instead of going under again (aelya) -HOT-

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Malgré les souffrances qu'ils pouvaient s'infliger par leurs décisions, leurs mots, Aelya lui reviendrait toujours. Si sa vie lui barrait toujours la route pour accéder à ses envies, il n'y avait aucune autre façon pour elle de vivre que de s'accrocher à l'image de Niels pour avancer. Dans le chaos, il restait sa lumière, l'espoir dont elle s'imprégnait chaque jour au travers de son regard, elle qui avait toujours connu un quotidien dans des tons grisâtres et qui maintenant, pouvait enfin reconnaître des nuances colorées grâce à leur amour passionné. C'était tout ce que l'argent ne pouvait acheter, parce que Niels était irremplaçable, indispensable à la continuité de son destin. Elle aurait sans doute apprécié de ne pas se poser de questions, de vivre leur relation sans la moindre angoisse en tête, surtout quand il s'agissait de finances, mais elle était consciente qu'elle avait la plus belle des richesses sous ses yeux, et que tout l'or du monde brillait dans ses prunelles. Aelya ne put s'empêcher de sourire en coin à sa remarque, ne pouvant contredire ses mots qui mettaient en avant tout ce qui l'avait fait rester à ses côtés.

- T'as de très bons atouts, faut dire. Tu serais presque le gendre idéal si tu faisais pas tout pour nuire à ton image, lança-t-elle d'un air taquin.

Elle resterait intimement convaincu que Niels avait un énorme potentiel, qu'il pouvait réussir tout ce qu'il entreprenait parce qu'il était intelligent, débrouillard et perspicace en plus d'être doté d'une sensibilité et d'une empathie qui percutaient son cœur dévasté par la colère, mais il s'évertuait toujours à se saborder, comme elle finalement, comme s'ils ne seraient jamais d'accord avec le concept de réussite tant leur vie leur avait montré qu'ils ne voleraient jamais bien haut dans le ciel. Aelya désirait être là pour lui montrer qu'il valait bien plus que tout ce qu'il pouvait s'imaginer, parce que la simple idée d'imaginer un quotidien sans lui la tuait à l'intérieur. Pour Aelya, son âme valait bien plus que toutes les autres. Ses lèvres collées aux siennes, elle avait désiré lui transcrire tout ce qui bouleversait son être, l'amour et la peine, la passion et les regrets qui l'accablaient, ceux de ne pas savoir l'empêcher de retomber dans ses travers. Son cœur pulsait dans ses veines les effluves de son parfum qu'elle pouvait sentir tout contre elle, l'apaisant, la faisant revenir sur Terre alors qu'elle avait été plongé dans les ténèbres. Elle retrouva son regard après lui avoir signifié ce qu'elle avait sur le cœur et qui ne changerait jamais, quand bien même elle pouvait laisser la colère parler trop vite, celle-ci ne pourrait jamais détruire ce qui était ancré dans chacune de ses cellules pour toujours. Elle répondit à son baiser en y apportant plus de ferveur, se chargeant de contact salvateur qui colmataient les blessures de son mensonge. Elle aurait fait de toute manière la même chose à sa place, le faisant toujours passer en priorité. C'était également pour cette raison qu'elle désirait venir avec lui, ne pouvant faire comme si elle ne s'inquiétait pas de son dernier passage devant ces types qui n'avaient que faire de ses états d'âmes, parce que sa place était avec lui et nulle part ailleurs et que s'il venait à avoir des ennuis, elle tomberait avec lui.

- Je sais être discrète quand je le veux bébé. Si ça se passe bien, je le serais, assura-t-elle sérieusement.

Elle n'interviendrait que si c'était nécessaire même si elle n'avait en sa possession aucun moyen de le protéger si ça venait à mal tourner. Dans tous les cas, elle savait qu'elle foncerait tête baissée pour leur donner ne serait-ce qu'une chance de s'en tirer. Passant ses bras autour de lui en même temps qu'il déposa un baiser sur son front, elle rejoignit sa voiture, le regardant conduire jusqu'au lieu de rencontre qui mettrait un terme à son engagement envers l'illégalité, même si dans le fond, elle savait qu'ils n'en sortiraient jamais vraiment, le monde s'évertuant à leur rappeler d'où ils venaient et ce qu'ils avaient fait par le passé. Elle hocha doucement la tête, légèrement nerveuse, désirant retenir ses mots pour apaiser ses tourments alors qu'elle attendait patiemment son retour, sortant de l'habitacle pour tuer le temps dans une cigarette, le cœur battant à l'idée qu'il ne puisse jamais repasser cette porte où il s'était infiltré. Elle lui envoya un message, juste avant d'entendre un coup de feu à travers les murs. Son sang ne fit qu'un tour, rendant son visage blême, la faisant soudainement lâcher sa cigarette qui tomba sur le sol sous le coup de la surprise du bruit. Elle fit quelques pas rapides dans la direction de la porte avant d'en voir Niels sortir, se précipitant à sa rencontre. Elle ressentit une vague de soulagement en le voyant, à ses mots qui infirmèrent ses craintes, la respiration peinant à redevenir correcte à cause de cet afflux d'adrénaline.

- Putain, j'ai cru qu'ils t'avaient tiré dessus, j'ai eu la peur de ma vie ! S'agita-t-elle en l'attirant contre elle, l'enlaçant fermement pour se réconforter de sa présence.

Elle acquiesça à ce qu'il vint ajouter, déposant un vif baiser sur sa joue avant de rentrer dans la voiture, les pensées en fusion sous l'effet de tous les souvenirs qui lui revenaient à l'esprit et qui la renfermaient dans sa peur.

- Me refais plus jamais ça. Je pourrais jamais me le pardonner s'il t'arrive quelque chose mon amour, souffla-t-elle, en proie à l'émotion.

Aelya regardait le paysage défiler sous ses yeux, perdue dans son esprit, réfléchissant à une solution pour Niels jusqu'à ce qu'il ne vienne s'arrêter devant chez eux. Elle monta les marches, s'infiltrant dans leur appartement après avoir enfoncé les clefs dans la serrure, se débarrassant de sa veste et de son sac avant de pointer son attention sur lui.

- Je sais que tu vas pas aimer cette idée mais... Tu pourrais venir travailler au bar, dans le club où je bosse ? Juste le temps que tu retrouves ton travail. Je pourrai parler de toi demain, proposa-t-elle, plantant son regard dans le sien.

Il se plaisait à penser qu'ils s'en sortiraient toujours, même dans les tempêtes les plus violentes, finissant toujours par trouver la main de l'autre à travers les brouillards les plus épais, parce-que pour Niels, c'était Aelya sa lumière, celle qui guidait ses pas depuis le premier jour où il était tombé sur elle. Il n'avait pu se défaire de son emprise, bien trop accro à ces sensations qu'elle faisait naître en lui, parvenant à le dompter comme personne n'avait jamais su le faire. Il s'était découvert lui-même ces aspects de sa personnalité qu'il ignorait avant qu'Aelya ne mette le doigt dessus, comprenant qu'il n'était pas si difficile de se donner entièrement à quelqu'un, surtout lorsqu'on aimait comme lui aimait l'australienne. Il était rassuré de savoir qu'il ne serait jamais question d'argent entre eux, parce-qu'ils n'étaient décidément pas les plus doués pour l'attirer vers eux, vivant pour autant très bien de la sorte. Niels avait appris à se passer du luxe, dés lors qu'il avait mis un pied en prison, comprenant qu'il ne côtoierait plus jamais le milieu dans lequel il était né, celui qui n'avait finalement jamais été le sien. « Presque ? Tu pourrais me le dire, tu sais, que t'as envie de m'épouser, je le prendrai pas mal. » S'amusa-t-il, rentrant dans son jeu pour apaiser l'atmosphère, un sourire étirant faiblement ses lèvres. « J'crois que je le fais pas exprès. C'est les emmerdes qui viennent à moi. » Ajouta-t-il, en haussant les épaules, comprenant qu'il avait un certain don pour s'attirer des problèmes qui ne daignaient jamais s'arrêter au stade de petit tracas, s'enflammant toujours pour devenir bien plus sérieux. Il appréciait de savoir qu'elle avait une image bien plus positive de lui, s'imaginant que c'était aussi en partie grâce à ses sentiments, mais également du fait qu'elle était la première personne à ne pas s'arrêter à la façade de sa personne, prenant le temps d'enlever les couches une à une pour l'entrevoir tel qu'il était. Et lorsqu'elle l'embrassait, il comprenait aisément qu'il n'avait aucun secret pour elle, se jetant à corps perdu dans cet amour qu'il ressentait à travers eux, lui signifiant par les mouvements de ses lèvres contre les siennes combien il était désolé d'avoir dû en arriver là quand tout ce qu'il avait voulu n'était que de la protéger. Il retrouva son regard, chargé d'émotions, rassuré de voir que sa colère s'apaisait, qu'elle ferait toujours tout pour lui prouver qu'elle l'aimait même lorsqu'il méritait son silence. L'embrassant une dernière fois, il finit par accepter qu'elle vienne avec lui pour rompre son alliance avec le réseau, sentant l'angoisse monter petit à petit. Il savait qu'il sacrifiait leur seul moyen d'être assuré d'avoir un peu plus de revenus, mais il comprenait qu'il pouvait pas continuer de faire subir ces angoisses à Aelya, qui n'avait aucun moyen d'être assurée du fait qu'il rentrerait sain et sauf chez eux tous les soirs. Il hocha doucement la tête, captant son air sérieux. « J'te fais confiance. » Répondit-il, avant de déposer un léger baiser sur son front, prenant la route jusqu'au lieu où se trouvait son boss, son cœur battant bien plus vite à mesure qu'ils s'approchaient. Il pouvait percevoir cette même tension autour d'Aelya qui était restée silencieuse pendant le trajet, ayant soudainement envie de tirer un trait sur toute cette histoire, afin qu'ils puissent se retrouver tous les deux. Il quitta la voiture en lui assurant qu'elle n'avait pas à s'inquiéter, lui promettant de faire vite. Il n'avait échangé que quelques mots avec les hommes en face de lui, ne s'éternisant pas sur la raison pour laquelle il prenait cette décision, leur rendant leurs matériels avant de sursauter lorsqu'il entendit le coup de feu retentir non loin de lui, se faisant la réflexion qu'il devait retrouver Aelya avant qu'elle ne vienne à lui. Il s'exécuta, se dépêchant de trouver la sortie pour retrouver l'amour de sa vie, confrontant son regard agité par la peur, celle de l'avoir perdu. « Je sais bébé. Mais ça va, t'inquiète pas mon amour. » Murmura-t-il à son oreille, maintenant son corps contre lui pour la rassurer, pour lui faire comprendre qu'il était là, bien vivant contre elle. Il s'écarta quelques secondes plus tard, après avoir déposé un léger baiser dans son cou, appréciant le contact de ses lèvres sur sa joue. « Promis mon amour, j'te cacherai plus rien. » Dit-il, la tendresse se percevant dans son intonation, alors qu'il redémarra la voiture pour rentrer chez eux, là où ils pourraient enfin souffler. Il suivit Aelya dans le bâtiment, fermant la porte de leur appartement derrière eux, déposant sa veste avant que son attention ne soit attirée par ses paroles. Il fronça les sourcils, peinant à s'imaginer calme sur son lieu de travail, parce-qu'il savait déjà que la jalousie viendrait tout détruire. « Aelya, j'suis pas sûr... J'ai pas envie que tu te fasses virer toi aussi juste parce-que j'ai pas été capable de rester calme. » Avoua-t-il, croisant ses bras sur son torse, l'air pensif. « Et en même temps... je peux pas me permettre de refuser un job. » Il soupira bruyamment, coincé dans une situation bien trop délicate à laquelle il n'y avait pas de solution optimale. « Ton boss accepterait de me prendre en essai, tu penses ? » Dit-il, plus doucement, cherchant son paquet de cigarettes dans sa poche pour s'en allumer une, prenant en considération sa proposition.

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Ils étaient tous les deux conscients que leur quotidien pouvait être amené à se bouleverser d'une minute à l'autre, passant d'un décor paradisiaque à l'Enfer, cette terre acide qu'Aelya foulait à chaque fois qu'elle devait se démener pour ramener Niels à ses côtés, parce qu'elle ne pouvait s'imaginer le laisser seul dans ses galères, elle qui avait promis de lui revenir dès que la vie tentait de les séparer. C'était la seule chose qu'elle savait, la seule vérité qu'elle prônait sans s'en inquiéter, parce que jusqu'à ce jour, rien ni personne n'avait pu les empêcher de vivre leur quête amoureuse même si les avalanches de problèmes ne manquaient jamais de s'écrouler tout près d'eux pour les ensevelir. Elle n'était faite que pour ça, son cœur battant à tout rompre pour l'amener jusqu'à lui, comme dans un instinct de survie. Elle pouffa légèrement de rire à sa remarque, roulant des yeux en feignant la réflexion à ses mots.

- Pourquoi je voudrais t'épouser ? C'est pas comme si t'avais tout pour me plaire, et que j'avais envie de passer ma vie avec toi, ironisa-t-elle les yeux malicieux, s'imprégnant de cette baisse de tension entre eux. Je connais ça aussi, on doit être nés avec la même malédiction, répondit-elle en soupirant.

Elle se reconnaissait toujours en lui, comme si elle pouvait voir le reflet de ses tourments dans son regard où tout semblait pourtant possible, là où elle aimait se perdre pour se sentir renaître, Niels étant le seul à lui provoquer tant d'effets sans l'énergie de beaucoup de mots, parce que leurs sentiments se passaient de paroles, ils s'expérimentaient surtout par des gestes, par ses lèvres qui retrouvèrent les siennes pour les caresser, découvrir leur douceur afin d'éteindre le feu de sa rancœur. Elle ne pouvait pas finalement lui en vouloir de l'aimer même si ça le conduisait à prendre des risques énormes. Elle désirait n'être aimée que par lui, quand bien même c'était excessif, passionnel et qu'elle avait l'impression de danser au bord du vide à chaque instant. Elle tomberait dans le vide le plus profond et le plus obscur pour ses beaux yeux, incapable d'arrêter l'incendie de son amour. Elle le voulait comme partenaire dans tous les domaines possibles, même s'ils s'attiraient dans la destruction, parce qu'ils étaient aptes à la création, chose qu'elle remarquait tous les jours quand elle rentrait dans leur refuge qui respirait leur amour, imprégné dans les murs. Elle sourit légèrement à ses mots qui traduisaient la confiance qu'il lui portait et qu'elle ne voulait pas bafouer à cause de sa panique invasive qui la poussait toujours à agir de manière inconsciente. Elle allait essayer de prendre sur elle, même si ça lui semblait compliqué alors que Niels roulait en direction du lieu où son patron recevait et délivrait les marchandises illégales. Le laissant s'éclipser dans la nuit, elle avait attendue pendant quelques minutes qui lui avaient semblé durer une éternité, avant de voir son angoisse exploser lorsque le bruit d'une balle résonna au travers des murs du hangar. Sans réfléchir, seulement guidée par l'adrénaline qui pulsait dans ses veines, elle s'était mis en marche vers la porte avant de voir Niels surgir devant elle, n'attendant pas une seconde supplémentaire pour fondre dans son étreinte afin de se rassurer, de sentir sa chaleur réconfortante.

- Je sais pas ce que j'aurais fait si c'était arrivé bébé... Si je te perds, j'ai vraiment plus rien à perdre, avoua-t-elle, le souffle court contre son torse.

Elle apprecia son doux baiser dans son cou, déposant ses lèvres sur sa joue avant d'acquiescer à sa réponse, s'infiltrant de nouveau dans sa voiture pour rejoindre leur appartement quelques minutes plus tard, une idée à l'esprit pour pouvoir continuer à gagner de l'argent malgré la perte du travail de Niels. Ce n'était pas l'idéal, elle le savait, mais c'était mieux ça que rien aux vues de tout ce qu'il s'était déjà passé.

- Je te fais confiance mon cœur. Je sais que tu seras capable de faire des efforts si tu connais les enjeux, ajouta-t-elle, tentant de le rassurer.

Elle hocha doucement la tête à ce qu'il vint ajouter, consciente qu'ils devaient essayer de saisir cette opportunité parce qu'ils n'en avaient pas d'autres pour le moment. Elle haussa les épaules à sa question, ne voyant pas pourquoi il refuserait un employé de plus dans son club, en sachant que plus il possédait d'employés, plus ses services étaient efficaces et plus les clients rappliqueraient.

- Je vois pas pourquoi il dirait non, surtout si je te mets en avant, répondit-elle. Je mettrai pas en avant tes capacités à t'énerver c'est tout, s'amusa-t-elle légèrement. En plus... On pourra prendre nos pauses ensemble, et je serais en petite tenue, le tenta-t-elle malicieusement.

Elle piqua une cigarette dans son paquet, ouvrant la porte fenêtre pour se retrouver sur le balcon avant de l'allumer, tirant une bouffée dessus avant de reporter son attention sur lui.

- Je sais très bien que ce sera dur pour toi, mais je féliciterai tes efforts comme il se doit, tu seras pas déçu, lança-t-elle d'une voix charmeuse.

Elle s'avança lentement dans sa direction, son corps proche du sien alors que son regard ne le quittait pas.

- Je te rappellerai tout le temps là-bas à quel point je t'aime et que je te veux, même si je le dirais discrètement, c'est tout ce que je ressens, souffla-t-elle d'une voix profonde.

Ils avaient déjà expérimenté les plus belles descentes aux enfers, se retrouvant en chute libre après avoir frôlé le nirvana, fréquentant les nuages pour se retrouver au plus bas sans transition. Niels savait qu'il avait vécu le pire en risquant de perdre Aelya, en l'embarquant avec lui dans ses travers, sans avoir eu la possibilité de l'en empêcher. Et finalement, même dans le pire, ils avaient toujours réussi à se retrouver, à survivre, parce-qu'ils étaient faits pour cohabiter dans le même univers, celui qui n'était acceptable que s'ils n'étaient ensemble. Il avait tenté d'alléger cette tension qui avait déjà pris trop de place entre eux, s'amusant avec les mots pour lui décrocher un sourire, celui pour lequel il se damnerait nuit et jour. « T'as raison, épouse pas n'importe qui. C'est le genre de décision à prendre au sérieux, ça serait bête de te lier pour la vie à ton bourreau. » Pouffa-t-il, lui adressant un clin d’œil malicieux, s'amusant de ces images qu'il avait dans l'esprit lorsqu'il pensait au mariage, cette étape qui n'avait jamais su l'inspirer, l'effrayant sûrement un peu, parce-qu'il était persuadé que l'amour ne pouvait pas se résoudre qu'à ça. Il plissa les lèvres à ses mots suivants, bien au courant du fait qu'ils se ressemblaient comme deux gouttes d'eau à ce niveau là, eux qui sautaient toujours à pieds joints dans les problèmes, s'y engouffrant jusqu'à l'asphyxie. Il avait repris son souffle dans le baiser qu'elle lui offrit, laissant la magie s'opérer alors qu'elle l'apaisait sans même le savoir, son corps se détendant en percevant la chaleur du sien le réchauffer, lui faisant par la même occasion savoir qu'elle était là, avec lui, quoiqu'il puisse arriver. Et c'était sans doute pour cela qu'il l'avait laissé venir avec lui, parce-qu'ils étaient dans le même bateau, jusqu'à la fin et que si elle prenait sur elle pour lui pardonner, il devait également se montrer conciliant. Il l'aurait certainement supplié lui aussi, incapable de la voir s'échapper seule dans ces contrées bien trop dangereuses, où la vie ne tenait généralement qu'à un fil, à un mot de trop ou un regard de travers. Roulant jusqu'au hangar, il avait très rapidement rassemblé ses affaires dans un sac, effaçant le moindre indice qui laissait penser qu'il était complice d'un réseau de drogues avant de se dépêcher de rejoindre son boss. Il sortit très vite du lieu lorsqu'il comprit qu'Aelya devait être derrière la porte, prête à intervenir après ce coup de feu qui avait résonné entre les quatre murs du bâtiment. Retrouvant son regard, il l'étreignit contre lui, se chargeant de faire taire les tremblements de son corps, lui faisant savoir qu'il n'était pas touché et qu'ils pouvaient maintenant rentrer chez eux. « Tu me perdras jamais mon amour... J'suis avec toi, je te lâcherai pas. » Souffla-t-il, ses mains réchauffant son dos, faisant quelques mouvements tendres pour la rassurer, restant quelques minutes contre elle avant de reprendre place dans la voiture, l'invitant à en faire de même. Ils atteignirent leur appartement en quelques minutes, s'y réfugiant tous les deux, le cœur de Niels loupant un battement à la proposition que lui fit Aelya, l'invitant à réfléchir sur cette option qui n'était pas vraiment la plus idéale pour lui. « Je peux en faire bébé. Je peux tout faire pour toi mais là... tu sais que ça va être compliqué pour moi. J'ai pas envie de péter un câble et j'sais pas si c'est évitable en te voyant avec d'autres mecs. » Admit-il, l'esprit semé de doutes et d'angoisses, s'imaginant déjà en venir aux mains avec ces types qui oublieraient qu'Aelya n'était là que pour travailler. Il se mit à réfléchir aux concessions qu'il devrait faire, et au fait que ça leur permettrait au moins de gagner quelques temps avant qu'il ne puisse retrouver un emploi stable. L'air concerné, il finit par esquisser un sourire à ses mots joueurs, ne pouvant s'empêcher de se détendre lorsqu'elle jouait sur ce terrain-là avec lui. « J'aurais la confirmation de s'il a vraiment tiré un trait sur toi aussi. » Ajouta-t-il, captant son regard. « Tu devrais savoir que j'aurais jamais le temps de te faire tout ce que je veux pendant une petite pause seulement... » Souffla-t-il, d'un air charmeur, avant de la rejoindre sur le balcon pour fumer sa cigarette. Son regard posé sur la vue qu'ils avaient sur la ville, il hocha la tête, toujours amusé par ses petits sous-entendus. « J'vais faire de mon mieux. Et puis, si je dois arrêter de te regarder pendant une soirée, je le ferai. » Ajouta-t-il, la regardant venir jusqu'à lui, sa main se posant sur la rambarde du balcon alors que son regard ne quittait pas le sien, touché par son envie de lui faire savoir qu'elle continuerait de lui prouver qu'elle l'aime même lorsqu'elle n'était pas censée le faire. « J'espère que ça va bien se passer. J'aurais jamais cru que je viendrai travailler au club avec toi. Le concept est... intéressant. » Murmura-t-il, amusé par ses propres mots, s'avançant un peu plus vers elle pour déposer un baiser sur sa joue. « Merci pour tout ce que tu fais, je sais que tu prends sur toi aussi. »

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Elle était capable du pire comme du meilleur pour lui, découvrant certaines parties jusqu'alors inexporées avant sa rencontre avec Niels qui avait totalement changé sa vie. Elle n'avait jamais mis tout son quotidien entre parenthèse pour quelqu'un d'autre, et n'avait jamais vu l'attachement comme quelque chose d'indispensable pour perdurer dans sa destinée. Elle avait toujours craint l'affection quand bien même elle avait passé beaucoup de temps à vaincre la solitude, persuadée qu'elle était bien trop fermée et figée dans la glace pour pouvoir espérer réchauffer son cœur gelé. Elle n'avait jamais laissé quelqu'un s'approcher trop près de cet organe qu'elle voulait protéger par dessus tout, consciente qu'il avait déjà bien trop subit et qu'elle ne serait plus jamais prête à le voir se briser encore une fois. Et il y avait eu Niels. L'âme qui s'était infiltrée à travers chaque baiser qu'il lui avait donné pour rompre les chaînes froides de son myocarde.

- Faut pas être très sain d'esprit pour avoir envie de faire ce genre de choix, c'est bien pour ça qu'il vaut mieux pas que je m'engage, j'en ressortirais pas vivante avec toi, s'amusa-t-elle malicieusement.

Elle n'avait jamais pensé au mariage vu l'allure de sa famille dysfontionnelle, s'imaginant que dans tous les cas, il n'y avait pas besoin de formalités pour se prouver qu'ils s'aimaient et qu'ils étaient liés pour l'éternité. Elle lui vouait une adoration sans pareille, Niels représentant sa plus belle réussite, la personne qu'elle chérissait le plus, sa seule famille restante dans laquelle elle s'était trouvée et qu'elle ne voudrait lâcher pour rien au monde. Elle ne pouvait jamais lui en vouloir définitivement, parce qu'elle avait besoin de son petit ami, elle crevait d'amour pour lui, pour son être qui la portait au-delà de toute frontière terrestre pour la faire atterrir dans les nuages, là où était perché leur monde où ils n'étaient que deux, à s'aimer comme si rien d'autre n'existait, comme si la mort elle-même les oubliait. Aelya l'attendait devant son hangar où il déposait tout son attirail qui le reliait au trafic, son cœur tambourinant fort dans sa poitrine à l'entente de ce révolver qui cracha une balle, pensant directement au pire, à l'homme de sa vie à terre, à son âme brisée, irrécupérable vis-à-vis de cette perte dont elle ne se remettrait jamais, s'avançant à sa rencontre sans penser une seule minute au fait qu'elle était désarmée. Elle soupira de soulagement quand elle le reconnut devant ses yeux brillants d'émotions, la peur agitant ses muscles encore tendus quand elle se réfugia dans ses bras, inspirant son parfum à plein poumons pour se certifier qu'il était toujours là avec elle dans le même calvaire, mais bien vivant, et c'était tout ce qui lui importait. Tout n'était que du superflus quand ils valsaient avec le danger, et ils se rendaient compte de la vraie valeur de leurs sentiments qui prenaient tout leur sens. Elle resserra d'autant plus l'étreinte de ses bras autour de lui à ses mots, répondant silencieusement à son besoin de le savoir avec elle pour toujours, parce qu'elle était incapable d'imaginer son être sans le sien. Elle devenait vulnérable quand on touchait à Niels, parce qu'il représentait sa plus grande faiblesse, sa seule porte pour l'attirer vers le néant, celle dont son père avait usé pour l'atteindre afin de la rendre plus docile à son égard. Parce qu'il avait très bien compris où frapper pour la faire plier. Absorbant les douces vibrations de sa présence contre son corps pour s'apaiser, elle rejoignit sa voiture afin de rentrer chez eux, tentant de trouver une solution un peu près viable pour leur sécurité financière. Elle plissa les lèvres à sa remarque, consciente qu'il peinait à contrôler sa jalousie et qu'il serait d'autant plus dur de le faire dans ce lieu semé par la tentation où Aelya était l'inquisitrice, juste pour récupérer de l'argent.

- Je ferai déjà le strict minimum pour pas t'énerver mon amour. Je comprends que ce soit pas simple et je sais qu'on va vraiment galérer sur ce coup... Mais c'est soit ça soit je bosse comme une dingue. Pour le moment y'a pas dix milles solutions... Soupira-t-elle tristement. Mais c'est provisoire.

En soit, elle pouvait continuer à assurer pour deux, mais elle savait que tôt ou tard, son corps atteindrait ses limites, et elle risquerait de tripler ses chances de se créer des blessures, ce qui l'empêcherait de travailler également. Son regard s'arrêta sur lui à ce qu'il vint ajouter, arquant un sourcil devant sa jalousie pour son patron qui était aussi son ex.

- J'espère que tu te rendras compte que y'a vraiment plus rien entre lui et moi, au moins, ça pourra t'alléger d'un problème, admit-elle.

Elle se mordit la lèvre inférieure à sa remarque, les images fusant dans son esprit quand elle pensait à leurs pauses communes.

- Justement bébé. Tu vas encore plus me rendre dingue si on doit se couper dans notre élan... Et du coup, je me vengerais sûrement quand on rentrera, avança-t-elle d'une voix charmeuse, le regard allumé par le jeu.

Elle traversa l'appartement pour venir fumer sa cigarette sur le balcon, sous les étoiles qui brillaient dans le ciel, tentant de continuer de disperser l'atmosphère tendue pour ne laisser place qu'à la légèreté.

- J'aime vraiment pas l'idée que tu puisses pas me regarder mais si c'est plus facile pour toi, j'accepte, dans tous les cas, moi je verrai que toi, ajouta-t-elle d'une voix suave.

Elle rompit les quelques centimètres qui les séparaient pour de poster devant lui, souriant à ses mots avant de tirer sur sa cigarette.

- C'est une nouvelle expérience dans notre relation bébé. La seule chose qui va être difficile pour moi, c'est de te voir dans le même espace que moi sans pouvoir te toucher. Mais je pense que ça peut bien se passer, il le faut mon amour, souffla-t-elle comme pour se donner du courage.

Elle cilla lorsqu'il vint déposer ses lèvres sur sa joue, se débarrassant de sa cigarette avant de sourire tendrement à ses paroles.

- Tant que mes collègues s'amusent pas à te tenter, je peux essayer de prendre sur moi, ajouta-t-elle, sentant déjà la jalousie opérer dans son organisme.

Elle plaça ses avant-bras sur la rembarde, le buste tourné vers l'horizon alors que son regard se perdait dans la pénombre.

- Je veux plus que t'agisses comme ça. Je veux plus qu'on se cache des choses et on arrive toujours à le faire. J'ai pas envie qu'on devienne comme tous ces couples qui se mentent et se parlent plus au point de se tromper. J'arriverai jamais à vivre comme ça, avoua-t-elle, libérant ses peurs.

Il comprenait aujourd'hui qu'il n'avait pas besoin de famille s'il l'avait elle, parce-qu'elle représentait sa famille à elle seule, lui donnant tout ce dont il avait besoin et qu'il n'avait jamais reçu ailleurs que dans ses bras. Son attachement pour elle était infini, immortel, conscient qu'il n'avait qu'une seule condition pour pouvoir être heureux et qu'elle ne se tenait simplement qu'à son prénom. Lui qui pensait que son cœur était incapable de fonctionner correctement, il s'était rendu compte qu'Aelya avait réussi le mettre en marche, dans un naturel déconcertant, déclenchant ces vives émotions qui l'avaient habité dés le début, dés la première seconde où son regard avait croisé le sien, absorbé par cet aura qui la caractérisait et dont il était rapidement devenu accro. Il avait souri en la voyant rentrer dans son jeu, ses paroles l'amusant grandement. « Faut même être complètement barrée. Ça va que t'es hyper raisonnable, toi. » Lança-t-il, sa voix empreinte d'ironie, la lueur joueuse ne quittant pas ses iris. Ils savaient tous les deux très bien qu'ils n'avaient pas besoin de ça, parce-que leur amour n'avait pas à être justifié tant qu'eux en connaissaient la profondeur. Et il l'aimait, comme il ne l'avait expérimenté auparavant, crevant d'amour pour cette femme qui avait bouleversé ses jours, les rendant bien plus colorés et vivifiants. Acceptant d'être suivi par Aelya, il avait rapidement fait ce qu'il avait à faire, rendant tout ce qu'il possédait pour couper court à ce lien qui l'unissait au trafic, ressortant rapidement du hangar lorsqu'il en eut la possibilité, rejoignant sa petite-amie qu'il savait morte de peur après ce coup de canon qui s'était mis à résonner entre les murs. Ses bras formant une enveloppe protectrice autour d'elle, il avait laissé quelques secondes de grande douceur s'envoler, lui permettant de faire redescendre cette tension encore palpable, ses lèvres venant frôler son cou pour la rassurer, dans un désir de lui montrer qu'il était vivant, debout, sa main toujours agrippée à la sienne. Le danger n'était jamais loin, menaçant de les engloutir et de les séparer même lorsqu'ils prenaient leurs précautions, comme ce soir. Pourtant, Niels était convaincu du fait que leur chemin n'avait pas de fin, que même si la vie continuait de les faire flancher, elle n'y arriverait jamais définitivement. Parce-que Niels s'accrochait à elle comme il s'accrocherait la vie, intimement persuadé que les deux étaient liés, Aelya représentant sa raison de vivre et d'exister. Il n'avait pas peur de se confronter au destin, pas quand l'enjeu résidait dans sa relation avec sa petite-amie, lui qui pouvait faire taire ses peurs quand il s'agissait de son avenir avec elle. Elle était sa plus grande force et sa plus grande faiblesse en même temps, craignant toujours qu'on utilise leur amour contre eux, ce qui avait déjà été le cas par le passé. Rejoignant l'appartement, il avait tilté à ses mots qui s'étaient mis à tourner en boucle dans son esprit, lui faisant réfléchir à leur portée. « C'est pas à toi de faire des efforts mon cœur. Si je travaille là-bas, c'est moi qui dois essayer de me gérer, pas toi. Et je sais que ça va être dur, mais j'peux pas laisser passer cette chance. Ça serait encore plus égoïste de ma part. » Conclut-il, imaginant que c'était sans doute la meilleure décision à prendre, lui qui ne comptait pas laisser sa petite-amie se tuer au travail pour eux, conscient qu'elle en avait déjà beaucoup trop fait et qu'elle se surmenait toujours lorsqu'il s'agissait de leur éviter le gouffre financier. Il resta silencieux à sa remarque concernant son patron, sachant pertinemment que ça allait être la chose la plus délicate à gérer pour lui, cette jalousie qui lui brûlait la peau à chaque fois qu'il pensait au fait qu'un homme pouvait lui dérober son trésor. Et cette jalousie était d'autant plus bruyante avec son patron, parce-qu'il l'avait déjà eu par le passé et que Niels n'était pas serein à l'idée qu'ils puissent de nouveau se côtoyer. « On va être très, très, très frustrés. Ça risque même d'être dangereux. » Ajouta-t-il, le regard brûlant, le jeu continuant entre eux. Rejoignant l'extérieur, il se délecta de cette ambiance bien plus légère, plus intimiste aussi, tirant sur sa cigarette en écoutant les mots d'Aelya. « J'aurai le temps de te regarder en dehors, et j'sais déjà que j'aurai sûrement très envie de rattraper tout ce temps perdu. » Souffla-t-il, l'air amoureux, son regard se perdant sur elle. Il voulait simplement faire en sorte que les choses se passent le mieux possible, et pour cela, il savait qu'il devrait lâcher de temps en temps le regard d'Aelya qui serait concentrée sur ses clients, pour leur donner cette attention qu'ils payaient. Il acquiesça à ses mots plein de bon sens, désirant lui faciliter cette épreuve, espérant qu'ils puissent s'en sortir sans trop de dégâts. « Je nous fais confiance bébé. J'te promets de faire mon possible. » Ajouta-t-il, insufflant de l'optimisme à ses mots, avant de faire un pas vers elle pour l'embrasser chastement, retrouvant son regard. « Y'a pas de risque, y'a que toi qui me fascine, je m'en fous complètement des autres. » Souffla-t-il, son regard brillant pour elle, tirant une dernière fois sur sa clope avant de la jeter, écoutant ses mots qui venaient le percuter, lui rappelant l'erreur qu'il avait commise en agissant comme il l'avait fait. La gorge nouée, il soupira légèrement, la honte venant s'immiscer en lui, peiné à l'idée qu'elle puisse avoir ce genre de pensées à cause de lui. Silencieusement, il se rapprocha d'elle, venant coller son torse contre son dos pour poser ses mains sur les siennes, l'invitant à se redresser pour refermer son étreinte autour d'elle, ses bras protégeant les siens qu'il ramena autour de son corps. « Je le referai plus mon amour... On en arrivera jamais là. J'ai paniqué, je savais pas quoi faire pour t'alléger, c'est tout ce que j'ai trouvé. J'suis désolé bébé, je voulais pas te faire de la peine. » Souffla-t-il, dégageant quelques unes de ses mèches pour poser délicatement ses lèvres sur sa nuque, les faisant glisser jusqu'au creux de son cou avant de remonter vers son oreille. « Je t'aime comme un dingue... » Murmura-t-il, son cœur battant à tout rompre contre sa poitrine, resserrant légèrement son étreinte autour d'elle. « Tu devrais aller dormir bébé, tu travailles beaucoup trop. »

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Si elle vivait un rêve éveillé à ses côtés, il fallait admettre que c'était aussi la raison pour laquelle elle avait peur, parce qu'elle possédait dans le creux de ses mains quelque chose de précieux, de fragile aussi, qu'on pouvait lui enlever à tout moment si elle s'égarait trop loin le temps d'un instant. Elle ne savait plus vivre autrement que sous l'effet de sa présence, et elle savait qu'elle était piégée dans ses propres sentiments, parce qu'elle ne pouvait maintenant plus se passer de leur relation ni de tout ce que Niels lui apportait au quotidien. Elle avait apprit à se dépasser avec lui, à aimer et surtout à comprendre le sens de ce terme qui lui avait toujours semblé être un mystère. Tout ça, elle le découvrait chaque jour comme si l'évidence brillait sous ses yeux qui avaient été auparavant brouillé par un brouillard épais et noir, la forçant à errer en faisant du sur-place. Elle émit un léger rire devant son ironie, parce qu'elle était plus que consciente qu'il n'y avait rien de raisonnable dans sa manière de fonctionner, elle qui serait capable de tout envoyer valser pour partir à l'autre bout du monde si Niels le lui demandait. Parce que ses bras représentaient sa seule sécurité. Elle n'avait pas besoin de plus que son affection qu'il lui donnait à chaque fois qu'ils se retrouvaient, qui explosait même dans les décisions les plus folles qu'il prenait, parce que si elle avait compris qu'il lui avait menti, elle avait surtout entendu son cri du coeur, celui qu'il avait choisi d'écouter pour la décharger de son fardeau. Mais maintenant, c'était Aelya qui désirait lui faire part de ses peurs, dont celle de voir la mort roder trop près autour de lui, comme une vapeur toxique qui menaçait de l'asphyxier à mesure qu'il trainait dans l'illégalité. Elle ne pourrait jamais accepter le silence de son coeur éteint parce que sa mélodie était la seule qu'elle désirait écouter toute sa vie, se frayant un chemin au travers de ses tympans lorsqu'elle reposait sa tête contre son torse la nuit, quand elle s'envolait doucement mais surement dans ses rêves où Niels et elle restaient réunis pour toujours. A l'instant où elle avait entendu ce bruit sourd, l'angoisse de constater qu'elle était dès à présent seul sans l'homme de sa vie l'avait frappé au thorax, la privant soudainement d'air, la poussant à foncer pour le secourir parce qu'elle tenterait toujours tout pour le ramener à ses côtés. C'était comme si son myocarde s'était mis à fonctionner de nouveau quand elle vint heurter son corps avec tout l'amour agité qui siégeait dans ses cellules, comprenant à quel point elle se sentirait vide et morte s'il n'était plus de ce monde. Elle croulait sous l'affection débordante de ses gestes, le suivant jusqu'à sa voiture pour les ramener dans leur refuge, là où ils pouvaient tous les deux souffler. Elle essayait de réfléchir à un compromis, quelque chose qui leur irait à tous les deux même si la solution miracle n'existait pas et qu'il y aurait toujours la possibilité d'entrevoir des conséquences désastreuses à leur choix.

- Je serai là pour t'aider mon amour, je veux quand même te rendre les choses le plus facile possible parce que j'ai aucune envie de te voir souffrir. Et dis-toi que ça durera pas éternellement, c'est juste pour qu'on tienne et qu'on croule pas sous les dettes, ajouta-t-elle pour l'encourager. T'as déjà amassé pas mal d'argent là, en dealant, donc bon c'est pas comme si on partait de rien, admit-elle.

Même si elle ne voulait pas le voir comme une belle expérience à retenter à chaque fois qu'ils avaient des problèmes d'argent, elle ne pouvait nier que c'était une solution facile de s'enrichir rapidement, ce qui les mettait déjà plus à l'abri du danger que si Niels n'avait jamais eu de travail. Aelya comprenait qu'elle lui en demandait beaucoup, parce qu'elle lui proposait de travailler dans ce lieu où elle se donnait en spectacle, en sachant qu'en plus de ça, elle côtoyait son patron avec qui elle avait eu une relation extra professionnelle, ce qui animerait surement sa jalousie déjà bien stimulée de base. Elle s'inquiétait pour lui, parce qu'elle craignait qu'il ne supporte pas le choc de toutes ses peurs réunies dans un seul endroit, mais Aelya resterait là quoiqu'il advienne pour l'apaiser, comme à son habitude, ce rôle qui lui collait à la peau et dont elle aimait user pour se rapprocher de lui.

- Ca m'arrange pas du tout, j'aime pas le danger, ironisa-t-elle, le regard empreint de malice à ses mots qui la tentaient d'autant plus.

C'était surement pour ça qu'elle n'avait jamais désiré travailler dans la même structure que Niels, parce qu'elle se sentait incapable de lui résister, sachant pertinemment que son professionnalisme en prendrait un coup s'il était là tout près d'elle, et en même temps si loin que ça lui brulerait forcément la peau. Elle sourit en coin à sa remarque, les pupilles déjà embrasées par tout le désir qu'il faisait naître avec ses paroles.

- Je vais attendre que ça, je sais même pas comment j'vais réussir à me retenir de te sauter dessus, mais j'vais apprendre, répondit-elle, amusée, peu convaincue par ses propres mots.

Elle se devait d'y croire, parce qu'il n'y avait aucune autre possibilité à leur problème, et qu'elle ne pouvait pas non plus se permettre de perdre son travail à cause de ses pulsions irrépressibles envers Niels même si chaque interdit lui donnait tout simplement d'autant plus l'envie de le déjouer. Elle hocha la tête à sa remarque, son visage s'animant d'un léger sourire après lui avoir rendu son baiser, voyant qu'il tenterait lui aussi d'y mettre du sien même si ça n'était absolument pas gagné. Captant son regard dans la pénombre, elle laissa la fumée s'échapper de ses lèvres après l'avoir aspiré sur sa cigarette, sentant une douce chaleur se diffuser dans ses veines à ses mots qui la réconfortaient.

- J'espère qu'elles, elles seront pas fascinées par toi même si je pourrais que les comprendre l'air de rien, soupira-t-elle, frustrée.

Le regard perdu sur le paysage qui s'étendait à perte de vue, elle avait laissé son coeur parler, lui délivrant ce qui tournait dans son esprit, frissonnant en sentant son corps l'étreindre, son dos se plaquant contre son torse alors que ses mains se liaient aux siennes. Elle s'imprégna de sa chaleur, de sa douceur qui caressait les pans abîmés de son âme.

- Je sais que t'as pas voulu mal faire... Souffla-t-elle, sa tête se posant contre lui. Mais j'ai aucune envie qu'on se perde dans des mensonges. Je te pardonne bébé, ajouta-t-elle tendrement.

Des milliers de frissons se déployèrent le long de son échine alors qu'elle sentit ses doigts effleurer sa peau avant que son souffle chaud ne vienne rejoindre son oreille. Son coeur loupa un battement à ses mots doux qui faisaient écho à ce qu'elle voulait lui signifier également.

- Je t'aime vraiment beaucoup aussi mon amour. Sinon, je m'inquiéterais pas autant, avoua-t-elle avant de tendre la nuque pour lui demander un baiser sur ses lèvres, le laissant resserrer leur étreinte qui la réchauffait. Tu viens dormir avec moi ? J'arriverai pas à dormir si t'es pas avec moi dans le lit... Proposa-t-elle doucement.

Elle détacha l'emprise de ses bras autour de son corps pour lui faire face, captant rapidement son regard d'une lueur amoureuse avant de fondre sur ses lèvres pour lui donner un long baiser remplit d'amour.

- Je m'arrêterai jamais de t'aimer. C'est en moi, murmura-t-elle contre ses lèvres.

Aelya prit sa main dans la sienne pour les ramener à l'intérieur, s'infiltrant dans la chambre où elle commença à retirer un à un ses affaires, avant de venir se réfugier sous les draps.

- Faudra que tu m'amènes au travail de toute façon bébé, ma voiture est restée là-bas. Ca te donnera l'occasion d'en profiter pour voir si ça peut vraiment le faire ?

Il savait que les jours à venir ne seraient pas faciles pour lui, pour eux, parce-qu'il allait devoir plonger dans un univers qu'il n'appréciait pas particulièrement, dans lequel baignait Aelya depuis plusieurs années afin de gagner de l'argent. Il avait surtout peur d'être ingérable, ne sachant jamais à l'avance comment il réagirait si la jalousie prenait le dessus, éteignant toute trace de raison en lui pour ne laisser parler que la rage à travers ses poings. Aelya était habituée à ses crises de jalousie, qui ne visaient finalement qu'à la protéger, mais qui finissaient la plupart du temps dans quelques marres de sang, le sien y compris. Pourtant, il avait envie de faire des efforts, l'enjeu étant bien plus important cette fois-ci, conscient qu'un mauvais geste pourrait les mettre tous les deux sur la sellette. C'était tout ce qu'il souhaitait éviter, comprenant aisément qu'il avait devant lui la chance de s'en sortir, au moins jusqu'à ce qu'il puisse espérer retrouver son poste à l'hôpital. C'était dans ces moments qu'il prenait conscience qu'il avait un gros problème pour garder son sang-froid, surtout lorsque ça touchait à Aelya, sa perle rare, l'amour de sa vie, celle pour qui il ferait absolument n'importe quoi pour juste s'assurer qu'elle était en sécurité. Et parfois, son désir de protection engendrait bien pire, lui amenant bien plus de problèmes qu'au départ sauf que cette fois-ci, ces problèmes les touchaient tous les deux. C'était ce qu'ils avaient accepté en liant leur destin ensemble, affronter les tempêtes tous les deux, en se faisant la promesse de ne jamais se lâcher. Il était revenu à elle après être passé en coup de vent dans le hangar, lui signifiant qu'il n'avait pas été la cible de ce coup de feu accidentel, son corps venant réconforter le sien qu'il sentait encore angoissé. Il savait combien c'était terrifiant pour elle, de s'imaginer le perdre, parce-qu'il ressentait exactement la même crainte vis-à-vis d'elle, ayant déjà expérimenté le pire en la voyant s'éteindre sur son lit de mort, son cœur s'arrêtant de battre en même temps que le sien. Désireux de lui montrer qu'ils n'en étaient plus là, il la ramena avec lui jusqu'à la voiture puis jusqu'à leur appartement, hochant la tête à ses mots réconfortants, se rendant compte que si ça ne marchait pas, ils auraient toujours les quelques billets que Niels avait gagné de ses ventes. « Je prendrai sur moi. J'me tairai s'il le faut et je me contrôlerai quand ça sera nécessaire. » Dit-il, sur un ton qui se voulait serein, presque dans une promesse, souhaitant lui faire savoir qu'il avait les capacités de rester tranquille, même s'il devait tout garder en lui pour leur bien à eux deux. Il acquiesça à ses mots, comprenant que même si ça n'était pas une fierté, ils avaient au moins cette marge d'avance gagnée grâce au trafic. Il imaginait déjà serrer les dents lorsqu'il rencontrerait le nouveau patron d'Aelya, lui qui avait tendance à se faire des films avec les types avec lesquels elle avait déjà partagé plus que des banalités. Il avait du mal à l'admettre mais cet homme pourrait les sortir de la galère le temps de quelques semaines, et il valait mieux qu'il reste courtois vis-à-vis de lui. Il sourit à ses mots qui allaient à l'encontre de tout ce qu'elle pouvait penser du danger, s'amusant de cette légère tension sexuelle qu'ils mettaient déjà en place avant même de se retrouver tous les deux contraints à leurs obligations professionnelles. « On apprendra tous les deux. » Lui dit-il, soutenant son regard empreint de malice, conscient qu'on leur demandait de réussir ce qu'ils n'avaient jamais su faire par le passé. Il l'avait rejoint sur le balcon suite à ça, s'imprégnant de la douce brise qui caressait sa peau, laissant la fumée de sa cigarette s'envoler dans la nuit noire. « Te concentre pas sur les autres bébé. Fais comme si j'étais pas là, ok ? » Souffla-t-il, cherchant à la rassurer, souhaitant se faire le plus discret possible sur son lieu de travail, ne désirant pas la perturber même s'il savait que ça serait difficile pour eux deux de faire semblant de rien. A ses mots empreints de vulnérabilité, il s'était rapproché d'elle pour la prendre dans ses bras, l'enveloppant comme il en avait l'habitude, de manière encore plus tendre, lui faisant parvenir les regrets qui bousculaient son cœur. « Je sais, c'est la dernière fois. J'ai été con de te cacher ça alors que t'es toujours là pour moi. » Ajouta-t-il, sentant son cœur faire des siennes lorsqu'elle lui affirma qu'il était pardonné. Dans un geste doux, il déposa quelques baisers dans son cou, cherchant à effacer ses erreurs en lui avouant de nouveau qu'il l'aimait comme jamais, écoutant sa réponse qui le fit vibrer. Il esquissa un léger sourire, venant à la rencontre de ses lèvres qui demandaient les siennes, rompant leur échange pour la regarder amoureusement. « J'te suis bébé. » Répondit-il simplement, ne la quittant pas des yeux lorsqu'elle se retourna, prolongeant l'échange de leurs lèvres qu'il aurait aimé voir perdurer éternellement. « C'est tout ce que je demande. » Souffla-t-il contre ses lèvres, laissant sa main le guider jusque dans leur chambre après avoir fermé la porte-fenêtre. Il se débarrassa à son tour de ses vêtements, rejoignant sa petite-amie sous les draps déjà réchauffés de sa présence, hochant la tête à sa remarque. « Ouais on fera ça. » Il vint se blottir contre elle, tendant la nuque pour atteindre son cou qu'il embrassa tendrement. « J'te promets de faire de mon mieux. Je veux que tu sois fière de moi mon amour. » Il lui adressa un léger sourire, rejoignant une dernière fois ses lèvres avant de se caler dans le lit. « Bonne nuit bébé. » Il ferma les yeux après ces quelques mots doux, profitant d'un sommeil réparateur, légèrement agité par ses pensées qui lui rappelaient qu'il allait s'immiscer dans le domaine d'Aelya, là où il n'était pas le plus à l'aise. Ils s'étaient réveillés tous les deux, l'un contre l'autre, profitant du temps qu'ils avaient devant eux pour traîner dans les draps, s'amusant comme des gamins amoureux avant de devoir se préparer pour se rendre au club. Il avait le cœur qui battait la chamade à mesure que l'heure tournait, tentant de faire semblant qu'il n'en était rien. En réalité, il se décomposait sous le stress, ses traits tirés par l'anxiété et la peur de tout gâcher, surplombée par le risque d'entraîner Aelya dans sa chute. « J'ai l'impression que je vais passer l'entretien d'embauche le plus important de ma vie. » Souffla-t-il, d'un ton mi-amusé, mi-sérieux, se regardant une dernière fois dans le miroir pour arranger quelques mèches de cheveux.

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Aelya croyait en lui et en eux, s'imaginant qu'ils pourraient au moins tenter de faire des efforts pour laisser leur ego de côté et surtout leur jalousie pour leur donner la possibilité de gagner de l'argent sans ombre sur le tableau. Ils y trouvaient tous les deux leur compte, Aelya pouvant maintenant travailler moins pour atteindre un rythme correct et Niels pouvant avoir un job légal sans risquer sa vie à chaque seconde. Et elle y trouvait aussi ce qu'elle voulait dans le fait qu'ils resteraient plus de temps ensemble même si ça ne serait pas une partie de plaisir. Au moins, elle n'aurait pas à s'inquiéter pour sa survie, c'était la peur la plus profonde qui la prenait aux tripes, et dont elle pouvait au moins se débarrasser maintenant. Elle n'avait aucune idée de comment cela allait se passer mais elle savait qu'ils se devaient de saisir cette opportunité surtout que le club ne manquait jamais de barman, ni de danseuses. Elle s'était apaisée contre lui, dans ses mots qui effacaient les doutes qui avaient pu s'inscrire dans son esprit à cause de la colère de son mensonge, se rendant finalement compte que tout ce qui importait était leur relation, sa main qu'elle ne voudrait lâcher pour rien au monde. Ce coup de feu avait réanimé des souvenirs lugubres, Aelya revoyant rapidement tous les épisodes où elle avait du subir les états critiques de Niels avec la ferme intention de tout faire pour leur éviter de re-sombrer dans le chaos, même s'ils étaient toujours trop proches du gouffre. Elle avait besoin d'être partout où il était, son cœur était destiné à battre aux côtés du sien parce qu'elle savait à quel point c'était déchirant de se tenir à distance de lui, comme une mort lente qui nécrosait petit à petit chacune de ses cellules, lui déclenchant de vives douleurs sourdes dans tout le corps et l'esprit qui tombaient en ruine. Elle tiendrait le coup s'il tenait, parce que s'ils étaient doués pour se faire couler, ils étaient aussi doués pour se réanimer, faisant tous les deux offices de bouée de sauvetage pour se ramener près du rivage, là où le danger n'existait plus, là où elle pouvait l'aimer sans craindre la noyade. Arrivés chez eux, elle avait vite compris qu'ils n'avaient pas d'autres choix que de naviguer vers des eaux troubles qui pouvaient mettre en péril leur stabilité déjà malmenée, mais qu'ils devaient tenter pour s'en sortir. Elle hocha lentement la tête à ses mots comme pour s'imprégner de sa volonté à se contrôler au club là où sa patience serait mise à rude épreuve. Elle espérait intimement qu'elle arriverait à le canaliser si elle venait à percevoir les prémices de sa jalousie explosive, parce qu'elle le connaissait assez pour l'aider à redescendre s'il venait à sombrer dans la rage, comme lui savait calmer ses tourments simplement par la force de sa présence salvatrice. Elle capta son regard malicieux, peinant à croire qu'elle pouvait se maîtriser s'il était dans son sillon, lui qui savait l'animer avec peu de choses finalement, le seul qui dechainait sa passion à chacun de ses regards posés sur elle. Aelya savait qu'elle chercherait ses yeux au travers de la salle tamisée, parce qu'elle n'avait envie de danser que pour lui, aimant voir cette étincelle de désir briller dans ses prunelles quand ils se cherchaient dans un jeu où ils se consumeraient tous les deux. Fumant sur le balcon, elle plissa les lèvres à ce qu'il vint ajouter, sachant qu'il lui serait difficile de faire abstraction de sa présence qu'elle recherchait tout le temps.

- Comment je peux faire comme si l'homme de ma vie ne se trouvait pas dans la pièce ? Je sais pas, je vais voir... Soupira-t-elle, nerveuse à l'idée de laisser sa jalousie apparaître devant ses collègues.

C'était déjà arrivé, Aelya oubliant ses principes quand on touchait à Niels, le trésor qui embellissait sa vie. Ça ne s'était plus reproduit tout ça parce que son petit-ami n'était plus venu dans le club, comprenant dans tous les cas qu'ils étaient aptes à semer du bazar là où il n'y en avait pas, à cause de l'amour fou qu'elle lui portait. Elle fondit dans son étreinte, laissant ses bras se déployer autour de son abdomen, puisant son espoir dans ses mots et ses gestes tendres qui l'egayaient de chaleur alors qu'elle avait confié son stress sur les conséquences des choses qu'ils se cachaient.

- Le plus important c'est que t'aies rien bébé. De toute façon, je serai toujours là pour te ramener sur le droit chemin si tu te perds. Et je serai toujours là pour me perdre avec toi si certaines situations en valent le coup, ajouta-t-elle sur un ton léger, faisant référence à son désir qui la surprenait partout.

Elle ferma les yeux en sentant les douces pressions de ses lèvres dans son cou, la poussant à tendre la nuque pour qu'il continue, ses mains resserrant leurs étreintes autour des siennes. Elle fit volte face après lui avoir rappelé l'ampleur de son affection, emprisonnant ses lèvres contre les siennes qui lui manquaient toujours. Elle sourit tendrement à sa réponse, prenant sa main pour l'attirer dans la chambre, s'infiltrant sous les draps après avoir retiré ses vêtements. Aelya rapprocha son corps pour qu'il vienne se blottir contre le sien quand il la rejoignit, frémissant à la sensation de ses baisers dans son cou.

- Je suis déjà fière de toi mon cœur, n'en doutes jamais, répondit-elle, le regard amoureux, lui rendant son baiser. Dors bien mon amour, souffla-t-elle avant de fermer les yeux, sa main dans la sienne.

Elle laissa son esprit balayer tous les regrets, les doutes et les peines de cette soirée pour ne laisser que le visage de Niels habiller ses rêves, la plongeant dans un sommeil réparateur, avant d'ouvrir les yeux quelques heures plus tard, ravie de découvrir les traits de son petit-ami qu'elle admirait avec attention, profitant d'un instant coupé du monde pour ne penser qu'à eux et qu'à leurs sourires qui se répondaient alors que sa peau cherchait son contact dans la chaleur des draps pour lui rappeler qu'elle l'aimait lui, et que la vie n'arriverait jamais à les séparer. Elle se redressa du lit pour se préparer à se rendre au club, sentant la tension palpable vis-à-vis des enjeux qui se dessinaient dans quelques heures. Aelya peaufinait les dernières retouches dans le miroir, amusée par la réaction de Niels alors que son regard croisa le sien à travers le reflet.

- Je t'ai jamais vu aussi stressé je crois, le taquina-t-elle. Ça va bien se passer mon amour. T'aurais quand même pu penser à t'enlaidir au moins aujourd'hui, ça m'aurait facilité les choses aussi, soupira-t-elle, feignant l'exaspération, désirant garder une humeur légère pour le détendre.

Aelya vint se poster dans son dos, accrochant ses mains sur son flancs tendrement.

- Tu vas être parfait mon amour. T'es beau, t'es intelligent, t'as de l'expérience dans le relationnel avec toutes les nanas que t'as pu séduire en plus, de quoi t'as peur ? Lâcha-t-elle, mi-amusée, mi embêtée par cette réalité.

Elle l'invita à lui faire face, tendant la nuque pour embrasser ses lèvres afin de lui donner du courage.

- T'es le meilleur pour moi, souffla-t-elle en captant son regard.

Aelya se dirigea vers l'entrée, prenant ses affaires en ouvrant la porte, invitant Niels à la suivre à l'extérieur.

Il avait réellement l'envie de ne pas tout gâcher cette fois-ci, croyant intimement au fait qu'il pouvait arranger la situation, s'imaginant qu'ils pourraient s'en sortir bien plus facilement s'il gardait son calme et qu'il faisait preuve d'un peu de patience. C'était déjà beaucoup lui demander mais Niels savait qu'il pouvait le faire, qu'il n'avait qu'à se concentrer sur l'essentiel, sur Aelya, sur le fait qu'il retrouverait son emploi bientôt et que tout n'était finalement qu'une question de temps. Il voulait être serein même si c'était compliqué de prédire ses réactions, surtout lorsque la jalousie venait s'y mêler, ne prévenant jamais le moment où elle allait frapper et tout ravager sur son passage. Il savait qu'Aelya croyait en lui, en ses capacités à se gérer, son regard toujours bienveillant parvenant à le convaincre qu'il possédait les ressources nécessaires pour faire ce qu'on lui demandait, sans avoir à déraper. Alors, il était déjà conscient du fait qu'il devrait se raccrocher à ses iris lorsqu'il se sentirait vaciller, comme s'il comprenait que c'était encore le seul moyen de le raisonner, de le ramener un tant soit peu à lui-même. Parce-qu'elle avait cette lueur qui avait toujours su l'apaiser, au travers de laquelle ils se comprenaient sans même avoir besoin de mots, marquant cette complicité qui définissait le lien qui les unissait. Quelque part, il espérait aussi qu'elle puisse parvenir à gérer ses émotions si ses collègues venaient à la provoquer en l'utilisant comme appât, comprenant qu'ils seraient animés par le même combat interne, jusqu'à la fin de leur service, jusqu'à ce qu'ils puissent enfin retrouver leur souffle l'un contre l'autre. Parce-que Niels était prêt à rester en apnée toute une soirée pour ne pas craquer, prêt à détourner le regard de la femme de sa vie pour ne pas être influencé par les mouvements sensuels qu'elle offrirait à d'autres que lui. Il savait d'ores-et-déjà que la soirée allait être longue pour lui, pour elle, mais qu'au bout du compte, le résultat en vaudrait le coup. Parce-que c'était encore leur seule chance de ne pas subir ce quotidien menacé par les tempêtes tapies dans l'ombre, prêtes à surgir au moindre faux pas. Ses yeux avaient cherché les siens à sa remarque, comprenant parfaitement qu'il ne serait pas facile de faire semblant pour elle, parce-qu'il serait derrière ce bar, sans pouvoir s'empêcher de la regarder et d'envier les clients qui se retrouveraient autour d'elle, à fantasmer sur elle, sur la femme qu'il aimait et qu'il ne pourrait jamais partager. « Si je peux le faire, tu peux le faire mon amour. On rentrera tous les deux, c'est tout ce qui importe. » Souffla-t-il, tentant de lui inscrire cette remarque dans la tête, celle qui lui faisait comprendre que tout ce qu'il se passerait au club ne viendrait jamais bousculer leur idée de rentrer ensemble, main dans la main. Il savait pourtant que c'était bien plus facile à dire qu'à faire, se rappelant de cette soirée où les choses avaient dérapé, Aelya sortant de ses gonds face à cette collègue qui avait tenté de le séduire sans la moindre gêne, à quelques mètres d'elle. S'il pouvait faire en sorte d'éviter que cela puisse se reproduire, il le ferait sans hésitation. Le cœur vibrant dans sa poitrine, il s'était rapproché d'elle pour l'enlacer, désirant lui faire savoir qu'il l'aimait désespérément, et qu'il n'y avait rien qui ne pourrait l'arrêter si c'était pour la protéger. Il avait souri à ses mots plein de tendresse, hochant la tête à cette idée qu'elle prônait de le suivre partout, afin de toujours le ramener vers elle. « Tant que je suis avec toi, le reste m'importe peu. Même si on doit être en cavale toute notre vie, j'suis sûr que je serais heureux, juste parce-que tu serais là. » Ajouta-t-il, poussant sa remarque à l'extrême avec un sourire amusé sur les lèvres, venant embrasser son cou avant de pouvoir profiter du baiser qu'elle lui donna et qu'il prolongea amoureusement, se perdant volontiers dans ce flot d'amour qui tournoyait autour de leurs deux âmes. Il la suivit dans la chambre, venant contre son corps sous les draps, constamment à la recherche de son contact. Il sentit son cœur louper un battement à ses douces paroles, s'endormant avec le son de sa voix qui résonnait dans sa tête, comme la plus belle des mélodies, celle qu'il désirait écouter jusqu'à la fin de sa vie. Il avait senti la pression monter à leur réveil, ne s'empêchant pas pour autant de profiter de quelques minutes avec elle dans leur lit, là où ils savaient qu'ils ne risquaient rien, mis à part de crouler sous cet amour incurable qu'ils redemandaient continuellement. Faisant face à son reflet dans le miroir après qu'ils se soient tous les deux activés pour se préparer, il souffla un bon coup, souriant aux taquineries d'Aelya. « A croire qu'il y a des choses que j'arrive à prendre au sérieux. » Répondit-il, en se moquant de lui-même, pouffant à ses mots en la regardant de haut en bas. « C'est à moi que tu dis ça ? T'es trop belle bébé, ça me met encore plus de pression. » Souffla-t-il, son regard peinant à ne pas la détailler, amoureux de chacune de ses courbes féminines, ayant déjà du mal à imaginer que d'autres yeux pourraient en profiter. Il détourna de nouveau les yeux vers le miroir, la regardant s'approcher de lui dans son dos, sa main venant se poser sur la sienne qui s'était agrippée à son flanc. « J'espère être à la hauteur, c'est juste ça. J'ai pas envie de tout faire foirer, parce-que c'est un peu ma spécialité. » Il plissa les lèvres, se retournant pour lui faire face, savourant le baiser qu'elle lui donna, sa main remontant jusque sa joue pour l'intensifier. « Je le serai pour toi. » Murmura-t-il contre sa bouche, son regard valsant entre ses lèvres et ses yeux avant de se mettre en route vers le club. Il l'invita à prendre place dans sa voiture, roulant dans un silence qui laissait entrevoir la tension qui s'était installée en lui, parvenant sur le parking du bâtiment en quelques minutes. Il éteignit le moteur, regardant à travers son pare-brise la façade du bâtiment, comme s'il redoutait d'y mettre un pied. « Est-ce que.. tu vas leur dire ? Qu'on est ensemble ? J'veux dire... si ça peut te faciliter la tâche, on peut se faire passer pour des connaissances. » Il peinait à croire que leurs regards ne les trahiraient pas parce-qu'il avait toujours cette façon particulière de la regarder, sa fascination se lisant dans son regard sans qu'il ne puisse rien y faire. « C'est con comme réflexion. Désolé mon cœur, j'sais pas pourquoi je panique comme ça, ça devrait bien se passer. » Se rassura-t-il, posant sa main sur celle de sa petite-amie, ses yeux ne la quittant pas. « On y va ? »

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Aelya savait qu'elle s'était rendue vulnérable en s'alliant à Niels, parce qu'elle n'était plus apte à agir de manière égoïste, préférant maintenant le faire passer avant sa propre personne parce qu'il représentait à lui seul ce qui la tenait en vie. C'était dangereux de dépendre de quelqu'un de manière aussi profonde, mais c'était plus fort qu'elle, elle avait besoin de fusion avec lui, son âme s'accrochant éperdument à la sienne même si tout les poussait à se séparer. Elle avait tenté de se détacher de Niels pour son propre bien, mais elle avait échoué, comprenant que son coeur refusait ce que sa conscience se tuait à lui signifier, lui indiquant qu'elle n'était sans doute pas assez bien pour lui, qu'il ne trouverait jamais de réelle sécurité s'il continuait à errer à ses côtés. Aelya désirait le protéger, et il fallait croire qu'avec ou sans elle, cette action peinait à perdurer dans le temps parce que tout ne dépendait pas de leur volonté. Alors, elle avait décidé de rester, de conduire la moindre pulsation cardiaque vers son être qu'elle refusait un jour de voir s'éteindre, persuadée qu'il n'y aurait aucun après sans Niels parce qu'il était son seul horizon. Elle acquiesça à sa réponse, le regard attendri, s'imprégnant de son bon sens parce qu'il avait raison : ils entreraient dans ce lieu ensemble et en ressortiraient de la même manière, sa main liée à la sienne, sa vie soudée à la celle de Niels pour toujours. Elle ne savait plus quoi faire de sa propre personne quand il n'était pas là, c'était comme si elle ne reconnaissait plus lorsqu'elle se retrouvait seule face à elle-même, consciente qu'elle découvrait son vrai visage que lorsqu'il pointait son regard dans sa direction, ses yeux reflétant dans les siens l'amour qu'elle éprouvait pour lui. Protégée dans l'étau que formaient ses bras autour de son corps, les iris perdus dans le ciel étoilé, elle sentit son coeur s'agiter dans sa poitrine à ses mots qui l'apaisaient, lui indiquant qu'ils seraient toujours ensemble, quoique la vie ne leur réserve.

- Je me vois plus sans toi mon amour. C'est presque fou comment tu m'as rendu... Docile, s'amusa-t-elle, réfléchissant à sa manière de vivre avant de le rencontrer.

C'était comme si elle s'était développée avec lui émotionnellement parlant, concentrant son énergie dans un seul et même but : continuer de voir leur relation évoluer, placer de nouvelles briques dans les murs de leur univers qu'eux seuls avaient le droit d'accès. Elle l'avait laissé caresser sa peau avec ses lèvres d'une tendresse inouïe, inscrivant ce moment complice dans le creux de son esprit afin d'oublier les galères qui les attendaient encore, réconfortant ses doutes contre ses lèvres qu'elle embrassait avec amour avant de l'attirer dans le lit où elle s'endormit contre lui, bercée par le doux son de son souffle qui effleurait sa peau. A son réveil, elle usa de quelques minutes pour trainer dans les draps avec Niels, laissant exploser leur complicité et leur affection comme dans le but de prévenir les déchirures qu'ils pourraient ressentir plus tard, désirant qu'ils s'imprègnent de ce moment pour apaiser leurs coeurs tourmentés par le stress. Elle sentait la pression monter dans l'appartement au fur et à mesure qu'ils se préparaient pour se rendre au club, Aelya préférant s'amuser de la réaction de son petit-ami qui n'était pas habituelle.

- La seule chose que je dois prendre au sérieux c'est nous, ajouta-t-elle en haussant les épaules.

Elle tentait de dissimuler sa nervosité pour ne pas attiser la sienne même si elle restait persuadée qu'il devait être bien plus stressé qu'elle, parce qu'Aelya avait déjà ses habitudes, chose qu'il ne possédait pas, vaquant en terre inconnue. Elle sourit à travers le miroir, flattée par ses mots qui lui faisaient toujours de l'effet quand ils provenaient de ses lèvres.

- T'as pas à te mettre autant la pression bébé. Au pire des cas, si vraiment t'es nul au bar, bah tu viendras danser avec moi, rigola-t-elle. C'est clair que tu vas me faire l'ombre. T'auras ce que tu voudras, y'aura plus aucun regard posé sur moi, ajouta-t-elle, les yeux amusés, appréciant la brillance de ses iris qui la détaillaient.

Elle vint doucement se placer dans son dos, faisant valser ses mains sur son torse pour profiter une dernière fois d'un contact corporel avec lui parce qu'elle savait très bien qu'ils allaient devoir toute la journée se croiser sans se toucher. Ses doigts s'infiltrèrent dans les siens quand ils vinrent se poser sur sa main, captant la chaleur de sa paume. Son coeur se serra à sa remarque qui mettait en avant ses échecs, ceux qu'Aelya balayait d'un revers de main parce qu'elle croyait en lui.

- T'as pas foiré en sortant avec moi, si ? Enfin je sais pas... Je suis toujours aussi amoureuse de toi, c'est surement que t'arrives quand même à réussir quelque chose bébé, le réconforta-t-elle tendrement.

Elle savoura la douceur de ses lèvres contre les siennes quand elle l'invita à lui faire face, souriant amoureusement à ses mots qui animèrent la confiance qu'elle lui portait avant de rejoindre la voiture pour se mettre en route jusqu'au club, le coeur battant de plus en plus vite à mesure que le paysage défilait. Elle porta son attention sur lui quand il se gara devant le club, percevant sa nervosité à travers son langage corporel. Elle fronça légèrement les sourcils à sa remarque, réfléchissant à ce qu'il lui disait.

- Qu'ils sachent qu'on est ensemble ou pas, ça va rien changer bébé. Enfin si, ça changera simplement le fait que si y'a trop de femmes autour de toi, j'aurais une bonne raison de péter un cable à la fin si elles sont au courant, lança-t-elle, la machoire légèrement serrée en s'imaginant déjà les regards insistants posés sur Niels.

Elle tourna son buste dans sa direction pour mieux capter ses iris, sa main venant se poser sur sa joue pour que son attention soit concentrée sur elle.

- Hé bébé... Je suis là de toute façon. Tu seras pas seul si jamais d'accord ? Il peut rien nous arriver tant qu'on est ensemble, tu le sais très bien, ajouta-t-elle avec un léger sourire tendre, dans le but de l'encourager.

Elle prit sa main dans la sienne pour la serrer, hochant la tête à ses mots avant de lui donner un dernier baiser sur ses lèvres. Elle sortit quelques secondes plus tard de la voiture avec Niels, se dirigeant vers l'entrée du club où elle vint s'entretenir seule pour commencer afin de mettre en avant toutes les dispositions de Niels, son admiration aidant à défendre ses capacités, et quelques temps plus tard après de longues discussions, sa chance lui fût donnée par un des responsables qui s'occupaient de la salle en l'absence du patron, le mettant à l'essai le jour même. Aelya laissa Niels se mettre en condition en lui envoyant un léger clin d'oeil, se rendant dans les vestiaires pour enfiler sa tenue, revenant quelques minutes plus tard pour monter sur le devant de la scène.

La vie qu'il avait mené avant de la rencontrer lui paraissait bien lointaine maintenant, peinant encore à croire qu'il avait eu d'autres habitudes de vie que celle de l'aimer. Il avait encore des souvenirs bien ancrés dans sa tête, ceux de ses voyages à travers le monde, où il n'avait vécu que pour lui après être sorti de prison, respirant ce besoin de liberté qu'il n'avait finalement jamais réellement atteint. Il s'en rendait compte lorsqu'il plongeait ses yeux dans ceux d'Aelya, qu'elle était là sa liberté, que c'était elle qui la détenait dans le creux de ses iris et qu'il n'y avait qu'elle qui était apte à la lui partager. Il ne s'était jamais senti aussi vivant que depuis qu'il la fréquentait, ne désirant quitter cette aventure pour rien au monde parce-que c'était la plus belle qu'il lui avait été donnée de vivre. Et il acceptait sans broncher les risques qu'elle engendrait, conscient que ça ne serait jamais facile, que leur quotidien continuerait de tanguer sous les menaces extérieures qui s'épuisaient pour les séparer. Mais Niels savait qu'Aelya avait le même objectif que lui, celui qui visait à protéger leur lien quitte à se perdre en chemin. Tant qu'ils étaient ensemble, ils ne risquaient rien. C'était ce qu'il lui avait fait comprendre à travers cette étreinte protectrice qu'il avait nouée autour de son corps, partageant sa chaleur avec elle pour amoindrir ses doutes, lui murmurant quelques mots plein de sens pour lui faire savoir qu'il n'avait aucun avenir envisageable sans elle. Il esquissa un léger sourire à ses mots, posant sa tête contre la sienne alors que ses bras resserraient leur union. « Ça te va vraiment bien en plus. J'pense qu'on devrait encore continuer... » S'amusa-t-il, déposant un baiser sur sa tempe avant de la laisser se retourner vers lui, échangeant un baiser amoureux, patient, dénué de tous ces doutes qui avaient cherché à les rendre vulnérables avant de rejoindre leur lit où ils se laissèrent emporter par la fatigue. Il s'était réveillé contre elle, profitant de ces minutes de calme et d'amour où le monde autour d'eux disparaissait, les laissant seuls dans cette bulle qu'ils érigeaient par leurs regards, leurs sourires et leurs gestes empreints de tendresse. Il n'avait pour autant pas su cacher bien longtemps cette tension qui lui bloquait le souffle, celle qui lui remémorait qu'il allait devoir faire ses preuves dans le club où bossait sa petite-amie, alourdissant ses épaules de cette pression supplémentaire. Devant le miroir, il s'était joint à Aelya pour se moquer de lui-même, bien conscient que ce genre de comportement ne lui ressemblait pas, sûrement parce-que l'enjeu n'avait jamais été aussi important pour lui. Il esquissa un sourire à ses mots, captant son regard à travers le miroir alors qu'il tentait de se détendre, souhaitant s'imprégner de ces quelques mots légers pour respirer. « C'est pas une mauvaise idée. J'suis capable des pires stratégies pour qu'on évite de te regarder tu sais. » S'amusa-t-il, laissant ses yeux parcourir ce corps qu'il connaissait par cœur et qui le rendait dingue, vêtu comme dévêtu. En réalité, il n'avait pas peur de ne pas être à la hauteur par rapport à sa mission, parce-qu'il avait déjà un peu d'expérience dans le domaine lorsqu'il avait dû gagner un peu d'argent dans les pays qu'il avait parcouru. C'était surtout au niveau de ses émotions qu'il avait tendance à être beaucoup moins sûr de lui, peinant à croire qu'il pourrait garder son calme si on venait à toucher à son trésor. Le regard amoureux, il la laissa venir contre lui, s'apaisant au contact de ses mains contre son torse, respirant cette douceur qui s'échappait de leur étreinte et dont il devait profiter encore une fois avant qu'ils ne soient contraints à ne plus se toucher. Il caressa le dos de sa main avec son pouce, secouant doucement la tête à ses mots. « Toi t'es ma seule réussite. Heureusement que t'es là pour remonter le niveau. » Il tendit la nuque après s'être retourné pour atteindre ses lèvres, le rompant rapidement pour prendre la route vers le club. Il s'était garé quelques minutes plus tard, des questionnements sans importance venant le frapper alors qu'il essayait de rester le plus serein possible, sans réussir à y parvenir. « Je serai discret, y'a pas de raison qu'elles viennent vers moi. J'suis là pour bosser. » La rassura-t-il, sa main cherchant la sienne pour lier leurs doigts tendrement. Il cilla à ses mots qui firent vibrer son coeur, les absorbant un à un pour rendre moins bruyante la tension qui le bousculait, lui esquissant un léger sourire. « Je sais, et c'est tout ce qui compte. » Il sortit de la voiture avec elle après avoir échangé un dernier baiser, se donnant du courage en attendant qu'Aelya ait fini de parler à ses responsables, avant de s'installer derrière le bar lorsqu'il comprit qu'on lui laissait sa chance pour ce soir. Il capta le regard d'Aelya, répondant à son clin d’œil avant de commencer à prendre ses marques, écoutant les dernières indications du responsable. Il croisa le regard de quelques unes des collègues d'Aelya qui se dirigeaient elles aussi vers les vestiaires, comprenant qu'elles étaient surprises de voir une nouvelle tête derrière le comptoir. Il resta néanmoins concentré jusqu'à l'ouverture officielle des portes, permettant l'arrivée des premiers clients qu'il servit, jetant quand il le pouvait des regards vers Aelya qui se déhanchait non loin de lui, comprenant aisément que certains puissent l'envier de ne l'avoir rien que pour lui. Il tentait de rester calme même si la jalousie venait déjà lui brûler la peau, rien que lorsqu'il apercevait ces hommes glisser des pourboires à sa petite-amie pour l'inciter à continuer, à être encore plus sensuelle qu'elle ne l'était déjà.

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Si elle avait pu, elle l'aurait rencontré plus tôt, pensant qu'elle avait malheureusement perdu trop de temps à défiler dans des étreintes sans importance, et pourtant dans le fond, c'était ce qui l'avait fait le rencontrer lui, l'homme de sa vie, l'ange privé de ses ailes qui s'évertuait à la protéger depuis le début, qu'elle avait aimé cherché pour mieux le trouver, pour mieux tomber dans ses filets qui s'étaient à force, bien emmêlés dans les lambeaux de son âme. Elle le respirait partout, trouvant toujours le moyen de voir son visage percuter son esprit même en plein travail, parce qu'elle rêvait que d'une seule chose pendant son absence, c'était de se conforter de sa présence, de l'absorber pour se sentir complète, régner dans leur univers où il n'y avait plus aucune règle qui se déchainait contre leur envie de s'aimer en toute liberté, de manière irraisonnée, parce qu'Aelya ne savait pas l'aimer autrement, elle qui n'avait de toute façon jamais su vraiment aimer tout court, et qui avait laissé épanouir ses sentiments naissants dans le creux de leurs étreintes. L'amour qu'elle ressentait pour lui était si évident, si imposant, qu'il mettait son esprit et tout son corps en fusion alors qu'elle était blottie dans ses bras, puisant son réconfort dans sa chaleur qui l'enveloppait.

- Je pense aussi. On devrait continuer toute notre vie. Je me lasserai jamais de toi, souffla-t-elle sincèrement en tendant la nuque pour déposer un baiser dans son cou, après avoir reçu son baiser sur la tempe.

Elle aurait pu rester une éternité, là, contre son corps et contre ses lèvres qui apaisaient ses tourments, qui la faisait revenir à leur relation, la seule chose qui importait vraiment pour elle, qui avait du sens dans à ses yeux alors que le sort s'acharnait à leur prouver le contraire, la poussant à d'autant plus s'accrocher à Niels à cause de la peur de le perdre à chaque seconde qui s'écoulait, angoissant à l'idée de ne jamais assez profité de sa présence, elle qui passait son temps à redemander de son affection, la seule que son coeur était apte à accepter, rejetant toutes les autres qui tentaient de l'animer. S'endormant tout près de lui, elle s'était laissée guider par la douceur de ses paroles pour la faire rêver, oublier le potentiel de leurs caractères explosifs qui pouvaient tendre à se montrer le lendemain, dans le cadre professionnel. S'il y avait bien quelque chose dont elle profitait depuis que Niels ne travaillait plus à l'hôpital, c'était leurs retrouvailles à chaque fois qu'elle ouvrait les yeux, réalisant qu'elle pouvait s'imprégner de son contact sans subir la brûlure du manque, puisant son énergie positive dans chaque baiser qu'ils s'offraient. Elle s'était préparée avec lui, sachant pertinemment que l'atmosphère bien que toujours amoureuse, changeait pour laisser planer un vent plus lourd dans l'appartement à cause du stress. Elle tentait de réduire la tension environnante en gardant un ton léger, captant son regard à travers le miroir où elle sourit à ses mots, consciente qu'il n'aurait aucun mal à ériger des solutions pour que les regards se détournent de son corps.

- Y'aura forcément conflit d'intérêts, parce que si toi ça t'arrange d'avoir les regards sur toi plutôt que sur moi, forcément que moi ça m'arrange pas, répondit-elle, amusée. Je laisserai personne te regarder comme moi je te regarde... Ajouta-t-elle d'une voix amoureuse, ses yeux le détaillant à travers le reflet.

Elle serait toujours possessive avec lui, laissant les éclairs surgir de ses pupilles à chaque regard qu'elle jugeait mal placé, parce qu'elle n'avait aucune envie de découvrir le désir qu'il pouvait provoquer chez les autres même si elle comprenait forcément leurs raisons, elle qui admirait son physique tous les jours. Accrochant ses lèvres dans un baiser, elle profitait de ce contact pour permettre à ses mains de le sentir encore une fois, persuadée qu'il allait vraiment trop lui manquer durant ces heures où elle se verrait déposséder de sa chaleur. Elle adorait sentir la douceur de ses caresses qu'il laissait sur sa peau en demande, esquissant un sourire tendre à sa réponse qui la touchait.

- Si je m'améliore c'est que grâce à toi mon cœur. Tu me rends meilleure, avoua-t-elle doucement.

Elle s'épanouissait à ses côtés, comme si en quelques mois, elle avait pu se voir grandir de manière bien plus réelle que depuis que toutes ces années d'errance. Elle lui rendit son baiser avant de rejoindre le club en voiture, prenant le temps d'échanger quelques mots alors qu'il s'était garé devant le lieu. Aelya acquiesça à ses paroles, tentant de s'en imprégner pour ne pas exploser de rage à cause de sa jalousie, sachant qu'il avait raison, et pourtant, ça n'était pas parce qu'ils étaient dans le cadre du travail que ses collègues ne s'étaient jamais aventurées dans du flirt avec les employés ou même avec les clients, donc elle peinait à vraiment y croire même si elle tentait d'être positive. Elle caressa sa main qui était enlacée à la sienne avant de hocher la tête à sa réponse, aimant les sentir sur la même longueur d'ondes comme ils en avaient l'habitude. Elle lui offrit un dernier baiser avant de se diriger vers l'entrée du club, où son essai fut vite négocié, se réjouissant de l'officialisation de la présence de son petit ami dans le club, alors qu'elle avait déjà du mal à se satisfaire de la distance qu'ils devaient s'imposer. Elle se changea dans les vestiaires, expliquant vivement que Niels était son petit ami quand elle avait commencé à entendre ses collègues le complimenter, préférant les mettre les choses aux claires dès le départ pour les empêcher de s'imaginer quoique ce soit. Elle entra peu de temps après dans la pièce principale, montant sur l'estrade pour commencer à se déhancher au rythme de la musique de manière sensuelle, prenant les billets que les clients lui glissaient dans les élastiques de ses vêtements. Elle ne pouvait pas s'empêcher de lancer quelques regards à Niels, s'intéressant de loin à ce qu'il se passait de son côté, tentant de ne pas dépasser certaines limites dans ses agissements pour ne pas le voir exploser, mais c'était compliqué à gérer parce qu'elle voyait bien qu'en agissant comme ça, elle laissait la frustration et l'attente opérer dans les yeux de ses clients, les amenant à en demander toujours plus. Alors, pour satisfaire la demande et ne pas voir ses pourboires descendre, elle se denuda lentement, tentant de gagner du temps sur chacun de ses gestes pour ne pas devoir déshabiller d'un seul coup, paniquée à l'idée qu'il puisse sortir de ses gonds alors que ses clients la dévoraient du regard. La musique vint prendre fin, laissant Aelya donner le relai à une de ses collègues tandis qu'elle en profita pour se rendre dans les vestiaires afin de remettre correctement sa tenue avant de rejoindre le bar où Niels servait des verres.

- Dommage que je puisse pas boire un de tes cocktails, j'aurais bien aimé goûter tes talents, lança-t-elle d'un air amusé, tentant de jauger son humeur suite à son comportement.

Il aimait l'entendre lui promettre qu'ils seraient ensemble pour la vie, qu'elle ne pourrait jamais passer à autre chose, parce-que c'était tout ce qu'il ressentait à son égard. Il aurait sûrement voulu lui signifier combien elle avait changé sa vie, persuadé qu'elle l'avait sauvé du vide, à maintes reprises, sans même le savoir. Il se rendait bien compte qu'il était doué pour vivre sa passion avec elle, l'aimer devenant son objectif principal, celui qu'il souhaitait relever à chaque instant de sa vie sans défaillir. Niels voulait avoir Aelya sur sa peau en tout temps, se perdre dans cette aura amoureuse qu'il adorait amplifier avec elle, par les mots doux qu'il lui glissait à l'oreille continuellement, pour la voir vibrer, pour voir son regard s'illuminer. Tout contre elle, il s'était laissé aller à des gestes d'une tendresse infinie, cherchant à réparer ses erreurs, à lui faire comprendre que son mensonge n'avait eu pour unique but que de la protéger, lui qui supportait mal de la voir crouler de fatigue à chaque fois qu'elle rentrait le soir, après avoir effectué ses heures de travail. Il apprécia la douceur de ses lèvres qui s'étaient posées dans son cou, restant encore quelques longues secondes contre elle, à profiter du calme revenu et de ses lèvres contre les siennes pour se remémorer l'essentiel. Il avait les yeux qui brillaient, le cœur qui battait, alors qu'ils avaient décidé tous les deux de rejoindre le lit, pour se reposer avant d'affronter la journée qui les attendait, celle qui serait décisive pour les jours à venir. Parce-que si ça ne lui plaisait pas franchement de devoir mettre un pied dans le club où travaillait Aelya, il savait surtout que ça leur serait d'une grande aide d'avoir un deuxième salaire pour tenir le cap jusqu'à ce qu'il puisse retrouver son boulot. Bourré d'optimisme, il s'était endormi et réveillé aux côtés de sa petite-amie, se délectant de ces quelques minutes qu'ils avaient devant eux pour partager de nouveaux moments complices, l'embrassant comme au premier jour avant de devoir commencer à se préparer pour rejoindre le club. Il avait senti son regard sur lui, comprenant qu'elle avait vite perçu cette tension qui tiraillait ses traits, le rendant plus tendu, soudainement moins sûr de lui. Et si ses mots parvenaient à le faire sourire, il peinait à oublier que dans quelques minutes, il devrait montrer de quoi il était capable pour tenter d'échapper au fossé dans lequel il menaçait de s'écrouler. « En fait c'est hyper tendu cette histoire. Dans les deux cas, y'en aura toujours un qui sera désavantagé. » Ajouta-t-il, faisant mine de réfléchir à ses mots. « Et je laisserai personne te désirer comme moi je te veux. » Souffla-t-il, se retournant vers elle pour la regarder amoureusement, ses mains glissant sur ses hanches pour profiter de ce nouvel échange passionné de leurs lèvres, s'imprégnant de ce moment qui n'appartenait qu'à eux. Il ouvrit les yeux pour capter de nouveau son regard, frémissant à ses mots qui laissaient entendre qu'elle ferait des efforts de son côté pour rester calme. « T'es la meilleure, je doute pas de toi mon amour. » Surenchérit-il, laissant une dernière fois la marque de ses lèvres sur les siennes avant de sortir de l'appartement pour rejoindre la voiture et se diriger jusqu'au club. Le paysage défilait sous ses yeux et il avait du mal à gérer la nervosité qui prenait forme en lui, lui donnant les mains moites et accélérant son rythme cardiaque même s'il tentait de prendre sur lui. Il avait surtout peur de dérailler en voyant ces hommes en manque d'attention projeter leur désir sur la femme de sa vie, peur de voir sa jalousie exploser en plein service et rater la seule chance de rattraper ses déboires. Rassuré par les paroles d'Aelya, il l'avait embrassé une énième fois avant de pénétrer dans le bâtiment, découvrant ces nouveaux lieux qu'il n'avait jamais fréquentés avant, repérant ces quelques différences avec l'ancien club où avait bossé sa petite-amie. Il se rendit rapidement derrière le bar, se forçant à la concentration alors qu'il avait pu voir Aelya prendre place sur la scène et commencer à danser devant les yeux fascinés des clients. Comme il l'avait prédit, il chercha à éviter de regarder ce spectacle qui lui faisait mal, se contentant de servir les clients et de subir leurs conversations qui laissaient entendre à quel point ils auraient aimé aller bien au-delà d'une simple danse avec les employées. Sans pouvoir s'en empêcher, il avait de nouveau détourné le regard vers Aelya, la dévisageant au pire moment, celui où elle commençait à se dénuder pour les clients qu'elle avait en face d'elle, Niels serrant la mâchoire pour contrôler ce qui menaçait d'exploser en lui. Il souffla, attrapant le torchon pour se poster de l'autre côté du bar et essuyer ses verres, dos à la scène, pour ne plus avoir à affronter cette vision qui lui resserrait la poitrine. Quelques instants plus tard, il entendit une voix s'adresser à lui, une voix qu'il reconnaîtrait entre mille. « Ça serait surtout dommage de dépenser tout ce que tu viens de gagner dans des cocktails hors de prix. » Lâcha-t-il, peinant à oublier les visions qu'il avait encore dans la tête. « Heureusement que c'est gratuit pour nous... tu me sers quelque chose ? » Il détourna le regard en entendant cette autre voix s'immiscer entre sa petite-amie et lui, provenant d'une autre danseuse qui venait elle aussi de finir sa danse. Il hocha la tête, lui servant sa boisson après lui avoir demandé ce qu'elle désirait. « Tu vas rester avec nous longtemps ? » Demanda-t-elle, cherchant à en savoir plus sur lui. Niels se racla la gorge, reportant son attention vers Aelya quelques secondes, sentant le vent tourner. « Hmm, non. 'Fin, j'sais pas trop, je suppose que ça dépendra entre autre de comment je m'en sortirai ce soir. » Répondit-il, observant la collègue d'Aelya hausser les épaules. « Ça devrait le faire, c'était pas mauvais du tout. Merci. » Il la regarda partir, retombant sur le regard de sa petite-amie. « Tu me manques déjà... » Souffla-t-il, discrètement, tentant de faire diminuer la tension toujours présente entre eux.

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Aelya ne désirait rien enlever à leur relation, sombrant encore et encore dans cette passion invasive qui lui redonnait le souffle de vie qu'elle n'avait plus, Niels étant la seule personne à la tenir en vie, à faire battre son cœur qui pulsait de l'affection à haute dose dans ses veines pour tout simplement le lui délivrer. Elle n'avait jamais été aussi émotive et expressive que depuis qu'elle se savait amoureuse de lui, comprenant qu'il avait juste fallu la bonne personne pour que son âme ne vienne à se délivrer de ses chaînes et il n'y avait aucun autre être qui semblait avoir la clef pour désamorcer toutes ses défenses comme Niels l'avait fait, dans un naturel qui la surprendrait toujours. Elle aimait se dire qu'ils s'étaient trouvés pour de bon, qu'ils ne se lacheraient plus jusqu'à leur dernier souffle même si dans les faits, c'était bien plus compliqué que ça, leur quotidien étant nuancé dans des dégradés parfois sombres et parfois plus clairs, les amenant à se battre pour faire rayonner la lumière de leur amour qui restait inchangé malgré tous les aléas. C'était ce qu'elle remarquait quand elle s'était réveillée à ses côtés, retrouvant ses lèvres qui s'étiraient dans des sourires alors que les siennes avaient cherchés à les emprisonner, jouant avec cette légèreté qui teintait la mission qui les attendait, comme si le temps d'un instant, ils se perdaient dans leur monde où tout était plus simple. Ces moments ne duraient jamais assez longtemps, l'amenant à se lever pour aller se préparer, sentant le stress lentement mais sûrement se diffuser dans ses veines alors qu'elle désirait le rassurer sur ce qu'il valait parce qu'elle avait confiance en ses capacités à se contrôler, à réussir. Elle émit un léger rire à sa remarque, faisant mine de réfléchir alors qu'elle hocha la tête.

- Je t'avoue que là je préfère que tu sois désavantagé à ma place, parce que je serais capable de meurtre si on t'approche de trop près, c'est pas terrible pour mon avenir, ajouta-t-elle, cherchant à se justifier, un air malicieux sur le visage.

Elle se mordit légèrement la lèvre inférieure à ses mots qui la flattaient, ressentant la passion la percuter à travers son regard auquel le sien répondait.

- Y'a que toi que je veux rendre dingue mon amour, souffla-t-elle en s'approchant de lui, frissonnant au contact de ses mains sur ses hanches alors que ses lèvres s'offraient aux siennes dans un baiser animé. Merci bébé, de croire en moi, sourit-elle tendrement, les yeux lumineux avant de tendre la nuque pour sceller ses lèvres sur celles de Niels.

Ils rejoignirent tous les deux le club où la tension était palpable, Aelya s'imprégnant une dernière fois des mots doux de son petit-ami, de ses gestes tendres à l'intérieur de la voiture avant de rentrer dans le lieu où ils allaient maintenant tous les deux travailler, Niels se voyant accepter à l'essai alors qu'Aelya vint monter sur scène quelques minutes plus tard après avoir senti son sang bouillir sous l'effet des mots que sa collègue avait laissé entendre au sujet de Niels. Elle n'avait pas pu s'empêcher de la recadrer directement et sèchement, tentant de maîtriser son ton qui pouvait vite s'emporter sous la brûlure de la jalousie qui ne la laissait jamais tranquille. Elle se déhancha sous les yeux attentifs de ses clients, peinant à dévoiler sa peau parce qu'elle savait qu'elle pouvait lui faire du mal, et si elle lui faisait, elle s'en faisait forcément en retour. Elle avait dû leur donner ce qu'ils désiraient sous l'effet de leurs remarques de plus en plus insistantes, mettant vite fin à son effort pour rejoindre l'homme de sa vie qui était dos à elle, concentré sur les verres qu'ils avaient dans les mains. Elle savait sans même qu'il ne lui dise qu'il se retenait d'exploser, et elle craignait déjà de la distance qu'il pourrait émettre avec elle suite à la tension qu'il ressentait. Elle avait cherché à déclencher un contact avec lui, tout ça pour s'assurer silencieusement qu'il ne lui en voulait pas et pourtant, à sa réponse, elle comprit qu'elle l'avait atteint dans son ton et sur l'allure que possédait ses traits plus perplexes. Elle roula des yeux, voyant qu'il n'était pas d'humeur à s'alléger l'esprit avant que sa collègue ne vienne à leur rencontre, posant son regard bien trop insistant sur Niels. Elle serra la mâchoire, le regard noir, les lèvres plissées en la regardant lui parler.

- Habitue toi pas trop à lui, lâcha-t-elle à sa question, d'une voix sèche qui ne laissait place à aucun débat.

Sa collègue lui renvoya un regard atterré, continuant sur sa lancée comme si de rien n'était, Aelya le voyant comme une provocation. Elle serra les poings qui étaient posés sur le bar, la regardant partir avec sa boisson, la rage au ventre, parce que c'était la même personne qui avait complimenté Niels dans les coulisses. Elle capta son regard, s'apaisant légèrement dans ses mots qu'il lui avait fait parvenir discrètement.

- Je t'aime, souffla-t-elle, dans le but qu'il s'en imprègne.

Elle jeta un œil autour d'elle pour s'assurer que tous les autres au bar étaient occupés avant d'ajouter :

- Tu lui plais. Je l'ai entendu le dire dans les vestiaires, ragea-t-elle. Tu pourrais pas me servir un truc assez fort en goût qui me ferait penser que y'a de l'alcool ? J'ai besoin de décompresser, ajouta-t-elle en levant les yeux au ciel, jalouse. Je suis désolée... Je pouvais pas faire autrement, s'excusa-t-elle, soupirant tristement.

Elle était frustrée, ayant l'envie soudaine de détruire cette distance alors qu'elle avait besoin de l'enlacer.

- Hé ma jolie, c'était sympa ta danse. J'espère que tu vas redanser ce soir. On doit sûrement te le demander mais t'es célibataire ? Lança un client à son intention.

Elle s'éclaircit la gorge en regardant brièvement Niels, ne sachant quoi répondre alors qu'elle était contrainte de ne rien dire sur sa vie privée.

- T'as pas besoin de connaître qui je suis pour continuer à me regarder danser. Mais merci pour les compliments, éluda-t-elle en souriant légèrement à son client, tentant de donner le change alors qu'elle était stressée.

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