don't let them steal your light (aelya) [hot]

Elle avait toujours cru pouvoir tout encaisser, jusqu'à leur rencontre, jusqu'à ce qu'il vienne envahir son esprit et son cœur pour changer définitivement sa manière d'être dans cette relation particulière et inédite qui lui avait donné l'envie de croire qu'elle pouvait vivre plutôt que de survivre, même si elle ne s'était jamais attendue à souffrir de son éloignement, ni de certains mots qu'ils pouvaient échangés sous le coup de la colère. Parce qu'elle avait toujours donné cette habitude avec les autres, et qu'elle avait toujours eu pour habitude de subir les abandons répétés. Pour autant, le résultat était bien différent quand il s'agissait de Niels, tout était décuplé, même la douleur qu'ils s'infligeaient mutuellement lorsque les doutes s'immiscaient entre eux, dans le but d'ouvrir les plaies qu'ils avaient réussi à soigner dans leur étreinte. Mais ils arrivaient toujours, au bout du compte, à cicatriser. Elle sourit à sa remarque, s'amusant de l'image si angélique qu'elle avait dans la tête et qui représentait rarement sa personne.

- C'est bien la première fois qu'on emploit le mot "ange" pour me décrire. Fais attention parce que je pourrais bien me transformer en vraie diablesse si tu me pousses à bout... Ajouta-t-elle, enjoleuse, jouant sur les sous-entendus.

Elle avait appris à prendre soin de quelqu'un avec Niels, usant de ce talent caché pour la première fois alors qu'il était venu se révéler sous l'effet de sa tendresse et de la confiance qu'il lui offrait sans aucun répit. Elle secoua la tête, prenant le même air innocent à sa réponse au sujet du danger qu'il prenait trop souvent quand il s'adonnait à son activité favorite.

- C'est tellement pas mon genre... C'est pas comme si j'adorais la manière dont tu sais te faire pardonner, roula-t-elle des yeux, souriant légèrement.

Ils étaient doués pour se faire oublier leurs dérapages lorsqu'ils se fondaient dans les bras de l'un et l'autre, et leurs retrouvailles étaient sans doute aussi intenses que leurs disputes, parce que la passion les animait à chacun de leurs contacts, qu'ils soient tendres ou tumultueux. Elle voulait lui signifier qu'elle serait toujours là quoiqu'il advienne et soigner ses blessures était un moyen comme un autre de lui faire part de ce fait. Aelya retrouva rapidement ses lèvres quand elle eut fini, lui délivrant une autre marque d'affection qui ne cessait de se voir renouveler. Elle lâcha un petit rire à sa réplique qui changeait la sagesse en défaut.

- Nous ? Jamais. Mais si ça arrive avec toi, je te promets de te remettre sur le droit chemin dès les premiers signes, répondit-elle, malicieusement.

C'était parfois une bonne chose que de prendre du recul sur certaines situations qui nécessitaient de la réflexion, pouvant maintenant leur donner l'occasion d'être plus apte à concevoir leurs souhaits. Elle sourit à ses paroles, imaginant Niels dans un rôle de père, et elle ne pouvait pas le voir autrement que dans le rôle qu'il venait de s'attitrer.

- Moi non plus, je veux pas imaginer le bordel que je vais devoir ranger après, lâcha-t-elle, amusée.

Se confiant un peu plus sérieusement sur son ressenti, elle hocha doucement la tête à sa remarque, son regard se posant sur leurs doigts liés.

- J'ai toujours peur que tu reviennes pas quand tu pars... Avoua-t-elle, tristement. Et je sais que ça nous a permis de réfléchir, mais j'arrive pas à m'empêcher de paniquer. Tu me promets de toujours revenir ? Demanda-t-elle, tendrement alors que l'inquiétude se lisait sur ses traits.

Elle voulait s'accrocher à ses mots, dans la volonté d'éteindre ses craintes souvent infondées mais réelles. Réfléchissant à ce qu'ils allaient manger, elle tourna négativement la tête à sa proposition.

- Je récompense les efforts que tu fais pour mourir afin de ne plus devoir me supporter, mais tu comprends, j'ai pas envie d'avoir ta mort sur la conscience donc ce sera non bébé, ajouta-t-elle, amusée.

Elle le suivit dans le salon, regardant son portable le style de nourriture qu'il pouvait commander.

- On va tenter un autre truc que la pizza qui a mal fini la dernière fois, rigola-t-elle. Sushis ça te va ? Proposa-t-elle en redressant le regard vers lui.

Elle prit place sur le canapé, portant son attention sur son petit ami.

- Puis, je suis pas obligée de prendre de dessert, parce que j'ai une petite idée de ce que je veux déjà, lança-t-elle, un sourire en coin.

Elle prenait cette relation comme un cadeau, le plus fragile mais aussi le plus précieux, celui qu'elle pensait ne jamais pouvoir avoir tant elle s'était toujours sentie peu favorable à l'exploration de ses propres sentiments. Elle comprenait maintenant que si ça n'avait pas marché avec les autres, c'était parce qu'elle n'était jamais tombée sur les âmes aptes à se lier à la sienne, parce qu'elle n'avait jamais du se poser de questions avant de sentir le besoin de l'avoir de manière exclusive dans sa vie. Ca l'avait frappé, comme une évidence qu'elle n'avait pu nier, et elle avait simplement suivi son instinct qui avait mis en lumière sa dépendance affective à Niels. Pour la première fois de sa vie, elle avait du se confronter à cette réalité, celle qui lui indiquait qu'elle n'était plus capable de fonctionner normalement s'il n'était pas là, malgré ses efforts.

- Je crois que j'aime ça, être à la fois tentatrice et protectrice, ajouta-t-elle, espiègle.

Elle pouvait avoir dix milles visages avec lui, et tous la représentaient, permettant à chaque parcelle de son être de s'épanouir sous ses yeux, d'éclore sous l'effet de son amour sans aucun faux semblant qu'elle avait tenté d'arborer pratiquement toute sa vie et avec tout le monde, usant de sa carapace pour se protéger des coups qu'on pouvait lui porter. Elle était complètement à découvert avec Niels, à la merci de sa tendresse qui la rendait aussi beaucoup plus vulnérable. Elle acceptait d'en payer le prix si c'était pour continuer à évoluer avec lui. Elle fronça légèrement les sourcils à sa remarque habile qui la prenait à son propre jeu et qui retournait la situation pour la désavantager.

- T'aurais peut-être pas envie de le faire mais rien ne dit que tu le ferais pas, parce que quelqu'un pourrait surement t'influencer dans cette démarche, on sait jamais... Répondit-il avec un clin d'oeil.

Elle désirait passer sa vie à l'influencer pour qu'il vienne se blottir dans son étreinte pour sentir son coeur s'affoler à chaque fois qu'il daignait poser son regard sur elle ou ses mains sur son corps. C'était un besoin, que de continuer à animer la vie qu'il avait en lui comme il le faisait avec elle sans même s'en rendre compte. Avec ses gestes précis et méticuleux, elle soigna ses plaies, ayant pris cette habitude avec son petit ami depuis le début parce qu'il rentrait trop souvent avec des blessures, et c'était toujours à cause de son imprudence, chose qu'elle adorait et qui en même temps attisait son inquiétude. Elle rit à sa demande de l'empêcher de devenir ennuyeux en acquiesçant, persuadée que dans tous les cas elle n'aurait jamais à venir à ce stade parce que Niels était comme un feu qui s'embrasait, dont elle voulait voir ces flammes la consumer pour l'éternité. Prendre de la distance était une manière de limiter les braises qui désiraient s'infiltrer dans leur coeur pour le faire fondre, le noircir de rancoeur, et même si ce n'était jamais agréable de se retrouver sans lui, elle lui donnait raison sur la nécessité de ce geste qui pouvait à bien des égards, sauver leur couple.

- Non, c'est un cadeau au monde qu'on fait là, en prenant conscience de nos talents parentales plus que douteux, s'amusa-t-elle.

Elle n'arrivait pas déjà pas à s'occuper de sa propre personne, ni de Niels comme elle le désirait, alors il était évident qu'elle avait du mal à concevoir sa responsabilité entant que mère même si elle aimait s'en amuser. Elle frissonna à la tendresse de ses paroles qui parsemèrent son regard d'étoiles.

- Au moins y'a un avantage à ça... Quand on se retrouve, on peut pleinement profiter, même si je déteste te savoir loin de moi. Je peux surement regarder partir tout le monde mais pas toi, ajouta-t-elle sincèrement.

Elle pouvait manquer de la présence de certaines personnes dans sa vie, mais ce n'était rien comparé au vide qui se creusait quand son petit ami partait, et c'était pire quand il y insinuait une pensée définitive. Elle lui tapa amicalement l'épaule quand elle le vit rentrer dans son jeu, avant de se concentrer sur leur commande de nourriture. Elle sourit en coin à ses sous-entendus, redressant le regard sur lui.

- Franchement, je pourrais me battre avec tout le monde en tout cas pour ce dessert. Je peux devenir violente si on se jette dessus alors qu'il m'appartient. Heureusement que personne peut l'apprécier comme moi je l'apprécie, lâcha-t-elle, usant des sous-entendus pour parler de sa possessivité.

Approuvant la commande, le livreur vint sonner à leur porte quelques minutes plus tard et durant le laps de temps où Niels se chargea de recevoir leur préparation, son portable vibra dans sa main, lui informant qu'elle avait reçu un message : "Lya, je viens te chercher, je te promets une nouvelle vie, je veux qu'on soit heureux tous les deux, comme avant". Son coeur loupa un battement lorsqu'elle le lut, préférant croire que c'était un canular ou une personne qui s'était tout simplement trompée de numéro puisque celui-ci lui était parfaitement inconnu. Il n'y avait qu'une seule personne qui l'appelait par ce surnom, qu'une seule personne qui l'avait bassiné toute sa vie pour lui rendre la vie plus facile avant tout simplement la rendre encore plus compliquée. Impossible pour elle de concevoir qu'il puisse s'agir de son père, même si le message était plus que troublant et attisait un flot de questions dans son esprit. La voix de Niels l'appela à reporter son attention sur lui.

- Nan, j'ai juste reçu un message bizarre, surement quelqu'un qui s'est trompé, ajouta-t-elle, tentant de prendre un air détaché pour cacher sa contrariété.

Elle porta la nourriture à ses lèvres pour se donner une consistance, espérant que ça lui changerait les idées.

- Dis, tu crois vraiment que c'est possible de s'évader d'une prison ? Demanda-t-elle, en proie aux doutes.

Elle savait qu'elle n'était plus seule depuis que Niels faisait partie de sa vie, l'aidant à surmonter chacun des obstacles qui s'offraient sur leur chemin qu'ils avaient maintenant en commun, et elle ne désirait revenir en arrière pour rien au monde, même si ça lui aurait évité certains passages traumatiques, comme de devoir affronter la douleur de s'imaginer le perdre, soit par le biais de leurs ruptures, soit par le biais de la mort elle-même. Même si la peur lui coupait souvent le souffle, l'invitant à se laisser aller dans l'asphyxie des émotions qu'elle n'arrivait pas à gérer tant ils grouillaient en elle, Aelya arrivait toujours à remonter à la surface, trouvant refuge dans l'amour qu'ils se prodiguaient sans relâche et qui les faisait toujours se choisir sans la moindre hésitation. Elle sourit de manière fière lorsqu'elle entendit sa remarque, s'amusant à remarquer qu'elle pouvait souvent souffler le chaud et le froid comme ça lui venait, au gré de ce qu'elle voulait montrer à son petit ami et qu'elle ne pouvait de toute façon pas cacher aussi bien qu'elle le prétendait. Elle n'avait jamais su dissimuler ses émotions avec lui, à croire qu'il avait réussi à s'infiltrer dans son âme dès lors qu'ils eut échangés leur premier regard. C'était une faculté qu'il avait et qu'elle avait au départ peiné à accepter, jusqu'à admettre le fait qu'elle n'avait plus à paraître avec lui, juste à être ce qu'elle était vraiment. Elle sourit à ses mots, sentant qu'il essayait d'inscrire le défi entre eux.

- Ah ouais, t'es vraiment sur ? Demanda-t-elle en captant son regard allumé, laissant glisser ses mains contre son torse. Dommage, tu sais pas ce que tu pourrais rater, murmura-t-elle avant de lui voler un baiser, mordillant sa lèvre inférieure au passage.

Elle aimait le pousser à bout pour se prouver qu'elle était toujours capable de lui faire autant d'effets parce que lui, il lui en provoquait tout le temps, sans aucune pause qui pourrait mettre son coeur au repos, bousculé par pleins de sentiments puissants et explosifs qui avaient finis par créer une symphonie, comme une mélodie qui appelait Niels à revenir à chaque fois qu'il s'échappait. Son seul besoin résidait dans sa présence qu'elle ne jugeait jamais assez importante, parce qu'elle avait envie de passer ses jours et ses nuits avec lui, bercée dans le creux de leur lien unique, limpide. Après avoir fini de le soigner, elle planta son regard dans le sien, un léger sourire sur les lèvres, bien consciente qu'elle ferait toujours tout pour le retenir s'il décidait à s'envoler loin de leur nid.

- De toute façon, je suis pas capable de te laisser partir définitivement, parce que je le voudrais jamais même si je peux montrer l'inverse quand je suis énervée, ajouta-t-elle tendrement.

Elle lui rendit son baiser après s'être confiée sur ses sentiments, lui donnant un accès encore plus intime dans les tréfonds de son âme, qui s'épuisait à tenter de repousser l'évidence de sa dépendance à lui, quand la souffrance se faisait plus critique lors de leurs disputes qui causaient des déchirures. Jouant avec les sous-entendus, elle sentait doucement mais surement la passion augmenter sa chaleur interne, ne se lassant pas d'instaurer la même envie dans l'esprit de Niels.

- Si tu savais... Je crois que je m'en lasserais jamais, admit-t-elle avec un sourire en coin.

Le sms qu'elle avait reçu juste au moment où ils accueillirent leur commande l'avait laissé perplexe, en proie à des doutes qu'elle avait du mal à faire taire même si la raison lui signifiait que ses pensées était de l'ordre de l'impossible. Elle avait comme un mauvais pressentiment, quelque chose qu'elle ne pouvait vraiment expliquer. Piochant un autre sushi ,elle l'avait écouté, et ses mots ne faisaient qu'alimenter ce qu'elle avait dans la tête. Elle resta silencieusement, réfléchissant à ce que son père était capable de faire, et une évasion était surement dans ses cordes, puisqu'il était très bien entouré, à l'intérieur comme à l'extérieur. Ce qu'il ajouta lui décrocha un léger sourire, allégeant la tension qui imprégnait son corps.

- Ouais, ça peut toujours nous servir, nous connaissant, admit-elle en haussant les épaules. Je pense que quand tu sais que de toute façon, tu vas finir ta vie en prison, quelque part, t'as plus rien à perdre donc ouais je pense que j'essayerais de m'échapper, pour retrouver ceux qu'ils me restent, dont toi. Enfin, si t'es pas en taule évidemment. Sinon, je ferais exploser les barreaux de ta cellule en m'y incrustant tant qu'à faire, autant faire les choses à fond, lança-t-elle entre le sérieux et la plaisanterie.

Elle savait qu'en plus de ça, son raisonnement se tenait et ça lui faisait presque peur, d'ailleurs. Elle rit légèrement lorsqu'il ajouta qu'il était trop rempli pour la suite.

- Tant pis, moi il me reste de la place. Une autre fois, hein, ajouta-t-elle, feignant la déception, en retirant son haut, dévoilant son sous-vêtement.

Avec un sourire taquin, elle haussa les épaules, prenant un air totalement innocent.

- J'avais chaud. Ca te dérange pas j'espère ? Je sais que t'as plus de place alors bon, ça devrait pas te faire grand chose... Le tenta-t-elle, amusée.

Elle fit exprès de faire tomber un sushi sur son jean, le tachant légèrement. Elle le retira pour le poser sur la table, avec un léger sourire malin.

- Mince, je suis vraiment maladroite, bon pas le choix, je dois enlever mon jean maintenant, soupira-t-elle, prenant un air faussement agacé.

Aelya se redressa du canapé, retirant son bas devant lui en agitant ses hanches sensuellement.

Elle s'accrochait à la moindre de ses promesses qui continuaient à égayer leur espoir mutuel, cette utopie qui les berçait en les faisant rêver d'un présent et d'un futur meilleurs, avec le moins d'encombres possibles. Elle croyait en eux, en leur symbiose indéfectible, même si elle croyait aussi en leur talent inné pour s'attirer des problèmes là où il n'y en avait pas. C'était comme l'affection qu'ils avaient l'un pour l'autre, c'était plus fort qu'eux, le naturel de leur personnalité tumultueuse remontait toujours à la surface au bout d'un moment. Pourtant, Aelya essayait de se corriger, sachant pertinemment qu'elle était excessive quand il s'agissait de Niels, parce qu'elle ne pardonnait aucun affront si c'était lui la cible, mais en même temps, elle avait du mal à ne pas réagir, la passion qu'elle ressentait pour son petit ami la faisant bondir toujours trop vite et toujours trop fort. C'était aussi cette émotion qui la faisait l'aimer de la sorte, avec autant d'intensité et de dévotion, lui permettant de se plier en quatre pour le combler, parce qu'il n'y avait rien qu'elle ne pouvait pas faire pour le rendre tout simplement heureux. Elle n'avait jamais accordé autant d'importance au fait d'apporter de la lumière dans la vie de quelqu'un que depuis qu'elle était avec lui, où ce souhait prenait tout son sens. Parce qu'elle savait que si cette lueur s'éteignait un jour dans ses yeux, il n'y aurait plus rien et que le vide l'aspirerait, la plongeant dans un trou noir où son âme s'y verrait coincée pour l'éternité. Et celle-ci devait rester entre les mains de Niels, où ses caresses et son emprise la protégeaient des souffrances, des doutes, qui ouvraient des brèches où ses démons pouvaient s'y infiltrer pour saccager toute la patience et l'espoir qu'elle tenait à bout de bras.

Elle sourit de manière fière et amusée à sa remarque qui laissait entendre ce qu'elle voulait entendre : que son désir se montrait progressivement, et contaminait lentement mais surement son organisme. Le contact avec sa peau était très rapidement devenu un besoin, où lui seul suffisait à déclencher un courant électrique au travers de son échine, réveillant une avalanche d'émotions qui ne tardaient jamais à bousculer le sang dans ses veines. Elle était accro, dépendante de cette nouvelle drogue dont le sevrage était impossible à concevoir. C'était surement ça qu'elle avait cherché au départ : tester tout ce que lui provoquait Niels sans jamais éprouver le désir de se laisser consumer par ces sentiments de manière chronique. Fallait croire qu'elle avait échoué, et que le combat avait été en réalité, perdu d'avance.

Assise sur le canapé avec son petit ami, elle fût assez vite refroidie par le message qu'elle avait reçu, et qui agitait certains doutes en elle. Aelya n'arrivait pas à se détacher de ses pensées qui la travaillaient et qu'elle n'arrivait pas à éloigner, peinant à mettre des mots sur les sentiments et ressentiments qui la traversaient.

- Ouais t'as raison, avoua-t-elle, un peu soulagée. Faut être quand même barge pour s'imaginer sortir de prison et se cacher pour le reste de sa vie, ajouta-t-elle, pensive. Même si moi je le ferais aussi sans hésiter pour toi, parce qu'au moins, on serait ensemble, sourit-elle tendrement.

Elle lâcha un petit rire nerveux, secouant la tête légèrement.

- Tu vas rire mais j'sais pas pourquoi, j'vois bien mon père capable d'une telle chose.

La brune prit un air détaché, comme si ça lui permettait aussi d'alléger sa conscience en adoptant cette attitude, et en cet instant, elle avait bien besoin de se détendre, d'évacuer le flot toxique qui tournait en boucle dans sa tête. Elle s'amusa en testant la patience de son petit ami vis-à-vis de ses courbes, dévoilant sa chair en retirant son haut. Consciente qu'elle lui faisait de l'effet, elle n'avait que pour seule envie de continuer à le torturer délicieusement. Elle retira son jean, prétextant une excuse pour arborer une mine innocente, alors qu'elle se délectait de la flamme qu'elle captait dans ses yeux. Elle se mordit légèrement la lèvre inférieure à sa demande dissimulée dans sa phrase, comprenant qu'il avait bien envie de jouer avec elle également.

En sous-vêtements devant lui, elle commença par se déhancher sensuellement, jouant avec la bordure de son bas pour attiser son désir, avant de faire quelques pas vers lui, penchant son dos pour mettre en avant sa poitrine alors que ses lèvres effleurèrent les siennes pour continuer leur chemin sur sa mâchoire et dans son cou sans jamais pleinement céder à sa peau. Se plaçant à califourchon sur lui, elle continua à onduler lentement et fièvreusement sur lui, atteignant son oreille où elle lui susurra :

- J'adore quand tu me regardes comme ça. Tu me donnes de ces envies...

Captant son regard, elle fit glisser ses brettes de soutien gorge de chaque côté, faisant légèrement chuter le sous-vêtement pour lui montrer un peu plus de sa peau, avant de faire courir ses doigts sur ses courbes pour lui donner envie de la toucher. Puis quelques secondes plus tard, elle remit les bretelles sur ses épaules, regagnant sa place à côté de lui comme si de rien n'était alors que le désir éclatait dans ses cellules.

- Ca va, bébé ? Demanda-t-elle, malicieusement.

Elle désirait continuer à se perdre dans leur relation, s'accrocher à sa main qu'elle pouvait lâcher sous l'agitation, avant de braver les ténèbres  pour le retrouver. Elle passerait sa vie à le chercher si elle le perdait, parce que c'était l'unique but de son cœur, que de palpiter aux côtés du sien pour continuer à fonctionner. Aelya était déterminée à être la seule à pouvoir le toucher de cette manière, à se fondre dans son âme parce qu'il lui en avait donné la clef, la chose la plus précieuse qu'elle possédait et qu'elle gardait à l'intérieur de son être comme un objet précieux à protéger. Elle savait qu'elle pouvait le malmener sans s'en rendre compte parce que les mots fusaient trop vites, comme des balles qu'elle pouvait tirer à bout portant sans faire attention aux conséquences que ça pouvait entraîner, et quand elle lui faisait du mal, c'était comme si elle s'en faisait aussi, que des blessures s'ouvraient en même temps que les siennes. Elle était liée à lui quoiqu'elle pouvait faire. Elle s'en était habituée et elle ne voulait plus savoir ce que c'était d'errer dans la solitude, avec ce vide béant qui avait toujours menacé de la détruire. Il semblait que Niels était toujours là pour l'empêcher de tomber dans son propre gouffre, et qu'il faisait maintenant partie d'elle, de son identité qu'elle avait trouvé à ses côtés. Parce qu'elle ne s'était jamais aussi bien connu que lorsqu'il reflétait sa personnalité dans ses iris, voyant qu'elle était capable du pire, certes, mais aussi du meilleur quand elle était avec lui.

C'était un équilibre fragile qu'ils entretenaient et pourtant, il n'y avait rien de plus fort que les sentiments qu'elle possédait pour Niels. Alors, forcément qu'elle avait peur quand elle pensait à une possible évasion de son père parce qu'elle savait qu'il allait arriver comme une tempête, saccageant tout ce qu'elle avait pu construire de bien, et surtout sans lui. Elle avait décidé de couper les ponts pour son propre bien-être, sachant qu'il avait une mauvaise influence sur lui même si elle n'arriverait jamais pleinement à le détester. Elle se sentait soudainement nerveuse en imaginant ce scénario, surtout après les mots de Niels.

- Je serais pas si heureuse que ça de le voir sortir. J'espère qu'il aura jamais cette idée en tête, soupira-t-elle, inquiète.

Parce que même si elle s'était sentie désespérée à l'idée de le savoir en prison pour le restant de ses jours, elle savait que c'était mieux comme ça. Mieux pour tout le monde.  Elle ne s'était jamais aussi épanouie que depuis qu'il était hors de sa portée même s'il lui manquait. Aelya sourit tendrement à ce qu'il ajouta, scellant ses lèvres contre les siennes.

- Personne peut m'enlever à toi, souffla-t-elle contre ses lèvres.

Elle préférait voir les choses de cette manière parce qu'elle ne voulait pas imaginer ce qu'il se passerait s'il venait réellement à sortir. Il avait beaucoup une certaine emprise sur elle parce que quelque part, il était et restait sa seule figure parentale bien qu'il n'avait pas vraiment assuré de ce côté là. Elle savait qu'elle choisirait toujours Niels dorénavant. Et elle lui montrait en se pliant à sa demande, s'affairant à attiser son désir qu'elle ne se laissait jamais de remarquer, usant de ses courbes sensuelles pour réchauffer son corps qui se positionnait au dessous du sien. Ses murmures activèrent les battements de son cœur, lui déclenchant une vive vague de chaleur.

- Tu me donnes vraiment très chaud, ajouta-t-elle, enjoleuse, prête à retirer le peu de vêtements qu'il lui restait.

Sentant qu'elle se faisait prendre à son propre jeu, elle se ravisa, se postant à ses côtés pour refroidir son corps. Elle se mordit la lèvre inférieure à sa réaction, laissant son regard détailler son torse dénué de vêtement. Elle le regarda partir dans la salle de bain, essayant de réprimer cette envie dévorante de le rejoindre. Puis, au bout de quelques minutes alors qu'elle entendait l'eau couler, elle se réfugia discrètement dans son dos après s'être délestée des légers tissus qui couvraient sa peau, succombant au besoin de le retrouver. Ses mains vinrent doucement caresser son torse tandis que ses lèvres déposèrent des baisers dans son dos.

- T'es trop beau pour que je puisse te résister, c'est affolant, lâcha-t-elle, joueuse.

Elle emprisonna son visage dans ses mains lorsqu'il fit volte face, lui offrant un échange passionné par le biais de ses lèvres. Elle détacha  son emprise à contre cœur pour reprendre son souffle.

- Je peux pas me passer de toi, je peux pas me contrôler avec toi, murmura-t-elle, le souffle saccadé.

La plupart des souvenirs qu'elle possédait dans son esprit étaient teintés de douleurs, comme si les bordures de ces images avaient noircis sous les flammes de la souffrance que Niels avait su arrêter, inversant même la tendance avec les souvenirs qu'ils avaient en commun parce que chaque atteinte qu'elle avait pu expérimenté à ses côtés s'était toujours arrangée, rendant le film de leur vie beaucoup plus intense mais toujours aussi attrayant, et elle se rendait compte que dans chaque dispute qui effritait leur relation, celle-ci se voyait fortifier par leur retrouvaille, rendant leur lien indestructible, bien qu'il serait toujours amené à s'agiter sous l'effet de leur quotidien. En gardant leur calme, et en essayant d'agir avec réflexion, ils avaient pu trouver un terrain d'entente dans cette histoire qui aurait sans doute pu mal tourner s'ils ne s'étaient pas détachés le temps de quelques heures pour mieux s'aimer. La distance était une expérience qu'Aelya vivait à double tranchant, qui la déstabilisait autant qu'elle pouvait en recevoir certains bénéfices, comme elle avait réussi à le prouver aujourd'hui. Pourtant, si elle devait choisir, elle préférait de ne pas subir l'éloignement de Niels quitte à prendre de mauvaises décisions. Parce que chaque centimètre qu'il établissait avec son corps était une torture qu'elle n'arriverait jamais à pleinement apprécier, laissant son angoisse resurgir pour attiser ses questionnements incessants.

Elle hocha la tête à sa remarque, s'imprégnant de ses mots rassurants qui sonnaient justes et dont elle voulait en suivre le raisonnement.

- Je crois qu'il serait choqué d'apprendre que je suis en couple depuis quelques mois, et que je suis amoureuse de toi. Tu vois, on pourra jamais fonctionner comme tous les couples normaux. Mon père est en taule, et il est vraiment caractériel, et toi t'as coupé les ponts avec ta famille, sûrement aussi bizarre que la mienne, donc on n'est pas aidés, et c'est pas plus mal en fait, parce que je veux pas imaginer les repas de famille, ajouta-t-elle, amusée.

Elle savait très bien comment son père pouvait prendre cette relation : mal. Parce qu'il était assez orgueilleux pour se permettre de savoir ce qui était le mieux pour elle. Et que même si Niels pourrait lui plaire de par sa personnalité, il ne l'avouerait sûrement jamais, sûrement pas s'il se rendait compte à quel point son petit ami avait de l'influence sur sa vie. Elle sourit tendrement à ce qu'il vint ajouter avant de charger l'ambiance avec un vent de passion qui écrasait totalement l'inquiétude qu'elle avait pu sentir dans ses entrailles. Jouant avec son désir, elle fit exprès de le tenter jusqu'à ce qu'elle vienne elle-même à manquer de se brûler les ailes contre sa peau chaude qui irradiait contre la sienne alors qu'il avait posé ses mains sur ses courbes. Elle avait attendu quelques minutes avant de le rejoindre, voyant la frustration exploser au fur et à mesure que sa peau refroidissait, redemandant encore la sienne de manière urgente. Elle se sentait crouler sous le désir alors qu'il se tenait dos à elle tandis qu'elle appréciait la chaleur de son torse humide sous ses doigts.

- Je me doute que ça t'arrange. T'as toujours ce que tu veux, râla-t-elle, amusée.

Portée par l'envie de ses lèvres, elle l'avait embrassé passionnément, se laissant attirer contre le mur froid de la douche qui lui soutira un léger soupir contre ses lèvres, avant qu'elle ne sente son cœur cogner de plus en plus fort dans sa poitrine sous l'effet de ses baisers dans son cou. Elle sourit légèrement à ses mots, satisfaite de ce retournement de situation en sa faveur.

- Dis plus jamais que t'as plus de place pour moi... Sinon je te torture encore plus la prochaine fois, murmura-t-elle, joueuse.

Elle fit glisser ses mains sur ses flancs, mordant sa lèvre inférieure alors qu'il vint mordiller son lobe, l'invitant à assouvir leur besoin mutuel. Elle hocha la tête, le regard brûlant, éteignant le jet de la douche avant de prendre sa main dans la sienne pour l'attirer dans leur chambre. La peau encore humide et chaude, elle se jeta sur ses lèvres, faufilant ses doigts dans ses cheveux, avant de le faire chuter dans le lit, ses lèvres se nourrissant de son cou avec passion.

- T'arrêtes jamais d'être toi, lâcha-t-elle, à son oreille.

Ses baisers entamèrent une descente le long de son torse, où elle mordilla certaines zones avant de déposer des baisers brulants au niveau de son bas ventre, ses mains laissant des caresses sur son buste.

Elle était peinée à l'idée que Niels ait pu être rejeté par les siens à cause des erreurs qu'il avait commis plus tôt dans sa vie, comprenant que les liens même ceux censés être les plus solides, pouvaient se rompre aisément sous le coup d'une seule faute mal reçue. Aelya s'était chargée de recoudre son âme en lambeaux, lui permettant de retrouver confiance en lui parce qu'elle avait su lire dans son être les choses que personnes ne s'était donnée la peine de faire, et pourtant en grattant la surface, elle avait pu y trouver une belle personne, sûrement la plus belle qu'elle avait pu rencontrer jusqu'ici, et celle qu'elle voulait garder à ses côtés toute sa vie. Elle lui montrait chaque jour qu'il n'avait pas besoin d'eux, parce qu'elle faisait tout pour le combler d'affection et d'espoir au maximum pour qu'il ne manque jamais de rien de ce côté là, même si elle ne pourrait jamais effacer le rejet qu'il avait subit. Elle le tirerait vers le haut à chaque fois qu'il chutait, et elle espérait lui faire plus de bien que mal au bout du compte. Elle haussa légèrement les sourcils à sa confession, surprise d'apprendre qu'il avait été presque promis à quelqu'un d'autre, et de force.

- J'imagine le truc. Comme quoi, le fric régle pas tout, parce que t'aurais jamais été heureux comme ça. Avec une fille que tu connais pas et que tu aurais du épouser... C'est vraiment bizarre. On vient vraiment pas du même monde. Toi quand ta famille faisait des soirées mondaines, moi, j'empechais mon père de foutre le feu à la voiture des voisins. Et je le ramassais bourré par terre, quand il était pas en prison, évidemment, grimaça-t-elle. Mais c'est vraiment étrange parce que j'ai du mal à te voir dans ce genre de familles maintenant que je te connais. T'as forcément du être adopté, c'est pas possible, s'amusa-t-elle.

Elle n'avait jamais connu ce que c'était d'avoir une famille équilibrée, et si plus jeune, elle s'était imaginée que l'argent réglait le problème, il n'en était rien. Elle vivait simplement avec Niels et elle ne pouvait pas être plus heureuse. Vu le portrait que dépeignait souvent Niels de sa famille, elle ne pouvait que concevoir le fait qu'ils l'auraient elle aussi rejetée en bloc. Aelya s'en fichait, tant que Niels était heureux comme ça. Elle vivait pour eux deux et pas pour les autres. Caressant son corps sous la douche, elle rit légèrement à sa remarque qui ne ressemblait pas à l'image qu'elle se faisait de lui dans son esprit.

- T'as rien d'un ange, mais c'est sûrement ce qui te rend si sexy, répondit-elle, avec un sourire en coin.

Liant ses lèvres aux siennes dans un échange fiévreux, elle comprit par ce biais qu'il se laissait consumer par la même envie qu'elle, désirant la voir exploser dans une étreinte passionnelle qu'ils savaient créés, comme un refuge qui les coupait du monde extérieur. Elle lui vola un baiser vif à sa réplique suivit d'un clin d'œil, prenant sa main pour qu'il la suive, dans l'urgence de s'abandonner dans ses bras et qui ne pouvait plus attendre. Caressant son corps de baisers brulants quand ils rejoignirent le lit, ses lèvres s'adonnèrent à Niels, désirant voir exploser son plaisir alors qu'elle lui donnait de l'affection, de la passion au niveau de la zone la plus sensible de son anatomie.

- J'adore m'occuper de toi, murmura-t-elle, d'une voix enjoleuse, savourant l'écoute de sa respiration saccadée par le plaisir qu'elle lui offrait.

Elle remonta jusqu'à ses lèvres pour apprécier ses baisers, le laissant inverser leur position, fermant les yeux alors que son désir la percutait de toute part à la perception de ses baisers dans son cou et sur sa poitrine. Sa cage thoracique se soulevait avant chaque soupir qu'elle expirait.

- T'es tellement beau quand t'occupes de moi toi, susurra-t-elle avant de se mordre la lèvre inférieure quand elle sentit ses mains se balader plus bas. Bébé, fais moi l'amour, je vais pas tenir, je te veux trop, lâcha-t-elle, à bout de souffle, avant d'accrocher ses mains dans son dos.

Elle noua des jambes autour de lui, l'approchant d'autant plus de son bassin pour le sentir au plus près d'elle.

Si habituellement elle ne s'était toujours limitée qu'au langage du corps lorsqu'elle se permettait d'amener quelqu'un chez elle, elle avait toujours voulu en savoir plus sur Niels, sur cet être qui avait su chambouler toutes ses cellules pour les faire vibrer à son contact, transformant lentement et durablement sa personne. Elle s'était approchée doucement de ses plaies, les regardant avec attention avant de tout naturellement décider de les soigner en commençant déjà par amoindrir la douleur en les apaisant avec sa douceur, ses mots qui n'avaient jamais été aussi bien choisis que lors qu'elle s'adressait à lui pour le rendre plus heureux. Elle ne l'avait jamais forcé à se confier énormément sur sa vie, parce qu'elle savait qu'en plus de réveiller certains souvenirs houleux, ce qui était fait était fait et qu'elle ne pouvait rien faire pour revenir en arrière afin de l'empêcher de s'effondrer. C'est ce qu'elle aurait aimé pourtant, le rencontrer plus tôt pour le protéger avec toute son affection, qui se produisait en stock illimité dans son coeur quand il s'agissait de lui. Aelya plissa les lèvres à sa réponse, sachant de toute façon déjà que sa vie n'avait pas commencée de manière tendre vu la manière dont il avait été conçu.

- T'as jamais voulu la rencontrer, ta mère biologique ? Demanda-t-elle, curieuse.

Elle préférait naïvement se dire qu'elle aurait pu l'abandonner à contre coeur, et qu'elle regrettait son geste, plutôt que l'inverse parce qu'elle n'avait pas envie de croire qu'on pouvait lâcher Niels de son plein gré, peut-être parce qu'elle l'aimait trop, et que c'était impossible pour elle de le concevoir. Elle sourit légèrement, amusée par sa question qui lui envoyait des images en tête à l'opposé de ce qu'ils étaient aujourd'hui.

- Je crois pas qu'il y ait un univers où je t'aurais jamais aimé. Je suis persuadée que je serais tombée sous ton charme à tous les coups. Et j'traverserais la terre entière pour continuer à te chercher si je te perdais, avoua-t-elle amoureusement.

C'était un fait établi, qui ne pouvait se changer même par le biais du temps, des problèmes qui cherchaient à tuer ce qu'ils avaient. Elle l'aurait aimé dans toutes les galaxies, dans tous les pays, et dans toutes les réalités qu'elle aurait pu parcourir parce qu'elle avait compris que son coeur s'était emmuré dans un bloc de glace pour lui, le seul qu'il attendait pour s'en voir délivrer. Dans la douche, enveloppée dans la buée et dans l'étreinte de leurs deux corps, elle avait lâché un petit rire à sa remarque qu'elle ne pouvait définitivement pas contredire.

- Et toi, t'es le pire vilain garçon que j'ai jamais rencontré donc parfait, on s'accorde vraiment trop bien, ajouta-t-elle, le regard joueur.

Se délectant de ses lèvres avec ferveur, elle l'avait attiré dans leur chambre, s'occupant de lui délivrer de l'affection par le biais de ses gestes habiles et précis, désirant pour rien au monde couper le contact avec sa peau qu'elle adorait sentir sur la sienne, y trouvant là-dedans le moyen d'aller toujours mieux, le moyen de s'échapper pour ne le retrouver que lui, le seul qui importait à sa vie. Alors qu'il vint au-dessus d'elle, elle se laissa happer dans le plaisir qui la percutait à chacune de ses caresses et de ses baisers qui brûlaient son corps à leur passage, augmentant d'un seul coup la chaleur de son organisme. Ne voulant pas se consumer trop vite dans la passion qui la consumait déjà, elle l'avait invité à se lier à elle, appréciant le soulagement qui s'insinua directement à l'intérieur de son corps lorsqu'il y entra. Aelya frissonnait sous l'effet de ses mains sur ses cuisses, sous l'effet de ses ondulations lentes qui l'amenaient à sentir tout ce qui se passait de mots, son souffle profond venant expier le désir qui agitait son bassin.

- Je sais pas non plus, mais ton corps m'a vraiment manqué trop bébé, avoua-t-elle en faisant glisser sa main de sa joue jusqu'à son torse.

Elle retint des soupirs plus bruyants en les arrêtant contre ses lèvres alors qu'il jaugeait la cadence, la rendant plus intense.

- J'veux jamais que tu t'arrêtes de me désirer comme ça, souffla-t-elle en captant son regard allumé.

Son échine se cambrait à mesure que le plaisir explosait, l'invitant à s'accrocher aux barreaux du lit, ondulant contre lui pour que son bassin vienne lui offrir des sensations plus passionnelles.

- Mon amour... Souffla-t-elle, venant écraser ses gémissements contre son cou qu'elle mordilla pour lui laisser une trace possessive. Tu me fais trop d'effets, ajouta-t-elle, sentant son coeur s'emballer.

Elle prit sa main pour la poser sur sa poitrine, à l'endroit où son myocarde cherchait à rejoindre le sien.