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↳ personnages attendus

Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.

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 je veux vivre chaque seconde comme si demain était la fin du monde (judas) - HOT

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MessageSujet: je veux vivre chaque seconde comme si demain était la fin du monde (judas) - HOT   je veux vivre chaque seconde comme si demain était la fin du monde (judas) - HOT EmptyLun 7 Oct 2019 - 17:06

Tu as l'impression que ces dernières semaines ont filé à une vitesse folle, laissant ta vie d'avant au second plan presque comme si elle n'avait jamais existé. Comme si ces longs mois à la rue, n'étaient que de lointains souvenirs. Pourtant, les marques du passé sont toujours là, ancrées dans ton coeur, mais plus tu avances, plus tu tentes de te convaincre que c'est ce qui fait qui tu es aujourd'hui. Ce n'est pas tous les jours facile et être positive n'a jamais réellement fait partie de tes qualités, mais tu essaies de t'améliorer petit à petit, de jour en jour. Grâce à Rose qui t'a donnée une avance sur salaire, tu as pu commencer à meubler ton studio pour qu'il soit plus cosy, plus à ton image. Tu t'apprêtes à accrocher une peinture dans le salon, faite par tes soins qui représente le monde, quand on sonne à l'interphone. Après avoir entendu la voix de Judas à l'autre bout, tu appuies sur le bouton pour qu'il puisse monter jusqu'au deuxième étage où se trouve ton studio. Tu te diriges vers la porte et après quelques secondes, tu le vois apparaître dans la cage d'escaliers. Immédiatement, un sourire se dessine sur tes lèvres et trahi ton envie irrépressible de le revoir. « J'ai l'impression que ça fait une éternité que j'ai plus vu ce visage. » Dis-tu en souriant, attendant sur le pas de la porte que Judas te rejoigne. Une fois à sa hauteur, tu hésites une fraction de seconde puis te blottis dans ses bras, t'imprégnant de son odeur qui t'a tant manquée. « Fais pas attention au bordel, y'a encore des caisses qui trainent un peu partout. » Avoues-tu en t'écartant du blond pour le laisser entrer dans ton nouveau chez-toi. « Mais c'est chez moi et ça fait tellement du bien de pouvoir dire ça. » Ajoutes-tu en refermant la porte derrière vous et en balayant ton petit studio qui te plait déjà tant du regard.


Dernière édition par Noa Blackwell le Lun 23 Déc 2019 - 15:20, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: je veux vivre chaque seconde comme si demain était la fin du monde (judas) - HOT   je veux vivre chaque seconde comme si demain était la fin du monde (judas) - HOT EmptyMar 8 Oct 2019 - 12:46

je veux vivre chaque seconde comme si demain était la fin du monde

Tu es libre. C’est ce que son esprit lui souffle, ce sont les seuls mots qui tournent en boucle depuis plusieurs jours, et pourtant, il n’arrive pas à y croire. Olivia lui a donné l’autorisation de partir s’il le souhaitait, d’aller faire sa vie. Il en avait rêvé, depuis toujours, d’aller voir ailleurs, de pouvoir fonder une famille, une vraie, biologique. Et pourtant, aujourd’hui, son esprit contradictoire semblait lui interdire d’abandonner sa meilleure amie et son fils. Parce que malgré sa volonté de se construire du côté de sa vie amoureuse, ils comptaient trop pour qu’il puisse les abandonner. Malheureusement, la récente dispute du faux couple l’avait convaincu d’une chose : il ne pouvait pas laisser le sort se répéter. Alors, il avait envoyé un sms à Noa. Aujourd’hui, il ne voulait plus cracher sur le bonheur ou sur le destin. Il se sentait perdu, et il avait besoin de retrouver les pieds sur Terre, de retrouver une part de lui qu’il n’arrivait plus à retrouver depuis trop longtemps. Cette part-là, une seule personne la détenait, et ce n’était autre que cette petite tête brune aux pattes de fourmi avec qui il avait été plus lui-même qu’avec n’importe qui avant Olivia.
Il était déjà en chemin, ou plutôt, il était déjà presque devant chez elle. Il vérifia l’adresse une fois au pied de l’immeuble, jeta un coup d’œil autour de lui. Quelques regards curieux se posèrent sur lui, mais il n’y prêta pas attention, poussant hâtivement le bouton de l’interphone. La porte s’ouvrit, et mains dans les poches, il grimpa rapidement les escaliers, se forçant à ne pas sauter des marches pour arriver au second  étage où résidait désormais Noa. C’était assez étrange, de penser qu’il allait la trouver derrière une de ces portes, trop habitué à ce que leurs entrevues ne se déroulent à l’extérieur. Pourtant, quand il accède au couloir, il voit la porte s’ouvrir sur la jeune femme, dont le sourire lui arrache un sourire à son tour. Il ne l’avait pas vue aussi heureuse depuis longtemps, et ça lui mettait du baume au cœur. En quelques pas, il arrive à sa hauteur, mais n’a pas le temps de prononcer le moindre mot : elle s’est déjà jetée dans ses bras pour le saluer. Se mettant à rire, amusé de la voir aussi enjouée, Judas passa ses bras autour du corps frêle de la jeune femme pour lui rendre son étreinte. « Une éternité ? Je suis sacrément bien conservé alors  » commente-t-il, complètement d’accord avec elle. Même s’ils échangeaient des sms, il ressentait de plus en plus le besoin de la voir, et pas seulement par écran interposé.
Le relâchant, Judas sourit à son commentaire et hausse les épaules, avançant d’un nouveau pas dans la pièce. « Le contraire m’aurait étonné de ta part [/color] » plaisante-t-il à nouveau, son regard se posant  sur le studio. L’endroit lui semblait si petit à côté de lui, qui frôlait le mètre quatre-vingt, et pourtant, c’était cosy. Ce studio, il ressemblait à Noa jusque dans la décoration. Le jeune homme s’arrêta d’ailleurs face à cet art qui ne pouvait être réalisé que par la jeune femme, et il se tourna vers cette dernière, l’air plus serein qu’il y a quelques semaines. « C’est vraiment beau. Ça te ressemble.  » Un simple commentaire, pourtant si sincère.  Il était fier d’elle, parce que malgré les difficultés qu’elle rencontrait depuis des années, elle était parvenue à obtenir ce qu’elle voulait : un travail et un chez-soi. « Je t’ai ramené quelque chose, un petit cadeau  » finit-il par avouer, posant enfin son sac à dos duquel il sortait un paquet cadeau, soigneusement emballé. Il le déposa sur la table, lèvres pincées. Il savait qu’elle ne voulait rien et pourtant, il avait ramené quelque chose. Même s'il avait au départ hésité à lui ramener du matériel de peinture, en traînant devant le centre commercial, et cette bijouterie, il s'était dit qu'il ne pouvait pas offrir autre chose que ce bijou à Noa, une chaîne fine en argent au bout de laquelle était accrochée un morceau de quartz vert. La bijoutière lui avait vanté les vertus de cette pierre, comme la créativité, et même s'il avait conscience qu'elle le baratinait sûrement, il avait trouvé ce bijou joli, et n'avait pas hésité longtemps. Il savait aussi que Noa le tuerait quand elle ouvrirait l'écrin et qu'elle découvrirait la valeur de l'objet, mais il s'en moquait. C'était sa façon à lui de lui faire plaisir, de lui montrer que même après toutes ces années, il ressent encore ce puissant lien qui les unie. Et en même temps, face à ce petit paquet, il se sent hésitant, se demandant si c'était le bon cadeau pour elle, si elle allait l'apprécier.

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MessageSujet: Re: je veux vivre chaque seconde comme si demain était la fin du monde (judas) - HOT   je veux vivre chaque seconde comme si demain était la fin du monde (judas) - HOT EmptyMar 8 Oct 2019 - 17:36

Avant de venir, Judas t'a fait comprendre qu'il a eu le temps de réfléchir durant ces semaines où vous n'avez fait que vous parler par sms plutôt qu'en vrai. Comme toi, il a sûrement réfléchi à ce que vous représentiez l'un pour l'autre et sans doute aussi à ce que vous désiriez, pour l'avenir. Mais tu ne connais pas encore la finalité de ses réflexions. Tu ne sais pas si c'est positif ou négatif et c'est pour ça qu'au moment où il arrive à ta hauteur, tu hésites avant de te blottir dans ses bras. Evidemment, tu n'as pas hésité longtemps parce que sentir ses bras enrouler ton corps t'a beaucoup manqué. Les sms, ça ne remplace par une vraie présence. Sa présence. « J'ai déjà repéré quelques nouvelles petites rides mais à part ça, tu n'as pas changé d'un pouce. » Plaisantes-tu avant de laisser entre Judas dans ton petit studio. C'est petit mais c'est tout ce que tu peux te payer pour l'instant et ça te convient parfaitement. Tu lèves les yeux au ciel quand il te taquine sur ces caisses qui trainent encore par endroit, avant de l'observer, détailler ton nouveau chez-toi du regard. Ses yeux s'arrêtent sur cette peinture fraîchement terminée et évidemment, il comprend tout de suite que l'oeuvre est de toi. Il sait à quel point tu es passionnée par l'art mais Judas ignore encore que ton art prend place surtout dans la rue. C'est surtout sur le street art que tu te concentres, à présent mais c'est sans doute parce que tu n'avais aucun endroit pour exposer tes autres oeuvres. Aujourd'hui, tu as ce studio qui deviendra rapidement trop petit pour tout accueillir. « Merci. Comme quoi, même après toutes ces années, tu es encore capable de reconnaitre ma patte. » Réponds-tu avec un léger sourire. Il n'y aucun jugement, au contraire, c'est plutôt plaisant de voir que les choses n'ont pas changé entre vous. « Installe-toi, fais comme chez toi. » Dis-tu en prenant place sur le canapé avant que Judas ne t'avoue t'avoir apporté un cadeau. Tu es partagée entre l'étonnement et l'impatience de savoir de quoi il s'agit. Le blond, lui, semble un peu... hésitant. Comme s'il avait peur que le cadeau ne te plaise pas alors que toi, tu es persuadée du contraire. Un cadeau venant de lui te plaira forcément. « Il ne fallait pas... » Tu ne peux pas t'empêcher de sourire, malgré tout, parce que tu as l'impression d'être comme une enfant, le jour de Noël. Hésitante, toi aussi, tu attrapes le petit paquet puis l'ouvres et es immédiatement subjuguée par la beauté du bijou. Malgré tout, tu ressens un peu de gêne qu'il ait dépensé autant d'argent pour toi mais tu n'as qu'une envie, le mettre à ton cou. « C'est beaucoup trop... t'es sûr ? » Demandes-tu en passant ton regard du bijou à Judas, un sourire trônant toujours sur tes lèvres.
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MessageSujet: Re: je veux vivre chaque seconde comme si demain était la fin du monde (judas) - HOT   je veux vivre chaque seconde comme si demain était la fin du monde (judas) - HOT EmptyMar 8 Oct 2019 - 22:43

je veux vivre chaque seconde comme si demain était la fin du monde

Une moue étire ses traits à l’évocation de ses potentielles rides. Il avait beau prendre soin de lui et de sa peau, il ne pouvait pas lutter contre les signes du vieillissement, et avait fini par s’y faire. Il savait aussi qu’il ne devait pas prendre tout cela au sérieux, au risque de subir une baisse de moral, sous prétexte qu’il devenait laid au fil des ans, un point dont il doutait fortement. Il se savait beau, abusait de ce savoir et se moquait bien que les autres puissent le trouver carrément insupportable à cause de cela. Au moins, il n’avait pas honte de ce qu’il était, contrairement à d’autres qui se mettaient à pleurer dès qu’ils se rendaient compte que les ridules au bord de leurs yeux étaient de plus en plus visibles à l’œil nu. « Moi qui voulait éviter de me mettre au botox, je ne vais pas avoir le choix. » réplique-t-il tout de même, sourire aux lèvres avant de changer de sujet, intrigué par le décor qui l’entoure. Singulier, ce petit studio est parfait pour commencer une nouvelle vie. Quand elle aurait assez mis d’argent de côté, peut-être pourrait-elle s’offrir un appartement plus studieux. En attendant, il comprenait combien elle était heureuse d’être ici, car quand on sort de la rue, avoir un toit est déjà luxueux, surtout quand le salaire arrive en complément. Et ce qui l’attire en premier, c’est cette toile, qui ne peut être réalisée que par Noa. Il la connaissait encore assez bien pour ne pas s’être trompé, et il sourit, fier de ne pas avoir dit de connerie. « Je pourrais reconnaître ton art les yeux fermés. » plaisante-t-il, pourtant certain qu’il pourrait y arriver s’il le souhaitait. Malgré la vue, il y avait l’intuition, et d’autres éléments qui lui permettraient toujours de retrouver l’œuvre de Noa. Ce défi ne serait pas pour aujourd’hui, car il avait un cadeau à lui offrir. S’installer et faire comme chez lui viendrait donc en second plan. Comme prévu, après avoir posé le paquet, les propos de Noa ne viennent pas contredire ce qu’il pensait. Il hausse les épaules, mains dans les poches alors qu’il regarde le visage de la jeune femme se déformer sous l’effet de la surprise. Il la trouvait adorable, à l’instant présent, et avait envie de la serrer dans ses bras et de ne plus jamais la lâcher. « On ne vient pas à une crémaillère sans cadeau. » commente-t-il alors que son regard vogue du paquet à Noa, silencieux en la regardant l’ouvrir, pour admirer les étoiles qui brillent dans ses yeux à la vue du cadeau. Il avait dépensé plus qu’il ne l’aurait dû, mais ça lui faisait plaisir. Ce cadeau ne valait pas tous ceux qu’il aurait dû lui faire depuis des années, s’ils étaient restés aux côtés l’un de l’autre. Et puis, il avait presque une promesse d’embauche, alors il pouvait bien se permettre d’user son argent de côté pour elle, d’autant plus qu’il avait déjà tout ce qu’il fallait dans sa vie, excepté sa présence quotidienne. « Oui, je suis sûr. » dit-il en s’approchant d’elle, rassuré de voir que ce bijou lui plaisait, même si la situation semblait les gêner tous les deux. Alors, lentement, il lève la main pour désigner le collier. « Tu me laisses te l’accrocher ? » Une simple demande, qui est un prétexte supplémentaire pour être près d’elle. Il ne supporte plus cette culpabilité qui le ronge chaque fois qu’il a envie de faire ce qui lui plaît, et a envie d’y remédier immédiatement. Ce soir, il n’allait pas se priver, parce qu’il aurait peur de tout gâcher. Alors, délicatement, il sort le bijou de son écrin, et lance un sourire chaleureux à Noa avant de se glisser derrière elle, passant la chaîne autour de son cou pour la nouer dans sa nuque. « J’ai toujours trouvé que le vert était une couleur parfaite pour toi. » lance-t-il alors, ses doigts s’attardant quelques secondes sur les épaules de la jeune femme, avant qu’il ne s’écarte pour venir s’asseoir sur le canapé, refrénant ainsi son esprit qui avait envie de laisser glisser ses mains sur la peau de la jeune femme.

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MessageSujet: Re: je veux vivre chaque seconde comme si demain était la fin du monde (judas) - HOT   je veux vivre chaque seconde comme si demain était la fin du monde (judas) - HOT EmptyMer 9 Oct 2019 - 17:14

En entendant Judas évoquer un potentiel botox, tu secoues la tête rapidement pour chasser cette idée. « Interdiction de toucher à ce magnifique visage. » Parce qu'on ne peut pas nier l'extrême beauté de l'australien. Ce n'est pas parce que vous avez été ensemble par le passé mais bien parce qu'il a un physique très avantageux qui doit faire pâlir la plupart des femmes. Parfois, à côté de lui, tu te sens minuscule, comme écrasée par sa beauté. Mais ce sentiment s'envole au moment où il pose son regard sur toi et te regarde avec des yeux qui en disent long. Peu importe que votre relation soit instable et compliquée, il ne suffit que d'un regard pour que vous vous compreniez. Comme si vous étiez capables de lire dans les pensées de l'autre. C'est sûrement grâce à ce lien unique que Judas est capable de reconnaître ton art d'un simple coup d'oeil. Et tu peux lire une certaine fierté dans son regard quand il en prend conscience. « N'en fais pas trop non plus. » Dis-tu pour le taquiner. Tu sais qu'il a déjà vu une de tes oeuvres en ville puisqu'il te l'a dit sur Instagram sans savoir qu'il s'agissait de toi. Mais au fond, tu te demandes s'il n'avait pas un petit doute, une petite intuition qui le pousserait à faire le lien. Peu importe, vous aborderez bien ce sujet un jour ou l'autre de toute façon parce que tu as bien l'intention de rattraper le temps perdu. « Tu aurais pu. Ta présence me suffit, tu sais. » Réponds-tu quand Judas souligne qu'on ne se présente pas à une crémaillère sans cadeau. Ce n'est même pas une vraie crémaillère puisqu'il n'y a que vous deux. En même temps, dans ce studio, tu n'aurais pas le loisir de mettre beaucoup plus de personnes. Mais tu sais que ça ne sert à rien d'insister parce que le blond voudra toujours te faire plaisir d'une façon ou d'une autre. Comme s'il cherchait sans cesse à se racheter pour son comportement passé. Ce qu'il ne sait pas c'est que tout est pardonné depuis un moment. Peut-être que tu es naïve voire même bête de pardonner si vite mais face à Judas, tu es incapable de faire autrement. En ouvrant le cadeau qu'il t'a apporté, tu comprends bien vite qu'il a dû dépenser une fortune pour ce bijou mais malgré tout, tu rêves déjà de l'avoir autour du cou. Parce que c'est surtout la valeur sentimentale qu'il a, à tes yeux, qui importe. Tu hoches doucement la tête quand il s'approche pour te le mettre autour du cou, sentant déjà ton corps réagir à cette proximité. Tes yeux se ferment et ta respiration se bloque au moment où ses doigts effleurent ta nuque mais malheureusement, même s'il pose ses mains sur tes épaules, Judas rompt le contact bien trop rapidement à ton goût. « Je croyais que t'allais dire que toutes les couleurs m'allaient parfaitement. » Plaisantes-tu en l'observant du regard quand il s'installe sur le canapé. « Merci beaucoup, je l'aime déjà énormément. » Ajoutes-tu en posant ta main sur la pierre, convaincue que ce collier ne te quittera plus. « Qu'est-ce que tu veux boire ? Une bière ? » Demandes-tu en t'avançant vers le frigo pour vous prendre de quoi trinquer à ta nouvelle vie.
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MessageSujet: Re: je veux vivre chaque seconde comme si demain était la fin du monde (judas) - HOT   je veux vivre chaque seconde comme si demain était la fin du monde (judas) - HOT EmptyJeu 10 Oct 2019 - 9:58

je veux vivre chaque seconde comme si demain était la fin du monde

Il est toujours flatteur de recevoir un compliment, même masqué sous la plaisanterie de la conversation. Il ne ferait de la chirurgie pour rien au monde, traumatisé d’être déjà passé dans le bloc opératoire pour lui greffer un semblant de corps qui n’était pas le sien. Depuis, il est quasiment impossible de tendre un couteau vers lui sans qu’il n’en éprouve quelques frissons. Les aiguilles, en revanche, étaient une addiction et il n’aurait bientôt plus assez de place sur le corps pour de nouvelles œuvres. Il avait déjà attaqué les jambes par cette feuille de cannabis sur le genou droit, nouvelle marque censée lui rappeler les dangers de la drogue et du passé. C’était grâce à ces tatouages que son visage pouvait paraître beau. Sans eux, il semblerait démuni, et beaucoup trop nu pour plaire à qui que ce soit. Mais à force de se sentir louangé, il pourrait presque sentir ses chevilles enfler. Un excès de confiance peut toujours arriver, et heureusement que Noa est là pour le lui rappeler. Ou du moins, c’est ce qu’il croyait, avant qu’elle n’ajoute un commentaire quant au cadeau qui lui donnait envie d’abandonner toutes ses bonnes résolutions pour elle. Il ignorait si ça venait de lui ou si ce n’était que le fruit de son imagination, mais il avait l’impression d’être de retour au début de leur relation, où il n’était encore qu’un doux agneau ayant l’impression qu’avouer ses sentiments foutrait tout en l’air. « Ma présence s’oublie, pas un cadeau. Et puis, je voulais aussi ramener des fleurs, mais il paraît que c’est trop romantique. » C’est un prétexte, une phrase dans le vent car ils savent tous les deux que c’est faux. Si elle était parvenue à l’oublier, il ne serait pas chez elle aujourd’hui, à lui offrir un bijou qui valait aux yeux de certains une petite fortune. Lui, il voulait juste lui faire plaisir, marquer les esprits, pour ne plus jamais quitter le sien. Judas sait que c’est un comportement égoïste. Là où il pourrait exprimer clairement ce qu’il pensait de Noa, là où il pourrait agir sans attendre, il avait décidé de prendre son temps, comme si c’était de cette manière que la culpabilité d’être là pouvait partir. Il aurait pu, pendant qu’il lui attachait le collier autour du cou, rester plus près, laisser ses doigts courir le long de son bras et ses lèvres venir embrasser la peau de son cou, mais dans un coin de son esprit, la raison lui empêchait de le faire. Parce qu’il avait peur qu’elle le repousse, qu’elle ne veuille pas de lui comme lui voulait d’elle. Idée stupide, mais il ne voit pas les signes, ses yeux se fermant sur la vérité pourtant servie sur un plateau d’argent. «« Oui, mais le vert plus que les autres. » renchérit-il, sourire en coin alors qu’il pense tout le contraire, regard biaisé par la simple présence de la jeune femme. Silencieux, il hoche la tête à son remerciement, ses yeux bleus venant parcourir le corps de la belle quand elle s’éclipse au frigo pour sortir des bières. Quel con Judas, pose ton regard ailleurs. « Tu sais bien que j’étais venu pour la bière et uniquement pour ça. Je veux bien, s’il te plaît. » plaisante-t-il, yeux curieux venant désormais parcourir la pièce, la petite fenêtre et la vue qu’elle offrait, les meubles simples qui y trônaient. Il se sentait coupable, de regarder tout ça avec joie alors qu’elle aurait pu avoir un toit depuis longtemps. Mais il s’était barré, et ne l’avait même pas emmenée avec lui, et c’était peut-être à cause de ce regret immense qu’il ne parvenait pas à faire quelconque premier pas, comme si la blessure ne s’était jamais refermée. Avec des « si » on pourrait refaire le monde jetait Jonas à tout bout de champ quand ils étaient jeunes. Des deux, Jonas était le moins con et le plus philosophe. Il aurait peut-être convaincu son frère de faire un pas en avant, plutôt que de stagner en espérant que quelque chose se passe. « Mais arrête donc de gigoter et vient t’asseoir. J’ai plein de questions à te poser. Comme par exemple, où est cette petite boutique où tu as été engagée ? » lâche-t-il sans se départir de son sourire. Il voulait tout savoir d’elle et de ces dernières longues années, discuter à en perdre la notion du temps, retrouver leur relation comme au bon vieux temps et alors que le temps passerait, elle viendrait se blottir contre lui et peut-être serait-il là le déclic qu’il attendait vraiment. Si seulement.

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MessageSujet: Re: je veux vivre chaque seconde comme si demain était la fin du monde (judas) - HOT   je veux vivre chaque seconde comme si demain était la fin du monde (judas) - HOT EmptyJeu 10 Oct 2019 - 12:12

Si Judas était réellement quelqu'un qu'on peut oublier, il ne serait pas là, posé dans le canapé de ton petit studio. S'il était possible de l'oublier, tu ne prendrais pas le risque qu'il te brise le coeur une seconde fois. Mais il faut croire que la première fois ne t'a pas servi de leçon puisque tu préfères penser que les gens peuvent changer, s'améliorer. Et s'il s'avère que tu t'es finalement trompée, tu ne pourras t'en prendre qu'à toi-même et ramasser les morceaux brisés, éparpillés, de ton coeur. « T'es le premier à mettre les pieds ici, je n'aurais pas pu oublier ça. Même sans cadeau. » Tu ne sais pas pourquoi mais voir Judas entre ces quatre murs te donne l'impression qu'il est à sa place, pile à l'endroit où il doit être. C'est complètement con quand on y pense puisqu'il devrait être auprès de son fils mais c'est une sensation qui ne t'a pas quittée depuis qu'il est entré ici. « J'ai dû soudoyer les livreurs pour qu'ils me montent les meubles jusqu'ici. Mais avec mon charme naturel, ça n'a pas été très compliqué. » Plaisantes-tu. En réalité, tu te trouves plutôt banale voire même ordinaire. Chez toi, il n'y a rien qui attire l'oeil au premier regard contrairement à Judas qui est capable d'hypnotiser quelqu'un avec sa beauté dès la première seconde. Plus jeune, tu as souvent douté de toi, mais ça vient sûrement du fait qu'il n'y ait jamais eu personne pour te rappeler ta véritable valeur. Tu n'as pas pu compter sur des parents présents et surtout aimants comme la plupart des gens. Tout ce que tu as eu, toi, c'est un genre de deuxième famille, à la rue. Puis, il y a eu Noah qui n'a jamais cessé de te rappeler à quel point tu étais talentueuse mais quand il est parti, tout s'est envolé avec lui. Et tu es redevenue cette Noa qui doute beaucoup de sa légitimité dans l'art, qui repousse sans cesse les autres et qui préfère vivre seule que mal entourée. Enfin ça, c'était jusqu'à ce que Judas réapparaisse dans ta vie comme par magie. Quand le blond souligne que le vert est ta couleur, tu retiens un sourire en te pinçant les lèvres avant de prendre la fuite vers le frigo pour vous prendre à boire. « Peut-être que j'vais boire toute seule finalement. » Plaisantes-tu à ton tour quand l'australien affirme qu'il n'est venu que pour la bière. Tu n'as pas le temps d'hésiter sur le choix des verres que Judas te rappelle déjà au salon. Bon, vous ferez comme vous avez toujours fait, vous boirez à la bouteille. « Désolée. C'est juste nouveau pour moi tout ça. » Recevoir des gens, aménager un intérieur, vivre entre quatre murs. Bien sûr, lorsque tu étais à l'université, tu avais une chambre mais ce n'est pas pareil. Là, c'est réellement chez toi et en vingt-cinq ans de vie, c'est la première fois que tu peux vraiment dire ça. Revenant vers le salon, tu tends sa bière à Judas avant de t'installer à ses côtés sur le fauteuil. « C'est à Northern District, près des rues commerçantes. Ce n'est pas très grand mais ça me plait et Rose, ma patronne, est vraiment adorable. La prochaine fois que tu voudras m'offrir des fleurs, il te suffira de passer à la boutique. » Dis-tu, un sourire au coin des lèvres. « A ma nouvelle vie ? » Demandes-tu en levant ta bière pour trinquer avec Judas. Tu savoures la première gorgée avant de poser ta bouteille sur la table basse un peu encombrée par des outils. « Qu'est-ce que tu penses, de mon studio, alors ? J'aurai sûrement besoin de ton aide pour accrocher ce cadre parce que toute seule je risque de le mettre complètement de travers. » Et l'image qui se forme dans ta tête, de Judas et toi en train de vous disputer pour accrocher correctement ce cadre, t'arrache un sourire. Cette image te plaît plus que tu ne l'avoueras jamais.
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MessageSujet: Re: je veux vivre chaque seconde comme si demain était la fin du monde (judas) - HOT   je veux vivre chaque seconde comme si demain était la fin du monde (judas) - HOT EmptyJeu 10 Oct 2019 - 13:48

je veux vivre chaque seconde comme si demain était la fin du monde
Petite moue sur le visage, il ne dit rien mais ça l’embête d’imaginer Noa soudoyer des livreurs pour monter ses meubles. Quand on soudoie, on ne sait jamais comment les choses vont se dérouler, et deux hommes livrant une femme seule pouvaient parfois abuser de leur confiance et ne pas hésiter à faire du rentre-dedans. Il s’était pourtant proposé pour l’aider à déménager, mais il s’imaginait qu’elle n’avait pas voulu le déranger, raison pour laquelle elle s’était débrouillé toute seule. En tout cas, il est ravi de savoir qu’il était le premier à venir ici. Soit il avait trop insisté et elle l’avait invité pour qu’il n’ait envie de s’incruster, soit elle avait vraiment envie de le voir, car il se doutait qu’elle avait encore quelques affaires à déballer, mais dans tous les cas, ça lui faisait chaud au cœur. « Ce serait dommage de boire toute seule alors que je suis là. Tu veux que je boude ? » Ce petit jeu donnait l’impression à Judas que rien n’avait changé, qu’il avait retrouvé sa place auprès de Noa. C’était comme s’il était de retour à la maison après tant d’années. Il la laissa s’asseoir finalement après avoir récupéré la bière qui lui était destinée, faisant de son mieux pour ne pas prendre trop de place par terre avec ses jambes, sa grande taille ne l’avantageant clairement pas, le forçant presque parfois à être en contact direct avec les autres personnes. « Si je veux t’offrir des fleurs et que je te les achète, ça ne risque pas de te gâcher la surprise ? » Il se met à rire, puis hausse les épaules, dépité par ses propres conneries. « Je passerai te voir alors. » Elle pouvait être certaine de le croiser bientôt à la boutique. Il lui laisserait le temps de s’habituer à son nouveau métier, puis il viendrait acheter des fleurs juste pour avoir une excuse pour passer du temps avec elle en journée. Il leva finalement sa bière pour trinquer avec Noa, hochant la tête, sourire aux lèvres. « A ta nouvelle vie ! » répéta-t-il, avant de tremper ses lèvres dans le liquide âcre puis de reposer la bouteille sur la table basse pour ne pas la siffler trop rapidement. « J’en pense que c’est vraiment mignon. » Il sourit, puis hausse un sourcil intrigué à sa demande. « Quoi, tu es artiste et bricoleuse et tu ne sais même pas accrocher un cadre droit ? Arrête, tu te fous de moi, tu cherches une excuse pour que je revienne, hum ? » s’offusque-t-il pour l’embêter, avant de se mettre à rire. Mettre de la décoration au mur ne nécessitait pas nécessairement d’avoir de la compagnie, mais il la trouvait tout de même adorable à lui demander de l’aide, et elle savait qu’elle pourrait lui demander n’importe quoi à n’importe quelle heure de la journée qu’il reviendrait quand même. « Tant que tu me demandes pas de venir faire ton lit, ça me va. » conclut-il finalement, posant par réflexe sa main sur la cuisse de la jeune femme alors qu’il se penche pour récupérer sa bière et venir en avaler une gorgée. Geste affectif qu’il ne semble pas remarquer tout de suite, et quand il se rend compte de ça, il ne cherche même pas à la retirer. « Je ferais exprès de te faire accrocher ce cadre de travers pour que tu recommences, tu sais ? » Et pour avoir un prétexte pour rester plus longtemps. Lui, fourbe ? Non, il était juste profondément attentionné, bien plus qu’il ne voulait l’admettre.

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MessageSujet: Re: je veux vivre chaque seconde comme si demain était la fin du monde (judas) - HOT   je veux vivre chaque seconde comme si demain était la fin du monde (judas) - HOT EmptyLun 14 Oct 2019 - 23:46

C'est encore difficile, pour toi, de demander de l'aide que ce soit à Judas ou à quelqu'un d'autre, tu n'as pas le réflexe de le faire puisque tu viens de passer une année entière complètement seule. Personne n'était là pour se préoccuper de ta santé, de ton confort, de ton bien-être, tout simplement. Tout ton monde s'est envolé au moment où Noah a quitté ce monde, emportant le tien par la même occasion. Il a tout pris avec lui et tu as dû remonter la pente seule, pour tenter de te reconstruire. Le retour de Judas a donné une petite impulsion à ton envie de reprendre ta vie en mains mais tu étais déjà en pleine montée, grimpant sur l'énorme pente de la vie. Alors, quand on y pense, ce n'est pas étonnant de te voir te débrouiller seule, ou presque, pour intégrer ce petit studio et retrouver un semblant de vie. « Peut-être. Ça fait un moment que je n'ai pas vu ta bouille de râleur. » Dis-tu avec un petit sourire narquois aux lèvres. Néanmoins, tu as réellement envie de trinquer avec l'australien à ta nouvelle vie. Avec lui, plus qu'avec n'importe qui d'autre, d'ailleurs. « Euh... ouais. T'auras qu'à voir avec Rose pour qu'elle s'occupe de toi sans que je ne voie les fleurs. J'suis curieuse de connaitre ton choix, cela dit. On va voir si tu me connais toujours aussi bien. » La réponse est plutôt évidente. D'autant plus qu'aujourd'hui, Judas l'a prouvé en reconnaissant ton art. Neuf ans séparés et pourtant, rien n'a l'air d'avoir changé entre vous. Tu feignes un air choqué quand tu lui demandes de l'aide pour accrocher ton cadre et qu'il se moque de toi. « T'as vu la taille du cadre, t'as vu ma taille ? Tu crois pas qu'il va y avoir un problème à un moment ? » Demandes-tu en riant bien que c'est également une excuse pour que Judas remette les pieds chez toi. Mais au fond, avez-vous vraiment besoin d'une excuse ? Vous semblez attirés comme des aimants ces derniers temps, incapables de passer du temps loin de l'autre sans se parler au moins par sms. « Tout dépend si c'est toi qui le défais. » Rétorques-tu, à propos de ton lit, un sourire malicieux aux lèvres. C'est une idée tentante, que d'imaginer Judas dormir ici, mais tu ne sais toujours pas où il en est ni ce à quoi il a réfléchi ces derniers jours. Alors que sa main glisse sur ta cuisse, des images de votre passé surviennent par morceaux dans ta tête. Cela fait presque dix ans et pourtant, tu te souviens de presque chaque caresse, chaque touché de Judas. Ce n'est pas le genre d'homme qu'on est capable d'oublier. Malheureusement ou heureusement, tu ne sais pas vraiment. « Je sais. Et moi je ferai semblant d'être agacée alors que pas du tout. » Dis-tu taquine. Après avoir repris une gorgée de ta bière pour te donner du courage, tu oses demander en relevant les yeux vers lui : « T'as dit que t'avais réfléchi ? » Mais à quoi, finalement ? Et est-ce positif ou négatif pour toi ? Tu ne tarderas pas à le savoir.
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MessageSujet: Re: je veux vivre chaque seconde comme si demain était la fin du monde (judas) - HOT   je veux vivre chaque seconde comme si demain était la fin du monde (judas) - HOT EmptyMar 15 Oct 2019 - 14:19

je veux vivre chaque seconde comme si demain était la fin du monde
Les fleurs ça n'avait jamais été le truc de Judas. Parfois, il en offrait à Olivia, mais pour noyer le poisson. Cette fois, ce serait pour faire vraiment plaisir, signe qu'il s'intéressait réellement à Noa. En outre, il aurait intérêt à ne pas se tromper sur les fleurs choisies et encore moins sur les couleurs qu'elles arboreraient. Heureusement, ce n'était pas pour aujourd'hui, plutôt dans quelques semaines, ce qui lui laissait un peu de temps pour réfléchir à tout ça. Fausse moue boudeuse sur le visage, Judas détourne le regard faisant mine d'être vexé. « Moi qui pensait que tu ne t'intéressais pas qu'à ma taille, je suis vexé. » Il regrettait déjà d'avoir fait cette blague, qui était très macho quand on y pensait. Bravo Judas, tu viens de trouver la phrase tue-l'amour par excellence, comment tu vas t'en sortir maintenant ? En passant à un autre sujet, qui n'a plus rien d'innocent. Judas pose un regard curieux sur Noa à sa réponse, à laquelle il ne s'attendait certainement pas. Éberlué, il ne savait même pas quoi répondre, son cerveau interprétant cette phrase avec nombre de sous-entendus. Il se demandait si elle était en train de se foutre de lui ou de lui faire ouvertement du rentre-dedans. Cela provoqua chez lui un rire, nerveux très certainement, car son imagination le faisait déjà revenir des années en arrière, à l'époque où cette proximité ne leur faisait pas peur, et était devenue aussi leur quotidien. Mais ce fragment de passé qui était soudainement remonté à l'évocation du lit défait, c'était leur première fois. Son regard glissa accidentellement sur le corps de Noa avant qu'il ne se détourne pour masquer son malaise. « Ne me tente pas. » plaisante-t-il à moitié, car depuis qu'il l'avait revue, c'était tout ce dont il rêvait. De retrouver la chaleur de ses bras et de succomber à ses baisers, de dormir près d'elle comme si ces années de séparation n'avaient jamais existé. Rattraper le temps perdu, devenir le couple qu'ils auraient dû être s'il ne s'était pas barré comme un lâche. Et peut-être est-ce cette discussion qui l'a incité à poser sa main sur sa cuisse, simple contact qui le rassurait pourtant, car en sentant son corps sous ses doigts, il était certain qu'il n'était pas en train de rêver, que tout était bel et bien réel. Il avait passé tellement de temps dans le mensonge que la vérité lui semblait à ce jour presque inaccessible. Chaque fois qu'il essayait de la voir en face, d'avouer la vérité, ça finissait toujours mal. Ces dernières semaines avaient d'ailleurs été un enfer sur ce point. Sans cesse on lui demandait de faire un choix, comme celui de révéler la vérité à son fils, au détriment du bonheur d'Olivia, qui semblait sombrer de jour en jour, par sa faute. Sans parler du travail, qui ne venait pas malgré ses efforts, comme si chaque personne croisant son regard voyait combien il n'avait pas été un homme honnête depuis trop longtemps. Et à l'instant présent, cette vérité était demandée à nouveau. Il déglutit, se tournant vers Noa, avalant une nouvelle gorgée de bière alors qu'il lâche sa cuisse, ne voulant pas paraître trop intrusif. Sourcils froncés, il pinçait déjà les lèvres, regard ailleurs le temps de trouver les bons mots. Le problème, c'est que rien ne lui venait. Il avait l'impression qu'évoquer Olivia gâcherait tout. Pourtant, elle était au cœur de ce dénouement. Porte tes couilles, une bonne fois pour tout Judas, ou ton silence sera mal interprété. Elle semblait lui avoir pardonné une partie de ses conneries et ce, malgré la souffrance qu'il avait pu lui faire subir alors qu'elle ne s'y attendait même pas. « Je pense que j'ai le droit de vivre. Je veux dire, j'ai déjà une vie de famille, et ça me rend heureux. Mais il me manque quelque chose. » Toi. Mais ça, c'est le mot de trop, le seul qu'il n'arrive pas à prononcer, car il avait peur de tout foutre en l'air. Et s'il était seul dans cette histoire, à avoir envie de renouer contact ? Non. Son jumeau ne l'aurait jamais laissé dire ça. Son jumeau l'aurait poussé dans un lac gelé si ça pouvait le faire réagir. Et là, il n'avait pas vraiment envie de prendre une douche froide. S'il n'arrivait pas à parler, ce n'était pas dramatique, il lui restait toujours un corps capable de mouvement, il avait trop envie de l'embrasser pour le cacher. Trop envie d'elle, à nouveau dans sa vie, comme avant, comme s'il n'y avait jamais eu de fossé entre eux. Il repose sa bière, qu'il tenait encore pour retenir ses gestes jusqu'ici. Mains à nouveau libres, l'une qui se pose à nouveau sur la cuisse de la jeune femme tandis que l'autre vient se plaquer contre sa joue, donc le contact avait quelque chose d'électrisant. Caressant sa peau de la pulpe de son pouce, il finit enfin par craquer, son corps se penchant vers Noa pour qu'enfin, après tant d'années, il vienne l'embrasser.

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MessageSujet: Re: je veux vivre chaque seconde comme si demain était la fin du monde (judas) - HOT   je veux vivre chaque seconde comme si demain était la fin du monde (judas) - HOT EmptySam 19 Oct 2019 - 21:11

Moi qui pensait que tu ne t'intéressais pas qu'à ma taille, je suis vexé. Tu fronces les sourcils l'espace d'une seconde avant de retrouver ton sourire et de rétorquer : « Ah bah il n'a pas fallu longtemps avant que je retrouve le Judas boudeur. » Même si tu sais qu'avec lui, il faut tout prendre au troisième degré voire au quatrième. Mais par chance, vous possédez le même humour, tous les deux. Sans réfléchir, tu laisses quelques sous-entendus s'échapper de tes lèvres sans pour autant le regretter. Même si tu en as longtemps voulu à Judas, aujourd'hui, tu as de plus en plus de mal à cacher ce que tu ressens vraiment. Tu as de plus en plus de mal à cacher ces sentiments grandissants, ce sourire qui naît sur tes lèvres à chaque fois qu'il t'envoie un message ou pose les yeux sur toi. C'est un ensemble de petites choses qui fait que tu n'es plus capable de te voiler la face et que tu dois admettre que depuis qu'il est revenu dans ta vie, Judas reprend peu à peu sa place comme s'il n'était jamais parti. Certes, vous avez évolué chacun de votre côté, vous avez deux vies complètement différentes l'une de l'autre mais ça ne vous empêche pas pour autant d'avoir besoin de vous retrouver de temps en temps. De plus en plus souvent. Mais par peur d'aller trop vite et de perdre ce que vous êtes en train de construire, à deux, tu réponds par un simple sourire malicieux, n'osant pas prononcer des mots qui feraient tout basculer. Parce que tu as bien envie de lui dire de céder à la tentation et de venir te retrouver, chaque soir, dans tes draps mais tu ne peux pas. Pas avant d'avoir eu des réponses. Judas t'a demandé du temps pour réfléchir et ce temps semble prendre fin ce soir. Alors, tu décides de le questionner à ce sujet une bonne fois pour toutes, pour être enfin fixée et pouvoir avancer sans avoir peur de dire ou de faire quelque chose de travers. Tu fronces les sourcils en le voyant hésiter, en le voyant garder le silence. Davantage encore quand il retire sa main de ta cuisse, ce qui te pousse à croire que ce qu'il s'apprête à dire ne va pas te plaire. Mais apparemment, tu te trompes sur toute la ligne. Même si la réponse de Judas est encore floue à tes yeux, c'est plutôt l'acte qu'il pose, ensuite, qui t'aide à y voir plus clair. Tu fermes les yeux une fraction de seconde en sentant sa main se poser sur ton visage, renouant doucement avec ce contact qui était si rassurant, par le passé. Et qui l'est toujours, aujourd'hui, visiblement. Quand Judas pose une main sur ton corps, peu importe l'endroit, tu ressens toujours la sensation d'être exactement là où tu dois être. D'être à la maison. Et c'est maintenant que tu comprends que tu trompais totalement en cherchant pendant longtemps un endroit où te sentir chez-toi. Il fallait simplement que tu le retrouves lui pour renouer avec ce sentiment de bien-être ultime. Alors quand ses lèvres viennent se blottir contre les tiennes, tu réponds immédiatement à son baiser, posant une main sur son torse comme pour renforcer ce contact. Après quelques secondes, à bout de souffle, tu détaches à contre coeur tes lèvres des siennes avant de plonger ton regard dans celui de Judas. « C'est complètement dingue... Même après tant d'années, tu parviens encore à provoquer des trucs chez moi que je n'explique pas. » C'est comme si à chaque caresse, à chaque baiser, tu ressentais une sorte de courant électrique dans tout ton corps. Comme une poussée d'adrénaline mais en dix fois plus intense, encore. « Tu m'as manqué. » Murmures-tu en posant ton front contre le sien, un sourire aux lèvres. Puis, ressentant déjà le manque de ses lèvres, tu l'embrasses à nouveau, plus longtemps cette fois, laissant ta langue jouer avec la sienne.
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MessageSujet: Re: je veux vivre chaque seconde comme si demain était la fin du monde (judas) - HOT   je veux vivre chaque seconde comme si demain était la fin du monde (judas) - HOT EmptyJeu 24 Oct 2019 - 11:58

je veux vivre chaque seconde comme si demain était la fin du monde
Un baiser échangé et le revoilà déjà plongé à mille à l’heure dans le passé, souvenirs remontant à la surface et espoirs du futur naissant au sein de son être. Les sentiments se mélangent, sentiment de brûler et de voler à la fois, libéré d’un poids mais un autre venant remplacer le premier trop rapidement. La crainte de tout faire basculer du jour au lendemain dans l’horreur comme il l’avait déjà fait une fois était bel et bien présente. Aujourd’hui, il y avait sa vie de papa, sa vie de famille. Tout ça lui avait longtemps suffi, parce qu’il ne s’était jamais vraiment souvenu de ces moments à la rue. La première fois qu’il y a fini, le cœur lourd avec son sac à dos et qu’il était complètement dévasté, jeté par ses propres parents et par celle qui, à l’époque, fut sa petite-amie simplement parce qu’il  l’avait dupée et qu’elle était aussi terrorisée que lui par les événements. Et puis cette addiction au cannabis qui avait cessé du jour au lendemain à cause de sa foutue culpabilité. Il avait été con, trop con même. Errant dans les rues, il s’était demandé si c’était une bonne solution de rester à Bowen, s’il n’avait pas mieux fallu qu’il se casse pour tenter de vivre ailleurs. Faire de la musique, pourquoi pas. Avec son téléphone il aurait pu aisément publier des vidéos sur internet, ou passer un casting pour une émission de chant qui l’aurait au moins rémunéré pour vendre son image. Il avait volé aussi, plus d’une fois, grand gamin qu’il était avec le besoin constant de survivre. Tout n’avait été que mensonge et duperie lors de ces premiers mois. Puis, comme si le destin avait voulu lui faire reprendre confiance en la vie, elle avait débarqué. Quand il a croisé son regard pour la première fois, il ne savait pas qu’elle serait si importante pour lui. Il voulait juste la soutenir, parce qu’elle était plus jeune et que seule, il s’était convaincu qu’elle ne s’en sortirait pas. Et petit à petit, passant du temps avec elle son cœur avait fini par guérir, les cicatrices pourtant jamais vraiment refermées avant elle, avant qu’il ne songe que la vie méritait d’être vécue. Et sur ce banc, entre des rires et des discussions animées, il l’avait embrassée en pensant que dans le pire des cas, elle le renverrait chier aussi rapidement. Ce n’était pas arrivé, ni par le passé, ni dans l’instant présent. Le baiser avait eu lieu, et cet appel n’avait pas été rejeté. La première fois, il n’était qu’un ado à peine sorti de l’hôpital, mais aujourd’hui, il était devenu un homme. Dans les deux cas, la raison ne semblait plus s’appliquer. Enfin, il avait trouvé un semblant d’oxygène, une raison de poursuivre. Et puis ses souvenirs le ramenèrent à leur première fois. Tout cet argent mis de côté en cachette dans l’espoir de dégager un jour, il l’avait partagé pour qu’ils retrouvent le plaisir que cela faisait de pouvoir dormir sur un véritable matelas, pour savoir combien il était agréable de prendre une douche chaude. Il n’avait jamais passé de plus belle soirée que celle-là. Parce que les deux adolescents expérimentaient la vie, et avaient passé cette étape ensemble. Depuis, les soirées dans des lits similaires étaient passées, mais il n’avait jamais su retrouver le sentiment que cela lui avait provoqué lorsqu’il était avec Noa. Le toucher de ses cheveux qui s’emmêlaient avec ses doigts avant qu’ils ne viennent parcourir ses côtes et ses cuisses, caresse délicate et revigorante, son nez enfoui dans son cou pour que son parfum ne le quitte plus jamais et ses lèvres contre les siennes, tendresse dévoilant toute la profondeur de ses pensées. Il avait tant envie de retrouver ces sensations maintenant, car il était certainement qu’elles seraient décuplées après les années ayant séparé à la fois leurs âmes et leurs corps. Tout cela était si naturel qu’il ne voulait jamais y mettre fin. Regard plongé dans le sien, c’est le présent qui revient, délicat, doux, plus agréable que jamais. Ses poumons ne manqueraient plus jamais d’air désormais. Sourire aux lèvres, la paume de sa main glisse de sa joue à sa nuque, attendri par ses mots. « Je voudrais te faire ressentir ça tous les jours. » Un souffle, une phrase qui le réjouit et c’est elle qui revient réclamer un baiser davantage fiévreux que le précédent. Yeux clos, Judas se laisse porter par l’instant, cette danse des langues réveillant chez lui plus de choses qu’il ne l’aurait d’abord espéré, lui qui n’avait jamais été vraiment gâté par la vie. Poils de ses bras hérissés par la puissance du moment, il a envie que le souffle lui manque. Ses mains glissent, quittent le visage de Noa et viennent se frayer un chemin sous le haut de la jeune femme pour venir au contact de la peau de ses hanches, doigts trop curieux qui cherchent à retrouver ce corps qui leur manquait tant, caressant ses côtes puis son dos, profitant de l’instant pour la serrer contre lui avant que les lèvres ne daignent se lâcher. Son regard s’ouvre à nouveau pour se poser sur elle, alors qu’il se laisse envahir par les milliers de picotements le long de son échine. « J’ai envie de toi Noa. » Un murmure, il n’a plus honte de le dire, il ne veut plus cacher ce qu’il ressent vraiment. « Je ne veux plus avoir aucun secret pour toi. » Confession au bord des lèvres, il est parfaitement sérieux. Elle pourrait lui demander n’importe quoi qu’il accepterait. Pour elle, il se sentait prêt à accepter le petit démon sur son épaule, à assumer toutes les conneries faites par le passé, et le lui avouer. Il ne serait jamais un ange, jamais parfait, mais il pouvait au moins essayer.

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MessageSujet: Re: je veux vivre chaque seconde comme si demain était la fin du monde (judas) - HOT   je veux vivre chaque seconde comme si demain était la fin du monde (judas) - HOT EmptyVen 25 Oct 2019 - 17:53

Je voudrais te faire ressentir ça tous les jours. C'était le cas, lorsque vous viviez à la rue et que le seul réconfort que tu avais, c'était ses bras. Ses bras entourant ton corps et te serrant contre le sien comme si sa vie en dépendait. Ses bras capables de te transporter à mille lieues de la rue, dans un endroit où plus rien n'existait autour de vous. Puis, tout a éclaté, tout est parti en morceaux en même temps que Judas. A présent, tu connais les raisons qui l'ont poussé à agir de cette façon mais sur le moment, tu étais littéralement dévastée. C'était ta première peine de coeur, la première fois qu'il était mis à rude épreuve. Aujourd'hui, tu as envie de croire que les choses sont différentes, que vous avez évolué, changé, mûri. Tu as envie de croire que ce que tu lis dans son regard est sincère et n'est destiné qu'à toi. Seulement toi. « Alors fais-le. » Murmures-tu comme si c'était si simple. Comme si Judas n'emportait pas avec lui un passé et un présent conséquents. A cet instant précis, tu t'en fiches de savoir ce qu'il adviendra de vous deux demain matin. Tout ce que tu veux, c'est sentir ses lèvres se poser sur ton corps, provoquant un courant électrique à travers celui-ci comme tu n'en as jamais ressenti avec personne d'autre. Tu veux renouer avec cette sensation que tu pensais perdue, effacée, pour toujours jusqu'à ce que l'australien refasse surface dans ta vie. Tu enfouis une main dans ses cheveux en sentant les siennes se glisser sous ton haut, d'abord sur tes côtes puis dans ton dos. Tu ne peux pas décrire ce que ses doigts provoquent sur ton corps mais c'est délicieux et puissant. Quand Judas murmure qu'il a envie de toi, tu plonges ton regard dans le sien pour qu'il voit à quel point tu le désires, toi aussi. A quel point tu rêves de sentir ses doigts courir sur ta peau. A quel point tu rêves de le sentir à nouveau contre toi, en toi. « Tu auras toute la nuit pour me confier tes pires secrets. Là, je veux juste que tu me fasses l'amour. » Murmures-tu avant de te mordiller la lèvre sans quitter son regard des yeux. Tu dois bien l'avouer, tu es un peu déstabilisée par sa sincérité, tu ne sais pas vraiment comment l'accueillir. Alors, plutôt que de réfléchir à tes doutes, tu préfères trouver des réponses dans sa chair. Tes lèvres se posent quelques secondes sur celles de Judas avant de descendre progressivement dans son cou. Tu mordilles celui-ci mais pas assez pour lui laisser une trace puis, des deux mains, tu saisis son tee-shirt pour lui enlever. Quelques secondes plus tard, tu fais de même avec le tien, t'arrêtant quelques secondes pour laisser tes doigts redécouvrir sa peau, tatouée, que tu aimes tant. « Il y en a des nouveaux. » Murmures-tu en détaillant ses tatouages des yeux, hypnotisée par chaque trait, chaque point, chaque couleur qui représentent Judas.
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MessageSujet: Re: je veux vivre chaque seconde comme si demain était la fin du monde (judas) - HOT   je veux vivre chaque seconde comme si demain était la fin du monde (judas) - HOT EmptyVen 8 Nov 2019 - 18:37

je veux vivre chaque seconde comme si demain était la fin du monde
Mâchoire serrée, il sait que pour le moment, ce n’est pas possible. Il a le sentiment que dans quelques semaines, tout sera différent, qu’Olivia ne supportera plus ses secrets et ses mensonges. Il aurait envie de passer toutes ses nuits auprès de Noa, mais sa raison l’empêchait de laisser son cœur prendre le dessus, tandis que la jeune femme pense le contraire. Et alors qu’il avait l’impression d’être un homme impatient, il se rend compte qu’il n’est pas le seul, qu’il peut se laisser aller dans ses désirs les plus fous car Noa en a envie, elle aussi. Que leurs lèvres ne se quittent plus, que les regards curieux par la fenêtre se détournent, que leurs vêtements volent et que leurs corps ne fassent plus qu’un sous tant de désir et d’amour. La fougue lui monte même à la tête lors de ce nouveau baiser, mais il n’en devient pas plus sauvage, son corps lui soufflant de se ménager car il est loin d’avoir dix-sept ans. « Je te ferais tout ce que tu veux. » La cour, l’amour, la guerre, peu importe, il serait là pour que tous ses désirs puissent se réaliser. Et il la laisse faire, se moque bien d’où tombera son tee-shirt maintenant qu’il était retiré. Et il l’observait tandis qu’elle laissait ses gestes en suspens pour l’observer. Ses tatouages étaient attiraient toujours la curiosité des gens quand il retirait son tee-shirt. Souvent, on se demandait dans quelle prison il avait fait tel tatouage, quel crime il avait bien pu commettre pour en arriver là. Et lui, il ne laissait personne regarder plus longtemps, parce qu’il ne souhaitait pas étaler sa vie. Lui, ce qu’il voulait, c’était qu’on ferme les yeux, qu’on laisse le noir envahir la pièce pour ne plus penser qu’aux plaisirs de la chair. Ses bras, son torse, ses jambes, sa nuque, ils étaient tous là pour rappeler son histoire, les bons comme les mauvais moments. Il n’était pas rare qu’on lui demande à quoi ça correspondait, mais il trouvait toujours le moyen de retourner le sujet, pour cacher le fait que cet ange était devenu corbeau, que les couleurs étaient là pour faire polémique et qu’il avait aussi son frère dans la peau. Parfois, une nuit ne suffisait pas à voir tous les tatouages qu’il cachait. Ce soir pourtant, il avait envie que ces derniers soient exposés, que Noa comprenne qu’il pouvait être aussi bon que mauvais, que même s’il disait que sa vie était belle il avait traversé des moments durant lesquels il aurait voulu qu’elle soit là pour lui faire reprendre pied. Silencieux, il lui laisse quelques secondes pour admirer sa peau, qu’elle avait connu si blanche. A l’époque, pas de mur, pas d’ange ni de corbeau, et quasiment aucun de ces ornements qui le caractérisaient désormais tant. Seul le souvenir de son frère de son épaule était là, mais les temps avaient changé. Muet, il repense à ces atomes dans son cou qui sont pour elle, à cette chambre 303 qui fut la leur le temps d’une nuit, à ce mur sur son abdomen en hommage à leurs années dans la rue. Des secrets inavoués, qui le faisaient sourire chaque fois qu’il y pensait. « J’en ai fait un ou deux pour toi. » se confesse-t-il, sans pour autant préciser lesquels. Même si ça ne vient pas aujourd’hui, Noa saura un jour de quoi il voulait parler, et peut-être devinera-t-elle elle-même les tatouages de leur histoire commune. Et à son tour il la regardait, sa peau halée sous ses doigts, lisse, sans aucune trace de tatouage ou de coup, si différente de lui. Main qui glisse sur son épaule, puis dans son dos, il fait sauter l’agrafe du soutien-gorge, le retirant et l’envoyant valser avec le reste des vêtements. A quoi bon rester habillés alors qu’ils se connaissent et n’ont qu’à se redécouvrir, à quoi bon attendre comme des adolescents timides alors que ce jeu, ils le connaissaient déjà. Lèvres qui se posent sur sa gorge près du collier, puis sa poitrine avec délicatesse, le tatoué la fait glisser sur ce canapé pour que son corps soit obligé de la surplomber. Cette fois, ce sont leurs lèvres qu’il vient sceller, et les boutons de leurs pantalons qu’il vient détacher. Dans son esprit, tout s’emballe. Son cœur s’accélère, ses poumons manquent d’air, son regard ne veut qu’elle en face de lui. Lentement, avec pudeur il redécouvre ces instants précieux, sourire amusé qui pointe jusqu’à ses lèvres, yeux brillants sous l’émotion que lui procure l’instant. « Tu as pas peur de casser ton canapé ? » Il veut retrouver leur complicité perdue, il veut se rappeler à quel point ils étaient jeunes et cons quand tout avait commencé. Ils auraient pu en casser, des lits et des canapés, et ils auraient dû en casser. Il n’est jamais trop tard pour (re)commencer.

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