qui lui rappela enfin où il l’avait vue, toujours est-il que l’image de la jolie blonde dans son écran plat la nuit dernière lui était revenue en mémoire. Visiblement sa réflexion ne plut pas du tout à Zara qui retira sur le champs ce manteau qu’il lui avait gentiment prêté, renversant au passage la tasse de café sur les chaussures du blond. Mais ça ne va pas ?! C’est pas c’que j’ai dit ! Il réfléchit une seconde à sa réflexion et comprit enfin qu’en effet, c’était limite insultant. Mais en vérité c’était plutôt une sorte d’humour mal placé… et mal compris donc. Vous voulez savoir ? J’ai passé l’émission à chercher la différence entre cupcake et muffin, rien de bien affriolant donc. Il affichait une mine renfrognée, mécontent de se faire reprendre de cette façon par cette inconnue. C’était elle, aussi qui mettait des jupe courtes et des décolletés, alors si elle s’était doucement moquée du commentaire de Sam sur son audience correcte, elle, si elle faisait tout pour faire monter l’audimat il ne fallait rien dire, c’était trop facile. Oui, il avait mauvais caractère ! Ne vous méprenez pas, je ne suis pas désespéré au point d’avoir besoin d’une émission télé pour me contenter, ça va très bien de ce côté là. Il avait remarqué qu’elle avait rougit, sans trop savoir si c’était parce qu’elle était énervée ou flattée même sans l’admettre. C’est ça oui, rentrez au chaud, vous êtes déjà bien assez froide. Monsieur était piqué, vexé, susceptible. Il leva les yeux au ciel alors qu’elle insistait, comme pour avoir le dernier mot, il savait, au fond, qu’elle avait raison, mais, buté, il ne voulait pas l’admettre. Et pourquoi fallait-il qu’il ait une petite amie ? Etait-il à ce point inconcevable que l’on aime sa liberté sans avoir envie de se caser ? Merci pour le conseil… Il enfila son manteau et se retourna pour s’allumer une nouvelle cigarette histoire de calmer ses nerfs avant de retourner à son tour à son stand. La journée continua, l’après-midi il y avait nettement plus d’affluence que le matin, Samuel signa quelques livres, il était ravi de voir que son stock s'amenuisait au fil de la journée. Sans s’en rendre compte il passa beaucoup de temps à zieuter le stand de la bonde un peu plus loin. Et à la fin de la journée il pris un de ses livres, son stylo et griffonna quelques lignes à l’intérieur. Puis il fit les quelques pas qui le séparait du stand de Zara et s’avança vers elle en lui tendant son roman. Pour me faire pardonner. Il lui avait fallu un peu de temps, mais l’anglais avait compris qu’il s’était comporté comme un mufle avec elle. A l’intérieur on pouvait lire. Pour la pâtissière la plus culottée de la télévision. De la part du romancier inconnu le plus déplacé d’Europe. Nous sommes faits pour nous entendre. Bonne lecture, Sam. Il ne s’éternisa pas sur le stand de la blonde, quelques personnes attendaient derrière lui pour les ultimes signatures. Bonne soirée. Et il s’éloigna, la journée avait été longue, il comptait rentrer à son hôtel et se détendre avant de se coucher.

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MessageSujet: Re: anxious (samuel)   anxious (samuel) EmptyMar 4 Déc 2018 - 1:17

L’histoire de Zara n’était pas commune, il fallait l’admettre. Elle était loin de la normalité, même. Il ne voyait pas, non. Le visage perplexe de Samuel n’échappa pas à ses yeux de lynx alors qu’elle tentait de lui expliquer, aussi vaguement qu’elle le faisait, la raison de son malêtre avec le succès. Il avait raison de faire ses yeux surpris et incertains. Toute personne normale rêverait de cette ascension médiatique. Le succès, ce n’était pas ce qui déplaisait à la belle Norvégienne. Bien au contraire. C’était ce qui en découlait. Les choses qu’elle devait faire, celles sur lesquelles elle devait accepter d'apposer son nom ou son visage. Toute cette popularité, tout cet argent, toutes ces opportunités en or elle les devait à une seule personne. Une personne qui se plairait bien trop à les lui remettre sous le nez si elle choisissait un autre destin, par exemple celui d’ouvrir une petite pâtisserie dans un quartier peu brancher. La pâtisserie, son mari en serait d’accord, ça oui, mais sous ses propres conditions. Dans le quartier qu’il croyait le meilleur pour accueillir sa prodigieuse femme. Il croyait trop en elle et ça avait le don d’énerver la blonde qui roulait ses yeux bleus dans sa tête à cette idée. Ce qu’il pouvait l'étouffer. Pour préserver son rêve, préserver son idée encore vierge des manipulations artistiques du producteur lui servant de mari, elle ne lui en avait jamais parlé. Sans quoi, il aurait brisé ses envies de simplicités, voyant trop gros, comme toujours. Un jour, un jour, elle l’aurait, sa pâtisserie. Un jour, elle serait maître, complètement maître, de ses envies. Mais pour le moment, elle avait des contrats auxquels elle se voyait de répondre. C’était la fatigue de sa vie présente qui l’emportait, celle de ne pas avoir envie de confronter le monde. Elle faisait déjà face à une attention médiatique, surtout depuis les derniers mois alors que sa fausse couche avait fait la une de tous les bons vieux magazines à ragots de l’Amérique. S’il fallait que la prodige Caulfield se révolte, on ne la lâcherait plus d’une semelle.
Samuel marquait un point. La confiance, c’était ce qui importait le plus dans leur métier. Tout rapport avec la célébrité se devait d’être teinté par cette qualité. Ça en était une, une qualité, et probablement un compliment déguisé envers l’homme aussi. Sans ça, on se faisait marcher sur les pieds. Il avait les mots justes. La confiance qu’il dégageait, parsemée d’un entregent séduisant, ce n’était pas celle des auteurs. Zara maintenant son opinion sur ce point. Les auteurs, à moins d’être autre chose, n’avaient pas cette facilité devant les gens. Souvent des incompris de la société, ils étaient meilleurs avec les mots sur une feuille de papier que devant un public. Or, cet homme, il n’avait rien de l’écrivain typique. Et ça avait le don d’intriguer la pâtissière. Je vous octroie raison sur ce point, Samuel, rétorqua-t-elle à sa réplique, appuyant sur son prénom de son accent typiquement américain, tout de même teinté par ses origines australiennes. Votre éditeur s’entendrait bien avec mon producteur, dit donc! Elle lui sourit, signe d’excuse pour la remarque sèche qu’elle lui avait offerte précédemment. Dites-moi, votre productrice, c’est une femme ? S’enquit-elle, l’oeil faussement brillant. Je suis certaine qu’ils feraient un bon duo, mon producteur et elle. Enfin, seulement dans l’hypothétique possibilité qu’elle soit une femme célibataire intéressée par les hommes! Et à cette dernière phrase, elle laissa s’échapper un rire délicieusement contagieux, spontané, mais surtout ressenti. Elle plaisantait, évidemment, mais une parcelle de vérité se cachait sous ses affirmations. Si son mari tombait amoureux d’une autre lui ressemblant plus, espérant les mêmes gains de vie, il finirait par la quitter. Il aurait tout du mauvais rôle. Zara ne serait pas sous les projecteurs comme la monstrueuse femme souhaitant le divorce, emportant avec elle tous les biens et la popularité que son mari l’a aidé à bâtir. Enfin, si ce n’était que ça, la popularité et l’argent il pouvait bien la garder. Zara n’en avait rien à faire. Elle ne souhaitait que sa liberté, sa pure et simple liberté. Mais non, je vous assure. ajouta-t-elle suivi d’un sourire charmeur alors qu’il lui tendait sa boisson qu’elle porta à ses lèvres sans attendre. Elle grimaça. Il était définitivement infect, ce café.
La conversation allait de bon train, tous deux munis d’une répartie complémentaire, ils se lançaient des piques sur lesquelles l’autre savait répondre rapidement. On aurait pu même dire que la discussion était agréable. C’était la première fois depuis des années que la blonde éprouvait cette sensation, un plaisir à discuter avec quelqu’un sans retenue. L’inconnu lui faisait du bien. Mais il avait fallu un commentaire, une seule phrase pour changer le cours de leur conversation, pour changer l’idée que la blonde était en train de se construire de l’homme. Tantôt si drôle et galant, il se montrait à présent insultant et pervers avec ses commentaires sexistes et mal choisis à l’égard de sa personne. C’est exactement ce que vous avez dit! S’enflamma-t-elle en lui rendant ses affaires aussi rapidement qu’il lui avait offert, renversa cette infecte boisson sur les chaussures de l’écrivain. Tant pis, elle lui glisserait en chèque à son kiosque une fois le salon terminé s’il en était à ce point tourmenté par une paire de chaussures. C’est ça, oui... Il plaisantait ? Il soutenait réellement avoir passé l’émission à se demander la différence entre un cupcake et un muffin alors qu’il avait émis ce commentaire désobligeant envers elle ? Elle n’en croyait pas un mot de cette déclaration déculpabilisante. Et c’était ainsi la fin de leur discussion. Aussi rapidement qu’elle était apparue dans cette ruelle déserte, elle y était disparue regagnant son kiosque un faux sourire aux lèvres.
Le reste de l’après-midi s’était déroulée comme elle se devait. Zara avait signé des tas de livres, pris beaucoup de photos et ne s’était pas donné la permission de regarder ne serait-ce qu’une seule fois dans la direction du kiosque de Samuel. Ce n’était pas l’envie qui manquait, il fallait l’admettre, ce drôle de phénomène avait piqué la curiosité de la blonde. Aussi insultant avait-il pu se montrer, il dégageait ce petit je ne sais quoi qui titillait la cuisinière. À la fin de la journée, alors qu’elle croyait en avoir presque terminé avec les dédicaces, une ombre s’approcha d’elle. Se sa carrure et son entregent dont il avait fait preuve dès leur rencontre, Samuel, piqué droit devant elle, lui tendait un exemplaire de son livre, symbole du drapeau blanc entre eux. Zara, perplexe, le regardait se demandant s’il cherchait réellement à se faire pardonner de quoi que ce quoi. Elle lui sourit tout de même, lui faisant un signe de tête en guise d'au revoir. Heureuse de vous avoir croisé à ce salon. Bonne soirée, Samuel.
Le soir, assise dans le grand lit blanc de sa chambre d’hôtel, Zara zappait de chaine en chaine sur la télévision plasma. Ennuyée, elle aperçut du coin de son regard, le roman de Samuel. Elle l’attrapa, curieuse, et en ouvrit la page couverture. À l’encre noire, d’une écriture typiquement masculine, trônaient les mots Pour la pâtissière la plus culotée de la télévision. De la part du romancier inconnu le plus déplacé d’Europe. Nous sommes faits pour nous entendre. Bonne lecture, Sam.. Sourire aux lèvres, elle commença la lecture. Absorbée par l’histoire, elle ne s’arrêta que lorsque vingt-deux heures tapèrent sur l’horloge, le roman presque terminé. Samuel était prétentieux, mais il était aussi très talentueux. Ses mots touchaient, ils étaient réfléchis, presque une mélodie pour ses yeux. Il était prodigieux. Zara se sentit alors horrible de lui avoir parlé ainsi, lui qui avait un talent inné avec les mots. Quelle idiote! Le ventre qui criait famine, elle emporta le bouquin avec elle jusqu’au restaurant de l’hôtel dans l’espoir de le terminer en mangeant. Elle était bien seule, Zara, dans cette grande ville bourrée de gens.
Le bistro de l’hôtel était presque vide. Un couple, isolé, se déclarait leur flamme à coups de baisers enflammés. Dos à elle, un homme buvait, seul, à une table à deux. Pas n’importe lequel homme. Samuel! La suivait-elle ? Quelle chance y avait-il que les deux auteurs se retrouvent dans le même hôtel, le même weekend, pour le même événement ? Zara s’envança vers l’homme, puis posa le livre sur sa table, bien devant ses yeux. Je vous ai googler, monsieur Pohl. Alors, comme ça, vous êtes un Britannique d’origine allemande beaucoup plus doué avec les mots que je le croyais. La blonde lui souriait, narquoise. Je l’ai dévoré. Vraiment. Ajouta-t-elle rapidement pour qu’il ne pense pas qu’elle se moquait de lui. Puis-je ? Demanda-t-elle en désignant la place devant lui.
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MessageSujet: Re: anxious (samuel)   anxious (samuel) EmptyLun 10 Déc 2018 - 22:13

Samuel avait été l’un de ces enfants compliqués qui ne parlaient pas beaucoup, il avait bégayé même, durant une période, après avoir rencontré Lord Carteret, un homme qui l’avait impressionné, énormément intimidé, durant ses premières années sur Guernesey. Et puis après avoir pris un peu de confiance en lui, ce bégaiement avait fini par passer. Il s’était d’abord servit de ses crayons pour exprimer ce qu’il n’arrivait pas à dire, le déchirement d’avoir quitté son pays, même aussi jeune qu’il était, d’avoir été séparé de son frère, dont il avait perdu tout souvenir, la solitude, seul sur son île, entouré d’eau. Il était un petit garçon angoissé, il en avait peur, de cette eau qui bordait les rivages, ces étendues bleues à perte de vue. Puis il s’y était fait, il avait appris à apprivoiser le climat difficile de son nouvel environnement, il avait appris à s’exprimer par ses histoires. Et puis il avait la chance d’avoir une mère extraordinaire, maman, papa, amie, professeur, elle était tout à la fois. Alors petit à petit il était sortit de son monde, elle lui avait dit qu’il pourrait être qui il voulait, ce qu’il voulait, s’il s’en donnait les moyens, que rien ne serait trop grand, trop beau, s’il en décidait. Il avait gardé ces conseils, précieusement, il en avait fait une force, parce que son imagination n’avait pas de limites, le monde lui était offert. Et lorsqu’il en avait eu les moyens, il était parti à sa conquête. Qu’importe que ce soit difficile, qu’importe les heures de travail, les refus, les humiliations, il savait qu’il allait réussir, il savait qu’il avait du talent et cette confiance avait payé. Jamais Samuel n’oubliait ce gamin timide et effrayé qui avait eu tant de mal à se faire à son île, lui rappelant tous les jours qu’on avait son destin entre ses mains et la possibilité d’en faire quelque chose de bien. Mon éditeur est un vieil anglais qui sent le renfermé. Mais mon attachée de presse, celle qui m’accompagne durant ce voyage, oui, c’est une femme. Il eut un mouvement de sourcils, cette Zara était-elle intéressée par les femmes ? Elle avait pourtant l’air de lui offrir des sourires plutôt… encourageants. Il grimaça avant de rire doucement. C’est une féministe assumée qui mène son époux à la baguette ! Je ne souhaite pas à votre producteur de la rencontrer. Nouveau rire, qui se mêlait à celui de la blonde, elle était décidément charmante, quand elle souriait. Cette discussion était agréable, pour la première fois de la journée, le blond se disait qu’il passait un bon moment dans ce salon où il était encore trop méconnu, la jeune femme contribuait grandement à ce sentiment de bien-être. Pourtant Samuel, avec son franc parlé légendaire, eut l’inconvenance de tout gâcher. Décidément, l’humour anglais, aussi graveleux qu’il soit, ne marchait pas sur les américaines. L’idée de l’inviter à sortir ne lui avait même pas encore traversé l’esprit qu’elle prenait déjà la mouche, lui rendait son manteau et ruinait ses chaussures hors de prix. Comprenez bien qu’il n’en avait rien à faire de sa paire de pompes ou du prix qu’elles avaient coûté, mais il était vexé que cette fille se soit braqué si facilement pour un mot fâcheux. Oui ! C’est ça ! Qu’est ce que vous allez croire ? Si j’avais vraiment voulu me soulager j’aurais zappé sur un bon vieux film X, comme n’importe qui. Ou presque. Oh et puis là n’est pas la question ! Etait-il réellement entrain de se justifier sur ses prétendus fantasmes ? Il s’enfonçait encore plus. Il fourra les mains dans les poches de son manteau et serra les poings le plus fort qu’il pouvait, preuve qu’il était sérieusement agacé. Elle décida de rentrer à l’intérieur et il ne trouva rien à y redire, de toute façon il n’y avait plus rien à ajouter, après un échange aussi humiliant. Zara eut le dernier mot, il le lui laissa volontier, s’abstenant d’alimenter cette dispute inutile. Elle lui offrit un sourire forcé, auquel il répondit par un haussement de sourcil, ambiance. L’après-midi passa, à la fin, une fois qu’il eut récupéré un peu d’amour-propre mais aussi compris combien il avait pu être déplacé, Samuel s’avança vers le stand de la blonde pour lui offrir son livre en signe de drapeau blanc, avec sa dédicace en guise d’excuse. Ne vous forcez pas à dire quelque chose que vous ne pensez pas. Pas avec moi. Après tout ils s’étaient rencontré sur une réflexion bien honnête de Zara, elle détestait être ici, elle n’aimait pas ce salon, elle le lui avait dit. Il n’était pas l’un de ses fans qui adorait cuisiner, ils étaient là pour la même chose, faire leur promo et vendre des bouquins.
Le soir même, après s’être reposé, Samuel avait hésité à appeler le service d’étage pour se faire monter un plateau repas. Mais il s’était ravisé, préférant voir un peu de monde plutôt que d’être seul dans sa chambre, il avait cru qu’avec de la chance il rencontrerait d’autres auteurs du salon après tout cet hôtel semblait être l’un de ceux qui accueillait les exposants, ce serait mieux que rien, de discuter un peu avant de se coucher. Il était déçu, il avait naïvement pensé qu’il pourrait profiter de son séjour pour découvrir New-York, mais la journée au salon avait été fatigante et le décalage horaire difficile à assumer, il était claqué, incapable de se motiver à sortir pour partir à l’assaut de la Grosse pomme. Seul devant son burger frites, pas si mauvais, il observait les lumières de la ville tout en griffonnant sur un carnet quelques idées pour son prochain livre. A cette époque il était encore studieux et plein de ressources. Un livre se posa délicatement face à lui, son roman. Il fronça les sourcils et leva la tête pour découvrir Zara qui profita de son effet de surprise pour lui sortir sa biographie Wikipédia. Vous avez oublié la partie qui dit que je suis un homme charmant mais totalement imbu de lui-même bien que carrément nul avec les femmes. C’est la partie la plus croustillante. Il répondit à son sourire avec un air espiègle. Merci. Il ne pensait pas qu’elle l’aurait lui, dans sas tête, au mieux elle l’aurait juste jeté à la poubelle, au pire elle l’aurait carrément brûlé. Comme quoi, elle était surprenante, la pâtissière. Je vous en pris. Je vous offre un verre ? Lui avait une bière à peine entamée devant son assiette.

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MessageSujet: Re: anxious (samuel)   anxious (samuel) EmptyVen 14 Déc 2018 - 5:29

Ce contrat, ce salon du livre bidon qu'elle avait été forcée d'accepter se transformait en catastrophe alors que la blonde et l'écrivain se crachaient au visage au beau milieu d'une ruelle crado typique de New York. À cet instant, la blonde se demanda ce qui était pire entre la situation présente, devant un homme qu'elle accusait de perversion, ou sa situation relationnelle platonique qui l'attendait à la maison. Tristement, Zara préférait nettement cracher au visage d'un écrivain inconnu un peu trop sûr de lui que d'endurer son mari lui répéter pour la millième fois les chiffres d'affaires associés à son nom, visage de leur entreprise. La réalisation était cruelle, mais Zara n'était plus amoureuse. Elle l'avait été, passionnément, du moins, elle l'avait cru, mais pour l'instant, alors qu'elle tentait à peine de récupérer de la perdre de son enfant, la seule chose qui lui avait donné des ailes depuis longtemps, elle ne ressentait plus aucun sentiment pour l'homme qu'elle avait épousé. Elle était méchante, probablement celle que l'on allait pointer du doigt, l'accusant d'avoir profité de la situation pour faire monter sa popularité et sa gloire, lorsque tout cela allait venir aux oreilles des journalistes, mais elle s'en fichait. Au fond, la blonde savait trop pertinemment qu'elle n'avait pas volé sa notoriété. Elle lui était venue, sans l'avoir demandé, et elle la lui redonnerait volontiers s’il ne fallait que cela pour lui rendre son bonheur. Sa vie personnelle était un enfer dont elle était la seule au parfum, la seule au courant qu'elle souffrait en silence, sans avoir une personne à qui en parler. Le commentaire de Samuel l'avait donc froissé, oui, dégradant pour la gent féminine, mais son absence de sentiment envers son propre mari et son envie de retrouver le feu qui brulait dans son ventre quand elle était éprise de quelqu'un avait justifié les palpitations qui en avait découlé par la suite, malgré l'immaturité en découlant. Et sa réaction, explosive, était une réponse à ce sentiment qu'elle s'interdisait de ressentir pour un pur inconnu, certes attirant, mais déplacé.
La discussion que les deux écrivains avaient eue semblait avoir fait son bout de chemin dans la tête de l'homme puisqu'il s'était avancé vers elle, une fois le salon presque terminé, pour lui offrir un drapeau blanc, tentant d'effacer le mauvais souvenir de cette rencontre de leur mémoire. Même s'il s'était montré exécrable, même si elle avait encore l'envie de le remettre à sa place, et non seulement parce qu'ils étaient maintenant en public devant des tonnes de gens des médias, Zara était heureuse d'avoir rencontré quelqu'un d'honnête et de terre à terre dans cet endroit bourré d'hypocrisie. Avant qu'il ne puisse tourner les talons, Zara tenta de rectifier la situation. Je ne dis pas ça pour vous flatter dans le sens du poil, Samuel, il est rare de rencontrer des gens vrais dans ce genre d'évènements. Même si les choses ont pris une tournure... Elle marqua une pause pour se permettre de choisir le bon terme à utiliser pour décrire leur échange. ...particulière, je suis heureuse de vous avoir rencontré. Zara lui sourit, sincèrement, espérant qu'il comprenne la nature de son commentaire. Il était rare que la belle blonde mettait de l'eau dans son vin, il fallait savoir l'accepter lorsque cela passait. Bonne continuité à vous, Samuel. Et elle le regarda s'éloigner avant d'être sollicitée par un journaliste qui souhaitait documenté l'historique du salon. Après cette journée mouvementée, Zara n'avait aucune envie de prendre son téléphone et de donner des nouvelles à son mari qui, à la maison, devait se ronger les sangs par l'absence de signes de vie. La vérité était que Caulfield était invraisemblablement plus sereine, seule, loin de lui. Tristement, elle en prenait conscience. Le roman de Samuel était son seul désir pour la soirée, en découvrir la fin était sa nouvelle nécessité. Souhaitant le terminer en prenant une bouchée, elle l'avait emporté avec elle alors qu'elle s'était dirigée vers le bistro de l'hôtel. Zara n'avait pas pris la peine de se changer, dénouant seulement sa longue queue de cheval blonde, lui donnant cet air rebelle et décontracté, les cheveux ébouriffés, sa robe rouge trônant toujours sur son corps fin et ses escarpins tuant ses pieds.
Alors qu'elle pensait profiter d'un repas seule, en compagnie du héros du roman de Pohl, Zara avait changé ses plans, posant le livre sous le nez de son auteur pour lui glisser, au passage, un compliment peu masqué. Je dirais que la partie la plus croustillante est votre perversité, mais ça, je ne l'ai pas trouvé sur votre page Wikipédia. Pardonnez-moi. Ajouta-t-elle le sourire juché sur ses lèvres exprimant clairement que cette maladresse était maintenant derrière eux. Vous aviez raison, vous savez ? Lança-t-elle les yeux brillants de moqueries, attendant qu'il réfléchisse un peu avant de lui donner le fond de sa pensée. Cette réflexion, vous l'avez eu par ma faute. Si je n'étais pas aussi provocatrice vous ne vous m'auriez pas fantasmer toute la nuit, c'est évident. Elle accompagna sa déclaration d'un clin d'oeil presque qu'insolant, mais purement moqueur avant de prendre place devant lui. On enterre la hache de guerre ? Lui demanda-t-elle avant d'acquiescer à sa proposition. La même chose que vous. Et un burger. Elle lui sourit. Je ne viens certainement pas de m'inviter à dîner. Merci, Samuel
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MessageSujet: Re: anxious (samuel)   anxious (samuel) EmptyVen 28 Déc 2018 - 13:49

La blonde semblait sincère, toute agressivité l’avait quitté et on pouvait aisément croire que ça n’avait rien à voir avec le fait qu’ils étaient tous les deux entourés de monde, loin de la proximité qui les avait lié quelques heures plus tôt. Samuel se contenta de hocher la tête, signe qu’il avait compris ce qu’elle lui disait et qu’il croyait en ses paroles, mais il ne voulait pas s’attarder davantage. Il aurait pu en avoir envie, elle ne devait pas être de mauvaise compagnie, pour discuter et lui était du genre bavard, quand on le lançait, mais la foule se pressait contre eux, étouffant l’écrivain, lui faisant comprendre qu’il avait passé son tour, qu’il devait laisser aux autres, la chance de glisser un mot à leur pâtissière favorite. Son sourire termina de le désarmer, il le remarquait enfin pour de vrai, cette fille était sacrément séduisante. Il afficha un sourire en coin, un peu comme un crétin qui ne sait pas quoi faire, avant de tourner les talons pour retourner à ses occupations.
Attablé devant son dîner qui allait refroidir si Sam restait trop dans ses pensées, il laissait l’inspiration le guider en jetant sur le papier quelques idées pour une future histoire. Tout l’inspirait, les passants dans la rue, les clients de cet hôtel, le serveur qui essuyait ses verres, chacun, il pourrait inventer leur histoire, il le faisait quand il était gamin et qu’il se posait sur le sable en observant les vacanciers. Il ne savait rien d’eux alors il inventait, il leur trouvait des métiers originaux, des destins rocambolesques et puis il en faisait les personnages anonymes de ses histoires. C’était une occupation d’enfant, mais elle servait de base à l’adulte romancier qu’il était devenu. En levant la tête vers celle qui venait troubler sa concentration, Samuel esquissa un sourire en la reconnaissant. Excusez-moi encore, je suis parfois sans filtre. J’oublie que tout n’est pas bon à dire. Mais promis, je travaille sur ce point là. En vérité il ne changerait probablement jamais, ce trait de caractère faisait partie de lui, il était honnête, parfois trop, il disait ce qu’il pensant, souvent sans réfléchir, parfois en choquant les gens qui ne le connaissait pas. Ses proches étaient habitué et il voyait très bien sa mère rire de sa bêtise en dodelinant de la tête en lui faisant comprendre qu’il devait faire attention à ses mots, surtout devant une jolie fille. Surtout s’il tenait à lui donner des petits enfants un jour. Mais sur ce point là, il n’était sûr de rien, il n’aimait pas vraiment les gamins et la simple idée de se stabiliser avec une femme lui donnait envie prendre ses jambes à son cou. J’ai toujours raison, my dear ! Pourtant il n’avait aucune idée de ce dont elle parlait et ça pouvait se lire sur son visage perplexe. Et quand enfin Zara s’expliqua, Pohl se redressa sur sa chaise en levant un doigt en l’air. Attendez, il faut clarifier la situation. Je n’a pas fantasmé sur vous toute la nuit. Non pas que vous ne soyez pas… enfin bon, là n’est pas la question. C’était une blague. Douteuse, je vous l'accorde, mais rien de plus. Il devait certainement être devenu un peu rouge, parce qu’il n’aimait pas qu’on le prenne pour ce qu’il n’était pas et que malgré ses airs d’homme toujours sûr de lui, quand il perdait la face, Samuel ne savait plus où se mettre. C’est pourquoi il aimait maîtriser les situations. Mais oui, vous avez raison. Vous êtes une allumeuse. C’est bon, on peut hisser le drapeau blanc. Un point partout, balle au centre. Il lui offrit de partager un verre, histoire de se racheter et aussi parce qu’il n’était pas contre un peu de compagnie. Oh si, c’est exactement ce que vous venez de faire. Je vous ai proposé un verre. Et vous avez profité de la situation. Mais je suis bon joueur et je partage ma table avec plaisir. Il lui sourit, amusé, puis apostropha un serveur pour passer la commande de Zara. Il se cala au fond de son siège en attendant que son plat arrive pour commencer le sien. Finalement il se montra curieux sur son invitée, puisqu'ils allaient passer un moment ensemble, autant discuter. Donc nous partageons le même hôtel, c’est intéressant. Vous n’êtes pas New-Yorkaise alors. D’où venez vous ? Il remarqua quelque chose qui brillait sur la table, au bout de son annulaire trônait un très beau diamant et puis une alliance un peu plus discrète. Il l’avisa furtivement, comprenant qu’elle était mariée, sans forcément juger cette situation, c’était juste une information supplémentaire, intéressante mais secondaire après tout. Avant de fixer la blonde, intéressé par sa réponse.

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MessageSujet: Re: anxious (samuel)   anxious (samuel) EmptyDim 13 Jan 2019 - 3:12

Ne vous excusez pas, je peux être exécrable par moment. Lui lança-t-elle, un clin d'oeil accompagnant ses aveux. Mais c'est apprécié. Ajouta-t-elle en s'asseyant, s'invitant à la table de l'homme. Il était improbable qu'il ne change réellement, Zara les connaissait, les hommes comme lui, ils faisaient ce qu'ils voulaient, ils n'avaient besoin de personne pour être. Son mari en faisait partie. Il faisait tout ce qu'il voulait de la belle Caulfield, professionnellement parlant, et il n'avait pas besoin d'avis des autres pour trouver les meilleurs plans qu'il soit pour elle. Même pas les avis de sa propre femme, l'actrice principale dans toute cette histoire. Les hommes comme ça, ils ne faisaient pas de mal aux gens volontairement. Seulement, ils ne réfléchissaient pas trop avant d'agir. La différence entre Samuel et Hans, son mari, c'était la capacité à reconnaître ses erreurs. Hans, lui, ne les reconnaîtrait jamais. Zara continua son discours, Samuel lui arracha un rire franc alors qu'il insinuait avoir toujours raison, la qualifiant de my dear au passage, expression typiquement britannique. Mais il rétorqua, rapidement, de dégageant du rôle que la blonde lui accordait. Zara rit encore plus. Dans tous les cas, ça aurait été flatteur. Elle se jouait de lui, le mettant plus dans les plats qu'il l'était déjà, ambivalente dans ses discours, tantôt offusquée, tantôt flattée. Et elle ne manqua pas à ses nouvelles habitudes avec Pohl, alors qu'il la traitait d'aguicheuse, Zara fit une moue offusquée. Aguicheuse, vous allez un peu loin. À ma défense, ce n'est pas moi qui choisis mes tenues... Ni elle qui choisissait de passer à l'écran, soyons clairs. Elle lui tendit sa main fine, celle qui portait son alliance qu'elle avait complètement oubliée, comme son mari, en guise de chalumeau de la paix. C'est bon, on enterre la hache de guerre! Et elle s'invita à manger, parce qu'elle n'avait rien de mieux à faire et qu'une bonne compagnie ne lui ferait pas de mal. Sans quoi, elle serait sans doute obligée de discuter avec son mari, de lui faire un compte rendu de sa journée au salon du livre et, ça, elle n'en avait pas envie. Elle avait bien plus de plaisir à narguer sa nouvelle connaissance, pour le temps que cela durait, jusqu'à ce qu'elle soit forcée de retourner à sa réalité. Non pas du tout. Je vois que vous n'avez pas recherché ma biographie Wikipédia, vous. Elle rit légèrement. La réponse est compliquée. Je suis née à Bowen, une petite ville Australienne. Ma mère y est décédée et mon père, trop attaché à sa femme, a voulu s'échapper... On s'est installés à Los Angeles, là où on forme les stars... Dit-elle en appuyant ses mains sur la table. Samuel avisa la bague qui trônait sur sa main gauche, celle qui valait beaucoup d'argent, digne de Hans. Zara baissa la tête, gênée. Et je m'y suis mariée.. À mon producteur.. Mais ça, vous l'auriez su si vous aviez épié mon histoire. Dit-elle pour détendre l'atmosphère. Vous avez une copine, Samuel ?
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MessageSujet: Re: anxious (samuel)   anxious (samuel) EmptyMar 12 Fév 2019 - 17:42

Le ton était à la taquinerie, les deux jeunes gens semblaient se complaire dans cette sorte de parade de séduction à peine déguisée. Chacun répondait à l’autre du tac au tac et ça amusait beaucoup Samuel. Honnête, il appréciait qu’on le soit avec lui, il avait horreur d’être pris avec des pincettes ou qu’on lui fasse des courbettes pour mieux parler dans son dos. Voilà que Zara parlait de flatterie, là où, plus tôt, elle le traitait carrément de vicieux, il fallait savoir ce qu’elle voulait, la belle actrice. Elle n’avait certainement pas l’habitude qu’on la complimente sur autre chose que sa cuisine, pourtant son émission était belle à regarder, pour tout autre chose que ses gâteaux. En même temps, que vous portiez un pantalon bien sage, une jupe un peu courte ou simplement une petite culotte, ça ne change rien puisque vous cachez tout ça derrière votre tablier. Alors moi je choisis le plus court, ne m’en voulez pas d’être débordant d’imagination. Il s’amusait à la déstabiliser à présent, si elle avait cherché à faire la même chose, il n’était pas le dernier à ce jeu là et sa répartie était sans limite. Il ne comptait pas aller jusqu’au vulgaire, il avait assez donné et le souvenir du café chaud de Caufield renversé sur ses chaussures était encore bien présent, ce soir il se montrait surtout narquois. Cependant il ne manqua pas de noter qu’une fois encore elle n’avait pas l’air heureuse dans ce qu’elle faisait, sa remarque, de ne pas avoir le choix sur ses tenues était anodine, pourtant il relevait une pointe d’amertume dans sa voix. Elle acquiesça à sa demande, ils enterraient la hache de guerre, à la bonne heure, ils allaient pouvoir passer aux choses sérieuses ! Heureux de vous l’entendre dire. Et il se leva, comme un bon gentleman, lorsqu’elle pris place face à lui, merci les bonnes manières enseignées chez les Carterets, il n’avait pas tout oublié. Je suis un homme de papier, que voulez vous. Et puis je préfère entre l’histoire de votre bouche, c’est plus agréable que de lire un écran. Pohl écouta alors Zara lui conter brièvement qui elle était et il compris que, tout comme lui, elle n’avait pas été épargnée par la vie. C’est très cliché si vous voulez mon avis. Non, elle n’en voulait probablement pas, mais il le lui donnait tout de même, cadeau. J’imagine que c’est ce producteur qui choisit vos tenues, votre émission, votre vie. J’ai comme un doute sur le fait que ça vous rende heureuse. Qui était-il pour avancer ce genre de choses ? Encore heureux il n’avait pas dit qu’il doutait du fait qu’elle soit heureuse en mariage, même si ça lui brûlait les lèvres, il apprenait de ses erreurs et certaines choses n’étaient pas bonnes à dire. Vous voyez, l’article de Wiki aurait sûrement souligné la chance que vous avez eu de rencontrer un homme pareil qui puisse lancer votre carrière et vous rendre célèbre. Comme quoi, j’ai bien fait de ne pas le lire. Enfin un mot gentil, il comprenait qu’elle ne soit pas heureuse, il n’était pas si mauvais, le bougre. Il sourit dans sa barbe en attrapant une frite froide. Ici je n’ai personne. A Londres il avait bien une ou deux filles qui attendaient probablement son appel, mais il ne le ferait pas, il n’était pas du genre à demander un second rendez-vous. Il s’approcha de la blonde. Et toi, Zara, ton mari aurait quelque chose à dire sur le fait que tu dînes avec un étranger ? Dans son regard on sentait une pointe d'espièglerie et de défi, qu’elle soit mariée il s’en foutait pas mal, elle était seule ce soir.

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